La Poste est l’un des secteurs qui ont été durement touchés par la crise de la Covid-19. L’accélération de la numérisation qui en a résulté a ébranlé davantage le marché postal qui se heurte à des concurrents innovants. En Afrique en particulier, le service doit se réinventer.

Des investisseurs équato-guinéens, représentés par la société INVERFIN, ont exprimé leur désir d’accompagner la Poste gabonaise dans ses projets numériques. Ils ont également exprimé un intérêt pour soutenir le groupement d’intérêt économique que forment La Poste SA, Télédiffusion Gabon (TDG) et Services Universels dans la couverture en réseau télécoms des zones blanches sur l’ensemble du territoire national. Ces différents projets ont été abordés jeudi 23 mai, avec la ministre de la Communication et de Médias, Laurence Ndong (photo, au centre), lors de l’audience qu’elle a accordée à une délégation équato-guinéenne à Libreville.

Sur la page Facebook de la ministre, l'on peut lire que des investisseurs équato-guinéens sont « prêts à financer 100 % des projets que La Poste SA souhaite concrétiser dans le domaine du numérique, le long de la zone des trois frontières (Gabon, Guinée équatoriale, Cameroun) et au-delà, en espérant un retour d’investissement conforme au protocole d’accord qui sera signé entre les deux parties ». Ledit protocole d’accord devrait préalablement être examiné par les juristes de La Poste SA et du ministère de la Communication et des Médias, indique la ministre.

L’appui financier que souhaitent mobiliser les investisseurs équato-guinéens pour les projets numériques de la Poste gabonaise devrait soutenir les ambitions de transformation de la société nationale, conformément au plan Gabon numérique et aux directives de l’Union postale universelle (UPU) dont le Gabon est membre.  Les deux approches mettent en exergue la nécessité pour La Poste SA de se réinventer comme le font actuellement plusieurs de ses homologues à travers le monde, pour tirer pleinement parti des opportunités de l’e-commerce, de l’e-gouvernement, de la numérisation du mandat postal, etc.

Dans son indice intégré pour le développement postal (2IPD) de 2023, l’Union postale universelle considère comme faible le niveau de développement postal du Gabon. Sur une évaluation de dix points, le pays n’obtient que deux.

Selon le post Facebook de la ministre de la Communication et de Médias, « les représentants d'INVERFIN devraient revenir à Libreville dans quelques semaines pour la signature définitive du protocole d’accord ».

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Posted On lundi, 27 mai 2024 07:52 Written by

Dans le cadre de ses initiatives en Afrique, Google multiplie les investissements dans l'infrastructure numérique. L'objectif est de tirer parti des opportunités de l'économie de l'Internet, contribuant ainsi à un avenir numérique prospère et durable pour le continent.

La société technologique américaine Google a annoncé le jeudi 23 mai une nouvelle route de fibre optique reliant l’Afrique à l’Australie pour accroître la portée et la fiabilité de la connectivité numérique en Afrique. L’infrastructure est dénommée Umoja. La partie terrestre du réseau est construite en partenariat avec le Liquid Intelligent Technologies.

Cette partie terrestre reliera le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, la République démocratique du Congo (RDC), la Zambie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud. De là, une liaison sous-marine sera établie pour rejoindre l’Australie en passant par l’océan Indien.

Selon Google, le câble Umoja s’inscrit dans le cadre du projet Africa Connect, tout comme le câble Equiano annoncé en 2019 qui relie l’Afrique à l’Europe. Ce nouvel investissement intervient dans un contexte marqué par des pannes récurrentes sur les câbles sous-marins qui desservent le continent provoquant des perturbations de l’Internet.

Le dernier épisode remonte au 12 mai lorsque des défaillances sur les systèmes de câbles sous-marins SEACOM et EASSY ont provoqué des perturbations dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est et australe. En mars dernier, des pannes similaires sont intervenues sur les câbles WACS, MainOne, ACE, SAT3, Seacom/TGN, AAE1 et EIG. Une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et australe avaient été affectés.

« Cette initiative est essentielle pour garantir la redondance et la résilience de la connectivité de notre région avec le reste du monde, en particulier à la lumière des récentes perturbations causées par des coupures de câbles sous-marins. En renforçant notre épine dorsale numérique, nous améliorons non seulement la fiabilité, mais nous ouvrons également la voie à une plus grande inclusion numérique, à l’innovation et à des opportunités économiques pour nos populations et nos entreprises », a déclaré William Ruto, président du Kenya.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On vendredi, 24 mai 2024 11:23 Written by

L’accès au financement demeure l’une des difficultés auxquelles les start-up sont confrontées, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient. Leur soutien stimule l'innovation, crée des emplois et dynamise l'économie numérique régionale.

Orange Ventures, l’entité de capital-risque du groupe Orange, et Digital Africa une initiative panafricaine qui soutient les entreprises africaines en phase de démarrage ont signé, le jeudi 23 mai, un accord de partenariat en marge du salon  technologique Vivatech qui se tient à Paris. L’initiative vise à co-investir dans des start-up issues du réseau Orange digital centers (ODC) en Afrique et au Moyen-Orient.

« Les Orange Digital Centers sont de véritables catalyseurs d'innovation où les idées prennent forme et où les rêves deviennent réalité. En associant nos forces avec Orange Ventures et Digital Africa, nous donnons aux start-up africaines les moyens de prospérer et de laisser leur empreinte dans un monde numérique en pleine expansion », a déclaré Asma Ennaifer (photo, à gauche), directrice exécutive RSE, communication et du programme Orange Digital Center d’Orange Afrique et Moyen-Orient.

Le partenariat s'inscrit dans l'engagement résolu d’Orange Ventures et de Digital Africa à intensifier leurs investissements dans les start-up accélérées par le réseau ODC. Il consolide également l'accord stratégique conclu en juin 2023 entre Orange et Digital Africa, visant à faciliter le financement et l'accompagnement des start-up du réseau ODC.

Dans le cadre de la collaboration, les partenaires pourront désormais doubler les fonds engagés par l'une des deux parties, grâce à une instruction conjointe des dossiers de candidature et à une possibilité de financement commun, via Fuzé, un dispositif d’investissement mis en œuvre par Digital Africa. Cette nouvelle étape, impliquant Orange Ventures, devrait permettre de soutenir un nombre croissant d’entrepreneurs africains du réseau ODC dès les premières phases de leur développement, en leur offrant un financement et un accompagnement complets.

La précédente collaboration a permis dès la première année de financer cinq start-up du réseau ODC. Chacune d'elles a reçu des financements allant jusqu'à 50 000 euros dans le cadre du programme Fuzé de Digital Africa.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 24 mai 2024 07:05 Written by

En septembre 2023, le président kényan William Ruto s’est rendu dans la Silicon Valley pour s’entretenir avec plusieurs dirigeants de firmes technologiques. Depuis lors, nombre de ces entreprises ont décidé d’investir dans ce pays d’Afrique de l’Est.

La société technologique américaine Microsoft et G42, une firme émiratie opérant dans l’intelligence artificielle et le cloud computing, comptent investir 1 milliard $ dans le secteur du numérique au Kenya. L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié le mercredi 22 mai par Microsoft.

L’investissement servira, entre autres, à la construction d’un centre de données à Olkaria qui fonctionnera entièrement à l'énergie géothermique renouvelable. L’infrastructure sera construite par G42 et ses partenaires pour exploiter Microsoft Azure dans une nouvelle région cloud d'Afrique de l'Est. Il deviendra opérationnel dans les 24 mois suivant la signature des accords définitifs qui se fera le vendredi 24 mai à Washington, aux Etats-Unis.

« Une lettre d'intention officialisant cette relation sera signée vendredi dans le cadre de la visite d'Etat du président kényan William Ruto aux Etats-Unis d'Amérique, la première visite d'Etat à Washington d'un chef d'Etat africain en exercice depuis près de vingt ans. La lettre d'intention sera signée par Microsoft, G42 et le ministère kényan de l'Information, des Communications et de l'Economie numérique. Elle a été élaborée avec l'aide des gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis », peut-on lire dans le communiqué.

Cette initiative fait suite à la signature en septembre dernier d’un protocole d’accord entre le Kenya et Microsoft pour intégrer les services cloud de la firme de Redmond dans le but d’améliorer la prestation des services publics avec l’adoption de la stratégie cloud-first. Le Kenya veut s’imposer comme la plaque tournante du numérique dans la région et pour cela, les autorités ont convaincu plusieurs géants technologiques d'investir dans le pays. Outre Microsoft, Oracle construira son deuxième centre de données en Afrique à Nairobi.

Il faut souligner que malgré un écosystème de start-up attractif, le Kenya occupe seulement la 19e place avec un score de 54,2 sur 100 dans le classement des pays africains selon le développement des technologies de l'information et de la communication en 2023, d’après le rapport « Measuring digital development : The ICT Development Index 2023 » publié le 15 décembre dernier par l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Par ailleurs, l'initiative comportera quatre piliers supplémentaires qui seront développés en partenariat avec des acteurs locaux. Ces piliers incluent le développement de modèles d'IA en langues locales et la recherche associée, la création d'un laboratoire d'innovation en Afrique de l'Est accompagné d'une vaste formation aux compétences numériques en IA, des investissements dans la connectivité internationale et locale, ainsi qu'une collaboration avec le gouvernement kényan pour promouvoir des services cloud à travers toute l'Afrique de l'Est.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 23 mai 2024 11:56 Written by

Le secteur horticole connaît une croissance remarquable en Ethiopie. Pour obtenir des résultats encore plus probants, des initiatives numériques sont mises en œuvre.

L'Association éthiopienne des producteurs-exportateurs d'horticulture (EHPEA) et Trade Mark Africa une organisation africaine d’aide pour le commerce ont signé le mardi 21 mai un accord de partenariat à Addis-Abeba. Cette initiative vise à développer des systèmes complets d'apprentissage en ligne et de gestion des connaissances dans le secteur de l'horticulture en Ethiopie.

S'exprimant sur le bien-fondé de ce partenariat, Tewodros Zewdie (photo, au centre), directeur exécutif de l'EHPEA, a souligné que le projet permettra de maintenir la compétitivité dans le secteur dynamique de l'horticulture dans le pays. « Grâce à ce projet, nous investissons non seulement dans la technologie, mais aussi dans l'avenir du secteur horticole éthiopien. Notre partenariat avec Trade Mark Africa nous permettra de doter nos membres des ressources nécessaires pour prospérer sur un marché de plus en plus numérique », a-t-il déclaré.

Le partenariat bénéficiera d'une subvention de 139 000 € de l'Union européenne, par l'intermédiaire de l'Agence française de développement (AFD). Ce soutien financier facilitera la mise en œuvre de la plateforme d’apprentissage, offrant l'accès à des ressources précieuses, du matériel de formation et des modules interactifs pour améliorer les compétences et le partage des connaissances en matière de production horticole et de pratiques d'exportation.

La collaboration s’inscrit dans le cadre d'un programme plus vaste sur le corridor Ethiopie — Djibouti. Elle intervient à un moment où le secteur horticole éthiopien a enregistré une croissance notable ces dernières années, devenant un pilier fondamental de l'économie nationale. D'après les données officielles, ce secteur contribue à hauteur de 86 % au PIB agricole.

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Posted On mercredi, 22 mai 2024 18:49 Written by

Le gouvernement marocain s’est engagé à étendre la connectivité à haut débit dans le pays. L'objectif est d'offrir à tous une connexion Internet de qualité à un prix abordable.

La ministre marocaine chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour (photo), a annoncé le lundi 20 mai, devant la Chambre des représentants, le lancement d’un nouveau programme visant à couvrir 1 800 zones rurales avec l'Internet au cours des prochains mois. Ce programme marque le début de la deuxième phase du Plan national pour le développement du haut et très haut débit au Maroc.

Selon la ministre, la mise en œuvre de la première phase de ce plan, toujours en cours, avait pour objectif de couvrir 10 740 zones rurales jusque-là en déficit de couverture Internet. Ce projet s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement numérique à l’horizon 2030, dont le lancement est imminent.

Cette stratégie ambitieuse prévoit également l'introduction de la technologie 5G, qui devrait jouer un rôle crucial dans la modernisation du pays. En exploitant les technologies numériques, le Maroc aspire à stimuler la croissance économique, améliorer les services publics et garantir une inclusion numérique plus étendue.

Une fois le programme de couverture Internet déployé dans les 1 800 zones rurales, plusieurs millions de personnes verront leurs conditions de vie s'améliorer. Cette initiative permettra aux habitants de bénéficier de divers services publics disponibles en ligne. A ce jour, l'administration a déjà mis en place 600 plateformes numériques publiques, facilitant l'accès à une gamme de services essentiels.

Il est important de souligner que l'accès à l'Internet dans les zones rurales peut produire de grandes améliorations sur l'éducation, la santé et l'entrepreneuriat. Les élèves pourront accéder à des ressources éducatives en ligne, les patients pourront bénéficier de consultations médicales à distance, et les entrepreneurs locaux auront l'opportunité d'élargir leurs marchés grâce au commerce électronique.

L'engagement du Maroc dans cette transformation numérique témoigne de sa volonté de réduire la fracture numérique et d'intégrer pleinement toutes les régions du pays dans l'économie numérique mondiale.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 22 mai 2024 11:12 Written by

La Banque africaine de développement soutient les pays africains dans leur transition numérique. Elle se positionne aux côtés du Congo pour la mise en place de plusieurs infrastructures numériques.

Le Congo lance la construction de plusieurs infrastructures numériques. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le vendredi 17 mai par la Banque africaine de développement (BAD) qui soutient le projet à hauteur de de 52,47 millions d’euros sur les 66,55 millions d’euros.

Le projet prévoit, entre autres, la construction d’un centre de données et de 600 kilomètres de câble de fibre optique sur les principaux axes d'interconnexion avec le Cameroun (341 km) et la République centrafricaine (281 km) via le fleuve Congo.

« Ce projet consolidera la souveraineté numérique du pays, car nous ne pouvons pas prétendre être souverains lorsque nos données, même les plus sensibles, sont stockées en dehors de notre territoire, dans des pays étrangers, avec des risques réels d'abus, de violation ou de fuites massives », a indiqué Michel Ngakala, coordinateur de la composante congolaise du projet Central Africa Fibre-Optic Backbone (CAB).

L’initiative s’inscrit dans le cadre de la composante congolaise du projet CAB signé en mai 2016. Il a pour but d’étendre la couverture du réseau à fibre optique du Congo et d’atteindre les frontières du pays avec le Cameroun et la République centrafricaine, eux-mêmes ayant des composantes nationales du projet.

Le centre de données, qui sera livré en décembre 2024, comportera des salles de serveurs, des salles de contrôle et de supervision, des salles de réunion et de conférence et des emplacements pour les équipements énergétiques et de climatisation pour le bon fonctionnement de l’infrastructure.

« Désormais, nous pourrons héberger toutes les données publiques dans le centre de données, ainsi que celles des opérateurs de télécommunications, des banques, des compagnies d'assurance et d'autres entreprises privées qui souhaitent les héberger ici, y compris les sauvegardes des sites de stockage primaire qu'ils utilisent », ajoute Michel Ngakala.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 21 mai 2024 17:05 Written by

Le commerce et la distribution représentent l'un des piliers de l'économie marocaine, contribuant significativement au PIB et à l'emploi. L'adoption des nouvelles technologies dans ce secteur est cruciale pour améliorer ses performances et sa compétitivité.

Aleph, une entreprise mondiale spécialisée dans la publicité numérique, et le ministère marocain de l'Industrie et du Commerce ont officiellement signé, le lundi 20 mai à Rabat, un accord-cadre de partenariat. L'initiative vise à soutenir la transformation numérique du secteur et à renforcer la compétitivité des commerçants.

« Notre initiative, Digital Ad Expert, est spécifiquement conçue pour éduquer et habiliter nos partenaires commerciaux à tirer le meilleur parti des technologies numériques, assurant une transition en douceur vers des modèles commerciaux plus modernes et efficaces », a déclaré Mohamed Megahed, directeur général chez Aleph Group.

Dans le cadre de cet accord, Aleph fournira aux commerçants des ressources éducatives via la plateforme Digital Ad Expert, ainsi qu'un accompagnement local par des experts certifiés Google. L'entreprise organisera également des formations et des ateliers innovants pour intégrer efficacement la publicité numérique dans leurs stratégies de marketing. Le ministère chargé du Commerce, de son côté, mettra en œuvre un plan d’action conjoint en mobilisant les chambres de commerce et d’autres entités pour appuyer la numérisation des PME, ainsi qu’en organisant des événements pour encourager l’utilisation des nouvelles technologies.

Le partenariat s'inscrit dans le plan de relance du commerce mis en œuvre par le gouvernement pour moderniser et structurer ce secteur en assurant la création de l’emploi. Selon les chiffres officiels, le secteur du commerce et de la distribution représente 10,8 % du PIB et emploie plus de 15,4 % de la main-d'œuvre du royaume. Pour davantage faire grimper les chiffres, le ministère a inscrit la numérisation parmi les axes fondamentaux de ce plan.

L’alliance entre Aleph et le ministère de l'Industrie et du Commerce devrait ainsi permettre d’accompagner les entreprises locales dans la numérisation de leurs services, avec pour objectif de leur permettre de rester compétitives dans un environnement commercial de plus en plus numérique. De plus, cette collaboration est perçue comme une étape clé pour stimuler l'innovation et l'adoption des technologies avancées dans le commerce marocain, tout en contribuant à l'essor de l'économie numérique du pays.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 21 mai 2024 13:16 Written by

Pour accroître l'efficacité administrative et optimiser la gestion des données, les gouvernements africains adoptent de plus en plus la numérisation des services. Cette initiative ambitieuse devrait significativement améliorer la vie des citoyens.

Le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement du Burkina Faso a officiellement lancé, le vendredi 17 mai, une nouvelle plateforme numérique visant à simplifier le processus de dépôt des dossiers de demandes des usagers auprès du ministère. Dix premières procédures numérisées sont disponibles sur la plateforme accessible via l’adresse www.eservices.envieau.gov.bf.

S’exprimant lors de l’événement, Aminata Zerbo/Sabane (photo, au centre), la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, fait savoir que « ce portail va aider nos populations à accéder plus facilement à ces services, mais aussi aider les agents du ministère à pouvoir répondre plus efficacement aux sollicitations des usagers ».

Les 10 procédures numérisées par le ministère chargé de l'Environnement concernent la délivrance de l'avis technique pour l'importation de produits chimiques, le certificat d'homologation des emballages et sachets plastiques biodégradables, le certificat d'exemption des emballages et sachets plastiques non biodégradables, ainsi que l’autorisation de gestion des déchets solides. Elles incluent également les permis de circulation du bois et charbon de bois, de coupe du bois et charbon de bois, d’écotourisme, de détention d'un animal sauvage, de chasse, et enfin l’agrément technique dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

Le lancement de ce portail s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025. Cette stratégie ambitionne de doter le Burkina Faso d'une administration publique d'excellence au service des usagers d'ici 2025. Dans les prochains mois, d'autres plateformes de divers ministères seront également mises en ligne, avec pour objectif de faciliter l'interaction entre les usagers et l'administration tout en réduisant les déplacements nécessaires.

Ce vaste projet marque un tournant significatif vers la modernisation et la numérisation des services administratifs au Burkina Faso, améliorant ainsi la qualité et l'accessibilité des services publics pour les citoyens. Il reflète l'engagement du gouvernement burkinabè à utiliser les technologies numériques pour optimiser les interactions entre les citoyens et l'administration, suivre les demandes en temps réel, générer des statistiques sur les demandes traitées, faciliter l’archivage des dossiers et réduire l’utilisation du papier.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 21 mai 2024 09:20 Written by

Malgré leur importance dans le tissu entrepreneurial et leur rôle moteur en matière de développement économique, les PME d’Afrique subsaharienne souffrent d’un accès très limité aux financements formels.

Proxtera, une entreprise de technologie financière basée à Singapour, a annoncé le mercredi 15 mai la conclusion d'un partenariat avec la Banque de développement du Ghana (DBG). C'était en marge du sommet 3iAfrica qui s’est tenu à Accra. Ce partenariat vise à mettre en place une plateforme numérique dotée de 100 millions de dollars pour octroyer des prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) du Ghana.

Kwamina Duker, directeur général de la DBG, a souligné que cette plateforme permettra de rendre le processus d'obtention de prêts beaucoup plus rapide et efficace, contribuant ainsi à réduire la prime de risque du taux d'intérêt appliqué aux PME au fil du temps. « Si aujourd'hui, il faut environ trois à six mois pour obtenir un prêt, avec une énorme quantité de documentation, et que nous pouvons réduire cela à un délai de traitement littéralement en temps réel de 24 heures... alors nous pouvons apprécier les avantages de la numérisation », a-t-il déclaré.

Dans le cadre de ce partenariat, la DBG, via la plateforme numérique Proxtera, offrira aux PME bénéficiaires des prêts pour la croissance et l'expansion. Les PME éligibles doivent être détenues par des citoyens ghanéens et opérer dans le pays, avec un plan financier bancable, notamment dans des secteurs clés tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière, les technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que d'autres secteurs à forte valeur ajoutée.

Ce partenariat entre la DBG et Proxtera marque un tournant majeur dans le cheminement du Ghana vers l'inclusion financière numérique. En facilitant l'accès au financement pour les PME, cette collaboration contribuera à stimuler la croissance économique du Ghana et à créer des opportunités d'emploi, tout en renforçant le tissu économique du pays. Il est important de noter que la stratégie nationale d'inclusion financière et de développement, élaborée en collaboration avec la Banque mondiale, vise à accroître l'inclusion financière à 85 % en 2023, contre 58 % en 2020.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 17 mai 2024 14:56 Written by
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