Positionner le Bénin comme la plateforme numérique de l’Afrique de l’Ouest et faire des technologies de l’information et de la communication le principal levier de son développement socio-économique, telle est l'ambition du gouvernement béninois.
Le Bénin connaîtra plusieurs réformes dans le secteur du numérique l’année prochaine, si les fonds sont accordés pour leurs réalisations. La ministre en charge du numérique et de la digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou (photo), a défendu devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale le budget de son département pour la mise en œuvre de projets structurants et à fort impact dans l’ensemble du pays.
Le budget qui s'élève à plus de 31 milliards FCFA (49,2 millions USD) prend en compte 9 003 433 000 FCFA pour les dépenses ordinaires et 22 071 648 000 FCFA pour les dépenses en capital. Ces fonds permettront, selon le ministère, de poursuivre l’extension de la connectivité dans toutes les communes du Bénin y compris les zones rurales, d’accélérer la digitalisation de l’administration béninoise, de renforcer les usages et la confiance numériques et de susciter l’attractivité des communes par leur transformation numérique, et d’assurer la modernisation et le rayonnement des médias béninois.
Le ministère prévoit également l’élaboration et le développement de nouveaux curricula de formation pour l’enrichissement de l’offre de formation de l’école des métiers du numérique, le développement et la promotion d’applications d’intelligence artificielle et de gestion des données utiles aux programmes nationaux et enfin la poursuite du projet Smart Gouv.
Le 18 novembre 2021, devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale, Aurélie Adam Soulé Zoumarou avait défendu un budget de 24 milliards 252 millions FCFA pour les projets de son secteur pour 2022. On note une hausse de 23,57 % par rapport à l’année dernière. Selon la ministre, cet accroissement du budget 2023 résulte des nombreux chantiers ouverts en 2022 qui doivent se poursuivre et se renforcer en 2023. Parmi ces projets, la numérisation de l’administration publique et l’enregistrement de l’offre sur le portail des e-services avec l’implication de toutes les zones sectorielles.
Samira Njoya
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L’objectif de ce partenariat est de permettre au secteur de l'alimentation et des boissons de prospérer dans l'économie numérique égyptienne, conformément à la stratégie de développement du pays baptisée « Vision de l’Egypte 2030 ».
Foodics, une start-up spécialisée dans les solutions de gestion de restaurants, et Paymob, un facilitateur de services financiers dans la région MENA, ont signé le mardi 22 novembre un accord de partenariat, en coopération avec la Banque Misr, pour autonomiser le secteur de l'alimentation et des boissons en Egypte.
Le partenariat vise à combiner le système de gestion de restaurant (RMS) de Foodics avec les appareils de point de vente (POS) de Paymob, créant ainsi une solution de bout en bout transparente pour les restaurateurs et leurs clients.
« L'activation de la technologie et l'économie numérique sont des facteurs essentiels pour l'accélération de la croissance de l'industrie alimentaire et de boissons ou Food and Beverage (F&B). En réunissant Foodics et Paymob, deux puissances technologiques régionales, cela servira à moderniser le secteur F&B en Egypte et à faire avancer le passage aux paiements sans numéraire, alimentant à la fois la croissance et la transformation numérique », a déclaré Belal Zahran (photo, à gauche), directeur national pour l'Egypte chez Foodics.
En Egypte, l'industrie de l'alimentation et des boissons est une facette clé de l'économie d'un pays peuplé de plus de 104 millions d'habitants, ce qui représente un énorme marché intérieur et le plus grand de la région MENA. L'étude du « marché des aliments et boissons, taille, part, perspectives et opportunités de croissance 2020-2026 » identifie que la concurrence dans le secteur F&B va s'intensifier d'année en année en egypte, avec des applications émergentes et un portefeuille de produits élargi.
En s’associant, Foodics et Paymob, deux puissances technologiques régionales, ambitionnent de mettre sur pieds la première intégration d'API sans fil backend pour le secteur F&B égyptien. La collaboration permettra aux restaurants Foodics d'accepter tous les types de paiements par carte en utilisant les dispositifs de point de vente de Paymob. Ce qui permettra de résoudre deux problèmes majeurs pour les restaurants, à savoir l'automatisation des processus de rapprochement et de paiement pour fournir un traitement plus rapide des commandes et des expériences de paiement sans erreur et sans friction.
Samira Njoya
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La République du Congo poursuit sa marche vers la numérisation des services du pays. Pour accélérer le processus et présenter les premiers résultats d’ici 2025, le gouvernement multiplie les partenariats avec des entreprises internationales spécialisées sur les questions numériques.
Mardi 22 novembre, le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à gauche), et le président-directeur général de la société canadienne Casimir Network, Jean Michel Casimir (photo, à droite), ont signé à Brazzaville un protocole d’entente qui vise à accompagner le Congo dans sa transformation numérique.
Le protocole prévoit, entre autres, la formation des talents locaux sur les technologies innovantes, la construction et l’opérationnalisation d’un datacenter qui hébergera les serveurs des services de blockchain ; le transfert de compétences en matière d’exploitation de ce datacenter ; le développement des programmes de cybersécurité et de protection des données à caractère personnel ; et le soutien à la recherche et le développement du Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria).
J'ai reçu une délégation canadienne conduite par M. Jean Michel CEO Casimir_Network à l'ordre du jour construction d'un data center pour la blockchain en République du Congo, un mémorandum d'entente a été signé à cet effet entre les deux parties https://t.co/eZbT5JMyLN pic.twitter.com/iy6Sdg9e7N
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) November 22, 2022
S’exprimant sur le bien-fondé de cette signature, le ministre Léon Juste Ibombo a indiqué avoir signé « ce mémorandum de partenariat pour accompagner nos partenaires à implémenter et opérationnaliser ce centre de données ici dans notre pays. En effet, la construction d’un centre de données permettra à nos partenaires de nous accompagner, nous assister et nous appuyer dans le cadre de l’opérationnalisation du Caria », a-t-il déclaré.
En effet, le Congo s’est doté en début de cette année d’un Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria) qui sert de cadre aux recherches approfondies pour les étudiants et autres chercheurs du continent. C’est le fruit de la coopération entre le gouvernement congolais et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Le Caria accompagne d’autres grands projets numériques en cours définis dans la stratégie nationale de développement de l'économie numérique du Congo baptisée « Congo Digital 2025 ».
L’accord à effet immédiat entre le Congo et Casimir Network devrait prendre corps en début d’année 2023. Cette semaine, une visite de terrain sera organisée pour vérifier le site d’implantation du futur datacenter. « A partir de septembre 2023, nous espérons finaliser le tout et lancer l’opération », a déclaré Jean Michel Casimir.
« Dans ce projet, c’est un centre de données de la blockchain, nous sommes écologiques, donc verts. Le Congo offre de l’énergie verte par barrage électrique, nous cherchons une stabilité et nous l’avons trouvée ici », a-t-il ajouté.
Il faut noter que Casimir Network est une compagnie basée au Canada et spécialisée dans divers domaines tels que le développement, la communication, l’économie numérique et les télécommunications.
Samira Njoya
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En marge de la conférence sur les changements climatiques (Cop27) de 2022, tenue du 6 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Egypte, Jean Michel Canto, le directeur Energie Durable & Partenariats d’Orange Middle East & Africa, a accordé une interview exclusive à We Are Tech. Au cours de l’entretien, il a mis en lumière les axes d’investissements du groupe télécom français en Afrique en faveur de la planète. Un engagement gagnant à plus d’un titre pour le groupe télécoms.
We Are Tech : Qu’est-ce qui justifie la présence du groupe Orange à la Cop27 ?
Jean Michel Canto : Orange, au niveau du groupe, a pris des engagements qui sont très clairs sur l’environnement et le climat, il y a plusieurs années. Nous sommes engagés depuis longtemps sur ces problématiques qui nous tiennent à cœur. Nous avons déjà mené plusieurs actions à travers l’ensemble des pays où nous opérons pour y réduire notre impact environnemental. A travers la Cop27, nous souhaitons accompagner les gouvernements dans l’atteinte des objectifs sur la transition écologique, sur la transition de l’énergie. Nous souhaitons travailler avec les gouvernements pour le développement d’énergie renouvelable, le développement d’écosystème sur l’économie circulaire. A la Cop27, les messages que porte le groupe Orange, à travers le directeur de l’environnement, c’est réitérer aux gouvernements nos engagements sur l’environnement et notre disponibilité à les accompagner dans la réduction de leur empreinte carbone. Nous sommes prêts à travailler quotidiennement avec les pays pour atteindre collectivement ces engagements.
WAT : Vous parlez d’accompagner les États. Concrètement, de quoi s’agit-t-il ?
JMC : Un des gros enjeux pour atteindre nos propres objectifs environnementaux et pour que les pays atteignent les leurs est l’accès aux énergies renouvelables. Le deuxième axe est tout l’écosystème sur l’économie circulaire.
Aujourd’hui, c’est vrai que les réglementations ne nous permettent pas de faire exactement ce que nous voudrions faire, c’est-à-dire construire et développer des fermes solaires et profiter directement de cette énergie renouvelable. Mais en travaillant main dans la main avec les pays, nous avons bon espoir que nous pourrons faire évoluer cette réglementation et attirer les investissements nécessaires dans les pays d’Afrique pour multiplier le déploiement de projets de fermes solaires, les champs éoliens, partout où c’est possible.
« En travaillant main dans la main avec les pays, nous avons bon espoir de faire évoluer cette réglementation et attirer les investissements nécessaires dans les pays d’Afrique pour multiplier le déploiement de projets de fermes solaires, les champs éoliens, partout où c’est possible ».
L’économie circulaire, c’est le recyclage des téléphones et des équipements télécom que nous utilisons au quotidien. Pour l’énergie renouvelable, en tant qu’opérateur et industrie privée, nous pouvons attirer les capitaux nécessaires pour développer les énergies renouvelables en Afrique. En Afrique, il n’y a pas d’usines spécialisées dans le reconditionnement des équipements télécom et des téléphones pour un nouvel usage de ces appareils, nous souhaitons travailler avec certains gouvernements pour le développement de ces usines sur le sol africain. Aujourd’hui, les équipements télécom et les téléphones sont acheminés en Asie et en Europe pour être reconditionnés. Nous sommes sûr que le développement de ce type d’activités sur le sol africain créera bien évidemment des emplois mais contribuera aussi à l’envol de l’économie circulaire et à la réduction des activités d’extraction de matières premières nocives à la planète.
WAT : Au-delà des téléphones qui deviennent des déchets électroniques lorsqu’ils sont désuets, comment est-ce que l’infrastructure télécoms qu’Orange déploie pour fournir ses services télécoms, pollue ?
JMC : Comme toutes activités, industries, entreprises et individus que nous sommes, nous avons besoin d’électricité. Les infrastructures à travers lesquelles nous apportons des services à nos abonnés, aussi. Utiliser des énergies non renouvelables comme le diesel pour garantir la continuité de nos services dans certaines zones avec un pauvre accès à l’électricité accentue l’impact de nos infrastructures sur l’environnement à travers l’émission de carbone. L’énergie renouvelable fait baisser fortement cette empreinte carbone. Nous travaillons déjà avec nos fournisseurs d’infrastructures et d’équipements pour qu’ils aient, dès leur conception, un engagement fort pour limiter leur impact sur l’environnement.
« En Afrique, il n’y a pas d’usines spécialisées dans le reconditionnement des équipements télécom et des téléphones pour un nouvel usage de ces appareils, nous souhaitons travailler avec certains gouvernements pour le développement de ces usines sur le sol africain.»
Objectivement, en Afrique, le grand facteur d’émission de carbone est l’utilisation de l’énergie pour alimenter toutes nos tours télécom, tous nos data centers, etc. C’est pour cela que nous insistons énormément sur la collaboration avec les pays ou les gouvernements pour développer l’énergie renouvelable. Il y a quelques années, le nombre de groupes électrogènes se multipliait au pied des tours télécom. Petit à petit, nous déployons des panneaux solaires, des énergies propres, pour les remplacer.
Le numérique est un formidable outil pour la planète. Nous faisons des conférences téléphoniques, des visioconférences et nous développons le télétravail grâce au numérique. Avec des infrastructures télécoms et des équipement écoresponsables, nous pouvons limiter grandement l’impact que nous pourrions avoir sur l’écologie et sur le climat.
WAT : Orange s’est doté d’un programme baptisé « Net zéro carbone 2040 ». Qu’est-ce que c’est ?
JMC : Net zéro carbone 2040, c’est l’engagement fort d’Orange sur la question du climat. Il signifie que nous nous engageons à réduire fortement nos émissions de carbone à travers l’utilisation d’énergies renouvelables. Nous sommes conscients qu’il restera quand même une partie mineure incompressible de notre émission carbone. Toute activité ne peut pas totalement être propre. Pour compenser ces émissions de carbone résiduelles, nous devons nous engager dès aujourd’hui dans des solutions qu’on appelle des puits de carbone, c’est-à-dire des solutions qui vont capter le CO2 que nous-mêmes, nous allons émettre.
Aujourd’hui, nous avons déjà engagé des grands travaux autour des puits carbones dans des pays comme le Sénégal, le Cameroun et Madagascar. Nous avons pris des engagements pour planter des arbres, protéger la mangrove. Nous avons signé un partenariat avec des experts du domaine. Orange est un acteur télécom et nous nous appuyons sur des experts du domaine environnemental pour toutes les questions relatives à ce secteur, notamment la protection et le développement de la mangrove qui est un formidable capteur de CO2. C’est à travers ses actions auprès des populations africaines que nous nous engageons et que nous pourrons tenir notre engagement de net zéro carbone en 2040.
« En 2025, plus de la moitié de l’énergie utilisée au niveau du groupe doit être renouvelable. C’est un gros enjeu. »
En 2025, nous avons un point d’étape important. En 2025, plus de la moitié de l’énergie utilisée au niveau du groupe doit être renouvelable. C’est un gros enjeu. C’est la raison pour laquelle nous continuons à alimenter nos sites par des panneaux solaires, solarisons nos data centers qui sont des éléments qui consomment beaucoup d’électricité.
Aujourd’hui, sur la zone, nous enregistrons plus de 6000 sites télécoms équipés de panneaux solaires. Nous allons continuer et accélérer cette transition énergétique au reste de nos équipements. Dans des pays comme la Guinée, la Sierra Leone, Madagascar, la Jordanie, plus de la moitié de l’énergie consommée par le réseau provient des énergies renouvelables que nous-mêmes produisons. Si possible, nous souhaitons développer des champs solaires et des champs éoliens, injecter cette électricité propre dans le réseau électrique des pays dans lesquels nous opérons pour pouvoir utiliser cette électricité propre sur l’ensemble de nos tours télécoms. En plus de cela, nous avons des engagements de réduction d’empreinte carbone sur ce qu’on appelle le SCOPE 1 et 2. Donc le fuel et l’électricité que nous utilisons. Nous prévoyons de diminuer de 30 % leur utilisation respective au niveau du groupe.
WAT : Orange travaille avec des gestionnaires de tours télécoms. Comment le groupe concilie-t-il cette gestion de coûts opérationnels avec ses engagements environnementaux ?
JMC : Nous travaillons avec des gestionnaires de tours (les towercos) sur cinq pays. Sur les douze autres marchés nous opérons nous-mêmes nos tours. Quand nous opérons nous-mêmes sur nos tours, nous faisons appel à des experts pour nous accompagner justement sur cette transition. Nous appelons ces experts des Esco. Ces experts en énergie du monde des télécoms nous accompagnent dans la modernisation de nos chaînes de production d’énergie sur nos tours télécoms, à solariser autant que possible, et à adopter le dimensionnement qui correspond à nos besoins actuels et futurs. Les trois gestionnaires de tours avec lesquels nous travaillons en Afrique ont tous pris des engagements sur l’énergie renouvelable d’ici 2030, 2040 et 2050.
WAT : Au-delà de la réduction de l’impact environnemental de son activité commerciale et de la réalisation d’actions directes en faveur du climat comme les puits carbones, comment les investissements d’Orange pour l’environnement en Afrique intègrent le bien-être des populations ?
JMC : L’impact sur la société est aussi important que l’impact sur l’environnement au sens général du terme. A travers toutes les activités directes en faveur du climat, comme la protection de la mangrove qui répond à notre objectif sur l’environnement, Orange a également l’ambition de développer tout l’écosystème autour au profit des populations. Il va donc y avoir des formations, de nouveaux métiers autour des mangroves puisque nous savons qu’elles produisent du bois, et que des produits dérivés seront donc fabriqués, exploités, vendus : un accompagnement est bien évidemment compris dans ce projet très important et fondamental. Nous avons des infrastructures, qui sont des Orange Digital Center (ODC), que nous déployons partout dans les pays en Afrique. Nous y sensibiliserons les populations à toutes ces questions environnementales à travers diverses activités comme des concours de codage auprès des jeunes sur le sujet de l’environnement. Les populations africaines sont en attente de ces engagements parce qu’elles vont être parmi les premières touchées par ces changements climatiques, que ce soit par la sécheresse dans certaines régions, des villages de pêcheurs qui disparaissent au Sénégal, etc. Ces populations commencent à voir dès aujourd’hui l’impact du changement climatique.
WAT : Peut-t-on considérer Orange Energie comme l’un des éléments de l’action d’Orange en faveur de l’environnement ?
Effectivement. Dans Orange Energie, il y a les kits solaires qui sont très emblématiques mais il n’y a pas que ça. Les kits solaires, par définition, c’est de l’énergie renouvelable. C’est bien évidemment quelque chose qui est très fort à la fois pour apporter l’énergie fondamentale pour la scolarité, le monde professionnel, etc. Il y a également en plus le projet de mini-grids, c’est-à-dire de petites fermes solaires qui permettront d’alimenter un ou deux villages qui n’ont pas du tout accès à l’énergie aujourd’hui.
« Il y a également en plus le projet de mini-grids, c’est-à-dire de petites fermes solaires qui permettront d’alimenter un ou deux villages qui n’ont pas du tout accès à l’énergie aujourd’hui. »
Une fois encore, ce sont, par définition, des énergies renouvelables puisque ce sont des champs solaires qui seront déployés. Ce sont deux exemples qui viennent à la fois apporter des services essentiels aux populations, notamment en plus de répondre à des problématiques fortes de l’environnement.
Le sujet de l’environnement est vaste et Orange est pleinement engagé car c’est à la fois fondamental pour nous tous mais également pour le développement de l’Afrique.
Entretien réalisé par Muriel Edjo
Selon l'OMS, les médicaments contrefaits causent près de 100 000 décès en Afrique par an. En mettant sur pieds Grinda, les responsables se sont engagés à lutter contre ce fléau en proposant une solution de traçabilité et d’authentification des médicaments qu’ils fournissent.
Grinta, la start-up égyptienne qui numérise la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique, a annoncé lundi 21 novembre l’obtention de 8 millions de dollars lors d'un premier tour de table. Les fonds levés auprès de Raed Ventures (Arabie saoudite) et NClude, un fonds FinTech égyptien géré par Global Ventures (Dubaï), seront utilisés pour développer sa plateforme technologique et accélérer sa croissance sur le marché égyptien.
« Comme nous prévoyons d'étendre notre empreinte dans les principaux hubs pharmaceutiques du continent, nous allons également permettre aux fabricants pharmaceutiques égyptiens et régionaux de pénétrer davantage le marché africain de 50 milliards de dollars », a déclaré le directeur général et cofondateur de Grinta, Mohamed Azab.
Selon le communiqué de l’entreprise, l'Egypte compte trois grands distributeurs et plus de 3 000 grossistes ciblant 60 000 pharmacies de détail fragmentées, ce qui en fait le plus grand marché pharmaceutique d'Afrique, d'une valeur de plus de 6 milliards de dollars. Malgré cela, le problème de la pénurie de produits pharmaceutiques en Afrique demeure. Selon l’OMS, près de la moitié de la population africaine (1,1 milliard de personnes) est privée d’un accès régulier aux médicaments les plus essentiels.
Depuis sa création en 2021, Grinta travaille pour réduire la pénurie de médicaments en Egypte en modernisant la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique et en donnant plus de pouvoir aux pharmacies indépendantes. La plateforme de bout en bout permet d'accéder à toute la gamme de produits pharmaceutiques et médicaux traçables provenant de plusieurs fournisseurs, en plus d'assurer l'exécution des commandes, la planification de la demande et le financement des stocks.
Avec ces capitaux, Grinta ambitionne de mettre à l'échelle sa plateforme technologique full-stack, élargir son équipe et accélérer sa croissance sur le marché égyptien. En un an et demi d’activité, la société s'est développée de manière agressive à travers sept gouvernorats en Egypte, avec plus de 14 000 pharmacies enregistrées sur sa plateforme, plus de unités de Gestion de stock et a livré plus de 100 000 commandes.
Samira Njoya
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La numérisation en cours en République démocratique du Congo touche tous les secteurs y compris la justice. Le futur système d’identification va considérablement faciliter le travail de la police et autres organes responsables du maintien de l'ordre dans le pays.
La République démocratique du Congo va numériser la base de données des criminels du pays. Un contrat de 70 millions de dollars a été récemment signé avec la société israélienne Pangea pour développer et exploiter un système automatisé et centralisé d’identification biométrique criminelle (ABIS) qui identifiera les personnes sur la base de leurs traits physiques afin de générer leur casier judiciaire.
La base de données comprendra les données démographiques et biométriques des délinquants répertoriés dans les archives, et sera accessible depuis 150 postes de police dans tout le pays. Elle sera également dotée de capacités d'enquête sur les crimes à partir des empreintes digitales et des empreintes de mains.
« Les services gouvernementaux numériques sont essentiels à la croissance à long terme des pays, en particulier ceux qui ont un énorme potentiel économique comme la République démocratique du Congo », explique Uzy Rozenthal, vice-président exécutif et directeur général des ventes gouvernementales chez Pangea.
« Aujourd'hui, nous sommes en mesure d'avancer avec un projet aussi stratégique dans un laps de temps remarquablement court et de réaliser une transformation majeure avec des solutions qui ont fait leurs preuves dans le monde entier », a-t-il ajouté.
Le projet qui sera réalisé sur la base d'un partenariat public-privé est le résultat d’une décision du gouvernement du Congo de promouvoir la numérisation des services gouvernementaux dans le pays. Il rejoint l’ensemble des projets en cours dans le pays qui devront être réalisés d’ici trois ans tel que mentionné dans le Plan national du numérique - Horizon 2025.
La RDC pourra donc compter sur l’entreprise Pangea qui fournit des solutions de transformation numérique aux entreprises depuis sa création en 2018, et qui a une expérience dans la mise en œuvre de systèmes biométriques et informatiques pour des organismes gouvernementaux dans plusieurs pays du monde.
« Pangea continue de développer des capacités et des innovations dans nos domaines d'expertise, notamment de nouveaux produits pour l'eKYC [Connaissance électronique du client] et le contrôle des frontières intelligentes […] Ces capacités deviendront des produits uniques dans les prochains mois et généreront des revenus importants dans les prochaines années », a déclaré Rafi Kaminer (photo), président et CEO de Pangea.
Samira Njoya
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Chipper Cash poursuit son expansion en Afrique. La fintech compte à ce jour plus de 5 millions d'utilisateurs et prépare son expansion en Zambie dans les prochains mois.
Chipper Cash, la fintech nigériane spécialisée dans la fourniture de solutions de paiements transfrontaliers, a annoncé le jeudi 17 novembre son projet d'acquisition du groupe Zoona, une société de services financiers opérant en Zambie.
Selon le communiqué de la fintech, l'acquisition proposée accélérera l'expansion de Chipper Cash à travers l'Afrique et favorisera l'innovation et le développement des offres de l’entreprise dans le domaine des services de paiement, de transfert de fonds, ainsi que des produits complémentaires tels que les API, les décaissements et les solutions de transfert.
🥂 To expanding our physical footprint across the continent 💜💜#chippercash https://t.co/SWUGnJllQ8
— Chipper Cash (@chippercashapp) November 19, 2022
« Zoona et Chipper partagent la même vision : fournir des solutions de paiement et de transfert innovantes et fiables aux clients en Afrique. En travaillant ensemble, nous pouvons combiner notre expertise pour connecter les consommateurs et les entreprises à travers le continent, en nous positionnant comme le fournisseur de services financiers de premier choix pour les populations d'Afrique », a déclaré Brett Magrath, cofondateur et PDG de Zoona.
A en croire la Banque mondiale, les transferts de fonds de la diaspora africaine en direction de leurs pays d’origine d’Afrique subsaharienne sont devenus la principale source de financement extérieur de ces pays en voie de développement. Ces transferts volumineux sont néanmoins très coûteux. La base de données de la Banque mondiale sur les coûts des transferts dans le monde renseigne que c’est en Afrique subsaharienne que le tarif d’envoi de fonds est le plus élevé (8 %) et en Asie du Sud que le tarif est le plus bas (4,6 %).
Fondée en 2018 pour offrir des paiements personnels et transfrontaliers sans frais à l'Afrique, Chipper Cash est disponible dans plusieurs pays d’Afrique, ainsi qu'au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Grâce à cette acquisition, la fintech envisage élargir sa gamme de produits pour inclure des services en ligne supplémentaires et un réseau d'agents afin d'accélérer la réalisation de son ambition première qui est de fournir les produits financiers les plus fiables et les plus accessibles aux personnes vivant en Afrique et au-delà.
L’entreprise pourra compter sur l’expérience de Zoona, qui a été l'un des pionniers de l'écosystème technologique zambien lors de sa création en 2008, en développant le service Tilt qui permet aux particuliers et aux entreprises de payer et de transférer des fonds à des fournisseurs de services bancaires et de téléphonie mobile dans le pays par le biais d'espèces, de son canal numérique ou de son réseau de plus de 450 agents interopérables.
Samira Njoya
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Les technologies numériques sont une priorité pour le développement économique et social de l’Afrique. L’Union africaine à travers l’agenda 2063 a dressé un ensemble de programmes et initiatives clés jugés essentiels pour accélérer la croissance économique et le développement du continent.
La Commission de l'Union africaine (CUA) et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé le jeudi 17 novembre au siège de la CUA à Addis-Abeba, en Éthiopie, un accord de subvention pour la mise en œuvre la première phase du projet « Upstream » pour le développement du marché numérique en Afrique.
D’une valeur de 9,73 millions de dollars, le financement de la BAD vise à soutenir la mise en œuvre par la CUA des projets d'économie numérique visant à renforcer un marché numérique continental unique. Il soutient également la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine et de la Stratégie de transformation numérique pour l'Afrique.
« La pandémie de Covid-19 a souligné l'importance des technologies numériques et de l'économie numérique dans son ensemble, et à cet égard, l'Afrique devrait voir grand en ce qui concerne le développement numérique, l'économie numérique et les grandes opportunités d'intégration et de croissance économique », a déclaré Albert M. Muchanga (photo, à droite), commissaire au développement économique, au commerce, au tourisme, à l'industrie et aux minéraux de la CUA.
Le projet Upstream mis en place par la Commission de l'Union africaine a été pensé pour combler les lacunes mises en évidence dans l'écosystème de l'économie numérique africaine pendant la Covid-19. La première phase, qui s’étendra de 2023 à 2026, se concentrera sur trois composantes principales, à savoir : les catalyseurs numériques ; l'adoption du commerce numérique et du commerce électronique ; et les actions de soutien. Plus précisément, le projet contribuera à renforcer les cadres (stratégique, politique, réglementaire et conceptuel) et les dimensions transversales (genre, changement climatique et résilience) pour le développement de l'économie numérique africaine. Ces cadres constituent un substrat essentiel pour guider la mise en place d'un marché numérique unique à travers le continent africain d'ici 2030.
A terme, le projet contribuera à la mise en œuvre de facilitateurs numériques (accès universel à l'infrastructure à large bande, cloud africain souverain, marché numérique africain, etc.), de programmes de promotion du commerce électronique et numérique pour les moyennes, petites et microentreprises et les start-up. Il contribuera également à créer un écosystème propice à la confiance numérique, aux compétences et aux réseaux d'experts africains.
Selon Abul B. Kamara (photo, à gauche), le directeur général adjoint de la BAD pour la région de l'Afrique de l'Est, le projet permettra également de créer des opportunités d'emploi pour des millions de jeunes Africains, ce qui est essentiel pour la stabilité et la prospérité du continent. Il assurera également la transformation numérique des économies et offrira de nouvelles opportunités pour accroître le commerce intra-africain et stimuler la croissance économique.
Samira Njoya
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La numérisation des services financiers se développe en Afrique. Tout comme les banques, les marchés de capitaux ont aussi perçu l’intérêt de s’arrimer aux TIC. Au-delà de l’intégration des différents marchés, c’est aussi une opportunité de croissance de leurs activités.
L'Association des Bourses africaines (ASEA) annonce ce vendredi 18 novembre la mise en service de la plateforme numérique AELP Link. Dans sa première phase financée par une subvention du Fonds fiduciaire de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC) géré par la Banque africaine de développement, elle interconnecte sept Bourses de valeurs africaines et trente courtiers.
Les Bourses concernées sont : la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Casablanca Stock Exchange (CSE), The Egyptian Exchange (EGX), Johannesburg Stock Exchange (JSE), Nairobi Securities Exchange (NSE), Nigerian Exchange Limited (NGX) et la Bourse de Maurice (SEM).
Selon Edoh Kossi Amenounve (photo), le président de l'Association des Bourses africaines (ASEA) qui regroupe 25 bourses de valeurs en Afrique, « la mise en service aujourd'hui d'AELP Link est une étape historique vers la réalisation de la mission de l'ASEA, d'engager les écosystèmes des marchés de capitaux africains afin de favoriser la mobilisation de ressources, de promouvoir la durabilité et de renforcer l'inclusion financière au profit du développement économique de l'Afrique. L'harmonisation de l'infrastructure de négociation par le biais d'AELP Link devrait faciliter les processus de négociation existants et potentiellement réduire le coût des transactions sur les marchés de capitaux africains ».
Conçu et mis en œuvre par DirectFN Ltd, le système de négociation AELP Link a pour objectif la facilitation des transactions transfrontalières entre Bourses et certaines sociétés de courtage en Bourse. Disponible en anglais, français et arabe, il regroupe les données de marché en direct des Bourses et permet aux courtiers d'accéder aux informations et de voir la profondeur et la liquidité des marchés. Il est hébergé sur Oracle Cloud Infrastructure (OCI) qui lui garantit un environnement numérique sécurisé et disponible dans lequel l’ASEA peut créer et exécuter un large éventail d'applications selon le besoin.
La mise en service de la plateforme AELP Link découle de plusieurs tests techniques engagés depuis juillet dernier. Ils ont permis aux courtiers de se familiariser avec la plateforme et d'exécuter quelques transactions pour améliorer la solution numérique. Cette phase de tests s’est achevée le 7 novembre, ouvrant ainsi la voie à la mise en service technique du système que Willie Njoroge le secrétaire général de l'Association africaine des courtiers et négociants en valeurs mobilières (ASSDA) — a qualifié de « moment historique pour l'Afrique […] après de nombreuses tentatives infructueuses au cours des deux dernières décennies ».
L’ASEA a prévu d’intégrer de nouvelles Bourses de valeurs africaines membres de l'ASEA et courtiers à la plateforme AELP Link. La Bourse du Botswana (BSE) et la Bourse du Ghana (GSE) sont ciblées pour la phase 2 du projet qui est annoncée pour 2023.
Muriel Edjo
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Le réchauffement climatique est toujours au cœur d’importants débats économiques. Bien que le continent soit celui qui émet le moins de gaz à effet de serre, des pays comme le Kenya prennent des dispositions en opérant des choix intéressants avec l’adoption progressive des énergies renouvelables.
BasiGo, start-up kényane spécialisée dans les transports, a annoncé mardi 15 novembre la réussite d’un tour de financement d’un montant de 6,6 millions $. L’objectif de la firme est de lancer la livraison des bus électriques fabriqués localement et de mettre en place les infrastructures de recharge.
Y ont participé Mobility54, la branche de capital-risque d'entreprise de Toyota Tsusho ; Trucks VC, un fonds de capital-risque axé sur les transports dans la Silicon Valley ; Novastar Ventures, un fond de capital-risque mondial soutenant les entrepreneurs qui transforment les marchés en Afrique ; Moxxie Ventures ; My Climate Journey (MCJ) ; Susquehanna Foundation ; Keiki Capital et OnCapital.
Selon Jit Bhattacharya, PDG de BasiGo, « plus de 90 % de l'électricité du Kenya provient déjà des énergies renouvelables. Pourtant, le secteur des transports kenyan dépend entièrement des carburants pétroliers importés. En électrifiant les transports publics kenyans, nous pouvons réduire immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, assainir l'air de nos villes et soulager les propriétaires de bus du coût croissant du diesel ».
La start-up a été lancée en 2021 dans le but de fournir aux populations kényanes des bus électriques fabriqués dans le pays. Ce sont des alternatives aux bus diesel, un carburant qui voit son prix augmenter jour après jour dans le pays. D’ailleurs les bus de BasiGo ont déjà fait leurs preuves en transportant 140 000 passagers et parcourant 110 000 kilomètres dans le cadre d’une opération de séduction avec deux compagnies de transport de la ville de Nairobi.
Cette opération a impacté positivement le quotidien des Kényans puisque selon les chiffres de la jeune pousse, elle a évité l’émission de 53,2 tonnes de dioxyde de carbone et l’utilisation de 22 000 tonnes de diesel. De plus, des compagnies de bus ont lancé une réservation de 100 bus, et pour cela la start-up a signé des partenariats avec deux banques du pays, KCB Bank et Family Bank.
Adoni Conrad Quenum
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Dès 2050, plus de 2 milliards de femmes et d’hommes vivront sur le continent africain, où l’on verra éclore les prochaines mégapoles. Il est donc important que la jeunesse soit formée dès maintenant pour assurer le développement du continent.
Huawei, un fournisseur mondial d'équipements et d'infrastructures TIC, a ouvert le lundi 14 novembre un parc technologique dans la capitale angolaise, Luanda. Inauguré par le chef de l'Etat angolais, João Lourenço (photo, au centre), le parc aura pour objectif de former des ingénieurs locaux à la technologie Huawei, transformer le pays en hub technologique et accélérer la numérisation de la région.
« Avec des initiatives de ce type, nous contribuerons grandement au développement technologique du pays », a déclaré Mário Oliveira le ministre des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale.
« Nous contribuerons également au développement de services modernes dans les secteurs les plus variés de l'économie nationale, en mettant l'accent sur la modernisation des services publics, de l'industrie, de l'agriculture, des ressources minérales et pétrolières et autres, en vue de la transformation technologique du pays, au niveau des normes internationales, pour augmenter l'employabilité et réduire la pauvreté », a-t-il ajouté.
Construite sur une superficie de 32 000 mètres carrés, l'infrastructure comprend trois centres, dont le premier est destiné à la formation des talents et des ingénieurs angolais. Le second est orienté vers l'innovation, tandis que le troisième vers les expériences technologiques avancées. Il dispose également d'un centre de données et de solutions de téléphonie pour la 3G, la 4G et la 5G, ainsi que pour les panneaux solaires destinés aux particuliers et aux entreprises.
Il faut dire que l’Afrique demeure un continent où Huawei est en pleine expansion malgré les obstacles qu’il rencontre en Europe et aux Etats-Unis. Présent en Afrique depuis plus de 20 ans, le groupe chinois par la voix du vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern African, Adnane Ben Halima, a récemment réitéré son engagement à poursuivre l'accompagnement du continent africain dans son processus de transformation digitale. Le géant de la technologie prépare en ce moment le déploiement de la 5G dans plusieurs pays du continent.
A Luanda, le groupe a signé un protocole d'accord avec le ministère des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale visant à former plus de 10 000 talents locaux dans le domaine des TIC au cours des cinq prochaines années. La formation se déroulera dans les académies du géant chinois en Angola, en Afrique du Sud et en Chine.
Samira Njoya
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Le lancement du fonds intervient alors que les investissements en capital-risque sur le continent sont en hausse. L'année dernière, l'Afrique a observé une croissance de 250 % par rapport à l'année précédente en matière de financement, dépassant le capital déployé dans la région MENA.
Modus, une plateforme de capital-risque basée aux Etats-Unis et opérant dans la région MENA a annoncé le mardi 15 novembre, le lancement de son fonds de capital-risque appelé Modus Africa. D’une valeur de 75 millions de dollars, le fonds vise à soutenir les start-up les plus audacieuses d'Afrique qui sont spécialisées dans les technologies d’intelligence artificielle et de Blockchain. Il sera clôturé au premier trimestre 2023 et investira dans 45 start-up au stade seed+ avec une allocation d'investissement de suivi, catalysant les investissements étrangers sur le continent.
« Nous sommes ravis de rejoindre Modus pour investir dans des entreprises africaines qui ont une opportunité incroyable de parier sur la 4e révolution industrielle. L'IA pourrait ajouter 1,5 billion $ supplémentaire d'ici 2030 à l'économie africaine, avec environ 50 % du PIB de l'Afrique, et la blockchain a déjà démontré sa capacité à accroître l'inclusion financière tout en réduisant le coût global des affaires en Afrique », a déclaré Andre Jr. Ayotte, partenaire de Modus Africa.
En effet, l'Afrique possède l’un des plus forts taux d'adoption de la blockchain dans le monde avec un potentiel de plus de 200 millions de nouveaux utilisateurs de blockchain dans les 4 prochaines années, alimenté par la nécessité et une population technophile en pleine croissance. Même son de cloche pour l’intelligence artificielle qui est en plein essor en Afrique et qui pourrait, selon plusieurs experts, faire sortir le continent de la pauvreté et le propulser vers un avenir meilleur.
Modus en lançant ce fonds est convaincu que les start-up utilisant les technologies de l'IA et de la blockchain ne feront pas qu'accélérer la 4e révolution industrielle africaine, mais qu'elles offriront également de solides rendements financiers associés à un immense impact sur le développement durable. Ce fonds est également un canal supplémentaire d'accès au marché pour les entreprises du portefeuille de Modus, qui permettra aux start-up africaines de se développer dans la région MENA.
Samira Njoya
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Pour accroître le commerce agricole en l’Afrique, il devient nécessaire à l’ère du numérique d’apporter des changements pour moderniser les chaînes d’approvisionnement, et augmenter la productivité et les revenus des agriculteurs.
Le Bureau de transformation en Afrique (ATO) du groupe Microsoft a signé un accord de partenariat avec la Société financière internationale (SFI) pour soutenir la transformation numérique dans le secteur agricole en Afrique. Le communiqué, rendu public ce mardi 15 octobre, renseigne que des produits agricoles numériques seront introduits pour soutenir les entreprises agroalimentaires africaines et renforcer la sécurité alimentaire sur le continent.
« La technologie numérique peut améliorer le fonctionnement des principales chaînes d'approvisionnement du système alimentaire en stimulant la production, en améliorant les pratiques commerciales, en favorisant la traçabilité et en augmentant l'accès au financement. Cependant, l'utilisation des outils numériques dans le secteur agricole africain reste limitée, souvent en raison de problèmes d'infrastructure, d'accessibilité, de sensibilisation et de réglementation », a déclaré Henrik Elschner Pedersen, directeur de la SFI pour l'industrie manufacturière, l'agroalimentaire et les services en Afrique.
Malgré l'urbanisation rapide, les activités liées à l'agriculture constituent encore le moyen de subsistance d'environ 60 % de la population active du continent, représentent 15 % de la totalité du produit intérieur brut. Selon les prévisions des agences des Nations unies, les terres exploitées devraient s’étendre et la productivité s’accroître grâce à un meilleur usage des technologies et la mise en œuvre de techniques agricoles intelligentes et de précision.
Selon Microsoft, grâce à ce partenariat, les outils numériques, tels que son AgBot et les applications de formation communautaire, seront intégrés au programme de leadership en matière d'agrobusiness de la SFI afin de fournir de meilleures informations, des technologies plus récentes et une formation aux capacités de gestion des agrobusiness, des agriculteurs et des coopératives.
A long terme, la collaboration entre les deux organisations permettra aux agriculteurs de tirer véritablement parti de la puissance de l'économie numérique. Selon Kunle Awosika, directeur général de Microsoft ATO, par les canaux numériques, les informations agronomiques et commerciales sensibles sont livrées directement aux petits exploitants agricoles pour les aider à améliorer la productivité ainsi qu'à atténuer les risques liés au changement climatique et aux événements météorologiques inattendus.
« Combinés, les outils numériques encouragent des pratiques agricoles améliorées, plus durables et résilientes, ainsi qu'une plus grande efficacité dans l'utilisation des ressources », a-t-il déclaré.
Samira Njoya
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Le développement de solutions innovantes locales est au cœur de l’économie africaine. Cependant, l’accès au capital de démarrage reste et demeure une véritable difficulté pour les start-up du continent, d'où la mise en place de ce fonds.
Mardi 15 novembre, la Société financière internationale (IFC) a annoncé le lancement d’une nouvelle plateforme pour renforcer les écosystèmes de capital-risque en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie centrale et au Pakistan. Le fonds, d’une valeur de 225 millions $, vise à investir dans des entreprises en phase de démarrage qui relèvent les défis du développement grâce à des innovations technologiques dans les domaines du climat, des soins de santé, de l'éducation, de l'agriculture, du commerce électronique et d'autres secteurs.
“Support for entrepreneurship and the digital transformation is essential to economic growth, job creation, and resilience.” ~ @Diop_IFC
— IFC (@IFC_org) November 15, 2022
Learn about IFC’s new $225 million venture capital platform here: https://t.co/vG8ebntTH8 #IFCVCPlatform pic.twitter.com/BNPvxtoua9
« Le soutien à l'entrepreneuriat et à la transformation numérique est essentiel pour la croissance économique, la création d'emplois et la résilience. La plateforme de capital-risque de l'IFC aidera les entreprises technologiques et les entrepreneurs à se développer pendant une période de pénurie de capitaux, en créant des opportunités d'investissement évolutives et en soutenant les efforts des pays pour construire des écosystèmes technologiques transformateurs », a déclaré Makhtar Diop (photo), directeur général de l'IFC.
Les difficultés d'accès au capital, exacerbées parle ralentissement de l'investissement mondial en capital-risque, la pandémie de Covid-19, l'augmentation des coûts de l'alimentation et de la chaîne d'approvisionnement, la hausse des taux d'intérêt et la dépréciation des devises sont entre autres les problèmes auxquels les régions à faibles revenus ont été confrontées en 2021. Cependant, le potentiel de croissance est pourtant énorme dans ces régions. En Afrique, par exemple, l'économie numérique pourrait contribuer à hauteur de 712 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du continent d'ici 2050 selon un rapport publié le 9 juin 2022 par le réseau international d’entrepreneurs à fort impact Endeavor.
La future plateforme aura donc pour objectif de renforcer les marchés de capital-risque naissants des régions qui ont démontré un potentiel de croissance précoce, mais sont confrontés à des conditions économiques mondiales difficiles. L'IFC réalisera des investissements en fonds propres ou assimilés dans des start-up technologiques et les aidera à se développer pour devenir des entreprises évolutives capables d'attirer des financements classiques en fonds propres et en dette.
L'IFC utilisera également la plateforme pour collaborer avec d'autres équipes du Groupe de la Banque mondiale afin de créer et de soutenir les écosystèmes de capital-risque par le biais de réformes réglementaires, d'analyses sectorielles et d'autres outils.
La plateforme sera soutenue par 50 millions de dollars supplémentaires provenant de la facilité de financement mixte du guichet du secteur privé de l'Association internationale de développement, qui aide à réduire le risque des investissements dans les pays à faible revenus.
Samira Njoya
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