Tech

Tech (826)

Depuis quelques années, la Tunisie a placé les TIC au rang de priorité nationale. Le gouvernement envisage de digitaliser et simplifier les procédures administratives et de développer les services numériques destinés aux citoyens d'ici 2025.

La Tunisie avance sûrement vers la dématérialisation totale des actes d'état civil. Annoncé il y a quelques mois, l’acte de naissance électronique est depuis le mercredi 17 août officiel dans le pays. Un arrêté du ministre de l’Intérieur, de la ministre de la Justice et du ministre des Technologies de la communication du 16 août 2022 annonce l’effectivité de cette innovation.

Selon l’arrêté, le modèle de l’extrait de naissance sera désormais signé, cacheté par mode électronique et retiré en ligne conformément à la législation et la réglementation en vigueur, en matière de protection des documents.

« Ce document est délivré en ligne à travers la base de données centrale du système informatique de "l’état civil" », informe l’arrêté. Pendant les six prochains mois, la délivrance de l’extrait de naissance sera en phase expérimentale et les documents seront délivrés gratuitement à travers le portail numérique : www.e-bawaba.tn.

Ce nouveau projet mis en place par le gouvernement tunisien va mettre fin aux longues démarches administratives pour l’obtention d’un extrait de naissance. Avec un service de délivrance entièrement dématérialisé, et un délai d’obtention considérablement réduit.

C’est la deuxième réforme numérique de la Tunisie en un mois. Le 3 août, le ministre des Technologies de la communication a lancé le service « Mobile ID », un projet basé sur l’identité nationale numérique destiné aux citoyens via le téléphone portable.

Les deux projets mis en œuvre par le gouvernement tunisien s’inscrivent dans la stratégie nationale visant à numériser les services destinés aux citoyens dans le but de faciliter les services administratifs tout en réduisant les délais d’attente.

Samira Njoya

Lire aussi : La Tunisie déploie l’identité numérique mobile 

Posted On jeudi, 18 août 2022 12:24 Written by

Selon Danielle Biyoga, représentante du géant californien de la tech, le choix du Cameroun pour l’ouverture d'un iCenter est dû à « sa proximité avec le Nigeria et son bilinguisme. Le Cameroun est un marché test pour l’implémentation d’Apple en Afrique centrale. D’autres pays (RDC, Gabon) suivront ».

Le 12 août 2022, Apple a lancé au Douala Grand Mall son tout premier centre d’expérience agréé en Afrique centrale. « Depuis plus de 36 mois chez Apple, le déploiement d’un centre d’expérience de classe mondiale a soigneusement été planifié, pour permettre aux consommateurs d’entrer dans l’écosystème Apple », explique la firme dans le communiqué officiel.

Dans cette structure baptisée iCenter, relaie Investir au Cameroun, le client a accès à tous les produits de la marque et peut bénéficier de l’assistance d’un ingénieur certifié, afin de pouvoir vivre en live l’expérience de tous les produits Apple. « Le rôle du iCenter au Cameroun est aussi de commercialiser en gros à tous les revendeurs de la marque Apple, et d’établir des partenariats avec les différentes entreprises du pays. […] L’autre solution que nous comptons offrir aux entreprises, c’est la vente des téléphones », précise Danielle Biyoga, Apple Executive Representative.

Grâce au iCenter du Douala Grand Mall, apprend-on, Apple introduira pour la première fois en Afrique centrale, « la garantie prolongée premium, qui est un service de garantie Apple de 18 mois sur tous les produits et également une garantie de 6 mois sur les écrans de téléphones ».

L’ouverture du centre d’expérience agréé de Douala donnera aussi l’opportunité aux clients d’accéder à l’iPhone 14 dès sa sortie sur le marché, ainsi qu’à la vaste gamme de produits Apple (Mac, iPod, iPad, Apple Watch).

Posted On dimanche, 14 août 2022 14:02 Written by

L’absentéisme des enseignants est un problème croissant et l’un des principaux problèmes dans la recherche de la qualité de l’éducation au sein des écoles d’Afrique. Le système mis en place par la RDC pourrait être l’une des solutions à ce problème.

La République démocratique du Congo veut réduire le taux d’absentéisme des enseignants dans les salles de cours. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba Kazadi (photo, à gauche), a lancé le jeudi 4 août dans la commune de Gombe la mise en œuvre d'un système de pointage numérique de la présence des agents de l’administration. Désormais, les établissements primaires et secondaires placés sous son autorité seront dotés des lecteurs de cartes biométriques afin de contrôler au quotidien l’assiduité des enseignants.

Selon Tony Mwaba Kazadi, « cette action s’inscrit dans le cadre des sanctions positives après une série des sanctions punitives qui restent indispensables pour redresser ce sous-secteur autrefois en manque d’un leadership fort et d’une gouvernance exemplaire ».

« Vous êtes désormais appelés à capitaliser sur cette réforme, placée dans le cadre des avancées technologiques [...] et qui permet au ministère d’éradiquer le fléau de l’absentéisme et nous fournir des données statistiques fiables en matière d’effectifs réels du personnel. Et ça, c’est pour renforcer la gestion de l’administration scolaire. En particulier, la direction des ressources humaines est appelée aussi à nous fournir des statistiques des présences, des effectifs fiables pouvant nous permettre d’améliorer notre rendement professionnel », a ajouté le ministre.

Désormais pour certifier leur présence dans les salles de cours et dans les bureaux, les agents et cadres de l’administration devront utiliser des cartes biométriques à usage personnel qui leur ont été remises. L'objectif de ce système est de lutter contre les maux qui minent le secteur, parmi lesquels l’absentéisme et les doublons. Il permettra également de moderniser l'administration par l'usage des nouvelles technologies.

Cette réforme initiée par le chef de l’État a pour but de viabiliser l’administration publique autrefois dans la précarité. Le gouvernement de la RDC compte sur cette innovation pour en finir définitivement avec l’absentéisme prononcé des enseignants qui serait l'une des causes de la baisse du niveau intellectuel des élèves ces dernières années.

Samira Njoya

Lire aussi : Burkina Faso : l’Agence universitaire de la francophonie forme les enseignants d’université en e-learning

Posted On lundi, 08 août 2022 18:40 Written by

Dans plusieurs secteurs stratégiques du développement de l’Afrique, le numérique a un fort potentiel transformateur. Diverses solutions adaptées ont déjà été développées par les jeunes. Ils n’attendent que la confiance des autorités pour mener le continent à sa révolution.

Lors de son voyage au Bénin, mercredi 27 juillet, le président de la République française Emmanuel Macron (photo, à droite) a échangé avec la jeunesse tech innovante locale à Sèmè City, la Cité internationale de l’innovation et du savoir. Lors de cet entretien, la Dr Vèna Arielle Ahouansou (photo, à gauche), fondatrice de la HealthTech Kea Medicals, a partagé avec lui sa vision d'un système de santé numérique africain.

Assise aux côtés du ministre béninois des Affaires étrangères, Aurélien Agbenonci (photo, au centre), et du président français, Vèna Arielle Ahouansou a exprimé son désir d’une collaboration des talents d'Afrique et d'Europe pour créer un système de santé primaire numérique intégré et homogène qui profite à « une seule race de personnes, la race humaine. »

La jeune femme qui milite pour un meilleur accès des populations aux soins de santé de qualité travaille depuis 2017 à la réalisation de cette ambition à travers l’identification médicale universelle. Via Kea Medicals, elle a développé une plateforme numérique qui interconnecte les différentes structures de santé (hôpitaux, pharmacie, laboratoires, assurances, entités étatiques). 

Au Bénin et même au Mali, où la plateforme de Kea Medicals est déjà présente en partenariat avec Orange, la start-up permet aux patients d’être pris en charge efficacement, peu importe le centre de soins dans lequel ils se rendent. En un clic, les médecins traitants peuvent accéder à leur historique médical grâce à leur identité médicale universelle enregistrée sur la plateforme centralisée.  

Diplômée de la faculté de médecine de l’université béninoise de Parakou en 2017, Vèna Arielle Ahouansou révèle que l’idée de l’identité médicale universelle du patient résulte des nombreux décès évitables, dont elle a été témoin pendant son stage de médecine. Le décès de trop pour elle a été celui de Charlotte.

« Un soir au Bénin, j’étais de garde dans un hôpital de référence, quand j’ai reçu Charlotte, une jeune femme d’environ 27 ans. Elle venait de donner naissance à des jumeaux dans un hôpital de banlieue. Malheureusement, la délivrance a entraîné une hémorragie lors de l’accouchement », raconte-t-elle. La jeune femme qui avait besoin d’une transfusion sanguine est décédée après dix minutes d’attente parce qu’il fallait retrouver l’information relative à son groupe sanguin.

Pour que pareille situation ne se reproduise plus, ainsi que bien d’autres qui surviennent à cause d’une mauvaise gestion de l’information essentielle, Arielle Ahouansou a fait de la bonne gestion des données médicales des patients son combat. 

Muriel Edjo

Lire aussi : La Béninoise Vèna Arielle Ahouansou interconnecte les structures de santé à travers une base de données unique

Posted On mercredi, 03 août 2022 16:15 Written by

La révolution des données dans l’agriculture est un atout majeur pour la transformation du secteur en Afrique. La disponibilité de données fiables est nécessaire pour une planification efficace et un suivi des politiques de développement agricole.

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques agricoles (Dapsa) et l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) ont lancé, le vendredi 29 juillet à Dakar, la plateforme analytique de données agricoles dénommée Agridata. La cérémonie de lancement s’est déroulée conjointement avec la remise des prix « AgriData » décernés aux jeunes journalistes et chercheurs pour leur apport au développement agricole durable au Sénégal.

Selon Cheikh Oumar Bâ, directeur exécutif de l’Ipar, il était important de mettre sur pied une plateforme efficace qui permettra à tout citoyen d’avoir les indicateurs sur l’agriculture de manière très simplifiée et spécifique. « Nous avons pensé qu'il était nécessaire de mobiliser l'ensemble des producteurs et des utilisateurs des données pour que l'on puisse créer cette plateforme de référence afin que tout ce que l'on y mettra soit fiable. »

La nouvelle plateforme AgriData est dédiée au partage de statistiques et de données agricoles exhaustives, fiables et actuelles, pouvant alimenter des politiques de développement agricole fondées sur des données probantes. L’objectif de ce projet est de permettre aux divers utilisateurs d’accéder plus facilement et rapidement à l’ensemble des informations statistiques agricoles produites par les acteurs ou parties prenantes, et le tout sur une même plateforme web.

Le portail numérique aura également pour but de vulgariser l’ensemble des projets agricoles mis en œuvre au Sénégal et leur état d’avancement. « La plateforme présentera des enquêtes réalisées par des organisations nationales et internationales dans le secteur », a ajouté Cheikh Oumar Bâ.

Grâce à ce projet, le Sénégal veut être le pionnier en Afrique dans le domaine de l’exploitation des données agricoles. AgriData s’inscrit dans la dynamique d'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) du secteur d'ici 2030.

Samira Njoya

Lire aussi : Sénégal : Afrikamart réussit son premier tour de table d’un montant de 850 000 $ pour soutenir sa croissance 

Posted On mardi, 02 août 2022 12:57 Written by

La connaissance préalable du sol est un élément primordial dans le secteur agricole. De nouvelles technologies voient le jour en Afrique et permettent de prédire des propriétés pédologiques sur de vastes étendues à partir d'informations limitées sur les sols.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) accélérera un projet pour la cartographie numérique des nutriments des sols en Afrique subsaharienne et en Amérique centrale. Le communiqué diffusé sur le site Internet des Nations unies informe que le gouvernement des États-Unis va contribuer pour 20 millions de dollars.

« Cette contribution arrive à point nommé et nous permet d’intensifier l’utilisation de la cartographie des sols dans les régions où elle est le plus nécessaire et où nous constatons un déclin de l’utilisation des engrais en raison de la hausse des prix », a déclaré le directeur général de la FAO, QU Dongyu.

Selon le communiqué, le financement servira principalement à mettre sur pied une cartographie ciblée des nutriments du sol dans certains pays d’Afrique subsaharienne où la FAO a une expérience dans la numérisation des cartes des sols. Contrairement à la cartographie traditionnelle ou manuelle, la cartographie numérique va impliquer la création d'informations spatiales sur les sols par l'utilisation de méthodes d'observation sur le terrain et en laboratoire couplées à des systèmes d'inférence spatiale et non spatiale des sols.

Ce projet ne sera pas le premier du genre financé par la FAO en Afrique. Le communiqué renseigne que l’organisation avait soutenu il y a peu la mise à l’échelle d’un projet pionnier en Éthiopie, qui a consisté à utiliser des technologies numériques de cartographie des nutriments du sol pour générer des informations opportunes, notamment sur la manière d’optimiser l’utilisation des engrais.

Par ce projet, la FAO veut répondre aux besoins immédiats et à long terme auxquels de nombreux pays sont confrontés en raison de la flambée des prix des aliments et des engrais. Selon le communiqué, « Ce type de cartographie va améliorer l’efficacité de l’utilisation des engrais et contribuer à renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition ».

Samira Njoya

Lire aussi : Le Kenya s’appuiera sur les outils numériques de l’agritech Agrvision pour améliorer la production nationale

Posted On vendredi, 29 juillet 2022 13:20 Written by

Ces cinq dernières années, le nombre de start-up fondées et dirigées par des femmes a sensiblement augmenté en Afrique. Mais de nombreux obstacles à leur éclosion demeurent. Diverses initiatives se multiplient déjà pour y faire face, parfois initiées par des acteurs majeurs de développement.

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, en partenariat avec le programme Betacube de Venture Building, a lancé le  programme d’incubation Tech African Women (TAW) le jeudi 28 juillet. Destinée aux start-up technologiques dirigées par des femmes et encore au stade des idées, cette toute première édition cible l’Ethiopie, le Sénégal, la Tanzanie et la Tunisie.

L’objectif du programme est d’autonomiser les tech innovatrices, de tirer parti de leurs compétences afin de construire de solides entreprises technologiques à partir de zéro, d'accélérer la transformation de leurs idées de projet en modèles commerciaux validés et de développer des alliances entre différents écosystèmes africains.

Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 10 août 2022 pour la Tunisie, et jusqu'au 17 août 2022 en Éthiopie, au Sénégal et en Tanzanie à l’adresse officielle www.techafricanwomen.com. Pour participer au TAW, les candidates doivent être âgées de 18 à 35 ans et pouvoir communiquer couramment en français ou en anglais.

Après la clôture de la période de réception des candidatures, les porteuses de projets tech retenues participeront pendant trois jours à des camps de formation intensive et à un concours de présentation de projet, en partenariat avec des acteurs de chaque écosystème tech local. L'équipe gagnante de chaque camp remportera un prix en espèces de 2 000 $. Les 2 meilleures start-up de chaque pays prendront ensuite part à un programme d'incubation en ligne de 2 mois afin d'acquérir la meilleure préparation pour le marché et l'investissement.

Enfin, en décembre, au cours d’une cérémonie prévue au Rwanda, les huit meilleures start-up s’affronteront lors d’un concours de présentation de projet. La meilleure start-up remportera une subvention en espèces de 7 000 $.

Lire aussi : Les innovatrices africaines à la conquête de la tech industrie du continent 

Posted On jeudi, 28 juillet 2022 17:23 Written by

L’intelligence artificielle est en plein essor en Afrique et ses incidences sur les sociétés sont patentes. Elle intervient dans plusieurs secteurs d’activités et peut être utilisée pour la transformation de l’environnement du commerce.

Le Bénin poursuit sa longue marche vers la transformation numérique des services publics et privés du pays. Quelques jours après l’instauration de la carte d’identité biométrique, c’est au tour de la douane de digitaliser son système. Webb Fontaine, l'un des principaux fournisseurs de services commerciaux et douaniers basé à Dubaï, a annoncé le lundi 25 juillet avoir signé un accord avec le gouvernement béninois pour l’installation de sa solution appelée Customs Webb. Ce nouveau système douanier basé sur l’intelligence artificielle va remplacer Sydonia World, l'ancien système informatique douanier.

Le projet est l’un des multiples résultats du partenariat qui lie l’entreprise au gouvernement du Bénin depuis 2018. Alain Hinkati, directeur général des douanes du Bénin, explique que « Customs Webb, le système douanier de Webb Fontaine, basé sur l’intelligence artificielle, a été choisi par le Bénin pour parachever l’entreprise de modernisation de la douane et optimiser l’environnement des échanges commerciaux. L’expertise métier de Webb Fontaine dans la fourniture de technologies de pointe et de solutions numériques en matière de digitalisation est un gage de succès ».

La mise en place de ce projet fait suite à la décision du Conseil des ministres du 6 Juillet 2022 et cadre avec la volonté des pouvoirs publics de faire du Bénin une plateforme exemplaire dans la simplification et la transparence des procédures de dédouanement, emprunte un tournant décisif. Customs Webb aura pour objectif principal d’interconnecter toutes les principales plateformes commerciales telles que le guichet unique, le système communautaire portuaire, la solution de suivi électronique des marchandises…

L'entreprise Webb Fontaine avait lancé en janvier 2018 le Guichet unique du commerce extérieur (GUCE), un outil qui intègre les opérations de pré-dédouanement, de vérification des importations qui englobe les licences et certificats émis des ministères techniques. L’outil intègre aussi un système communautaire portuaire, les opérations de dédouanement, et le paiement électronique de tous les frais relatifs aux transactions commerciales.

Samira Njoya

Lire aussi : Le Bénin numérise sa carte nationale d’identité

Posted On jeudi, 28 juillet 2022 10:46 Written by

L’industrie start-up d’Afrique suscite aujourd’hui l’intérêt croissant de nombreux investisseurs locaux et étrangers. Les tech innovateurs africains savent de mieux en mieux vendre leurs idées. Mais pas dans tous les marchés.

Avec 83 millions $ de financement attirés par ses start-up de 2019 à juin 2022, la sous-région Afrique centrale demeure l’écosystème start-up le plus faible d’Afrique. Les innovations existent, se multiplient, mais ne suscitent pas l’intérêt des investisseurs comme dans les autres sous-régions que sont l’Afrique du Nord, de l’Est, de l’Ouest et australe.

Selon la plateforme The Big Deal, le montant total mobilisé par les start-up d’Afrique centrale qui regroupe le Cameroun, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Burundi, Sao Tomé et Principe, la Guinée équatoriale, le Congo et la République démocratique du Congo ne représentent qu’environ 0,8 % des 9,8 milliards $ mobilisés par les start-up du continent entre 2019 et juin 2022.

« La région manque d'un champion qui pourrait attirer l'attention et les capitaux chez ses voisins », indique The Big Deal. Avec 37 millions $ levés depuis 2019, le Congo  « ne joue pas dans la même ligue que les " Big Four " (Kenya, Égypte, Nigeria et Afrique du Sud, Ndlr), mais se classe plutôt au niveau du Rwanda ou de la Côte d'Ivoire », poursuit la plateforme. Sa première place en Afrique centrale est due à la start-up web3 Jambo qui a clôturé avec succès un tour de table de 7,5 millions $ en février 2022 et un autre tour de série A de 30 millions $ en mai.

En comparant les cinq sous-régions africaines, c’est l’Afrique de l’Ouest qui est championne avec plus de 4,2 milliards $ mobilisés entre 2019 et juin 2022. Le Nigeria y règne en maître avec plus de 3,6 milliards $ captés. L’Afrique de l’Est vient en second avec plus de 2,3 milliards $ mobilisés. Ici, c’est le Kenya qui trône avec plus de 1,9 milliard $ levé par les start-up locales.

L’Afrique australe est le troisième écosystème start-up le plus performant d’Afrique en matière de levée de capitaux. Il a enregistré plus de 1,8 milliard $ de 2019 à juin 2022. L’Afrique du Sud le domine avec plus de 1,7 milliard $ capté par ses start-up. Enfin, l’Afrique du Nord occupe la quatrième place avec près de 1,5 milliard $ mobilisé. L’Égypte y détient la première place avec 1,25 milliard $ mobilisé.

En Afrique centrale, bien que le volume de financement mobilisé par les start-up soit très faible, il est tout de même en croissance continue depuis 2019. Il est passé de 7 millions $ à 11 millions $ en 2020 puis à 24 millions$ en 2021. Au terme du premier semestre 2022, il était déjà de 41 millions $. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Les start-up africaines ont réalisé une levée de fonds record chaque mois en 2022, pour un total de 2,7 milliards $

Posted On mardi, 26 juillet 2022 18:05 Written by

Au Maroc, le digital est à l’ordre du jour des préoccupations politiques depuis longtemps. Grâce aux différents accords et partenariats, le pays envisage de digitaliser tous les services publics d’ici 2025.

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, et Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, ont signé le vendredi 22 juillet à Rabat un mémorandum d’entente relatif à la mutualisation de diverses plateformes numériques au service du ministère de la Justice. Dans le cadre de cet accord, Ghita Mezzour veillera à ce que le ministère de la Justice utilise les différentes plateformes numériques participatives.

Selon le ministre de la Justice, « La transformation numérique du ministère est un chantier stratégique qui a pour but de fournir aux usagers des services numériques accessibles. Le ministère va assurer dans les prochains mois une refonte des sites web et la numérisation des services de justice ». Il a également rappelé que l’accélération de la numérisation va de pair avec la gestion des données et leur échange de manière sécurisée pour le bien et l’accélération des procédures aux services des justiciables.

À travers ce mémorandum d’entente, le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration assurera l’assistance technique en matière de conception et de mise en œuvre des projets numériques du ministère de la Justice, conformément à la loi n° 55-19. Les deux ministères partageront également les expériences dans les domaines du digital et du développement des compétences des ressources humaines.

Cette accélération du processus de numérisation s’inscrit dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2020, désormais Maroc Digital 2025. Lancée par le gouvernement en 2016, la stratégie a pour objectif de réduire la fracture numérique. Au moins 50 % des procédures administratives doivent être numérisées et au moins 20 % des petites et moyennes entreprises (PME) marocaines doivent être connectées à Internet.

Pour la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, le nouveau modèle de développement (NMD) au Maroc considère la numérisation des services publics comme « un moyen d’intégration économique, sociale et territoriale ».

Samira Njoya

Lire aussi : Au Maroc, Samia Chakri prend les rênes de la transformation numérique des services judiciaires

Posted On mardi, 26 juillet 2022 11:35 Written by
Page 48 sur 59

Please publish modules in offcanvas position.