Il y a environ deux semaines, la République démocratique du Congo présentait son besoin de financement et les opportunités d’affaires de son secteur numérique en Chine. Le pays a de grands chantiers qu’il souhaite réaliser.
Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba, prospecte aux Etats-Unis pour le secteur numérique national. Présent à New York York du vendredi 20 au vendredi 27 septembre, il profitera de sa participation à la 79e Assemblée générale des Nations unies pour échanger, au bureau de Google à Manhattan, avec plusieurs partenaires gouvernementaux et des organisations internationales sur des solutions innovantes pour la coopération numérique.
Le ministère des Postes, Télécommunications et Numérique renseigne qu’il sera aussi question de présenter les opportunités d’investissement qu’offre la RDC dans le numérique. Augustin Kibassa Maliba participera aussi à la rencontre bilatérale entre le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi, et celui de la Pologne, Andrzej Duda, au consulat polonais à New York.
La RDC a fait du numérique une composante de sa stratégie de diversification économique. Ce secteur est perçu comme un levier de croissance essentiel pour l’avenir du pays. Améliorer la connectivité à haut débit à travers le territoire pour renforcer l’inclusion numérique des populations ; transformer les services publics ; ouvrir le marché aux investisseurs internationaux porteurs de produits et services numériques à forte valeur ajoutée, sont des éléments essentiels pour l’atteinte de cette diversification économique.
L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) révèle que la disponibilité du haut débit, associée à la technologie numérique dans l'agriculture pourrait augmenter les rendements agricoles de 10,5 % à 20 % et les bénéfices de 23 % en Afrique subsaharienne. Dans les petites et moyennes entreprises, le service et internet et les solutions numériques pourraient améliorer la productivité du travail de 2 à 4 %. La RDC pourrait elle aussi faire l’expérience de cette croissance.
Dans le plan national numérique, le président de la République exprime le désir de « faire du numérique un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social ». La RDC a besoin d’expertise et de financements pour y parvenir. Les discussions et les potentiels accords obtenus à New York pourraient contribuer à cela.
Muriel Edjo
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