Le Sénégal avance sûrement vers la digitalisation totale de ses services administratifs. Pour accélérer le processus, l'entreprise dédiée à cet effet s’allie avec des partenaires de choix dans le secteur des TIC.
Sénégal Numérique SA et l'Organisation des professionnels des technologies de l'information et de la communication du Sénégal (Optic) ont signé, le jeudi 29 septembre à Dakar, une convention cadre visant à booster le partenariat entre les entreprises publiques et privées pour mieux assurer la transition numérique au Sénégal et développer davantage les services digitaux.
Selon Cheikh Bakhoum (photo, à droite), directeur général de Sénégal Numérique SA, ce partenariat est d’une grande importance pour l’État qui a besoin d’être accompagné dans le processus de dématérialisation des services administratifs. « Nous savons que nous ne pouvons pas digitaliser tous ces projets numériques avec juste nos ingénieurs. Il s’agira de développer un partenariat public-privé où le secteur privé national va renforcer l’offre de service de Sénégal Numérique SA », a-t-il déclaré.
Le partenariat va être axé prioritairement sur la libéralisation des infrastructures étatiques, c’est-à-dire permettre aux entreprises du secteur privé d’exploiter les infrastructures dont dispose l’État sénégalais. L’autre axe consiste selon, Antoine Ngom (photo, à gauche), le président de l’Optic, en la collaboration étroite entre Sénégal Numérique et l’Optic pour bâtir les grands chantiers numériques lancés par l’État. « Nous avons besoin de ce partenariat qui va nous permettre de mener ensemble les réformes qu’il faut pour un environnement propice. Mais également, de mener des projets structurant du numérique dans des domaines comme l’identité numérique, les systèmes d’informations de la santé…», a déclaré Antoine Ngom.
Le Sénégal s'est donné en 2016 un ambitieux projet de transformation numérique de l'administration publique et des secteurs stratégiques comme l'éducation, la santé d'ici 2025. Mais à trois ans de son terme, beaucoup reste à faire. Pour Mountaga Cissé, un spécialiste des questions numériques, l’un des retards de ce projet se trouve au niveau de l’instabilité de ce département ministériel. Selon lui, en 10 ans, le secteur a connu 7 différents ministres et de nombreuses dénominations.
Samira Njoya
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Maurice a entamé depuis près de quatre ans sa transformation numérique. Pour réussir cette digitalisation, le gouvernement s’est engagé à trouver des partenaires clés à même de le soutenir financièrement et techniquement.
L’île Maurice et l’Inde ont convenu de collaborer autour de plusieurs projets numériques. Les deux pays, représentés respectivement par le ministère des Technologies de l’information, de la Communication et de l’Innovation et le National Informatics Centre Services Incorporated (NICSI) ont signé un mémorandum de coopération à cet effet vendredi 23 septembre.
S’exprimant sur le bien-fondé de ce partenariat, Deepak Balgobin (photo), le ministre mauricien des TIC, a expliqué qu’il permettra au gouvernement d’améliorer la dématérialisation de plusieurs services publics dans divers domaines stratégiques comme la santé, l’éducation, le commerce, etc. En plus du développement des canaux de communication pour les échanges d’informations, « il y aura une collaboration sur les pratiques d’utilisation de l’informatique dans le gouvernement mauricien », a affirmé le ministre des TIC
Le choix de l’Inde comme partenaire clé de la transformation numérique mauricienne n’a pas été fait au hasard. Il y a plusieurs années, l'Inde a signé des accords de coopération technologique avec quatre pays africains, parmi lesquels l'île Maurice. Le pays s’est engagé à apporter un soutien substantiel au développement scientifique et technologique desdits pays.
Il faut noter que la coopération entre l'Inde et Maurice a déjà porté ses fruits. En 2003, l’Inde a fortement participé à la construction de la « Cybertour d'Ébène » aussi appelée depuis 2019 Tour Shri Atal Bihari Vajpayee en l'honneur de l'ancien Premier ministre indien. La tour de 15 kilomètres avait été pensée et construite par des entreprises indiennes. Pour le même projet, Maurice avait reçu de l'Inde une ligne de crédit de 100 millions de dollars américains.
Samira Njoya
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Ce nouveau financement obtenu six mois après la dernière levée de fonds, porte le montant total de la levée de fonds à 14,4 millions de dollars, dont 6,5 millions de dollars de financement par emprunt.
Farmerline, une start-up qui aide les agriculteurs et les entreprises agro-alimentaires à accéder à un meilleur marché, a annoncé le mardi 27 septembre la deuxième clôture d'un investissement de pré-série A avec un investissement supplémentaire de 1,5 million de dollars de la part de l'investisseur à impact social Oikocredit.
Farmerline Group announces the second close of a Pre-Series A investment raise with an additional US$ 1.5 million investment from social impact investor @Oikocredit.
— Farmerline (@farmerline) September 27, 2022
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Selon Alloysius Attah, cofondateur et PDG de Farmerline, ce tour de table va soutenir les agriculteurs et les entreprises agroalimentaires de toute l'Afrique pendant cette période cruciale marquée par le conflit en Ukraine, « Avec le soutien d'Oikocredit aux côtés de nos financeurs de premier tour, nos services de distribution, de logistique et de financement se poursuivront non seulement au Ghana, mais aussi en Côte d'Ivoire où nous avons récemment entamé le processus d'expansion de notre équipe ».
Avant le conflit entre la Russie et l'Ukraine, l'Afrique de l'Ouest connaissait une reprise économique après les impacts de la pandémie de Covid-19. Selon Issoufou Baoua, expert analyste en sécurité alimentaire auprès du Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), la zone Sahel et l’Ouest africain sont touchés par une chute du rendement des récoltes. « Nous sommes passés de 10,7 millions de personnes menacées par l’insécurité alimentaire en 2019 à 40,7 millions en 2022 » déclare-t-il.
En approfondissant sa présence en Afrique de l'Ouest, l'entreprise prévoit de renforcer sa chaîne d'approvisionnement pour les agro-industries, de réduire le coût de l'agriculture et d'augmenter le rendement des agriculteurs du continent grâce au déploiement de la technologie IA et d'infrastructures locales.
Fondé en 2013, Farmerline affirme avoir financé jusqu'à présent des intrants et des cultures pour une valeur d'environ 18 millions de dollars grâce à des alliances de boutiques franchisées avec des entreprises agroalimentaires et des revendeurs d'intrants.
La start-up ambitionne désormais d'atteindre 300 000 agriculteurs en 2022, soit une croissance de près de 400 % par rapport à l'année dernière, lorsqu'elle a doublé sa portée directe à 79 000 agriculteurs, contre 36 000 en 2020 et 8 000 en 2019.
Samira Njoya
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Le secteur du tourisme en Afrique est sévèrement touché par la Covid-19. De nombreux pays africains comme le Togo multiplient les actions pour relancer le secteur et faire du tourisme un levier dans la lutte contre la pauvreté et dans la création d’emplois.
Le ministre de la Culture et du Tourisme, Dr Gbenyo Lamadokou (photo, au centre), a procédé le mardi 27 septembre au lancement de la nouvelle plateforme dédiée à la promotion du tourisme au Togo, baptisée Togo Tourisme. Le lancement s’est déroulé à l’université de Lomé, conjointement à la célébration de la 42e journée mondiale du tourisme.
Visiter le Togo en un seul clic !https://t.co/hrh4OKEtuS nouveau portail numérique, spécialement consacré à la promotion des potentialités culturelles et touristiques du Togo. https://t.co/sQiem3HC32 pic.twitter.com/s9Zv4Q3Uu8
— Ministère de la Culture et du Tourisme (@cultur_tourTg) September 27, 2022
Selon le Dr Gbenyon Lamadokou, ce nouveau portail est d’une grande importance, car il permettra de relancer le secteur touristique qui a été durement éprouvé par la pandémie de la Covid-19. À en croire les chiffres rendus publics par un communiqué du ministre de tutelle le lundi 26 septembre, le secteur du tourisme a enregistré 481 706 arrivées de touristes en 2020, contre 946 376 en 2019, ce qui marque une baisse de 49,10%.
Le communiqué informe également que le tourisme reprend peu à peu ses couleurs au Togo. Le niveau des recettes est passé de 19 milliards FCFA en 2020 à 25 milliards en 2021, traduisant ainsi une hausse de 34%. Cette augmentation s’explique selon le ministre par « le déploiement progressif du vaccin contre la Covid-19, l’adoption d’un certain nombre de mesures et l’assouplissement des restrictions sur les déplacements ».
La nouvelle plateforme mise en place vise à attirer plus de visiteurs dans le pays. Elle présente les potentialités culturelles et touristiques du Togo et élabore les 10 raisons pour lesquelles les visiteurs devraient se rendre au Togo.
La mise en ligne de cette nouvelle plateforme rentre dans le cadre de la stratégie nationale de dynamisation du tourisme au Togo élaboré sur deux objectifs. Le premier consiste à avoir 500 000 touristes annuellement. Le second consiste à remonter la contribution du tourisme à 6,2 % du PIB d’ici 2025.
Samira Njoya
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Le Niger possède le taux de natalité le plus élevé au monde. Répondre aux besoins alimentaires de cette population en croissance rapide représente un défi pour le gouvernement, les organisations et les acteurs du secteur agricole.
L’Agence de développement numérique (ADN) et la Fondation suisse pour la coopération technique, Swisscontact, ont lancé mardi 27 septembre à Niamey la plateforme numérique intégrée AgriShop/Rayuwa. Le nouvel outil a pour objectif d’améliorer les compétences des différents acteurs de l’écosystème agricole au Niger, mais aussi de leur faciliter l’accès aux données et informations du secteur.
Selon le directeur général de l’ADN, Wahidi Rabiou, la plateforme AgriShop/Rayuwa se présente en 3 volets : « nous allons mettre en place une plateforme de e-commerce pour la mise en relation des agriculteurs et de potentiels clients ou agriculteurs ; un espace conseils agricoles pour accompagner les agriculteurs à travers des conseils et une partie système d’information, pour informer et former ».
L’agriculture occupe une place très importante dans l’économie du Niger. Le Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets (Unops) estime qu’elle représente près de 40% du produit intérieur brut, et plus de 80% de la population vit en milieu rural. Cependant, les agriculteurs ne disposent pas toujours des bonnes informations sur les techniques de semence et encore moins de clients fidèles pour écouler rapidement leurs produits.
La plateforme d'e-commerce Agrishop va corriger ces manquements en offrant la possibilité aux agriculteurs de publier eux-mêmes les produits qu’ils auront à vendre. Elle cible « les coopératives, les fournisseurs d'intrants ou de semences, les acheteurs particuliers ou professionnels, les agrobusiness, les agritech et aussi aux agriculteurs, transporteurs et annonceurs agricoles », a ajouté Wahidi Rabiou.
La plateforme AgriShop/Rayuwa en relation avec les agences de téléphonie mobile pourra être utilisée avec ou sans connexion Internet. Elle permettra aux utilisateurs via son portail USSD de recevoir des SMS sur des informations, conseils dans le secteur. Ils pourront également être assistés à distance. Le projet prévoit également un serveur vocal interactif accessible par un numéro court permettant aux utilisateurs d’écouter des messages pré-enregistrés sur les infos utiles, les conseils agricoles ceci en français, haoussa, zarma et bien d'autres langues.
La mise en place de ce portail jugé « révolutionnaire » rentre dans le cadre de deux programmes mis en œuvre par Swisscontact : le Programme de promotion de L'entreprenariat local (Promel) financé par la Coopération suisse et le programme de Promotion de l’employabilité et de l’insertion des jeunes (le PEMIJ) financé par l’ambassade des Pays-Bas.
Samira Njoya
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Lancé par le cabinet Southbridge A&I et ses partenaires pour la healthtech en Afrique, le programme d’une durée de deux ans vise à révéler les innovations locales qui ont le potentiel pour changer le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement et des systèmes de santé.
Lundi 26 septembre, Investing in Innovation Africa, une initiative panafricaine de soutien aux jeunes de la chaîne d'approvisionnement de la santé en Afrique, a dévoilé la liste des 30 start-up africaines retenues pour la première cohorte du programme « Investir dans l'innovation » (i3) financé par la fondation Bill & Melinda Gates et parrainée par Merck Sharp & Dohme (MSD).
Elles sont sept nigérianes, cinq kényanes, trois sud-africaines, trois marocaines, deux zimbabwéennes, deux ougandaises, une camerounaise, une angolaise, une congolaise, une ivoirienne, une ghanéenne, une rwandaise, une sénégalaise, une tunisienne.
Les start-ups sélectionnées sont en phase de démarrage ou de croissance et proposent des solutions innovantes notamment pour la distribution de médicaments et des équipements médicaux, la gestion et le financement des stocks, l'authentification, la traçabilité, la gestion des déchets médicaux. Elles recevront chacune une subvention de 50 000 dollars et un soutien pour catalyser des partenariats axés sur la croissance avec les donateurs, les leaders d’industrie et les institutions. Elles bénéficieront également d'un programme d'accès aux marchés en participant à divers événements qui seront organisés tout au long de l'année.
Selon Efosa Ojomo, directeur de la prospérité mondiale à l'Institut Clayton Christensen et membre du comité directeur de l'i3, « l'accent mis par i3 sur l'ingéniosité africaine n'a que trop tardé — soutenir les innovations locales, créatrices de marché, pour qu'elles soient mises à l'échelle permettra au continent de réaliser des gains de santé, de générer de la prospérité et de surmonter les crises futures ».
Samira Njoya
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L’entrepreneuriat des jeunes contribue grandement à résorber la problématique liée à la pénurie d’emplois. Cependant, l’entrepreneuriat continue à souffrir du manque d’investissements et du manque d’accès abordable aux sources de financement.
Le géant américain de l’informatique Microsoft vient de renforcer son partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD). Selon le communiqué parvenu à la rédaction de We are Tech le lundi 26 septembre, l’objectif de ce nouveau partenariat est de soutenir l'esprit d'entreprenariat chez les jeunes Africains, et il rentre dans le sillage de la mise en place de la Banque d'investissement pour la promotion de l'entrepreneuriat auprès des jeunes (YEIB) en Afrique.
Il permettra « de mieux exploiter le dividende démographique de l’Afrique et de créer des millions de nouveaux emplois pour les jeunes Africains à l’horizon 2025 », a déclaré Solomon Quaynor (photo, à gauche), vice-président de la Banque africaine de développement pour le secteur privé, l’infrastructure et l’industrialisation.
L’Afrique a la population la plus jeune au monde. Selon la BAD, la population jeune de l'Afrique augmente rapidement et devrait doubler pour atteindre plus de 830 millions d'ici à 2050. Sur les quelque 420 millions de jeunes Africains âgés de 15 à 35 ans, un tiers sont au chômage et découragés, un autre tiers a un emploi précaire et seulement un sur six a un emploi salarié.
Cette collaboration, via l’Africa Transformation Office (ATO) de Miscrosoft, va contribuer au développement d’écosystèmes d’entrepreneuriat destinés aux jeunes, mais également à la création de nouveaux emplois et l’accompagnement de l’inclusion numérique en Afrique.
« Nous pensons qu'il est possible de faire beaucoup pour développer l'entrepreneuriat des jeunes en collaborant avec la Banque africaine de développement, en favorisant une plus grande inclusion économique de ce segment clé de la population et en construisant une société plus prospère », a déclaré le directeur général du cluster régional Microsoft Afrique, Wael Elkabbany (photo, à droite).
Le partenariat favorisera en outre la mise en place d’institutions nationales à travers un modèle de collaboration public-privé qui permettra d’accroître le soutien technique et financier apporté aux jeunes entrepreneurs et de renforcer leurs capacités.
Samira Njoya
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Au cours des trente dernières années, la connectivité Internet a été la principale préoccupation de la majorité des pays en matière de transformation numérique. Aujourd’hui, la quatrième révolution industrielle exige plus. Alors qu’elle s’installe déjà, de nombreuses nations ne sont pas prêtes.
Surfshark, la société de services VPN située aux Pays-Bas et filiale de Nord Security, la société mère de NordVPN, a dévoilé le top 10 des pays africains où l’expérience numérique est la meilleure et contribue à l’amélioration de la qualité de vie. Selon son rapport « 2021 Digital Quality of Life Index », il s’agit de l’Afrique du Sud, de l’île Maurice, du Kenya, de la Tunisie, du Nigeria, du Maroc, de l'Algérie, du Ghana, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.
Source : Surfshark VPN
Les dix pays ont été classés après analyse de cinq critères : l’abordabilité d’Internet, la qualité d’Internet, l’infrastructure numérique, la sécurité électronique et l’e-gouvernement. Le niveau de développement des pays dans ces différents critères étant favorable à la modernisation et à l’efficacité des services publics et privés, à l’émergence d’un climat des affaires de qualité, à l’innovation, au dynamisme de l’industrie start-up et à l’attrait des investisseurs, à la participation des populations à l’économie numérique, au développement humain.
Comparée au niveau mondial, l’expérience numérique dans les dix meilleurs pays africains est toutefois encore jugée faible, car en dessous de la moyenne des 110 pays analysés qui est de 0,53 point sur 0,90. Si l’Afrique du Sud est leader sur l’ensemble des cinq critères avec 0,49 points, le classement change largement en fonction de chacun, car certains pays excellent plus que d’autres dans des domaines précis.
Accessibilité d’Internet
En matière d’abordabilité d’Internet, c’est l’Angola qui est le meilleur en Afrique. Le pays est considéré comme le marché où les tarifs sont les moins coûteux. Il occupe 17e place mondiale.
Source : Surfshark VPN
Qualité d’Internet
Pour ce qui est de la qualité de la connexion Internet, Surfshark juge l’Algérie meilleure. Au niveau mondial, le pays d’Afrique du Nord occupe la 28e place mondiale dans ce segment.
Source : Surfshark VPN
Infrastructure numérique
Sur la qualité d’infrastructure numérique déployée, c’est le Kenya qui est champion. Le pays d’Afrique de l’Est occupe la 58e place mondiale dans ce domaine.
Source : Surfshark VPN
Sécurité électronique
Dans le segment de l’intégrité des réseaux de communications, c’est le Nigeria qui prend la tête. Il occupe la 46e place mondiale.
Source : Surfshark VPN
E-gouvernement
En ce qui concerne le niveau de dématérialisation de l’administration publique par les technologies de l’information et de la communication, c’est l’île Maurice qui trône. Le pays est 53e mondial dans ce secteur.
Source : Surfshark VPN
Muriel Edjo
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En Afrique, l'e-santé ou santé numérique est en pleine expansion. Elle contribue à la démocratisation de l'accès aux soins pour des millions de personnes. Au Maroc, le numérique va désormais intervenir dans la prise en charge de l’hémophilie.
Les autorités sanitaires marocaines ont procédé ce jeudi 22 septembre au lancement de la première base de données électronique de l’hémophilie et des maladies hémorragiques constitutionnelles. Le projet est le résultat d’une convention de partenariat signée entre le CHU Ibn Sina de Rabat et les laboratoires Novo nordisk pharma le 16 avril 2021.
Le projet porté par le service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital des enfants et la section hémophilie du CHU Ibn Sina permettra de répertorier les patients atteints d’hémophilie, et d’organiser le parcours du patient atteint de cette maladie en vue d’assurer l’hospitalisation. Il permettra également d'éclairer les décideurs sur la prise en charge de l’hémophilie et des autres maladies hémorragiques constitutionnelles et d'assurer le suivi des effets des stratégies nationales mises en place.
Selon Abdelkader Errougani (photo, au centre), directeur du CHU Ibn Sina de Rabat, la création de cette base de données électronique va « apporter une nouvelle fois notre soutien aux patients hémophiles et aux professionnels de la santé tout en sensibilisant un maximum de personnes autour de cette maladie qui est, pour le moment, incurable ».
Le projet est organisé sur deux axes, la mise en place d’un système informatique de collecte et de partage d’informations sur l’hémophilie et la création de capsules éducatives sur l’hémophilie utilisables sur plusieurs plateformes (TV, smartphone, Web, etc.).
L'hémophilie est une maladie hémorragique héréditaire due à l’absence ou au déficit d’un facteur de la coagulation. Selon les estimations de l'OMS, plus de 3 000 personnes seraient touchées par l'hémophilie au Maroc, mais le nombre de personnes qui se rendent dans les hôpitaux ne dépasse pas les 1 200.
La base de donnée va offrir aux patients et à leur entourage « des solutions innovantes, tant sur le plan médicamenteux que dans l’amélioration de la prise en charge au sens large. Mettre à la disposition des professionnels de santé un outil tel que cette base de données permettra à la communauté médicale et scientifique marocaine d’améliorer significativement le suivi, la prise en charge et la condition du patient hémophile au Maroc », explique Silvère Aubriot, directeur général des laboratoires Novo Nordisk Maroc.
Ce nouveau projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de la Santé et de la Protection sociale, qui prévoit dans l'axe 23 de son Plan national santé 2025 la mise en place d'un système national intégré de données sanitaires.
Samira Njoya
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Avec l'émergence des technologies numériques en Afrique, les gouvernements réalisent de plus en plus l'importance de l'économie créative pour la génération d'opportunités commerciales permettant d'avoir un impact positif sur les vies et de développer l'économie en général.
La Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID) et l’Agence française de développement (AFD) ont investi 618 millions de dollars dans le programme des entreprises numériques et créatives (i-DICE) au Nigeria.
S’exprimant ce jeudi 22 septembre à New-York lors du Forum international de partenariat économique du Nigeria, le président de la BAD, Akinwumi Adesina (photo), a déclaré que ce financement va soutenir la création de 225 start-up créatives et de 451 petites et moyennes entreprises (PME) de technologies numériques.
« L'avenir n'est pas seulement numérique, l'avenir sera porté par la révolution numérique […] Aujourd'hui, le Nigeria compte 5 des 7 licornes d'Afrique et a levé près de 1,4 milliard de dollars sur le total de 4 milliards de dollars levés par les entreprises fintech en Afrique en 2021 », a déclaré Akinwumi Adesina.
Le financement du programme vise à compenser le ralentissement économique dû à la pandémie de la Covid-19 par l’expansion des secteurs financiers et technologiques au Nigeria. À en croire la BAD, au cours du quatrième trimestre de 2020, les TIC ont contribué à 15,06% du produit intérieur brut (PIB), contre 13% au cours du même trimestre en 2019. De même, les industries créatives, très dynamiques, ont généré 14,4 millions USD de recettes entre 2015 et 2018.
En dépit de ces avancées, plusieurs problèmes systémiques dont le manque de financement, l’insuffisance d’infrastructures, le déficit de compétences, l’accès limité à Internet font obstacle au développement de ces secteurs. Le programme d’investissement dans les entreprises numériques et créatives lancé en janvier par le gouvernement fédéral du Nigeria veut résoudre ces problèmes. Il cible plus de 68 millions de nigérians âgés de 15 à 35 ans qui sont reconnus comme des leaders de start-up technologiques innovantes, à un stade précoce, mais aussi des leaders de micro, petites et moyennes entreprises du secteur créatif.
Le financement bancaire d'i-DICE rentre dans le cadre de l'initiative du gouvernement qui vise à consolider davantage la position du Nigeria en tant que première destination d'investissement pour les start-up en Afrique, et en tant que plaque tournante pour l'entrepreneuriat des jeunes. Selon le président de la BAD, ces entreprises pourraient créer 6,1 millions d'emplois et apporter 6,4 milliards de dollars à l'économie d’ici 2027.
Samira Njoya
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Un an après son financement de pré-Série A et l’ouverture de son bureau de Dakar, la start-up basée en France et en Côte d'Ivoire ambitionne conquérir l’Afrique de l’Ouest.
Julaya, une start-up qui facilite les paiements B2B pour les entreprises en Afrique de l'Ouest francophone, a prolongé son tour de table de pré-série A de 5 millions de dollars. Dans un communiqué publié par l'entreprise le mercredi 21 septembre, la start-up a annoncé que les fonds levés serviront à étendre ses opérations en Afrique de l’Ouest.
Bonne nouvelle !
— Julaya (@JulayaMoney) September 21, 2022
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« Les entreprises africaines veulent améliorer leur rentabilité, et leur digitalisation financière est une des étapes les plus importantes afin de développer leur activité. 90% des paiements sont encore effectués en espèces sur le continent, et Julaya est fière de faire partie du paysage fintech qui aide les entreprises à être plus performantes », a déclaré Mathias Léopoldie, CEO & cofondateur.
Fondée en 2018, Julaya permet aux entreprises africaines d'effectuer des paiements de masse via les canaux de mobile money et de mobile Banking. Elle permet également de traiter les dépenses professionnelles avec une carte prépayée d'entreprise et d'importer les transactions des clients dans leur système comptable. Les clients de Julaya varient des PME aux grands groupes et trésors publics, incluant des marques célèbres comme le géant de l'e-commerce Jumia.
Il faut noter que le marché du mobile money est en hyper croissance en Afrique. Les transactions d’argent mobile sur le continent ont dépassé la barre des 701 milliards $ en 2021, selon les dernières données rendues publiques par la GSMA, une association internationale représentant les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays dans le monde.
La Côte d’ivoire est l'un des plus grands marchés d'argent mobile d'Afrique francophone. Près de 75% de la population possède un compte d'argent mobile, contre 20% qui détiennent des comptes bancaires. C'est dans cette optique que Julaya a lancé ses services en Côte d’ivoire et s'est depuis étendu au Sénégal, où la pénétration du marché mobile avoisine les 80 %, ainsi qu'à d'autres pays de la région UEMOA où l'utilisation de l'argent mobile est également répandue.
Julaya revendique à ce jour plus de 500 start-ups qui utilisent ses services pour payer leurs partenaires et collecter des paiements. Ainsi, grâce à ce nouveau financement, Julaya souhaite se développer sur le marché Ouest-africain, ouvrir des bureaux au Bénin, au Togo et au Burkina Faso, recruter des talents et accélérer le développement de produits.
Samira Njoya
En Afrique, les entreprises du secteur privé sont généralement confrontées à la lenteur des systèmes publics de traitement des factures ce qui ralentit leurs activités. Avec ce nouveau dispositif, le gouvernement ivoirien veut renforcer la transparence dans la gestion de la dépense publique.
La Côte d’ivoire vient de se doter d’une plateforme dédiée aux fournisseurs et prestataires de l’État. Le portail dénommé « e-fournisseur » a été lancé officiellement le mercredi 22 septembre à Abidjan par le Premier ministre Patrick Achi (photo, à gauche) en présence des membres du gouvernement, des dirigeants d’entreprises et des organisations professionnelles du secteur privé.
Cet outil jugé « inédit » par le Premier ministre vise à réduire les délais de paiement des factures des prestataires de l’État. Il va permettre également aux fournisseurs de suivre toutes les étapes du processus, à partir de la commande jusqu’au paiement de leurs factures, sans avoir besoin de se déplacer physiquement.
« On règle là la question des délais, mais surtout, on permet aux acteurs du secteur privé d’être rassurés de ce que leur facture est en cours de traitement […] surtout les PME pour lesquelles la question de la trésorerie est essentielle dans les engagements qu’elles prennent », a déclaré le Premier ministre.
Les délais de paiement des créances des entreprises sur l’État et la mise en place d’un système intégré de traçabilité et de suivi de leurs dossiers ont été jusqu’ici les principales préoccupations des entreprises du secteur privé en Côte d’ivoire. Lors d’un séminaire organisé en avril 2021 à cet effet, l’État avait convenu qu’il mettrait en place un système de classement par maturité des factures des fournisseurs dans les délais de 30, 60 et 90 jours à compter la date de prise en charge.
La plateforme déjà accessible en ligne a pris en compte ces nouveaux délais de paiement. Il s’agit, plus spécifiquement, de 30 jours pour les factures de moins de 30 millions de francs CFA, soit 97% des factures ; 60 jours pour les factures dont les montants sont compris entre 30 et 100 millions de francs CFA, soit 2% des factures ; 90 jours pour les factures supérieures à 100 millions de francs CFA.
Selon Adama Coulibaly, ministre de l’Économie et des Finances, la mise en place de l’e-fournisseur combinée à la réduction des délais de paiement devrait conforter la trésorerie des entreprises et accroître leur capacité de financement du plan national de développement 2020-2021, dont 75% des investisseurs sont attendus du secteur privé. La plateforme va « contribuer au renforcement de la confiance entre l’État et le secteur privé », a t-il déclaré.
Samira Njoya
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Le Burkina Faso, à l'instar d’autres pays, est en quête permanente de solutions novatrices pour offrir une éducation de qualité à toute sa population. Pour y parvenir, le pays s’est tourné vers les TIC du fait des immenses potentialités qu’elles offrent.
La ministre de la Transition digitale, des postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané (photo, à gauche), et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédéric Ouattara (photo, à droite), ont inauguré le mardi 20 septembre, à Ouagadougou, le centre de données de l’université virtuelle du Burkina Faso baptisé « Datacenter de l’éducation ».
Ce dispositif multi-tâches et multi-actions exclusivement dédié à l’éducation va permettre, selon la ministre en charge de la Transition digitale, d’héberger les ressources numériques et y avoir accès plus facilement. Il permettra également l’interconnexion des universités du pays, et facilitera l’accès aux cours en visio-conférence.
« C’est une étape importante dans l’intégration du numérique dans le milieu universitaire pour améliorer la qualité de la formation et faire face aux défis que connaissent nos universités, notamment les grands effectifs », a-t-elle déclaré.
Installé dans les locaux techniques de l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC), le Datacenter de l’éducation bénéficie d’une bonne capacité d'adaptation énergétique et d'une connexion haut débit pour faciliter l’accès aux ressources pédagogiques qui y seront hébergées.
Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ce datacenter va être utile à plus d’un titre, car « il permettra non seulement de faire de l’enseignement à distance, de faire des e-classes, des projections aussi bien à distance qu’en présentiel. Il permettra également de faire des démonstrations avec le dispositif mis en place et enfin de déployer la navigation Internet à travers le système ».
La fermeture des établissements d’enseignement pendant la pandémie de la Covid-19, tout comme la crise sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso, a poussé le gouvernement a placé le digital au cœur des projets éducatifs. Au mois de juillet dernier, 69 enseignants venus des universités publiques et privées du pays ont été formés en scénarisation et conception de contenus pédagogiques et en évaluation des apprentissages.
Ce datacenter mis en oeuvre avec la collaboration de Huawei et l’ANPTIC est le premier pas du projet innovant de classe intelligente que l’université virtuelle du Burkina Faso ambitionne lancer dans un futur proche.
Samira Njoya
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Dans une Afrique qui se numérise, les données de santé revêtent aujourd’hui un caractère hautement stratégique. Exploitées judicieusement, elles ouvrent la voie à des analyses avancées, à la modélisation des maladies et à l'amélioration des prévisions.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) et l’alliance Smart Africa accéléreront l'utilisation des technologies numériques dans l’amélioration des soins et le renforcement des systèmes de santé sur le continent. Les deux parties ont annoncé le lundi 19 septembre la signature d’un accord de collaboration à cet effet, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York.
L'accord signé mettra l'accent sur la connexion de tous les établissements et personnels de santé d'Afrique d'ici 2030, en faisant progresser la protection, la portabilité, l'interopérabilité et la gouvernance des données de santé. Smart Africa et Africa CDC travailleront aussi avec les États membres de l'Union africaine au développement de la santé numérique.
« L'innovation numérique en matière de santé recèle un grand potentiel pour élargir l'accès, améliorer la qualité et réduire le coût des services de santé à travers le continent. Nous nous engageons à tirer pleinement parti du potentiel de la technologie pour faire progresser le nouvel ordre de santé publique en Afrique », soutient le Dr Ahmed Ogwell Ouma (photo, à droite), directeur général par intérim d’Africa CDC.
En Afrique où l’accès aux soins de santé de qualité demeure faible selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le numérique a une fois de plus démontré ses nombreux avantages lors de la crise de Covid-19. Sa capacité à apporter des soins de qualité aux populations, même éloignées, d'aider à anticiper de potentielles futures crises font de la santé numérique un service de haute valeur qu’il devient urgent d’adopter pour garantir le développement économique et social sur le continent.
Mêmes de nombreux grands groupes financiers et investisseurs étrangers ont compris l’importance que jouera la santé numérique dans le prochain cycle de croissance de l’Afrique. Cette reconnaissance se traduit par le volume croissant d’apport financier que les HealthTech ont mobilisé en Afrique au cours des quatre dernières années. Il est passé de 18 millions $ en 2018 à 230 millions $ en 2021 selon Partech.
Lacina Koné (photo, à gauche), le directeur général de Smart Africa, a exprimé sa conviction que « l'avenir des soins de santé en Afrique est d'abord numérique, propulsé par la mobilité et une population croissante de natifs du numérique qui exigent de jouer un rôle plus proactif dans leur santé et leurs soins ».
Muriel Edjo
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