A l’ère de l’économie numérique, les informations générées par les utilisateurs d’Internet représentent aujourd’hui de la matière première pour diverses multinationales. Restreindre leur exploitation abusive représente un enjeu de sécurité, particulièrement en Afrique où la réglementation est quelque peu lâche.

La Commission de protection des données (DPC) d’Irlande a annoncé le lundi 22 mai une sanction de 1,2 milliard d’euros à l’encontre de la société Meta Platforms Ireland Limited. Suite à l’examen de la base sur laquelle Meta Ireland transfère des données personnelles de l'Union europénne/Espace économique européen (UE/EEE) vers les Etats-Unis en relation avec son service Facebook, le régulateur a indiqué dans sa conclusion qu’il y a violation de l'article 46, paragraphe 1, du règlement général pour la protection des données (RGPD).

Meta Platforms Ireland Limited a cinq mois pour « suspendre tout futur transfert de données personnelles aux Etats-Unis », six mois pour arrêter « le traitement illégal, y compris le stockage, aux Etats-Unis » des données personnelles de l'UE transférées. La décision de la DPC irlandaise intervient durant la semaine du cinquième anniversaire du RGPD, entré en application le 25 mai 2018.

La décision publiée lundi par le régulateur irlandais est la énième d’une série qui découle d’une multitude de plaintes du militant de la protection de la vie privée Max Schrems déposée depuis 2011.

La sanction écopée par Meta en Irlande interpelle les autorités africaines sur leur responsabilité quant à la gestion des données à caractère personnelles des consommateurs par des multinationales telles que Facebook, Amazon, Google… dont les services sont utilisés par des centaines de millions de personnes sur le continent.

La Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée le 27 juin 2014, qui a une vision continentale de la protection des données personnes, n’est toujours pas entrée en vigueur. Au 11 avril 2023, 14 pays l’avaient déjà ratifié. Le dernier, c'était la Côte d'Ivoire, le 8 mars 2023. Il n’en manque plus qu’un pour que le texte réglementaire à vision continentale entre officiellement en application, selon son article 36.

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 23 mai 2023 15:36 Written by

Au cours de la dernière décennie, de nombreux investissements ont été réalisés par le gouvernement kényan pour faire du pays un carrefour technologique en Afrique de l’Est. Avec cet appui apporté par des partenaires, l’ambition est plus grande.

Le Kenya bénéficiera dans les prochains mois d’un Centre de transformation numérique (DTC). La Coopération allemande (GIZ) et le Centre estonien pour le développement international (ESTDEV) ont signé un accord de coopération de 2,4 millions € à cet effet, le vendredi 19 mai à Nairobi.

Cet accord entre l'ESTDEV et la GIZ fait partie d'un accord de cofinancement plus large de 12,2 millions d'euros avec l'Union européenne visant à soutenir la transition du Kenya vers une économie et une société numériques centrées sur l'humain.

« Avec des valeurs telles que l'ouverture, la confiance et la sécurité comme cadre, nous pouvons créer un avenir numérique au Kenya où la technologie répond véritablement aux besoins de la population. C'est notre offre en tant que Team Europe », a déclaré Henriette Geiger, ambassadrice de l'UE au Kenya.

Le DTC sera mis en œuvre pendant trois ans par la GIZ en étroite collaboration avec le ministère kényan de l'Information, des Communications et de l'Economie numérique pour un coût total de 4 milliards KES (29 millions €).

Le centre travaillera avec des partenaires sur des thèmes clés du Plan directeur national pour le numérique au Kenya 2022-2023 qui repose sur plusieurs piliers, parmi lesquels la mise en place d’un gouvernement numérique ouvert et inclusif, la protection et la confiance des données, l'emploi des jeunes grâce aux compétences numériques…

Selon Henriette Geiger, les experts du centre offriront des formations, des ateliers et des services de conseil à des partenaires tels que le ministère en charge de l’Economie numérique et de l'écosystème plus large de l'innovation numérique au Kenya. Le centre favorisera également la création d'un pôle d'innovation numérique verte pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les entrepreneurs locaux.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 23 mai 2023 14:22 Written by

C’est en 2020 qu'Orange a lancé Djoliba, le premier backbone panafricain d'Afrique de l'Ouest, dans le but de soutenir l’écosystème numérique et répondre aux besoins croissants de connectivité dans la région.

Angola Cables, un fournisseur de connectivité à haut débit par fibre optique en Angola, et la société de télécommunications Orange ont récemment conclu un accord de partage d'infrastructure sur le réseau ouest-africain de fibre optique Djoliba. La collaboration permet à Angola Cables de s’appuyer sur le réseau Djoliba d’Orange pour renforcer sa présence sur les marchés francophones d'Afrique de l'Ouest.

« L'accès à des services numériques et en nuage efficaces et sécurisés est une condition essentielle pour toute entreprise dans l'économie du gigaoctet d'aujourd'hui. L'accès au réseau Djoliba de l'Afrique de l'Ouest et à notre infrastructure sous-marine robuste élargit la capacité des entreprises à accéder aux marchés internationaux et offre des destinations de trafic élargies en Afrique de l'Ouest et dans d'autres parties du monde », a déclaré Rui Faria, le directeur commercial mondial d'Angola Cables.

Le réseau Djoliba a été dévoilé en 2020 par Orange. C’est le premier réseau offrant une sécurisation complète en Afrique de l'Ouest avec plus de 10 000 km de réseau terrestre à fibres optiques, couplé à 10 000 km de câble sous-marin, des offres à très haut débits (jusqu'à 100 Gbit/s) et 99,99% de taux de disponibilité. Ce réseau couvre 16 points de présence avec un maillage de près de 155 sites techniques, et relie 300 points de présence en Europe, en Amérique et en Asie.

Ainsi, grâce à cette collaboration, Angola Cables combinera cette nouvelle capacité à celle issue de son réseau mondial composé de câbles sous-marins internationaux tels que WACS, SACS, MONET, EllaLink. Ce qui permettra à la société d’offrir aux entreprises de la région une connectivité sécurisée et à faible latence, des services numériques et des services de cloud.

Il faut noter que ce partenariat rentre dans le cadre de la stratégie lancée par Angola Cables en 2020 visant à multiplier des partenariats et investissements afin de répondre à la demande croissante en connectivité à haut débit, aussi bien en Afrique qu’à l’étranger. 

Samira Njoya

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Posted On mardi, 23 mai 2023 09:48 Written by

L’économie numérique bouleverse déjà le marché de l’emploi en Afrique ou les détenteurs de compétences numériques de base, intermédiaires et élevées font encore largement défaut. Plusieurs établissements d’enseignement explorent ce segment qui s’avère très porteur. Des entreprises s’y lancent aussi mais à d’autres fins.

Selon Frédéric Debord (photo), le directeur général d’Orange Madagascar, 1 900 personnes ont été formées au numérique depuis l’ouverture de l’Orange Digital Center (ODC) en octobre 2021. 60% de ses apprenants sont des femmes. Parmi les apprenants issus de ce centre d’acquisition de compétences numériques, plus de 600 sont insérés professionnellement. Une performance saluée par Frédéric Debord qui estime que l’ODC de Madagascar est le seul « parmi les 15 dispositifs équivalents déployés sur le continent Africain à avoir atteint cette performance ».

Le directeur général d’Orange Madagascar a exprimé ce contentement lors d’une prise de parole durant la 12e édition des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA). L’évènement s’est tenue du vendredi 19 mai au samedi 20 mai sous le thème « Capital humain : Catalyseur d’un écosystème numérique africain performant ». Au cours de cette rencontre internationale, Frédéric Debord a appelé les acteurs africains du numérique à investir afin de combler les besoins en formations aux compétences numériques de près de 650 millions de personnes du continent, d’ici 2030.

Selon la Société financière internationale (SFI), « plus de 230 millions d'emplois nécessiteront des compétences numériques d'ici à 2030 en Afrique sub-saharienne, ce qui se traduira par près de 650 millions d'opportunités de formation ». La branche de la Banque mondiale souligne que les compétences numériques figurent parmi les sept compétences les plus importantes identifiées pour l'avenir. Or la main-d'œuvre actuelle ne dispose pas d'une offre suffisante de ces compétences et l'écart entre l'offre et la demande qui est plus important en Afrique subsaharienne que dans d'autres régions risque de s’accroître.

Si les systèmes éducatifs africains ne peuvent pas être réformés à temps pour prendre en compte cette réalité future, divers organismes privés de formations répondent déjà aux besoins avec des formations payantes. Certaines, gratuites, sont le fruit d’investissement d’entreprises dans le cadre de leur engagement social.

A Madagascar, Orange qui rentre dans cette dernière catégorie a déployé 42 Maisons digitales pour les femmes, en plus de l’ODC. Elles ont formé au numérique plus de 10 000 femmes sans qualification et sans emploi. 240 Ecoles Numériques ont été déployées à Madagascar, et plus de 400 000 élèves et enseignants bénéficient du programme qui a pour objectif l’amélioration de la qualité de l’enseignement, favoriser l’égalité des chances des élèves en matière d’éducation numérique, cultiver l’usage des outils digitaux au niveau des établissements scolaires.

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Posted On mardi, 23 mai 2023 07:41 Written by

Depuis 2020, le trafic Internet s’intensifie sur le continent au même titre que la demande en connectivité à haut débit. Les pays se tournent vers les points d’échanges Internet qui offrent encore plus d’avantages.   

L’Organisation non gouvernementale « Internet pour tous » et l'entreprise allemande DE-CIX, en partenariat avec l'Agence du développement du numérique (ADN), vont procéder ce lundi 22 mai à Kinshasa au lancement de « l'Africa Congo Internet Exchange » (ACIX), le plus grand point d'échange Internet d’Afrique centrale basé en République démocratique du Congo.

« Africa Congo Internet Exchange fournira un écosystème d'interconnexion pour l'Afrique centrale afin de répondre aux besoins croissants d'interconnexion des entreprises et des utilisateurs finaux ; des connexions abordables de haute qualité pour une meilleure expérience utilisateur et pour un avenir numérique plus interconnecté », peut-on lire sur le portail Web de l’ACIX.

Le lancement de l’ACIX intervient dans un contexte marqué par l’intensification du trafic Internet à travers le continent soutenue par la transformation numérique et les nouveaux modes de consommation numériques des populations. De plus, la République démocratique du Congo est le deuxième pays le plus grand d’Afrique avec neuf pays frontaliers ayant des ambitions clairement affichées en matière de connectivité transnationale et continentale.

La mise sur pied de l’ACIX rentre également dans le cadre de l’expansion africaine de la Deutscher Commercial Internet Exchange (DE-CIX), le plus important point d’échange Internet (IXP) au monde en termes de trafic.

Selon l’Internet Society (Isoc), l’Afrique devrait investir davantage dans des points d’échange Internet pour améliorer la connectivité sur le continent et réduire les coûts d’accès en se basant sur l’expérience du Nigeria et du Kenya. Les deux pays, qui n’échangeaient que 30 % du trafic Internet localement, sont passés à près de 70 % en 2020 grâce aux IXP.

Les IXP, en permettant l’échange local de trafic Internet, permettent d'économiser sur les coûts de transit IP internationaux importants, récurrents et coûteux ; réduisent les coûts de l’Internet, tout en améliorant significativement la qualité et la disponibilité de la connectivité et par ricochet les revenus des fournisseurs d’accès Internet.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 22 mai 2023 13:34 Written by

La concurrence se renforce de plus en plus sur le marché africain des centres de données. L’objectif visé est de permettre de répondre plus efficacement à la forte demande sur le marché africain des centres de données, en pleine croissance.

Africa Data Centres (ADC), la filiale de Cassava Technologies Group spécialisée dans la construction et l’exploitation de centres de données continue d’étoffer son réseau en Afrique. La société a annoncé, le jeudi 18 mai, qu'elle construisait un nouveau centre de données de 10 MW au Ghana. Il s'agira selon l’entreprise de la plus grande installation d'Afrique de l'Ouest en dehors du Nigeria.

La nouvelle installation sera construite dans le cadre du projet de réaménagement de la foire commerciale du Ghana à La, à Accra, une zone centrale du Grand Accra. La première phase devrait être achevée dans les 12 mois.

« L'établissement du nouveau centre de données au cœur d'Accra, est une étape importante pour combler le déficit d'infrastructures et développer davantage notre économie numérique. Cet investissement et la volonté du gouvernement de numériser tous les secteurs de l'économie nous permettront d'accroître notre capacité d'accès aux services numériques et d'attirer encore plus d'investissements étrangers directs dans notre économie », a déclaré Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, le président du Ghana.

La construction d’un centre de données à Accra rentre dans le cadre de la stratégie d’expansion africaine d’Africa Data Centres. La société avait annoncé en septembre 2021 un investissement de 500 millions USD dans la construction de 10 centres de données dans une dizaine de pays africains sur une période de deux ans.

Cette expansion, financée en partie par la Société de financement du développement international des Etats-Unis (DFC), vise à accélérer l'infrastructure et les services numériques dirigés par le secteur privé en Afrique.

Ces différents investissements traduisent la concurrence accrue qui prévaut actuellement sur le marché africain des centres de données, en pleine croissance, boostée par la demande grandissante de la connectivité. Selon Arizton Advisory and Intelligence, les investissements dans le marché africain des centres de données devraient atteindre 5,4 milliards USD d’ici 2027.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 19 mai 2023 17:07 Written by

Le numérique est au cœur du programme de développement du gouvernement kényan. Pour atteindre les premiers objectifs fixés pour 2032, le Kenya a accepté de collaborer avec Singapour qui ambitionne de faire du numérique le cœur de son économie.

Le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong, en visite officielle au Kenya, a assisté le jeudi 18 mai aux côtés du président kényan William Ruto à la signature de trois accords dont l'un portant sur l'économie numérique.

Sur Twitter, le président Kenyan a fait savoir que le protocole d’accord sur l’économie numérique vise à « faciliter la coopération en matière de cybersécurité, de numérisation des services gouvernementaux et de renforcement des capacités en matière de TIC ».

Il faut dire que le numérique occupe une place importante pour Singapour. L’économie numérique et le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) y ont connu un essor rapide ces dernières années. En 2021, le marché des TIC à Singapour était évalué à 41,76 milliards $ et augmentera à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 7,9 % pour atteindre une valeur de 61,06 milliards $ d'ici 2026, selon un rapport récent de Global data.

Le Kenya de son côté a lancé l’an dernier un plan directeur numérique sur dix ans pour les technologies de l'information et de la communication (TIC) 2022-2032, afin de s'aligner sur les avancées technologiques mondiales et de renforcer l'essor de l'économie numérique nationale. Le plan directeur numérique identifie quatre piliers clés : l'infrastructure numérique, les services numériques et la gestion des données, les compétences numériques et la stimulation de l'innovation numérique pour l'entrepreneuriat.

A en croire le Premier ministre singapourien, le protocole d’accord permettra de poursuivre les relations bilatérales qui existent entre les deux pays en recherchant davantage d'opportunités économiques qui stimuleront la prospérité partagée.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 19 mai 2023 14:47 Written by

Le Burkina Faso connaît une menace terroriste croissante depuis 2015. Pour répondre efficacement à ces attaques perpétrées dans le pays, le gouvernement s’est tourné vers le numérique qui offre un ensemble d’outils pour contrer l’insécurité.

La gendarmerie nationale du Burkina Faso a procédé, le mardi 16 mai à Ouagadougou, au lancement officiel d’une Brigade numérique de veille d’alerte et d’assistance (BNVAA).

La brigarde numérique, accessible via l'adresse www.magendarmeriebf.com et à travers une application mobile « Ma Gendarmerie BF » disponible sur App store et sur Play Store, vise à offrir aux citoyens un canal de communication directe et accessible avec la gendarmerie nationale.

S’exprimant sur le bien-fondé de la BNVAA, le chef d'état-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Evrard Somda, a fait savoir qu’elle « constitue un moyen pratique et rapide pour les gendarmes, d’interagir et de répondre aux préoccupations des usagers 24h/24, de faire la veille sur les réseaux sociaux afin d’analyser les sentiments sur des thématiques particulières ou de détecter des messages et commentaires subversifs, de diffuser des conseils de sécurité et des alertes en cas d’incident ou de catastrophes, de donner des recommandations pour se prémunir de cambriolage ou d’arnaque en ligne ».

La BNVAA s’inscrit dans la dynamique du gouvernement burkinabè visant à utiliser le numérique pour rapprocher les populations des services de l’administration. Elle a été mise sur pied pour accompagner la gendarmerie nationale dans sa lutte contre la montée en puissance de l'insécurité dans le pays.

La brigade sera commandée par un personnel formé afin d’assurer sa bonne gestion. Une première équipe sera chargée de collecter et d’analyser des données numériques, de gérer les preuves numériques et d'assurer l’interaction avec la population grâce à un ChatBot assisté par un agent de sécurité. La deuxième veillera sur la production des informations de sensibilisation et de renseignements sur la sécurité et sur les activités à mener par la brigade numérique.

A en croire l'exécutif, l'objectif est d’optimiser le rendement des services de la gendarmerie en renforçant et en consolidant le lien avec les citoyens, via l’outil numérique. La BNVAA vise également à assurer une présence physique de la brigade territoriale ou de l’unité d’intervention la plus proche et à réduire les temps d’attente dans les structures.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 17 mai 2023 11:02 Written by

Prévu initialement pour 2021, le lancement du tout premier satellite sénégalais a été finalement repoussé en 2023 à cause des aléas de la Covid-19. Le pays a bien l’intention de rattraper ce retard dans les prochains mois.

Le Sénégal avance vers la mise en orbite de son premier satellite. Le Centre de contrôle et de réception prévu pour la préparation dudit satellite devrait être opérationnel au cours de l’année. Le jeudi 11 mai, lors d’une visite sur le site à Diamniadio, le coordonnateur du projet au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), le professeur Gayane Faye, a annoncé l’ouverture du centre d'ici fin juin.

« Nous sommes venus aujourd’hui avec la délégation du Centre Spatial Universitaire de Montpellier et nos partenaires de l’ARTP [le régulateur télécoms], qui seront en charge des questions de fréquence, pour voir la zone […] C’est un centre de contrôle et de réception du projet spatial Sensat avec un volet "renforcement de capacités et recherche", parce qu’outre le "volet fabrication de satellite et fournitures de services", il y a également un volet "recherche" », a-t-il expliqué.

Le centre de contrôle spatial, dont le Sénégal sera bientôt doté, est le fruit d’un protocole d’accord signé en janvier 2019 entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Centre national d’études spatiales de France et la société Ariane Group. Il prévoit, en plus de la mise sur pied du Centre, le développement du nano-satellite qui devait initialement être lancé en 2021, mais également la formation de huit ingénieurs et cinq techniciens qui font partie de l'équipe de fabrication du satellite.

Une fois lancée, le Satellite permettra à chaque passage de se connecter à l'ensemble des stations pour aspirer toutes les données qui sont enregistrées par ces stations et les transmettre directement. Les données quant à elles contribueront à prévenir et mieux combattre les feux de brousse, les inondations, l’érosion, et à développer l’agriculture, entre autres.

En gagnant ce pari, le Sénégal rejoindra un cercle fermé de pays africains qui sont partis à la conquête de l'espace. Après le pionnier égyptien, une dizaine de pays africains sont également propriétaires de plus de 40 satellites au total, selon la plateforme Space In Africa.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 15 mai 2023 15:15 Written by

l'Egypte a réalisé des avancées majeures dans la transformation numérique. Pour davantage satisfaire la population, le gouvernement est allé chercher l'expertise de l'Allemagne qui se classe parmi les pays les plus développés en matière d’informatique dans le monde.

Le ministre égyptien des Communications et des Technologies de l'information, Amr Talaat, a effectué, du mardi 9 mai au vendredi 12 mai, une visite de travail en Allemagne dans le cadre de la recherche d'alliances et de partenariats internationaux pour renforcer les capacités et accélérer les efforts de transformation numérique en Egypte.

Selon un communiqué publié vendredi par le ministère des TIC, plusieurs évènements ont meublé la visite du ministre, notamment une rencontre avec Niels Annen, le secrétaire d'Etat parlementaire auprès du ministre fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, et plusieurs autres rencontres avec des responsables d'entreprises technologiques.

Le ministre a rencontré, entre autres, Ammar Alkassar, membre du conseil d'administration et cadre en résidence au GovTech Campus Deutschland, le lieu où les technologies numériques sont développées pour le secteur public en Allemagne.

Amr Talaat a également rencontré Johannes Bruder, chef de produit chez Delivery Hero, une multinationale allemande de commande et de livraison de nourriture en ligne basée à Berlin et présente dans plus de 70 pays. Les deux parties ont discuté des plans d’expansion de l’entreprise en Egypte.

En outre, le ministre des TIC a rencontré Dennis Walter, le vice-président EEMEA d'Ottobock, une entreprise spécialisée dans les prothèses et la technologie orthopédique. Ils ont discuté de la collaboration en matière de R&D et de technologies d'assistance.

Par ailleurs, une autre rencontre a eu lieu avec Steffen Kuhn, associé directeur du Digital Engineering Center (DEC) de Detecon International, pour discuter des possibilités de coopération dans les technologies de l'industrie 4.0.

Pour rappel, l’Egypte et l’Allemagne ont décidé en mars dernier d’intensifier leur coopération numérique pour un développement mutuel dans le domaine des TIC. L'Allemagne, déjà bien avancée dans le secteur, envisage accompagner l’Egypte dans de grands projets, notamment le Supporting e-Government and Innovation in the Public Administration (InnoPA) en partenariat avec l'Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ). Le pays envisage également dans un futur proche d'établir un laboratoire pour la création d'applications gouvernementales en Egypte.

Notons que l'Allemagne se classe parmi les pays les plus développés en matière d’informatique dans le monde. Selon le Digital Quality of Life Index (DQL Index), le classement mondial des pays en fonction de la qualité de vie numérique publié en octobre 2022, l'Allemagne occupe la 3e position juste derrière Israël, le Danemark.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 15 mai 2023 12:05 Written by
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