En novembre dernier, Twitter avait lancé un service similaire permettant à ses abonnés d’authentifier leurs comptes en déboursant mensuellement la sommes de huit dollars et en bénéficiant d'avantages comme un « accès direct au service client ».
Meta, la société mère de Facebook, va lancer cette semaine, la certification payante des comptes sur Instagram et Facebook. Mark Zuckerberg, le patron de Meta, l’a annoncé le dimanche 19 février à travers les réseaux sociaux du groupe.
« Meta Verified est un service d'abonnement qui vous permet de vérifier votre compte avec une pièce d'identité gouvernementale, d'obtenir un badge bleu, d'obtenir une protection supplémentaire contre l'usurpation d'identité contre les comptes qui prétendent être vous et d'obtenir un accès direct au support client », a écrit Zuckerberg avant d’ajouter que le service sera déployé en Nouvelle Zélande, en Australie dès cette semaine et sera facturé à 11,99 $/mois sur le web ou 14,99 $/mois sur iOS d'Apple. D'autres pays bénéficieront du service par la suite.
Cette décision intervient alors que le géant des réseaux sociaux traverse une passe financière difficile. En fin d’année, la société a annoncé un vaste plan de licenciement de 11 000 personnes dans le monde, soit 13% de ses effectifs. Plus récemment, le Financial Times a annoncé que la société s’apprête à faire une nouvelle restructuration prévue au mois de mars prochain.
Mark Zuckerberg, qui n’a pas évoqué cette raison, a mentionné tout de même que la nouvelle fonctionnalité vise à accroître l'authenticité et la sécurité des services du groupe. Ainsi, en plus de la coche bleue gage de sécurité, les utilisateurs de Meta Verified bénéficieront entre autres d'une visibilité et d'une portée accrues sur Instagram et Facebook, ainsi que d'autocollants exclusifs.
« Dans le cadre de cette vision, nous faisons évoluer la signification du badge vérifié afin que nous puissions élargir l'accès à la vérification et que davantage de personnes puissent avoir confiance dans l'authenticité des comptes avec lesquels elles interagissent », a déclaré Meta.
Samira Njoya
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Elles figurent parmi les 18 nommées sur des centaines de candidatures reçues par la Journée de la femme digitale, un mouvement de l’innovation au féminin. Elles se sont démarquées dans les catégories Entrepreneure, Intrapreneure et Junior pour la région Afrique.
Les lauréates de la 11e édition du Prix les Margaret seront révélées le 17 avril prochain à Paris. La Journée de la femme digitale (JFD) a dévoilé le jeudi 9 février la liste des finalistes dans les trois catégories du concours. Ce sont 18 femmes qui ont été selectionnées parmi lesquelles 9 africaines. Deux camerounaises, une gabonaise, une kényane, une sénégalaise, une ghanéenne, une béninoise, une égyptienne, une ivoirienne sont en lice pour le titre dans ses trois catégories ouvertes en Afrique.
Entrepreneure
Intrapreneure
Junior
Selon Delphine Remy-Boutang, présidente du jury du Prix les Margaret, le concours a reçu encore plus d’engouement cette année. « Nous avons constaté une participation massive des jeunes filles avec des candidatures qui ont triplé en 2023 pour la catégorie Junior. Une excellente tendance qui témoigne d'un désir croissant de cette nouvelle génération d'influencer, par le digital, un futur qu'elle souhaite meilleur », s’est-elle réjouie.
Pour rappel, le Prix les Margaret a été lancé en 2013 par la JFD. Il récompense chaque année des femmes entrepreneurs et intrapreneurs, en Europe et en Afrique, dont les projets et innovations répondent aux grands enjeux de la société. Ce prix rend hommage à Margaret Hamilton, ancienne directrice du département génie logiciel au sein du MIT Instrumentation Laboratory qui a développé les logiciels embarqués du programme spatial Apollo de la NASA.
Samira Njoya
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Ouranos Technologies Limited, un fournisseur de solutions et de services informatiques disposant d'un centre de développement en Inde, va fournir 2 millions de dollars pour stimuler les solutions d'entreprise en Afrique de l'Ouest.
Le mardi 7 février, Joseph Aransiola, directeur général d'Ouranos Technologies Ltd, a annoncé qu'une partie de l'argent financera également la construction d'un laboratoire technologique à Lagos au Nigeria, pour l'analyse informatique en Afrique de l'Ouest.
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Depuis plusieurs mois, la société américaine est poursuivie par des particuliers et associations pour plusieurs chefs d'accusation et réclament des milliards de francs pour des dommages.
Les poursuites engagées au Kenya contre Meta, la maison mère de Facebook, suivent leurs cours. Dans une décision rendue le lundi 6 février, le juge Jacob Gakeri du tribunal de l'emploi et des relations de travail a refusé de radier une plainte déposée par Daniel Motaung, un ancien modérateur sud-africain de Facebook, qui poursuit l'entreprise de technologie sociale pour environnement de travail toxique.
Il y a quelques mois, Meta avait décidé de se retirer de l'affaire, sous prétexte que les tribunaux kényans n'avaient pas compétence puisque ses sociétés ne sont pas domiciliées ou n’ont pas d’activité au Kenya. Une doléance refusée par le juge.
« Ma décision est que les deuxième et troisième accusés ne doivent pas être retirés des procédures », a déclaré M. Gakeri, faisant référence à Meta Platforms et à sa filiale Meta Platforms Ireland qui constituent « des parties à part entière ».
C’est en mai dernier que Daniel Motaung a attaqué en justice Meta et Sama, une entreprise kényane sous-traitante chargée d'une partie de la modération du réseau. Souffrant de stress post-traumatique, il avait dénoncé la structure évoquant le travail forcé, des salaires aléatoires et l'absence de droit de représentation syndicale.
Comme des milliers de travailleurs chez Meta, son travail consistait à scruter et signaler les post des utilisateurs d’Afrique de l’Est et australe. En mai, plusieurs mois après avoir quitté l’entreprise sous-traitante, il a porté plainte pour 27 chefs d’accusations parmi lesquels la torture, l'exploitation et la discrimination. Le juge a déclaré que la prochaine étape de l'affaire a été programmée pour le 8 mars prochain, notamment pour organiser une audience.
Signalons que Meta est également poursuivie au Kenya par deux chercheurs éthiopiens et un groupe de défense des droits kényan qui accuse l’entreprise d'avoir laissé fleurir sur Facebook des messages violents et haineux en provenance d'Ethiopie, attisant ainsi la guerre civile éthiopienne.
Samira Njoya
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Lors de la crise de Covid-19, l’innovation numérique a joué un rôle dans la lutte contre la pandémie en Afrique. Elle a contribué à lutter contre la menace, démontrant sa capacité à servir pour d’autres questions de santé publique qui minent le continent.
L’université de Liverpool en Angleterre a annoncé, vendredi 3 février, qu’une de ses équipes de chercheurs développe un outil numérique de prévision de maladies infectieuses dans la corne de l’Afrique. Elle travaille en collaboration avec des partenaires d'Italie, du Kenya, d'Ethiopie, d'Ouganda et de Somalie.
Couplé aux données climatiques, la solution baptisée CLIMate Sensitive DISease Forecasting Tool (CLIMSEDIS) identifiera les combinaisons climatiques clés qui peuvent fournir une alerte pour plusieurs maladies sensibles au climat, y compris les maladies transmises par les moustiques comme la fièvre de la vallée du Rift.
« Le projet CLIMSEDIS arrive à point nommé car il se concentrera sur l'une des régions les plus vulnérables au changement climatique, aux événements météorologiques extrêmes et aux épidémies de maladies infectieuses globalement. Il engagera les principales parties prenantes multidisciplinaires afin de mieux comprendre leurs besoins en matière d'outil de prévision numérique et les fera participer à l'évaluation de CLIMSEDIS pour s'assurer qu'il est fonctionnel, convivial et acceptable », a expliqué Louise Kelly-Hope de l'Institut universitaire des sciences infectieuses, vétérinaires et écologiques, responsable du projet.
Elle a par la suite ajouté que « CLIMSEDIS sera disponible gratuitement pour améliorer les évaluations des risques et mettre en œuvre des stratégies d'intervention à l'avance pour aider à atténuer ou à réduire l'impact d'une épidémie imminente. Cela optimisera les ressources et sauvera des vies ».
Le projet quinquennal est financé à hauteur de 0,5 million de livres sterling (602523 USD) par Wellcome, une fondation caritative mondiale qui soutient la science pour résoudre les problèmes de santé urgents auxquels le monde est confronté. C’est dans le cadre de son financement de 22,7 millions de livres sterling, dévoilé il y a trois jours, pour le développement de nouveaux outils numériques de pointe pour aider à transformer les préparations et les réponses aux épidémies de maladies dévastatrices.
Ce financement fait suite à une étude commandée par Wellcome, publiée l'année dernière, qui n'a trouvé que 37 outils entièrement développés pour la modélisation des maladies infectieuses sensibles au climat (CSID). La plupart ont été créés en Amérique du Nord et en Europe, soulignant la nécessité d'une plus grande représentation mondiale.
Selon l'étude « Global expansion and redistribution of Aedes-borne virus transmission risk with climate change », diffusée entre autres par Public Library of Science, la vitesse régionale du changement climatique est susceptible de déterminer le paysage futur du risque de transmission d'Aedes, une espèce de moustiques vecteurs principaux de la dengue, du virus Zika, du chikungunya et de la fièvre jaune. L’Afrique de l'Est est l’une des régions où sont attendues les augmentations nettes les plus notables de tous les risques de transmission.
Muriel Edjo
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Premier prêteur égyptien aux personnes non bancarisées, MNT-Halan devient la deuxième licorne du pays après la plateforme de paiements en ligne Fawry.
La fintech égyptienne MNT-Halan a annoncé, dans un communiqué publié le 1er février, un tour de table de 400 millions de dollars, qui lui a permis d’accéder au statut de licorne.
La jeune pousse fondée en 2018 par Mounir Nakhla et Ahmed Mohsen a précisé avoir obtenu 260 millions de dollars de financement par actions (equity) et 140 millions de dollars de financement par emprunt, grâce à la titrisation d’emprunts obligataires émis durant l'année écoulée.
Environ 200 millions de dollars ont été injectés dans la start-up opérant sur les segments des microfinancements, des paiements électroniques et du e-commerce par un seul investisseur, en l’occurrence le fonds d’investissement basé à Abu Dhabi Chimera Investments, en échange d’une participation de 20 %.
« Le timing de la transaction témoigne de notre capacité à consolider considérablement nos revenus tout en augmentant notre résultat net malgré la situation macroéconomique difficile », a déclaré le cofondateur et PDG de la start-up, Mounir Nakhla.
Grâce à ce nouveau tour de table, MNT-Halan est devenue la deuxième licorne en Egypte après la plateforme de paiements en ligne Fawry.
En septembre 2021, MNT-Halan avait déjà levé 120 millions de dollars auprès de plusieurs fonds de capital-investissement, dont Apis Growth Fund II, Development Partners International (DPI) et Lorax Capital Partners, et de fonds de capital-risque tels que Middle East Venture Partners, Endeavor Catalyst et DisruptTech. Cette levée de fonds lui a notamment permis de procéder à l’acquisition de Talabeyah, une plateforme égyptienne de commerce en ligne qui offre aux détaillants et commerçants l’accès à une large gamme de produits de grande consommation.
MNT-Halan est actuellement le premier prêteur égyptien aux personnes non bancarisées, avec des financements globaux de plus de 2 milliards de dollars.
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En Afrique, le nombre de start-up de la fintech a augmenté de 81 % entre 2019 et 2021 selon « The Future of Fintech – Africa » publié par Mastercard. Parmi ces fintech, plusieurs non légalisées considérées comme applications prédatrices. Des mesures sont prises pour leur conformité.
Au Nigeria, 106 fintech de plus, spécialisées dans le crédit via une application web ou mobile, ont reçu leur autorisation d’activité dans le pays le mercredi 25 janvier auprès de la Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs (FCCPC). Au Kenya, 12 fintech supplémentaires l'ont reçue le lundi 30 janvier de la Banque centrale (CBK). Ce qui porte le nombre total à 22 dans le pays d'Afrique de l'Est.
« Les engagements ont porté notamment sur les modèles d'entreprise, la protection des consommateurs et l'aptitude et l'honorabilité des actionnaires, administrateurs et dirigeants proposés […] Ceci afin de garantir le respect des lois pertinentes et, surtout, la protection des intérêts des clients », a déclaré la CBK.
En effet, c'est depuis 2022 que les deux pays ont pris des mesures réglementaires pour sécuriser l'activité de crédit financier via des applications web ou mobiles. La décision découlait du nombre croissant de consommateurs qui dénonçaient diverses pratiques, notamment des taux d'intérêts trop élevés.
Ainsi en novembre 2022, Google avait informé les fintech de crédit des deux pays que l'hébergement de leur application sur Play Store sera conditionné dès janvier 2023 à la présentation d'une autorisation d'activité authentique. « Google nous a beaucoup soutenus, notamment en mettant à notre disposition ses connaissances et son expérience d'expert pour nous conseiller sur ce qui fonctionne le mieux pour atteindre des objectifs réglementaires louables », a déclaré Babatunde Irukera, PDG de la FCCPC, à la suite de la décision de Google.
Au Kenya, la CBK a déclaré qu’elle s’assurera désormais que les détails des modèles d'entreprise, la protection des consommateurs et l'honorabilité des actionnaires, des directeurs et de la direction proposés soient tous vérifiés légalement. Quant au Nigeria, sur les 106 fintech ayant reçu leurs autorisations, 65 ont reçu une approbation complète, tandis que les 41 autres ont reçu une approbation conditionnelle, selon une liste publiée par la FCCPC.
Samira Njoya
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La transformation numérique qui s’accélère depuis 2020 en Afrique a révélé un ensemble de faiblesses qui fragilisent la marche du continent vers la 4e révolution industrielle. La nécessité de combler ces failles a touché plusieurs acteurs privés qui se mobilisent déjà pour financer divers chantiers.
Convergence Partners, un investisseur en capital-investissement dédié au secteur de la technologie en Afrique subsaharienne, annonce ce lundi 30 janvier la clôture réussie de son fonds d'infrastructure numérique (Convergence Partners Digital Infrastructure Fund — CPDIF) à 296 millions de dollars. La société a d’ailleurs dépassé de plus de 18% son objectif initial.
« Alors que nous sommes à 7 ans de 2030, nous nous engageons à aborder les ODD et à préparer l'infrastructure numérique pour l'Afrique qui abritera bientôt 2 milliards de personnes avec la population la plus jeune de notre planète », a déclaré. Andile Ngcaba (photo), président et associé fondateur de Convergence Partners.
Il a affirmé que la société continuera à s’appuyer sur sa « vision originale en investissant dans l'infrastructure numérique qui est un catalyseur clé de l'inclusion numérique. Ce fonds nous permettra de continuer à tirer parti de notre connaissance approfondie de la technologie, des investissements et du marché africain pour avoir un impact mesurable ».
Le Fonds d'infrastructure numérique Convergence Partners a été lancé en juin 2020 et a réalisé une première clôture de 120 millions $ de dollars en juillet 2021. Il se concentre sur l'investissement dans les opportunités d'infrastructure numérique en Afrique subsaharienne, notamment les réseaux de fibre, les centres de données, le sans fil, les tours télécoms, le cloud, l'Internet des objets (IoT), l'intelligence artificielle (IA) et d'autres infrastructures numériques essentielles considérées comme vitales pour la croissance de l'économie numérique dans la région.
En plus d'investir dans des actifs physiques, le CPDIF vise également à développer et à soutenir des initiatives qui favorisent l'accès à l'éducation, aux services financiers, aux soins de santé et à d'autres services essentiels grâce aux technologies numériques.
Convergence Partners indique que la clôture de son fonds a été soutenue par une combinaison d'investisseurs existants et nouveaux comprenant des institutions financières de développement (IFD) mondiales et régionales, des fonds de pension et d'autres institutions financières basées en Europe et en Afrique.
Muriel Edjo
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Le développement de l’Internet à haut débit en Afrique a contribué à l’essor de nouvelles opportunités professionnelles pour la jeunesse. Parmi elles, le gaming qui, bien accompagné, a le potentiel de faire éclore de nouveaux professionnels du divertissement.
Les jeunes talents du gaming d’Afrique se retrouveront au Palais des Congrès du Sofitel d’Abidjan les 28 et 29 janvier 2023 pour prendre part à la grande finale régionale de l’Orange Esport Expérience. Le championnat panafricain de jeux vidéo en ligne, organisé par la société Orange Côte d’Ivoire, accueille pour cette quatrième édition des équipes en provenance de quatorze pays.
Il s’agit du Bénin, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Egypte, Ghana, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, République démocratique du Congo, Sénégal, Centrafrique, Sierra Leone. De samedi à dimanche, les champions de ces pays s’affronteront sur des jeux tels que Street Fighter V, FIFA 2023, eFootball 2023 (ex-PES) et, durant un match de démonstration, sur League Of Legends.
Orange justifie son investissement dans l’Orange Esport Expérience au regard du développement du gaming en Afrique, porté par la vulgarisation de l’Internet à très haut débit sur le continent au cours des dix dernières années.
La société télécoms estime que le gaming constitue aujourd’hui une discipline professionnelle participant à la création de nombreux emplois, notamment dans le domaine de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle et de l’open innovation. Pour Brelotte Ba, le directeur adjoint Orange Afrique et Moyen-Orient, « l’Afrique offre le cadre idéal pour cette discipline en plein essor ».
Le groupe Orange accompagne le développement de l’Esport depuis 2016, à travers l’organisation de compétitions nationales et internationales destinées à faire émerger de jeunes talents du gaming de la région Afrique et Moyen-Orient. La compétition Orange Esport Expérience se tient en Côte d’Ivoire depuis 2018, date de sa création.
En Europe et aux Etats-Unis, le gaming a depuis longtemps dépassé le stade de simple divertissement. Avec la professionnalisation des joueurs, des salaires mensuels à cinq chiffres ont parfois été atteints. Relativement nouvelle en Afrique, la discipline qui se développe assez rapidement laisse entrevoir de belles opportunités par une jeunesse férue d’Internet et de technologie.
Muriel Edjo
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En Afrique, le secteur de l'agriculture est essentiel pour assurer la subsistance des personnes vivant dans les zones rurales et leur fournir des revenus. Cependant la plupart des petits agriculteurs n’ont pas accès aux nouvelles technologies, ce qui ralentit leurs activités à l’ère où le numérique prime.
Heifer International, une organisation non gouvernementale internationale qui lutte contre la pauvreté et la faim dans le monde, va collaborer avec Mastercard pour faciliter l'accès des agriculteurs d'Afrique aux moyens d'e-paiement. C’est ce qu’a annoncé Mastercard à travers un communiqué publié le mercredi 25 janvier.
Dans le cadre de ce partenariat, Heifer International et Mastercard vont connecter des millions de petits exploitants agricoles d'Afrique subsaharienne au Community Pass de Mastercard, une plateforme numérique qui offrira une visibilité aux agriculteurs et qui leur permettra d'être payés plus facilement et plus rapidement pour leurs produits, et leur créera une présence numérique.
« Nous restons déterminés à faire en sorte que les petits exploitants agricoles disposent des ressources et du soutien nécessaires pour prospérer en tirant parti de l'innovation et de partenariats clés. Nous sommes fermement convaincus que les petits exploitants agricoles jouent un rôle primordial pour assurer la résilience et l'autosuffisance alimentaire agricole du continent », a déclaré, Adesuwa Ifedi, première vice-présidente des programmes pour l'Afrique de Heifer International.
En effet, les petits exploitants agricoles occupent une place importante dans l’économie africaine. Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’agriculture contribue pour environ 30 % au PIB du continent. Néanmoins, ces agriculteurs, vivant majoritairement dans les zones éloignées et souvent hors ligne, ne parviennent pas facilement à écouler leurs produits et faire des transactions commerciales numériques.
En s’associant, Heifer International et Mastercard ambitionnent de faire progresser la numérisation et l'inclusion financière de ces agriculteurs. Le Community Pass de Mastercard permettra de relever les défis d'infrastructure qui se posent lors de la numérisation des communautés rurales, tels que le manque de fiabilité de la connectivité, le faible taux de possession de smartphones et l'absence d'identification ou d'accréditation cohérente.
Samira Njoya
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Depuis la promulgation de la Nigeria Startup Act, le pays se dresse comme un exemple en matière de start-up en Afrique. Le Nigeria essaye de s'imprégner des expériences des autres pays avant la mise en œuvre de ladite loi.
A l'invitation de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), une délégation du Bureau de l'innovation du Nigéria effectue, depuis le lundi 23 janvier, une visite de travail à Tunis. L’objectif est d’explorer l’écosystème tunisien des start-up et s’informer de la manière dont les acteurs privés et publics collaborent pour développer le secteur.
Selon les membres de la délégation, il est important de s'inspirer de l’expérience tunisienne qui pourrait être bénéfique pour le Nigeria lors de la mise en œuvre de la Nigeria Startup Act, la loi sur les start-up promulguée le 19 octobre dernier par le président nigérian Muhammadu Buhari. « Nous sommes venus pour apprendre des expériences des acteurs de l'écosystème tunisien tout au long des phases de pré- et post-mise en œuvre de la Nigeria Startup Act », a déclaré Fuwa Naonobu, le consultant de la JICA qui accompagne l'équipe nigériane.
La délégation conduite par Oswald Guobadia Osaretin, assistant spécial principal du président du Nigeria sur transformation numérique, a eu des rencontres avec le ministère des Technologies et des Communications. En coordination avec le bureau de la JICA en Tunisie, la délégation a également rencontré plusieurs start-up et accélérateurs de start-up tels que Smart Capital, Africinvest, Flat6labs, Technopole El Ghazala, Instadeep.
Il faut noter que la rencontre s’inscrit dans le cadre du projet NINJA (Next Innovation with Japan) lançé par la JICA, qui a pour objectif d’assurer un soutien complet et adapté aux entrepreneurs à différents stades de développement de leur activité. L'objectif est d'encourager les entrepreneurs pour la création de start-up. Le projet touche 19 pays du continent Africain.
Samira Njoya
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La formation des jeunes aux métiers du numérique est un gage de développement du secteur en Afrique. Au Mali comme dans plusieurs pays du continent, les centres de formations se multiplient pour accélérer la dynamisation du secteur.
Danew Talla Electronics, la coentreprise de droit malien formée par la société française Danew et l’entreprise malienne Talla Telecom, s’est associée au Complexe numérique de Bamako pour former plus de jeunes dans les métiers du numérique et accélérer la numérisation du pays. Les deux entreprises ont signé le lundi 23 janvier une convention de partenariat à cet effet.
Signature de Convention entre @technopolemali & #DanewTallaElectronics en présence des Ministres @McenMali et @MENEFP_mali
— Complexe Numérique de Bamako (@technopolemali) January 24, 2023
Il y a eu la signature de la convention et l'inauguration du Centre d'Excellence #CEDEX
Vivement la suite des activités@hamedsalif @AfDB_Group @MalickMAIGA4 pic.twitter.com/Hjiyu6b2IZ
Hamed Salif Camara, le directeur général du Complexe numérique de Bamako, a indiqué que cet investissement contribuera à la réalisation d’un des objectifs du complexe, à savoir l’assurance du développement du potentiel des TIC. « Nous appelons à vous associer à nous et à toutes les entreprises du numérique afin de prendre en charge le financement des start-up pour que nous puissions demain espérer un Mali plus intelligent et plus brillant pour chacun d’entre nous », a-t-il déclaré.
En marge de cette signature, les autorités maliennes ont procédé au lancement officiel du centre d’excellence (CEDEX), créé par Danew Talla Electronics. Le CEDEX, qui a débuté ses formations gratuites en novembre dernier, a déjà accueilli une sélection de 47 jeunes envoyés par le consortium d’ONG hollandaises du Programme de Gouvernance Locale Redevable Plus (PGLR+). De plus, entre janvier et mars 2023, plus de 150 jeunes seront formés aux métiers du numérique, selon le responsable du centre.
A travers toutes ces actions, les entreprises ambitionnent de participer à la stratégie pour le développement du numérique au Mali baptisé « Mali Numérique 2020 » qui vise à positionner le Mali comme un des Hubs technologiques en Afrique de l’Ouest.
Samira Njoya
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Le partenariat permettra d'automatiser et de numériser l'intégralité du cycle de paiement, et ce, dans le but de réussir à économiser du temps, mais également de réduire les différents coûts et efforts liés à ce type d'opérations.
Lundi 23 janvier, X-ERA Egypt, l'un des principaux fournisseurs de solutions de technologie financière et de logistique au Moyen-Orient, et Paymob, le principal fournisseur de services financiers de la région MENA-P, ont annoncé la signature d’un accord de partenariat qui vise à numériser les paiements B2B pour des dizaines de milliers d'épiciers et de petits détaillants en Egypte.
Soulignant l’importance de cet accord, Mahmoud ELenani, PDG de X-ERA, a déclaré que « cette coopération s'aligne sur la stratégie de X-ERA visant à redévelopper le marché commercial informel égyptien, en fournissant un ensemble d'outils fintech diversifiés et de solutions de paiement aux petits épiciers, aux dépanneurs, aux petits et moyens commerçants dans différents gouvernorats à travers l'Egypte ».
En fait, les épiceries traditionnelles sont toujours en tête du secteur de l'alimentation au détail en Egypte. Il représente 96.6% du total des points de vente et environ 74% des ventes totales, selon des données partagées en janvier 2023 par BNP Paribas. Avec plus de 116 000 épiceries et échoppes, ce segment a compté pour 73 % des ventes en 2021, soit 23 milliards $ selon les dernières estimations du département américain de l’Agriculture (USDA).
Avec le nouvel accord, la technologie d'acceptation des paiements de Paymob sera désormais intégrée à l'application de commande de biens de consommation à rotation rapide (FMCG) de X-ERA, créant une solution commerciale numérique de bout en bout pour les commerçants qui n'avaient auparavant que la possibilité de payer leurs marchandises en espèces à la livraison.
Selon le communiqué commun des deux entreprises, ce partenariat numérisera le fonctionnement des épiciers et des petites entreprises et servira à alimenter leur croissance dans l'économie numérique. Grâce à la technologie de Paymob, les commerçants X-ERA pourront également payer leurs factures de services publics et de télécommunications pour numériser davantage leurs activités.
Samira Njoya
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Depuis son arrivée en Tanzanie en 2016, la société n'avait jamais mis un terme à ses activités dans le pays. Pendant la pause qui a duré plusieurs mois, la société californienne a travaillé sur de nouvelles offres et services.
Uber, le géant américain spécialisé dans le covoiturage, a annoncé le mercredi 18 janvier la reprise de ses activités en Tanzanie, mettant ainsi fin à un différend qui l’opposait au gouvernement du pays.
C’est dans un communiqué que la société a dit être ravie de relancer ses activités dans le pays après près de 10 mois de suspension. « Nous sommes ravis de commencer l'année sur une note aussi positive en réintroduisant le marché tanzanien […] Notre priorité est de fournir une plateforme où les chauffeurs peuvent gagner des revenus substantiels tout en offrant des options pratiques et fiables aux usagers en Tanzanie », lit-on dans le communiqué.
En Effet, c’est en avril 2022 que la société américaine avait été contrainte de suspendre ses services en Tanzanie en raison des modifications apportées à la réglementation gouvernementale plafonnant la commission maximale des chauffeurs à 15 %, contre 33 % auparavant. Après des mois de négociations, l'autorité tanzanienne de régulation des transports a autorisé le mois dernier les sociétés de transport par covoiturage à facturer jusqu'à 25 % de commission et 3,5 % de frais de réservation.
En relançant ses activités en Tanzanie, Uber a également introduit une nouvelle technologie de contrôle de sécurité qui donnera, selon l'entreprise, plus d'assurance aux passagers et aux conducteurs pendant leurs trajets. « Sur la base de recherches, la plupart des cyclistes semblent ignorer les dispositifs de sécurité à leur disposition. En conséquence, Uber lance Safety Check-up en Tanzanie, qui encouragera les passagers à compléter leur profil de sécurité en activant et en utilisant les fonctionnalités disponibles telles que les contacts de confiance, la vérification du code PIN et le RideCheck », a ajouté la société.
La nouvelle fonctionnalité de sécurité permet également de signaler directement les cas d'arrêt soudain du véhicule suite à un petit accident ou à une panne quelconque. Un rapport est partagé dans ce cas avec la société et de l'aide est demandée.
Samira Njoya
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