En 2020, alors que la propagation du coronavirus entravait la continuité des activités administratives et économiques, le président de la République d’Algérie avait fait de la numérisation de l’Etat une priorité. Son objectif, accroître la résilience du pays en cas de crise.
Le Premier ministre de la République d’Algérie, Aïmene Benabderrahmane (photo), a annoncé le lancement dans les prochaine semaines d’un nouveau portail électronique de services publics. L'annonce est survenue dans la matinée du lundi 3 octobre, lors de sa présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN).
Selon le chef du gouvernement, ce nouveau portail électronique viendra enrichir la gamme de services publics numérisés qu’offre déjà le gouvernement dans des secteurs comme les marchés publics, le sport, ou encore le tourisme. Selon Aïmene Benabderrahmane, l’accès efficace à ces services dématérialisés exigera des usagers la présentation d’un identifiant unique national qui est en cours de concrétisation au niveau de l'ensemble des départements ministériels.
La multiplication par le gouvernement algérien de ses services publics numérisés s’inscrit dans la continuité des réformes économiques et des grandes actions sociales entreprises depuis le début de l'année 2020 par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Elle vise à terme la transformation numérique effective de l'administration publique.
A travers la numérisation accélérée de ses services publics, l’Algérie veut rapidement faire gagner davantage d’efficacité à son administration publique qui est un élément essentiel au développement économique et social auquel travaille le gouvernement depuis la fin de la crise de Covid-19. Son efficacité est en effet le gage d’une gestion publique transparente, d’un climat des affaires dynamique.
Muriel Edjo
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Après l’acquisition de 100 % des parts de Diago en juin dernier, la start-up Chari annonce l’arrivée d’un nouvel investisseur dans son tour de table.
Chari.ma, une plateforme marocaine qui permet aux commerces de proximité de commander des biens de grande consommation et d’être rapidement livrés, a procédé à la levée d’un million de dollars d'Endeavor Catalyst dans le cadre de son tour de table.
Le financement obtenu va permettre à la start-up de renforcer sa présence en Afrique et d'amorcer son virage vers la fintech en finançant l'acquisition d'Axa Crédit, sous réserve de l'approbation de la Banque centrale.
« C'est un bon signe de voir que des fonds d'investissement étrangers renommés s'intéressent aux start-up marocaines ; cela augure d'un décollage rapide de la scène start-up marocaine. C'est un privilège d'accueillir Endeavor Catalyst parmi nos investisseurs, qui rejoint ainsi d'autres investisseurs tels que Y Combinator, Orange, Rocket Internet, ou encore la dotation de l'université Harvard », a commenté le co-fondateur de Chari, Ismael Belkhayat.
Cette opération survient huit mois après sa dernière levée de fonds pour un montant non dévoilé auprès du fonds de capital-risque saoudien Khwarizmi Ventures (KV) et d’autres investisseurs, dont AirAngels et Afri Mobility. Ces fonds devaient servir à l’entreprise à se lancer dans le segment « buy now and pay later ».
Fondée en 2020 par Ismael Belkhayat et Sophia Alj, la plateforme électronique B2B Chari, destinée aux épiceries locales des pays d'Afrique francophone, permet d'acheter des produits de consommation et de bénéficier de délais de paiement. Elle collabore avec plus de 50 % des magasins de proximité de Casablanca, s’est étendue à la Tunisie et a annoncé en août 2021 l’acquisition de l’application mobile de vente à crédit Karny.
La plateforme Chari nourrit désormais l’ambition de devenir leader de son modèle en Afrique francophone. Sur la base des résultats en constante progression de la start-up, le chiffre d'affaires global devrait atteindre 50 millions de dollars d'ici la fin 2022.
Samira Njoya
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En Afrique, l'accès à l'électricité et la gestion de la consommation des flux demeurent une préoccupation majeure . À travers le numérique, des projets sont expérimentés pour faire face aux exigences de la clientèle et aux challenges d’une desserte durable de l’électricité.
La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a annoncé le jeudi 22 septembre qu’elle se préparait à déployer de nouveaux compteurs intelligents en Côte d’ivoire. Le pays compte à ce jour plus de 2,8 millions de compteurs télégérés, et l'entreprise ambitionne d'en fournir 100% dans la ville d’Abidjan d’ici 2025. L’annonce a été faite par Ahmadou Bakayoko (photo), directeur général de la CIE, lors de la « Journée de l’Innovation CIE » organisée par l’entreprise pour présenter ses outils de gestion et ses solutions innovantes en vue d’une meilleure expérience client.
« Nous souhaitons vous montrer aujourd’hui notre volonté d’utiliser la technologie chaque jour pour améliorer la vie des Ivoiriens », car « notre engagement au quotidien est de vous fournir une électricité et un service de qualité et contribuer au développement durable de la Côte d’Ivoire », a déclaré Ahmadou Bakayoko.
Le compteur intelligent expérimenté en Côte d’ivoire depuis 2018, permet d’accompagner le client au quotidien dans sa consommation et offre un gain de temps important lié au dépannage à distance. Il a été mis sur pied par l’entreprise pour faciliter la gestion des flux de consommation d'électricité chez le client, mais aussi pour mettre fin aux fraudes d’électricité qui ont fait perdre environ 40 milliards FCFA à la Côte d’Ivoire en 2019.
D’autres projets numériques en cours de la compagnie d’électricité ont été également présentés au public, parmi lesquels le nouveau portail dédié à la digitalisation des demandes de travaux des clients BTP. La plateforme permet la réduction des coupures d’électricité liées aux piochages de câble, la réduction du délai de traitement des demandes, une meilleure anticipation des risques de coupures et l’amélioration de la traçabilité des demandes pour les clients.
Un autre projet en cours tout aussi important est l'utilisation de drones pour optimiser la surveillance du réseau électrique. Cette pratique vise à anticiper les incidents majeurs et prévenir les risques électriques pour les collaborateurs.
Samira Njoya
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Le Sénégal avance sûrement vers la digitalisation totale de ses services administratifs. Pour accélérer le processus, l'entreprise dédiée à cet effet s’allie avec des partenaires de choix dans le secteur des TIC.
Sénégal Numérique SA et l'Organisation des professionnels des technologies de l'information et de la communication du Sénégal (Optic) ont signé, le jeudi 29 septembre à Dakar, une convention cadre visant à booster le partenariat entre les entreprises publiques et privées pour mieux assurer la transition numérique au Sénégal et développer davantage les services digitaux.
Selon Cheikh Bakhoum (photo, à droite), directeur général de Sénégal Numérique SA, ce partenariat est d’une grande importance pour l’État qui a besoin d’être accompagné dans le processus de dématérialisation des services administratifs. « Nous savons que nous ne pouvons pas digitaliser tous ces projets numériques avec juste nos ingénieurs. Il s’agira de développer un partenariat public-privé où le secteur privé national va renforcer l’offre de service de Sénégal Numérique SA », a-t-il déclaré.
Le partenariat va être axé prioritairement sur la libéralisation des infrastructures étatiques, c’est-à-dire permettre aux entreprises du secteur privé d’exploiter les infrastructures dont dispose l’État sénégalais. L’autre axe consiste selon, Antoine Ngom (photo, à gauche), le président de l’Optic, en la collaboration étroite entre Sénégal Numérique et l’Optic pour bâtir les grands chantiers numériques lancés par l’État. « Nous avons besoin de ce partenariat qui va nous permettre de mener ensemble les réformes qu’il faut pour un environnement propice. Mais également, de mener des projets structurant du numérique dans des domaines comme l’identité numérique, les systèmes d’informations de la santé…», a déclaré Antoine Ngom.
Le Sénégal s'est donné en 2016 un ambitieux projet de transformation numérique de l'administration publique et des secteurs stratégiques comme l'éducation, la santé d'ici 2025. Mais à trois ans de son terme, beaucoup reste à faire. Pour Mountaga Cissé, un spécialiste des questions numériques, l’un des retards de ce projet se trouve au niveau de l’instabilité de ce département ministériel. Selon lui, en 10 ans, le secteur a connu 7 différents ministres et de nombreuses dénominations.
Samira Njoya
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Maurice a entamé depuis près de quatre ans sa transformation numérique. Pour réussir cette digitalisation, le gouvernement s’est engagé à trouver des partenaires clés à même de le soutenir financièrement et techniquement.
L’île Maurice et l’Inde ont convenu de collaborer autour de plusieurs projets numériques. Les deux pays, représentés respectivement par le ministère des Technologies de l’information, de la Communication et de l’Innovation et le National Informatics Centre Services Incorporated (NICSI) ont signé un mémorandum de coopération à cet effet vendredi 23 septembre.
S’exprimant sur le bien-fondé de ce partenariat, Deepak Balgobin (photo), le ministre mauricien des TIC, a expliqué qu’il permettra au gouvernement d’améliorer la dématérialisation de plusieurs services publics dans divers domaines stratégiques comme la santé, l’éducation, le commerce, etc. En plus du développement des canaux de communication pour les échanges d’informations, « il y aura une collaboration sur les pratiques d’utilisation de l’informatique dans le gouvernement mauricien », a affirmé le ministre des TIC
Le choix de l’Inde comme partenaire clé de la transformation numérique mauricienne n’a pas été fait au hasard. Il y a plusieurs années, l'Inde a signé des accords de coopération technologique avec quatre pays africains, parmi lesquels l'île Maurice. Le pays s’est engagé à apporter un soutien substantiel au développement scientifique et technologique desdits pays.
Il faut noter que la coopération entre l'Inde et Maurice a déjà porté ses fruits. En 2003, l’Inde a fortement participé à la construction de la « Cybertour d'Ébène » aussi appelée depuis 2019 Tour Shri Atal Bihari Vajpayee en l'honneur de l'ancien Premier ministre indien. La tour de 15 kilomètres avait été pensée et construite par des entreprises indiennes. Pour le même projet, Maurice avait reçu de l'Inde une ligne de crédit de 100 millions de dollars américains.
Samira Njoya
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Ce nouveau financement obtenu six mois après la dernière levée de fonds, porte le montant total de la levée de fonds à 14,4 millions de dollars, dont 6,5 millions de dollars de financement par emprunt.
Farmerline, une start-up qui aide les agriculteurs et les entreprises agro-alimentaires à accéder à un meilleur marché, a annoncé le mardi 27 septembre la deuxième clôture d'un investissement de pré-série A avec un investissement supplémentaire de 1,5 million de dollars de la part de l'investisseur à impact social Oikocredit.
Farmerline Group announces the second close of a Pre-Series A investment raise with an additional US$ 1.5 million investment from social impact investor @Oikocredit.
— Farmerline (@farmerline) September 27, 2022
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Selon Alloysius Attah, cofondateur et PDG de Farmerline, ce tour de table va soutenir les agriculteurs et les entreprises agroalimentaires de toute l'Afrique pendant cette période cruciale marquée par le conflit en Ukraine, « Avec le soutien d'Oikocredit aux côtés de nos financeurs de premier tour, nos services de distribution, de logistique et de financement se poursuivront non seulement au Ghana, mais aussi en Côte d'Ivoire où nous avons récemment entamé le processus d'expansion de notre équipe ».
Avant le conflit entre la Russie et l'Ukraine, l'Afrique de l'Ouest connaissait une reprise économique après les impacts de la pandémie de Covid-19. Selon Issoufou Baoua, expert analyste en sécurité alimentaire auprès du Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), la zone Sahel et l’Ouest africain sont touchés par une chute du rendement des récoltes. « Nous sommes passés de 10,7 millions de personnes menacées par l’insécurité alimentaire en 2019 à 40,7 millions en 2022 » déclare-t-il.
En approfondissant sa présence en Afrique de l'Ouest, l'entreprise prévoit de renforcer sa chaîne d'approvisionnement pour les agro-industries, de réduire le coût de l'agriculture et d'augmenter le rendement des agriculteurs du continent grâce au déploiement de la technologie IA et d'infrastructures locales.
Fondé en 2013, Farmerline affirme avoir financé jusqu'à présent des intrants et des cultures pour une valeur d'environ 18 millions de dollars grâce à des alliances de boutiques franchisées avec des entreprises agroalimentaires et des revendeurs d'intrants.
La start-up ambitionne désormais d'atteindre 300 000 agriculteurs en 2022, soit une croissance de près de 400 % par rapport à l'année dernière, lorsqu'elle a doublé sa portée directe à 79 000 agriculteurs, contre 36 000 en 2020 et 8 000 en 2019.
Samira Njoya
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Le secteur du tourisme en Afrique est sévèrement touché par la Covid-19. De nombreux pays africains comme le Togo multiplient les actions pour relancer le secteur et faire du tourisme un levier dans la lutte contre la pauvreté et dans la création d’emplois.
Le ministre de la Culture et du Tourisme, Dr Gbenyo Lamadokou (photo, au centre), a procédé le mardi 27 septembre au lancement de la nouvelle plateforme dédiée à la promotion du tourisme au Togo, baptisée Togo Tourisme. Le lancement s’est déroulé à l’université de Lomé, conjointement à la célébration de la 42e journée mondiale du tourisme.
Visiter le Togo en un seul clic !https://t.co/hrh4OKEtuS nouveau portail numérique, spécialement consacré à la promotion des potentialités culturelles et touristiques du Togo. https://t.co/sQiem3HC32 pic.twitter.com/s9Zv4Q3Uu8
— Ministère de la Culture et du Tourisme (@cultur_tourTg) September 27, 2022
Selon le Dr Gbenyon Lamadokou, ce nouveau portail est d’une grande importance, car il permettra de relancer le secteur touristique qui a été durement éprouvé par la pandémie de la Covid-19. À en croire les chiffres rendus publics par un communiqué du ministre de tutelle le lundi 26 septembre, le secteur du tourisme a enregistré 481 706 arrivées de touristes en 2020, contre 946 376 en 2019, ce qui marque une baisse de 49,10%.
Le communiqué informe également que le tourisme reprend peu à peu ses couleurs au Togo. Le niveau des recettes est passé de 19 milliards FCFA en 2020 à 25 milliards en 2021, traduisant ainsi une hausse de 34%. Cette augmentation s’explique selon le ministre par « le déploiement progressif du vaccin contre la Covid-19, l’adoption d’un certain nombre de mesures et l’assouplissement des restrictions sur les déplacements ».
La nouvelle plateforme mise en place vise à attirer plus de visiteurs dans le pays. Elle présente les potentialités culturelles et touristiques du Togo et élabore les 10 raisons pour lesquelles les visiteurs devraient se rendre au Togo.
La mise en ligne de cette nouvelle plateforme rentre dans le cadre de la stratégie nationale de dynamisation du tourisme au Togo élaboré sur deux objectifs. Le premier consiste à avoir 500 000 touristes annuellement. Le second consiste à remonter la contribution du tourisme à 6,2 % du PIB d’ici 2025.
Samira Njoya
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Après l’acquisition de l’égyptien Filkheldma il y a quelques mois, la start-up sud-africaine se lance dans une nouvelle opération dans le but de renforcer sa position sur ce secteur en Afrique.
SweepSouth, une start-up sud-africaine spécialisée dans les services et le nettoyage à domicile, a réussi un tour de table d’un montant de 11 millions $. L'information a été rendue publique le 26 septembre par Alitheia IDF, le fonds de capital-investissement qui a dirigé l’opération. L’objectif de la start-up est entre autres d’investir de nouveaux marchés et de développer les opérations existantes.
« Nous sommes particulièrement fiers d'avoir levé des fonds auprès d'Alitheia IDF, un fonds dirigé par des femmes, et d'avoir inclus davantage d'investisseurs femmes sur la table de capitalisation via un véhicule à vocation spéciale axé sur les femmes au cours de ce cycle. Nous sommes ravis de ce que cela signifie pour nous à l'avenir et ravis que Polo Leteka d'Alitheia IDF rejoigne le conseil d'administration », a déclaré Pandor dans le communiqué.
« Ce dernier cycle de financement permettra à la société de développer davantage son infrastructure et son équipe en Afrique du Sud, de déployer de nouveaux services sur les marchés existants et de poursuivre à la fois des expansions et des acquisitions sur le continent africain et au-delà », a indiqué la jeune pousse.
La start-up, fondée en 2014 par Aisha Pandor et Alen Ribic, connecte les clients aux agents domestiques. Que ce soit pour le rangement, la lessive, le repassage ou encore un rangement complet d’une ou de plusieurs pièces, SweepSouth dispose de la main-d’œuvre nécessaire pour satisfaire sa clientèle. Elle dispose d’une application mobile, disponible sur Android et sur iOS, qui permet d’atteindre un grand nombre d’individus. Rien que sur Android, elle a déjà enregistré plus de 100 000 téléchargements.
Présent en Afrique du Sud, au Nigeria, au Kenya et en Égypte, la start-up veut s’imposer comme le leader africain dans le secteur. Elle compte effectuer de nouvelles acquisitions dans les prochains mois.
Adoni Conrad Quenum
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Le Niger possède le taux de natalité le plus élevé au monde. Répondre aux besoins alimentaires de cette population en croissance rapide représente un défi pour le gouvernement, les organisations et les acteurs du secteur agricole.
L’Agence de développement numérique (ADN) et la Fondation suisse pour la coopération technique, Swisscontact, ont lancé mardi 27 septembre à Niamey la plateforme numérique intégrée AgriShop/Rayuwa. Le nouvel outil a pour objectif d’améliorer les compétences des différents acteurs de l’écosystème agricole au Niger, mais aussi de leur faciliter l’accès aux données et informations du secteur.
Selon le directeur général de l’ADN, Wahidi Rabiou, la plateforme AgriShop/Rayuwa se présente en 3 volets : « nous allons mettre en place une plateforme de e-commerce pour la mise en relation des agriculteurs et de potentiels clients ou agriculteurs ; un espace conseils agricoles pour accompagner les agriculteurs à travers des conseils et une partie système d’information, pour informer et former ».
L’agriculture occupe une place très importante dans l’économie du Niger. Le Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets (Unops) estime qu’elle représente près de 40% du produit intérieur brut, et plus de 80% de la population vit en milieu rural. Cependant, les agriculteurs ne disposent pas toujours des bonnes informations sur les techniques de semence et encore moins de clients fidèles pour écouler rapidement leurs produits.
La plateforme d'e-commerce Agrishop va corriger ces manquements en offrant la possibilité aux agriculteurs de publier eux-mêmes les produits qu’ils auront à vendre. Elle cible « les coopératives, les fournisseurs d'intrants ou de semences, les acheteurs particuliers ou professionnels, les agrobusiness, les agritech et aussi aux agriculteurs, transporteurs et annonceurs agricoles », a ajouté Wahidi Rabiou.
La plateforme AgriShop/Rayuwa en relation avec les agences de téléphonie mobile pourra être utilisée avec ou sans connexion Internet. Elle permettra aux utilisateurs via son portail USSD de recevoir des SMS sur des informations, conseils dans le secteur. Ils pourront également être assistés à distance. Le projet prévoit également un serveur vocal interactif accessible par un numéro court permettant aux utilisateurs d’écouter des messages pré-enregistrés sur les infos utiles, les conseils agricoles ceci en français, haoussa, zarma et bien d'autres langues.
La mise en place de ce portail jugé « révolutionnaire » rentre dans le cadre de deux programmes mis en œuvre par Swisscontact : le Programme de promotion de L'entreprenariat local (Promel) financé par la Coopération suisse et le programme de Promotion de l’employabilité et de l’insertion des jeunes (le PEMIJ) financé par l’ambassade des Pays-Bas.
Samira Njoya
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Lancé par le cabinet Southbridge A&I et ses partenaires pour la healthtech en Afrique, le programme d’une durée de deux ans vise à révéler les innovations locales qui ont le potentiel pour changer le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement et des systèmes de santé.
Lundi 26 septembre, Investing in Innovation Africa, une initiative panafricaine de soutien aux jeunes de la chaîne d'approvisionnement de la santé en Afrique, a dévoilé la liste des 30 start-up africaines retenues pour la première cohorte du programme « Investir dans l'innovation » (i3) financé par la fondation Bill & Melinda Gates et parrainée par Merck Sharp & Dohme (MSD).
Elles sont sept nigérianes, cinq kényanes, trois sud-africaines, trois marocaines, deux zimbabwéennes, deux ougandaises, une camerounaise, une angolaise, une congolaise, une ivoirienne, une ghanéenne, une rwandaise, une sénégalaise, une tunisienne.
Les start-ups sélectionnées sont en phase de démarrage ou de croissance et proposent des solutions innovantes notamment pour la distribution de médicaments et des équipements médicaux, la gestion et le financement des stocks, l'authentification, la traçabilité, la gestion des déchets médicaux. Elles recevront chacune une subvention de 50 000 dollars et un soutien pour catalyser des partenariats axés sur la croissance avec les donateurs, les leaders d’industrie et les institutions. Elles bénéficieront également d'un programme d'accès aux marchés en participant à divers événements qui seront organisés tout au long de l'année.
Selon Efosa Ojomo, directeur de la prospérité mondiale à l'Institut Clayton Christensen et membre du comité directeur de l'i3, « l'accent mis par i3 sur l'ingéniosité africaine n'a que trop tardé — soutenir les innovations locales, créatrices de marché, pour qu'elles soient mises à l'échelle permettra au continent de réaliser des gains de santé, de générer de la prospérité et de surmonter les crises futures ».
Samira Njoya
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Un an après sa dernière levée de fonds survenue en octobre 2021, la plateforme Vendease soutenue par Y Combinator obtient un nouveau financement pour explorer de nouveaux marchés.
Vendease, une plateforme nigériane qui aide les restaurants africains à acheter les fournitures, à accéder aux services financiers et à alimenter leurs opérations commerciales, a levé 30 millions de dollars lors d'un tour de financement par actions et par emprunt.
Selon le communiqué publié par l’entreprise le lundi 26 septembre, ce financement va permettre à Vendease de consolider sa croissance et ses opérations au Nigeria, au Ghana, et soutenir son expansion sur le continent.
It’s a big day for us at Vendease!!! We are pleased to announce that we’ve raised $30 million Series A round to transform procurement and business operations for restaurants across Africa. 🐜🐜🐜
— Vendease (@VendeaseAfrica) September 26, 2022
Read more about this round here: https://t.co/tV6xUwHfkx pic.twitter.com/q6qOhtKxwl
Les fonds ont été levés via un tour de table de série A qui a permis d’obtenir 20 millions $ et un emprunt de 10 millions $ sur le marché financier local. « Notre mission est de favoriser un flux efficace de nourriture à travers le continent, du point de production jusqu’au point de consommation. Il ne s’agit pas seulement de passer des commandes de fournitures. Nous voulons transformer le fonctionnement de l’ensemble du secteur. Éliminer les goulots d’étranglement qui freinent la croissance des restaurants et des entreprises alimentaires », a déclaré Tunde Kara, PDG et cofondateur de Vendease.
Le communiqué renseigne également que les restaurants et les entreprises alimentaires d'Afrique nourrissent quotidiennement 700 millions de personnes sur le continent. Cependant, ces entreprises perdent 100 milliards de dollars par an en raison d'un approvisionnement coûteux et peu fiable, d'un accès limité aux données pour éclairer les décisions d'approvisionnement, du gaspillage et du vol, ainsi que d'un accès limité au capital pour financer l'approvisionnement.
Lancé en janvier 2020, le moteur d'approvisionnement numérique de Vendease permet aux restaurants de 8 villes du Nigeria et du Ghana d'acheter plus facilement des produits alimentaires à des tarifs considérablement moins chers que les prix du marché libre, avec une livraison garantie en 12 heures. Au cours des 12 derniers mois, l'entreprise a déplacé plus de 400 000 tonnes métriques de nourriture via sa plateforme, aidant ses utilisateurs à économiser plus de 2 000 000 $ en coûts d'approvisionnement et plus de 10 000 heures de travail. Ces données les ont également aidés à réduire le gaspillage dû au surstockage estimé à 485 000 $ supplémentaires.
Le nouveau financement permettra à Vendease de fournir des services à un plus grand nombre de restaurants et d'entreprises alimentaires en Afrique, ainsi que de développer de nouvelles solutions et de nouveaux services pour stimuler la croissance dans la chaîne de valeur alimentaire.
Samira Njoya
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L’entrepreneuriat des jeunes contribue grandement à résorber la problématique liée à la pénurie d’emplois. Cependant, l’entrepreneuriat continue à souffrir du manque d’investissements et du manque d’accès abordable aux sources de financement.
Le géant américain de l’informatique Microsoft vient de renforcer son partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD). Selon le communiqué parvenu à la rédaction de We are Tech le lundi 26 septembre, l’objectif de ce nouveau partenariat est de soutenir l'esprit d'entreprenariat chez les jeunes Africains, et il rentre dans le sillage de la mise en place de la Banque d'investissement pour la promotion de l'entrepreneuriat auprès des jeunes (YEIB) en Afrique.
Il permettra « de mieux exploiter le dividende démographique de l’Afrique et de créer des millions de nouveaux emplois pour les jeunes Africains à l’horizon 2025 », a déclaré Solomon Quaynor (photo, à gauche), vice-président de la Banque africaine de développement pour le secteur privé, l’infrastructure et l’industrialisation.
L’Afrique a la population la plus jeune au monde. Selon la BAD, la population jeune de l'Afrique augmente rapidement et devrait doubler pour atteindre plus de 830 millions d'ici à 2050. Sur les quelque 420 millions de jeunes Africains âgés de 15 à 35 ans, un tiers sont au chômage et découragés, un autre tiers a un emploi précaire et seulement un sur six a un emploi salarié.
Cette collaboration, via l’Africa Transformation Office (ATO) de Miscrosoft, va contribuer au développement d’écosystèmes d’entrepreneuriat destinés aux jeunes, mais également à la création de nouveaux emplois et l’accompagnement de l’inclusion numérique en Afrique.
« Nous pensons qu'il est possible de faire beaucoup pour développer l'entrepreneuriat des jeunes en collaborant avec la Banque africaine de développement, en favorisant une plus grande inclusion économique de ce segment clé de la population et en construisant une société plus prospère », a déclaré le directeur général du cluster régional Microsoft Afrique, Wael Elkabbany (photo, à droite).
Le partenariat favorisera en outre la mise en place d’institutions nationales à travers un modèle de collaboration public-privé qui permettra d’accroître le soutien technique et financier apporté aux jeunes entrepreneurs et de renforcer leurs capacités.
Samira Njoya
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Au cours des trente dernières années, la connectivité Internet a été la principale préoccupation de la majorité des pays en matière de transformation numérique. Aujourd’hui, la quatrième révolution industrielle exige plus. Alors qu’elle s’installe déjà, de nombreuses nations ne sont pas prêtes.
Surfshark, la société de services VPN située aux Pays-Bas et filiale de Nord Security, la société mère de NordVPN, a dévoilé le top 10 des pays africains où l’expérience numérique est la meilleure et contribue à l’amélioration de la qualité de vie. Selon son rapport « 2021 Digital Quality of Life Index », il s’agit de l’Afrique du Sud, de l’île Maurice, du Kenya, de la Tunisie, du Nigeria, du Maroc, de l'Algérie, du Ghana, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.
Source : Surfshark VPN
Les dix pays ont été classés après analyse de cinq critères : l’abordabilité d’Internet, la qualité d’Internet, l’infrastructure numérique, la sécurité électronique et l’e-gouvernement. Le niveau de développement des pays dans ces différents critères étant favorable à la modernisation et à l’efficacité des services publics et privés, à l’émergence d’un climat des affaires de qualité, à l’innovation, au dynamisme de l’industrie start-up et à l’attrait des investisseurs, à la participation des populations à l’économie numérique, au développement humain.
Comparée au niveau mondial, l’expérience numérique dans les dix meilleurs pays africains est toutefois encore jugée faible, car en dessous de la moyenne des 110 pays analysés qui est de 0,53 point sur 0,90. Si l’Afrique du Sud est leader sur l’ensemble des cinq critères avec 0,49 points, le classement change largement en fonction de chacun, car certains pays excellent plus que d’autres dans des domaines précis.
Accessibilité d’Internet
En matière d’abordabilité d’Internet, c’est l’Angola qui est le meilleur en Afrique. Le pays est considéré comme le marché où les tarifs sont les moins coûteux. Il occupe 17e place mondiale.
Source : Surfshark VPN
Qualité d’Internet
Pour ce qui est de la qualité de la connexion Internet, Surfshark juge l’Algérie meilleure. Au niveau mondial, le pays d’Afrique du Nord occupe la 28e place mondiale dans ce segment.
Source : Surfshark VPN
Infrastructure numérique
Sur la qualité d’infrastructure numérique déployée, c’est le Kenya qui est champion. Le pays d’Afrique de l’Est occupe la 58e place mondiale dans ce domaine.
Source : Surfshark VPN
Sécurité électronique
Dans le segment de l’intégrité des réseaux de communications, c’est le Nigeria qui prend la tête. Il occupe la 46e place mondiale.
Source : Surfshark VPN
E-gouvernement
En ce qui concerne le niveau de dématérialisation de l’administration publique par les technologies de l’information et de la communication, c’est l’île Maurice qui trône. Le pays est 53e mondial dans ce secteur.
Source : Surfshark VPN
Muriel Edjo
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En Afrique, l'e-santé ou santé numérique est en pleine expansion. Elle contribue à la démocratisation de l'accès aux soins pour des millions de personnes. Au Maroc, le numérique va désormais intervenir dans la prise en charge de l’hémophilie.
Les autorités sanitaires marocaines ont procédé ce jeudi 22 septembre au lancement de la première base de données électronique de l’hémophilie et des maladies hémorragiques constitutionnelles. Le projet est le résultat d’une convention de partenariat signée entre le CHU Ibn Sina de Rabat et les laboratoires Novo nordisk pharma le 16 avril 2021.
Le projet porté par le service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital des enfants et la section hémophilie du CHU Ibn Sina permettra de répertorier les patients atteints d’hémophilie, et d’organiser le parcours du patient atteint de cette maladie en vue d’assurer l’hospitalisation. Il permettra également d'éclairer les décideurs sur la prise en charge de l’hémophilie et des autres maladies hémorragiques constitutionnelles et d'assurer le suivi des effets des stratégies nationales mises en place.
Selon Abdelkader Errougani (photo, au centre), directeur du CHU Ibn Sina de Rabat, la création de cette base de données électronique va « apporter une nouvelle fois notre soutien aux patients hémophiles et aux professionnels de la santé tout en sensibilisant un maximum de personnes autour de cette maladie qui est, pour le moment, incurable ».
Le projet est organisé sur deux axes, la mise en place d’un système informatique de collecte et de partage d’informations sur l’hémophilie et la création de capsules éducatives sur l’hémophilie utilisables sur plusieurs plateformes (TV, smartphone, Web, etc.).
L'hémophilie est une maladie hémorragique héréditaire due à l’absence ou au déficit d’un facteur de la coagulation. Selon les estimations de l'OMS, plus de 3 000 personnes seraient touchées par l'hémophilie au Maroc, mais le nombre de personnes qui se rendent dans les hôpitaux ne dépasse pas les 1 200.
La base de donnée va offrir aux patients et à leur entourage « des solutions innovantes, tant sur le plan médicamenteux que dans l’amélioration de la prise en charge au sens large. Mettre à la disposition des professionnels de santé un outil tel que cette base de données permettra à la communauté médicale et scientifique marocaine d’améliorer significativement le suivi, la prise en charge et la condition du patient hémophile au Maroc », explique Silvère Aubriot, directeur général des laboratoires Novo Nordisk Maroc.
Ce nouveau projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de la Santé et de la Protection sociale, qui prévoit dans l'axe 23 de son Plan national santé 2025 la mise en place d'un système national intégré de données sanitaires.
Samira Njoya
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