Après l'échec de leur première start-up, deux tech entrepreneurs ont décidé de se lancer dans une nouvelle aventure. Ils se sont tournés vers les technologies financières, un segment en vogue sur le continent.
Futa est une solution fintech développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir de l’argent via mobile money et de payer du temps d’antenne et des forfaits chez les opérateurs télécoms. La start-up, basée à Douala, a été fondée en 2022 par Grace Jerolgan et Daniel Dang.
« Notre vision est de construire la banque moderne pour l'Africain moderne. Nous voulons être plus une banque contemporaine qu'une application de paiement afin de permettre même à l'agriculteur au fin fond du village d'envoyer et de recevoir de l'argent en toute sécurité, d'accéder aux prêts et même aux opportunités d'investissement avec ou sans Internet », explique la jeune pousse.
L’application est disponible uniquement sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois. Pour les utilisateurs d’iOS, il faudra se connecter sur la version web de Futa « et cliquez sur le pop-up "Installer" et suivre les étapes. Un raccourci de l'application web sera installé sur votre écran d'accueil comme n'importe quelle application et vous pourrez alors utiliser Futa comme vous le faites avec vos autres applications ».
Après cette étape, l’utilisateur s’inscrit et crée un compte avec son nom, sa ville et son numéro de téléphone. Ensuite, il pourra accéder aux divers services, notamment ceux d’envoi et de réception de fonds ou encore d’achat de forfait. Il faut souligner que Futa donne la possibilité à l’utilisateur de gérer plusieurs comptes d’argent mobile de son tableau de bord. La fintech facture entre 0 et 1,5% selon le type de transaction.
Futa revendique plus de 4 000 utilisateurs, plus de 24 300 transactions ont été traitées par l’application.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter la prise en charge des grossesses en Afrique, une tech entrepreneure franco-béninoise a lancé une solution e-santé sur mesure pour les femmes enceintes.
Mama Care est une solution e-santé développée par la jeune pousse franco-ivoirienne Susu, spécialisée en assurance-santé. Elle permet, avec son application mobile, aux femmes enceintes de bénéficier d’un accompagnement médical et de conseils pratiques tout au long de la grossesse et durant les premiers mois du bébé. La start-up, basée à Lyon en France avec des bureaux locaux à Abidjan (Côte d’Ivoire), Dakar (Sénégal) et Douala (Cameroun), a été fondée en 2019 par la franco-béninoise Bola Bardet.
Pour développer sa technologie, élargir ses offres et soutenir sa croissance sur le continent, Susu a réalisé plusieurs levées de fonds. En mars 2022, elle a réussi un cycle de financement d’un montant de 1 million $ puis un montant de 4,5 millions $ en décembre 2023. S’exprimant sur cette dernière levée de fonds, Bola Bardet affirme : « notre mission est de démocratiser l’accès à la santé sur l’ensemble du continent africain, en proposant des solutions innovantes pour une prise en charge de qualité, et pour le financement de la santé de nos bénéficiaires. [...] Cette levée de fonds va nous permettre de poursuivre notre développement et de concrétiser notre ambition de transformer le quotidien de millions d’Africains ».
L’application Mama Care a été lancée en juillet 2022. Elle est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois. La femme enceinte, après le téléchargement de l’application, devra se créer un compte pour accéder aux divers services de Mama Care. Entre autres, pour le suivi et la prise en charge, elle inclut les échographies, les prises de sang, les consultations, les bilans complets ou encore les visites de sage-femmes à domicile. Elle a également droit aux conseils personnalisés et aux informations sur l’alimentation et l’hygiène de vie.
« Mama Care couvre financièrement l’ensemble des consultations prénatales et postnatales de la future maman, ainsi que son accouchement, en partenariat avec les meilleures cliniques et hôpitaux de Côte d’Ivoire », explique la start-up.
Elle propose trois formules pour profiter de ses offres. « Mama Light » est accessible à partir de 5 000 FCFA (environ 8 $) par mois, Mama Zen à partir de 20 000 FCFA par mois et Mama Plus à partir de 60 000 FCFA par mois. Par ailleurs, bien que la plateforme soit disponible en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun, certains services ne sont pas encore accessibles dans les deux derniers pays cités.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la version Android de son application mobile téléchargée plus de 100 000 fois, cette fintech nigériane poursuit son aventure. Son passage à Y Combinator en 2019 lui a permis d’accéder à des fonds pour développer sa technologie et soutenir sa croissance.
CredPal est une solution fintech développée par une start-up nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à divers services financiers, en l’occurrence d’économiser, d’investir, d’acheter maintenant et payer plus tard (BNPL), depuis son application mobile. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2018 par Fehintolu Olaogun et Olorunfemi Jegede. En mars 2022, la firme a levé 15 millions $ pour élargir ses offres et soutenir sa croissance sur le continent.
S’exprimant sur cette levée de fonds, Fehintolu Olaogun affirme : « nous avons créé une suite de marchands pour répondre aux besoins de ceux qui ont des sites de commerce électronique à part entière, de ceux qui ont des magasins de briques et de mortier et de ceux qui ont font du commerce social. [...] notre technologie permet aux consommateurs de se connecter à l’interface de CredPal à travers une large gamme de canaux ».
La fintech rejoint la cohorte Hiver 2019 de l’accélérateur californien Y Combinator et se positionne sur le marché nigérian en mettant en avant son offre BNPL. La levée de fonds évoquée plus haut a facilité le déploiement des services sur un segment de niche des technologies financières. L'utilisateur crée un compte lorsqu’il arrive sur l’application mobile qui est accessible sur Android et sur iOS. Il devra fournir ses informations personnelles, ce qui lui permettra d’accéder à tous les services financiers proposés par la fintech.
Outre le BNPL, CredPal propose l’épargne, la carte de crédit virtuelle et le « Credit Builder ». Ce dernier service permet aux clients de lutter « contre un historique de crédit médiocre, en leur donnant accès au crédit par le biais d'investissements. Cet outil permet aux clients de démontrer leur capacité à rembourser leurs dettes dans les délais impartis, ce qui améliore leur score de crédit et leur assure un avenir financier plus radieux ».
Quant à la carte de crédit, il a été mis en place pour, selon Fehintolu Olaogun, augmenter la portée du service BNPL. L’épargne permet de collecter des points afin d’accéder à des crédits de plus en plus importants. La fintech prête entre au 5 000 (environ 4,34 $) et 500 000 nairas à ses utilisateurs en fonction de leur éligibilité. Ils ont entre 30 et 180 jours pour effectuer le remboursement après avoir versé un acompte de 30 %. Les taux d'intérêt varient de 4 à 9 %.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de révolutionner la chaîne d’approvisionnement en produits pharmaceutiques, plusieurs tech entrepreneurs ont décidé d’unir leurs forces pour proposer une solution sur mesure. La start-up est en pleine croissance et entend s’étendre à plusieurs pays du continent.
Grinta est une solution e-santé développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux pharmacies de se ravitailler en médicaments via ses plateformes web et mobile. La jeune pousse, basée au Caire, a été fondée en 2022 par Hamza Tag, Yosra Badr, Mohamed Azab et Ali Youssef. Son objectif est de devenir la principale plateforme de vente en gros de médicaments, de produits cosmétiques et de fournitures médicales et le principal intermédiaire entre les laboratoires pharmaceutiques et les pharmacies en Afrique.
Grinta se donne les moyens de ses ambitions, car pour atteindre ses objectifs, elle a effectué plusieurs acquisitions d’entreprises opérant dans son secteur d’activité. En août dernier, elle s’est procuré Auto Cure, une plateforme de commerce électronique business-to-business au service des pharmaciens indépendants dans la ville d’Alexandrie, soutenant sa croissance dans cette partie du pays. « L'acquisition d'Auto Cure témoigne de l'engagement de Grinta à fournir de la valeur à ses clients et à accroître sa présence sur le marché égyptien », explique Mohamed Azab, commentant sa nouvelle acquisition.
Il faut souligner que Grinta dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Il faudra pour les pharmacies créer un compte pour accéder à sa chaîne d’approvisionnement. Entre autres, elles pourront se réapprovisionner via les distributeurs numériques, gérer leurs stocks et leurs ventes, accéder à des contenus éducatifs ou encore à des financements ou des prêts.
« Nous permettons à nos clients d'acheter les produits pharmaceutiques et les fournitures dont ils ont besoin et leur fournissons des outils pour gérer leurs fonds de roulement et leurs stocks, grâce à une plateforme facile à utiliser et inclusive, leur permettant ainsi de donner la priorité aux soins de leurs patients », explique la jeune pousse.
En plus de son pays d'origine, l'Egypte, la plateforme d’e-santé, qui revendique avoir desservi plus de 7 000 pharmacies et livré plus de 200 000 commandes en août 2023, est également présente en Tanzanie. Elle a des ambitions d’expansion et la version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les émigrants africains à s’installer en France, trois tech entrepreneurs de différents pays d’Afrique ont mis en place une solution financière sur mesure.
Moneco est une solution fintech lancée en 2022 par l’Algérien Bilal Dahlab, le Béninois Jimmy Kuassi Kumako et le Malgache Shams Radjabaly. Elle permet aux utilisateurs d'ouvrir un compte en euro, de disposer d'une carte de paiement VISA internationale et d'effectuer des virements partout en Europe ou entre utilisateurs Moneco. La start-up, basée en France, a déjà levé environ 1 million $ pour développer sa technologie et soutenir sa croissance.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur aura juste à créer son compte « avec un passeport et un selfie ». Néanmoins, il est indispensable de disposer d’une adresse physique en France pour finaliser la création d’un compte chez Moneco. Après cette étape, il peut commander une carte Visa qui lui permettra d’effectuer des paiements et d’autres transactions financières. L’objectif à terme de la fintech est de devenir un guichet unique où tous les besoins financiers seront satisfaits.
Il faut signaler qu’il faut débourser 20 euros pour accéder à sa carte de débit Moneco et payer des frais mensuels établis à 1,5 euro. L’utilisateur débourse également 1,5 euro s’il veut effectuer des retraits hors de France mais dans la zone Euro. Par ailleurs, les virements, la tenue de compte, les prélèvements, les transferts à un autre utilisateur Moneco, les paiements par carte dans la zone Euro ou encore l’ouverture de compte sont gratuits.
La fintech a fait partie de la cohorte Eté 2022 de l’accélérateur californien Y Combinator. Depuis son lancement, la version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois, d’après Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Après une formation en informatique, ce tech entrepreneur a voulu démocratiser les formations dans ce secteur pour personnes en quête de nouveaux défis. Sa start-up a mis en place des formations adaptées aux besoins du continent dans le contexte de l’accélération de la transformation numérique.
Xarala Academy est une solution d’e-learning développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs de se former dans divers domaines ayant trait aux technologies de l’information et de la communication depuis ses plateformes web ou mobile. La start-up, basée à Pikine, a été fondée en 2017 par Ousseynou Diop. Le mot « xarala » vient du wolof, une langue locale parlée au Sénégal, et signifie « la technologie ».
« Nous croyons fermement que l'éducation a le pouvoir de transformer – pas seulement des individus, mais des communautés et des nations entières. Notre vision s'ancre dans la conviction que chaque talent africain formé est un pas de plus vers un avenir meilleur, où la technologie est un levier pour améliorer les vies », indique Ousseynou Diop.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur se crée un compte puis accède aux différentes formations que propose l’edtech. Entre autres, il peut se former en développement web et mobile, en cybersécurité, en design, en marketing digital ou encore en gestion des projets. La plupart des formations proposées par la jeune pousse sénégalaise s’étalent sur une durée de douze semaines.
Néanmoins, il faut souligner qu’elles sont adressées aux néophytes et l’edtech juge que cette période est suffisante pour acquérir les compétences nécessaires dans le domaine choisi. Les néophytes ne sont pas forcément des personnes diplômées dans d’autres filières d’étude. En effet, l’edtech sénégalaise n’impose pas de niveau d’étude pour accéder ses formations. Elles sont ouvertes à tout le monde à condition de savoir lire et écrire.
Xarala Academy est accessible tous les jours de la semaine et 24 heures sur 24. Elle revendique plus de 6 000 apprenants sur ses plateformes web et mobile et la version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter l’achat de médicaments aux populations dans les langues locales, des jeunes tech entrepreneurs ont mis en place une solution. Elle a remporté le premier prix lors de l’édition 2023 de l’Orange Summer Challenge.
Seribox est une solution d’e-santé développée par le Groupe Sily. Elle utilise l’intelligence artificielle et l’Internet des objets pour permettre aux utilisateurs de se procurer des médicaments en utilisant les langues locales. Avec à sa tête Youssouf Djafara Diallo, le groupe Sily a présenté pour la première fois sa solution en 2023 lors de l’Orange Summer Challenge, une compétition organisée par l’opérateur télécoms Orange qui a réuni des étudiants de diverses universités de 15 pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
Seribox est un distributeur de médicaments sur lequel l'on achète depuis un smartphone installé comme terminal de commande. Il suffit d’appuyer sur le bouton ayant l’icône de micro, comme pour effectuer une note vocale sur les applications de discussions instantanées, pour passer commande dans la langue locale de votre choix. Dans la vidéo expliquant le fonctionnement du processus, Youssouf Djafara Diallo a passé des commandes en soussou et en peulh, deux langues locales parlées en Guinée.
Le système répond dans la langue de commande en prenant le soin de répéter le nom du médicament commandé et de dire son prix. Il le transfère automatiquement dans le panier de commande et il est possible d’ajouter une autre commande au panier. Après cette étape, l’utilisateur valide sa commande en appuyant sur le bouton éponyme de couleur verte. Le terminal affiche ainsi un code QR qui permet de régler la facture depuis l’application Orange Money. Le paiement confirmé, le distributeur sort les médicaments commandés et l’utilisateur peut s’en saisir sans problème.
Néanmoins, il faut signaler que Seribox ne sert pas les médicaments nécessitant une ordonnance médicale sans celle-ci. Les médecins doivent se rendre sur une plateforme dédiée et s’authentifier pour pouvoir prescrire des ordonnances utilisables sur la Seribox. Ils ont la possibilité de prescrire quatre médicaments par ordonnance et une fois effectuée, le système délivre un code QR. L’utilisateur peut prendre la photo de celle-ci ou se faire imprimer cela sur du papier pour passer sa commande auprès de la Seribox. Par ailleurs, il est également possible d’annuler une commande en le faisant savoir au dispositif par une note vocale.
Adoni Conrad Quenum
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Ingénieur télécoms de formation, ce tech entrepreneur a switché vers le secteur des assurances après quinze ans de carrière. Avec son application mobile, téléchargée plus d’un millier de fois sur Play Store, il veut faciliter l’accès aux polices d’assurance pour les populations africaines.
Assuraf est une solution insurtech développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs d’acheter des polices d’assurance en ligne depuis le confort de leur maison ou de leur bureau. La start-up, basée à Dakar, a été fondée en 2018 par Souleymane Gning (photo, à gauche). Depuis son lancement, elle a déjà capté environ 200 000 $ pour développer sa technologie et soutenir sa croissance.
« Notre laboratoire d'innovation vise des produits disruptifs, des modèles économiques et des couvertures ultra-personnalisées ; et sert de conseiller numérique et d'usine logicielle pour la chaîne de valeur de l'industrie (assureurs, réassureurs, courtiers, utilisateurs finaux, etc.) et l'écosystème de partenaires », a indiqué la jeune pousse sur le réseau social LinkedIn.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur télécharge l’application et se crée un compte. Il a accès, à partir de ce moment, aux diverses polices d’assurance que propose la jeune pousse sénégalaise. Entre autres, Assuraf propose des assurances auto/moto, habitation, voyage, santé ou encore vie. Il peut même obtenir un devis gratuit en quelques minutes en fournissant les informations nécessaires pour une telle évaluation.
Si le devis est validé, Assuraf permet d’effectuer toutes les procédures en ligne. Ses plateformes web et mobile, accessibles tous les jours de la semaine et 24 heures sur 24, permettent de payer en ligne et de fournir tous les documents nécessaires pour finaliser les contrats. Outre ce volet, il est également possible de signaler un sinistre.
Par exemple, si c’est le cas d’un accident de la circulation impliquant une voiture assurée à partir d’Assuraf, l’utilisateur remplira un formulaire dans lequel il fournira les informations telles que le type d’assurance, le numéro de police, la date du sinistre, l’heure du sinistre ou encore le véhicule impliqué si éventuellement depuis son compte, il a fait assurer plusieurs véhicules. De là, la jeune pousse s’occupe du traitement des informations et s’assure que la procédure aille au bout.
Adoni Conrad Quenum
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Face aux besoins de médecins dans certaines régions du continent, l’e-santé s’impose comme une alternative fiable. Des jeunes pousses opérant sur ce segment émergent en Afrique pour aider les populations à se soigner convenablement.
Esante Company est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse burkinabè. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les patients, d’accéder à des soins de santé en ligne avec son application mobile. La jeune pousse, basée à Ouagadougou, a été fondée en 2021 par Yves Patrick Yanogo.
L’application mobile est uniquement accessible sur Android. L’utilisateur devra se créer un compte après téléchargement avec ses informations personnelles. Après cette étape, il pourra accéder aux services proposés par la healthtech que sont la prise de rendez-vous en ligne, la téléconsultation, l’établissement de dossier médical numérique ou encore l’accès aux conseils médicaux sur diverses thématiques.
Pour prendre rendez-vous, l’utilisateur recherche la spécialité médicale dans laquelle il veut se faire examiner puis il opte pour l’un des médecins de la plateforme. Il choisit ensuite la date et l'horaire qui lui convient pour la consultation. Si elle doit se dérouler en ligne, il faudra qu’il se connecte à la salle d’attente dix minutes avant l’heure du rendez-vous. Via une visioconférence depuis un ordinateur ou un smartphone, il pourra décrire ses symptômes au médecin qui prendra les mesures nécessaires pour le soigner.
Pour un médecin opérant sur la plateforme, c’est tout aussi aisé puisqu’avec son agenda numérique, il est possible de bien planifier ses journées, ses semaines et même ses mois de travail. Il voit afficher les rendez-vous des patients depuis son tableau de bord, ce qui lui permet d’être maître de son temps. L’application intègre également des fonctionnalités qui permettent de bien suivre les patients, de prescrire les ordonnances et d’accéder aisément aux dossiers médicaux de ses patients de n’importe où.
En décembre 2023, Yves Patrick Yanogo déclarait que la jeune pousse était en collaboration avec certains hôpitaux de la ville de Ouagadougou avec pour objectif de couvrir tout le pays. Par ailleurs, il a également évoqué les difficultés rencontrées par la jeune pousse. Outre la culture du digital qui n’est pas encore ancrée au sein des populations, il a souligné la faible couverture d’Internet dans son pays. Au début de l’année 2023, le taux de pénétration d’Internet s’élevait à 21,6 %, d’après les données de DataReportal.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter les transactions en ligne, ce tech entrepreneur a décidé de lancer une solution fintech dans son pays. En octobre 2021, il a obtenu la licence de la Banque centrale du Liberia à cette fin.
eWallie est une solution fintech développée par une start-up libérienne. Elle permet aux utilisateurs d'envoyer et de recevoir de l'argent, de payer des factures, d'acheter des biens et des services, de faire des achats en ligne ou encore de payer des salaires. La start-up, basée à Monrovia, a été fondée en 2021 par Abdullah Kamara.
« Cette société de fintech mobile s'engagera dans les services de paiement des factures d'hôpitaux et des frais de scolarité à travers le pays. Cependant, nous soutiendrons également les revendeurs et les distributeurs, y compris les factures de services publics SATCON, afin de permettre aux services clés de transactions financières d'avoir la possibilité d'une gestion complète des flux de trésorerie », a déclaré Abdullah Kamara en 2021.
L’application mobile est disponible sur Android et sur iOS. L’utilisateur télécharge l’application, remplit les informations personnelles et professionnelles et suit le processus de création de compte. Après cette étape, il pourra accéder à tous les services de la fintech cités plus haut. Il faut souligner qu’eWallie dispose d’un portefeuille numérique qui facilite toutes ces opérations.
« eWallie prend en charge les cartes Visa et Mastercard, ce qui permet aux clients de recharger facilement leur portefeuille et d'effectuer des transactions sans avoir besoin d'interagir avec un agent. En outre, nous avons intégré notre plateforme avec certaines banques locales, ce qui facilite le transfert de votre argent liquide directement sur votre compte bancaire et vice-versa », précise la jeune pousse.
En ce qui concerne les entreprises, la fintech libérienne propose des services de paiement de salaire, de réception de paiement ou encore de gestion de stocks. Depuis son lancement, l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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Ce tech entrepreneur n’est pas à son premier essai dans le secteur du numérique. Avec Sodishop, il tient le bon bout avec une présence dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest.
Sodishop est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse malienne. Elle permet aux utilisateurs de se procurer divers articles en ligne depuis le confort de leur maison. La start-up, basée à Bamako, a été fondée en 2019 par Boubacar Biro Baldé, un informaticien guinéen qui s’est établi au Mali.
« La particularité de Sodishop réside dans le fait également qu’elle donne la possibilité aux Guinéens de commander des produits depuis d’autres pays de la sous-région comme le Mali, qui est notre premier marché, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et être livré en moins de 72 heures.
A travers notre tout nouveau marché le Made in Africa, nous permettons aujourd’hui aux marques locales guinéennes, de vendre et livrer à travers toute l’Afrique et partout ailleurs dans le monde », explique Boubacar Biro Baldé.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android (téléchargé plus de 10 000 fois selon Play Store). L’utilisateur, bien qu’il ait la possibilité de surfer sur la plateforme sans disposer d’un compte, doit créer un compte pour valider les commandes. Entre autres, on y retrouve diverses catégories d’articles tels que les produits alimentaires, les ordinateurs, les téléphones, des gadgets, des produits de mode, des produits d’hygiène ou encore des kits scolaires.
En ce qui concerne les paiements, la jeune pousse a intégré des solutions de paiement comme Orange Money, Paypal ou encore les cartes bancaires comme Visa et Mastercard. S’exprimant sur l’évolution des affaires de la start-up en aout 2023 à Guineenews, Boubacar Biro Baldé a affirmé : « de notre lancement à nos jours, nous avons traité un volume de commandes supérieur à 4 millions $ et progressons en moyenne avec 500 000 $ de chiffre d’affaires annuel à travers nos vendeurs.
Nous sommes présents dans 4 pays en Afrique de l’Ouest. A savoir, le Mali et la Guinée depuis respectivement 2019 et 2020, le Sénégal depuis 2022 et en opération en Côte d’Ivoire depuis début 2023 ».
Sodishop a reçu de nombreuses distinctions. Entre autres, elle a remporté en 2022 le prix de la meilleure plateforme de vente en ligne au Mali aux Africa Business Excellence Awards ; cette même année, elle a participé au Top 35 MEST Africa Challenge Ghana. En 2023, elle a été retenue dans le Top11 du programme ASIP de Startupbootcamp Afritech avec un accompagnement technique d’une valeur de 750 000 $ et un programme d’accélération de trois mois qui se déroulera à Dakar, au Sénégal.
Adoni Conrad Quenum
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Au Cameroun, la solution numérique Freshbag approvisionne les villes en produits vivriers frais
Dans le but de faciliter l’approvisionnement des marchandises chez les détaillants, ce tech entrepreneur a mis en place une solution numérique.
Freshbag est une solution agritech développée par une jeune pousse camerounaise. Elle joue les intermédiaires entre les producteurs ou les coopératives agricoles et les petits détaillants.
La start-up, basée à Yaoundé, a été fondée en 2019 par Brice Ludovic Bindzi Mvogo. En 2020, elle a reçu un financement d’un montant non dévoilé de GreenTec Capital, un fonds d’investissement dédié aux start-ups et aux PME lancé en 2015 en Allemagne par le français d’origine camerounaise Eric Yong, pour soutenir sa croissance.
S’exprimant sur le soutien de GreenTec Capital, Brice Ludovic Bindzi Mvogo a déclaré : « Grâce à Greentec, nous avons maintenant une réelle opportunité de passer en mode croissance, de faire évoluer nos opérations et, à terme, de créer un impact plus important pour les millions de vendeurs de rue à travers l’Afrique. Un rêve maintenant plus proche de devenir une réalité ».
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut directement se rendre sur la plateforme Internet de la jeune pousse et s’inscrire comme vendeur si l’objectif est de faire partie du réseau de distributeurs de Freshbag ou comme producteur si c’est pour leur fournir des produits frais. Après cette étape, que ce soit pour un vendeur ou un producteur, la start-up se rend sur place pour effectuer les vérifications d’usage et signer ou non un partenariat avec l’utilisateur.
Par ailleurs, la jeune pousse fait face à un certain nombre de situations au quotidien. Brice Ludovic Bindzi Mvogo a expliqué en septembre 2020 que « les principaux risques sont liés aux personnes que nous servons. Les vendeurs de rue informels — parce qu'ils vivent dans une incertitude constante — sont souvent peu fiables et réticents à s'engager dans des contrats formels. Nos programmes de fidélisation et de récompense permettent en partie de résoudre progressivement ce problème, mais il nous reste encore beaucoup à faire pour changer les attitudes et les comportements ».
Freshbag revendique environ 1 600 producteurs et 700 vendeurs. Le fondateur veut exporter sa solution au-delà du Cameroun et s’étendre aux autres pays d’Afrique subsaharienne.
Adoni Conrad Quenum
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L’une des premières start-up à être labellisée en Algérie par le ministère des Startups, TalabaStore, poursuit sa croissance depuis sa création. Elle se fraye un chemin sur le marché algérien du e-commerce.
TalabaStore est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse algérienne. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer des achats en ligne, avec des offres spéciales pour les étudiants, et de se faire livrer à domicile. La start-up, basée à Alger, a été fondée en 2017 par Sami Aliouche.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur peut ainsi créer son compte avec ses informations personnelles et naviguer sur la plateforme. La création du compte n’est pas indispensable pour surfer sur la plateforme à la découverte des articles qui y sont commercialisés. Entre autres, on retrouve des vêtements, des sacs, des produits informatiques (ordinateurs, tablettes, smartphones, etc.), des produits cosmétiques ou encore des articles de sport.
Il faut souligner que la plateforme a pour objectif d’attirer une caste de clients : les étudiants. Pour cela, elle propose diverses remises et avantages pour leur permettre d’effectuer des achats. « Ainsi, voyons la situation financière de l’étudiant, en général il prend la peine de trop chercher afin de trouver le prix le moins cher sur le marché, TalabaStore est venu pour but de garantir les besoins des étudiants en Algérie », indique la jeune pousse.
Bien que basé dans la capitale Alger, TalabaStore propose des livraisons dans 48 wilayas. Les étudiants d’une grande partie du pays peuvent ainsi accéder à leurs services et bénéficier des avantages. La jeune pousse a été financé par Algerian Startup Fund et est passée par le programme d’incubation de l’Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (ANPT), une initiative de l’Etat algérien pour promouvoir une plus grande pénétration technologique dans le pays ; elle a également fait partie du programme d’accélération d’Algeria Venture en partenariat avec Google for Startups.
Adoni Conrad Quenum
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Ce tech entrepreneur dit s’être inspiré de l’écosystème Apple pour mettre en place un écosystème adapté aux marchés africains. Avec son épouse, ils se sont lancés sur le segment des technologies financières, en plein essor sur le continent.
MaxiCash est une solution fintech développée par une jeune pousse congolaise. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les Africains de la diaspora, d’effectuer des paiements, des transferts d’argent à l’international et de payer divers biens et services. La start-up, basée à Kinshasa en République démocratique du Congo et à Johannesburg en Afrique du Sud, a été lancée en 2016 par Ruddy Mukwamu.
« Comme nous avons de l’expérience en tech et en numérique, nous avons combiné notre expérience dans le savoir-faire pour aider les communautés à utiliser de la technologie pour favoriser l’inclusion financière », a indiqué Ruddy Mukwamu.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, crée un compte et accède aux divers services de la fintech. Il peut ainsi envoyer de l’argent à l’international, effectuer des paiements ou encore acheter dans des boutiques en ligne en partenariat avec MaxiCash. Il faut signaler que l’application intègre un portefeuille numérique depuis lequel toutes ces opérations peuvent s’effectuer. Il peut être ainsi rechargé par divers moyens de paiement digitaux, notamment les cartes bancaires.
De son côté, MaxiCash offre également des cartes bancaires Visa pour, entre autres, payer en ligne et pour recevoir des paiements internationaux. Par ailleurs, la jeune pousse propose une passerelle de paiement pour les entreprises. Il est possible pour une entreprise opérant dans le commerce en ligne d’intégrer la solution de paiement de MaxiCash pour faciliter ses transactions financières. Selon Play Store, l’application a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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