Les institutions qui œuvrent dans l’humanitaire rencontrent généralement des problèmes quand elles travaillent dans les zones d’instabilité, d’insécurité et de difficultés logistiques. Avec l’aide des TIC, des solutions sont testées pour faciliter la gestion des projets à distance.
L’Angola vient de rejoindre l’initiative RASME (Remote Appraisal, Supervision, Monitoring and Evaluation), un outil qui optimise la collecte de données sur les projets conduits dans des zones reculées. La Banque africaine de développement (BAD) a procédé le jeudi 1er décembre au lancement de l’initiative en Angola, après une session de formation de trois jours à Luanda, la capitale.
RASME, qui est en effet une suite d’outils et un ensemble de processus de collecte de données numériques en temps réel, a été mis sur pied afin de permettre à la Banque, à ses clients et partenaires de développement de mieux préparer les projets, de rendre compte des progrès et d'évaluer l'impact de manière ouverte et transparente.
Selon Pietro Toigo, le directeur national du Groupe de la Banque africaine de développement pour l'Angola, « ce projet peut améliorer considérablement la collecte de données que nous utilisons pour évaluer l'efficacité de notre travail de développement ici en Angola. Il était important que nous lancions RASME en partenariat avec le gouvernement de la République d'Angola », a-t-il déclaré.
RASME est le fruit d’un partenariat entre le Département des technologies de l’information de la Banque africaine de développement (CHIS), l'initiative Geo-Enabling de la Banque mondiale pour le suivi et la supervision et la Fondation KoBoToolbox, une organisation non gouvernementale affiliée à la Harvard Humanitarian Initiative.
Grâce à RASME, le personnel de la BAD, notamment les chefs de projets et de secteurs, les responsables de programmes nationaux et régionaux, et les représentants du gouvernement pourront désormais compiler les informations liées aux projets issues directement du terrain, à l’aide d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable, de drones et de satellites. Les données peuvent être recueillies sous différents formats : texte, vidéo, graphiques et même réponses à des sondages.
A ce jour, RASME a été déployé dans quatorze pays d’Afrique, parmi lesquels le Gabon, le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Mozambique. Selon Dra Rossana Silva, chef du département de la Coopération économique internationale au ministère angolais des Finances, « garantir des rapports ouverts et transparents sur nos initiatives de développement est au cœur de notre mission. RASME est une amélioration importante de notre capacité à le faire »
Samira Njoya
Le gouvernement du Burkina Faso, en partenariat avec des organismes internationaux, a misé sur le numérique pour renforcer le système de santé du pays à travers une application innovante qui propose des services de santé sur mobile.
Mardi 29 novembre, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Kargougou, a lancé à Kombissiri la phase pilote des activités du Mhealth-Burkina, un logiciel de santé numérique destiné à améliorer la santé de la population par le numérique.
Le projet Mhealth-Burkina qui va démarrer ses activités dans deux districts sanitaires, dont celui de Boromo, vise à collecter et à transmettre à travers des téléphones portables des données de la prise en charge intégrée des maladies.
S’exprimant sur l’importance du projet, Robert Lucien Kargougou a déclaré que la santé communautaire constitue plus que jamais la priorité majeure du système de santé. « Nous avons des zones dans lesquelles les agents de santé ne peuvent pas arriver et ce sont des agents de santé à base communautaire qui assurent l’offre de soins. Donc il était important pour nous de digitaliser leurs activités à travers cet outil Mhealth-Burkina, qui permet de collecter toutes les activités que ces agents de santé à base communautaire réalisent au quotidien », a-t-il déclaré.
C’est en 2019 que le Burkina Faso, en partenariat avec l’Unicef et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a développé une application mobile de numérisation des données, baptisée « mHealth ». L’objectif est d’améliorer la prise en charge et le suivi des patients, ainsi que le contrôle des stocks de médicaments sur place.
L’application, qui fonctionne hors connexion, transfère par SMS les données collectées sur un serveur sécurisé, accessible aux équipes du centre de santé de la commune, au district sanitaire, à la direction régionale et au niveau central.
Selon le ministre, le lancement du logiciel dans ces communes marquera le début de l’opérationnalisation effective de la numérisation des activités des agents de santé à base communautaire. Une quinzaine de modules seront intégrés dans le logiciel de santé Mhealth-Burkina. Ce qui permettra aux agents de santé communautaire de faire remonter leurs données de façon instantanée.
D’ici à 2023, sept régions devraient disposer du système mHealth, soit environ 7 500 agents de santé. L’objectif à terme est de couvrir l’ensemble des villages, situés à plus de 5 kilomètres d’un établissement sanitaire.
Samira Njoya
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Ces dernières années, le secteur des start-up égyptiennes a véritablement prospéré. Pour avoir de meilleurs résultats, le gouvernement s’est engagé à soutenir cet écosystème, ce qui pousse les investisseurs à manifester un intérêt croissant pour ces entreprises.
L'Agence égyptienne de développement de l'industrie des technologies de l'information (ITIDA) a annoncé, vendredi 25 novembre, la signature d’une convention de partenariat avec 500 Global, l'une des sociétés de capital-risque les plus actives au monde. L'accord de trois ans va permettre à la société d’ouvrir un bureau en Egypte, son tout premier en Afrique, et de renforcer les capacités de 200 start-up ainsi que la création d'un fonds d'investissement pour soutenir les start-up en Egypte.
ICT Minister Witnesses Signing of MoU on Establishing ‘500 Global’ Office in Egypt, Running Giza Creativa Innovation Hubhttps://t.co/3de6RjA3EN#Innovation #Entrepreneurship pic.twitter.com/m2pAEuj5BF
— وزارة الاتصالات وتكنولوجيا المعلومات- مصر (@MCIT_News) November 27, 2022
« Nous sommes ravis de nous associer à ITIDA pour proposer les programmes de classe mondiale de 500 Global, qui ont produit huit de nos 49 licornes, ainsi qu'un programme d'éducation au risque adapté aux responsables des accélérateurs. En tant qu'investisseurs de longue date dans le pays, nous avons la plus grande confiance dans le potentiel du marché égyptien et souhaitons être un élément clé de son écosystème en pleine croissance », a déclaré Courtney Powell (photo, à gauche), directrice des opérations et associée directrice de 500 Global.
En effet, l'écosystème égyptien des start-up s'est imposé comme l'un des quatre plus grands de l'Afrique en très peu de temps. Ces start-up ont attiré près de 500 millions de dollars de financement en capital-risque en 2021, plus du double du montant de 2020. Elles ont également permis le développement de secteurs clés à l'instar des transports publics, des énergies alternatives et renouvelables, de l’agroalimentaire et de l’e-commerce.
L’accord signé vise à fournir aux jeunes pousses prometteuses basées en Egypte les outils dont elles ont besoin pour réussir, et à former les gestionnaires d'accélérateurs en herbe, créant ainsi les conditions nécessaires pour favoriser une communauté régionale d'innovateurs.
Selon Amr Talaat (photo, au centre), ministre égyptien des Communications et des Technologies de l'information, ce partenariat s'inscrit dans le cadre de la volonté du ministère d'établir une coopération avec les principaux acteurs mondiaux. Ceci dans le but « de créer un réseau inclusif et solide d'experts et d'investisseurs, afin d'accélérer la croissance du secteur local des start-up et de stimuler l'esprit d'entreprise fondé sur l'innovation », a t-il déclaré.
Samira Njoya
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Foodics et Paymob s’associent pour numériser le secteur de la restauration en Egypte
L’objectif de ce partenariat est de permettre au secteur de l'alimentation et des boissons de prospérer dans l'économie numérique égyptienne, conformément à la stratégie de développement du pays baptisée « Vision de l’Egypte 2030 ».
Foodics, une start-up spécialisée dans les solutions de gestion de restaurants, et Paymob, un facilitateur de services financiers dans la région MENA, ont signé le mardi 22 novembre un accord de partenariat, en coopération avec la Banque Misr, pour autonomiser le secteur de l'alimentation et des boissons en Egypte.
Le partenariat vise à combiner le système de gestion de restaurant (RMS) de Foodics avec les appareils de point de vente (POS) de Paymob, créant ainsi une solution de bout en bout transparente pour les restaurateurs et leurs clients.
« L'activation de la technologie et l'économie numérique sont des facteurs essentiels pour l'accélération de la croissance de l'industrie alimentaire et de boissons ou Food and Beverage (F&B). En réunissant Foodics et Paymob, deux puissances technologiques régionales, cela servira à moderniser le secteur F&B en Egypte et à faire avancer le passage aux paiements sans numéraire, alimentant à la fois la croissance et la transformation numérique », a déclaré Belal Zahran (photo, à gauche), directeur national pour l'Egypte chez Foodics.
En Egypte, l'industrie de l'alimentation et des boissons est une facette clé de l'économie d'un pays peuplé de plus de 104 millions d'habitants, ce qui représente un énorme marché intérieur et le plus grand de la région MENA. L'étude du « marché des aliments et boissons, taille, part, perspectives et opportunités de croissance 2020-2026 » identifie que la concurrence dans le secteur F&B va s'intensifier d'année en année en egypte, avec des applications émergentes et un portefeuille de produits élargi.
En s’associant, Foodics et Paymob, deux puissances technologiques régionales, ambitionnent de mettre sur pieds la première intégration d'API sans fil backend pour le secteur F&B égyptien. La collaboration permettra aux restaurants Foodics d'accepter tous les types de paiements par carte en utilisant les dispositifs de point de vente de Paymob. Ce qui permettra de résoudre deux problèmes majeurs pour les restaurants, à savoir l'automatisation des processus de rapprochement et de paiement pour fournir un traitement plus rapide des commandes et des expériences de paiement sans erreur et sans friction.
Samira Njoya
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En Tunisie, Eat & Fit commercialise des nourritures diététiques
Selon l'OMS, les médicaments contrefaits causent près de 100 000 décès en Afrique par an. En mettant sur pieds Grinda, les responsables se sont engagés à lutter contre ce fléau en proposant une solution de traçabilité et d’authentification des médicaments qu’ils fournissent.
Grinta, la start-up égyptienne qui numérise la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique, a annoncé lundi 21 novembre l’obtention de 8 millions de dollars lors d'un premier tour de table. Les fonds levés auprès de Raed Ventures (Arabie saoudite) et NClude, un fonds FinTech égyptien géré par Global Ventures (Dubaï), seront utilisés pour développer sa plateforme technologique et accélérer sa croissance sur le marché égyptien.
« Comme nous prévoyons d'étendre notre empreinte dans les principaux hubs pharmaceutiques du continent, nous allons également permettre aux fabricants pharmaceutiques égyptiens et régionaux de pénétrer davantage le marché africain de 50 milliards de dollars », a déclaré le directeur général et cofondateur de Grinta, Mohamed Azab.
Selon le communiqué de l’entreprise, l'Egypte compte trois grands distributeurs et plus de 3 000 grossistes ciblant 60 000 pharmacies de détail fragmentées, ce qui en fait le plus grand marché pharmaceutique d'Afrique, d'une valeur de plus de 6 milliards de dollars. Malgré cela, le problème de la pénurie de produits pharmaceutiques en Afrique demeure. Selon l’OMS, près de la moitié de la population africaine (1,1 milliard de personnes) est privée d’un accès régulier aux médicaments les plus essentiels.
Depuis sa création en 2021, Grinta travaille pour réduire la pénurie de médicaments en Egypte en modernisant la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique et en donnant plus de pouvoir aux pharmacies indépendantes. La plateforme de bout en bout permet d'accéder à toute la gamme de produits pharmaceutiques et médicaux traçables provenant de plusieurs fournisseurs, en plus d'assurer l'exécution des commandes, la planification de la demande et le financement des stocks.
Avec ces capitaux, Grinta ambitionne de mettre à l'échelle sa plateforme technologique full-stack, élargir son équipe et accélérer sa croissance sur le marché égyptien. En un an et demi d’activité, la société s'est développée de manière agressive à travers sept gouvernorats en Egypte, avec plus de 14 000 pharmacies enregistrées sur sa plateforme, plus de unités de Gestion de stock et a livré plus de 100 000 commandes.
Samira Njoya
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Chipper Cash poursuit son expansion en Afrique. La fintech compte à ce jour plus de 5 millions d'utilisateurs et prépare son expansion en Zambie dans les prochains mois.
Chipper Cash, la fintech nigériane spécialisée dans la fourniture de solutions de paiements transfrontaliers, a annoncé le jeudi 17 novembre son projet d'acquisition du groupe Zoona, une société de services financiers opérant en Zambie.
Selon le communiqué de la fintech, l'acquisition proposée accélérera l'expansion de Chipper Cash à travers l'Afrique et favorisera l'innovation et le développement des offres de l’entreprise dans le domaine des services de paiement, de transfert de fonds, ainsi que des produits complémentaires tels que les API, les décaissements et les solutions de transfert.
🥂 To expanding our physical footprint across the continent 💜💜#chippercash https://t.co/SWUGnJllQ8
— Chipper Cash (@chippercashapp) November 19, 2022
« Zoona et Chipper partagent la même vision : fournir des solutions de paiement et de transfert innovantes et fiables aux clients en Afrique. En travaillant ensemble, nous pouvons combiner notre expertise pour connecter les consommateurs et les entreprises à travers le continent, en nous positionnant comme le fournisseur de services financiers de premier choix pour les populations d'Afrique », a déclaré Brett Magrath, cofondateur et PDG de Zoona.
A en croire la Banque mondiale, les transferts de fonds de la diaspora africaine en direction de leurs pays d’origine d’Afrique subsaharienne sont devenus la principale source de financement extérieur de ces pays en voie de développement. Ces transferts volumineux sont néanmoins très coûteux. La base de données de la Banque mondiale sur les coûts des transferts dans le monde renseigne que c’est en Afrique subsaharienne que le tarif d’envoi de fonds est le plus élevé (8 %) et en Asie du Sud que le tarif est le plus bas (4,6 %).
Fondée en 2018 pour offrir des paiements personnels et transfrontaliers sans frais à l'Afrique, Chipper Cash est disponible dans plusieurs pays d’Afrique, ainsi qu'au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Grâce à cette acquisition, la fintech envisage élargir sa gamme de produits pour inclure des services en ligne supplémentaires et un réseau d'agents afin d'accélérer la réalisation de son ambition première qui est de fournir les produits financiers les plus fiables et les plus accessibles aux personnes vivant en Afrique et au-delà.
L’entreprise pourra compter sur l’expérience de Zoona, qui a été l'un des pionniers de l'écosystème technologique zambien lors de sa création en 2008, en développant le service Tilt qui permet aux particuliers et aux entreprises de payer et de transférer des fonds à des fournisseurs de services bancaires et de téléphonie mobile dans le pays par le biais d'espèces, de son canal numérique ou de son réseau de plus de 450 agents interopérables.
Samira Njoya
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Les technologies numériques sont une priorité pour le développement économique et social de l’Afrique. L’Union africaine à travers l’agenda 2063 a dressé un ensemble de programmes et initiatives clés jugés essentiels pour accélérer la croissance économique et le développement du continent.
La Commission de l'Union africaine (CUA) et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé le jeudi 17 novembre au siège de la CUA à Addis-Abeba, en Éthiopie, un accord de subvention pour la mise en œuvre la première phase du projet « Upstream » pour le développement du marché numérique en Afrique.
D’une valeur de 9,73 millions de dollars, le financement de la BAD vise à soutenir la mise en œuvre par la CUA des projets d'économie numérique visant à renforcer un marché numérique continental unique. Il soutient également la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine et de la Stratégie de transformation numérique pour l'Afrique.
« La pandémie de Covid-19 a souligné l'importance des technologies numériques et de l'économie numérique dans son ensemble, et à cet égard, l'Afrique devrait voir grand en ce qui concerne le développement numérique, l'économie numérique et les grandes opportunités d'intégration et de croissance économique », a déclaré Albert M. Muchanga (photo, à droite), commissaire au développement économique, au commerce, au tourisme, à l'industrie et aux minéraux de la CUA.
Le projet Upstream mis en place par la Commission de l'Union africaine a été pensé pour combler les lacunes mises en évidence dans l'écosystème de l'économie numérique africaine pendant la Covid-19. La première phase, qui s’étendra de 2023 à 2026, se concentrera sur trois composantes principales, à savoir : les catalyseurs numériques ; l'adoption du commerce numérique et du commerce électronique ; et les actions de soutien. Plus précisément, le projet contribuera à renforcer les cadres (stratégique, politique, réglementaire et conceptuel) et les dimensions transversales (genre, changement climatique et résilience) pour le développement de l'économie numérique africaine. Ces cadres constituent un substrat essentiel pour guider la mise en place d'un marché numérique unique à travers le continent africain d'ici 2030.
A terme, le projet contribuera à la mise en œuvre de facilitateurs numériques (accès universel à l'infrastructure à large bande, cloud africain souverain, marché numérique africain, etc.), de programmes de promotion du commerce électronique et numérique pour les moyennes, petites et microentreprises et les start-up. Il contribuera également à créer un écosystème propice à la confiance numérique, aux compétences et aux réseaux d'experts africains.
Selon Abul B. Kamara (photo, à gauche), le directeur général adjoint de la BAD pour la région de l'Afrique de l'Est, le projet permettra également de créer des opportunités d'emploi pour des millions de jeunes Africains, ce qui est essentiel pour la stabilité et la prospérité du continent. Il assurera également la transformation numérique des économies et offrira de nouvelles opportunités pour accroître le commerce intra-africain et stimuler la croissance économique.
Samira Njoya
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Le réchauffement climatique est toujours au cœur d’importants débats économiques. Bien que le continent soit celui qui émet le moins de gaz à effet de serre, des pays comme le Kenya prennent des dispositions en opérant des choix intéressants avec l’adoption progressive des énergies renouvelables.
BasiGo, start-up kényane spécialisée dans les transports, a annoncé mardi 15 novembre la réussite d’un tour de financement d’un montant de 6,6 millions $. L’objectif de la firme est de lancer la livraison des bus électriques fabriqués localement et de mettre en place les infrastructures de recharge.
Y ont participé Mobility54, la branche de capital-risque d'entreprise de Toyota Tsusho ; Trucks VC, un fonds de capital-risque axé sur les transports dans la Silicon Valley ; Novastar Ventures, un fond de capital-risque mondial soutenant les entrepreneurs qui transforment les marchés en Afrique ; Moxxie Ventures ; My Climate Journey (MCJ) ; Susquehanna Foundation ; Keiki Capital et OnCapital.
Selon Jit Bhattacharya, PDG de BasiGo, « plus de 90 % de l'électricité du Kenya provient déjà des énergies renouvelables. Pourtant, le secteur des transports kenyan dépend entièrement des carburants pétroliers importés. En électrifiant les transports publics kenyans, nous pouvons réduire immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, assainir l'air de nos villes et soulager les propriétaires de bus du coût croissant du diesel ».
La start-up a été lancée en 2021 dans le but de fournir aux populations kényanes des bus électriques fabriqués dans le pays. Ce sont des alternatives aux bus diesel, un carburant qui voit son prix augmenter jour après jour dans le pays. D’ailleurs les bus de BasiGo ont déjà fait leurs preuves en transportant 140 000 passagers et parcourant 110 000 kilomètres dans le cadre d’une opération de séduction avec deux compagnies de transport de la ville de Nairobi.
Cette opération a impacté positivement le quotidien des Kényans puisque selon les chiffres de la jeune pousse, elle a évité l’émission de 53,2 tonnes de dioxyde de carbone et l’utilisation de 22 000 tonnes de diesel. De plus, des compagnies de bus ont lancé une réservation de 100 bus, et pour cela la start-up a signé des partenariats avec deux banques du pays, KCB Bank et Family Bank.
Adoni Conrad Quenum
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Dès 2050, plus de 2 milliards de femmes et d’hommes vivront sur le continent africain, où l’on verra éclore les prochaines mégapoles. Il est donc important que la jeunesse soit formée dès maintenant pour assurer le développement du continent.
Huawei, un fournisseur mondial d'équipements et d'infrastructures TIC, a ouvert le lundi 14 novembre un parc technologique dans la capitale angolaise, Luanda. Inauguré par le chef de l'Etat angolais, João Lourenço (photo, au centre), le parc aura pour objectif de former des ingénieurs locaux à la technologie Huawei, transformer le pays en hub technologique et accélérer la numérisation de la région.
« Avec des initiatives de ce type, nous contribuerons grandement au développement technologique du pays », a déclaré Mário Oliveira le ministre des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale.
« Nous contribuerons également au développement de services modernes dans les secteurs les plus variés de l'économie nationale, en mettant l'accent sur la modernisation des services publics, de l'industrie, de l'agriculture, des ressources minérales et pétrolières et autres, en vue de la transformation technologique du pays, au niveau des normes internationales, pour augmenter l'employabilité et réduire la pauvreté », a-t-il ajouté.
Construite sur une superficie de 32 000 mètres carrés, l'infrastructure comprend trois centres, dont le premier est destiné à la formation des talents et des ingénieurs angolais. Le second est orienté vers l'innovation, tandis que le troisième vers les expériences technologiques avancées. Il dispose également d'un centre de données et de solutions de téléphonie pour la 3G, la 4G et la 5G, ainsi que pour les panneaux solaires destinés aux particuliers et aux entreprises.
Il faut dire que l’Afrique demeure un continent où Huawei est en pleine expansion malgré les obstacles qu’il rencontre en Europe et aux Etats-Unis. Présent en Afrique depuis plus de 20 ans, le groupe chinois par la voix du vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern African, Adnane Ben Halima, a récemment réitéré son engagement à poursuivre l'accompagnement du continent africain dans son processus de transformation digitale. Le géant de la technologie prépare en ce moment le déploiement de la 5G dans plusieurs pays du continent.
A Luanda, le groupe a signé un protocole d'accord avec le ministère des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale visant à former plus de 10 000 talents locaux dans le domaine des TIC au cours des cinq prochaines années. La formation se déroulera dans les académies du géant chinois en Angola, en Afrique du Sud et en Chine.
Samira Njoya
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Pour accroître le commerce agricole en l’Afrique, il devient nécessaire à l’ère du numérique d’apporter des changements pour moderniser les chaînes d’approvisionnement, et augmenter la productivité et les revenus des agriculteurs.
Le Bureau de transformation en Afrique (ATO) du groupe Microsoft a signé un accord de partenariat avec la Société financière internationale (SFI) pour soutenir la transformation numérique dans le secteur agricole en Afrique. Le communiqué, rendu public ce mardi 15 octobre, renseigne que des produits agricoles numériques seront introduits pour soutenir les entreprises agroalimentaires africaines et renforcer la sécurité alimentaire sur le continent.
« La technologie numérique peut améliorer le fonctionnement des principales chaînes d'approvisionnement du système alimentaire en stimulant la production, en améliorant les pratiques commerciales, en favorisant la traçabilité et en augmentant l'accès au financement. Cependant, l'utilisation des outils numériques dans le secteur agricole africain reste limitée, souvent en raison de problèmes d'infrastructure, d'accessibilité, de sensibilisation et de réglementation », a déclaré Henrik Elschner Pedersen, directeur de la SFI pour l'industrie manufacturière, l'agroalimentaire et les services en Afrique.
Malgré l'urbanisation rapide, les activités liées à l'agriculture constituent encore le moyen de subsistance d'environ 60 % de la population active du continent, représentent 15 % de la totalité du produit intérieur brut. Selon les prévisions des agences des Nations unies, les terres exploitées devraient s’étendre et la productivité s’accroître grâce à un meilleur usage des technologies et la mise en œuvre de techniques agricoles intelligentes et de précision.
Selon Microsoft, grâce à ce partenariat, les outils numériques, tels que son AgBot et les applications de formation communautaire, seront intégrés au programme de leadership en matière d'agrobusiness de la SFI afin de fournir de meilleures informations, des technologies plus récentes et une formation aux capacités de gestion des agrobusiness, des agriculteurs et des coopératives.
A long terme, la collaboration entre les deux organisations permettra aux agriculteurs de tirer véritablement parti de la puissance de l'économie numérique. Selon Kunle Awosika, directeur général de Microsoft ATO, par les canaux numériques, les informations agronomiques et commerciales sensibles sont livrées directement aux petits exploitants agricoles pour les aider à améliorer la productivité ainsi qu'à atténuer les risques liés au changement climatique et aux événements météorologiques inattendus.
« Combinés, les outils numériques encouragent des pratiques agricoles améliorées, plus durables et résilientes, ainsi qu'une plus grande efficacité dans l'utilisation des ressources », a-t-il déclaré.
Samira Njoya
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Le développement de solutions innovantes locales est au cœur de l’économie africaine. Cependant, l’accès au capital de démarrage reste et demeure une véritable difficulté pour les start-up du continent, d'où la mise en place de ce fonds.
Mardi 15 novembre, la Société financière internationale (IFC) a annoncé le lancement d’une nouvelle plateforme pour renforcer les écosystèmes de capital-risque en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie centrale et au Pakistan. Le fonds, d’une valeur de 225 millions $, vise à investir dans des entreprises en phase de démarrage qui relèvent les défis du développement grâce à des innovations technologiques dans les domaines du climat, des soins de santé, de l'éducation, de l'agriculture, du commerce électronique et d'autres secteurs.
“Support for entrepreneurship and the digital transformation is essential to economic growth, job creation, and resilience.” ~ @Diop_IFC
— IFC (@IFC_org) November 15, 2022
Learn about IFC’s new $225 million venture capital platform here: https://t.co/vG8ebntTH8 #IFCVCPlatform pic.twitter.com/BNPvxtoua9
« Le soutien à l'entrepreneuriat et à la transformation numérique est essentiel pour la croissance économique, la création d'emplois et la résilience. La plateforme de capital-risque de l'IFC aidera les entreprises technologiques et les entrepreneurs à se développer pendant une période de pénurie de capitaux, en créant des opportunités d'investissement évolutives et en soutenant les efforts des pays pour construire des écosystèmes technologiques transformateurs », a déclaré Makhtar Diop (photo), directeur général de l'IFC.
Les difficultés d'accès au capital, exacerbées parle ralentissement de l'investissement mondial en capital-risque, la pandémie de Covid-19, l'augmentation des coûts de l'alimentation et de la chaîne d'approvisionnement, la hausse des taux d'intérêt et la dépréciation des devises sont entre autres les problèmes auxquels les régions à faibles revenus ont été confrontées en 2021. Cependant, le potentiel de croissance est pourtant énorme dans ces régions. En Afrique, par exemple, l'économie numérique pourrait contribuer à hauteur de 712 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du continent d'ici 2050 selon un rapport publié le 9 juin 2022 par le réseau international d’entrepreneurs à fort impact Endeavor.
La future plateforme aura donc pour objectif de renforcer les marchés de capital-risque naissants des régions qui ont démontré un potentiel de croissance précoce, mais sont confrontés à des conditions économiques mondiales difficiles. L'IFC réalisera des investissements en fonds propres ou assimilés dans des start-up technologiques et les aidera à se développer pour devenir des entreprises évolutives capables d'attirer des financements classiques en fonds propres et en dette.
L'IFC utilisera également la plateforme pour collaborer avec d'autres équipes du Groupe de la Banque mondiale afin de créer et de soutenir les écosystèmes de capital-risque par le biais de réformes réglementaires, d'analyses sectorielles et d'autres outils.
La plateforme sera soutenue par 50 millions de dollars supplémentaires provenant de la facilité de financement mixte du guichet du secteur privé de l'Association internationale de développement, qui aide à réduire le risque des investissements dans les pays à faible revenus.
Samira Njoya
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Le numérique se présente comme une composante essentielle de la relance économique post-Covid-19 de l’Afrique et même de sa croissance future. Pour y arriver, il est nécessaire que toutes les zones géographiques disposent d’une connexion Internet de qualité.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé le jeudi 10 novembre qu’elle comptait investir 10 millions de dollars dans le cadre de sa coopération avec le Bandwidth & Cloud Services Group (BCS Group), une société spécialisée dans la fibre optique.
L’investissement vise à faire bénéficier à plus de 2,5 millions de personnes vivant dans des régions reculées de l'est de la République démocratique du Congo d'une connectivité numérique transformée grâce à un réseau de fibres optiques mis en place par la BCS.
« La Banque européenne d'investissement s'est engagée à accélérer la numérisation en Afrique et elle est heureuse de renforcer son partenariat avec BCS pour transformer les réseaux de fibre optique à haut débit en RDC. L'extension de la dorsale en fibre optique permettra aux communautés locales de bénéficier du haut débit mobile et aux hôpitaux et écoles d'être connectés au reste du monde », a déclaré Thomas Östros, vice-président de la Banque européenne d'investissement.
Si l’on s’en tient au rapport de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) intitulé « The State of Mobile Internet Connectivity 2020 », la RDC est l’un des pays du continent africain qui détient encore le plus grand écart de connectivité entre les zones rurales et urbaines. La demande en connectivité dans le pays s'est développée après la Covid-19 et pousse les entreprises locales et même internationales à y investir. Liquid Technologies, Facebook, CSquared se sont engagés à construire des réseaux de fibre optique dans le pays avec pour but d’améliorer l’accès des populations au haut débit et à des coûts plus abordables.
Le nouvel investissement de BCS, soutenu par la BEI, permettra de connecter des zones actuellement mal desservies par les télécommunications à haut débit. Le projet contribuera à la construction de 1 200 km de fibre qui font partie des 20 000 km que BCS prévoit de construire en Afrique australe, centrale et orientale au cours des 3 prochaines années.
Plusieurs résultats sont attendus à la fin du projet. Selon le communiqué de la BEI, une meilleure numérisation de la zone ouvrira de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs locaux et soutiendra la création d'emplois et des connexions télécoms directes vers 319 écoles et 70 hôpitaux et centres de santé.
Samira Njoya
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La main-d'œuvre qualifiée sur laquelle l’Afrique doit compter pour réaliser son entrée dans la quatrième révolution industrielle fait encore défaut. Face à la lourdeur du système public de formation, des partenaires privés s’engagent au regard du besoin croissant en nouveaux profils professionnels.
Le 11e centre d'accompagnement et de développement des compétences numériques d’Orange en Afrique a officiellement ouvert ses portes au Botswana vendredi 11 novembre à Gaborone. Etablit sur une superficie de 390m², l’Orange Digital Center (ODC) du Botswana réunit comme les autres, quatre programmes stratégiques du groupe que sont : une école du code, un atelier de fabrication numérique (FabLab Solidaire) de la Fondation Orange, un accélérateur de start-up (Orange Fab), et Orange Ventures Afrique et Moyen Orient, le fonds d'investissement du groupe télécoms.
L’ensemble de ces programmes sont gratuits et ouverts à tous. Ils vont de la formation des jeunes au numérique dont 90% sont pratiques, à l’accompagnement pour les porteurs de projets, en passant par l’accélération de start-up et l’investissement dans ces dernières.
Jérôme Hénique, le directeur général Orange Afrique et Moyen Orient, a révélé que le lancement du 11e ODC d’Afrique au Botswana « fait partie d’un réseau de 32 Orange Digital Centers qui seront déployés non seulement en Afrique et au Moyen-Orient, mais aussi en Europe d’ici 2023. L’objectif est de démocratiser l’accès au numérique pour les jeunes, diplômés ou non diplômés, leur donner accès aux dernières compétences technologiques pour renforcer leur employabilité, et les préparer aux emplois de demain ».
Depuis 2014, le gouvernement botswanais œuvre au développement des compétences numériques au sein de la population. L’initiative pratique d’Orange vient enrichir cette action volontaire des autorités publiques qui est restée tout de même timide malgré des politiques fortes comme la politique nationale révisée en matière d'éducation de 1994, le plan stratégique du secteur de l'éducation et de la formation (ETSSP, 2015-20), le plan national de développement des ressources humaines, les directives générales d'utilisation acceptable des ressources TIC dans les écoles, le cluster e-Education de la politique nationale TIC (2020).
En plus de l’Orange Digital Center, Orange Botswana, en partenariat avec les universités, va former gratuitement les étudiants et déployer des Orange Digital Center Clubs dans certaines universités, étendre la portée de l’ODC aux régions afin d’offrir au plus grand nombre l’accès aux nouvelles technologies et les aider à les utiliser pleinement.
Fonctionnant en réseau avec les autres Orange Digital Centers d’Afrique, l’ODC du Botswana profitera de l’expérience et de l’expertises développées par les autres centres dans d’autres pays pour mûrir rapidement et offrir à ses usagers une approche simple et inclusive qui renforcera l’employabilité des jeunes, encouragera l’entrepreneuriat innovant et promouvra le tissu numérique local.
Muriel Edjo
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Un an après le premier financement, l’organisation internationale basée aux Etats-Unis va accorder des capitaux supplémentaires à deux associations qui travaillent pour l’inclusion numérique en Afrique.
Internet Society Foundation, l’organisation mondiale qui favorise l’accès à Internet à travers des projets et des financements, a annoncé, le mardi 8 novembre, l’octroi d’une troisième vague de subventions pour promouvoir l’inclusion numérique au Bangladesh, en Colombie et au Sénégal.
A travers son programme SCILLS (Strengthening Communities, Improving Lives and Livelihoods), l’organisation entend œuvrer au profit de cinq projets innovants dans les trois pays. « Le programme SCILLS traduit notre engagement à promouvoir une transformation numérique équitable par le développement des aptitudes à l’usage d’Internet. Nous sommes heureux de renouveler notre soutien à ces cinq projets qui promeuvent l’inclusion numérique au sein des communautés au Bangladesh, en Colombie et au Sénégal », a déclaré Sarah Armstrong, directrice exécutive de l’Internet Society Foundation.
Au Sénégal, la fondation va subventionner deux grands projets à hauteur de 400 000 $ environ. Le premier, CTIC (Croissance TIC) Dakar est un accélérateur de croissance qui recevra 249 493 dollars pour former 30 entrepreneurs en phase de démarrage et à fort potentiel de croissance en compétences entrepreneuriales et numériques et leur faciliter l’accès à un financement.
La fondation va également subventionner la SENUM (Synergie pour l’Education aux Numériques et aux Médias), une association qui a pour mission de former et sensibiliser les jeunes, leurs parents, et les enseignants sur l’usage pédagogique du numérique. Les 149 421 dollars octroyés à l’association seront utilisés pour former des enseignants à l’utilisation d’Internet afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et aider les élèves à acquérir des compétences en TIC au moyen de « clubs tech » et de hackathons inter-lycées.
Le programme SCILLS, qui est établi dans un seul pays d’Afrique pour le moment, sera étendu au Ghana en 2023. Le nouveau financement accordé au Sénégal est le deuxième de la fondation. En 2021, l'Association Jeunesse Espoir, la Fondation Simplon et la SENUM avaient bénéficié de subventions l’Internet Society Foundation. Le financement avait permis d’aider des populations dans plusieurs villes du Sénégal à acquérir des compétences numériques indispensables à l’amélioration scolaire et économique.
Samira Njoya
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