En Afrique, le développement des compétences numériques est au cœur des préoccupations gouvernementales. Des initiatives sont mises sur pied dans le but d'accroître les compétences des jeunes en technologie numérique, de réduire le chômage et d’augmenter les capacités d’entrepreneuriat numérique.
L’Alliance Smart Africa Digital Academy (SADA) a lancé au Bénin, une académie numérique nationale, en vue de promouvoir les compétences numériques dans le pays. Un protocole d’accord a été signé à cet effet le jeudi 8 septembre entre le directeur général de Smart Africa, Lacina Koné (photo, à droite), et la ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soule Zoumarou (photo, à gauche).
Selon Lacina Koné, « SADA est une réponse directe à la pénurie de compétences numériques à laquelle le Bénin et l'Afrique en général sont confrontés […] La SADA Bénin est là pour soutenir l’agenda visant à placer les compétences numériques au cœur du développement socio-économique actuel et futur de l’Afrique ».
Développement des compétences numériques : le @gouvbenin et l’alliance @RealSmartAfrica lancent l’initiative SADA au Bénin
— Ministère du Numérique et de la Digitalisation (@numeriquebenin) September 8, 2022
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Dans le cadre de ce partenariat, la formation de 40 formateurs dans les domaines de l'intelligence artificielle et de la cybersécurité a déjà été lancée. Ces formateurs formeront à leur tour d'autres formateurs afin de constituer un vivier de compétences numériques solides. Tout au long de ce partenariat, la SADA prévoit également des formations avancées en TIC à destination des cadres et des enseignants.
Grâce aux réformes et aux projets phares du Programme d’action du gouvernement, le Bénin a fait un bond de 20 places entre 2016 et 2020 dans le classement mondial des États qui placent le numérique au cœur de leur gouvernance. Il est aujourd’hui le numéro un ouest-africain de la fourniture de services publics en ligne, selon un sous-indicateur de l’indice onusien de développement de l’e-gouvernement (EGDI).
L'initiative SADA au Bénin sera donc un soutien essentiel à la stratégie du secteur numérique du Bénin, qui vise à transformer le pays en un hub de services numériques en Afrique de l'Ouest. Pour le ministère du Numérique, l’alliance va « renforcer les initiatives qui ont été déjà prises par la République du Bénin dans le cadre de son programme d’action et ouvrir des perspectives sur d’autres domaines de coopération et de renforcement ».
C'est la 4e académie nationale lancée par la SADA depuis le début de l'année après le Congo, le Rwanda et le Ghana. L’alliance envisage lancer dans les prochains mois des académies similaires au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Tunisie, au Kenya et en République démocratique du Congo, à Djibouti et en Sierra Leone.
Depuis le début de ses activités en août 2020, en se concentrant sur le module de renforcement des capacités des décideurs (CBDM), SADA a formé environ 3 000 décideurs et responsables politiques à travers 26 pays sur des sujets liés à la transformation numérique et aux technologies émergentes en vogue. L'objectif est de former plus de 22 000 personnes d'ici 2023 dans les pays partenaires.
Samira Njoya
En Afrique, le faible accès des couches sociales défavorisées aux compétences technologiques fait craindre un accroissement des inégalités de chances sur le marché de l'emploi. À travers le continent, des partenariats se multiplient pour que l'économie numérique soit bénéfique à tous.
La Carnegie Mellon University Africa (CMU-A) basée à Kigali au Rwanda et la Fondation Mastercard, en partenariat avec le gouvernement rwandais, formeront 10 000 jeunes Africains issus de communautés économiquement défavorisées aux compétences numériques. Un accord de 275,7 millions $ a été signé à cet effet, jeudi 8 septembre, afin de mieux les outiller pour la transformation numérique du continent.
Financé par la Fondation Mastercard, le programme touchera un large public ainsi que des cibles particulières, notamment des jeunes femmes, des jeunes handicapés et des jeunes déplacés de force. Ils suivront des cursus supérieurs en technologies de l'information, en génie électrique et informatique et en intelligence artificielle. Plusieurs programmes de formation seront dispensés en ligne.
Selon la Banque mondiale, plusieurs millions de jeunes Africains seront sur le marché de l'emploi d'ici 2030. Farnam Jahanian, le président de la Carnegie Mellon University, estime « qu'il est important de leur offrir un accès à l'éducation dans les domaines de haute technologie qui constituent le moteur des économies du futur ».
Pour Valentine Uwamariya, la ministre de l'éducation du Rwanda, « le partenariat stratégique avec la Carnegie Mellon University figure parmi les principaux investissements du gouvernement rwandais pour favoriser le développement d'une masse critique de compétences en sciences et technologies, notamment en TIC, indispensables à l'économie de la connaissance et pour soutenir l'accélération de la transformation socio-économique du Rwanda et de la région ».
L'accord entre la Carnegie Mellon University Africa et la Fondation Mastercard s'appuie sur un précédent partenariat entre les deux parties, ainsi que sur une collaboration fructueuse de dix ans entre le gouvernement rwandais et l'institution académique.
Sur l'argent apporté par la Fondation MasterCard, 175 millions $ serviront au financement de la CMU-A tandis que 100,7 millions $ seront investis pour la création du Centre pour la transformation numérique inclusive de l'Afrique de la CMU-Africa.
Samira Njoya
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Quatre ans après son lancement, la start-up vient d’obtenir son tout premier tour de table mené par des grands investisseurs tels que NeoVision Ventures Ltd., DLF Family Office et Shadi Abdulhadi.
Mercredi 7 septembre, la plateforme nigériane NowNow a annoncé l’obtention de 13 millions de dollars de capitaux d'amorçage. La start-up spécialisée dans les systèmes bancaires numériques va utiliser ces fonds pour mettre sur pied de nouveaux produits sur le marché.
Dans un communiqué annonçant le financement, le PDG et cofondateur Sahir Berry a expliqué que « grâce au financement garanti, nous cherchons non seulement à fournir des services qui incluent tout le monde financièrement, mais aussi à développer notre écosystème agile qui garantit que notre offre multidimensionnelle reste leader du marché […] Aujourd'hui, nous annonçons que nous sommes passés à l'étape suivante de notre engagement à favoriser l'accès financier et l'autonomisation des Africains au dernier kilomètre ».
Selon l'enquête mondiale sur la littératie financière de Standard & Poor's, le pourcentage d'adultes ayant des connaissances financières dans les pays africains oscille entre 26 % (Nigeria) et 42 % (Afrique du Sud). Des chiffres très bas par rapport à ceux de l’Europe où le proportion est comprise entre 65 % et 75 %. Ce qui signifie que les adultes africains pourraient avoir plus de mal à créer et à maintenir leur richesse par rapport aux occidentaux.
Lancée en 2018, la plateforme propose des solutions qui permettent aux clients de mieux dépenser leur argent. La fintech dispose d'un produit grand public qui permet d'envoyer et de recevoir de l'argent, de payer des factures et d'accéder à des services à valeur ajoutée tels que l'assurance et le crédit via une carte de débit, et à un portefeuille via l’application de l’entreprise.
À ce jour, la société affirme servir jusqu'à 200 000 clients et espère porter ce nombre à 1 million d'ici décembre. Pour y arriver, la fintech va développer une technologie NFC qui donnera la possibilité aux clients d’utiliser des cartes virtuelles ou physiques avec un téléphone ou un point de vente compatible NFC et passer de portefeuille à portefeuille en utilisant deux téléphones.
Samira Njoya
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Le Nigeria dispose d'importantes ressources agricoles et les femmes représentent pratiquement la moitié des agriculteurs dans le pays. Des projets sont mis en œuvre pour leur permettre de devenir autonomes et profiter de l'économie numérique.
Les femmes rurales bénéficieront d’une plateforme numérique dans les prochains mois. La ministre fédérale des Affaires féminines, Pauline Tallen, l’a annoncé le mercredi 7 septembre lors de la visite de Beatrice Eyong, la nouvelle représentante de l'ONU Femmes au Nigeria et à la CEDEAO.
Pour la ministre, des projets basés sur l’autonomisation des femmes comme celui-ci devraient bénéficier de plus de ressources, car « une fois qu'une femme est autonome, le foyer et le mode de vie de sa famille changeront et la nation sera en meilleure santé et plus prospère […] Si le gouvernement pouvait se concentrer davantage sur l'autonomisation des femmes, cela ne changerait pas seulement la vie des femmes, mais relancerait l'économie ».
La future plateforme permettra aux agricultrices d'avoir une vue d’ensemble sur le cycle de vie d'une entreprise et fournira des équipements pour les aider à éviter les ventes de détresse, à recevoir des prix plus élevés et à réduire les pertes après récolte. Elle va également permettre de « renforcer les capacités économiques et financières des communautés rurales, de les initier à l'économie numérique et de mieux les préparer au changement climatique » a déclaré la représentante de l'ONU Femmes.
Selon la Banque mondiale, des différences importantes entre les zones rurales et urbaines dans la répartition des revenus ont un impact sur les femmes, en particulier les 54 des 80,2 millions de femmes nigérianes qui vivent et travaillent dans les zones rurales et fournissent 60 à 79 % de la main-d'œuvre rurale. Par conséquent, l'augmentation de la pauvreté rurale s'est traduite par une augmentation de la pauvreté féminine.
Pour réduire ces chiffres, le ministère des Affaires féminines a lancé le projet d'autonomisation économique des femmes, soutenu par la Banque mondiale et connu sous le nom de « Nigeria for Women Project (NFWP) ». La plateforme numérique s’inscrit dans le cadre de ce projet national de cinq ans qui vise à garantir de meilleures opportunités de subsistance pour 324 000 femmes au Nigeria.
Selon Béatricre Eyong, le programme a été adopté par les agricultrices au Mali, au Sénégal et dans d'autres pays d'Afrique.
Samira Njoya
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La blockchain est devenue en quelques années l'un des éléments centraux du développement d'un large panel de solutions informatiques. Plusieurs jeux font ainsi l'actualité ces derniers mois en proposant des services « in-game » basés sur la blockchain, les cryptomonnaies et les NFT.
La plateforme nigériane de jeux blockchain Metaverse Magna (MVM) a annoncé, le lundi 5 septembre, l’obtention de 3,2 millions de dollars lors d'une première levée de fonds. Ces capitaux seront utilisés pour construire la plus grande DAO de jeu d'Afrique et offrir aux joueurs l'accès à des opportunités de classe mondiale.
I’m thrilled to announce that @MetaverseMagna, has raised $3.2M in seed funding to expand our efforts in building Africa’s largest gaming DAO and create opportunities for millions of gamers in emerging markets. pic.twitter.com/Im1yQdjpht
— YB 🌔 | #NestShip (@YeleBademosi) September 5, 2022
Justifiant l’importance du travail de MVM dans la région, Yele Bademosi, le PDG de Nestcoin, explique que « L’Afrique a la population de jeunes la plus élevée au monde. Mais plus de 60 % des jeunes du continent sont au chômage […] Le jeu offre une opportunité unique d’aider les jeunes Africains à gagner leur vie et à sortir eux-mêmes et leurs familles de la pauvreté. Le jeton de financement de démarrage de MVM garantit des opportunités à des millions de joueurs sur ces marchés émergents ».
Si l’on s’en tient au rapport de Newzoo, une société d'analyse de jeux, le cloud gaming devrait enregistrer une croissance significative au cours des trois prochaines années. Les joueurs en Afrique subsaharienne sont passés de 77 millions en 2015 à 186 millions en 2021.
Pendant l’étude du marché, MVM avait constaté le nombre sans cesse grandissant de joueurs sur le continent et l'absence de plateforme qui opère à l'intersection des crypto-monnaies et des jeux. En 2021, la start-up s’est lancée dans la création d’une communauté de joueurs sous la forme d'une guilde de jeu et offre des bourses play-to-earn à plus de 1 000 joueurs qui les utilisent pour des jeux de crypto-monnaies tels que Axie Infinity et Pegaxy.
À ce jour, l'entreprise revendique plus de 100 000 membres à travers ses produits et sa communauté. Elle envisage mettre sur pied une application de jeu social qui pourrait réduire le taux de chômage en Afrique et créer des opportunités pour les plus de 186 millions de joueurs du continent. « Dans une décennie, j'aimerais que nous ayons le même impact que Tencent sur l'industrie du jeu en Asie. Si nous pouvons faire jusqu'à 2 % de cela, ce sera incroyable », a déclaré Yele Bademosi.
Samira Njoya
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Le programme d’accélération révèle que depuis son lancement en Afrique en 2021, il a déjà soutenu 50 start-up dans neuf pays africains. Plus de 87 millions $ ont déjà été décaissés, plus de 518 emplois ont déjà été créés.
Mardi 6 septembre, au Transcorp Hilton Hotel d’Abuja au Nigeria, la multinationale américaine Google a dévoilé la liste des soixante start-up africaines retenues pour la seconde cohorte de son programme d’accélération Google for Startups Black Founders Fund. Elles sont vingt-trois nigérianes, douze kényanes, six rwandaises, cinq sud-africaines, quatre ougandaises, trois camerounaises, trois ghanéennes, deux éthiopiennes, une botswanaise et une sénégalaise.
Chaque start-up sélectionnée bénéficiera d’une formation de mise à niveau de six mois comprenant des ateliers sur mesure, des sessions de renforcement et l'accès à un réseau de mentors pour les aider à relever les défis qui leur sont propres. Chaque start-up recevra également entre 50 000 $ et 100 000 $ de financement sans contrepartie et jusqu'à 200 000 $ en crédit Google Cloud.
Selon Folarin Aiyegbusi, le directeur de l’écosystème start-up d’Afrique chez Google, « nous avons examiné trois facteurs clés lors de la sélection des start-up : l'adéquation produit-marché, l'adéquation start-up-programme et le potentiel du fondateur […] Les entreprises que nous avons sélectionnées sont celles qui ont trouvé un produit adapté au marché, le programme doit leur être bénéfique au-delà de l'argent et les fondateurs doivent être des personnes qui ont le potentiel de créer une valeur énorme ».
Muriel Edjo
Deux des plus grands acteurs du secteur du cloud computing, Amazon Web Services et Google ont renforcé ces derniers mois leur présence en Afrique du Sud. L’objectif est d’établir des centres de données sur le continent africain dans les prochaines années.
Dr Alistair Mokoena, directeur national de Google Afrique du Sud, a annoncé l'ouverture en 2023 d’un centre de données à Cape Town. Dans un entretien publié le vendredi 2 septembre sur le site d'information ITWeb, il affirme que ce centre local prendra en charge les clients de Google Cloud et hébergera des données provenant de tout le continent.
« Nous sommes à un point où le projet d'établir une région de centre de données en Afrique du Sud va se réaliser et ces choses prennent environ deux ans pour se concrétiser. Nous sommes en concurrence avec les meilleurs du monde, et une grande partie de la compétitivité consiste à investir dans les infrastructures », a expliqué le Dr Mokoena.
« Dans le type d'espace dans lequel nous opérons, nous devons disposer d'un centre de données ; nous traitons des données et nous avons des clients de l'informatique dématérialisée qui comptent sur nous pour des services liés aux données », a-t-il ajouté.
Plusieurs initiatives ont été lancées par Google en Afrique ces dernières années. Le géant de la technologie travaille actuellement sur son prochain centre de développement de produits à Nairobi, qui va créer des produits africains et exporter des logiciels de l'Afrique vers le reste du monde. Le 1er septembre, la société a officiellement lancé son nouveau câble Internet sous-marin Equiano, qui relie le Portugal à l'Afrique du Sud.
Ces initiatives sont mises sur pied simultanément avec celles d'Amazon Web Services (AWS). L'autre géant du cloud a ouvert un nouveau bureau à Johannesburg il y a quelques jours. Ce nouveau bureau s'inscrit dans la continuité des investissements croissants d'Amazon en Afrique du Sud, qui ont débuté en 2004. À travers cette nouvelle présence physique, la société veut répondre à la demande croissante des clients et poursuivre son investissement dans la nation arc-en-ciel.
Selon le rapport « Africa Data Center Market - Industry Outlook & Forecast 2022-2027 » de Research and Markets, l’adoption du cloud en Afrique du Sud devrait connaître une croissance annuelle de 25 % et générer jusqu’à 1,5 milliard USD d’ici 2024.
Samira Njoya
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En Afrique, catalyser l'écosystème numérique et mobile local offre de grandes chances pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). En effet, au-delà de la création d’emplois, les tech innovateurs ont la capacité d’améliorer l’éducation, la santé, la gouvernance.
Dans le cadre du projet Mobile Innovation Hub, qu'elles mettent en oeuvre conjointement en Tunisie depuis 2020, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) et l’Agence de coopération internationale allemande (GIZ) ont lancé un appel à candidatures pour leur programme d’accélération « les plateformes de demain ».
Son but est de soutenir les innovateurs de différents secteurs en Tunisie, qui opérationnalisent des plateformes numériques qui favorisent les connexions, la mise en relation et l’échange entre l’offre et la demande tout en facilitant le développement humain, social, économique. Les candidatures sont reçues à l’adresse https://www.f6s.com/platforms-for-tomorrow-2022/apply jusqu’au 25 septembre.
Sont particulièrement ciblés par le programme d’accélération de six mois (octobre 2022 à mars 2023), les promoteurs de solutions démontrant déjà une traction sous la forme d’utilisateurs actifs, de ventes précoces, de produits lancés. Des solutions à fort impact social et économique. Des solutions de mise en relation entre l’offre et la demande et s’appuyant sur les plateformes numériques.
La GSMA et la GIZ sont aussi intéressées par des promoteurs de solutions avec un produit ou service potentiellement évolutif, avec un marché adressable total significatif ; des innovateurs désireux d’améliorer la qualité de la performance et du bien-être de leurs employés en proposant une formation dédiée ; des solutions au potentiel de synergie avec les opérateurs mobiles (télécoms).
En collaboration avec le gouvernement tunisien et l’écosystème numérique local, la GIZ et la GSMA soutiennent le développement de solutions numériques et mobiles en Tunisie, au regard des nombreuses opportunités qu'elles renferment pour l'amélioration des conditions de vie des populations, la création d’emplois et de richesses dans divers secteurs comme le transport et la logistique, le commerce, la santé, l’administration, etc.
Muriel Edjo
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L’intérêt des TIC est aujourd’hui indéniable dans tous les secteurs d'activité. La numérisation des réseaux et des services, la démocratisation de l'Internet constituent quelques-unes des étapes incontournables de la transformation numérique pour le monde en général et le Burundi en particulier.
Le Burundi va enclencher la digitalisation de ses services publics. Une convention à cet effet a été signée le jeudi 29 août entre le ministre des Finances, Domitien Ndihokubwayo (photo, à gauche), et la représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi, Hawa Cissé Wagué (photo, à droite). Le financement d'une valeur de 50 millions de dollars vise à soutenir l'Etat dans la réalisation du projet d'appui aux fondements de l'économie numérique.
Selon le ministre des Finances, cette convention « constitue une opportunité pour la mobilisation de ressources supplémentaires pour les dotations de l'e-Gouvernement afin de permettre au gouvernement de réaliser ses projets de développement prévisionnels ».
Ce financement va permettre au pays de disposer d’une connexion Internet à haut débit, de rendre digital le secteur de l’enseignement, de connecter les populations rurales mais aussi et surtout d'améliorer les services publics gouvernementaux grâce aux nouvelles technologies. Le projet sera également une opportunité pour les femmes et les personnes issues des classes sociales défavorisées de bénéficier d’une formation de base sur les outils informatiques.
À en croire l’évaluation de l’économie numérique au Burundi réalisée par la Banque mondiale, le pays dispose d’une excellente politique nationale de développement des TIC mais les institutions chargées de sa mise en œuvre n’ont pas les capacités requises et la plupart des indicateurs de performance clés fixés attendent encore d’être réalisés. À ce jour, seulement quelques objectifs fixés ont été atteints, notamment la couverture postale fournie dans toutes les communes et autres grands centres, l’accès téléphonique dans un rayon de 5 km et la réduction du coût de la bande passante internationale.
Le projet d'appui aux fondements de l'économie numérique qui sera exécuté sur une durée de 5 ans veut rattraper ce retard. Le gouvernement s’est engagé à mettre d’abord sur pied dans les prochains mois un cadre légal sur la protection des données.
Selon la représentante de la Banque mondiale au Burundi, ce projet va appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre de sa vision digitale définie dans le Plan national de développement 2018-2027 qui consiste à « Faire du Burundi, une économie numérique ».
Samira Njoya
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La transformation numérique s’accélère en Afrique, contraignant administrations publiques et entreprises privées à s’adapter. Elles se heurtent à une offre réduite en experts locaux pour piloter leur mutation. Sur le continent, l’urgence de former une main-d'œuvre qualifiée se fait ressentir.
Depuis le jeudi 1er septembre, Power Learn Project a ouvert l’inscription à son programme « Un million de développeurs pour l'Afrique » en Afrique du Sud. Les personnes intéressées doivent se rendre à l’adresse https://bit.ly/3ACvovI. L’organisation, spécialisée dans la formation en ligne aux compétences techniques pertinentes, précise que l’inscription court jusqu’au 30 septembre.
Mumbi Ndung'u, le directeur de la croissance et des opérations de Power Learn Project, a expliqué qu’à travers ce programme de formation « l’objectif est de conduire un changement transformateur pour la jeunesse africaine grâce à des compétences technologiques ». Nous voulons « permettre aux apprenants non seulement d'acquérir le niveau d'entrée des emplois dans les technologies intelligentes, mais aussi d'être des membres sains de la communauté », a-t-il ajouté.
Le programme offrira une formation en ligne junior au développement de logiciels ; elle sera composée de langages de programmation sélectionnés et d'une composante de compétences non techniques dans l'employabilité, l'entrepreneuriat et leur bien-être mental. Les cours durent quatre mois et sont validés par l’obtention d’un certificat de formation.
Le lancement « d'Un million de développeurs pour l'Afrique » en Afrique du Sud marque la seconde cohorte du programme. La première a été lancée au Kenya en juin dernier. Les prochaines cohortes seront lancées les mois prochains en Zambie, au Nigeria, au Ghana, en Ouganda, au Rwanda. Les pays d’Afrique de l'Ouest et du Nord sont envisagés pour la seconde phase du programme.
Dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février, Google révèle que la demande en développeurs croit à travers le monde, notamment en Afrique. La transformation numérique a accentué le besoin en ces professionnels qui risque de faire défaut si des mesures adéquates ne sont pas prises plus tôt. Former les prochaines générations de développeurs qui accompagneront l’Afrique dans sa croissance numérique est la mission à laquelle Power Learn Project veut contribuer.
Muriel Edjo
La start-up sud-africaine a franchi une étape monumentale en clôturant son cycle de financement. Elle avait précédemment levé des capitaux d'amorçage auprès d'éminents investisseurs providentiels sud-africains et un investissement providentiel d'un cadre de BVNK.
La plateforme sud-africaine de fitness Octiv a conclu le jeudi 31 août un tour de financement de série A. Le fonds mené par la société de capital-risque Knife Capital permettra à la start-up d'accélérer son expansion mondiale, d'améliorer ses produits et de développer son service clientèle pour suivre sa croissance agressive.
Very excited to back @mfawzy & team to invest alongside great Angel Investors in gym management software Startup: #Octiv Fitness! High-growth, capital efficient, recurring revenue SaaS business with clients in 27 countries already. Funding will accelerate global expansion. 🍾 pic.twitter.com/6HUrIt6BhQ
— Knife Capital 🔪 (@KnifeCap) September 1, 2022
Selon Mark Fawzy, le PDG et fondateur, l'une des principales ambitions d'Octiv « est de donner aux salles de sport et aux centres de remise en forme un bras numérique qui leur permette de gérer une activité transparente et plus rentable. Nous offrons à leurs membres l'ultime expérience de fitness personnalisée ».
Selon le rapport de Mordor Intelligence sur le marché des clubs de santé et de fitness, l'industrie mondiale de la santé était évaluée à 81 milliards USD en 2020, et elle devrait connaître un TCAC de 7,21 % au cours de la période de prévision 2021-2026. L'Europe est considérée comme l’un des marchés privilégiés pour le Fitness. Octiv, déjà présente dans cette région, pourra en profiter pour gagner des parts de marchés et fidéliser sa clientèle.
Fondée en 2014 et déjà présente dans 27 pays dans le monde, la plateforme Octiv possède plusieurs fonctionnalités telles que la gestion et la facturation des membres, l'intégration des passerelles de paiement, la gestion des leads, la programmation, la gestion des tâches, la paie, les rapports et l'intégration des sites web.
La start-up Octiv a évolué avec le temps. Elle a commencé comme une application de suivi d'entraînement pour devenir une vaste plateforme avec plus de 60 000 clients actifs.
Samira Njoya
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Les petites et moyennes entreprises représentent plus de 80 % des entreprises du marché ghanéen. Malgré le rôle important qu'elles jouent, elles sont confrontées à certains défis qui les empêchent de se développer de manière durable.
L'accélérateur MEST Scale Venture, en partenariat avec la fondation Mastercard, a lancé le dimanche 25 août un appel à candidatures pour son programme d’accélération pour les start-up axées sur la technologie au Ghana. À travers ce programme qui débute en janvier 2023, MEST Scale veut former les entrepreneurs ambitieux possédant des entreprises innovantes à forte croissance.
Pour être éligible au programme, les start-up doivent avoir au moins trois années de forte croissance des revenus et posséder un chiffre d'affaires annuel minimum de 150 000 $. Les entreprises dont les fondateurs sont des femmes ou dont le personnel est composé de femmes sont particulièrement encouragées à postuler.
Les six entreprises sélectionnées vont bénéficier d’un programme destiné à exploiter leur potentiel de croissance, à les positionner en vue d'une mise à l’échelle et d'augmenter leur attractivité, à accroître leur impact et les préparer à investir. MEST et la fondation Mastercard aideront ces entreprises à relever les principaux défis qui affectent leur capacité à se développer.
Pendant la formation MEST Scale fournira entre autres un soutien consultatif aux entreprises, un accompagnement en matière de leadership, l'amélioration de la technologie et des opportunités de financement et de partenariat.
Le programme se déroulera virtuellement avec des sessions occasionnelles à Accra. Les candidatures pour la prochaine cohorte sont recevables jusqu'au 7 octobre 2022 à travers le lien https://meltwater.org/mest-scale/.
Samira Njoya
Depuis 2016, le gouvernement a entamé la transformation digitale du pays qui repose sur une stratégie numérique. Conçue sur plusieurs axes, elle a été élaborée pour servir de catalyseur à la modernisation de l’économie et à l’amélioration de la compétitivité.
Le Sénégal compte créer 105 000 emplois d’ici 2025. C’est une déclaration du ministre l’Économie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara (photo), le mardi 30 août lors du lancement des activités du 3e Forum du numérique et de la 2e édition du grand prix du chef de l’État.
Il explique que c’est l’un des projets et réformes clés de la stratégie Sénégal Numérique 2025 (SN2025) qui « permettra sans nul doute la transformation structurelle de notre économie, un positionnement de hub du numérique en Afrique de l’Ouest, une augmentation de la contribution du numérique à hauteur de 10 % du PIB en 2025 ».
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement à travers la stratégie a prévu un certain nombre d’actions qui soutiendront le numérique et seront source d’emplois. Le gouvernement envisage de garantir tout d’abord l’accès aux réseaux télécoms à toute la population sans quoi il n’y a pas d’économie numérique. Il prévoit à cet effet de porter entre autres le taux de couverture 4G à 90% de la population, de réduire de moitié les prix des tarifs d’accès au débit fixe et mobile.
Par ailleurs, en ce qui concerne la promotion du numérique dans les secteurs économiques, le gouvernement s’est déjà doté d’une loi sur la start-up pour faciliter l’éclosion des entreprises innovantes. Il a également prévu un financement et un accompagnement technique approprié pour garantir le développement de l’industrie de l’innovation.
Conscient qu'il reste beaucoup à faire pour l’atteinte de ces ambitieux objectifs en 2025 Yankhoba Diattara déclare : « ma confiance reste intacte, car le gouvernement a pris une option sérieuse pour développer l’économie numérique en injectant des ressources importantes pour renforcer les différentes structures de l’écosystème ».
Samira Njoya
En Afrique, les petites entreprises sont quotidiennement confrontées à des défis d 'accès à un crédit commercial abordable. Les levées de fonds des fintech de prêt sont une opportunité pour ces dernières d’acquérir des capitaux et développer leurs activités.
La plateforme de prêt numérique évolutive Pezesha a annoncé le mardi 30 août, l’obtention d’un investissement de présérie A de 11 millions $.
« Nous sommes ravis d'attirer des investisseurs institutionnels dirigés par le Women's World Banking Capital Partners (WWBCP II) pour soutenir nos plans de croissance et faire passer notre mission à la vitesse supérieure. Nous sommes également ravis que WWBCP II investisse intentionnellement dans les femmes, ce qui nous permet de cimenter l'inclusion dans nos plans de croissance comme une voie durable vers notre vision de construire l'infrastructure de prêt aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) d'Afrique », a déclaré Hilda Moraa, fondatrice de Pezesha.
📢 #Announcement! 📢
— Pezesha (means capital enabler) (@Pezesha_Africa) August 30, 2022
PRESS RELEASE: Pezesha raises Pre-series A of $11m led by Women’s World Banking Capital Partners II to grow its embedded finance platform.
Learn more here https://t.co/Vs46zttJDQ@womensworldbnkg @hildamoraa
Créée en 2017 au Kenya, Pezesha relie les petites et moyennes entreprises aux fonds de roulement grâce à une approche collaborative. La plateforme connecte les banques, les IMF (institution de microfinance) et autres institutions ou réseaux financiers avec des PME de qualité. Ce qui favorise « une inclusion financière significative et réduit toute inégalité dans l'accès aux services financiers formels », indique le site web de l’entreprise. Pezesha propose également des cours d'éducation financière et des conseils en matière d'endettement aux MPME qui ne remplissent pas les conditions requises pour obtenir un prêt, afin d'améliorer leur score de crédit et leur permettre d'emprunter de manière responsable au fur et à mesure de leur progression dans l'échelle financière de Pezesha.
Ces capitaux supplémentaires constitués de 6 millions $ de capitaux propres et 5 millions $ de prêts vont donner la possibilité à Pezesha d’accentuer ses opérations sur ses principaux marchés d’Afrique de l’Est mais aussi d’explorer des opportunités de développement sur de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne.
La fintech revendique à ce jour plus de 200 000 partenaires et plus de 100 000 prêts attribués aux MPME au Kenya, en Ouganda et au Ghana.
Samira Njoya
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