Les projets de la BRVM en 2022 nécessiteront, pour plusieurs d’entre eux, la prise en compte de la digitalisation. Des initiatives pour mettre en place un écosystème favorable à la transformation de la manière dont les petits investisseurs effectuent leurs projets de placement financier

Le digital sera sollicité sur plus d'un point, dans le cadre des développements au niveau de la Bourse régionale des valeurs mobilières d'Abidjan (BRVM), a-t-on appris de la présentation le mardi 25 janvier 2022 par le directeur général de cette institution, Edoh Kossi Amenounve (photo), de son bilan annuel et de ses perspectives. Trois angles au moins ont été retenus, selon les propos du DG.

Dans la perspective du renforcement de la résilience sur la BRVM, il est question de « créer des produits et services innovants, hautement technologiques et digitaux, qui soient en adéquation avec les besoins d’investissement des investisseurs régionaux et internationaux, et par conséquent, de lancer un processus d’élaboration d’une Politique de sécurité des systèmes d’information ».

Pour ce qui est de la promotion de la Bourse, le principe du lancement d'une WebTV est définitivement acté, et cela devrait s'accompagner des webinaires ou des campagnes d'information des investisseurs en utilisant des plateformes numériques. La société de bourse envisage aussi de renforcer l'éducation boursière, en utilisant la technologie pour offrir des moyens « d'open learning » ou d'apprentissage libre.

Depuis sa création il y a 25 ans, la BRVM offre une plateforme active de transactions financières et s'est adaptée au fil des changements qui ont traversé le secteur. En marge des initiatives de l'institution, des investisseurs réunis en groupes sur des plateformes comme Facebook ou WhatsApp se partagent les dernières informations et des opportunités du marché, afin de rentabiliser au mieux leurs placements.

Avec une moyenne de transactions journalières estimée à 2,9 milliards FCFA (5 000) par jour pour un ensemble constitué de 8 pays ouest-africains, la BRVM se positionne en catalyseur de la digitalisation des services financiers. Le lancement de ces produits financiers dérivés, si cela se confirme, devrait introduire davantage de digitalisation dans les processus d'investissement.

Posted On mardi, 25 janvier 2022 17:11 Written by

Dans le but de faire du numérique un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social, le gouvernement congolais est en quête d’un partenaire de choix. Il envisage une expertise européenne.

Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, Premier ministre congolais, et le ministre du Numérique,  Désiré Cashmir Kolongele Eberande, ont été reçus en audience le mercredi 19 janvier par le vice-ministre estonien chargé de l’Economie numérique et de la Communication. Accompagnés par des dirigeants de Levercode, une entreprise estonienne de logiciels spécialisée dans la transformation numérique, ils ont présenté à leur hôte le programme de transformation numérique de la République démocratique du Congo (RDC).

Le cabinet du ministre congolais du Numérique a indiqué, dimanche 23 janvier, qu’il était aussi question lors de cette audience, pour Désiré Cashmir Kolongele Eberande, de comprendre la politique numérique qui a propulsé l’Estonie au rang de pays le plus numérisé au monde, de comprendre clairement la mise en place de l’e-gouvernance par l’organisation des infrastructures, l’importance de la gestion de l’interopérabilité des services, le changement et le transfert des données.

Le voyage effectué par le ministre du Numérique s’inscrit dans le cadre de la recherche par le gouvernement congolais d’expertise de qualité pour la réalisation du Plan national du numérique « Horizon 2025 » dont les objectifs sont nombreux. Y figurent la modernisation de l’administration publique et la mutualisation des ressources et des infrastructures afin de réaliser des gains significatifs en matière d’efficacité et d’efficience, de permettre aux citoyens et aux entreprises d’interagir en ligne avec l’administration publique, ou encore d'offrir aux usagers des services de meilleure qualité permettant de réduire les coûts et les délais en toute transparence.

La dématérialisation progressive des démarches administratives dans le public permettra d’améliorer l’accès des citoyens aux services publics tout en optimisant les conditions de travail des agents de l’Etat. 

Adoni Conrad Quenum

Posted On mardi, 25 janvier 2022 15:32 Written by

La solution qui a évolué avec les stratégies de développement du groupe, intègre actuellement de nouveaux services. Au regard de la place qu’elle occupe aujourd’hui dans la relation-client de l’entreprise télécoms et de l’intérêt croissant suscité auprès des abonnés, Orange a amorcé sa transition vers une « super App ».

Développée par le groupe Orange, l’application mobile « My Orange » dans les marchés anglophones et « Orange & moi » dans les marchés francophones enregistre désormais plus de 12 millions d’utilisateurs. Lancée dans les marchés du Moyen-Orient et d’Afrique dès 2016, la solution numérique a contribué à l’amélioration de la qualité du service client de l’entreprise. À travers sa diversité de services : souscription à des offres voix et data, transfert d’argent, consultation de son solde, etc., de manière plus aisée avec Internet, elle s’est progressivement imposée auprès des abonnés comme un outil pratique pour gérer son compte client mobile.

Devenue en 2021 une solution multiservice adaptée à la transformation d’Orange, elle intègre déjà des nouveautés comme le service « My Place » qui propose de découvrir, acheter et consommer des contenus en lien avec différentes thématiques (film et série, jeux, musiques, informations…) dans huit marchés.

Gratuite, téléchargeable sur IOS, Android et en Web app, cette application est la réponse d’Orange aux besoins exprimés par les consommateurs pour un service-client plus actif. « Les attentes de nos clients en Afrique aujourd’hui dépassent largement le besoin de relation client. Leur proposer les dernières innovations en termes de plateforme digitale répond au besoin d’être accompagné dans son quotidien avec des services, pratiques et personnalisés », explique Tarik El Hajjar, Responsable multiservices et partenariats digitaux de l’opérateur.

Il souligne que cette version évoluée de « My Orange »/« Orange & moi » donnera aussi la possibilité aux abonnés « de vivre une toute nouvelle expérience conversationnelle. Il sera possible, par exemple, de communiquer avec les marchands via une messagerie instantanée, ou encore de transférer de d’argent à son interlocuteur. Enfin, avec cette plateforme digitale multi-services intégrée et transverse, Orange proposera à ses clients un large choix de services d’Orange, mais également de partenaires de confiance internationaux et locaux pour répondre au plus près des attentes des clients de chaque géographie ».

Finalement, les prévisions d’Orange quant à l’accueil réservé à l’évolution de l’application ont été dépassées : « La transition s’est faite assez naturellement et plus vite que nous l’avions prévu », se réjouit Tarik El Hajjar qui révèle que la transition a déjà été amorcé pour faire de « My Orange »/ « Orange & moi » une « Super App ».

Muriel Edjo

Posted On mardi, 25 janvier 2022 14:10 Written by

Chari.ma poursuit son projet de digitalisation au profit des boutiques de proximité, avec cette fois une application pour des solutions d’ordre financier. Le modèle, testé au Maroc et en Tunisie, peut être adapté à l'Afrique subsaharienne.

Chari.ma, spécialisé au Maroc et en Tunisie en solutions de commerce électronique, a mobilisé de nouvelles ressources, mais dont le montant n'a pas été dévoilé. Il envisage d'utiliser cet argent pour développer un service de crédit à l'achat via Internet, apprend-on d'un communiqué ayant annoncé la transaction. Il s'agit de tester une offre de services de type « Buy now pay later ».

Si les résultats sont concluants, la start-up fondée il y a deux ans fera l'acquisition d'une société de crédit locale pour permettre aux commerçants de prêter de l'argent à leurs clients finaux et de développer leurs activités. Grâce à l’acquisition en août 2021 de Karny.ma, elle s’est lancée dans le service de prêt à la clientèle avec plusieurs options telles que l’enregistrement des transactions et l’octroi de prêt.

L'idée de Chari.ma est toute simple. Prenant l'exemple du Maroc, elle note qu'il existe environ 200 000 commerces de proximité vendant pour plus de 100 milliards de dirhams (10,7 milliards USD) de marchandise chaque année. « La mission de Chari est de répondre aux besoins de ces entrepreneurs en leur assurant un ravitaillement régulier en produits de grande consommation et en leur offrant des services financiers », explique-t-elle sur sa plateforme.

Bien au-delà du Maroc, les points de vente de proximité sont très développés en Afrique subsaharienne et assurent la résilience de nombreuses familles. Les consommateurs peuvent prendre des produits alimentaires et des boissons de toutes sortes, même lorsqu'ils n'ont pas d'argent pour payer dans l'immédiat. Les gestionnaires de boutique de proximité connaissent bien leurs clients, et peuvent décider ou non d'accorder du crédit.

Aussi, les propriétaires de ces boutiques n'ont pas toujours l'opportunité de recevoir des marchandises à crédit de la part de leurs fournisseurs, et n'ont pas une comptabilité claire qui leur permet d'avoir des analyses sur les risques d'exploitation. Ces enjeux font de Chari.ma une solution qu'on peut reprendre en Afrique subsaharienne, où le taux de pénétration du mobile continue d'avancer avec les mécanismes de paiement via le digital qui sont sur une tendance à la hausse.

Ce nouveau cycle de financement effectué par Chari.ma a obtenu le soutien de nombreux investisseurs, notamment Khwarizmi Ventures, Air Angels, Y Combinator, Rocket Internet, Global Founders Capital, Plug n Play, Harvard University Management Company, Village Capital, P1 Ventures, Afri Mobility et Orange Ventures. 

Posted On mardi, 25 janvier 2022 13:58 Written by

Au Ghana, le digital n'est pas un simple phénomène de mode, mais un outil sur lequel les autorités souhaitent s'appuyer pour la transformation sociale et la création de nouvelles opportunités économiques.

Dans le but d'installer un écosystème digitalisé au Ghana, un programme de 212 millions de dollars, dirigé par le gouvernement et soutenu par l'initiative pour l'économie numérique en Afrique de la Banque mondiale, est en cours d'exécution. Dénommé eTransform, il vise à fournir un accès universel aux technologies numériques, renforcer les capacités institutionnelles et à accélérer l'utilisation des services numériques dans le pays.

« Le projet eTransform soutient le programme d'entrepreneuriat numérique par le biais de trois centres technologiques : le Ghana Tech Lab, le Ghana Innovation Hub à Accra et le Kumasi Business Incubator à Kumasi. A ce jour, ils ont contribué à renforcer les compétences entrepreneuriales de plus de 11 000 jeunes. Au total, 49 start-up ont été créées et plus de 1 200 entreprises ont été soutenues grâce à l'accès à un espace de travail, au mentorat et à la formation. Ils aident également les individus et les équipes ayant des idées commerciales à passer du stade du concept à celui de l'entrée sur le marché », peut-on lire sur un compte rendu de l'évolution du projet, publié sur le site Internet de la Banque Mondiale.

Mais au-delà de l'appui au secteur privé, le gouvernement envisage de créer un écosystème favorable qui viendra absorber un processus en cours visant à digitaliser de nombreux services publics. Le projet eTransform Ghana soutient vingt ministères, départements et agences. Par exemple, le programme e-Justice est une initiative du ministère des Communications et de la Numérisation et des services judiciaires du Ghana. Ce programme utilise les technologies numériques pour transformer le système judiciaire ghanéen, en numérisant les dossiers et en appliquant des solutions en ligne pour améliorer la gestion des tribunaux et les systèmes administratifs et financiers dans les cours d'Accra, la capitale.

Le Ghana est un marché indiqué pour les services et activités associés à la digitalisation. Selon des statistiques de Hootsuite et We Are Social datant du 11 février 2021, le pays comptait en janvier de l'année dernière 31,4 millions d'habitants, dont 50,4 % étaient des internautes. A mesure que le digital s'impose comme une solution pour des activités commerciales et la gestion de la relation entre les populations et l'administration, il y a aussi derrière une progression de la demande en termes de divers services technologiques comme les équipements, les réseaux et des capacités de couverture en matière de télécommunications.

Posted On mardi, 25 janvier 2022 12:04 Written by

Avec la Covid-19, les solutions de santé numériques ont fleuri sur le continent. Au Gabon, elles séduisent de plus en plus, avec le fort taux de pénétration d’Internet dont jouit le pays. Pour les populations rurales éloignées des spécialistes de santé, elles deviennent progressivement des alternatives viables.

YUbile Technologie, start-up gabonaise de prestation de services informatiques, lauréate du concours eStartup Challenge en avril 2021, annonce le lancement de son application d’e-santé baptisée Hosto. La solution numérique qui met en relation les patients et les professionnels de la santé, disponible en ligne sur PlayStore, App Store et sur la plateforme www.hostosante.com, sera officiellement présentée au public mercredi 27 janvier lors d’une cérémonie prévue à l’auditorium Arambo du ministère de l’Economie à Libreville.

« Hosto est une plateforme d’e-santé qui s’adresse à la fois aux malades, aux personnes en bonne santé, aux professionnels du domaine et aux décideurs. Sa principale vocation est l’amélioration de la santé des populations par la mise à disposition de services utiles et innovants », indique YUbile Technologies.

Pour les professionnels de la santé, l’application web et mobile contribue à un meilleur suivi de leurs activités. Ils s’y inscrivent gratuitement et peuvent ensuite coordonner leur travail à travers plusieurs outils de gestion qui leur donnent une visibilité sur les dossiers des patients, les rendez-vous et consultations, les diagnostics et traitements, le stock de matériel médical disponible, les statistiques sur l’activité, etc.

Pour les usagers, Hosto offre diverses fonctionnalités qui facilitent entre autres la prise de rendez-vous à distance avec un professionnel de la santé, la recherche des médicaments en pharmacie, la localisation d’un laboratoire pour des examens médicaux spécifiques, les téléconsultations, l’acquisition d’un carnet de santé virtuel qui aide les médecins à une meilleure prise charge.

Selon les données de Perspective Monde, site de l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke au Canada qui compile les données sur les grandes tendances mondiales, le Gabon comptait 6,8 médecins pour 10 000 habitants en 2017. Dans son document de statistiques mondiales 2009, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) jugeait peu convenables les interventions essentielles en matière de soins de santé primaires dispensés à 10 000 habitants par moins de 23 professionnels de santé.

Avec un taux de pénétration d’Internet de 126,15% en juin 2021 selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Gabon, Hosto offrira aux populations, aussi bien rurales qu’urbaines, un accès plus aisé aux spécialistes de la santé.

Adoni Conrad Quenum

Posted On lundi, 24 janvier 2022 18:24 Written by

En débat depuis de nombreuses années, l’identité numérique de la Guinée n’a véritablement commencé à être prise au sérieux qu’en 2017. Avec la transformation numérique qui s’accélère dans le monde, le pays veut rattraper le retard sur cette question qui s’avère cruciale dans l’économie numérique.

Le gouvernement de la République de Guinée a confié à Aminata Kaba (photo), la ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, la charge de reprendre la gestion du domaine national de premier niveau .GN. Cette mission lui a été confiée lors du Conseil des ministres qui s’est tenu jeudi 20 janvier. Le gouvernement a souligné l’urgence de cette question au regard de son importance pour la souveraineté numérique nationale. 

Le Conseil des ministres a demandé à Aminata Kaba de mettre en œuvre toutes les mesures pour le succès de cette tâche. Il lui a même assuré « l’appui des ministères de la Sécurité et de la Justice pour l’ouverture d’une enquête afin d’identifier et d’appréhender les personnes présentes sur le territoire national qui entravent le rapatriement du .GN ». Rappelons qu’actuellement, le domaine .GN est géré par le registre PSGNet qui est basé aux Etats-Unis.

En parallèle aux discussions du Conseil des ministres sur la reprise de la gestion du nom de domaine national de premier niveau, un atelier d’échanges et de concertation des acteurs locaux d’Internet s’est tenu sur la question au Palais du peuple à Conakry. Il était organisé par l’Association du Nic .GN, qui a été désignée par le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique comme registre pour la gestion du nom de domaine national. L’objectif était d’échanger et de former les acteurs du cyberespace guinéen sur la procédure de reprise en gestion afin qu’ils soutiennent le processus, et de préparer également le processus auprès de l'ICANN, la Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet, l'autorité de régulation d'Internet.

C’est depuis 2016 que la réflexion est menée en Guinée sur le retour de la gestion du nom de domaine national de premier niveau au pays. C’est en 2017 qu’un décret signé par l’ex-président de la République, Alpha Condé, a finalement fixé les règles de gestion technique et administrative du domaine Internet national. Aujourd’hui, alors que la transformation numérique est au cœur de nombreux enjeux de développement, la Guinée est déterminée à gérer elle-même son identité numérique.

Bamba Oliano, le secrétaire général du ministère des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, a expliqué que le nom de domaine national est « l’équivalent de l’indicateur téléphonique, le +224, dans le cyberespace. Sa gestion doit être assurée par les Guinéens et pour les Guinéens dans l’intérêt général. Et il est destiné à délimiter l’espace guinéen dans le cyberespace ».

Muriel Edjo

Posted On lundi, 24 janvier 2022 11:49 Written by

Depuis 2020, de nombreux projets de développement de l’e-gouvernement sont en chantier en Mauritanie. Le gouvernement qui a compris l’urgence de moderniser son administration publique durant la crise de Covid-19 privilégie les partenariats stratégiques.

Le gouvernement mauritanien a signé deux protocoles d’accord avec des entreprises émiraties pour accélérer la numérisation des services publics. C'était mardi 11 janvier, lors de la journée Mauritanie de l'Expo 2020 Dubaï qui se tient aux Emirats depuis le 1er octobre 2021 jusqu’au 31 mars 2022. Le ministère mauritanien de la Transition numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’Administration l’a dévoilé mercredi 19 janvier.

Le premier protocole d’accord a été signé avec la société émiratie Tahaluf Al Emarat, spécialisée dans la fourniture de services intelligents et de produits de sécurité. Il porte entre autres sur la simplification du processus de prise de décision publique via des solutions numériques ; le renforcement des capacités des experts mauritaniens dans les domaines de l'intelligence artificielle, de l'Internet des Objets, du big data et des réseaux ; l’accès aux services publics via le téléphone mobile.

Le second protocole signé avec l’entreprise émiratie Serdal Limited est orienté sur l’accompagnement du gouvernement dans l’élaboration des études de marché et des études techniques et opérationnelles (études de faisabilité) relatives à la digitalisation en Mauritanie. L’expertise servira pour plusieurs projets, notamment le développement du e-commerce, des services digitaux de la poste et la numérisation des points de passages frontaliers de la Mauritanie. Un groupe de travail sera formé par les deux parties pour fixer les conditions des prestations proposées dans le cadre de ce protocole d'accord.

Par ailleurs, un troisième protocole d’accord a été signé avec 01 Talent Africa, l’organisation fondée par Nicolas Sadirac et Deror Sultan. Il s’agit de doter la Mauritanie d'un centre d’intelligence collective appelé «Zone01». Il abritera une école de codage informatique, un centre de formation professionnelle au digital et une agence de talents du numérique.

Selon le ministère de la Transition numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration, « ces protocoles d’accord s’inscrivent dans le cadre des efforts du ministère visant à renforcer la nouvelle dynamique numérique lancée récemment par les pouvoirs publics, dans l’objectif de susciter une transformation numérique fluide, sûre et inclusive en Mauritanie, tout en stimulant l'innovation numérique et en introduisant l’e-gouvernance dans les outils de modernisation de l'Administration de la Mauritanie ».

L’expertise technique émiratie dont se dote la Mauritanie pour développer la numérisation des services publics vient s’ajouter aux nombreux investissements déjà engagés par le pays pour consolider ses atouts numériques. Parmi ceux-ci figurent notamment la construction en cours d'un data center Tier III, la finalisation, en décembre 2020, d’un réseau national de fibre optique de 4000 km. Actuellement, le pays peaufine l’élaboration de sa nouvelle stratégie de développement numérique.

En décembre dernier, le ministre de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration, M. Abdelaziz Ould Dahi, avait annoncé que 2022 verrait la numérisation de 20 services publics de base. C’est au total 110 services publics que le gouvernement envisage de numériser d'ici 2025.

Adoni Conrad Quenum

Posted On dimanche, 23 janvier 2022 20:27 Written by

Au cours de la dernière décennie, le gouvernement ghanéen a multiplié les actions fortes pour asseoir la bonne gouvernance dans le secteur forestier. A travers les technologies de l’information et de la communication, il se rapproche progressivement de cet objectif.

Les exploitants forestiers et bûcherons opérant au Ghana peuvent désormais procéder à l’enregistrement ou au renouvellement de leur marque de propriété en quelques clics sur Internet. La procédure a été améliorée grâce à la plateforme Electronic Property Mark Registration/Renewal System, présentée officiellement au public vendredi 21 janvier par la Commission forestière du Ghana.

Selon John Allotey, le président exécutif de la Commission forestière, « l'entrepreneur qui, par exemple, opère dans 3 régions et 5 districts devait se rendre dans les 5 districts pour présenter physiquement les documents requis et obtenir l'autorisation de tous les districts. Il ou elle devait le faire deux fois par an. En moyenne, les informations de l'industrie indiquent qu'il fallait environ 2 mois pour passer par ce processus. Avec la nouvelle application, il sera possible de renouveler cette marque de propriété en une journée dans n'importe quel district de votre choix », a-t-il expliqué.

A la suite du Electronic Property Mark Registration/Renewal System, un autre système numérique adoptée par la Commission forestière a aussi été présenté au public. Il s’agit du Electronic Ghana Wood Tracking System, destiné au suivi du bois depuis son point de récolte jusqu’au point de vente.

Samuel A. Jinapor, le ministre des Terres et des Ressources naturelles, a qualifié ces deux innovations de contribution majeure à l’amélioration de la gestion du patrimoine forestier du pays. Il a affirmé que « l’infrastructure technologique pour accéder au marché international du bois et attirer les investissements nécessaires, exige un niveau de sophistication auquel les systèmes et les normes d’hier ne peuvent répondre. Nous devons donc innover constamment et suivre le rythme des avancées technologiques nécessaires pour accéder au marché international ».

L’introduction du numérique dans la gestion forestière au Ghana entre dans le cadre de la stratégie de modernisation de l’administration publique par les technologies, démarrée par le gouvernement depuis 2016 et accélérée en 2019 avec l’adoption d’une nouvelle étape de la stratégie numérique. Le gouvernement du Ghana s’est fixé comme objectif de bannir le papier dans l’administration publique au profit du numérique d’ici 2025.

Au-delà de l’amélioration de la fourniture de services aux exploitants forestiers et bûcherons, les deux applications numériques adoptées par la Commission forestière du Ghana sont davantage une contribution du gouvernement à la lutte contre le trafic de bois illégal qui nuit à l’économie nationale. Dans son rapport d’enquête « BAN-BOOZLED : How corruption and collusion fuel illegal rosewood trade in Ghana » publié en juin 2019, l'Agence d’investigation environnementale (EIA) estimait que depuis 2012, plus de 540 000 tonnes de bois de rose - l'équivalent de 23 478 conteneurs de vingt pieds, ou environ 6 millions d'arbres - ont été illégalement récoltées et importées en Chine depuis le Ghana.

Ruben Tchounyabe

Posted On dimanche, 23 janvier 2022 16:33 Written by

Depuis 2018, un vaste programme de sécurisation des recettes fiscales par les technologies de l’information et de la communication est mené par l’Etat burkinabé. Chaque composante déployée au fil du temps répond à une problématique bien précise.

Le gouvernement de la République du Burkina Faso aura désormais une lecture exhaustive des potentiels revenus fiscaux à percevoir dans le secteur foncier. A travers la direction générale des impôts (DGI), il a lancé à cet effet un Système intégré de gestion du cadastre et des domaines (SYC@D) mercredi 29 décembre à Ouagadougou.

Le nouvel outil permet, entre autres, la gestion de l’ensemble des sections cadastrales d’une commune ou d’un arrondissement, des numéros des ilots et des parcelles issues des lotissements, des références cadastrales des parcelles issues des aménagements ruraux et des demandes de titres des parcelles hors lotissement. Il facilite également le suivi et la gestion cadastrale des bornages délimitations, des bornages morcellement et des bornages fusions. 

Moumouni Lougué, le directeur général des impôts, a déclaré qu’avec « SYC@D, on aura l’ensemble des données, sur le foncier rural comme le foncier urbain. Cette plateforme permettra de retracer l’ensemble des informations et de situer les différentes responsabilités ».

Dotée d’interfaces de saisie différée des processus domaniaux et fonciers, elle permettra entre autres la récupération et l’apurement du passif foncier, la gestion de la contribution foncière, la gestion centralisée de l’ensemble des informations caractéristiques d’identification unique, de classification et de contacts des contribuables, personnes physiques et morales. Elle assurera également l’archivage des documents, la génération et le suivi du stock des numéros, par nature de documents administratifs édités.

Déployée sur le G-cloud, la plateforme cloud des services de l’Etat, le système SYC@D est accessible et exploitable par les fonctionnaires de la DGI depuis un ordinateur de bureau, un ordinateur portable, une tablette et même un smartphone.

L’introduction du numérique dans la gestion des affaires cadastrales, domaniales et foncières du Burkina Faso est le fruit du projet « cadastre fiscal » validé en 2018. C’est une composante du vaste programme de sécurisation des recettes fiscales, engagé il y a six ans par la direction générale des impôts avec le lancement du portail officiel de télé-déclaration et de télépaiement des impôts et taxes eSYNTAX.

« Depuis des années, avant même les indépendances, des parcelles ont été attribuées sous format papier. Désormais, avec SYC@D, on aura les données numérisées. Toute personne intervenant sur une parcelle est identifiée. Donc, sa responsabilité est située. Egalement, le foncier est un capital. Cela permettra de sécuriser et de donner confiance aux banques, investisseurs, et les populations pourront rentabiliser leur possession foncière », a soutenu Moumouni Lougué.

Muriel Edjo

Posted On vendredi, 21 janvier 2022 06:37 Written by

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