La transition numérique est l’une des préoccupations majeures du gouvernement de la République démocratique du Congo depuis quelques années. Pour favoriser cette transition, il est nécessaire d’assainir l’espace cybernétique marqué par des menaces de plus en plus transfrontalières.
La République démocratique du Congo (RDC) a adopté le projet de loi autorisant la ratification de la convention de l’Union africaine (UA) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. La décision a été prise au cours de la 79e réunion du Conseil des ministres du gouvernement congolais tenue le vendredi 2 décembre par visioconférence.
Le projet de loi permettra à la RDC de consolider son arsenal juridique pour protéger son cyberespace et bénéficier d’une meilleure coopération internationale. La décision de son adoption intervient un mois après que le chef de l’Etat a donné l’instruction à son gouvernement à travers le ministre du Numérique « de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour permettre la ratification par notre pays de la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel dite convention de Malabo », avait-il déclaré le 14 octobre lors du 73e conseil des ministres.
Lors du même Conseil, le président de la République avait également instruit l’opérationnalisation de l’Agence nationale de cybersécurité et avait validé la stratégie nationale de la cybersécurité. L’objectif étant de bâtir et disposer d’un écosystème cybersécuritaire solide qui sera capable de faire face aux menaces multiformes.
Signalons que la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel a été adoptée en juin 2014 à Malabo en Guinée Equatoriale. C’était lors de la 23e Session ordinaire du Sommet de l’UA.
Elle vise à renforcer et harmoniser les législations actuelles des Etats membres et des Communautés économiques régionales (CER) en matière de TIC dans le respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme et des peuples. Elle vise également à créer un cadre normatif approprié correspondant à l’environnement juridique, culturel, économique et social africain et souligne que la protection des données personnelles et de la vie privée est un « enjeu majeur de la société de l’information », et que tout traitement de données personnelles doit respecter un équilibre entre libertés fondamentales, promotion et usage des TIC, intérêts des acteurs publics et privés.
Samira Njoya
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