L’Ouganda présente un taux d’accès à Internet assez avancé. Cependant, les tarifs liés à l'Internet sont encore élevés ce qui rend difficile l'accessibilité par toutes les couches sociales.
Le gouvernement ougandais envisage de réduire les coûts de l'Internet dans le pays d’ici la fin de l’année. L’objectif visé par cette initiative est de promouvoir l'utilisation des services financiers numériques et d'accroître l'inclusion financière des groupes vulnérables.
Selon Chris Baryomunsi, ministre des TIC et de l'Orientation nationale, le pays va réduire de plus de moitié le coût des données qu'il fournit par le biais de la fibre de l'infrastructure dorsale nationale, le faisant passer de 70 dollars par Mbps à 30 dollars.
« Nous parlons d'un Internet purement gouvernemental. Une fois que nous aurons réduit le coût auquel le gouvernement vend aux fournisseurs de services, ils réduiront automatiquement le coût que l'utilisateur final devra payer et nous pensons que cela contribuera à nos efforts pour numériser notre économie », a déclaré le ministre des TIC et de l'orientation nationale le mercredi 24 août.
La réduction des coûts d’Internet permettra de soutenir la croissance des innovations dans le domaine des TIC, des services financiers numériques, de la communication et des services administratifs en ligne, entre autres. Plusieurs projets à cet effet sont en cours et le plus important d’entre eux a été achevé. Il s’agit du projet portant sur l'infrastructure dorsale nationale de transmission de données et l'infrastructure d'administration en ligne dont le coût est estimé à 75 millions de dollars. Il va permettre de connecter toutes les grandes villes du pays à un réseau basé sur le câble à fibre optique et à connecter les ministères et les départements gouvernementaux au réseau d'administration en ligne.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre du Programme d’accélération numérique de l’Ouganda qui a pour but de combler les lacunes de l’infrastructure actuelle et accélérer la pénétration de l’Internet dans le pays.
Samira Njoya
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La transformation numérique en marche au Congo va considérablement contribuer à gommer de nombreuses lacunes du système éducatif actuel et favoriser le développement d'un écosystème hautement performant.
Le ministère de l’Enseignement préscolaire primaire secondaire et de l’Alphabétisation de la République du Congo entreprend la transformation numérique du système éducatif. Il a identifié au préalable les axes majeurs à travers lesquels la mutation va s'opérer. Ils ont été dévoilés le jeudi 25 août à Brazzaville, lors de l’adoption des conclusions des consultations nationales sur la transformation de l’éducation tenues les 12 et 13 août.
Il s'agit entre autres de la formation des enseignants sur la pédagogie de l’apprentissage du numérique ; la maîtrise de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ; et la gestion de l’enseignement à distance.
Partenaire du gouvernement dans cette opération, le système des Nations unies estime que les concertations de Brazzaville ont permis de cerner les mécanismes favorables à la construction d'un système éducatif plus fort, équitable, adaptable et plus résilient.
« Conscient des défis auxquels le système éducatif est confronté, les Nations unies réitère son engagement pour accompagner les pays du monde dans la redynamisation de leur système éducatif, afin d'atteindre l’objectif du développement durable 4 », a déclaré Chris Mburu, le coordonnateur du système des Nations unies au Congo.
Le secteur de l'éducation a été l'un des plus durement touchés par la Covid-19 au Congo. Sa faible préparation numérique a eu comme conséquence l'arrêt des cours pour plusieurs milliers d'élèves faute de capacité technique et humaine de l'Etat à assurer la continuité de l'apprentissage à distance.
La transformation numérique du système éducatif prévue par l’Etat congolais contribuera à préserver la capacité du gouvernement à dispenser le savoir en période de crise incluant les restrictions de mobilité des populations. Elle permettra également aux élèves et étudiants d’accéder facilement à une multitude de ressources.
Samira Njoya
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Depuis quelques années, plusieurs hôpitaux égyptiens optent pour la télémédecine. Selon les autorités du pays, elle présente un certain nombre d'aspects positifs, notamment la réduction de la surpopulation dans les hôpitaux ainsi que la réduction de la charge financière et sanitaire pour le patient.
L'Autorité générale des soins de santé égyptienne a annoncé dans un communiqué, le jeudi 4 août, la création d’un hôpital virtuel relié à des cliniques mobiles pour venir en aide aux communautés bédouines du Sinaï Sud et veiller à ce que les besoins en soins de santé des résidents du gouvernorat soient satisfaits.
Dans le communiqué, le chef de l'Autorité générale Ahmed el-Sobky déclare que la décision de créer l'hôpital virtuel se joint à l’essai du nouveau système d'assurance dans le gouvernorat du Sinaï Sud qui « vise à couvrir tous les besoins et services de santé pour tous les résidents du gouvernorat, en particulier dans les zones reculées, où il est difficile de se déplacer facilement ou en raison de leur éloignement des hôpitaux et des centres médicaux ».
L'hôpital virtuel disposera des médecins les plus compétents dans diverses spécialités, qui aideront à diagnostiquer les maladies et diriger les équipes médicales dans les cliniques mobiles, lorsque cela sera nécessaire. Ils apporteront également leur expertise sur le traitement des patients en cas de maladies graves.
Les services de soins de santé seront couverts pour les citoyens bénéficiant du nouveau système d'assurance maladie dans le sud du Sinaï à travers l'hôpital virtuel et 31 établissements de santé affiliés à l'Autorité générale des soins de santé dans le gouvernorat, dont 23 centres médicaux, une unité de médecine familiale et huit établissements publics.
Ces divers hôpitaux qui sont interconnectés par un système électronique seront reliés à l'hôpital virtuel, qui permettra de communiquer avec des médecins consultants dans l'hôpital ou à l'extérieur, ainsi qu'avec des experts étrangers spécialisés pour obtenir des conseils et discuter de cas rares et médicalement complexes, sans qu'il soit nécessaire de se déplacer à l'intérieur ou à l'étranger pour se faire soigner.
À en croire l’Autorité générale, ce type d’hôpital a déjà été mis en œuvre dans plusieurs pays notamment aux Émirats arabes unis, au Japon, en France et au Royaume-Uni. Son déploiement en Égypte a pour objectif d’offrir une couverture médicale complète à tous les citoyens qui bénéficient du nouveau système d'assurance maladie pour recevoir des services holistiques.
« L'hôpital virtuel sera relié aux soins médicaux dispensés aux patients à domicile, et grâce à ce service, nous pourrons atteindre le patient n'importe où », a expliqué M. Sobky
Samira Njoya
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Au cours des années précédentes, chaque unité territoriale du Nigeria a géré son développement numérique selon ses ambitions. Cette situation vaut aujourd’hui au pays d’enregistrer diverses disparités en matière d’accès à Internet et d’usage des TIC.
Le gouvernement de la République fédérale du Nigeria a demandé aux 36 Etats fédérés d’ouvrir une branche du ministère des Communications et de l’Economie numérique. Isa Ali Pantami, le ministre chargé du secteur, a justifié cette requête par un souci de cohérence générale dans la mise en œuvre de la politique nationale en matière d'économie numérique en plus d’assurer le développement de l'économie numérique au niveau local.
Il s’exprimait à cet effet le mardi 23 août à Abuja, lors de la réunion du Conseil présidentiel sur l'économie numérique et le plan directeur de l'e-gouvernement qu’il dirige. « De nombreux États ont de bonnes initiatives sur l'économie numérique, mais il y a un manque d'harmonisation des activités. Ainsi, un cadre de travail va être développé, afin que nos Etats jouent leur propre rôle et que le gouvernement fédéral continue d'intervenir si nécessaire », a déclaré Isa Ali Pantami.
Dans le nouveau plan de développement national (NDP) 2021-2025, dévoilé mercredi 22 décembre par le président de la République fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, le gouvernement nigérian a axé le développement numérique national autour de divers points. Il s’agit entre autres de l’amélioration du taux de pénétration du haut débit à travers l’investissement dans l’infrastructure télécoms, l’amélioration du niveau de numérisation des services publics, la formation aux compétences numériques, l’amélioration du niveau d’accès aux services financiers numériques, particulièrement dans les zones rurales.
L’adoption de nouvelles lois est également prévue pour soutenir la maturation de l’écosystème numérique national, notamment un cadre réglementaire propre à l’industrie des start-up.
Le gouverneur de l’Etat d’Edo, Godwin Obaseki, a souligné que cette synergie opérationnelle entre l’Etat fédéral et les Etats fédérés est essentielle afin que nous « puissions réduire le gaspillage qui accompagne le non-alignement, et également gagner de l'élan et de la vitesse en termes de mise en œuvre de notre stratégie numérique en tant que pays ».
Muriel Edjo
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En Afrique, l’utilisation de la langue vernaculaire en milieu scolaire a considérablement diminué au fil des années. Cependant, des recherches montrent que l’enseignement en langue locale est la clé de la performance de certains étudiants.
La plateforme de streaming de contenu premium Ckrowd et le Centre pour l'avancement de l'éducation du Nigeria « School on Air » ont signé, mercredi 24 août au Nigeria, un protocole d'accord visant à proposer des cours numériques STEM en utilisant les langues locales nigérianes, notamment le yoruba, l'igbo, le haoussa, mais également le français.
Pour Kayode Adebayo (photo, à droite), PDG de Ckrowd, ce protocole d’accord est un point de départ pour « générer des synergies dans les domaines de l'éducation, de la technologie, de la diffusion et de la défense des connaissances ».
L’initiative intervient après les résultats de recherches qui ont démontré que de nombreux jeunes yoruba ont augmenté leur rétention des connaissances dans les sujets des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques de 65 %, lorsqu'ils étudient dans leur langue maternelle. Même constat pour les étudiants houssa dont les connaissances ont augmenté de 250 % après avoir appris les STEM dans leur langue maternelle.
L’objectif de cet accord est donc de combler les lacunes en matière d'éducation sur le continent africain et d'offrir des opportunités qui aideront les étudiants à acquérir des compétences techniques, des connaissances professionnelles et l'attitude nécessaires pour exceller et fonctionner au niveau mondial, grâce à un programme d'études complet qui profitera à la prochaine génération.
Selon les parties prenantes, l'initiative touchera plus de 40 millions de jeunes Africains, en particulier en Afrique de l'Ouest, et permettra à des étudiants de différents milieux d'accéder à l'éducation, à des possibilités d'apprentissage et d'améliorer leurs moyens de subsistance. Tout cela contribuera à la réalisation de l'objectif de développement durable d'une éducation de qualité, inclusive et équitable et à la promotion des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour tous.
Pour Kayode Adebayo, ce partenariat marque le début de plusieurs autres projets de Ckrowd « qui vont améliorer la vie des prochaines générations de jeunes Africains [...] et offrir une véritable valeur ajoutée aux jeunes de la diasporas et aux Africains du continent, en créant des solutions locales uniques et ad hoc et en innovant pour faire progresser les nations africaines et exploiter la nouvelle dynamique de l'ère numérique, de la création de contenus, de la technologie et de l'éducation ».
Samira Njoya
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Cet investissement intervient près de 3 ans après la dernière levée de fonds opérée par ArabyAds. Il permettra à la start-up de se rapprocher de sa vision de créer une entreprise durable avec une politique de prudence financière.
La plateforme égyptienne ArabyAds spécialisée dans la technologie publicitaire vient de lever 30 millions de dollars lors de son dernier tour de table. Le financement de pré-série B provient d'AfricInvest, une société d'investissement panafricaine qui gère des classes d'actifs alternatifs, notamment le capital-investissement, le capital-risque et le crédit privé, selon un communiqué de l’investisseur publié ce mardi 23 août.
Les fonds levés vont permettre à la plateforme d’étendre sa présence sur de nouveaux marchés en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne, investir davantage dans sa technologie et recruter de nouveaux employés qui stimuleront sa croissance.
Fondé en 2013 et très présente dans la région MENA, ArabyAds veut désormais cibler de nouveaux marchés et « tirer parti de ses plateformes évolutives, sécurisées de bout en bout pour aider les entreprises de commerce électronique à se développer sans effort dans le monde entier », a déclaré Mahmoud Fathy (photo, à gauche), directeur général et cofondateur d'ArabyAds.
En 2019, la start-up a obtenu un financement de série A de 6,5 millions de dollars de la part d'EQ2 Ventures, la branche d'investissement du groupe Choueiri, ce qui lui a permis d’ouvrir de nouveaux bureaux dans plusieurs pays. A ce jour, l’entreprise est présente aux Émirats arabes unis et possède des pôles technologiques en Égypte, en Tunisie et en Jordanie.
Spécialisée dans la publicité numérique, l'entreprise aide les annonceurs à mesurer leurs dépenses publicitaires et marketing de commerce électronique, elle emploie 300 personnes. Selon son site web, le nombre de transactions de commerce électronique alimentées par les plateformes d'ArabyAds a atteint près de 9,6 millions en 2022.
Samira Njoya
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La société kényane d'agritech iProcure lève 10,2 millions $ pour s'étendre en Ouganda et en Tanzanie
Neuf ans après le lancement de ses activités, iProcure multiplie les levées de fonds. La plateforme a mobilisé à ce jour environ 17,2 millions $ pour accroître ses activités.
La start-up kényane iProcure, spécialisée dans les technologies agricoles, a récemment obtenu un financement de série B de 10,2 millions de dollars dirigé par Investisseurs & Partenaires.
« Nous allons allouer une partie des ressources à l'introduction de produits moins chers et de meilleure qualité que nous fournirons à des acteurs internationaux », a déclaré Stefano Carcoforo, cofondateur et directeur des données et de la croissance d’iProcure.
Le financement, structuré sous forme de dettes et de capitaux propres, va permettre à la plateforme agricole d’étendre ses activités dans d’autres pays d’Afrique de l’Est, notamment l’Ouganda et la Tanzanie. Il permettra également à iProcure de lancer une offre de crédit permettant aux détaillants agricoles d'acheter des fournitures à crédit.
Créée en 2013, iProcure connecte actuellement 5 000 agro-commerçants à des producteurs agricoles et envisage de renforcer sa base de partenaires et détaillants, et d'accroître sa livraison du dernier kilomètre. L’entreprise supprime les multiples niveaux d'intermédiaires dans la chaîne d'approvisionnement agricole traditionnelle et fournit des informations technologiques sur les niveaux d'approvisionnement et les prix. En plus des services d'approvisionnement et du « last mile delivery » aux négociants en produits agricoles, iProcure fournit des informations commerciales et une gestion des stocks basée sur les données tout au long des chaînes d'approvisionnement.
Pour Abel Boreto, directeur adjoint des investissements chez Novastar Ventures, l’entrée d’iProcure sur les marchés de la Tanzanie et de l'Ouganda apportera sans aucun doute une immense valeur ajoutée au secteur agricole.
Samira Njoya
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Le Nigeria est connu pour être l'un des pays abritant le plus de cybercriminels en Afrique. Cependant, les menaces du cyberespace perpétrées sur le territoire national ne sont pas toujours du fait de criminels locaux. Les autorités ont décidé de s’associer aux autres États pour lutter contre ce fléau.
Le Nigeria vient de franchir une étape importante en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité. Le pays a officiellement rejoint 66 États du monde en signant et en ratifiant la Convention de Budapest sur la cybercriminalité. Le conseiller à la sécurité nationale (NSA), Babagana Monguno, l’a annoncé le lundi 22 août à travers un communiqué.
Selon le communiqué, la signature de la convention intervient après l’autorisation d’adhésion signée par le chef de l’État Muhammadu Buhari le 6 juillet et l'approbation du Conseil exécutif fédéral (FEC) le 29 juin.
Depuis quelques années, le Nigeria lutte activement contre les infractions commises par le biais d'Internet et d'autres réseaux informatiques. En 2015, la loi sur la cybercriminalité (interdiction, prévention, etc.) avait été adoptée comme cadre juridique pour la codification des activités criminelles dans le cyberespace.
En 2021, le gouvernement fédéral a élaboré une politique et une stratégie nationale de cybersécurité (NCPS 2021). Il avait également mis sur pied l'équipe nigériane d'intervention en cas d'urgence informatique (ngCERT) et un laboratoire national de criminalistique numérique.
La signature de la convention de Budapest va donc permettre « de soutenir et de faire partie de la coopération internationale dans la lutte contre les menaces de la cybercriminalité. Ceci compte tenu de la nature transfrontalière des menaces liées à la cybersécurité et de la nécessité impérieuse d'une synergie et d'une collaboration efficace avec la communauté internationale pour relever ce défi sans cesse croissant », a déclaré Babagana Monguno.
La Convention de Budapest, également connue sous le nom de Convention sur la cybercriminalité, est le premier traité international visant à lutter contre la criminalité sur Internet en harmonisant les législations nationales, en améliorant les techniques d'enquête et en renforçant la coopération entre les nations.
Samira Njoya
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Le développement de l’économie numérique à travers le monde a également suscité l’apparition de nouvelles activités professionnelles. Dans de nombreux pays, ils ont entraîné de nouveaux défis sur divers aspects, notamment légal, fiscal ou encore déontologique.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'Économie de la connaissance et des Start-up, Yacine El Mahdi Oualid (photo), a apporté des précisions quant au projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat que prépare son département. Jeudi 18 août, sur sa page Facebook, il a expliqué que le texte juridique qui exclut les professions libérales, les activités réglementées ainsi que les artisans sera bientôt présenté au Parlement. Il tentera d’encadrer de nouvelles activités économiques qui ont émergé avec l'émergence de l'économie numérique.
Parmi les métiers numériques dans l’ère du temps que couvrira le nouveau cadre légal figurent entre autres celui des influenceurs web, e-marketistes, développeurs d'applications web et téléphoniques, infographes, etc. Le ministre indique que cette loi apportera plusieurs avantages tels que « l’inscription en ligne, une comptabilité simplifiée, un régime fiscal préférentiel, la couverture sociale, l’ouverture d’un compte bancaire commercial, la possibilité de localiser l’activité sur le lieu de résidence ou dans des espaces de travail partagés ».
Approuvé par le gouvernement lors du Conseil des ministres du mercredi 13 juillet, le projet de loi sur l’auto-entrepreneuriat est né pour restreindre de potentielles dérives suscitées par divers auto-entrepreneurs numériques. Le 9 août 2021, la justice algérienne avait condamné quatre jeunes influenceurs web à six mois de prison pour escroquerie et association de malfaiteurs dans l’affaire Future Gate, une agence fictive d’accompagnement estudiantine dans des universités étrangères à laquelle ils avaient prêté leur influence.
Selon le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up, la loi sur l'auto-entrepreneuriat encouragera l'esprit d'entreprise, facilitera l'accès des jeunes au marché du travail par le biais du travail indépendant, réduira le nombre de personnes actives sur le marché parallèle, facilitera l'exportation des services numériques, contribuera à l’économie nationale.
Muriel Edjo
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Dans plusieurs pays africains, l'adoption de la biométrie sort progressivement du cadre des documents d'identité. Un nombre croissant d'administrations publiques s'y intéressent au regard de son efficacité pour combattre la fraude.
La CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) vient de lancer Biosécu, une application web de reconnaissance faciale pour ses opérations de contrôle de vie qui consistent à vérifier l’existence physique des bénéficiaires de droits (pensionnés et rentiers).
Ainsi, avec Biosécu, la société qui fournit les prestations sociales veut permettre à tout bénéficiaire de pensions ou rentes d’effectuer son opération de contrôle de vie, sans se déplacer, depuis n’importe quel endroit, grâce à la technologie de reconnaissance faciale.
« La reconnaissance faciale nous permet de confirmer que votre visage correspond parfaitement aux informations biométriques détenues par la CNSS Togo », indique l'institution de sécurité sociale.
Bancarisé progressivement depuis plusieurs années, le paiement des prestations sociales (pensions et rentes) était soumis au contrôle physique de vie qui s’effectue deux fois par an.
« L’opération de contrôle de vie, précédemment suspendue dans le cadre du respect des mesures barrières édictées par le gouvernement pour lutter contre la propagation de la Covid-19, reprend du 16 août au 31 décembre 2022 en vue du paiement des pensions et rentes du 1er semestre 2023 », a annoncé un communiqué d’Ingrid Awadé, la directrice générale de la CNSS.
« Le paiement des droits de ceux des bénéficiaires qui n’effectueront pas ladite opération sera suspendu à compter du 1er janvier 2023, conformément aux dispositions réglementaires du code de sécurité sociale », a-t-elle souligné.
Avec cette plateforme numérique de contrôle de vie biométrique, la CNSS qui est à l’avant-garde de la digitalisation au Togo, franchit un nouveau palier, elle qui, la première, avait lancé la saison des dématérialisations avec la télédéclaration et le télépaiement.
Rappelons que le contrôle de vie concerne aussi bien les bénéficiaires des droits viagers résidant sur le territoire national que ceux à l’extérieur.
Fiacre E. Kakpo
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Les détaillants informels d'Afrique fournissent à la population du continent une large gamme de biens de consommation et réalisent de plus en plus de bons résultats commerciaux. Cependant, des problèmes d'inefficacité et d’autres défis subsistent.
La start-up nigériane Omnibiz, spécialisée dans la technologie de la vente au détail, a annoncé le vendredi 19 août l’obtention d’un tour de financement de pré-série A de 15 millions de dollars pour accélérer sa croissance, la fidélisation des détaillants, et multiplier par quatre ses revenus.
Le tour de table a été mené par Timon Capital. Ventures Platform, LoftyInc Capital Management, Chapel Hill Denham, Chandaria Capital et Musha Ventures ont également participé à ce tour de table, qui était structuré en 5 millions de dollars de capitaux propres et 10 millions de dollars de dettes.
« Nous pensons que le détaillant informel intelligent est l'avenir du commerce de détail moderne en Afrique. En fournissant le capital, les outils et la logistique, nous permettrons aux détaillants de proposer un excellent merchandising à un prix abordable pour gagner la confiance de leurs clients. Ce financement nous permettra de quadrupler la rentabilité de nos détaillants, de construire une entreprise évolutive et rentable, et de nous rapprocher de la transformation du commerce de détail africain », a déclaré Deepankar Rustagi, cofondateur d'Omnibiz.
Le financement obtenu par Omnibiz permettra à la start-up de redoubler d'efforts afin de gagner la loyauté des clients de détail et de les fidéliser. Grâce à sa stratégie globale visant à devenir le principal système d'exploitation B2B pour les détaillants en les aidant dans la livraison du dernier kilomètre, l'approvisionnement, le fonds de roulement, la gestion des stocks et les outils opérationnels de suivi des ventes, des coûts, des prix et des bénéfices. La société commencera son expansion régionale ce mois d'août.
Fondée en juin 2019, la start-up Omnibiz permet aux détaillants de passer des commandes et de se faire livrer des marchandises à leur porte, sans frais de livraison. Les détaillants peuvent approvisionner leurs magasins en utilisant les applications mobiles de l'entreprise, le canal WhatsApp ou un numéro d'assistance dédié.
À ce jour, la plateforme de commerce électronique relie des détaillants du Nigeria et du Ghana à plus de 200 marques grâce à un réseau de plus de 70 partenaires logistiques. Grâce aux informations fournies par la plateforme, les détaillants peuvent visualiser les stocks en temps réel et éviter d'acheter des produits qu'ils pourraient avoir du mal à revendre. Plus de 3 000 détaillants utilisent Omnibiz chaque jour.
Pour Nikos Katsaounis, partenaire de Timon Capital, « Omnibiz s'attaque à tous ces problèmes et les traite avec une couche logicielle efficace qui fournit des données indispensables sur ce marché et cette chaîne d'approvisionnement autrement obscurs ».
Samira Njoya
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Durant son mandat présidentiel démarré en avril 2013, Uhuru Kenyatta, le président sortant, a réussi à faire briller le Kenya sur la scène technologique et numérique internationale. Pour les cinq prochaines années, son successeur veut faire encore mieux.
Le nouveau président de la République du Kenya, William Ruto (photo), élu le 9 août dernier, croit au pouvoir catalyseur du numérique pour le développement local. Il a prévu à cet effet divers projets qui contribueront à accélérer et à concrétiser la transformation numérique du pays initiée par son prédécesseur, Uhuru Kenyatta.
Le chef de l’Etat annonce d’ici cinq ans la construction d’un réseau de fibre optique de 100 000 km à travers le territoire national. Il garantira la disponibilité universelle du haut débit dans tout le pays. Actuellement, le réseau national de fibre optique du Kenya est d’environ 9 000 km, selon le président de la République qui prévoit aussi de porter à 80 % le taux de numérisation des services publics et d’automatisation des processus critiques du gouvernement.
Selon ses prévisions, le haut débit et la numérisation joueront un rôle essentiel « en nous permettant de réaliser d'énormes progrès dans les quatre piliers de la santé, de l'agriculture, des MPME et du financement, ainsi que dans l'amélioration de la collecte des recettes grâce à l'automatisation des systèmes de TVA ».
Soucieux de l’impact du numérique sur la création de l’emploi et la lutte contre la pauvreté, William Ruto annonce aussi la réduction du coût de l’accès à Internet pour permettre aux jeunes de se connecter davantage pour apprendre, s'informer et faire des affaires.
Un centre régional pour l’Afrique est prévu pour promouvoir le développement de logiciels destinés à l'exportation. De même, le nouveau président de la République compte développer l'industrie de l'externalisation des processus d'affaires (BPO) pour en faire un secteur d'exportation et de création d'emplois de premier plan.
William Ruto a par ailleurs affirmé que « l'administration renforcera Konza Technopolis pour rassembler l'industrie, les institutions universitaires et d'autres innovateurs pour co-investir dans les technologies émergentes afin de créer des emplois de haute qualité qui s'appuient sur l'intelligence artificielle, la robotique et d'autres technologies, et ainsi améliorer notre compétitivité régionale et mondiale ».
Cet ensemble d’investissements annoncés par le chef de l’Etat ont pour ambition principale de faire du Kenya une référence en matière de transformation numérique sur le continent d’ici 2027. Une transformation qui garantira au pays un réel développement humain, économique et social.
Les investissements numériques porteurs de cette ambitieuse vision sont estimée à 40 milliards de shillings (334 millions $). L’argent sera tiré du fonds de service universel des télécommunications. Géré par l’Autorité des communications (CA), le fonds est constitué de taxes prélevées sur les titulaires de licence, de crédits du gouvernement ainsi que de subventions et de dons.
Muriel Edjo
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L'écosystème africain des start-up continue de prospérer malgré les crises économiques actuelles et les problèmes structurels de longue date liés à l'éducation et à la formation, au financement et aux infrastructures.
Le Bureau régional du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a lancé, le mercredi 17 août à Lagos au Nigeria, l’initiative Timbuktoo qui vise à stimuler l'esprit d'entreprise en Afrique et à stimuler la révolution des start-up sur le continent.
Cette initiative, à un milliard de dollars, sera financée par des capitaux publics et privés au cours de la prochaine décennie. Le PNUD Afrique a indiqué dans un communiqué que « L'organisation s'engageait avec un réseau d'acteurs privés et publics à établir huit hubs Timbuktoo à Casablanca, au Caire, à Accra, à Nairobi, au Cap-Vert, à Lagos, à Dakar et à Kigali. Ces hubs devraient être opérationnels en 2023 ».
Annoncée pour la première fois en 2021, l’initiative Timbuktoo a pour vision de galvaniser les start-up africaines dans le domaine des technologies et envisage d’atteindre plus de 1 000 start-up à une échelle significative.
Chaque centre Timbuktoo sera géré de manière privée et se concentrera sur un seul secteur vertical, notamment la fintech, agritech, healthtech, greentech, tradetech et logistique, les Villes intelligentes, la tourismtech. Chaque hub devrait accueillir un « venture builder » (fabrique de start-up) et un fonds de capital-risque.
Depuis sa création, Timbuktoo a réalisé d'importants progrès. Des pods d'innovation universitaires (UniPods) sont en création et devraient être prêts à être utilisés d'ici la fin de 2022 dans des pays à faible revenu tels que le Mali, le Togo, le Bénin, le Malawi, le Lesotho, la Guinée et le Tchad. Le but est d'encourager les étudiants à s'engager dans l'innovation et la réflexion sur la conception. L’objectif final est d'étendre la portée de timbuktoo à 18 pays africains d'ici 2023.
Selon Eleni Gabre-Madhin, responsable de l'innovation pour le PNUD en Afrique, l’initiative Timbuktoo vise « à combler le vide actuel en matière de capital-risque à un stade précoce, et à mieux intégrer les acteurs de l'innovation en Afrique, des universités aux entreprises, en passant par les investisseurs, et va permettre aux jeunes entreprises de saisir l'opportunité du marché africain ».
L'approche de Timbuktoo s’inscrit directement dans plusieurs des 17 objectifs de développement durable (ODD) basés sur la recherche, le développement et la mise en place de solutions africaines proposées par les jeunes Africains.
Samira Njoya
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Depuis quelques années, la Tunisie a placé les TIC au rang de priorité nationale. Le gouvernement envisage de digitaliser et simplifier les procédures administratives et de développer les services numériques destinés aux citoyens d'ici 2025.
La Tunisie avance sûrement vers la dématérialisation totale des actes d'état civil. Annoncé il y a quelques mois, l’acte de naissance électronique est depuis le mercredi 17 août officiel dans le pays. Un arrêté du ministre de l’Intérieur, de la ministre de la Justice et du ministre des Technologies de la communication du 16 août 2022 annonce l’effectivité de cette innovation.
Selon l’arrêté, le modèle de l’extrait de naissance sera désormais signé, cacheté par mode électronique et retiré en ligne conformément à la législation et la réglementation en vigueur, en matière de protection des documents.
« Ce document est délivré en ligne à travers la base de données centrale du système informatique de "l’état civil" », informe l’arrêté. Pendant les six prochains mois, la délivrance de l’extrait de naissance sera en phase expérimentale et les documents seront délivrés gratuitement à travers le portail numérique : www.e-bawaba.tn.
Ce nouveau projet mis en place par le gouvernement tunisien va mettre fin aux longues démarches administratives pour l’obtention d’un extrait de naissance. Avec un service de délivrance entièrement dématérialisé, et un délai d’obtention considérablement réduit.
C’est la deuxième réforme numérique de la Tunisie en un mois. Le 3 août, le ministre des Technologies de la communication a lancé le service « Mobile ID », un projet basé sur l’identité nationale numérique destiné aux citoyens via le téléphone portable.
Les deux projets mis en œuvre par le gouvernement tunisien s’inscrivent dans la stratégie nationale visant à numériser les services destinés aux citoyens dans le but de faciliter les services administratifs tout en réduisant les délais d’attente.
Samira Njoya
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