Les technologies numériques sont une priorité pour le développement économique et social de l’Afrique. L’Union africaine à travers l’agenda 2063 a dressé un ensemble de programmes et initiatives clés jugés essentiels pour accélérer la croissance économique et le développement du continent.

La Commission de l'Union africaine (CUA) et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé le jeudi 17 novembre au siège de la CUA à Addis-Abeba, en Éthiopie, un accord de subvention pour la mise en œuvre la première phase du projet « Upstream » pour le développement du marché numérique en Afrique.

D’une valeur de 9,73 millions de dollars, le financement de la BAD vise à soutenir la mise en œuvre par la CUA des projets d'économie numérique visant à renforcer un marché numérique continental unique. Il soutient également la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine et de la Stratégie de transformation numérique pour l'Afrique.

« La pandémie de Covid-19 a souligné l'importance des technologies numériques et de l'économie numérique dans son ensemble, et à cet égard, l'Afrique devrait voir grand en ce qui concerne le développement numérique, l'économie numérique et les grandes opportunités d'intégration et de croissance économique », a déclaré Albert M. Muchanga (photo, à droite), commissaire au développement économique, au commerce, au tourisme, à l'industrie et aux minéraux de la CUA.

Le projet Upstream mis en place par la Commission de l'Union africaine a été pensé pour combler les lacunes mises en évidence dans l'écosystème de l'économie numérique africaine pendant la Covid-19. La première phase, qui s’étendra de 2023 à 2026, se concentrera sur trois composantes principales, à savoir : les catalyseurs numériques ; l'adoption du commerce numérique et du commerce électronique ; et les actions de soutien. Plus précisément, le projet contribuera à renforcer les cadres (stratégique, politique, réglementaire et conceptuel) et les dimensions transversales (genre, changement climatique et résilience) pour le développement de l'économie numérique africaine. Ces cadres constituent un substrat essentiel pour guider la mise en place d'un marché numérique unique à travers le continent africain d'ici 2030.

A terme, le projet contribuera à la mise en œuvre de facilitateurs numériques (accès universel à l'infrastructure à large bande, cloud africain souverain, marché numérique africain, etc.), de programmes de promotion du commerce électronique et numérique pour les moyennes, petites et microentreprises et les start-up. Il contribuera également à créer un écosystème propice à la confiance numérique, aux compétences et aux réseaux d'experts africains.

Selon Abul B. Kamara (photo, à gauche), le directeur général adjoint de la BAD pour la région de l'Afrique de l'Est, le projet permettra également de créer des opportunités d'emploi pour des millions de jeunes Africains, ce qui est essentiel pour la stabilité et la prospérité du continent. Il assurera également la transformation numérique des économies et offrira de nouvelles opportunités pour accroître le commerce intra-africain et stimuler la croissance économique.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 21 novembre 2022 09:45 Written by

La numérisation des services financiers se développe en Afrique. Tout comme les banques, les marchés de capitaux ont aussi perçu l’intérêt de s’arrimer aux TIC. Au-delà de l’intégration des différents marchés, c’est aussi une opportunité de croissance de leurs activités.

L'Association des Bourses africaines (ASEA) annonce ce vendredi 18 novembre la mise en service de la plateforme numérique AELP Link. Dans sa première phase financée par une subvention du Fonds fiduciaire de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC) géré par la Banque africaine de développement, elle interconnecte sept Bourses de valeurs africaines et trente courtiers.

Les Bourses concernées sont : la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Casablanca Stock Exchange (CSE), The Egyptian Exchange (EGX), Johannesburg Stock Exchange (JSE), Nairobi Securities Exchange (NSE), Nigerian Exchange Limited (NGX) et la Bourse de Maurice (SEM).

Selon Edoh Kossi Amenounve (photo), le président de l'Association des Bourses africaines (ASEA) qui regroupe 25 bourses de valeurs en Afrique, « la mise en service aujourd'hui d'AELP Link est une étape historique vers la réalisation de la mission de l'ASEA, d'engager les écosystèmes des marchés de capitaux africains afin de favoriser la mobilisation de ressources, de promouvoir la durabilité et de renforcer l'inclusion financière au profit du développement économique de l'Afrique. L'harmonisation de l'infrastructure de négociation par le biais d'AELP Link devrait faciliter les processus de négociation existants et potentiellement réduire le coût des transactions sur les marchés de capitaux africains ».

Conçu et mis en œuvre par DirectFN Ltd, le système de négociation AELP Link a pour objectif la facilitation des transactions transfrontalières entre Bourses et certaines sociétés de courtage en Bourse. Disponible en anglais, français et arabe, il regroupe les données de marché en direct des Bourses et permet aux courtiers d'accéder aux informations et de voir la profondeur et la liquidité des marchés. Il est hébergé sur Oracle Cloud Infrastructure (OCI) qui lui garantit un environnement numérique sécurisé et disponible dans lequel l’ASEA peut créer et exécuter un large éventail d'applications selon le besoin.

La mise en service de la plateforme AELP Link découle de plusieurs tests techniques engagés depuis juillet dernier. Ils ont permis aux courtiers de se familiariser avec la plateforme et d'exécuter quelques transactions pour améliorer la solution numérique. Cette phase de tests s’est achevée le 7 novembre, ouvrant ainsi la voie à la mise en service technique du système que Willie Njoroge le secrétaire général de l'Association africaine des courtiers et négociants en valeurs mobilières (ASSDA) — a qualifié de « moment historique pour l'Afrique […] après de nombreuses tentatives infructueuses au cours des deux dernières décennies ».

L’ASEA a prévu d’intégrer de nouvelles Bourses de valeurs africaines membres de l'ASEA et courtiers à la plateforme AELP Link. La Bourse du Botswana (BSE) et la Bourse du Ghana (GSE) sont ciblées pour la phase 2 du projet qui est annoncée pour 2023.

Muriel Edjo

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Posted On vendredi, 18 novembre 2022 15:53 Written by

Le réchauffement climatique est toujours au cœur d’importants débats économiques. Bien que le continent soit celui qui émet le moins de gaz à effet de serre, des pays comme le Kenya prennent des dispositions en opérant des choix intéressants avec l’adoption progressive des énergies renouvelables.

BasiGo, start-up kényane spécialisée dans les transports, a annoncé mardi 15 novembre la réussite d’un tour de financement d’un montant de 6,6 millions $. L’objectif de la firme est de lancer la livraison des bus électriques fabriqués localement et de mettre en place les infrastructures de recharge.

Y ont participé Mobility54, la branche de capital-risque d'entreprise de Toyota Tsusho ; Trucks VC, un fonds de capital-risque axé sur les transports dans la Silicon Valley ; Novastar Ventures, un fond de capital-risque mondial soutenant les entrepreneurs qui transforment les marchés en Afrique ; Moxxie Ventures ; My Climate Journey (MCJ) ; Susquehanna Foundation ; Keiki Capital et OnCapital.

Selon Jit Bhattacharya, PDG de BasiGo, « plus de 90 % de l'électricité du Kenya provient déjà des énergies renouvelables. Pourtant, le secteur des transports kenyan dépend entièrement des carburants pétroliers importés. En électrifiant les transports publics kenyans, nous pouvons réduire immédiatement les émissions de gaz à effet de serre, assainir l'air de nos villes et soulager les propriétaires de bus du coût croissant du diesel ».

La start-up a été lancée en 2021 dans le but de fournir aux populations kényanes des bus électriques fabriqués dans le pays. Ce sont des alternatives aux bus diesel, un carburant qui voit son prix augmenter jour après jour dans le pays. D’ailleurs les bus de BasiGo ont déjà fait leurs preuves en transportant 140 000 passagers et parcourant 110 000 kilomètres dans le cadre d’une opération de séduction avec deux compagnies de transport de la ville de Nairobi.

Cette opération a impacté positivement le quotidien des Kényans puisque selon les chiffres de la jeune pousse, elle a évité l’émission de 53,2 tonnes de dioxyde de carbone et l’utilisation de 22 000 tonnes de diesel. De plus, des compagnies de bus ont lancé une réservation de 100 bus, et pour cela la start-up a signé des partenariats avec deux banques du pays, KCB Bank et Family Bank.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 18 novembre 2022 15:17 Written by

Dès 2050, plus de 2 milliards de femmes et d’hommes vivront sur le continent africain, où l’on verra éclore les prochaines mégapoles. Il est donc important que la jeunesse soit formée dès maintenant pour assurer le développement du continent.

Huawei, un fournisseur mondial d'équipements et d'infrastructures TIC, a ouvert le lundi 14 novembre un parc technologique dans la capitale angolaise, Luanda. Inauguré par le chef de l'Etat angolais, João Lourenço (photo, au centre), le parc aura pour objectif de former des ingénieurs locaux à la technologie Huawei, transformer le pays en hub technologique et accélérer la numérisation de la région.

« Avec des initiatives de ce type, nous contribuerons grandement au développement technologique du pays », a déclaré Mário Oliveira le ministre des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale.

« Nous contribuerons également au développement de services modernes dans les secteurs les plus variés de l'économie nationale, en mettant l'accent sur la modernisation des services publics, de l'industrie, de l'agriculture, des ressources minérales et pétrolières et autres, en vue de la transformation technologique du pays, au niveau des normes internationales, pour augmenter l'employabilité et réduire la pauvreté », a-t-il ajouté.

Construite sur une superficie de 32 000 mètres carrés, l'infrastructure comprend trois centres, dont le premier est destiné à la formation des talents et des ingénieurs angolais. Le second est orienté vers l'innovation, tandis que le troisième vers les expériences technologiques avancées. Il dispose également d'un centre de données et de solutions de téléphonie pour la 3G, la 4G et la 5G, ainsi que pour les panneaux solaires destinés aux particuliers et aux entreprises.

Il faut dire que l’Afrique demeure un continent où Huawei est en pleine expansion malgré les obstacles qu’il rencontre en Europe et aux Etats-Unis. Présent en Afrique depuis plus de 20 ans, le groupe chinois par la voix du vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern African, Adnane Ben Halima, a récemment réitéré son engagement à poursuivre l'accompagnement du continent africain dans son processus de transformation digitale. Le géant de la technologie prépare en ce moment le déploiement de la 5G dans plusieurs pays du continent.

A Luanda, le groupe a signé un protocole d'accord avec le ministère des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale visant à former plus de 10 000 talents locaux dans le domaine des TIC au cours des cinq prochaines années. La formation se déroulera dans les académies du géant chinois en Angola, en Afrique du Sud et en Chine.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 18 novembre 2022 12:53 Written by

Le lancement du fonds intervient alors que les investissements en capital-risque sur le continent sont en hausse. L'année dernière, l'Afrique a observé une croissance de 250 % par rapport à l'année précédente en matière de financement, dépassant le capital déployé dans la région MENA.

Modus, une plateforme de capital-risque basée aux Etats-Unis et opérant dans la région MENA a annoncé le mardi 15 novembre, le lancement de son fonds de capital-risque appelé Modus Africa. D’une valeur de 75 millions de dollars, le fonds vise à soutenir les start-up les plus audacieuses d'Afrique qui sont spécialisées dans les technologies d’intelligence artificielle et de Blockchain. Il sera clôturé au premier trimestre 2023 et investira dans 45 start-up au stade seed+ avec une allocation d'investissement de suivi, catalysant les investissements étrangers sur le continent.

« Nous sommes ravis de rejoindre Modus pour investir dans des entreprises africaines qui ont une opportunité incroyable de parier sur la 4e révolution industrielle. L'IA pourrait ajouter 1,5 billion $ supplémentaire d'ici 2030 à l'économie africaine, avec environ 50 % du PIB de l'Afrique, et la blockchain a déjà démontré sa capacité à accroître l'inclusion financière tout en réduisant le coût global des affaires en Afrique », a déclaré Andre Jr. Ayotte, partenaire de Modus Africa.

En effet, l'Afrique possède l’un des plus forts taux d'adoption de la blockchain dans le monde avec un potentiel de plus de 200 millions de nouveaux utilisateurs de blockchain dans les 4 prochaines années, alimenté par la nécessité et une population technophile en pleine croissance. Même son de cloche pour l’intelligence artificielle qui est en plein essor en Afrique et qui pourrait, selon plusieurs experts, faire sortir le continent de la pauvreté et le propulser vers un avenir meilleur.

Modus en lançant ce fonds est convaincu que les start-up utilisant les technologies de l'IA et de la blockchain ne feront pas qu'accélérer la 4e révolution industrielle africaine, mais qu'elles offriront également de solides rendements financiers associés à un immense impact sur le développement durable. Ce fonds est également un canal supplémentaire d'accès au marché pour les entreprises du portefeuille de Modus, qui permettra aux start-up africaines de se développer dans la région MENA. 

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 18 novembre 2022 08:55 Written by

Pour accroître le commerce agricole en l’Afrique, il devient nécessaire à l’ère du numérique d’apporter des changements pour moderniser les chaînes d’approvisionnement, et augmenter la productivité et les revenus des agriculteurs.

Le Bureau de transformation en Afrique (ATO) du groupe Microsoft a signé un accord de partenariat avec la Société financière internationale (SFI) pour soutenir la transformation numérique dans le secteur agricole en Afrique. Le communiqué, rendu public ce mardi 15 octobre, renseigne que des produits agricoles numériques seront introduits pour soutenir les entreprises agroalimentaires africaines et renforcer la sécurité alimentaire sur le continent.

« La technologie numérique peut améliorer le fonctionnement des principales chaînes d'approvisionnement du système alimentaire en stimulant la production, en améliorant les pratiques commerciales, en favorisant la traçabilité et en augmentant l'accès au financement. Cependant, l'utilisation des outils numériques dans le secteur agricole africain reste limitée, souvent en raison de problèmes d'infrastructure, d'accessibilité, de sensibilisation et de réglementation », a déclaré Henrik Elschner Pedersen, directeur de la SFI pour l'industrie manufacturière, l'agroalimentaire et les services en Afrique.

Malgré l'urbanisation rapide, les activités liées à l'agriculture constituent encore le moyen de subsistance d'environ 60 % de la population active du continent, représentent 15 % de la totalité du produit intérieur brut. Selon les prévisions des agences des Nations unies, les terres exploitées devraient s’étendre et la productivité s’accroître grâce à un meilleur usage des technologies et la mise en œuvre de techniques agricoles intelligentes et de précision.

Selon Microsoft, grâce à ce partenariat, les outils numériques, tels que son AgBot et les applications de formation communautaire, seront intégrés au programme de leadership en matière d'agrobusiness de la SFI afin de fournir de meilleures informations, des technologies plus récentes et une formation aux capacités de gestion des agrobusiness, des agriculteurs et des coopératives.

A long terme, la collaboration entre les deux organisations permettra aux agriculteurs de tirer véritablement parti de la puissance de l'économie numérique. Selon Kunle Awosika, directeur général de Microsoft ATO, par les canaux numériques, les informations agronomiques et commerciales sensibles sont livrées directement aux petits exploitants agricoles pour les aider à améliorer la productivité ainsi qu'à atténuer les risques liés au changement climatique et aux événements météorologiques inattendus.

« Combinés, les outils numériques encouragent des pratiques agricoles améliorées, plus durables et résilientes, ainsi qu'une plus grande efficacité dans l'utilisation des ressources », a-t-il déclaré.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 17 novembre 2022 08:45 Written by

Le développement de solutions innovantes locales est au cœur de l’économie africaine. Cependant, l’accès au capital de démarrage reste et demeure une véritable difficulté pour les start-up du continent, d'où la mise en place de ce fonds. 

Mardi 15 novembre, la Société financière internationale (IFC) a annoncé le lancement d’une nouvelle plateforme pour renforcer les écosystèmes de capital-risque en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie centrale et au Pakistan. Le fonds, d’une valeur de 225 millions $, vise à investir dans des entreprises en phase de démarrage qui relèvent les défis du développement grâce à des innovations technologiques dans les domaines du climat, des soins de santé, de l'éducation, de l'agriculture, du commerce électronique et d'autres secteurs.

« Le soutien à l'entrepreneuriat et à la transformation numérique est essentiel pour la croissance économique, la création d'emplois et la résilience. La plateforme de capital-risque de l'IFC aidera les entreprises technologiques et les entrepreneurs à se développer pendant une période de pénurie de capitaux, en créant des opportunités d'investissement évolutives et en soutenant les efforts des pays pour construire des écosystèmes technologiques transformateurs », a déclaré Makhtar Diop (photo), directeur général de l'IFC.

Les difficultés d'accès au capital, exacerbées parle ralentissement de l'investissement mondial en capital-risque, la pandémie de Covid-19, l'augmentation des coûts de l'alimentation et de la chaîne d'approvisionnement, la hausse des taux d'intérêt et la dépréciation des devises sont entre autres les problèmes auxquels les régions à faibles revenus ont été confrontées en 2021. Cependant, le potentiel de croissance est pourtant énorme dans ces régions. En Afrique, par exemple, l'économie numérique pourrait contribuer à hauteur de 712 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) du continent d'ici 2050 selon un rapport publié le 9 juin 2022 par le réseau international d’entrepreneurs à fort impact Endeavor.

La future plateforme aura donc pour objectif de renforcer les marchés de capital-risque naissants des régions qui ont démontré un potentiel de croissance précoce, mais  sont confrontés à des conditions économiques mondiales difficiles. L'IFC réalisera des investissements en fonds propres ou assimilés dans des start-up technologiques et les aidera à se développer pour devenir des entreprises évolutives capables d'attirer des financements classiques en fonds propres et en dette.

L'IFC utilisera également la plateforme pour collaborer avec d'autres équipes du Groupe de la Banque mondiale afin de créer et de soutenir les écosystèmes de capital-risque par le biais de réformes réglementaires, d'analyses sectorielles et d'autres outils.

La plateforme sera soutenue par 50 millions de dollars supplémentaires provenant de la facilité de financement mixte du guichet du secteur privé de l'Association internationale de développement, qui aide à réduire le risque des investissements dans les pays à faible revenus.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 16 novembre 2022 17:46 Written by

La technologie et les communications de l'information contribuent à l'évolution de la stratégie informatique et de réseau des hôpitaux. L’interconnexion des hôpitaux permet, entre autres, aux médecins et aux services médicaux de communiquer plus aisément et efficacement avec les patients.

Cinq formations sanitaires du Burkina Faso seront interconnectées via le Réseau informatique national de l'administration (RESINA) dans les prochains mois. Le ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, et son collègue en charge de la Santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, ont visité ce mardi 15 novembre les installations de l’interconnexion du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, à Ouagadougou.

Les cinq formations sanitaires concernées par la première phase de ce projet sont situées dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Il s’agit du CHU-pédiatrie Charles de Gaulle, CHU Tengandogo, CHU Yalgado Ouédraogo, CMA Pissy, CHU Souro Sanou. « Le besoin était énorme. Avec cette interconnexion, l’offre en santé connaîtra évidemment une nette amélioration », a déclaré le ministre de la Santé au terme de la visite.

Financé par le Fonds pour l’accès et le service universel (FASU) à hauteur de 439 275 650 FCFA (695 000 $), et mis en oeuvre par l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC), le projet consiste en la desserte en fibre optique, la fourniture et installation des équipements actifs, l’interconnexion des bâtiments internes par fibre optique, le renforcement du réseau local, la configuration et mise en service pour l’accès aux ressources du RESINA. 

Il faut signaler que les hôpitaux du Burkina Faso font l'objet de plusieurs critiques depuis des années. Des directeurs des formations sanitaires se plaignent constamment du système de travail qui est encore très archaïque et qui gagnerait à être numérisé. Des plaintes qui ont été prises en compte par le gouvernement qui a institué des projets dans ce sens ; selon la ministre de la Transition digitale, « l’informatisation intégrale du secteur de la santé sera une réalité dans un avenir très proche ».

Le projet d'interconnexion est l’aboutissement de la volonté des autorités de la Transition de poursuivre la modernisation des formations sanitaires. Ce premier pas améliorera les travaux de télémédecine, la collecte et l’informatisation des données. A long terme, il permettra de réduire considérablement la prise en charge des patients, de transférer les images radiologiques entre structures sanitaires et facilitera la gestion des centres hospitaliers.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 16 novembre 2022 11:21 Written by

La Covid-19 a dévoilé la nécessité de développer des techniques pour assurer la continuité des apprentissages en cas de crise. Des projets axés sur les technologies numériques sont désormais mis en œuvre pour réduire la fracture numérique et transformer l'avenir des systèmes scolaires et de l'apprentissage.

Stefania Giannini, la sous-directrice générale de L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la Culture (UNESCO), a présenté aux côtés de Huawei ce mardi 15 novembre leur projet commun d'Ecoles ouvertes baptisé Technology-enabled Open Schools for All (Huawei TECH4ALL).

S’exprimant lors d’un évènement parallèle à la Conférence de Sharm El-Sheikh de 2022 sur les changements climatiques, dite COP 27, qui se tient en Egypte, Stefania Giannini, a déclaré « qu'il était impératif d'exploiter la technologie et de changer les modèles d'éducation ».

« L'objectif étant de ne laisser personne de côté dans le monde numérique, l'équité et la qualité de l'éducation sont l'un des quatre domaines ciblés de l'initiative d'inclusion numérique Huawei TECH4ALL », a déclaré Catherine Du, responsable du programme TECH4ALL de Huawei.

Le projet, dont la phase de mise en œuvre a été lancée en 2021 au Ghana, en Egypte et en Ethiopie, vise à encourager la construction de systèmes éducatifs résilients face aux profondes mutations du monde, telle que la pandémie de la Covid-19. Outre équiper les écoles, ce projet prévoit également un volet de formation des enseignants et des élèves à l'utilisation des outils numériques, la mise en place de plateformes en ligne pour conjuguer l'apprentissage à l'école et à la maison, ainsi que le développement de programmes d'enseignements numériques accessibles à distance.

Rien qu'en Egypte, le projet conjoint UNESCO-Huawei vise à donner à 950 000 enseignants, directeurs d'école et superviseurs les moyens d'intégrer plus efficacement les TIC dans leur pratique quotidienne. A terme, 23 millions d'élèves de l'enseignement de base dans le pays devraient bénéficier d'une expérience d'apprentissage numérique améliorée et plus équitable.

Aligné sur la Priorité Afrique de l'UNESCO, le projet veillera à ce que les pays d'Afrique subsaharienne puissent tirer parti des technologies en tant qu'accélérateurs pour atteindre l'ODD 4 et en tant qu'égalisateurs pour les opportunités de développement numérique. Il contribuera à la réalisation des objectifs de « l'Agenda 2063 : L'Afrique que nous voulons », y compris des investissements soutenus dans le développement universel de la petite enfance et l'éducation de base, et l'élimination des disparités entre les sexes à tous les niveaux de l'éducation.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 15 novembre 2022 15:10 Written by

L’Afrique veut tirer parti du numérique pour accélérer sa croissance économique. Pour y parvenir, les pays agissent en communauté afin d’obtenir des résultats performants, parmi lesquels la création de millions d’emplois à travers le continent.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) va se doter d’un Programme Régional de Développement de l’Economie Numérique (PRDEN). C’est l’une des initiatives approuvées par les ministres en charge de l’économie numérique des Etats membres de l’UEMOA réunis le vendredi 11 novembre à Cotonou.

D’un coût total de 121 milliards FCFA (190 millions $), le programme, jugé ambitieux et innovant, a pour objectif de contribuer à l'accroissement de l'utilisation des services numériques dans les activités économiques et sociales au sein de l'espace communautaire.

« On a commencé par des projets pilotes en donnant des ressources aux Etats membres dans le cadre des cases numériques et de la digitalisation des services. Et sur les ressources de la commission, par exemple pour la gouvernance, on a déjà un avant-projet de cadre législatif réglementaire qu’on soumet aux Etats pour leur approbation », a déclaré Abossé Akue-Kpakpo, le directeur de l’économie numérique de la Commission de l’UEMOA.

Selon Abossé Akue-Kpakpo, l’Afrique de l’Ouest a fait des efforts remarquables ces dernières années en ce qui concerne l’économie numérique. Dans une vidéo publiée au début de cette année par l’UEMOA, le directeur de l’économie numérique informe que près de 94 % de la zone a un abonnement cellulaire, et près de 40 % ont accès à Internet. On note également plus de 80 millions de comptes mobile money demeurent actifs, soit 63 % de la population, ce qui génère plus de 2,7 milliards de transactions pour une valeur cumulée annuelle de plus de 29 000 milliards FCFA soit environ 47 milliards de dollars.

Le PRDEN, à travers ses quatre principaux axes, entend à cet effet renforcer la gouvernance du secteur de l'économie numérique, améliorer l'accès des usagers aux services numériques, accroître l'offre de service numérique et enfin promouvoir l'innovation et la recherche. 

Le programme va s’étaler sur la période 2023-2027 et sera financé par des bailleurs de fonds. Une table ronde sera organisée dans ce sens au cours du second trimestre de l’année 2023. L’un des résultats phares attendus est la digitalisation de 120 services publics dans les Etats membres.

Signalons qu'à l’issue des travaux, les ministres en charge du numérique ont également approuvé le projet de décision portant création du Comité des Régulateurs du Numérique des Etats membres de l’UEMOA et le projet de directive relative à l’utilisation de masse du numérique.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 15 novembre 2022 10:47 Written by
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