Le projet African Digital Hub veut profiter du positionnement géographique et géo-numérique de la Tunisie, au centre de la Méditerranée, pour créer un hub numérique mondial.
L’association Tunisian Smart Cities (TSC) a présenté le projet African Digital Hub dont l’objectif est de connecter l’Afrique au reste du monde. Le projet retenu et intégré dans le livre blanc élaboré par la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-japonaise (CCITJ) a été présenté lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 8) qui s’est déroulée les 27 et 28 août en Tunisie.
Selon Akil Sadkaoui, le responsable du projet, cette infrastructure digitale africaine sera basée sur l’interconnexion des cardinaux numériques de l’Afrique avec les autres pays du monde à travers un maillage souverain des câbles sous-marins. Elle sera en mesure « d’irriguer en connectivité nos territoires et catalyser toutes les nouvelles chaînes de valeur qui s’offrent à nous […] Ceci est encore vrai à l’heure où l'e-commerce et le paiement mobile explosent, à l’heure où on ne cesse de parler d’I.A, de cryptomonnaie, et bientôt de quantique ».
African Digital Hub est un partenariat public-privé d’un coût d’investissement de 307 millions de dollars pour la première phase. Il reposera sur la construction des Green’s Data Cities. L’ensemble constituera une épine dorsale d’un vaste backbone, et d’autres villes alliées pourront plus facilement tirer parti de ces nouvelles autoroutes de l’information.
Le projet capable de créer 500 emplois s’inscrit dans une volonté de Green Deal sur la voie d’un numérique vert décarboné faisant appel à un couplage avec les productions d’énergies renouvelables adossé à un programme de recherche académique. La ville de Bizerte avec la Banque africaine de développement (BAD) a lancé une étude de faisabilité pour la première phase opérationnelle du projet.
Pour l’expert en connectivité Damien Bertrand « à l’échelle internationale, la Tunisie, à travers "African Digital Hub", devrait jouer un rôle de Gateway Nord de l’Afrique du futur souveraine et autonome, et Bizerte devrait être la première pierre de l’édifice ».
Samira Njoya
Lire aussi : Le Congo et Cameroun partagent désormais un débit Internet plus rapide grâce leur interconnexion par fibre optique