Dans le but d’aider les entrepreneurs africains à développer leurs affaires sur le continent sur les plans juridique et administratif, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure.
Legafrik est une solution legaltech développée par une jeune pousse ivoirienne. Elle permet aux utilisateurs de plusieurs pays du continent d’accéder à des services juridiques depuis sa plateforme web. La start-up, basée à Abidjan, a été fondée en 2017 par Youssouf Ballo et Daouda Diallo.
« Notre but est de rendre les services juridiques de base accessibles au plus grand nombre dans les pays de l’OHADA [Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires]. Aujourd’hui, on parle beaucoup d’inclusion financière, mais je pense qu’il est aussi important de parler d’inclusion juridique. Notre mission est donc de permettre à tous d’accéder à n’importe quel service juridique à des frais très abordables », explique la jeune pousse.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur devra passer par le navigateur pour accéder au site de la start-up. Il faudra ensuite appuyer sur le bouton « accès client » dans le coin supérieur droit pour accéder à la page de connexion puis cliquer sur « inscrivez-vous ». L’utilisateur devra remplir le formulaire avec son nom, son prénom, son numéro de téléphone puis créer un mot de passe.
Le compte créé, il a accès à un espace de travail depuis lequel il pourra lancer divers services et suivre leur évolution. Entre autres, Legafrik propose des services de création d’entreprise dans plusieurs pays africains, d’assistance pour l'ouverture de comptes bancaires, de recouvrement de créances impayées, de domiciliation d’entreprise ou encore d’obtention de licences ou agréments administratifs.
Depuis son lancement, la jeune pousse a soutenu plus de 7 000 entrepreneurs et a rempli plus de 20 000 formalités juridiques et administratives. En plus de la Côte d’Ivoire, elle est présente au Bénin, au Maroc, au Sénégal, en RDC, au Burkina Faso, en Guinée, au Togo ou encore au Cameroun.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Le Malien Moulaye Taboure met le numérique aux services des artisans africains
L’e-santé révolutionne le secteur de la santé en Afrique. Elle permet aux patients d’accéder plus aisément aux professionnels de la santé et à ceux-ci de se rendre disponibles plus facilement grâce aux technologies de l’information et de la communication.
Beesiha est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse algérienne. Elle permet aux utilisateurs de prendre des rendez-vous médicaux en quelques clics depuis leurs plateformes web et mobile. La start-up, basée dans le quartier de Said Hamdine à Alger, a été fondée en 2019 par Said Admane et Amine Babou.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les statistiques de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, s’inscrit avec son compte Facebook ou fournit des informations telles que son nom, son prénom et son numéro de téléphone. Après cette étape, il pourra se connecter et avoir accès aux divers services de la jeune pousse.
Grâce à la barre de recherche dans laquelle l'utilisateur peut renseigner la spécialité du médecin qu’il recherche, un établissement médical ou encore la ville dans laquelle il souhaite opérer sa recherche, Beesiha propose les résultats les plus pertinents. Il pourra prendre gratuitement rendez-vous en fonction de la disponibilité du médecin choisi pour la consultation. Il faut souligner qu’il est possible de prendre rendez-vous pour un tiers, un ami ou un membre de sa famille par exemple.
Des notifications sont envoyées de façon fréquente pour aider l’utilisateur à se souvenir de son rendez-vous. De plus, il est possible de se faire consulter à distance puisqu’avec Beesiha, le patient dispose d’un dossier numérique avec les différents résultats des examens médicaux, les différentes ordonnances prescrites par les médecins ou encore l’historique de toutes les consultations. Par ailleurs, c’est au patient de lui donner accès à son dossier médical, car ses informations sont strictement privées.
En ce qui concerne les médecins, ils disposent d’un agenda numérique et peuvent planifier leurs heures de travail à leur guise. On retrouve sur la plateforme la plupart des spécialités médicales, ce qui facilite l’adoption de la solution. Depuis son lancement, Beesiha revendique sur ses plateformes web et mobile plus de 800 professionnels de la santé disponibles et plus de 215 000 rendez-vous pris.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Algérie : eTabib facilite les consultations en ligne avec son application mobile
Les commerçants du secteur informel sont exclus du système financier traditionnel en Afrique. Des tech entrepreneurs, conscients de ce problème, ont mis en place une solution qui permet de proposer des alternatives aux institutions financières traditionnelles.
Proboutik est une solution fintech développée par la start-up sénégalaise ProXalys. Elle permet aux commerçants de proximité, opérant généralement dans le secteur informel, de numériser leurs opérations financières. La solution a été lancée en 2021 et Thierno Sacko et Abdoulaye Faye. En janvier 2024, ProXalys a levé 500 000 $ pour, entre autres, soutenir la croissance de Proboutik.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois. L’utilisateur, après téléchargement, s’inscrit avec son numéro de téléphone. Il peut accéder aux services que propose la fintech que sont la gestion de la trésorerie, la gestion du portefeuille des clients, le suivi en temps réel des créances et des dettes, le rappel automatisé des paiements via SMS ou la production de rapports et de relevés de compte.
« L'application enregistre toutes vos transactions à paiement différé, garantissant une traçabilité transparente et une meilleure gestion de vos opérations commerciales », explique la jeune pousse. Outre ces services cités supra, Proboutik offre un financement aux utilisateurs en fonction des crédits qu’ils ont eux-mêmes accordés à leurs clients. Le but est de faciliter la croissance du commerce de l’utilisateur et d’éviter qu’il soit confronté à des tensions financières.
La fintech propose deux types d’abonnements à ses utilisateurs : un abonnement mensuel facturé à 990 FCFA (environ 1,63 $) et un autre annuel à 10 000 FCFA. Le jeudi 23 mai, Proboutik a été sélectionnée avec 19 autres fintech africaines pour la deuxième cohorte du programme d’accélération de Visa, une entreprise américaine spécialisée dans les paiements numériques.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Sénégal : Xarala Academy propose des formations en TIC avec certification à la clé
Dans le but de faciliter le quotidien des populations, en l’occurrence pour la prise en charge des maladies ou des sinistres, un tech entrepreneur a mis en place une solution insurtech.
Casava est une solution insurtech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des polices d’assurance en ligne. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2016 par Bode Pedro. En février 2022, elle a levé un montant de 4 millions pour améliorer sa technologie et développer ses activités dans le but de fournir une assurance abordable aux Nigérians et aux autres Africains.
S’exprimant en 2022 sur les raisons qui ont poussé son entreprise de capital-risque à investir dans l’insurtech nigériane, Avi Eyal, associé général chez Entrée Capital, a indiqué : « l'équipe de Casava a développé un produit unique et perturbateur qui, selon nous, a le potentiel de transformer le marché de l'assurance en Afrique. Nous avons confiance en l'équipe de Casava qui a tout ce qu'il faut pour devenir des leaders dans ce domaine ».
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par le navigateur et se rendre sur la plateforme web de Casava pour accéder aux différents services. La jeune pousse dispose de deux services pour les particuliers que sont Health Insurance et Health Cash. Le premier est une assurance maladie qui permet d’avoir des soins dans plus de 400 hôpitaux partenaires de Casava. Des soins dentaires aux opérations chirurgicales, Health Insurance prend en charge une large variété de maladies. Quant à Health Cash, c’est un service qui permet à l’utilisateur de se faire rembourser les frais de santé à chaque fois qu’il reçoit des soins de santé en raison d'un accident.
En ce qui concerne les entreprises, l’insurtech propose également deux principaux services que sont Credit Life et Business Gro. Le premier « couvre votre entreprise contre le fardeau financier d'une tragédie soudaine à laquelle sont confrontés les emprunteurs. Nous vous remboursons ce qu'ils doivent ». Business Gro, par contre, permet d’accéder aux prêts commerciaux ou encore aux diverses assurances pour entreprises.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Afrique du Sud : Sticitt Pay, une solution de paiement axée sur le marché de l’éducation
Dans le but d’aider les populations à disposer d’un dossier médical numérique, trois tech entrepreneurs ont mis en place une solution en ayant recours à la blockchain et l’intelligence artificielle (IA).
Myrekod est une solution d’e-santé développée par la jeune pousse kényane Afya Rekod. Elle permet aux utilisateurs de stocker leurs dossiers médicaux personnels et permet d’accéder à des services de santé. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2020 par Ronald Harris, John Kamara et Irene Kiwia.
Basée sur la blockchain, l’application intègre également l’IA dans le but d'autonomiser les patients en leur donnant accès à leurs données de santé et en leur permettant de se connecter à l'écosystème de la santé, y compris les hôpitaux, les pharmacies, les assurances. En février 2022, la start-up a levé un montant de 2 millions $ pour soutenir sa croissance sur le continent.
S’exprimant lors de la levée de fonds, John Kamara affirme : « les patients disposeront ainsi de ressources et d'outils pour stocker et gérer leurs données de santé, une fonction essentielle pour les patients atteints de maladies chroniques et pour leurs médecins. [...] Depuis un an et demi, nous nous sommes concentrés sur la construction d'une plateforme dynamique qui rationalise les dossiers médicaux grâce à l'analyse et donne accès à des cliniques spécialisées et à des experts. Cela permet de fournir des soins de santé de haute qualité d'une manière qui est essentielle à l'heure actuelle ».
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, crée un compte avec ses informations personnelles. Il pourra ensuite créer son propre dossier médical, y ajouter les résultats de ses différents examens, ses rendez-vous médicaux passés et à venir, les informations sur ses pathologies dans les hôpitaux, etc.
L’utilisateur peut partager, en l’occurrence s’il change de médecin ou d’hôpital, avec un tiers les documents présents sur son compte. La healthtech « incite les patients à s'impliquer davantage dans leur santé et à prendre des mesures positives pour l'améliorer, en tenant un registre quotidien de leur état de santé et en s'engageant auprès de médecins, d'experts en santé et d'autres prestataires de services de santé ».
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Kenya : la healthtech AfyaRekod lance un portail automatisé pour les patients
Le succès des plateformes Airbnb et Booking ont inspiré les tech entrepreneurs africains. Le secteur touristique est en pleine croissance et le besoin de se loger pour des courts séjours, pour les vacances ou les affaires, est devenu indispensable.
Camansa est une solution numérique développée par une jeune pousse ivoirienne. Elle permet aux utilisateurs de trouver des hébergements pour un court séjour, en l’occurrence pour les vacances ou les voyages d’affaires, dans plusieurs villes ivoiriennes. La start-up, basée dans la ville d’Abidjan, a été fondée par Aziz Doumbia, Khalifa Bayoko et Yann Akoun.
« Chez Camansa, notre mission est de connecter les voyageurs, les touristes, les hôtels et les propriétaires à travers notre plateforme de réservation. [...] Nous avons créé une plateforme de réservation dédiée aux hôtes et aux voyageurs afin de faciliter le processus de réservation et d'éliminer les problèmes couramment rencontrés », indique la jeune pousse.
La solution ne dispose pas encore d’une application mobile. Il faut donc passer par un navigateur et accéder à la plateforme web de Camansa. Bien qu’il soit possible de surfer sur le site à la découverte des biens immobiliers disponibles, il est indispensable de créer un compte pour effectuer une quelconque réservation. Que ce soit pour réserver ou pour héberger, Camansa collecte les informations nécessaires pour vérifier l’identité de la personne créant un compte. Son identité validée, elle peut effectuer ses affaires sur la plateforme.
Des établissements hôteliers aux villas et/ou appartements détenus par des particuliers, la jeune pousse ivoirienne offre tout type de logement et de différents standings aux clients. Outre les biens immobiliers mis en avant sur la homepage, l’utilisateur peut effectuer des recherches plus personnalisées. Pour cela, le site Internet embarque une barre de recherche dans laquelle il faut renseigner la ville où l’on veut effectuer la recherche, la date d’arrivée, la date de départ et le nombre de voyageurs. Pour ce dernier point, il faudra préciser le nombre d’adultes, d’enfants et de bébés.
L’utilisation de la plateforme est gratuite mais la réservation est payante. Il faudra débourser 2 000 FCFA (environ 3,3 $) pour effectuer une réservation. La start-up perçoit une commission de 10% chez les établissements hôteliers et de 15% chez les particuliers. Les paiements se font par cartes bancaires ou par mobile money. Par ailleurs, les politiques de remboursement en cas d’annulation de la réservation sont fonction du choix du propriétaire du bien immobilier, que ce soit un établissement hôtelier ou un particulier.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Tunisie : e-Tafakna simplifie la gestion des contrats et des documents juridiques en ligne
L’e-commerce continue de gagner du terrain en Afrique. Les tech entrepreneurs proposent diverses solutions pour faciliter le quotidien des commerçants.
Maad est une solution de commerce électronique business-to-business développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux petits détaillants de se ravitailler en biens de grande consommation directement auprès des fournisseurs partenaires.
La start-up, basée dans les villes de Dakar (Sénégal) et de San Francisco (Etats-Unis), a été fondée en 2020 par Sidy Niang et Jessica Long. Elle a annoncé le mardi 14 mai la réussite d’un tour de financement d’un montant de 3,2 millions $ pour diversifier ses services et soutenir sa croissance au Sénégal.
« Nous avons décidé de fournir toute la logistique... la raison pour laquelle nous faisons cela est simplement que c'est une activité à faible marge. Nous pensons que c'est le moyen de fournir un bon service et de répondre aux besoins de fiabilité des clients. Je ne pense pas que nous serions en mesure d'offrir un service similaire si nous dépendions d'un fournisseur tiers », a indiqué Jessica Long.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois. L’utilisateur, après téléchargement, crée un compte et accède aux divers services, notamment aux commandes. La jeune pousse estime que 75% des commandes reçues provient de l’application. Le reste s’effectue via le centre d’appel et ses agents sur le terrain. Maad dispose également d’un service de livraison qui permet d’optimiser les prix des commandes.
En ce qui concerne les diverses marques présentent sur la plateforme mobile de la jeune pousse, elles « peuvent suivre en direct les données relatives à leur présence et à leur part de marché. Elles peuvent également déployer des services de promotion et de merchandising dans des quartiers ciblés afin d'augmenter les ventes de produits clés ».
Outre les commandes, la start-up introduit divers services tels que le « achetez maintenant, payez plus tard » pour permettre aux détaillants d’accéder aux stocks à crédit. Maad revendique plus 6 500 détaillants actifs et 80 fournisseurs.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Dans le but d’aider les agriculteurs de son pays à accéder aux consommateurs et aux entreprises, un tech entrepreneur a mis en place une solution sur mesure.
CartAgro est une place de marché virtuel développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux agriculteurs de vendre leur production en ligne à des entreprises ou des particuliers. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2017 par Idris Adeshina.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur, qu’il soit agriculteur, particulier ou représentant d’une entreprise, devra se créer un compte après téléchargement. Il suivra le processus pour finaliser la création de compte en renseignant les informations demandées.
« Nous sommes convaincus qu'en mettant la technologie entre les mains des agriculteurs, nous pouvons leur donner les moyens d'optimiser leur production, d'améliorer leurs moyens de subsistance et de prendre des décisions éclairées qui profiteront à leurs entreprises et à l'ensemble de l'écosystème agricole », indique la start-up.
Les consommateurs pourront accéder à des produits frais tels que des légumes, des fruits ou encore des produits d’épicerie. Pour faciliter les opérations sur la plateforme, CartAgro embarque, outre la place de marché virtuelle, un portefeuille numérique et un système de suivi logistique. La jeune pousse fournit également des informations plus ou moins pertinentes sur le marché agricole pour permettre à toutes les parties de réaliser les meilleures affaires possibles sur la plateforme.
L’agritech est engagée en faveur du développement durable et ce paramètre sous-tend plusieurs décisions prises en son sein. Selon elle, les entreprises ont un rôle essentiel à jouer pour relever les défis mondiaux et pour cela, CartAgro aligne ses actions sur les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Entre autres, la sécurité alimentaire, la bonne santé et le bien-être ou encore la consommation et la production responsables sont des lignes directrices de la firme d’Idris Adeshina.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Au Cameroun, la solution numérique Freshbag approvisionne les villes en produits vivriers frais
Les services d’e-santé sont en pleine croissance sur le continent. Ils constituent une alternative intéressante à cause du manque d’hôpitaux et de centres de santé dans certaines régions d’Afrique.
Mavimpy Care est une solution d’e-santé développée par une start-up congolaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à plusieurs services de santé en ligne depuis sa plateforme web. La start-up, basée à Lubumbashi, a été fondée en 2020 par Gracien Kibala (photo, à gauche), Osée Badi et Lepetit Mashini.
« La genèse de mon entreprise et ce désir ardent d'entreprendre ont vu le jour, il y a quelques années. Lors de la recherche d'un médecin dentiste, pour me faire soigner. Un jour, par réflexe, je suis passé sur Google avec le mot-clé : dentiste RDC. A ma grande surprise, j'ai trouvé des résultats pour les médecins d'Amérique, d'Europe et d'ailleurs. Google m'a fait aussi sortir les noms des dentistes de l'Europe et d'autres pays. Mais aucun résultat pour la RDC », indique Gracien Kibala au média PataTech en février 2024.
Depuis sa plateforme web, il est possible de consulter un médecin en ligne, de chercher un hôpital ou un médecin dans une ville donnée. Pour accéder à l’un ou l’autre des services de la healthtech, il est indispensable de disposer d’un compte. Ainsi, il faudra fournir des informations telles que nom, prénom, adresse e-mail, numéro de téléphone et créer un mot de passe. Après cette étape, l’utilisateur peut utiliser les divers services de la healthtech dans les villes congolaises où c’est disponible.
La healthetch s’est également tourné vers l’intelligence artificielle pour améliorer ses services. Gracien Kibala affirme : « nous faisons notre entrée dans l'intelligence artificielle avec le bracelet connecté qui numérise le dossier médical. Nous personnalisons votre fiche santé. Nos bracelets connectés permettent de donner les informations sur votre santé, il suffit d'avoir un QR code, pour trouver les informations sur votre parcours médical ».
Par ailleurs, l’utilisateur peut retrouver sur la plateforme des articles partageant des astuces et des conseils pour mieux gérer différentes situations sanitaires et prévenir certains maux.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
RDC : Congo Medika permet de réserver des consultations médicales à domicile
Avec plus de 150 000 utilisateurs en quatre ans d’existence, selon les données de la start-up, Axa Zara offre plusieurs solutions fintech aux populations africaines. La start-up veut s’imposer sur ce segment en Afrique.
Zeyow est une solution fintech développée par la jeune pousse béninoise Axa Zara. Elle permet aux utilisateurs de créer des cartes bancaires virtuelles en vue d’effectuer des transactions financières en ligne. La start-up, basée dans les villes d’Abomey-Calavi (Bénin) et d’Abidjan (Côte d’Ivoire), a été fondée en 2019 par Elias Mahugnon Missihoun.
« La mission d'Axa Zara c’est de créer des opportunités infinies grâce à la technologie. En tirant parti du potentiel de la technologie, notre objectif est de donner accès à de nouvelles possibilités, de franchir des barrières et de permettre à des personnes de tous horizons de réaliser leurs objectifs professionnels », explique la jeune pousse à We Are Tech Africa. Et elle poursuit : « nous nous concentrons sur le développement de solutions numériques qui sont non seulement efficaces, mais aussi inclusives, en veillant à ce que personne ne soit laissée pour compte dans la révolution numérique ».
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur devra passer par son navigateur et se rendre sur le site Internet d’Axa Zara pour accéder à la solution Zeyow. Il faudra ensuite cliquer sur le bouton « créer un compte » et fournir les informations telles que le nom, le prénom, l’adresse e-mail ou encore le numéro de téléphone.
Après cette étape, l’utilisateur pourra créer sa carte bancaire virtuelle puis effectuer des opérations en ligne telles que des achats sur des plateformes d’e-commerce ou encore souscrire à des abonnements. En ce qui concerne la recharge de la carte, la fintech dispose de plusieurs moyens dont le mobile money très prisé par les populations africaines.
Axa Zara a des ambitions d’expansion sur le continent. S’exprimant sur le sujet, la jeune pousse affirme : « nous envisageons activement de nous étendre à d'autres pays. Ce processus implique une analyse rigoureuse du marché afin d'identifier exactement où se situent les besoins. Nous prenons en compte l'écosystème local et toutes les opportunités disponibles pour nous assurer que notre intervention est non seulement pertinente mais aussi bénéfique pour les communautés que nous visons à servir ».
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Bénin : FeexPay simplifie les processus de paiement en ligne pour les entreprises
Dans le but de faciliter la tâche aux élèves de la sixième en terminale, deux tech entrepreneurs ont mis en place une plateforme d’e-learning. Ils ont noué des partenariats avec plusieurs écoles sénégalaises.
20/20 Edtech est une solution d’e-learning développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder en quelques clics à divers contenus éducatifs depuis des plateformes web et mobile. La start-up, basée à Dakar, a été fondée en 2020 par Abderrahmane Sow et Ahmadou Ba. Elle a pour mission de mettre en place une bibliothèque de contenus éducatifs abordables pour les élèves d’Afrique francophone.
« En utilisant la plateforme 20sur20, les élèves peuvent apprendre à travers des centaines de vidéos courtes, directes et très ludiques qui leur permettent de réviser à leur rythme, sans stress, de s’entrainer en continu en répondant à nos questions quizz qui permettent d'assurer la maitrise du matériel, de se perfectionner en voyant exactement là où ils ont des lacunes et orienter leurs efforts d'apprentissage vers celles-ci », indique la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android mais elle n’est pas disponible sur Play Store. Il faut passer par la plateforme web pour la télécharger et créer un compte en renseignant ses informations personnelles. De là, l’utilisateur peut accéder aux divers contenus de l’edtech, de la classe de sixième à celle de terminale. Pour l’instant, seuls les contenus des classes de sixième, de troisième et de terminale sont disponibles sur 20/20 Edtech.
Outre les différents cours, des quiz sont disponibles pour permettre à l'utilisateur d’évaluer son niveau. Un tableau analytique permet de visualiser les performances en temps réel, de trouver les lacunes et d’y remédier automatiquement avec les contenus de la plateforme. L’objectif est de produire 1 500 vidéos et 50 000 quiz dans sept matières (mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la terre, philosophie, etc.) pour les classes du secondaire. Le but de 20/20 Edtech est de faciliter les études pour les élèves des différents niveaux d’étude cités.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Côte d’Ivoire : Etudesk LMS stimule l’éducation en ligne avec sa plateforme web
Présent au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Togo, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Guinée, cette solution fintech est en pleine expansion. L’objectif est de s’imposer comme une référence continentale.
LigdiCash est une solution fintech développée par une jeune pousse burkinabè. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à une variété de services financiers depuis ses plateformes web et mobile. La start-up, basée à Bobo Dioulasso, a été fondée par Souleymane Traoré.
« L’idée est née du constat que plusieurs entrepreneurs, entreprises et e-commerçants étaient confrontés à la difficulté d’avoir un moyen de paiement en ligne en commençant par des sites et application qu’ils ont développé pour leurs clients », explique Souleymane Traoré au média Croissance Afrique en 2022.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les statistiques de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, devra se créer un compte pour accéder aux services proposés par la fintech. Les particuliers peuvent, entre autres, disposer d’un portefeuille électronique depuis lequel ils opèrent des opérations telles que les transferts d’argent mobile money vers différents réseaux télécoms, l’achat du temps d’antenne et des forfaits Internet ou encore les paiements en ligne.
En ce qui concerne les entreprises, la fintech offre des services sur mesure pour faciliter le développement de leurs affaires. Elle propose une interface de programmation pour la réception des paiements en ligne via divers moyens tels que les cartes bancaires (Visa, Mastercard, American Express, etc.) ou le mobile money. La fonctionnalité Bulk, de son côté, permet de faire des transactions, comme le paiement des salaires ou des fournisseurs, en une fois en utilisant les moyens de paiements cités supra.
Quant à PayLink, elle permet de créer un lien de paiement sur lequel l’utilisateur reçoit des paiements en ligne, que ce soit pour des ventes en ligne, des collectes de fonds. « Lorsqu'un marchand utilise des paylinks, il publie ses articles avec un lien ou un bouton à côté, sur lequel le client peut cliquer et effectuer le paiement s'il est intéressé par l'article en question et quant au marchand il sera notifié de l'achat de tel ou tel de ses articles », indique la jeune pousse.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Les solutions fintech se multiplient sur le continent pour résoudre différents problèmes liés aux services financiers. Au Togo, une jeune pousse s’est penchée sur l’interopérabilité du mobile money et propose une solution dans ce sens.
eGo Transfer est une solution fintech développée par une jeune pousse togolaise. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir de l’argent via mobile money peu importe leur opérateur télécoms. La start-up, basée à Lomé, a été fondée en 2020 par Attisso Luz Koumedzro.
« L’idée d’eGo Transfer nous ai venu quand mon petit frère m’avait demandé de lui transférer de l’argent Flooz or j’utilisais T-Money donc j’ai pensé à créer une solution qu’est eGo Transfer qui permet de transférer de l’argent T-Money vers Flooz et de Flooz vers T-Money. Elle offre également la possibilité de recevoir de l’argent de Ria vers les comptes T-Money ou Flooz », explique Attisso Luz Koumedzro.
La solution dispose d’une application mobile pour les smartphones roulant sous Android. Elle est téléchargeable depuis la plateforme web de eGo Transfer mais elle n’est pas disponible sur Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, crée son compte en renseignant les informations telles que : nom, prénoms et le numéro de téléphone ; il crée un code PIN d’au moins 6 chiffres et valide le processus.
Le compte créé, l’utilisateur peut effectuer les transferts de fonds vers n’importe quel réseau télécoms opérant au Togo. Depuis l’interface de l’application, il suffit de choisir le réseau duquel l’on veut effectuer le transfert, le réseau vers lequel l’on veut l’effectuer, renseigner le montant, le numéro et saisir le code PIN pour valider le transfert. Il faut signaler que, pour les transferts via cette application mobile, il faut envoyer au minimum de 300 FCFA (environ 0,49 $).
En 2020, eGo Transfer remporte le premier prix lors de l’Open Hack organisé par l’incubateur Nunya Lab. L’objectif était de proposer une solution innovante et eGo Transfer a retenu l’attention du jury. Elle est repartie avec un chèque d’un montant de 1 000 000 FCFA. En 2023, la fintech a été sélectionnée, avec sept autres start-up togolaises, pour participer au sommet international Tech Afrique-Europe, Emerging Valley, qui a eu lieu les 27 et 28 novembre à Marseille, en France.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Artybe, un réseau social togolais qui connecte passionnés de culture et de sport
Dans le but de faciliter les livraisons de repas dans les villes du Nigeria, en particulier dans les villes secondaires de son pays, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure.
Chowopa est une solution de livraison au dernier kilomètre développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs de commander de la nourriture depuis leur maison ou leur bureau dans les restaurants et de se faire livrer. La start-up, basée dans la ville d’Akure dans l’Etat d’Ondo, a été fondée en 2022 par Umebe Anthony et Umoru-Musa Abdullahi.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, crée son compte en renseignant ses informations personnelles. Il pourra ensuite passer sa commande dans les différents restaurants partenaires de la start-up. La recherche des restaurants s’effectue en fonction de leur localisation, de leur cuisine ou de leur évaluation.
Dans la barre de recherche, l’utilisateur pourra ainsi remplir un emplacement dans une ville ou un Etat et accéder aux restaurants se rapportant à ces indices. Il peut également opter pour un type de cuisine. On peut citer la cuisine africaine, les fast-foods, la cuisine indienne, etc. Aussi, l’avis des anciens clients peuvent influencer le choix d’un restaurant plutôt qu’un autre. En effet, après la livraison, Chowopa conseille aux utilisateurs de noter la prestation en fonction de la qualité de la nourriture et de la rapidité de la livraison. Ils peuvent aussi laisser des commentaires afin de partager leur retour d’expérience.
Depuis la plateforme, les restaurants peuvent également s’enregistrer. Il faut cliquer sur le bouton « Sell on Chowopa » et suivre le processus. Le promoteur du restaurant aura à fournir des renseignements tels que le nom du restaurant, son nom, son adresse e-mail ou encore son numéro de téléphone.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Sénégal : Wizall Money propose des services financiers aux entreprises et aux particuliers