Malgré la baisse des financements en 2023, le secteur technologique africain est toujours aussi attractif. Une société d’investissement vient de clôturer un fonds pour les jeunes pousses du continent.
La société d’investissement dans le secteur technologique Partech clôt son deuxième fonds africain, Partech Africa 2, à 280 millions d’euros (plus de 300 millions USD). L’annonce a été faite via un communiqué publié le lundi 19 février.
Partech investira entre 1 et 15 millions $ pour les tours d’amorçage jusqu’aux levées de fonds de série C et prévoit d’investir dans une vingtaine de start-up à travers le continent.
We are so excited to announce that our Partech Africa II Fund has reached its final close at its hard cap above $300 Million! 💰
— Partech (@PartechPartners) February 19, 2024
Read more in @ulonnaya 's article in @TechCrunch: https://t.co/hWcjOTzWSn pic.twitter.com/aEtKjmMhnQ
« Nous sommes reconnaissants du soutien et de l'engagement de nos investisseurs : presque tous les investisseurs du fonds 1 ont réinvesti et certains ont plus que doublé leur engagement. [...] Nous sommes également honorés d'obtenir le soutien d'une nouvelle série d'investisseurs stratégiques des Etats-Unis, du Moyen-Orient et d'Afrique, et pour certains d'entre eux, il s'agit de leur premier engagement dans la technologie africaine », a indiqué Cyril Collon, associé général chez Partech.
La clôture du fonds intervient dans un contexte où les levées de fonds des jeunes pousses du continent ont reculé de 54% à 2,3 milliards $ en 2023, d’après le rapport « 2023 Africa Tech Venture Capital » publié en janvier 2024 par Partech Africa. Cette tendance baissière observée dans le secteur du capital-risque ne rend pas le secteur technologique africain moins attractif puisque les montants injectés sont toujours aussi importants et de nouveaux investisseurs rejoignent l’aventure africaine de Partech.
Dans la foulée, la société d’investissement a annoncé l’ouverture de son bureau nigérian dans la ville de Lagos au Nigeria. Sur le continent, elle était présente à Dakar au Sénégal et à Nairobi au Kenya. Par ailleurs, Partech Africa 2 a déjà investi dans trois jeunes pousses dont une plateforme immobilière en Égypte, une start-up d'orchestration des paiements en Afrique du Sud et une plateforme de commerce électronique au Sénégal.
Adoni Conrad Quenum
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La pandémie de Covid-19 a mis en lumière l'importance cruciale de la transformation numérique pour le développement économique, poussant de nombreuses initiatives à éclore sur le continent africain.
La Commission économique pour l’Afrique (CEA) et Google ont signé, le lundi 19 février, un protocole d'accord en marge de l'édition 2024 du Forum des entreprises africaines (Africa Business Forum) qui se tient à Addis-Abeba en Ethiopie. Cet accord vise à favoriser et à accélérer la transformation numérique en Afrique.
At #ABF2024 , @ClaverGatete, @ECA_OFFICIAL Exec Secretary and @DoronAvni1 , @Google's VP Government Affairs & Public Policy sign agreement that will see the two institutions foster and accelerate #DigitalTransformation in Africa. This is in line with the @_AfricanUnion Digital… pic.twitter.com/y35y7b5WWL
— ECA (@ECA_OFFICIAL) February 19, 2024
S’exprimant sur le bien-fondé de cette initiative, Claver Gatete (photo, à droite), secrétaire exécutif de la CEA, a fait savoir qu'elle avait le potentiel de produire des résultats significatifs pour relever les défis numériques et réduire la fracture numérique en Afrique. Il a également souligné le rôle central de Google dans l'amélioration de la connectivité en Afrique, le soutien aux innovateurs et aux entrepreneurs africains, ainsi que le renforcement des capacités numériques.
Dans le cadre de ce partenariat, les deux parties collaboreront sur trois domaines clés. Tout d'abord, elles se concentreront sur le développement des start-up, avec pour objectif de permettre à 1 million de start-up de générer 100 milliards de dollars de revenus d’ici 2033. Ensuite, elles se consacreront à la formation des jeunes en TIC, avec des projets visant à former 5 000 jeunes étudiants africains et 200 enseignants en informatique et en robotique. Cette formation vise à soutenir leur participation à des compétitions mondiales, telles que l'Olympiade de la robotique, et à accroître la représentation de l'Afrique dans ce domaine.
Enfin, les deux partenaires travailleront pour renforcer la cybersécurité dans la région. Cela se fera par des dialogues avec les fonctionnaires, des ateliers de formation, des recherches collaboratives et le partage des meilleures pratiques en matière de cybersécurité. A terme, ces initiatives contribueront à réduire la fracture numérique en Afrique en promouvant le développement et l'abordabilité des infrastructures, un environnement réglementaire sain, et en favorisant les compétences numériques.
Samira Njoya
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La fracture numérique au Nigeria persiste malgré les progrès. Environ 40 % de la population n'a pas accès à Internet, principalement en raison de l'absence d'infrastructures dans les zones rurales. Le gouvernement s'efforce de réduire cet écart en lançant de nouvelles initiatives.
Le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani (photo), a annoncé le lundi 19 février le lancement du « Projet 774 LG Connectivity », une initiative visant à remédier à l'accès limité à Internet et au numérique en connectant à Internet l'ensemble des 774 secrétariats des gouvernements locaux du Nigeria.
As part of our plans to foster inclusive development and promote access to digital public infrastructure in government, I am happy to announce the launch of Project 774 LG Connectivity.
— Dr. 'Bosun Tijani (@bosuntijani) February 19, 2024
The project which will leverage the existing infrastructure of the @NigComSat1R and… pic.twitter.com/mMxLKIT4MT
« L'objectif principal du projet est de favoriser le développement inclusif et l'accès à l'infrastructure publique numérique dans les bureaux du gouvernement situés dans tout le Nigeria, y compris dans les régions les plus éloignées du pays qui étaient auparavant mal desservies ou non desservies », informe la note du ministère.
Le projet, cofinancé par Nigerian Communications Satellite Limited (NIGCOMSAT) et Galaxy Backbone, est placé sous la supervision du ministère fédéral des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique. Il s'inscrit en droite ligne du programme « Renewed Hope » du président Bola Ahmed Tinubu et du plan stratégique du ministère.
Le projet fournira aux gouvernements locaux un accès Internet fiable et abordable, favorisant ainsi des services publics efficaces et la transparence. En tant que fondement de la gouvernance au niveau local, les secrétariats des gouvernements locaux joueront davantage un rôle crucial dans le façonnement du paysage socio-économique du pays.
Cette initiative contribuera également à l'inclusion numérique dans le pays et à la création d’au moins 300 emplois directs à mesure que le projet sera déployé à l'échelle nationale, et potentiellement davantage d'emplois indirects grâce à l'augmentation de l'accès numérique.
Samira Njoya
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L'hébergement des données est essentiel pour un continent de plus en plus connecté. Les grandes entreprises technologiques investissent dans l'infrastructure Internet de la région, mais il est crucial pour certains pays de préserver leur souveraineté numérique face à l'influence croissante des acteurs mondiaux de la technologie.
Atlas Cloud Services, une filiale de l'université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), et HCLSoftware, une société multinationale indienne de conseil en technologies de l'information, ont conclu un accord de partenariat le jeudi 15 février à Ben Guérir a annoncé l'agence marocaine de presse MAP.
Ce partenariat vise à soutenir les entreprises dans leur transition numérique en leur facilitant l'accès à des services cloud de haute performance. Dans le cadre de cette collaboration, un service de messagerie localisé au Maroc sera mis en place pour assurer la communication de données sensibles et garantir leur souveraineté. Cette solution répond spécifiquement aux besoins des entreprises en offrant une messagerie professionnelle performante, adaptable en matière de capacité et de performance.
De plus, cette collaboration inclura une messagerie instantanée fiable pour sécuriser les échanges professionnels intra et inter-entreprises, ainsi qu'une solution de visioconférence pour faciliter les échanges et améliorer la productivité des collaborateurs. Enfin, un espace de stockage et de partage de données permettra la conservation et l'accès aux données en temps réel depuis n'importe quel lieu et appareil. Le partenariat prévoit également le déploiement d'un système de recherche de l'université, ainsi que la promotion de la recherche scientifique et de la formation.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre des actions du gouvernement marocain et de ses partenaires visant à renforcer la souveraineté numérique du Maroc. Le pays dispose déjà de plusieurs infrastructures dédiées et a ouvert en mars 2021, au sein de l'UM6P, l'African Supercomputing Center, l’une des infrastructures de pointe les plus puissantes d'Afrique. En juillet dernier, le Maroc avait également annoncé l'interdiction de l'hébergement de ses données sensibles à l'étranger.
Samira Njoya
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Au cours des dernières années, le gouvernement égyptien a fortement investi dans le secteur numérique. Cet engagement significatif témoigne de l'importance capitale de l'externalisation pour stimuler les exportations numériques de l'Egypte et favoriser sa croissance économique.
L'Autorité de développement de l'industrie des technologies de l'information (ITIDA) et le réseau mondial Mashreq Global Network, basé aux Emirats arabes unis, ont récemment signé un accord de coopération en marge du Sommet mondial des gouvernements tenu à Dubaï. Cet accord vise à créer 300 emplois pour des professionnels égyptiens qualifiés dans les services bancaires numériques, sur une période de trois ans.
Exciting news from Dubai! Egypt's ITIDA & Mashreq Global Network to expand business services, hiring 300 employees over 3 years, boosting Egypt's role as an offshoring hub. #Egypt #ICT #Offshoring #DigitalTransformation 🚀🌍 pic.twitter.com/319ltFzoli
— ITIDA (@ITIDA) February 13, 2024
En plus de créer des emplois, cet accord permettra à Mashreq d'étendre ses opérations en Egypte, notamment dans des domaines tels que l'analyse des données, l'informatique décisionnelle et l'audit interne. Ces services seront ensuite exportés d'Egypte vers les clients de la banque Mashreq aux Emirats arabes unis.
Selon Amr Talaat, le ministre égyptien des Télécommunications et des Technologies de l'information, l'accord reflète l'attractivité du secteur des TIC, qui est devenu une cible pour les entreprises internationales désireuses de développer leurs activités, et s’inscrit en droite ligne de la stratégie numérique de l'Egypte pour le développement de l'industrie de l'externalisation 2022-2026, lancée en février 2022 par le gouvernement. Cette stratégie vise à doubler les exportations numériques et à créer 34 000 emplois axés sur l'exportation d'ici 2025.
Rappelons que les investissements de l'Egypte dans le secteur des exportations de services numériques ont rapporté 6,2 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 26,5 % par rapport aux 4,9 milliards de dollars enregistrés en 2022. Le pays vise à atteindre près de 9 milliards de dollars d'ici 2026.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays en Afrique subsaharienne, le Lesotho est confronté à de nombreux défis en matière d'éducation numérique. Cependant, avec l'aide de pays plus avancés dans ce domaine, le gouvernement espère améliorer significativement la situation dans les années à venir.
Le ministre de l'Education et de la Formation au Lesotho, Ntoi Rapapa (photo), a récemment annoncé la signature d'un protocole d'accord avec les Emirats arabes unis pour soutenir l'éducation numérique dans son pays. Cette collaboration, conclue en marge du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, vise à créer des écoles numériques au Lesotho, illustrant ainsi l'engagement commun des deux nations à autonomiser et à équiper les communautés pour l'ère numérique.
Dans le cadre de ce partenariat, le gouvernement émirati étendra son programme « Digital School » au Lesotho. Lancée en 2020 par Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, le Premier ministre des Emirats arabes unis, cette initiative vise à garantir une innovation continue et à promouvoir l'apprentissage numérique grâce à des modules basés sur le jeu et l'apprentissage adaptatif piloté par l'intelligence artificielle.
Le partenariat s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement du Lesotho visant à moderniser l'éducation nationale. Selon les données officielles, seules 5 % des 1 480 écoles primaires du pays ont actuellement accès à des équipements d'éducation numérique. Il est donc crucial de combler ce fossé.
Au Sommet mondial des gouvernements, le ministre a également abordé la question de la numérisation d'autres secteurs au Lesotho, notamment l'administration. Selon Ntoi Rapapa, seulement trois des 18 ministères du Lesotho utilisent actuellement des pratiques de gouvernance électronique. La stratégie mise en place prévoit la numérisation de l'ensemble de ces ministères au cours des deux à cinq prochaines années.
Samira Njoya
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Au Togo, la course vers la numérisation s’accélère depuis la mise en place de l’Agence Togo Digital, une agence gouvernementale chargée des projets numériques. Pour de meilleurs résultats, le pays est à l’assaut des partenaires.
Le Togo et le Kazakhstan ont récemment décidé d'étendre leur coopération bilatérale dans le domaine des Technologies de l'information et de la communication (TIC). Un protocole d'accord a été signé à cet effet entre Cina Lawson, ministre de l'Economie numérique du Togo, et Bagdat Mussin, ministre Kazakh du Développement numérique, en marge de la sixième édition du Forum « Digital Almaty », qui s'est déroulée du jeudi 1er au samedi 3 février.
#DigitalAlmaty2024 a été une riche expérience !
— Cina Lawson (@cinalawson) February 13, 2024
Nous avons partagé les progrès et les défis du #Togo en matière de transformation numérique avec d'éminents dirigeants. Les discussions ont été fructueuses et ont mis en lumière les initiatives innovantes mises en place au Togo !… pic.twitter.com/KucuSafAtM
Dans le cadre de ce partenariat, le Kazakhstan accompagnera le Togo dans la mise en œuvre des projets de sa stratégie numérique « Togo Digital 2025 », notamment la numérisation de l'administration et des services destinés aux citoyens.
Le nouveau partenariat s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle politique de collaboration entre les deux pays. Il intervient quelques jours avant une mission de prospection effectuée du 8 au 10 février par une délégation kazakhstanaise au Togo ; elle fait suite aux échanges engagés par Faure Gnassingbé et Kassym-Jomart Tokaïev.
En travaillant avec le Kazakhstan, le Togo ambitionne de s'inspirer des avancées du pays dans l'e-gouvernance. Le pays asiatique a lancé en 2006 un portail e-Gov baptisé eGov.kz, qui rassemble plus de 200 services automatisés dans divers domaines tels que la santé, la protection sociale, l'aide à l'emploi et la documentation de la population. Ces efforts ont valu au Kazakhstan le 28e rang mondial en matière de gouvernance en ligne, selon un sous-indicateur de l'indice onusien de développement de l'e-gouvernement (EGDI).
Tout comme le Kazakhstan, le Togo a également mis en ligne en 2022 son portail national des services publics dont les premiers services sont désormais effectifs, notamment la demande de passeport, permis de construire, raccordement à l’électricité, carte de séjour, e-visa, etc.
Samira Njoya
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La demande en compétences numériques devrait croître plus rapidement en Afrique subsaharienne que sur les autres marchés mondiaux, selon la Société financière internationale. Il est donc urgent de multiplier les formations pour préparer la jeunesse à ces opportunités croissantes.
Le gouvernement malgache et les Emirats arabes unis ont signé, le mardi 13 février, une convention de partenariat visant à former plus d'un million de jeunes aux nouvelles technologies dans le cadre des projets « DIGITAL SCHOOL » et « CODERS INITIATIVE ». L’initiative a été annoncée lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, en présence du président malgache, Andry Rajoelina (photo).
L'objectif de cette convention est de révolutionner l'éducation des jeunes en utilisant les technologies modernes pour élargir les opportunités éducatives. « L’avenir se résume en la préparation de nos générations futures à faire face aux défis avec des armes technologiques innovantes qui forgeront leur monde de demain. L’espoir de toute une génération repose entre nos mains, nous les leaders d’aujourd’hui. Notre devoir est de les accompagner pour un avenir meilleur », a déclaré le président.
Dans le cadre de ces projets, des centres de formation numériques seront mis en place à Madagascar pour offrir une méthode d'apprentissage flexible, adaptée aux besoins de chaque apprenant. Ces centres utiliseront l'intelligence artificielle avancée et des applications numériques pour développer les connaissances et les compétences des étudiants, en complément du programme national.
Digital School, déjà implantée dans huit pays dont la Mauritanie et l'Egypte, a été lancée en 2020. A ce jour, elle a formé plus de 1 500 formateurs et accueilli plus de 60 000 étudiants. En juin dernier, elle a renforcé sa présence en Mauritanie en inaugurant 66 centres d’apprentissage numérique dans le but de diffuser des compétences et des solutions en éducation numérique dans la région arabe.
A Madagascar, la mise en place des centres de formation numérique permettra d'optimiser la chance des jeunes à intégrer le monde professionnel contribuant ainsi à la réduction du taux de chômage dans le pays.
Samira Njoya
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En lançant une série de projets numériques, le gouvernement angolais vise à répondre aux attentes des citoyens en matière de services électroniques, notamment en simplifiant l'accès à certains services publics. La réalisation de ces projets requiert cependant une connexion Internet de qualité.
La mise en œuvre du Programme d'accélération numérique de l'Angola (PADA) est confrontée à des perturbations, en partie dues au faible taux d'accès à Internet dans le pays. Meick Afonso (photo, au centre), directeur général de l'Institut de modernisation administrative (IMA), a souligné cette problématique lors de la deuxième séance de consultation publique sur le PADA, le vendredi 9 février à Luanda.
Il a adressé ce défi aux dirigeants des entreprises publiques et privées, aux ONG et à la société civile, soulignant que pour que cette transformation soit réussie, il est essentiel que chaque citoyen soit connecté.
Le PADA, une initiative gouvernementale visant à promouvoir la transformation numérique en Angola, est financé à hauteur de 300 millions de dollars par la Banque mondiale. Son objectif est de favoriser l'inclusion numérique, d'élargir l'accès aux services publics et de stimuler l'économie numérique, dans le but de transformer le pays en une société totalement numérisée et de résoudre les problèmes liés à l'obtention de documents administratifs.
Le déploiement d'une connexion Internet de qualité est crucial pour ce processus, et des efforts sont en cours dans ce sens, notamment avec la récente connexion du pays au câble sous-marin à fibre optique 2Africa de Meta et l'obtention d'un prêt de 249 millions de dollars de la part de la Chine pour un projet national de haut débit.
Selon les statistiques de l'Institut angolais des communications (INACOM), le pays compte actuellement 10,08 millions d'utilisateurs d'Internet. Toutefois, selon un rapport de l'Union internationale des télécommunications (UIT) datant du 15 décembre, l'Angola est classé au 24e rang en Afrique en termes de développement des TIC, avec seulement 44,1 points sur 100.
Samira Njoya
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Le phénomène des nomades numériques s’est accru pendant la période de la Covid-19. Les autorités sud-africaines veulent attirer certains de ces travailleurs sur leur territoire.
Le ministère sud-africain de l’Intérieur a publié des projets d'amendements aux réglementations existantes en matière d'immigration afin d'inclure deux nouvelles catégories de visas : un visa pour le travail à distance et un visa pour les compétences essentielles. L’annonce a été faite par le président de la République sud-africaine Cyril Ramaphosa dans son infolettre de la semaine dernière.
« Un travailleur à distance qui souhaite travailler en Afrique du Sud tout en étant employé par une société étrangère peut recevoir un tel visa. L'expérience internationale montre que les employés possédant des compétences essentielles contribuent à l'amélioration de la productivité et de l'innovation, ainsi qu'à l'amélioration de la compétitivité des entreprises pour lesquelles ils travaillent », a indiqué Cyril Ramaphosa.
Les nomades numériques sont des individus qui utilisent les technologies de l'information et de la communication pour travailler à distance, souvent en voyageant fréquemment. Ce mode de vie a explosé pendant la pandémie au point de devenir un courant important de l’ère post-Covid-19. En Afrique, des pays comme le Cap-Vert, Maurice ou encore les Seychelles proposent déjà ce type de visa pour se placer sur ce marché riche de 35 millions de personnes dans le monde, d’après les données de Statista, une plateforme allemande de données et d'intelligence économique.
Rappelons qu’il faut remplir un certain nombre de critères pour être éligible à ce type de visa. Entre autres, les qualifications, les compétences linguistiques, l'expérience professionnelle et l'existence d'une offre d'emploi sont des paramètres qui pourront influencer une délivrance ou non dudit visa. Le nomade numérique doit également avoir un revenu annuel minimum d'au moins 1 million de rands (environ 53 088 $) pour vivre convenablement dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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La pandémie de Covid-19 a rendu urgente l'adoption de l'enseignement numérique par les écoles, exigeant l'intégration de technologies et des méthodes pédagogiques modernes. L’objectif est de préparer les élèves aux défis actuels et futurs d'une société numérique en constante évolution.
LafargeHolcim, une entreprise multinationale suisse spécialisée dans la fabrication de matériaux de construction au Maroc, a présenté le vendredi 9 février son initiative les « Classes connectées », une réponse proactive à la problématique de l'abandon scolaire dans le pays.
Cette initiative vise à promouvoir l'éducation de proximité et à offrir un accès aux nouvelles technologies, permettant aux élèves de bénéficier d'une variété de ressources éducatives en ligne, comme l'indique LafargeHolcim dans un communiqué.
« Nous sommes ainsi investis dans différents projets permettant de soutenir l’éducation des jeunes générations et enfants des communautés riveraines proches de nos sites, avec une attention particulière à toutes les actions permettant d’éviter l’abandon scolaire », a déclaré Zineb Bennouna, directrice communication et RSE de LafargeHolcim Maroc.
Le nouveau programme s'étalera sur trois ans et concernera toutes les écoles proches des différents sites de LafargeHolcim. Lancée depuis le début de l'année 2023 dans plusieurs villes du royaume, notamment Meknès, Tanger, Tétouan, Oujda, Agadir, Laâyoune et Casablanca, cette initiative permettra dans un premier temps à 26 écoles et 13 000 élèves de bénéficier de matériels informatiques de qualité, comprenant des ordinateurs fixes et portables, des tableaux interactifs, des imprimantes, des rétroprojecteurs et une connexion WiFi.
Ce projet s'intègre dans le cadre du programme de responsabilité sociale « N'Bniouw l'7ayat » de LafargeHolcim Maroc, qui aspire à établir un environnement éducatif inclusif et propice à la rétention des enfants des communautés locales, renforçant ainsi la lutte contre l'abandon scolaire. En complément des initiatives gouvernementales visant à numériser les services éducatifs et à améliorer la qualité du système éducatif, ce programme privé ambitionne d'offrir une contribution significative à l'éducation des jeunes générations, en mettant l'accent sur l'égalité des chances et l'accessibilité à l'apprentissage.
Samira Njoya
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Après un atterrissage à Dakar au Sénégal et à Accra au Ghana, respectivement en novembre et décembre dernier, l’infrastructure télécoms poursuit sa route à travers la sous-région d’Afrique de l’Ouest.
Le câble sous-marin de fibre optique 2Africa a atterri a Lagos au Nigeria. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le jeudi 8 février par Bayobab (anciennement MTN GlobalConnect), l’un des partenaires investisseurs dans l’infrastructure télécoms au même titre qu’Orange, Meta ou encore China Mobile International.
2Africa sera le septième système sous-marin de fibre optique auquel le Nigeria sera connecté. Le pays tire déjà une partie de sa connectivité à haut débit des câbles Equiano de Google, SAT3, MainOne, Glo1, Africa Coast to Europe (ACE) et West Africa Cable System (WACS). Ce nouvel atout représente la contribution du secteur privé dans le projet d’amélioration de l’accès au haut débit initié depuis 2020 par le gouvernement. L’objectif est la couverture de 90% du territoire national d’ici 2025.
Alors que l’économie numérique se développe au niveau mondial, l’accès de la connectivité à haut débit demeure un défi en Afrique où elle a pourtant la capacité de libérer de nombreuses opportunités de développement. Les réseaux sont encore largement concentrés dans les zones urbaines. Une situation qui entrave la réduction de la fracture numérique, au cœur de la bataille pour l’inclusion que mènent de nombreuses organisations comme l’Union internationale des télécommunications depuis 30 années.
Au Nigeria en particulier, l’importance du haut débit n’est plus à démontrer. L’impact que le service a sur l’écosystème start-up national se traduit depuis dix ans par le dynamisme de ses tech entrepreneurs dont les solutions répondent à des besoins locaux pratiques et réels. Le Nigeria est aujourd’hui l’un des écosystèmes start-up qui attire le plus d’investissements étrangers en Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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A l’instar de plusieurs pays dans le monde, le Congo s'est lancé dans la numérisation des services administratifs parmi lesquels le permis de conduire. Il est question à travers cette initiative de mettre fin à certains problèmes qui minent le secteur routier.
Le gouvernement du Congo s'apprête à déployer dans les jours à venir un nouveau permis de conduire entièrement biométrique, qualifié de hautement sécurisé. Le jeudi 8 février, Mopaya Atali (photo, à gauche), directeur général du Transport terrestre, a présenté cette nouvelle carte de permis de conduire au ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon-Juste Ibombo (photo, à droite).
J'ai reçu M. #Mopaya_Attali Directeur Général du Transport Terrestre venu me présenter la nouvelle carte de permis de conduire digitalisée et sécurisée pic.twitter.com/KS3wNDz4o0
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) February 8, 2024
Initialement annoncé en 2023, ce nouvel outil vise à standardiser l'identification des citoyens congolais dans un souci de sécurité. Le gouvernement compte également en profiter pour remédier à la problématique de la formation insuffisante des chauffeurs et pour réduire de manière significative le nombre d'accidents sur les routes congolaises.
Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme d'accélération de la transformation numérique (PATN) lancé par le Congo. Il intervient quelques mois après le déploiement en juin du Système d'uniformisation des plaques d'immatriculation et de lecture automatique (Supila) des véhicules. Ce système a été mis en place pour la production des permis et cartes grises biométriques.
Ces réformes, initiées par les autorités du pays, visent à relever les nombreux défis du secteur du transport routier. En effet, le Congo ne disposait pas jusqu'à présent d'un système informatique sécurisé pour la gestion des données relatives aux transports routiers, ni d'un système d'archivage électronique fiable et sécurisé. Le nouveau permis de conduire vise donc à renforcer la sécurité, simplifier les processus administratifs, améliorer la sécurité routière et favoriser l'intégration avec d'autres services numériques.
Samira Njoya
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Les pays africains poursuivent tant bien que mal leur transformation numérique. Ils améliorent leurs services et y introduisent de nouvelles technologies pour une meilleure efficacité.
Les autorités tanzaniennes envisagent l’adoption de l’intelligence artificielle sur les plateformes en ligne de l’administration publique. Cette annonce a été faite lors de la quatrième édition de la réunion annuelle sur l’e-gouvernement qui s’est tenue du mardi 6 au jeudi 8 février au Centre de conférence international d'Arusha.
« La prestation physique de services dans les institutions publiques et les agences gouvernementales continue d'être un défi en raison de l'attitude de désintérêt qui prévaut chez de nombreux travailleurs. Cela se traduit souvent par des retards et des exécutions de tâches inférieures à la norme. [...] Nous voulons également éradiquer totalement les files d'attente et les retards dans les institutions et organisations publiques », a indiqué George Simbachawene (photo), ministre d'Etat chargé de la Gestion du service public et de la Bonne gouvernance.
Depuis quelques années, l’IA suscite de plus en plus d’intérêt dans les pays africains. En constante évolution, elle peut traiter d’importantes quantités de données en un temps record, ce qui contribuera à l’amélioration de divers services en ligne dans de nombreux secteurs d’activités. Plusieurs pays africains s’engagent donc dans l’utilisation de cette technologie et pour cela, ils bénéficient du soutien des pays du Nord et des institutions internationales.
En novembre dernier, le Royaume-Uni et ses partenaires se sont engagés à fournir 80 millions £ (environ 100,9 millions $) pour accélérer le développement de plusieurs pays d’Afrique grâce à l’utilisation de l'IA. Plus tôt dans l’année, c’est l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) qui a annoncé son soutien au Maroc pour la promotion de la transformation numérique et de l’IA.
Par ailleurs, il faudrait que les pays africains soient vigilants dans l’adoption de cette technologie puisque, selon Seydina Moussa Ndiaye, l’un des 38 membres de l’organe consultatif des Nations unies sur l'IA, l’Afrique peut devenir le cobaye pour tester de nouvelles solutions basées sur l’IA sans la mise en place d’un réel contrôle de cette technologie.
Adoni Conrad Quenum
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