Avec l'émergence des technologies numériques en Afrique, les gouvernements réalisent de plus en plus l'importance de l'économie créative pour la génération d'opportunités commerciales permettant d'avoir un impact positif sur les vies et de développer l'économie en général.
La Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID) et l’Agence française de développement (AFD) ont investi 618 millions de dollars dans le programme des entreprises numériques et créatives (i-DICE) au Nigeria.
S’exprimant ce jeudi 22 septembre à New-York lors du Forum international de partenariat économique du Nigeria, le président de la BAD, Akinwumi Adesina (photo), a déclaré que ce financement va soutenir la création de 225 start-up créatives et de 451 petites et moyennes entreprises (PME) de technologies numériques.
« L'avenir n'est pas seulement numérique, l'avenir sera porté par la révolution numérique […] Aujourd'hui, le Nigeria compte 5 des 7 licornes d'Afrique et a levé près de 1,4 milliard de dollars sur le total de 4 milliards de dollars levés par les entreprises fintech en Afrique en 2021 », a déclaré Akinwumi Adesina.
Le financement du programme vise à compenser le ralentissement économique dû à la pandémie de la Covid-19 par l’expansion des secteurs financiers et technologiques au Nigeria. À en croire la BAD, au cours du quatrième trimestre de 2020, les TIC ont contribué à 15,06% du produit intérieur brut (PIB), contre 13% au cours du même trimestre en 2019. De même, les industries créatives, très dynamiques, ont généré 14,4 millions USD de recettes entre 2015 et 2018.
En dépit de ces avancées, plusieurs problèmes systémiques dont le manque de financement, l’insuffisance d’infrastructures, le déficit de compétences, l’accès limité à Internet font obstacle au développement de ces secteurs. Le programme d’investissement dans les entreprises numériques et créatives lancé en janvier par le gouvernement fédéral du Nigeria veut résoudre ces problèmes. Il cible plus de 68 millions de nigérians âgés de 15 à 35 ans qui sont reconnus comme des leaders de start-up technologiques innovantes, à un stade précoce, mais aussi des leaders de micro, petites et moyennes entreprises du secteur créatif.
Le financement bancaire d'i-DICE rentre dans le cadre de l'initiative du gouvernement qui vise à consolider davantage la position du Nigeria en tant que première destination d'investissement pour les start-up en Afrique, et en tant que plaque tournante pour l'entrepreneuriat des jeunes. Selon le président de la BAD, ces entreprises pourraient créer 6,1 millions d'emplois et apporter 6,4 milliards de dollars à l'économie d’ici 2027.
Samira Njoya
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Un an après son financement de pré-Série A et l’ouverture de son bureau de Dakar, la start-up basée en France et en Côte d'Ivoire ambitionne conquérir l’Afrique de l’Ouest.
Julaya, une start-up qui facilite les paiements B2B pour les entreprises en Afrique de l'Ouest francophone, a prolongé son tour de table de pré-série A de 5 millions de dollars. Dans un communiqué publié par l'entreprise le mercredi 21 septembre, la start-up a annoncé que les fonds levés serviront à étendre ses opérations en Afrique de l’Ouest.
Bonne nouvelle !
— Julaya (@JulayaMoney) September 21, 2022
🎉 Julaya lève 5 millions de dollars !
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« Les entreprises africaines veulent améliorer leur rentabilité, et leur digitalisation financière est une des étapes les plus importantes afin de développer leur activité. 90% des paiements sont encore effectués en espèces sur le continent, et Julaya est fière de faire partie du paysage fintech qui aide les entreprises à être plus performantes », a déclaré Mathias Léopoldie, CEO & cofondateur.
Fondée en 2018, Julaya permet aux entreprises africaines d'effectuer des paiements de masse via les canaux de mobile money et de mobile Banking. Elle permet également de traiter les dépenses professionnelles avec une carte prépayée d'entreprise et d'importer les transactions des clients dans leur système comptable. Les clients de Julaya varient des PME aux grands groupes et trésors publics, incluant des marques célèbres comme le géant de l'e-commerce Jumia.
Il faut noter que le marché du mobile money est en hyper croissance en Afrique. Les transactions d’argent mobile sur le continent ont dépassé la barre des 701 milliards $ en 2021, selon les dernières données rendues publiques par la GSMA, une association internationale représentant les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays dans le monde.
La Côte d’ivoire est l'un des plus grands marchés d'argent mobile d'Afrique francophone. Près de 75% de la population possède un compte d'argent mobile, contre 20% qui détiennent des comptes bancaires. C'est dans cette optique que Julaya a lancé ses services en Côte d’ivoire et s'est depuis étendu au Sénégal, où la pénétration du marché mobile avoisine les 80 %, ainsi qu'à d'autres pays de la région UEMOA où l'utilisation de l'argent mobile est également répandue.
Julaya revendique à ce jour plus de 500 start-ups qui utilisent ses services pour payer leurs partenaires et collecter des paiements. Ainsi, grâce à ce nouveau financement, Julaya souhaite se développer sur le marché Ouest-africain, ouvrir des bureaux au Bénin, au Togo et au Burkina Faso, recruter des talents et accélérer le développement de produits.
Samira Njoya
En Afrique, les entreprises du secteur privé sont généralement confrontées à la lenteur des systèmes publics de traitement des factures ce qui ralentit leurs activités. Avec ce nouveau dispositif, le gouvernement ivoirien veut renforcer la transparence dans la gestion de la dépense publique.
La Côte d’ivoire vient de se doter d’une plateforme dédiée aux fournisseurs et prestataires de l’État. Le portail dénommé « e-fournisseur » a été lancé officiellement le mercredi 22 septembre à Abidjan par le Premier ministre Patrick Achi (photo, à gauche) en présence des membres du gouvernement, des dirigeants d’entreprises et des organisations professionnelles du secteur privé.
Cet outil jugé « inédit » par le Premier ministre vise à réduire les délais de paiement des factures des prestataires de l’État. Il va permettre également aux fournisseurs de suivre toutes les étapes du processus, à partir de la commande jusqu’au paiement de leurs factures, sans avoir besoin de se déplacer physiquement.
« On règle là la question des délais, mais surtout, on permet aux acteurs du secteur privé d’être rassurés de ce que leur facture est en cours de traitement […] surtout les PME pour lesquelles la question de la trésorerie est essentielle dans les engagements qu’elles prennent », a déclaré le Premier ministre.
Les délais de paiement des créances des entreprises sur l’État et la mise en place d’un système intégré de traçabilité et de suivi de leurs dossiers ont été jusqu’ici les principales préoccupations des entreprises du secteur privé en Côte d’ivoire. Lors d’un séminaire organisé en avril 2021 à cet effet, l’État avait convenu qu’il mettrait en place un système de classement par maturité des factures des fournisseurs dans les délais de 30, 60 et 90 jours à compter la date de prise en charge.
La plateforme déjà accessible en ligne a pris en compte ces nouveaux délais de paiement. Il s’agit, plus spécifiquement, de 30 jours pour les factures de moins de 30 millions de francs CFA, soit 97% des factures ; 60 jours pour les factures dont les montants sont compris entre 30 et 100 millions de francs CFA, soit 2% des factures ; 90 jours pour les factures supérieures à 100 millions de francs CFA.
Selon Adama Coulibaly, ministre de l’Économie et des Finances, la mise en place de l’e-fournisseur combinée à la réduction des délais de paiement devrait conforter la trésorerie des entreprises et accroître leur capacité de financement du plan national de développement 2020-2021, dont 75% des investisseurs sont attendus du secteur privé. La plateforme va « contribuer au renforcement de la confiance entre l’État et le secteur privé », a t-il déclaré.
Samira Njoya
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Les fusions et les acquisitions ont battu des records en Afrique en 2021. Mais derrière cette performance se dissimulent de petites fragilités comme le manque d’investissement dans les petites entreprises.
Exits.me, une place de marché digitale d'investissement basée en Egypte, a annoncé le mardi 20 septembre l’obtention d’un million de dollars dans un tour de table de pré-amorçage. Les fonds ont été levés auprès d'un groupe d'investisseurs locaux, d'une société d'investissement basée au Royaume-Uni qui porte également le nom d'Exits.me, de Baseeta Investments Holding et de Mawelni Holding for Financial Investments.
Pour Omar Wagdy, l’un des investisseurs providentiels, ce tour de table est d’une grande nécessité et vise à apporter des opportunités d'investissement à toutes les classes d’entreprises de la région MENA. « Nous voulons que les start-up et les PME qui sont hors du radar des banques d'investissement conventionnelles aient un moyen convivial et automatisé de s'engager dans des opportunités de fusions et acquisitions et d'investissement », a-t-il déclaré.
Depuis sa création en 2022, Exits.me facilite les fusions et acquisitions et les investissements dans les entreprises en offrant une solution en ligne transparente et entièrement intégrée sur sa plateforme et un service de conseil financier à part entière. A ce jour, la fintech a réalisé plus de 25 transactions sur sa plateforme, et 30 autres sont en préparation, pour un total de 150 à 200 millions de dollars.
Ainsi, selon un récent rapport du cabinet d'audit financier et de conseil E&Y, la région MENA a enregistré 359 opérations de fusions et acquisitions d'une valeur de 42,6 milliards de dollars au premier semestre 2022. L'augmentation de l'activité de fusion et d'acquisition représente une hausse de 12 % en glissement annuel du nombre de transactions. Les Émirats arabes unis, l'Égypte, l'Arabie saoudite, le Maroc et Oman sont les moteurs de ces opérations.
Grâce à ce financement, Exits.me veut réaliser encore plus de transactions. La plateforme est en cours d'obtention de sa licence de crowdfunding auprès de l'Autorité de régulation financière pour gérer et organiser des campagnes de crowdfunding, ce qui ouvrira la porte à un nouveau produit d'investissement pour le marché MENA qui permettra à tout le monde d’investir peu importe sa capacité.
Samira Njoya
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Le Burkina Faso, à l'instar d’autres pays, est en quête permanente de solutions novatrices pour offrir une éducation de qualité à toute sa population. Pour y parvenir, le pays s’est tourné vers les TIC du fait des immenses potentialités qu’elles offrent.
La ministre de la Transition digitale, des postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané (photo, à gauche), et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédéric Ouattara (photo, à droite), ont inauguré le mardi 20 septembre, à Ouagadougou, le centre de données de l’université virtuelle du Burkina Faso baptisé « Datacenter de l’éducation ».
Ce dispositif multi-tâches et multi-actions exclusivement dédié à l’éducation va permettre, selon la ministre en charge de la Transition digitale, d’héberger les ressources numériques et y avoir accès plus facilement. Il permettra également l’interconnexion des universités du pays, et facilitera l’accès aux cours en visio-conférence.
« C’est une étape importante dans l’intégration du numérique dans le milieu universitaire pour améliorer la qualité de la formation et faire face aux défis que connaissent nos universités, notamment les grands effectifs », a-t-elle déclaré.
Installé dans les locaux techniques de l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC), le Datacenter de l’éducation bénéficie d’une bonne capacité d'adaptation énergétique et d'une connexion haut débit pour faciliter l’accès aux ressources pédagogiques qui y seront hébergées.
Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ce datacenter va être utile à plus d’un titre, car « il permettra non seulement de faire de l’enseignement à distance, de faire des e-classes, des projections aussi bien à distance qu’en présentiel. Il permettra également de faire des démonstrations avec le dispositif mis en place et enfin de déployer la navigation Internet à travers le système ».
La fermeture des établissements d’enseignement pendant la pandémie de la Covid-19, tout comme la crise sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso, a poussé le gouvernement a placé le digital au cœur des projets éducatifs. Au mois de juillet dernier, 69 enseignants venus des universités publiques et privées du pays ont été formés en scénarisation et conception de contenus pédagogiques et en évaluation des apprentissages.
Ce datacenter mis en oeuvre avec la collaboration de Huawei et l’ANPTIC est le premier pas du projet innovant de classe intelligente que l’université virtuelle du Burkina Faso ambitionne lancer dans un futur proche.
Samira Njoya
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Dans une Afrique qui se numérise, les données de santé revêtent aujourd’hui un caractère hautement stratégique. Exploitées judicieusement, elles ouvrent la voie à des analyses avancées, à la modélisation des maladies et à l'amélioration des prévisions.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) et l’alliance Smart Africa accéléreront l'utilisation des technologies numériques dans l’amélioration des soins et le renforcement des systèmes de santé sur le continent. Les deux parties ont annoncé le lundi 19 septembre la signature d’un accord de collaboration à cet effet, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York.
L'accord signé mettra l'accent sur la connexion de tous les établissements et personnels de santé d'Afrique d'ici 2030, en faisant progresser la protection, la portabilité, l'interopérabilité et la gouvernance des données de santé. Smart Africa et Africa CDC travailleront aussi avec les États membres de l'Union africaine au développement de la santé numérique.
« L'innovation numérique en matière de santé recèle un grand potentiel pour élargir l'accès, améliorer la qualité et réduire le coût des services de santé à travers le continent. Nous nous engageons à tirer pleinement parti du potentiel de la technologie pour faire progresser le nouvel ordre de santé publique en Afrique », soutient le Dr Ahmed Ogwell Ouma (photo, à droite), directeur général par intérim d’Africa CDC.
En Afrique où l’accès aux soins de santé de qualité demeure faible selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le numérique a une fois de plus démontré ses nombreux avantages lors de la crise de Covid-19. Sa capacité à apporter des soins de qualité aux populations, même éloignées, d'aider à anticiper de potentielles futures crises font de la santé numérique un service de haute valeur qu’il devient urgent d’adopter pour garantir le développement économique et social sur le continent.
Mêmes de nombreux grands groupes financiers et investisseurs étrangers ont compris l’importance que jouera la santé numérique dans le prochain cycle de croissance de l’Afrique. Cette reconnaissance se traduit par le volume croissant d’apport financier que les HealthTech ont mobilisé en Afrique au cours des quatre dernières années. Il est passé de 18 millions $ en 2018 à 230 millions $ en 2021 selon Partech.
Lacina Koné (photo, à gauche), le directeur général de Smart Africa, a exprimé sa conviction que « l'avenir des soins de santé en Afrique est d'abord numérique, propulsé par la mobilité et une population croissante de natifs du numérique qui exigent de jouer un rôle plus proactif dans leur santé et leurs soins ».
Muriel Edjo
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La dématérialisation des services publics est aujourd'hui clairement identifiée comme une priorité par les gouvernements africains. Au-delà d’une plus grande efficacité de l’administration publique, elle joue aussi un grand rôle dans l’amélioration du climat des affaires.
Cheikh Bakhoum, le directeur général de la société publique Sénégal Numérique S.A, a annoncé le mardi 20 septembre la mise à jour de quatre-vingt procédures sur le portail unique des démarches administratives senegalservices.sn. C’est la première phase d’une action de plus grande ampleur.
S’exprimant à l’ouverture d’un atelier organisé à cet effet en partenariat avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), Cheikh Bakhoum a déclaré que cette mise à jour, à terme, « permettra aux usagers publics de disposer d’une information à jour sur l’ensemble des procédures administratives ». Elle permettra aussi de renforcer la crédibilité des informations disponibles sur ledit portail qui est « véritablement visité par les Sénégalais et usagers du service public », a-t-il affirmé.
Le portail senegalservices.sn, déployée dans le cadre de la stratégie Sénégal Numérique 2025, propose à ce jour près de 700 démarches administratives et des renseignements relatifs entre autres aux objectifs et aux publics concernés, aux différentes étapes de la procédure, aux pièces à fournir, à l’identification des lieux et horaires d’ouverture des services compétents.
Il fournit aussi des informations sur les délais de délivrance des pièces, le prix de chaque démarche, les textes juridiques de référence, etc. Le gouvernement a toujours présentée ce portail comme un outil favorable à l’émergence d’une administration publique moderne, efficace, axée sur les résultats.
Ulrike Ebeling, la directrice de GIZ Sénégal, a expliqué que la mise à jour des procédures administratives intervient dans le cadre du projet « Dundeul Admin » conçu pour une durée de trois ans. D’un coût total de 7 millions d’euros (près de 4,6 milliards FCFA), il vise l’optimisation des procédures et la numérisation administratives qui seront au service des usagers.
Samira Njoya
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Quelque mois après sa dernière levée de fonds, la Healthtech vient à nouveau d’obtenir des capitaux pour conquérir des États supplémentaires au Nigéria et se lancer dans la sous-région d'Afrique de l’Ouest.
Remedial Health, la start-up nigériane qui développe des solutions pour rendre plus efficace la chaîne de valeur pharmaceutique, a annoncé le mardi 20 septembre la réussite d'un tour de table d'amorçage de 4,4 millions de dollars. Les capitaux serviront, selon l’entreprise, à accélérer son expansion au Nigéria et fournir un accès au crédit pour les achats de stocks à sa clientèle croissante constituée de pharmacies de quartier, de vendeurs de médicaments brevetés (PPMV) et d'hôpitaux.
Selon Samuel Okwuada, PDG et cofondateur de Remedial Health, « les pharmacies de quartier et les PPMV ont le potentiel pour être le visage d'un système de santé florissant en Afrique, et nous pensons que la technologie peut jouer un rôle important pour faire de cette vision une réalité. Les fonds que nous avons levés et le soutien stratégique de nos investisseurs nous permettront de fournir des solutions pour relever les divers défis qui ont entravé la croissance de ces entreprises pendant de nombreuses années, et de faciliter la sauvegarde des vies et des moyens de subsistance sur tout le continent pour les années à venir ».
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 100 000 décès par an en Afrique sont liés au commerce de médicaments contrefaits et que plus de 30 % des médicaments vendus en Afrique sont des contrefaçons. Remedial Health veut résoudre ce problème, en offrant à sa clientèle une plateforme d’approvisionnement numérique qui permet aux pharmacies de gérer leurs opérations en facilitant la prise et le suivi des commandes. La start-up prend également en charge les rapports financiers et la comptabilité, tout en fournissant des informations, sur le marché en temps réel, qui améliorent la prise de décision des fabricants en matière de prévision, de production et de distribution.
Fondé en 2009 à Lagos au Nigeria, la HealthTech soutenue par Y Combinator a depuis janvier connu une augmentation de 600 % du volume et a étendu sa portée de six à 16 États au sein de du Nigeria. Avec ce nouveau financement, la start-up prévoit de couvrir les 20 autres États du pays, mais également de poser les bases d'une expansion à travers l'Afrique en 2023.
Samira Njoya
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Le Soudan du Sud poursuit la digitalisation de son système de gestion foncière. De quoi améliorer sensiblement le service public en la matière dans un pays où, comme ailleurs en Afrique, les problèmes de propriété foncière sont encore source de nombreux litiges chez les populations.
Le ministère sud-soudanais des Terres, du Logement et du Développement urbain a conclu le vendredi 16 septembre un contrat avec Trinity Technologies Company pour numériser l'enregistrement des terres dans le pays. Selon Michael Makuei Lueth, le ministre de l’Information, de la Communication, des technologies et des Services postaux, ce contrat intervient après l’annulation d’un précédent contrat avec une autre entreprise.
« Une société avait été approuvée pour numériser l'enregistrement des terres, il s'agissait de la société Ailal, qui a reçu le contrat pour numériser et enregistrer les terres, mais elle a échoué », a-t-il déclaré. « Le cabinet a approuvé le changement et Trinity Technologies est maintenant l'organisme accepté pour poursuivre l'enregistrement numérique des terres », a ajouté Michael Makuei Lueth.
Le nouveau contrat à effet immédiat donne le droit à Trinity Technologies Company de démarrer le processus de numérisation qui va permettre la gestion rationnelle et durable des parcelles de terrain dans le pays. Le projet permettra également à l’État d'avoir une transparence sur les activités foncières, de conserver électroniquement toutes les données collectées dans une base de données accessible à tous les pouvoirs publics et de résoudre les conflits fonciers qui minent le pays depuis plusieurs années.
D’après une enquête menée en 2014 par l’Union africaine (UA), les litiges fonciers portant notamment sur la propriété, l’occupation et l’utilisation des terres faisaient partie des griefs accumulés au Soudan du Sud. Cette enquête avait conclu à la nécessité d’intégrer une réforme foncière dans les processus de justice transitionnelle.
Ce projet d’envergure est un grand pas pour le Soudan du sud qui accuse beaucoup de retard dans le secteur du numérique. En 2021, le pays occupait la dernière place du classement des Nations unies des pays d’Afrique selon le niveau de numérisation des services publics.
Samira Njoya
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La préparation des différents marchés télécoms africains à l’avènement de l’ultra haut débit mobile se poursuit. Entre tests de la technologie sur le terrain et espaces dédiés à sa découverte, les opérateurs télécoms multiplient les actions pour sensibiliser sur ses enjeux et ses opportunités.
L’opérateur de téléphonie mobile Orange Côte d’Orange a inauguré son tout premier 5G Lab. L’espace d’expérimentation et de découverte de la technologie mobile a été officiellement ouvert ce mardi 20 septembre en présence de Christel Heydemann, la directrice générale du groupe Orange. Basé au Smart Store des Deux Plateaux à Cocody, à Abidjan, le laboratoire est dédié aux entreprises, aux start-up et aux professionnels du numérique.
Jérôme Hénique, le directeur général d'Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA), a expliqué « qu’à l’instar de l’Orange Digital Center inauguré il y a un an, l’Orange 5G Lab va permettre d’accélérer la pénétration de cette technologie auprès des entreprises en Côte d’Ivoire. Elles vont non seulement pouvoir bénéficier de l’expertise et des outils mis en place ici, à Abidjan, mais elles auront également accès aux retours d’expérience des plus de 1 500 entreprises et collectivités qui ont eu accès à un Orange 5G Lab dans le monde – dont 127 ont d’ores et déjà pu mettre en œuvre une expérimentation autour de leurs propres cas pratiques ».
Concrètement, le site accueillera un espace de démonstrations de cas d’usages 5G de différents secteurs d’activité, des conférences, des formations, des séances de co-working, de co-innovation et des sessions de mise en application pratiques de la 5G.
L’Orange 5G Lab de Côte d’Ivoire est le second ouvert par le groupe en Afrique, après celui du Sénégal en juillet dernier. Par contre, c’est le quinzième du groupe à l’échelle mondiale. Il traduit une préparation du marché local à l’ultra haut débit qu’Orange Côte d’Ivoire souhaite lancer dans le pays en 2023. Actuellement, douze opérateurs télécoms proposent déjà la 5G dans dix marchés en Afrique.
« Nous sommes conscients que la 5G constitue une nouvelle opportunité pour les entreprises souhaitant diversifier, optimiser ou dynamiser leur activité. Pour les accompagner, il est primordial que cet espace offre des outils clé en main et permette d’évaluer de façon pratique les résultats de ces expérimentations. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de notre engagement historique en faveur de l’inclusion numérique. Encourager l’innovation et participer à la création de valeur au sein de l’écosystème local, tels sont nos objectifs », a affirmé Mamadou Bamba, le directeur général d’Orange Côte d’Ivoire.
Muriel Edjo
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Les jeunes sont des agents essentiels du changement et des moteurs de la transformation en Afrique et dans le monde. Cependant, un bon nombre d’entre eux font face à des obstacles qui les empêchent d'atteindre leur plein potentiel.
Le ministère égyptien de la Jeunesse et des Sports, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a inauguré le dimanche 18 septembre, au El Waily Youth Centre du Caire, son premier laboratoire d’innovation pour développer l'innovation sociale, les compétences numériques et l'esprit d'entreprise chez les jeunes, y compris les réfugiés et les migrants. Avec le soutien du Bureau de la coopération internationale de l'ambassade de Suisse et de l'ambassade des Pays-Bas en Égypte, le gouvernement égyptien envisage de créer au total six laboratoires.
« Ces centres d'innovation joueront un grand rôle dans la promotion de l'innovation sociale, des compétences numériques et de l'entrepreneuriat afin de soutenir ces jeunes. Nous voulons avoir un laboratoire d'innovation dans chaque centre de jeunesse pour fournir un soutien et une formation aux jeunes afin qu'ils trouvent des idées appropriées pour leurs propres projets de démarrage », a déclaré Ashraf Sobhy, le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Chaque centre, géré par le ministère de la Jeunesse et des Sports, va offrir une formation diplômante à plusieurs jeunes Égyptiens et non Égyptiens afin de contribuer à leur autonomisation socio-économique et les soutenir dans leur parcours de l'apprentissage à la rémunération.
Selon une note de la Banque mondiale consacré aux jeunes sans emploi en Égypte, le pourcentage de jeunes âgés de 15 à 29 ans n'ont pas d'emploi et ne suivent pas d'études ni de formation (les « NEET » pour not in employment, education or training) s’élève à 40,7 %. En outre, 43,8 % des jeunes hommes âgés de 24 à 29 ans dans cette situation sont titulaires d’un diplôme universitaire. Pour réduire ces chiffres, le gouvernement égyptien a mis en place ce modèle de laboratoire d’innovation qui est une extension du programme « Meshwary » qui favorise l'employabilité et l'autonomisation des jeunes y compris les personnes handicapées. Lancé en 2008, le programme a permis à 400 000 jeunes d'acquérir des compétences de vie et d'employabilité.
Les six laboratoires seront donc d'une grande importance pour l'économie égyptienne, car ils contribueront selon le ministre à « poursuivre nos efforts pour soutenir l'idée de l'esprit d'entreprise et encourager les jeunes innovateurs, dans tous les gouvernorats égyptiens, à découvrir, affiner et nourrir leurs talents tout en dirigeant ces talents vers les bonnes voies qui servent le développement national ».
Tous ces projets lancés par le gouvernement égyptien entrent dans le cadre de la vision 2030 de l'Égypte, de la Stratégie des Nations unies pour la jeunesse et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
Samira Njoya
Malgré les répressions de plusieurs pays contre l’adoption générale des cryptomonnaies, celles-ci gagnent en utilisateurs à travers le monde. Pour le Fonds monétaire international, les cryptomonnaies peuvent néanmoins « contribuer à un système de paiement plus robuste » sur le continent africain.
La plateforme panafricaine d'échange de cryptomonnaies Yellow Card Financial a annoncé, ce lundi 19 septembre, avoir bouclé un financement de série B d’un montant de 40 millions de dollars. Les fonds seront utilisés pour stimuler la croissance exponentielle des activités commerciales de l’entreprise, poursuivre son expansion sur le continent, développer de nouveaux produits et faire progresser les partenariats stratégiques en Afrique.
« Au cours des trois dernières années, notre équipe a travaillé sans relâche pour rendre cette technologie accessible à tous et créer un produit de classe mondiale. Cette levée de fonds, étant donné le marché actuel, montre non seulement la résilience de notre équipe, mais réitère également l'appétit pour la cryptomonnaie ainsi que sa nécessité en Afrique », a déclaré Chris Maurice, PDG et cofondateur de Yellow Card.
L’opération a été mené par Polychain Capital, avec la participation de Valar Ventures, Third Prime, Sozo Ventures, Castle Island Ventures, Fabric Ventures, DG Daiwa Ventures, The Raba Partnership, Jon Weiner, Alex Wilson, Pat Duffy et d'autres investisseurs.
Depuis son lancement au Nigeria en 2019, la plateforme d'échange cherche à rendre les cryptomonnaies comme l'ethereum, les stablecoins, etc. accessibles à toute personne en Afrique. Yellow Card fournit notamment des services financiers à ses clients dans 16 pays et a démarré son activité au Gabon, au Sénégal, au Rwanda et en République démocratique du Congo.
Yellow Card Financial est présentée comme la société de crypto-monnaie à la croissance la plus rapide du continent. Il y a quelques jours, l’entreprise a célébré le dépassement du million de clients en seulement trois ans d’activité. Ceci après avoir levé il y a un an 15 millions $ auprès d'investisseurs de choix. Ainsi, selon le dernier rapport en date de KuCoin, le nombre moyen de transactions mensuelles dans l’ensemble des pays africains a enregistré une augmentation de 1 386,7 % entre janvier 2021 et janvier 2022. Le nombre d’utilisateurs a également augmenté de manière significative, affichant une hausse de 2 467,2 % sur la même période.
Samira Njoya
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Karine Doret, la directrice Digital & Expérience Client d’Orange Moyen-Orient/Afrique, a confié à We Are Tech les ambitions de l’entreprise à travers la digitalisation de son service client. Elle a également évoqué les différents investissements consentis par l’entreprise pour accroître la couverture réseau dans ses marchés africains et permettre aux consommateurs d’être satisfaits au quotidien.
Qu'est ce qui justifie la digitalisation des offres et services engagés par Orange en Afrique ?
La crise sanitaire a fait émerger de nouveaux usages à travers tout le continent, les besoins de nos clients, leurs usages et leurs attentes ont évolué.
Pendant la crise de la covid19, les infrastructures de télécommunications se sont révélées plus essentiels que jamais pour les gouvernements, les entreprises et les familles. Au début de la crise, on a pu observer le trafic data augmenter de 60% dans certains pays. Et sur l’année 2020, nous avons constaté globalement un quasi-doublement de la consommation data mobile par utilisateur.
Les opportunités du digital sont multiples, par exemple, dans l’éducation, les MOOC deviennent la norme. L’utilisation des services financiers mobiles ne cesse de croître avec deux tiers des transactions mobile money à travers le monde qui se font sur le continent africain (source : Financial Industry Summit 2021). Les entreprises donnent une place de plus en plus importante au télétravail qui devient également la norme. Cette accélération du digital initié par la crise sanitaire ne s’infléchit pas, bien au contraire, les besoins et les attentes de nos clients quant à leurs usages digitaux ne font que croître.
Chez Orange Afrique et Moyen-Orient, nous croyons vraiment que le digital peut permettre à l’Afrique de croître plus rapidement, de former sa jeunesse, d’autonomiser ses entrepreneurs, de contourner les obstacles liés au manque d’infrastructures et de transport. L’accélération de cette adoption est essentielle pour relever les nombreux défis auxquels le continent est confronté.
En tant qu’opérateur, Orange se doit d’être leader sur ce sujet, les clients attendent que la digitalisation soit un vecteur de simplicité dans tous les aspects de leur vie et c’est ce que nous efforçons de faire en digitalisant l’ensemble de nos parcours et interactions clients. Un exemple concret : il existe au Cameroun, un chatbot sur WhatsApp qui facilite la collecte des documents d’identité client grâce à une photo prise depuis son smartphone, c’est simple, sécurisé et efficace. Le client n’a plus à se déplacer et perdre son temps, la satisfaction clients a augmenté de + de 100% sur ce parcours grâce à la simplicité du parcours et un délai de traitement quasi en temps réel.
Quels sont actuellement l’éventail des services digitalisés par Orange et les pays dans lesquels ils sont disponibles ?
Aujourd’hui, l’éventail d’offres et services digitalisés est vaste. Commençons par nos applications mobiles, à date, 13,5 millions de clients utilisent « My Orange » pour gérer facilement ses lignes mobiles et fixes. Lancée en 2016, cette application gratuite et téléchargeable sur IOS, Android et en Web app est disponible dans 17 pays et propose des services tels que la souscription à des offres voix et data, le transfert d’argent, la consultation de son solde etc. Depuis 2021, elle s’est enrichie avec le service « My Place », disponible dans 8 pays et qui propose des contenus de divertissement (film et série, jeux, musiques, informations…).
En complément, nous proposons également une application Orange Money pour digitaliser les transactions financières de nos clients, avec cette application nos clients détiennent un E-wallet leur permettant de faire du transfert d’argent dans leur pays ou à l’international, de payer leur facture ou des marchands de manière simple et sécurisé. De plus, nous avons enrichi notre application d’un QR code qui simplifie leur expérience dans plusieurs pays. Ils peuvent également souscrire à une offre de micro-crédit comme par exemple en Côte d’ivoire, à Madagascar et au Sénégal.
Dans 12 pays, nos clients peuvent commander leur mobile en ligne ainsi que des accessoires télécoms et Internet. Et depuis mars 2022, Orange Cameroun a créé un espace Business permettant aux clients professionnels d’accéder à un catalogue d’offres dédiées. Cette proposition d'e-commerce s’enrichit avec la proposition d’offres proposant un parcours client 100% digital, de la commande jusqu’à la livraison, ainsi que toute l’assistance. À date, cette offre est disponible en Jordanie « Jood », mais aussi au Maroc. Des offres similaires sont prévues prochainement en Égypte, Côte d’ivoire et Sénégal.
Notre démarche ne se limite pas aux offres et services, nous digitalisons l’ensemble de notre relation clients. Des bots sont disponibles dans 12 pays d’Afrique et du Moyen-Orient : Maroc, Jordanie, Sénégal, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Cameroun, Burkina Faso, Égypte, Tunisie, Mali et le dernier né en République démocratique du Congo.
Ces bots sont accessibles sur le portail web, WhatsApp, Facebook Messenger, Twitter et dans l’application My Orange. Conçus au départ pour faire de l’informationnel (consultation de son offre, de son solde voix et data…), les chatbots évoluent aujourd’hui vers du transactionnel (transfert d’argent, recharge de la ligne...). En effet, en Guinée, au Cameroun et en Jordanie, il est désormais possible, en plus de l’assistance client, d’acheter des produits et services à travers le chatbot.
Cette démarche de digitalisation des offres a également été initiée pour le B2B afin de développer des outils de « selfcare » à destination des clients professionnels.
En Afrique, le taux de pénétration de l’Internet avoisine 30%. Que prévoit Orange en termes de couverture réseau pour permettre à tous l’accès à ses services digitaux ?
Chaque année, nous investissons près d’1 milliard d’euros dans les infrastructures et réseaux. Nos réseaux 2G/3G sont déployés dans les 17 pays africains et fournissent de la connectivité à 139 millions de clients. La 4G Orange est disponible quasiment partout dans notre footprint et on compte plus de 40 millions de clients sur cette technologie. Nous envisageons aussi bientôt de lancer la 5G, déjà en tests dans plusieurs pays. La 5G aura l’avantage de désengorger les réseaux mobiles 2G, 3G saturés, notamment dans les zones densément peuplées.
Nous investissons aussi fortement dans le très haut débit fixe, notamment la fibre optique, pour répondre à la forte demande des entreprises et des États, en termes de connectivité. Nous avons aussi déjà déployé la fibre (FTTx) dans 7 pays : Maroc, Égypte, Jordanie, Côte d'Ivoire, Sénégal, Burkina et Mali pour les résidences et les entreprises.
Pour soutenir la croissance des usages, nos investissements sont aussi orientés vers les infrastructures internationales, sous-marines ou terrestres. Les câbles sous-marins ACE, Main One, 2Africa, Djoliba sont des projets qui illustrent notre engagement à renforcer la connectivité en Afrique. Orange fait partie du consortium « 2Africa », composé notamment de Facebook et China Mobile, qui finance la construction du plus long câble sous-marin du monde à date, avec 45 000 km, et qui boostera la connectivité à l’intérieur de l’Afrique.
Pour ceux qui ne peuvent encore accéder à ces services digitalisés, quelles alternatives leur sont proposées pour jouir aussi d'un service client de qualité ?
L’expérience clients est au cœur de notre stratégie, nous sommes un opérateur Digital & Humain. Notre objectif est de démocratiser au maximum le digital tout en restant au quotidien à proximité de nos clients grâce aux 5 000 employés de nos services clients.
Leur rôle est d’accompagner au mieux nos clients dans l’évolution de leurs usages et l’adoption de nouvelles technologies, nous adaptons notre organisation aux usages de nos clients, par exemple il est aujourd’hui possible de contacter nos agents par téléphone ou via WhatsApp ou Facebook Messenger. Dans l’ensemble de nos pays, c’est nos clients qui choisissent ce qu’ils leur convient le mieux !
Le digital qu’Orange prône dans ses activités économiques, il le revendique également dans ses activités sociales. Quelles sont les principales actions entreprises par l’opérateur dans ce volet ?
Nous avons lancé des Orange Digital Centers : un écosystème entièrement dédié à l’innovation qui regroupe dans un même lieu : une école du code, un Fablab Solidaire, atelier de fabrication numérique de la Fondation Orange et Orange Fab, l’accélérateur corporate de start-up. L’ensemble de ces programmes sont gratuits, ouverts à tous, allant de la formation des jeunes au numérique, en passant par l’accompagnement de porteurs de projets, jusqu’à l’accélération de start-up et l’investissement dans ces dernières. À date, nous avons déjà formé plus de 100 000 jeunes au numérique dans ces centres.
Nous avons, partout où nous sommes en Afrique et au Moyen-Orient, un fort engagement sociétal qui se traduit à travers nos activités business, mais aussi par les multiples actions de nos Fondations en local qui compte à ce jour 1 400 écoles numériques et plus de 170 Maisons Digitales pour former les femmes au numérique.
Propos recueillis par Muriel Edjo
Les diasporas africaines représentent un atout. Outre les flux financiers vers leurs pays d’origine, elles contribuent, grâce aux expériences acquises à l’étranger et à leur maîtrise du contexte local, à la croissance économique du continent en y créant des entreprises et en stimulant l’innovation.
La ministre des Communications et de la Numérisation, Ursula Owusu-Ekuful, était invitée au sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada qui s’est tenu du 11 au 17 septembre 2022 à Toronto au Canada. Dans son discours, la ministre a présenté plusieurs opportunités d'investissement dans le secteur des technologies numériques au Ghana, dans le but d'inciter les tech entrepreneurs ghanéens de la diaspora canadienne à venir investir dans le pays.
« Nous profitons de notre position de pays anglophone pour attirer des contrats d'externalisation des processus d'affaires de back-office des États-Unis, du Canada et d'Europe. Plusieurs ghanéens occupent déjà ces emplois et s'en sortent merveilleusement bien depuis le confort de leur foyer », a déclaré la ministre avant d’ajouter que le numérique était « un domaine qui a le potentiel de se développer davantage avec les investissements de la diaspora. Cela contribuera à faire des jeunes des entrepreneurs et à résoudre le problème du chômage des jeunes dans le pays ».
Selon, Ursula Owusu-Ekuful, les exportations canadiennes vers le Ghana ont augmenté de 8,97 % par an ces 25 dernières années, passant de 23,8 millions de dollars en 1995 à 372 millions de dollars actuellement. Tandis que les importations canadiennes en provenance du Ghana se sont chiffrées à environ 100 millions de dollars.
Pour combler cet écart, selon la ministre, les entrepreneurs de la diaspora devraient développer des partenariats avec les entrepreneurs locaux en formant les jeunes et en leur donnant le savoir-faire et les compétences nécessaires pour qu'ils puissent travailler à l'échelle mondiale, grâce à la technologie numérique et aux plateformes construites au Ghana.
Le gouvernement du Ghana de son côté met en œuvre un ensemble de projets dans le secteur numérique pour rendre la jeunesse autonome. Parmi ces nombreux projets, le « Girls in ICT » qui existe depuis dix ans et offre des compétences numériques aux jeunes filles dans le domaine des TIC. La ministre a également évoqué le programme « Ghana Cares Obatampa », un projet conçu pour stabiliser, revitaliser et créer des emplois et de la prospérité pour les ghanéens sur une période de trois ans dans l'ère post-Covid.
Pour terminer, Ursula Owusu-Ekuful a listé les opportunités d’investissement pour la diaspora. Les domaines prioritaires selon elle sont dans les secteurs du commerce, du tourisme, de l'agriculture, de la santé, mais aussi des technologies numériques qui se sont avérées être le principal moteur d'un développement plus significatif et durable pour tout pays.
Le sommet d'investissement de la diaspora ghanéenne au Canada est une initiative du Ghana Investment Promotion Center (GIPC) qui vise à engager stratégiquement la diaspora ghanéenne dans le but d'attirer ses investissements à long terme et ses partenariats pour le développement du Ghana.
Samira Njoya