Le gouvernement malgache s’est engagé à faire profiter le pays des bénéfices de la révolution technologique. En parallèle du développement des infrastructures, il met également l'accent sur la formation d'une main-d'œuvre hautement qualifiée.
Madagascar ambitionne de créer un institut international d'intelligence artificielle appliquée pour l’océan Indien. Une convention de partenariat, visant à lancer l'étude de faisabilité de ce projet, a été signée le vendredi 31 mai à Marrakech entre Tahina Razafindramalo (photo, à droite), ministre malgache du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, et Serge Miranda (photo, à gauche), professeur à l'Université Côte d'Azur et à l’École supérieure des technologies industrielles avancées (ESTIA) en France.
Selon le département ministériel, « la création de cet institut stimulera l'innovation et la croissance économique à Madagascar, tout en offrant des opportunités accrues en matière d'éducation et d'emplois de qualité. Cette initiative démontre également que le partenariat public-privé peut être bénéfique pour les pays émergents ».
Ce projet rassemble les sociétés DATUM Consulting - Groupe ArkeUp, l’école ESTIA et le ministère chargé du Développement numérique. L’institut s'aligne avec la vision stratégique du pays en matière d'économie numérique, visant à propulser Madagascar comme un acteur clé dans le domaine de l'IA au sein de la sous-région. Il fait partie intégrante du Plan stratégique du numérique (PSN) 2023-2028, lequel souligne que le pays souffre d'un déficit de 40 000 techniciens, indispensables à la réalisation d'une véritable transformation numérique sur le territoire.
L’étude de faisabilité du projet devrait permettre d’identifier les besoins spécifiques, les ressources nécessaires ainsi que les étapes clés pour la mise en œuvre de l'institut. Elle évaluera également les impacts économiques, éducatifs et sociaux de l'initiative, tout en tenant compte des défis et des opportunités liés à l'intégration de l'IA dans les différents secteurs économiques et sociaux de Madagascar. Ce projet ambitieux vise non seulement à combler le déficit de compétences techniques, mais aussi à positionner Madagascar comme un centre d'excellence en intelligence artificielle dans la région de l'océan Indien.
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Lors de la première édition du Gitex Africa, les deux entités se sont alliées pour collaborer dans le secteur du numérique au Sénégal. Elles signent un autre accord un an plus tard à cette même fin.
Sénégal Numérique SA (SENUM SA), la société publique chargée de la gestion des infrastructures numériques au Sénégal, et Elm, une société saoudienne spécialisée dans les solutions numériques, ont signé le jeudi 30 mai un protocole d’accord lors de la deuxième édition du Gitex Africa à Marrakech au Maroc (29 au 31 mai).
With the aim of strengthening bilateral cooperation and exploring potential opportunities, #Elm signed a MoU with the Senegal Numerique.#GITEXAfrica pic.twitter.com/qJl2m4n9QT
— عِلم (@elm) May 30, 2024
« Le protocole d’accord, signé par Al-Ameen Al-Hazmi [photo, à gauche], directeur des solutions intégrées chez Elm et Cheikh Bakhoum [photo à droite], directeur général de Sénégal Numérique, décrit la collaboration entre Elm et Sénégal Numérique pour la création et l’exploitation d’un centre d’archivage numérique. Ils rechercheront également des partenaires financiers pour financer le projet et développer l’infrastructure informatique au profit des agences gouvernementales du Sénégal », peut-on lire dans le communiqué publié par la firme saoudienne le vendredi 30 mai.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de SENUM SA d’atteindre ses objectifs à l’horizon 2025, conformément au document de stratégie « Sénégal numérique 2025 ». Il permettra de favoriser les échanges de connaissances entre l’Arabie saoudite et le Sénégal et de stimuler le secteur technologique afin d’en faire un secteur porteur dans les deux pays. Par ailleurs, il faut signaler que SENUM SA et Elm ne sont pas à leur premier protocole d’accord.
En juin dernier, lors de la première édition du salon technologique Gitex Africa qui s’est également déroulé à Marrakech au Maroc, les deux entités ont signé un partenariat dans lequel la firme saoudienne devrait accompagner SENUM SA dans l'utilisation de la technologie pour stimuler la croissance économique, améliorer les services publics, autonomiser les citoyens du Sénégal et par conséquent favoriser l'inclusion numérique.
S’exprimant sur le nouveau partenariat, Majid bin Saad Al Arifi, porte-parole officiel et vice-président-directeur général du secteur marketing d’Elm, affirme : « nous restons fidèles à notre engagement en faveur des projets de collaboration et de la promotion de l’innovation et de la croissance dans le secteur numérique. Nous espérons également que ce partenariat produira des avantages économiques et sociaux tangibles, en stimulant le développement grâce aux solutions techniques innovantes et aux capacités d’Elm pour permettre une vie numériquement connectée ».
Adoni Conrad Quenum
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Bien que le secteur du commerce électronique en Afrique soit prometteur, il doit néanmoins faire face à de nombreux défis. Le développement de ce secteur exige une collaboration étroite entre divers acteurs.
La République de Guinée envisage de collaborer avec la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pour dynamiser le secteur du commerce numérique. La ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, accompagnée de ses collaborateurs, a discuté à cet effet avec Shamika Sirimanne, directrice de la technologie, de l'innovation et de la recherche à la CNUCED, en marge du Sommet mondial sur la société de l'information qui s’est tenu à Genève du lundi 27 au vendredi 31 mai.
« L’objectif de cette rencontre était d’explorer des pistes de coopération entre la Guinée et la CNUCED en particulier dans le domaine du commerce électronique. La ministre Pricemou a présenté l'état de la digitalisation en Guinée, soulignant les défis et les opportunités », indique le communiqué du ministère.
Au cours de cette rencontre, la Guinée a sollicité l'appui de la CNUCED pour l'élaboration d'un cadre réglementaire favorable au développement du commerce électronique et pour le renforcement des compétences numériques des Guinéens à travers une assistance technique.
L'organisation onusienne a accueilli favorablement cette demande et s'est engagée à faciliter les contacts au sein du système des Nations unies pour promouvoir les services numériques et postaux en Guinée. De plus, elle a recommandé une collaboration étroite entre le ministère des Postes et celui du Commerce afin de favoriser le développement du commerce en Guinée.
Cette rencontre entre le ministère guinéen du numérique et la CNUCED s’inscrit dans la continuité des actions gouvernementales visant à promouvoir le secteur du commerce électronique en Guinée. Ce secteur, en plein essor, représentait déjà 10 millions de dollars en 2020, avec un taux de croissance annuel de 20 %, selon la Fondation du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
Samira Njoya
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Le salon technologique Gitex Africa se déroule à Marrakech au Maroc depuis le mercredi 29 mai. C’est l’occasion pour les gouvernements, les institutions et les jeunes pousses de nouer des partenariats.
Le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, le ministère de la Défense nationale et l'université Mohammed V – Rabat ont signé le mercredi 29 mai une convention pour la création d’un centre d’innovation en cybersécurité. La cérémonie s’est déroulée lors de la première journée de la deuxième édition du Gitex Africa qui se déroule du 29 au 31 mai à Marrakech au Maroc.
L’objectif est de « promouvoir la recherche, le développement et l'innovation dans le domaine de la cybersécurité, à encourager la coopération et la collaboration entre les programmes et les acteurs de l'innovation et de la recherche dans le domaine de la cybersécurité, et à soutenir les initiatives de recherche et d'innovation aux niveaux national et international ».
Le volet de la cybersécurité est devenu une composante importante avec l’accélération de la transformation numérique. Les autorités marocaines ont signé plusieurs partenariats pour sécuriser leur cyberespace, notamment avec les Emirats arabes unis. Elles se sont également alliées au français Mazars qui compte investir 7,5 millions $ dans la création d’un centre d’expertise spécialisé dans la data analytics, l’intelligence artificielle ou encore la cybersécurité et à Deloitte Morocco Cyber Center (Deloitte MCC) pour faire de l’université Mohammed VI Polytechnique un pôle de recherche en cybersécurité.
Par ailleurs, il faut signaler que la création d’un centre d’innovation en cybersécurité devrait permettre de promouvoir l'entrepreneuriat et la présence de startups spécialisées dans la cybersécurité. Pour rappel, bien que le royaume chérifien n’a pas encore ratifié la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, le pays fait partie des champions africains sur le segment de la cybersécurité occupant la 50e place sur le plan mondial avec un score de 82,41, d’après l’indice mondial de cybersécurité 2020 de l’Union internationale des télécommunications.
Adoni Conrad Quenum
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Pour accomplir sa mission, l’Agence de développement du digital a besoin de la collaboration de plusieurs acteurs. L’entité publique marocaine a récemment signé plusieurs partenariats à cet effet.
Dans le cadre de la deuxième édition du Gitex Africa, le salon technologique qui s’est ouvert le mercredi 29 mai à Marrakech, l’Agence de développement du digital (ADD), l’organe d'exécution de la stratégie numérique au Maroc, a conclu plusieurs partenariats stratégiques. Ces accords symbolisent une avancée majeure dans la coopération technologique entre l’ADD et divers organismes nationaux et internationaux dédiés au développement du numérique.
Parmi les accords signés, figurent des partenariats avec Sénégal numérique SA, l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE), l'Agence nationale de développement du numérique de l'Union des Comores (ANADEN Km), et le Crédit agricole du Maroc.
Avec Sénégal numérique SA, le partenariat vise principalement le partage d’expertise dans le domaine de la transformation numérique, l’échange de retours d’expérience, et l’interopérabilité des systèmes pour améliorer l’efficacité des services publics et privés. Il favorise également l’inclusion numérique et le développement de plateformes et d’applications numériques.
Dans le cadre du développement des partenariats avec les agences du développement du digital africaines , l'ADD a conclu aujourd’hui le mercredi 29 mai un accord de partenariat avec Sénégal Numérique S.A.@GITEXAfrica #ADD #Digital #Maroc pic.twitter.com/6nrr1aN0KQ
— Agence de Développement du Digital-ADD (@ADD_MAROC) May 30, 2024
Le partenariat avec l'Observatoire national des droits de l'enfant a pour but de promouvoir un environnement numérique sécurisé et adapté aux enfants. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de l’ADD « Culture digitale / protection des enfants en ligne ».
L'Agence de Développement du Digital (ADD) et l'@Observatoire National des Droits des Enfants (ONDE) s'allient pour promouvoir un environnement numérique sécurisé et adapté aux enfants. @GITEXAfrica #ADD #Maroc #Digital pic.twitter.com/11BYLO2iw5
— Agence de Développement du Digital-ADD (@ADD_MAROC) May 30, 2024
Avec Indra, un leader dans les solutions technologiques basé en Espagne, l’ADD entend développer des solutions innovantes adaptées aux besoins spécifiques du Maroc, tout en contribuant à l'amélioration de la compétitivité digitale du pays.
📌 Le jeudi 30 mai 2024 : signature d’un mémorandum d'entente (MoU) entre l'Agence de Développement du Digital (ADD) et INDRA , le leader dans les solutions technologiques en marge de la 2ème édition du @GITEXAfrica Morocco 2024. #GITEXAfrica #Marrakech #ADD #Maroc #Digital pic.twitter.com/bupmAbdPtN
— Agence de Développement du Digital-ADD (@ADD_MAROC) May 30, 2024
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La convention avec le Crédit agricole du Maroc vise à partager des expériences, offrir des formations et échanger des compétences dans le domaine du numérique. Cette collaboration s’inscrit dans la continuité des actions de l’ADD en faveur de la formation, de la sensibilisation aux métiers du digital, et de l’accompagnement du tissu entrepreneurial.
Dans la continuité de ses actions en faveur de la formation et la sensibilisation dans les métiers du digital et de l’accompagnement du tissu entrepreneurial, l’ADD a signé aujourd’hui une convention de partenariat avec le Crédit Agricole du Maroc au @GITEXAfrica morocco.#ADD pic.twitter.com/CxbrVxcyq5
— Agence de Développement du Digital-ADD (@ADD_MAROC) May 30, 2024
Le partenariat avec l'Agence nationale de développement du numérique de l'Union des Comores vise à partager des expériences et les bonnes pratiques, échanger des informations sur la transformation digitale, et renforcer les capacités des ressources humaines grâce à la formation et au lancement d’actions de promotion et de sensibilisation autour de l’usage approprié des outils digitaux.
Dans le cadre du développement des partenariats avec les agences du développement du digital africaines , l'ADD a conclu aujourd’hui le mercredi 29 mai un accord de partenariat avec l'Agence Nationale de Développement du Numérique de l'Union des Comores.@GITEXAfrica #ADD pic.twitter.com/moEcuZ4RMR
— Agence de Développement du Digital-ADD (@ADD_MAROC) May 30, 2024
L’accord tripartite avec la Société larocaine d’ingénierie touristique SMIT-Moroccan Agency for Tourism Development et l'APEBI (Fédération des technologies d'information de télécommunication et de l'offshoring) vise la numérisation du secteur touristique.
L’ADD, SMIT-Moroccan Agency for Tourism Development et l'APEBI-Fédération des technologies d'information de télécommunication et de l'offshoring. ont procédé le 29 mai 2024 au GITEX Africa Morocco, à la signature d’une convention de partenariat.#ADD #Digital #Maroc pic.twitter.com/Fza7P61qbE
— Agence de Développement du Digital-ADD (@ADD_MAROC) May 30, 2024
Signalons que ces collaborations s’ajoutent à celle signée avec Visa, un leader mondial des paiements numériques le 17 mai, pour soutenir les initiatives mises en place par l'Etat en matière d'inclusion financière et de développement digital.
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Maroc : Oracle ouvre deux régions cloud pour stimuler la transformation numérique
L'ambition du Maroc est de se positionner comme un hub technologique de premier plan dans le domaine des technologies numériques en Afrique. Le pays bénéficie du soutien de partenaires étrangers pour atteindre cet objectif.
La firme technologique américaine Oracle a annoncé, dans un communiqué publié ce jeudi 30 mai 2024, qu’il prévoit d’ouvrir deux régions de cloud public au Maroc, afin d'offrir des services cloud aux entreprises locales et régionales à travers l'Afrique.
« Ces nouvelles régions permettront aux clients et partenaires d'Oracle de migrer les charges de travail critiques de leurs centres de données vers Oracle Cloud Infrastructure (OCI), tout en les aidant à se conformer aux réglementations locales. Ainsi, les clients peuvent accéder à une large gamme de services pour moderniser leurs applications et innover avec l’intelligence artificielle (IA), les données et l'analytique », a indiqué le groupe. Et d’ajouter : « Les régions de cloud public prévues à Casablanca et à Settat soulignent l'engagement d'Oracle en Afrique et aideront à stimuler la transformation numérique des entreprises, des start-up, des universités et des investisseurs au Maroc et dans toute la région ».
Un protocole d'accord relatif à l’établissement de ces deux régions de cloud Oracle au Maroc a été signé le 29 mai entre des dirigeants du groupe Oracle et le ministre marocain délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, en marge de GITEX Africa, le plus grand rendez-vous de l’innovation technologique et des start-up en Afrique, qui se tient à Marrakech.
« En tant que l’une des plus grandes économies d’Afrique et bénéficiant de solides liens commerciaux et culturels avec l’Afrique de l’Ouest, le Maghreb et l’Europe, le Maroc offre des opportunités de croissance uniques aux entreprises qui souhaitent accélérer leur expansion en déployant les dernières technologies numériques », a déclaré Richard Smith, le directeur exécutif du groupe Oracle pour la région Europe, Moyen-Orient & Afrique, cité dans le communiqué.
« L'ouverture de régions cloud public d'Oracle au Maroc permettra d'accélérer la transformation digitale dans toute la région. Cette expansion stratégique, avec un hyperscaler comme Oracle, positionne le Maroc comme un acteur unique dans la région et permet un développement encore plus dynamique des compétences, et des opportunités de croissance », a déclaré la ministre déléguée marocaine auprès du chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour.
Une région cloud désigne une zone géographique où un fournisseur de services cloud met en place des centres de données et des infrastructures connexes pour offrir des services à ses clients.
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La transformation numérique des pays africains suit son cours. En Algérie, les autorités se penchent sur la numérisation du secteur financier.
La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) d'Algérie, en collaboration avec l'Autorité gouvernementale de certification électronique, compte lancer la numérisation des ordres de bourse le 2 juin. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le mercredi 29 mai.
Selon la Cosob, l’initiative vise à améliorer l’efficience et l’efficacité des transactions boursières, en rendant possible l’envoi électronique des ordres d’achat et de vente à travers les intermédiaires en opération de bourse.
La numérisation des ordres de bourse s’inscrit « dans le cadre de la dynamique que connait le marché financier et boursier en Algérie, concrétisant l’engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, quant à la nécessité de développer les marchés financiers et boursiers pour financer l’économie », souligne le communiqué, cité par Algérie Presse Service.
En novembre dernier, la Cosob a validé de nouveaux mécanismes à la Bourse d’Alger dans le but d’insuffler une nouvelle vigueur aux pratiques boursières et stimuler l’activité du marché financier.
L’Algérie, comme la plupart des pays africains, suit sa transition numérique. Les autorités veulent numériser tous les secteurs d’activité et pour mener à bien cette mission, elles ont mis en place en septembre 2023 le Haut-Commissariat à la numérisation dont le but est de mettre en place la stratégie nationale de transformation numérique 2024-2029, avec une vision prospective de la numérisation de l'Algérie à l'horizon 2034.
Adoni Conrad Quenum
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Lors de la première édition du salon technologique Gitex Africa, les autorités marocaines ont lancé la phase pilote d’un projet de formation en compétences numériques pour les jeunes. Un an plus tard, elles s’engagent à l’étendre sur tout le territoire national.
En marge de la deuxième édition du Gitex Africa (29 au 31 juin) qui se déroule à Marrakech au Maroc, le ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration a signé le mercredi 29 mai une convention avec la Caisse de dépôt de gestion et Maroc numeric cluster pour élargir le programme JobInTech à l’échelle du royaume. L’objectif est de doter 15 000 jeunes de compétences numériques à l’horizon 2026.
Les formations de JobIntech sont d’une durée allant de 3 à 6 mois. Elles sont gratuites pusiqu’elles sont entièrement financées par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration en partenariat avec la Caisse de dépôt et de gestion. L’objectif est de développer un vivier de talents, de soutenir l'écosystème digital national et d’offrir aux jeunes des opportunités de renforcer leur employabilité grâce à des formations de reskilling et l'upskilling.
L’élargissement à l’échelle nationale du projet fait suite à la réussite de sa phase pilote où plus d’un millier de jeunes ont été formés sur l’axe Casablanca-Rabat pour un taux d’insertion professionnelle avoisinant les 73%. Sa mise œuvre s’inscrit ainsi dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2030, dont le but est de faire du royaume chérifien un leader régional en matière d'éducation numérique. A cette fin, les autorités marocaines ont multiplié les partenariats avec des entités comme la firme technologique chinoise Huawei, les américains Oracle et Cisco Systems ou encore l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Pour rappel, la signature de la phase pilote de JobInTech a eu lieu en marge de la première édition du Gitex Africa le 2 juin 2023. Entre autres, les formations de JobInTech couvrent plusieurs segments de la technologie dont le développement logiciel, l'analyse de données ou encore l'intelligence artificielle.
Adoni Conrad Quenum
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Moins de 2 % des datacenters mondiaux sont situés en Afrique. Cependant, depuis la pandémie de Covid-19, le cloud computing suscite un intérêt croissant, devenant une alternative précieuse pour les entreprises souhaitant se numériser.
Orange Middle East & Africa (OMEA) et Amazon Web Services, Inc. (AWS) ont annoncé le mercredi 29 mai la signature d’un partenariat en marge du salon technologique GITEX Africa, au Maroc. L'initiative vise à introduire AWS Wavelength au Maroc et au Sénégal d'ici la fin de l'année. Il s'agit d'une solution qui permettra aux start-up, aux entreprises et aux organismes publics de traiter et de stocker localement leurs données.
📣 Exciting news!
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) May 29, 2024
Orange Middle East & Africa and Amazon Web Services (@awscloud) collaborate to bring Advanced Cloud Technologies to Customers in North and West Africa 🌍
Stay tuned for more updates!
https://t.co/1eu8QMiejZ
#OrangeAfrica pic.twitter.com/VhLYnxtvh9
« L’arrivée des zones AWS Wavelength en Afrique du Nord et de l’Ouest est une étape majeure de notre stratégie visant à encourager la transformation cloud des entreprises africaines. Nous allons aider les organisations marocaines et sénégalaises de toutes tailles à profiter des avantages d’AWS, tout en garantissant un hébergement local des données dans les datacenters sécurisés d’Orange, le tout assorti de nos meilleures solutions de connectivité », a déclaré Jérôme Hénique, CEO d’Orange Afrique et Moyen-Orient.
En plus de l'implantation des premières zones AWS Wavelength en Afrique, cette initiative marque également l'arrivée des premières zones Wavelength dans des pays qui n'ont pas de région AWS ou zone locale AWS existantes. Dans le cadre du partenariat, Orange prendra en charge l'hébergement des services dans ses centres de données, assurant ainsi une sécurité et une fiabilité optimales pour les utilisateurs.
Ce partenariat intervient à un moment où la demande de services informatiques ne cesse de croître en Afrique, attirant ainsi les opérateurs de cloud computing. Selon un rapport publié en février par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC), plus de 80 % des entreprises africaines ayant déjà migré totalement ou partiellement vers le cloud envisagent d’augmenter leurs investissements dans cette technologie, en raison de ses impacts positifs sur leurs activités.
L'arrivée d’AWS Wavelength devrait permettre aux clients de bénéficier du modèle de tarification à la demande et de paiement à l'utilisation du cloud. Cela leur permettra de maintenir leurs données localisées tout en profitant de la même infrastructure fiable, sécurisée et performante que celle des régions AWS.
Samira Njoya
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Le Tchad fait face à des défis en matière de développement numérique qui ont contribué à un retard significatif dans ce domaine. Pour les cinq années à venir, le nouveau président nourrit l'ambition d'y faire face et de promouvoir un développement numérique inclusif.
Le nouveau président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby (photo), élu le 9 mai dernier, est convaincu que le numérique est un moteur essentiel pour le développement local. Dans son programme, le chef de l’Etat propose une série d'initiatives visant à accélérer et à concrétiser la transformation numérique déjà amorcée. Son ambition est de faire du Tchad un pays pleinement intégré dans l'ère numérique.
Pour un Tchad pleinement connecté d'ici 2029, Mahamat Idriss Déby a annoncé l'amélioration des infrastructures numériques et télécoms afin d'étendre la connectivité Internet à haut débit et à faible coût dans tout le pays, y compris dans les zones rurales. Selon ses prévisions, l'intégration des technologies numériques touchera notamment le système éducatif. Il s'agit de garantir un accès à Internet dans toutes les écoles, d'introduire des programmes d'éducation numérique et de former les enseignants aux outils numériques, afin de préparer les jeunes générations aux exigences du marché du travail mondial.
Conscient de l'importance de la numérisation des services gouvernementaux, Mahamat Idriss Déby a dévoilé la création de plusieurs services destinés à améliorer l'efficacité administrative, la transparence et la facilité d'accès aux services publics. Parmi ces initiatives figure la mise en place d'un portail national unique regroupant les actes courants de chaque ministère, ainsi que l'établissement d'une identité numérique unique pour chaque citoyen. Ce portail permettra aux citoyens d'effectuer diverses démarches administratives en ligne, réduisant ainsi les délais et les coûts associés aux procédures traditionnelles.
Pour favoriser le développement de l'écosystème des petites et moyennes entreprises ainsi que l'innovation technologique, le président envisage des soutiens sous forme d'incitations fiscales, de financements et d'infrastructures adaptées. « Les initiatives entrepreneuriales et les jeunes seront soutenus par la mise en place d'accompagnements basés sur des partenariats, des parrainages et des mentorats avec des pays partenaires. Ils bénéficieront d'un accès facilité aux différentes administrations pour simplifier les démarches administratives et les conseiller », précise le plan d'action. De plus, des incubateurs technologiques seront créés pour encourager les start-up et les projets innovants, offrant un environnement propice à la créativité et au développement.
L'ensemble des investissements annoncés par le chef de l'Etat vise à faire du Tchad un pays ouvert sur le monde, connecté, prospère et offrant des opportunités équitables à tous ses citoyens d'ici 2029. En renforçant les infrastructures numériques, en modernisant les services publics et en soutenant l'innovation, le Tchad aspire à se positionner comme un acteur clé de l'économie numérique en Afrique.
Samira Njoya
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Ces dernières années, l'Afrique a rencontré des difficultés à attirer les capitaux nécessaires au renforcement de son secteur technologique. Les prochains investissements annoncés permettront de combler davantage le fossé numérique sur le continent.
Le géant américain des paiements MasterCard a annoncé, le vendredi 24 mai, la signature d'un partenariat stratégique avec la Banque africaine de développement (BAD) en vue de lancer un projet ambitieux destiné à offrir un accès au numérique à 100 millions de personnes et d'entreprises africaines au cours des dix prochaines années.
Cette initiative, baptisée MADE (Mobilising Access to the Digital Economy) Africa a été dévoilée en marge du Forum des affaires Etats-Unis - Afrique, organisé par la Chambre de commerce des Etats-Unis.
« A travers l’Afrique, les populations sont à l’origine de nouvelles croissances et de nouvelles opportunités, et MasterCard souhaite soutenir leur succès. Cette alliance repose sur les innovations et les investissements que nous réalisons déjà avec des partenaires dans 45 pays, afin de renforcer l’infrastructure numérique de l’Afrique et d’accélérer la croissance inclusive », a déclaré Michael Miebach, PDG de MasterCard.
Dans le cadre de ce projet, la BAD investira 300 millions de dollars pour soutenir les programmes de l’alliance, en finançant l’infrastructure numérique et en incitant les acteurs de l’écosystème à améliorer l’accès au numérique. De son côté, MasterCard s’engage à enregistrer 15 millions d’utilisateurs en Afrique sur sa plateforme de laissez-passer communautaire (Community Pass) dans un délai de cinq ans, en développant une infrastructure numérique interopérable pour faciliter la participation de divers acteurs de l’écosystème.
La première phase du projet se concentrera sur le secteur agricole et les femmes. Un programme pilote, prévu pour cette année, soutiendra trois millions de fermiers au Kenya, en Tanzanie et au Nigeria, en collaboration avec les banques locales, pour fournir des identités numériques ainsi qu’un accès à des semences de haute qualité et à des intrants agricoles. L'alliance envisage d'étendre ses efforts à l'Ouganda, l'Ethiopie, le Ghana et à d'autres régions du continent.
Ce projet s'inscrit dans le cadre des investissements annoncés par Kamala Harris (photo, à droite), vice-présidente des Etats-Unis, lors du forum. Ces actions visent à promouvoir l'innovation numérique en Afrique, en fournissant un accès numérique à grande échelle. Elles interviennent alors que les investissements étrangers en Afrique sont en baisse. Selon l'ONU, les investissements étrangers directs sur le continent sont passés à 45 milliards de dollars en 2022, contre 80 milliards de dollars en 202
Samira Njoya
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Les relations bilatérales entre l’Italie et la Tunisie remontent aux années 1980. Au fil de l’évolution du contexte mondial, les deux pays ont su développer leurs échanges dans plusieurs domaines. Ils entendent faire de même pour la quatrième révolution industrielle.
L’Italie et la Tunisie ont dévoilé le lundi 27 mai leur volonté d’approfondir leur coopération dans le domaine du numérique. Dans ce nouveau chapitre qu’envisagent les deux pays, l’accent est mis sur la promotion d’initiatives de collaboration économique et industrielle dans le domaine de l'intelligence artificielle et de la recherche dans la transition numérique. Un mémorandum d'intention a été signé à cet effet entre Adolfo Urso, le ministre de l'Entreprise et du Made in Italy (Mimit), Nizar Ben Néji, le ministre tunisien des Technologies de communication.
Le ministère tunisien des Technologies de communication a déclaré que « cette annonce se traduit par un désir commun de renforcer les initiatives de coopération économique et industrielle, faciliter les investissements et les initiatives communes entre les entreprises tunisiennes et italiennes, à travers des forums d'entreprises, des séminaires et des ateliers organisés avec la participation des institutions et institutions gouvernementales et avec le soutien des associations et organisations représentant les entrepreneurs ».
Il a ajouté que cette nouvelle étape découle d’un « intérêt mutuel à promouvoir des formes de coopération bilatérale pour le transfert de technologie, par l'échange d'expériences et de connaissances dans le domaine de la recherche, de l'innovation et de la formation de nouvelles compétences ; l'intention commune de faciliter et de mettre en œuvre des projets dans les secteurs public, privé et commun y compris les parties prenantes des deux pays dans le contexte de l'application de l'intelligence artificielle à l'industrie et de la recherche dans les secteurs liés ».
Cette nouvelle intention de coopération numérique entre l’Italie et la Tunisie intervient après celle du 29 septembre 2023. Ce jour, les deux pays représentés par l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCS) de Tunisie et son homologue de l’Italie avaient signé un protocole d’accord portant sur la coopération bilatérale dans le domaine de la cybersécurité et des services de confiance numériques. Cet acte visait à renforcer l’échange d’expériences et d’expertise entre les deux institutions et leur permettre de développer des compétences spécialisées pour la protection du cyberespace, garantir la souveraineté numérique de leur pays, améliorer leur vitesse de réponse et du niveau de vigilance pour assurer la détection précoce des cyber-risques et y faire face de manière efficace.
Le ministre italien a également annoncé qu'un centre dédié au développement durable sera créé en Tunisie, en coopération avec l'Italie et le Programme des Nations unies pour le développement. Il a présenté la structure comme une excellente occasion d'attirer des expériences et des investissements, et contribuer à une croissance inclusive et à l’amélioration de la qualité des services fournis aux institutions et aux citoyens. Selon Adolfo Urso, cette plateforme multilatérale peut devenir un catalyseur pour le développement de la technologie de l'intelligence artificielle et de ses multiples applications tant au niveau national qu'au niveau transfrontalier.
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Avec une forte jeunesse, l’Afrique abrite actuellement une industrie start-up bouillonnante. Les innovations numériques se multiplient, avec des pays comme le Nigeria, le Kenya, à la tête de cette nouvelle économie. Cela induit un environnement technique qui a aussi évolué même s’il présente encore quelques faiblesses.
L’écosystème innovant d’Afrique a connu une croissance diversifiée au cours des dix dernières années. Avec juste une poignée de tech hubs en 2010 selon International Trade Center (ITC), le continent compte aujourd’hui 1 031 de ces structures d’accompagnement indispensable aux jeunes entreprises dont les ressources sont limitées. L’embellie semble s’être opérée avec la Covid-19 qui a accéléré la numérisation sur le continent. En 2019, l’on ne dénombrait encore que 643 tech hubs recensés. En 2021, le chiffre avait augmenté de 60 %.
Dans son étude « Tech Hubs in Africa, accelerating start-ups for resilient growth 3rd Edition 2024 », ITC indique que le Nigeria accueille le plus grand nombre de hubs technologiques sur le continent (164), suivi par l'Afrique du Sud (96) et le Kenya (90). En Afrique, 53 % des hubs fonctionnent principalement comme des institutions de renforcement de la communauté, tandis que 45 % seulement proposent un programme de soutien aux entreprises.
Huit catégories
Il existe huit sortes de tech hubs, classés en fonction de leurs modèles d'entreprise et services offerts. Il y a les accélérateurs qui proposent des programmes fixes et basés sur des cohortes, donnant accès à des services de conseil. Les incubateurs qui soutiennent les jeunes entreprises en phase de démarrage en leur fournissant des ressources telles que le mentorat, la formation et, dans certains cas, des capitaux qui leur permettent de se perfectionner. Les centres d'innovation, entendus au sens large comme des installations conçues pour nourrir des idées innovantes et créatives, tout en aidant les entrepreneurs à développer leur activité.
Il faut aussi citer les hackerspaces, makerspaces et fablabs donnent accès à des outils technologiques, des équipements et des compétences pour créer et tester des produits numériques. Les espaces de coworking offrent des espaces de travail physiques qui augmentent la productivité et encouragent l'apprentissage par les pairs, la mise en réseau, le développement des capacités et la collaboration. Les « Venture Builders » permettent aux entreprises à forte croissance d'accéder aux ressources nécessaires pour se développer et s'étendre rapidement. Les parcs technologiques regroupent des entreprises technologiques dans une région pour permettre le développement d'idées innovantes et l'interaction entre les acteurs. Enfin, il y a les sociétés de capital-risque qui donnent accès à des capitaux, à des services de conseil et à de nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Spécificités
Parmi ces différents tech hubs recensés en Afrique, les incubateurs sont considérés comme les plus nombreux. Par contre, le nombre d’entreprises locales de capital-risque demeure faible.
Source : ITC
Les services les plus offerts en Afrique par les tech hubs sont la formation et les événements de réseautage. Par contre, le financement demeure très faible. Il est parmi les offres les plus faibles des tech hubs africains.
Source : ITC
Spécialisation
Tous les techs hubs ne sont pas généralistes. Plusieurs proposent désormais des programmes et un soutien plus personnalisés, ciblant des groupes démographiques ou des secteurs spécifiques afin d'optimiser la formation et le soutien fournis. 52 % des centres ciblent des secteurs spécifiques dans la mise en œuvre de leurs programmes et initiatives.
Parmi ceux-ci, l'agriculture, la fintech et le commerce électronique sont les secteurs les plus ciblés, représentant respectivement 22 %, 17 % et 11 %. Ces secteurs comptent parmi les plus actifs d'Afrique en matière de part d'investissement et de nombre de start-up. En outre, ces secteurs offrent aux entrepreneurs d'immenses possibilités de créer un impact social.
Genre
Plusieurs techs hubs se concentrent aussi sur la fourniture de services d'aide à des segments particuliers de la population. Bien que de nombreux s'adressent à différents groupes de population, la plupart d'entre eux ciblent les jeunes et les étudiants, suivis par les fondatrices et les femmes.
Source : ITC
Défis
Avec la Covid-19 qui a frappé le monde dès mars 2020, 73 % des techs hubs ont dû fermer leurs locaux dès le début de la pandémie pour se conformer aux directives de sécurité sanitaire. Les 27 % restants sont restés ouverts et opérationnels, en adhérant aux procédures strictes. La fermeture des locaux a eu un impact direct sur leurs revenus des plateformes. 8 % des tech hubs ont été contraints de mettre fin à leurs activités. Plusieurs ont dû changer de modèle économique en intégrant davantage de formation à distance. Mais le plus grand défi auquel ont toujours fait face les Techs hubs africains c’est le financement. Il faut de l’argent pour opérer et il en faut davantage pour se réinventer comme pendant la Covid-19. International Trade Center souligne que à cet effet que la plupart des centres ne peuvent pas financer leurs opérations à partir des seules recettes générées par leurs services ; ils ont besoin d'aide pour obtenir des financements externes tels que des subventions. Ils ont également besoin de politiques favorables qui attirent les investisseurs et encouragent l'innovation.
Muriel Edjo
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Depuis la prise de pouvoir du président Patrice Talon en 2016, le Bénin s’est donné pour ambition de devenir la plaque tournante du numérique dans la sous-région. Pour cela, le pays a entamé la numérisation de nombreux services, un processus accéléré à partir de 2021 à cause de la Covid-19.
La direction générale des impôts (DGI) a lancé le jeudi 23 mai de nouveaux e-services fiscaux pour les petites entreprises et les propriétaires fonciers. L’objectif est de faciliter les procédures de paiement des taxes et impôts pour ces derniers basés à Cotonou avant une extension dans les autres villes du pays.
« Nous sommes à une époque où les technologies de l’information et de la communication jouent un rôle primordial dans tous les aspects de nos vies et le domaine fiscal ne fait pas exception. [...] Nous mettons à la disposition des micro et petites entreprises et propriétaires de biens fonciers des outils modernes pour sécuriser et faciliter l’accomplissement de leurs obligations fiscales. Cette plateforme contribue à réduire énormément le coût de conformité fiscale et à réduire le temps qui y sera consacré », a indiqué Nicolas Yenoussi, directeur général des impôts.
Le Bénin a entamé la numérisation de son administration fiscale en 2017 avec la mise en place du portail « e-services.impots.bj ». Les autorités ont opté pour une extension progressive de la plateforme et plusieurs fonctionnalités ont été ajoutées depuis son lancement. L’introduction de nouveaux services à l’endroit des micro et petites entreprises et des propriétaires fonciers s’inscrit dans ce cadre.
Il faut souligner que la numérisation des services fiscaux vise à créer un environnement fiscal plus moderne, transparent et centré sur les besoins des usagers. D’après la DGI, la numérisation progressive de ses services ont permis d’accroître les recettes fiscales de 13,1% entre 2017 et 2021 contre 5,7% sur la période 2012 à 2016.
Adoni Conrad Quenum
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