La lutte contre le réchauffement climatique est l’un des grands enjeux du développement mondial à l’horizon 2050. Au-delà des actions politiques, une implication significative du secteur privé, notamment des start-up, est indispensable.
Le 26 février 2025, la start-up MEPS (Methane Energy Production Solutions) a remporté la seconde place de l’Orange Summer Challenge (OSC) International 2024 grâce à son biodigesteur intelligent, mobile et autonome. L’innovation, portée par une jeune Tunisienne, Khouloud Ayachi (photo), et son équipe, vise à transformer les déchets organiques en biogaz et en fertilisant naturel, réduisant leur coût de traitement ainsi que leur impact environnemental.
Il y a deux ans, Khouloud Ayachi, issue d’une famille d’agriculteurs et d’éleveurs de Bargou, a vu son oncle et ses voisins contraints de vendre leur troupeau, victimes des difficultés économiques du secteur. Elle a alors imaginé une solution permettant aux agriculteurs et éleveurs de préserver leurs activités tout en générant de la valeur ajoutée. En s’appuyant sur son Master professionnel en Environnement et Analyse physico-chimique des sols industriels, obtenu en 2022 à la Faculté des sciences de Monastir, elle a donné naissance au projet MEPS.
Le biodigesteur fonctionne simplement. Après leur ajout, les déchets « se transforment naturellement pour créer du biogaz et du biofertilisant. Le biogaz est stocké et peut être utilisé pour cuisiner, chauffer de l’eau ou alimenter des équipements agricoles. Le biofertilisant, quant à lui, est récupéré et utilisé pour nourrir les sols, remplaçant ainsi les engrais chimiques. L’utilisateur peut suivre toute la production de biogaz et de fertilisant via une application mobile, sans effort, et recevoir des conseils pour optimiser l’utilisation des ressources. En plus, un chatbot est à disposition pour répondre aux questions et aider l’utilisateur à tout moment. Le système est également équipé de mécanismes de sécurité pour éviter toute fuite de gaz ou présence de flammes », explique Khouloud Ayachi.
La conception du biodigesteur MEPS n’a pas été facile. L’équipe a dû surmonter des défis financiers et techniques, comme le développement avec des ressources limitées ou l’intégration de mécanismes de sécurité complexes. Grâce au soutien de l’Orange Summer Challenge, notamment via l’École du Code et le Fablab Solidaire, un prototype performant a été conçu. L’équipe travaille désormais à sécuriser des financements pour améliorer la solution et finaliser un produit encore plus sûr et efficace. « Ces expériences nous ont appris l’importance de l’innovation, de la collaboration et de la persévérance. Grâce à l’engagement de nos partenaires, MEPS est sur la voie de devenir une solution complète », confie Khouloud Ayachi, fondatrice et PDG de la start-up.
Proposer le biodigesteur aux agriculteurs et éleveurs n’est qu’un premier pas. MEPS a une vision ambitieuse : révolutionner la gestion des déchets organiques tout en réduisant les émissions de CO2 dans les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, de l’industrie, et même pour un usage domestique, en Tunisie et au-delà. L’objectif est de rendre la technologie plus accessible et performante. Ce dynamisme s’appuie sur la croissance rapide du secteur africain et mondial de la greentech. « La demande pour des solutions innovantes et durables ne cesse de croître. Les entreprises et les consommateurs deviennent de plus en plus sensibles à l’impact environnemental, et de nombreuses industries recherchent des alternatives pour réduire leur empreinte carbone. Nous voyons cette évolution comme une opportunité pour diversifier nos solutions et répondre à des besoins variés », affirme Khouloud Ayachi.
Après avoir remporté la seconde place à l’OSC International 2024, MEPS se prépare à une phase de tests en conditions réelles pour garantir que son biodigesteur répond parfaitement aux besoins des utilisateurs. Parallèlement, un processus d’amélioration continue sera lancé pour optimiser la technologie, le modèle commercial et les services avant d’entamer une phase de scalabilité. L’objectif est de bâtir une entreprise durable, prête à croître et à relever les enjeux environnementaux et économiques de demain.
Muriel EDJO
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La Somalie s’engage activement dans le développement de ses infrastructures numériques pour répondre aux besoins croissants du marché. L’extension des centres de données verts devient ainsi une priorité pour soutenir l’économie numérique locale et mondiale.
Hormuud Telecom, l’un des principaux opérateurs de télécommunications en Somalie, a annoncé son intention de construire davantage de centres de données verts pour répondre aux besoins croissants de l’économie locale et mondiale en solutions d’intelligence artificielle (IA). Cette annonce, faite par le directeur général Ahmed Mohamud Yusuf (photo), marque une nouvelle étape dans l’engagement de l’entreprise envers des infrastructures numériques durables.
« La Somalie est l’un des pays les plus ensoleillés au monde, et nombre de nos centres de données fonctionnent déjà à l’énergie solaire pendant la journée. Nous opérons dans un environnement complexe avec des défis liés à la sécurité et aux infrastructures, mais notre pays regorge d’opportunités », a précisé Ahmed Mohamud Yusuf.
Cette ambition s’inscrit dans un contexte où la demande pour des solutions numériques durables et fiables ne cesse d’augmenter, tant au niveau local que mondial. Hormuud dispose actuellement de 11 centres de données avec une capacité combinée de 10 mégawattheures, dont jusqu’à 95 % de l’énergie provient de l’énergie solaire. La capacité des nouvelles installations sera ajustée en fonction de la demande, reflétant une approche flexible et durable.
En Afrique, les centres de données verts revêtent une importance capitale dans une région où les coupures d’électricité sont fréquentes et où les infrastructures énergétiques sont limitées. En misant sur l’énergie solaire, Hormuud offre non seulement une solution écologique mais également une résilience accrue face aux interruptions d’alimentation électrique, garantissant ainsi une continuité des services numériques essentiels pour le développement économique et social.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Elle est experte en intelligence artificielle, en systèmes de gestion de l’énergie, ainsi qu’en réseaux et compteurs intelligents. Elle utilise la technologie pour révolutionner la manière dont les Camerounais utilisent l’électricité.
Agnès Virginie Tjahe (photo) est une entrepreneure technologique camerounaise, elle est la fondatrice d’EMKit. Ce projet vise à résoudre plusieurs problèmes liés à la consommation d’énergie électrique, notamment la surfacturation, la sous-facturation, la consommation excessive et la fraude énergétique.
Lancé en 2019, EMKit propose un dispositif permettant de contrôler et de gérer à distance, via SMS et Internet, l’alimentation et la consommation d’électricité. Le kit collecte des données de consommation toutes les heures, données qui pourront être utilisées pour développer le big data dans le secteur de l’énergie. Le projet vise également à intégrer l’intelligence artificielle pour améliorer la prise de décision dans ce domaine.
EMKit permet ainsi d’optimiser l’utilisation de l’énergie électrique en Afrique, de réduire les factures élevées pour les ménages et de lutter contre la fraude sur les réseaux électriques et la sous-facturation. La solution contribue à l’efficacité énergétique, au développement des réseaux électriques intelligents et à l’essor du big data dans ce secteur.
La start-up a déjà fabriqué trois prototypes différents et installé dix kits dans des foyers de la région de l’ouest du Cameroun. En août 2024, Agnès Virginie Tjahe a remporté le prix féminin ainsi que la première place du prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) au Cameroun.
Agnès Virginie Tjahe est aussi un maître de conférences au département de génie mécanique et productique de l’Institut universitaire de technologie Fotso Victor de l’université de Dschang au Cameroun.
Elle est titulaire d’un master en ingénierie mécanique obtenu en 2014 à l’Ecole nationale supérieure des sciences agro-industrielles (ENSAI) de l’université de Ngaoundéré. Elle détient aussi un doctorat en mécanique énergétique obtenu en 2019 à l’université de Dschang.
Melchior Koba
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Depuis plusieurs mois, le Burundi fait face à une crise de carburant sans précédent. Pour remédier à cette situation, les autorités se tournent vers des solutions numériques afin d'optimiser la gestion des ressources dans les stations-service.
Dans le cadre d'une gestion améliorée des hydrocarbures, la Société pétrolière du Burundi (Sopebu) a récemment annoncé le lancement d'un processus de numérisation des véhicules et engins achetant du carburant dans les stations-service. Ce programme, qui a débuté le 30 septembre et se poursuivra jusqu'au 7 octobre, vise à faciliter l'enregistrement des propriétaires de véhicules dans divers sites d'enregistrement aménagés à Bujumbura.
Selon la Sopebu, l'application mobile « Igitoro Pass V 1.0 » a été également développée pour permettre aux utilisateurs de s'enregistrer à distance. Cette solution numérique couvre un large éventail de véhicules, notamment les bus, minibus, camions, bennes, véhicules administratifs, diplomatiques, tracteurs, voitures particulières, tuk-tuks, motos, et même des groupes électrogènes.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une stratégie plus vaste de modernisation du secteur, particulièrement cruciale face à la grave pénurie de carburant et aux coupures d'électricité fréquentes qui affectent tous les aspects de la vie quotidienne au Burundi. En numérisant le secteur, la Sopebu espère mieux réguler les quantités de carburant allouées à chaque type de véhicule. Par exemple, il est prévu d'établir un quota de 80 litres de carburant par semaine pour les petites voitures, soit 40 litres par passage, tandis que les grands véhicules pourront bénéficier d'un quota de 120 litres, équivalant à 60 litres par passage.
Cette démarche de numérisation devrait également permettre une meilleure traçabilité dans la gestion des stocks, une lutte efficace contre la fraude, ainsi qu'une gestion optimisée de la base de données liée aux hydrocarbures. En s'appuyant sur des technologies modernes, Sopebu vise à accroître la transparence et l'efficacité des opérations, tout en garantissant un approvisionnement équitable en carburant pour tous les usagers.
Samira Njoya
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Il rêve d’un avenir connecté et durable pour l’Afrique. Il utilise l’Internet des objets et l’intelligence artificielle pour fournir de l’énergie et un accès à Internet à tous les Nigérians.
Osumune Michael est un ingénieur nigérian spécialisé en matériaux et métallurgie, ainsi qu’un entrepreneur. Il est le fondateur et président-directeur général de Moon Innovations, une start-up qui fournit des solutions intelligentes et durables pour répondre à la demande énergétique croissante en Afrique, en s’appuyant sur des technologies solaires et d’intelligence artificielle.
Fondée en 2016, Moon Innovations a pour mission de construire un avenir connecté et durable pour l’Afrique. L’entreprise utilise des technologies de pointe telles que l’énergie solaire, l’intelligence artificielle et le cloud computing. Elle propose un système tout-en-un qui fournit à la fois de l’électricité durable, un accès à Internet et un service de surveillance de la sécurité. Ce système, appelé « Solar Smart Inverter », intègre également un stockage dans le cloud pour les flux de surveillance.
« Chez Moon Innovations, nous nous concentrons sur la conception, le développement et la fabrication d’un produit innovant, un système d’onduleur solaire intelligent. Ce produit est unique, car il intègre Internet sans fil, surveillance de la sécurité et électricité solaire en un seul système cohésif. Une caractéristique essentielle de notre produit est la possibilité de contrôler et de surveiller le système à distance via une application mobile, ce qui améliore la commodité et la fonctionnalité », explique le fondateur de l’entreprise.
Osumune Michael est diplômé de la Federal University of Technology Owerri où il a obtenu en 2011 un bachelor en génie des matériaux et métallurgie. Après ses études, il a travaillé entre 2015 et 2016 comme ingénieur en matériaux à Dunis Global Services, une entreprise locale qui fournit des services d’ingénierie, de construction et d’approvisionnement.
En 2022-2023, il a participé au programme d’innovation Orange Corners, où il a reçu une formation en entrepreneuriat. Moon Innovations a également été finaliste de l’Africa IoT & AI Challenge 2024. Le concours régional récompense les entrepreneurs ayant des idées novatrices dans les domaines de l’IoT, de l’IA et des technologies connexes.
Melchior Koba
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En Afrique, l'accès à l'électricité demeure un défi majeur et entrave considérablement le développement économique et social. Les initiatives d'Orange et de ses partenaires contribuent à relever ce défi de manière durable.
Orange Smart Energies, plateforme numérique spécialisée de l'opérateur télécoms Orange, est désormais ouverte à tous les producteurs d’énergie en Afrique. Cette solution de paiement à l'utilisation [pay-as-you-go, Ndlr] associée à Orange Money leur offre la possibilité de gérer le prépaiement de l’énergie électrique fournie aux populations à travers leurs kits solaires et compteurs intelligents. Cette initiative contribuera à renforcer l'inclusion énergétique en Afrique.
Fier d'annoncer le lancement de la plateforme @orange Smart Energies🔋 pour favoriser l'inclusion énergétique en Afrique 🌍
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) June 20, 2024
La plateforme réduit le risque de non-paiement 💰 pour les producteurs d'énergie et étend l'accès à l'énergie en zone rurale 🏞️
📃… pic.twitter.com/gMUJbT8yCA
« Faire du digital un levier pour l’inclusion énergétique des populations africaines est notre ambition depuis nos débuts. En ouvrant notre plateforme Orange Smart Energies à tous les producteurs d’énergie, nous franchissons une étape majeure dans notre engagement envers un accès universel à l’énergie en Afrique et au Moyen-Orient », a déclaré Jérôme Hénique, directeur général d'Orange Middle East and Africa (OMEA).
Dans son rapport « Electricity 2024 : Analysis and forecast to 2026 », l’Agence internationale pour l’énergie (IEA) indique que 600 millions de personnes n'avaient pas accès à l'électricité principalement en Afrique subsaharienne en 2023. Soit plus de 40 % de la population africaine. Les générateurs à essence ou diesel hors réseau sont devenus une solution courante pour accéder à l'électricité sur le continent, car ils présentent de faibles coûts initiaux par rapport au coût de connexion au réseau. Mais leurs coûts d'exploitation ont considérablement augmenté, en particulier depuis 2021, après la flambée des prix du pétrole.
Par contre, depuis 2015, l'adoption de systèmes solaires domestiques modulaires décentralisés (SHS) n'a cessé d'augmenter, selon l’IEA. « Des pays comme le Ghana et le Kenya ont multiplié leur capacité SHS par plus de vingt entre 2015 et 2019. Les fournisseurs de SHS ont permis la mise en œuvre du système grâce à des incitations financières telles qu'un modèle commercial de paiement à l'utilisation », souligne l’Agence internationale pour l’énergie.
Au regard de cette situation, la plateforme Orange Smart Energies — opérationnelle dans 12 pays d'Afrique avec plus de 300 000 foyers bénéficiant de ses services chaque jour — se positionne comme un atout de l’opérateur télécoms français dans la lutte contre la précarité énergétique en Afrique. En plus de favoriser l’accès à l’énergie aux populations éloignées, elle représente également une solution aux défis de rentabilité des producteurs d’énergie en réduisant le risque de non-paiement.
Orange s’est fixé comme objectif de favoriser la connexion d’un million de foyers à l’énergie solaire d’ici 2026. De plus, la société couvre également un double avantage parallèle. La connexion entre Orange Smart Energies et Orange Money lui permet de rentabiliser davantage son service de finance sur mobile, sans oublier que l’accès des populations à l’énergie électrique favorise l'utilisation d’Internet qui est également un segment fort des revenus d’Orange.
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Moins de 2 % des datacenters mondiaux sont situés en Afrique. Cependant, depuis la pandémie de Covid-19, le cloud computing suscite un intérêt croissant, devenant une alternative précieuse pour les entreprises souhaitant se numériser.
Orange Middle East & Africa (OMEA) et Amazon Web Services, Inc. (AWS) ont annoncé le mercredi 29 mai la signature d’un partenariat en marge du salon technologique GITEX Africa, au Maroc. L'initiative vise à introduire AWS Wavelength au Maroc et au Sénégal d'ici la fin de l'année. Il s'agit d'une solution qui permettra aux start-up, aux entreprises et aux organismes publics de traiter et de stocker localement leurs données.
📣 Exciting news!
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) May 29, 2024
Orange Middle East & Africa and Amazon Web Services (@awscloud) collaborate to bring Advanced Cloud Technologies to Customers in North and West Africa 🌍
Stay tuned for more updates!
https://t.co/1eu8QMiejZ
#OrangeAfrica pic.twitter.com/VhLYnxtvh9
« L’arrivée des zones AWS Wavelength en Afrique du Nord et de l’Ouest est une étape majeure de notre stratégie visant à encourager la transformation cloud des entreprises africaines. Nous allons aider les organisations marocaines et sénégalaises de toutes tailles à profiter des avantages d’AWS, tout en garantissant un hébergement local des données dans les datacenters sécurisés d’Orange, le tout assorti de nos meilleures solutions de connectivité », a déclaré Jérôme Hénique, CEO d’Orange Afrique et Moyen-Orient.
En plus de l'implantation des premières zones AWS Wavelength en Afrique, cette initiative marque également l'arrivée des premières zones Wavelength dans des pays qui n'ont pas de région AWS ou zone locale AWS existantes. Dans le cadre du partenariat, Orange prendra en charge l'hébergement des services dans ses centres de données, assurant ainsi une sécurité et une fiabilité optimales pour les utilisateurs.
Ce partenariat intervient à un moment où la demande de services informatiques ne cesse de croître en Afrique, attirant ainsi les opérateurs de cloud computing. Selon un rapport publié en février par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC), plus de 80 % des entreprises africaines ayant déjà migré totalement ou partiellement vers le cloud envisagent d’augmenter leurs investissements dans cette technologie, en raison de ses impacts positifs sur leurs activités.
L'arrivée d’AWS Wavelength devrait permettre aux clients de bénéficier du modèle de tarification à la demande et de paiement à l'utilisation du cloud. Cela leur permettra de maintenir leurs données localisées tout en profitant de la même infrastructure fiable, sécurisée et performante que celle des régions AWS.
Samira Njoya
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Expert en technologie avec plus de 15 ans d’expérience, il a travaillé dans des entreprises internationales. Depuis 2016, il se consacre à faciliter l’accès à l’énergie pour tous les Africains.
Abdala Dissa (photo) est un expert en télécommunications et un entrepreneur burkinabè. Il est un cofondateur et le directeur général d’AliothSystem, une start-up de conception et d’innovation dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Fondée en 2016, AliothSystem a mis en place une unité d’assemblage de système solaire domestique (SHS) pour vulgariser l’accès à l’énergie solaire et promouvoir les énergies renouvelables en Afrique. La start-up permet, grâce au système Pay-as-you-go, de payer selon leur consommation, aidant ainsi les habitants des zones rurales à accéder rapidement à une énergie propre, abordable et fiable.
Les produits d’AliothSystem sont commercialisés sous la marque « téréBox » au Burkina. Aujourd’hui, l’entreprise a déjà déployé plus de 3500 systèmes solaires domestiques pour le compte du ministère de l’Energie et de l’Agence burkinabè de l’électrification rurale (ABER) pendant les deux dernières années. Elle vise à installer un million de SHS d’ici 2030.
Depuis le 13 mai 2024, l’entreprise participe à la troisième saison d’Orange Fab organisé par Orange Digital Center. Représentée par son directeur général, elle participe au salon VivaTech qui se tient à Paris depuis le mercredi 22 mai 2024.
Abdala Dissa est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en télécommunications et réseaux obtenu en 2009 à l’école du numérique Télécom Saint-Etienne. Sa carrière professionnelle a commencé en 2008 chez N-SOFT, une entreprise technologique, où il a occupé les postes d’ingénieur support technique et chef de projet pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique.
En 2012, il devient ingénieur principal du réseau central de l’entreprise de télécommunications et de technologie SFR. L’année suivante, il rejoint Ericsson, toujours au poste d'ingénieur principal du réseau central. En 2014, il intègre Hub One, un opérateur de technologies digitales, où il travaille comme ingénieur d’exploitation senior du réseau central vocal, puis comme architecte de réseau central VoIP/ToIP de 2017 à 2020.
Melchior Koba
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Dirigeant d'entreprise expérimenté, il est passionné par le développement de solutions qui améliorent la qualité de vie des Africains. Entrepreneur, il s’est spécialisé dans les énergies renouvelables.
Thony Ngumbu (photo) est un entrepreneur congolais. Cofondateur et président-directeur général de Mwinda Technologies, il conçoit des solutions d’énergie propre et des options de financement. Sa start-up veut remédier au manque d’énergie fiable et d’inclusion financière en Afrique subsaharienne.
Fondée en 2018, Mwinda Technologies est une société cleantech et fintech basée aux Etats-Unis. Elle a lancé ses opérations en République démocratique du Congo en 2019 et propose déjà plusieurs solutions d’énergies renouvelables.
Entre autres, l’entreprise installe des panneaux solaires pour des clients résidentiels, commerciaux et industriels. Elle conçoit des systèmes de stockage de batteries pour fournir de l’électricité à ses clients en cas de défaillance du réseau. Elle s’occupe aussi de la maintenance des systèmes solaires ou de sauvegarde par batterie.
En tant que fintech, Mwinda Technologies, en collaboration avec ses partenaires, offre un crédit fournisseur à court terme pour les systèmes solaires hybrides qu’elle fabrique ou les systèmes de batteries de secours. Elle permet aussi aux clients d’acquérir leur système solaire en payant de façon échelonnée. Ces derniers peuvent rembourser leur dette par mobile money depuis leur téléphone portable.
Avant Mwinda Technologies, Thony Ngumbu a fondé, en 2014, Genesis Ventures dont il était l’associé gérant jusqu’en 2018. Genesis Ventures est un cabinet de conseil en stratégie et en développement d’entreprise. Il se consacre à la création d’entreprises à forte croissance et à fort impact sur le continent africain. Les secteurs dans lesquels il opère sont, entre autres, l’agriculture, l’énergie, l’exploitation minière, les transports et l’infrastructure.
L’entrepreneur, vétéran de l’armée américaine, est titulaire d’un bachelor en science politique et économie obtenu à l’université de Houston. Il est également titulaire d’un master en administration des affaires obtenu à la Jones Graduate School of Business de l’université de Rice. Il a également étudié l’informatique à la Wartburg College.
La carrière professionnelle de Thony Ngumbu a commencé en 2002 à Verizon Wireless, un fournisseur de téléphonie cellulaire, où il était analyste technique principal. Entre 2013 et 2016, il était le directeur principal des programmes, opérations et du développement des ressources d’IEDA Relief, une organisation non gouvernementale qui aide les personnes vulnérables dans le monde.
Melchior Koba
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Avec un parcours professionnel de plus d’une vingtaine d’années, elle possède une riche expérience sur les marchés des TIC en Afrique. Après avoir occupé des postes stratégiques et de direction au sein du groupe Orange, elle rejoint Schneider Electric et dirige la société dans soixante pays.
Diaretou Madina Gaye Dieng (photo), informaticienne originaire du Sénégal, a été nommée présidente du Cluster Afrique francophone & Îles de Schneider Electric, une société internationale spécialisée dans la transformation digitale de la gestion de l’énergie et l’automatisation. La nouvelle a été rendue publique le vendredi 8 mars 2024.
A la tête du Cluster, la Sénégalaise dirigera, depuis Casablanca, au Maroc, les activités du groupe dans soixante pays situés dans le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et centrale, ainsi que les îles. Elle sera chargée de diriger la stratégie de Schneider Electric dans cette région, en se concentrant sur les secteurs clés tels que les infrastructures, l’industrie, les data centers et les bâtiments.
Parlant de sa nouvelle nomination, Diaretou Madina Gaye Dieng déclare : « je suis honorée de rejoindre Schneider Electric dans cette région, et à un moment crucial où les nations et les entreprises du monde entier recherchent des partenaires fiables pour leur parcours de numérisation, de durabilité et de décarbonisation. J’ai hâte de travailler plus étroitement avec tous nos clients, partenaires et parties prenantes clés des secteurs public et privé, du milieu universitaire et de la société pour créer un impact qui mène à un avenir plus prospère et durable ».
Titulaire d’un master en informatique de gestion obtenu en 1999 à l’école d’ingénieur Centrale Lille, Diaretou Madina Gaye Dieng a un diplôme d’études supérieures en management des systèmes d’information obtenu en 2000 à HEC Paris. Elle est une alumni de la Harvard Business School Executive Education.
Avant son poste à Schneider Electric, la Sénégalaise était la cheffe du cabinet du directeur général du groupe Sonatel qui couvre 5 pays sous la marque Orange (Sénégal, Mali, Guinée, Guinée-Bissau, Sierra Leone). Cependant, elle a rejoint le groupe en 2004 en tant que directrice du marketing et de la communication de l’unité commerciale B2B (business to business).
A Sonatel, elle a successivement occupé les postes de directrice des ventes pour les clients commerciaux et gouvernementaux de l’unité commerciale B2B et de directrice de la stratégie et du développement commercial de l’unité commerciale B2B. En 2016, elle a été nommée présidente-directrice générale de Sonatel Business Solutions à Orange Sénégal.
Melchior Koba
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