Les deux royaumes ont déjà signé un protocole d’accord en décembre. Ils ont convenu de soutenir la recherche, l’innovation et l’adoption de technologies avancées dans le domaine de l’e-gouvernement, tout en échangeant les meilleures pratiques et en renforçant les capacités spécialisées.
Le Maroc veut renforcer sa coopération avec l’Arabie saoudite notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle (IA), de la transformation numérique et de la réforme de l’administration. La question a été abordée la semaine dernière lors d’une réunion de travail entre Amal El Fallah Seghrouchni (photo, à gauche), ministre marocaine de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, et Sami bin Abdullah bin Othman Al-Saleh (photo, à droite), ambassadeur de l’Arabie saoudite au Maroc.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts de coopération internationale du gouvernement marocain pour la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie de transformation numérique, « Digital Maroc 2030 », lancée officiellement en septembre. Un protocole d’accord a déjà été signé en décembre avec l’Arabie saoudite pour renforcer la coopération en ce qui concerne l’e-gouvernement. Le royaume chérifien s’était également rapproché du Portugal et de l’Estonie, ce dernier étant considéré comme l’un des champions mondiaux en matière de transformation numérique.
L’Arabie saoudite se classe sixième mondiale selon l’indice de développement de l’e-gouvernement du département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). Le royaume affiche un score de 0,9602 sur 1. Pour les sous-indices des services en ligne et de l’infrastructure télécoms, le pays affiche des scores respectifs de 0,9900 et 0,9841. De plus, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe le pays parmi les exemples à suivre en matière de cybersécurité, ayant validé tous les cinq piliers composant l’indice de cybersécurité.
Le Maroc occupe la 4e place en Afrique et la 90e au niveau mondial dans le domaine de l’e-gouvernement, avec un score de 0,6841 sur 1. Le royaume dépasse les moyennes de l’Afrique du Nord (0,5776), de l’Afrique (0,4247) et même du monde (0,6382). Cependant, des efforts restent nécessaires, notamment pour renforcer le développement du capital humain et améliorer les services en ligne. En matière de cybersécurité, le Maroc se distingue également comme un modèle à suivre. Néanmoins, il doit intensifier ses actions en matière de renforcement des mesures et de développement des capacités.
Les efforts de coopération du gouvernement marocain pourraient accélérer la réalisation de l’ambition des autorités de positionner le royaume chérifien comme un hub numérique, contribuant ainsi à accélérer le développement social et économique d’ici 2030. Le gouvernement vise une contribution du secteur numérique estimée à 100 milliards de dirhams marocains (10 milliards USD) à cette échéance. Cependant, il est important de souligner que ces discussions en sont encore à un stade préliminaire. Même pour le protocole d’accord signé en décembre 2024, aucun calendrier précis n’a encore été communiqué concernant sa mise en œuvre.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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