Au Burkina Faso, Patrick Paré révolutionne l’e-mobilité avec sa nouvelle solution de VTC. Cette initiative s'inscrit dans une dynamique de modernisation du transport urbain tout en répondant aux enjeux environnementaux et économiques du pays.
LetsGo est une solution d’e-mobilité développée par une jeune pousse burkinabé. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les habitants de la ville de Ouagadougou, d’accéder à des services de VTC écologiques depuis une application mobile. La solution a été lancée la semaine dernière par Patrick Paré.
« Notre ambition est de redéfinir les standards du transport privé en Afrique et de faire de chaque trajet une expérience exceptionnelle. Chez LetsGo, chaque trajet est conçu pour offrir une expérience unique et agréable. Nous nous engageons à garantir un service de qualité en mettant l’accent sur trois piliers essentiels à savoir un engagement pour la sécurité, une personnalisation de l’expérience et un service irréprochable », indique-t-il.
Le service est accessible via une application mobile, disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les statistiques de Play Store. Après la création de son compte, l’utilisateur peut commander un taxi en quelques clics, suivre son trajet en temps réel et bénéficier de tarifs transparents et compétitifs.
Let's Go propose une alternative écologique aux taxis conventionnels fonctionnant au carburant. Grâce à une flotte entièrement électrique, le service vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à lutter contre la pollution atmosphérique, un problème croissant dans les grandes villes africaines. En plus de son impact environnemental, elle ambitionne d’offrir une solution de transport abordable et efficace aux habitants de Ouagadougou.
Le déploiement de cette solution contribue à la création d’emplois et à la modernisation du secteur du transport au Burkina Faso. « Nous contribuons activement à l’économie et à la culture du Burkina Faso à travers plusieurs engagements comme le soutien à l’emploi local en recrutant exclusivement des chauffeurs burkinabè », a souligné Patrick Paré.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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Cette solution révolutionnaire aspire à transformer la gestion des maladies cardiovasculaires en Afrique, en offrant un suivi continu et un accès facilité aux professionnels de santé.
LeevLong est une solution de télésurveillance médicale développée par une jeune pousse camerounaise. Elle vise à améliorer la qualité de vie des patients, notamment ceux souffrant de maladies cardiovasculaires. Le service lancé en 2024 est dirigé par Haoua Dally.
Le kit de la healthtech combine des dispositifs connectés à des applications mobiles et web pour assurer un suivi en temps réel des signes vitaux et faciliter la communication entre patients et professionnels de santé. Elle se compose ainsi de trois supports (bracelet, brassard et débardeur) et d'un dispositif connecté. Celui-ci permet la collecte en temps réel des signes vitaux du patient (la tension artérielle, la fréquence cardiaque, la température corporelle, etc.), avec transfert des données via Wi-Fi, Bluetooth ou GSM. Des alertes sont émises en cas de dépassement des seuils critiques.
L’application mobile pour les patients, de son côté, offre aux patients la possibilité de visualiser leurs paramètres vitaux en temps réel, de recevoir des notifications et des recommandations en cas d'anomalie, de bénéficier d'une assistance médicale via téléconsultation et forums, ainsi que de planifier la prise de médicaments et les rendez-vous médicaux.
Les plateformes web et mobile pour les médecins permettent aux professionnels de santé d'accéder en temps réel aux données de santé de leurs patients, d'effectuer des téléconsultations selon leurs disponibilités, de recommander des actions en cas d'anomalie des signes vitaux, et de communiquer via des forums ou une messagerie dédiée.
Pour accéder aux services de LeevLong, il faut, dans un premier temps, acquérir le kit puis souscrire à un abonnement. L’abonnement de base inclut la visualisation des paramètres en temps réel, l'accès à un forum de discussion et l'historique des paramètres. Le standard comprend les services de l'abonnement de base, avec en plus des alertes en cas d'anomalie et la possibilité de téléconsultation et le premium offre tous les avantages de l'abonnement standard, avec en supplément un assistant virtuel et la planification des médicaments et des rendez-vous.
En février dernier, lors de l’Orange Summer Challenge, le concours international d’Orange dédié à l'entrepreneuriat responsable en Afrique et au Moyen-Orient, la solution camerounaise a fini sur la 3e marche du podium. Elle bénéficiera, en plus du soutien d’Orange, de celui de Nokia qui compte attribuer une dotation de 40 000 € (environ 41 630 $) pour financer la préincubation et l'incubation des projets.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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Au Rwanda, JaliKoi veut se positionner comme une super-application polyvalente, combinant commodité, avantages financiers et opportunités de croissance pour les entreprises et les particuliers.
JaliKoi est une application développée par la fintech rwandaise Jali Finance. Lancée le lundi 24 février 2025 en marge de la deuxième édition du Forum fintech inclusif (IFF), elle vise à transformer l'expérience financière des particuliers et des entreprises en offrant une gamme complète de services intégrés. La start-up basée à Kigali est dirigée par Félix Nkundimana.
Big news!
— Jali Finance (@JaliFinance) February 26, 2025
While at the @inclusIFF, we officially launched Our Product, JaliKoi—your one-stop solution for all financial services!
Seamless purchases, utilities, and more—all in one place!
Read more in this article: https://t.co/TpnBFddkiz!#IFF2025 #Fintech #SuperApp pic.twitter.com/Z7O8mlXf1U
« Chaque entreprise propose sa propre plateforme numérique et les consommateurs sont obligés d'utiliser plusieurs canaux pour accéder aux services. Ce que nous avons fait, c'est centraliser tous les services numériques proposés par les différentes entreprises pour qu'ils soient accessibles via une seule plateforme, JaliKoi » a indiqué Frank Mugisha, directeur de la technologie chez Jali Finance.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Après la création d’un compte, les particuliers peuvent obtenir des financements pour des biens tels que des motos ou des véhicules, avec des taux d'intérêt abordables et des modalités de remboursement flexibles. À chaque transaction effectuée via l'application, les utilisateurs reçoivent un pourcentage de leur dépense sous forme de cashback, qu'ils peuvent utiliser pour régler d'autres factures ou effectuer de nouveaux achats.
De plus, JaliKoi permet de payer facilement les factures de services publics tels que le rechargement téléphonique, l'électricité et les abonnements TV, tout en accumulant des récompenses en cashback. En ce qui concerne les entreprises, la solution propose des programmes de fidélisation par cashback, des campagnes de vente liées à des causes sociales ou encore une plateforme d’e-commerce pour vendre leurs produits en ligne, élargissant ainsi leur portée et facilitant les transactions avec les clients.
« La fintech apporte agilité et innovation, tandis que les institutions financières apportent confiance et envergure. Ensemble, elles peuvent débloquer de nouvelles opportunités de croissance et d'inclusion », a déclaré Félix Nkundimana.
Malgré son potentiel, certains obstacles peuvent freiner sa croissance. Son succès dépendra entre autres de sa capacité à sensibiliser les utilisateurs, garantir une expérience fluide et sécurisée, et se différencier de la concurrence. Un partenariat avec des opérateurs télécoms et des banques pourrait renforcer son positionnement sur le marché.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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Les Nigérians Olubayo Adekanmbi et Ife Adebara veulent rendre l’éducation plus accessible, interactive et performante pour tous. Ils se sont associés pour lancer une jeune pousse spécialisée en IA, qui développe diverses solutions dont uLearn.
uLearn est une plateforme numérique développée par la jeune pousse nigériane EqualizAI. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les enseignants, de générer des plans de cours, des notes et des questionnaires en anglais et dans les langues locales. La start-up basée dans les villes de Lagos (Nigeria) et de Washington, a été fondée en 2024 par Olubayo Adekanmbi et Ife Adebara.
« uLearn est conçu pour aider les enseignants dans leurs tâches quotidiennes et leur charge de travail, de la planification des notes de cours à la création d'évaluations, afin qu'ils puissent consacrer plus de temps à ce qui compte le plus : enseigner et impliquer leurs élèves. Nous comprenons que chaque classe est aussi unique que ses élèves. uLearn est votre assistant pédagogique qui crée du contenu et des ressources adaptés à votre style d'enseignement et aux besoins d'apprentissage de vos élèves » explique la jeune pousse.
Après la création de leur compte, les professeurs concoctent des contenus pédagogiques, qu’il s’agisse de vidéos, de quiz interactifs ou de supports écrits auxquels peuvent accéder leurs élèves pour améliorer leur niveau. Il faut souligner que la jeune pousse, en plus de l’anglais, est capable de créer tous ces contenus dans les langues africaines.
Pour Olubayo Adekanmbi, « notre mission est de veiller à ce que l'IA parle nos langues, comprenne nos contextes et relève les défis qui nous sont propres. Il ne s'agit pas seulement de technologie, mais aussi d'autonomisation et d'inclusion ».
La plateforme met également en avant un suivi personnalisé grâce à des outils analytiques qui aident les apprenants à mesurer leurs progrès et à identifier leurs axes d’amélioration. Le modèle flexible de la jeune pousse est particulièrement adapté aux professionnels en quête d’une montée en compétences sans contrainte géographique ou temporelle.
Pour accéder à ses services, uLearn offre une formule gratuite et des abonnements premium. La version gratuite permet d’accéder à des fonctionnalités essentielles, tandis que le premium débloque l’intégralité des contenus, des outils interactifs avancés et des recommandations sur mesure, adaptées aux profils des utilisateurs.
Adoni Conrad Quenum
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Dans un contexte où la transformation numérique devient un levier clé pour l'amélioration des services de santé, SehaLink se positionne comme une solution innovante pour le parcours médical des patients au Maroc.
SehaLink est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine pour faciliter l'accès aux soins en centralisant les dossiers médicaux des patients pour des échanges plus efficaces avec tous les professionnels de santé. La start-up basée à Casablanca a été fondée en 2020 par Meryem Reneja, sous le nom initial de ta7alil.ma.
« Après avoir vécu à l’étranger, j’ai constaté à quel point la santé était digitalisée dans d’autres pays, et je voulais apporter cette avancée à mon propre pays. Mon désir de contribuer à ce domaine s’est renforcé lorsque je suis tombée enceinte et qu’il m’était difficile de gérer toutes mes analyses et ordonnances en format papier » a indiqué la fondatrice dans une interview accordée en septembre 2023 à Le Monde Féminin.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur se crée un compte sur la plateforme et a la possibilité de prendre rendez-vous en ligne un médecin généraliste ou un spécialiste ou encore d'accéder à l'historique médical.
L’un des principaux atouts de SehaLink réside dans sa capacité à connecter les différents acteurs du système de santé : médecins, laboratoires, pharmacies et patients. Cette interconnexion garantit un suivi médical personnalisé, réduit les risques liés à la perte d’informations et optimise la prise en charge des patients. Elle permet également d’améliorer l’accès aux soins de santé, notamment pour les patients dans les régions reculées ou encore de réduire les délais d’attente grâce à la prise de rendez-vous en ligne.
« Nous prévoyons de continuer à développer notre application de santé ta7alil.ma, en ajoutant de nouvelles fonctionnalités pour offrir un soutien encore plus complet aux patients marocains. De plus, nous explorons des opportunités de collaboration avec des professionnels de la santé pour renforcer notre impact. Ensuite, nous avons l’intention de nous lancer dans une expansion internationale dans d’autres pays en Afrique » a ajouté Meryem Renaja.
Adoni Conrad Quenum
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Ben Fatahou Nacro propose une solution éducative aux centaines de milliers d’enfants contraints de rester à la maison à cause de la crise sécuritaire dans certaines régions du Burkina Faso. Il a reçu le soutien de diverses entreprises dont Orange, ainsi que du ministère de l’Éducation.
Pav Educ est un projet numérique développé par l’entreprise burkinabè Universal Group, et qui consiste à transcrire et commercialiser en ligne des programmes éducatifs sur supports physiques (cartes éducatives) et électroniques (clé USB). L’objectif est de faciliter l’accès à l’éducation dans toutes les régions du pays, et d’aider les élèves d’apprendre de façon ludique.
Les programmes sont pour l’instant destinés aux élèves de la maternelle et du primaire. « Chaque coffret propose 120 cartes recto verso, couvrant de manière exhaustive les 6 matières principales » explique le promoteur, Ben Fatahou Nacro. Le projet a par ailleurs reçu l’approbation du ministère chargé de l’Éducation nationale. Lors du lancement de la phase pilote en novembre 2022, Boukary Yamyaogo, directeur du département des alternatives éducatives et approches pédagogiques du Secrétariat technique de l'éducation en situation d'urgence (ST ESU), a indiqué :
« Nous sommes dans un contexte qui commande le développement des outils de l’enseignement à distance, car nous avons des zones difficiles d’accès et les établissements d’accueil sont débordés. Cet outil permettra aux enfants de continuer les apprentissages en l’absence de l’enseignant, même s’il ne saurait remplacer ce dernier. Ce projet vient ainsi résoudre un problème concret dans l’ESU en prenant relativement en charge la question cruciale de la concrétisation des leçons ».
En février 2024, Pav Educ a été sélectionnée avec 4 autres start-up pour la deuxième cohorte du programme d’accélération « Démo Day » à travers Orange Fab de Orange Digital Center. Le but est d’accompagner ces jeunes pousses pendant six mois afin de leur permettre de passer en phase de croissance et de maturité.
Adoni Conrad Quenum
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En Algérie, WeeWee Delivery essaie de redéfinir les standards de la livraison. Le service a mis en place une alternative à la livraison à domicile et au stop-desk.
WeeWee Delivery est une solution numérique développée par une jeune pousse algérienne et opérant dans la logistique. Elle vise à simplifier et moderniser le processus de livraison traditionnel en mettant en relation e-commerçants et particuliers via des livreurs freelances. Basée à Alger, elle a été lancée en 2022 et est dirigée par Sami Kehal.
« Chaque projet émerge comme une réponse à un problème existant. Dans le contexte actuel, le marché de la livraison présente des défis importants. Avec l’essor spectaculaire du commerce électronique depuis la crise de la Covid-19, la demande en services de livraison s’est considérablement accrue. Les entreprises de livraison ne sont pas simplement des prestataires de services, mais des fournisseurs de solutions concrètes à un besoin croissant », a-t-il indiqué lors d’une interview donnée à Alger16 en 2024.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les données de Play Store. L’utilisateur crée un compte pour accéder aux services. Depuis l’interface de l’application mobile, il est possible de planifier et de suivre les livraisons en quelques clics.
Parmi les services proposés par WeeWee, l'option « WePeaks » offre une alternative économique et pratique à la livraison à domicile et au retrait en point fixe. Les commandes sont déposées dans des magasins partenaires répartis dans différentes communes, permettant aux clients de récupérer leurs colis à proximité de chez eux à des prix plus accessibles. « On a développé des algorithmes qui nous aident à optimiser les itinéraires de livraison pour garantir une livraison rapide et donc moins couteuse ».
La jeune pousse ambitionne de couvrir l'ensemble du territoire algérien et d'élargir sa gamme de services pour répondre aux besoins croissants du marché. En misant sur l'adaptation aux spécificités locales, WeeWee Delivery se positionne pour devenir un acteur incontournable de la logistique en Algérie.
Adoni Conrad Quenum
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Alors que la numérisation des services financiers devient un levier essentiel pour l’inclusion économique, Khallasli se positionne en Tunisie comme une solution innovante facilitant les paiements électroniques. Elle propose depuis 2022 plusieurs services via divers canaux.
Khallasli est une marketplace B2B de services financiers numériques développée par une jeune pousse tunisienne. Elle propose une gamme variée de services permettant aux utilisateurs de régler leurs factures, d’acheter des recharges téléphoniques, d’effectuer des paiements auprès d’institutions de microfinance ou encore de recharger des cartes bancaires prépayées. La start-up basée à Sousse a été fondée en 2022 par Khatib Chakchouk.
« Khallasli est une fintech qui fournit des solutions de paiement électronique à compte unique en mettant en relation les fournisseurs de services et les commerçants, grâce à un modèle d’affaires innovantes qui permet de gérer tous les besoins transactionnels de manière sécurisée, efficace et simple. Khallasli est devenu un facilitateur de paiement et un agrégateur de premier plan en Tunisie », explique la jeune pousse sur sa plateforme.
Afin d’assurer une adoption massive et une utilisation simplifiée, Khallasli met à disposition plusieurs canaux d’accès. Les utilisateurs peuvent effectuer leurs transactions via une interface web au profit des points de vente (PDV) désireux de devenir partenaires, une application mobile baptisée Digitis, des bornes interactives ou encore une interface de programmation dédiée pour les entreprises souhaitant intégrer les services proposés par la jeune pousse dans leur propre écosystème numérique.
Khallasli a conclu plusieurs partenariats pour disposer de cette large gamme de services. Avec les opérateurs télécoms opérant en Tunisie comme Orange, les fournisseurs d’accès Internet, les agences de voyage, les banques ou encore les établissements de microfinance.
Adoni Conrad Quenum
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Dans un contexte où la cybersécurité et la lutte contre la fraude numérique deviennent des enjeux majeurs pour les entreprises africaines, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution en la matière.
Dojah est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet, grâce à son interface de programmation (API), de sécuriser les processus d’intégration client en s’appuyant sur la vérification biométrique (reconnaissance faciale et empreintes digitales), l’analyse des documents officiels (CNI, passeports, permis de conduire) et l’authentification par données mobiles et bancaires. La start-up a été fondée en 2021 par Tobi Ololade et Ayomide Oso.
« Nous aidons les entreprises proposant des services financiers et des activités numériques à rester sécurisées, à se développer de manière transparente et à garantir la conformité. Notre solution rationalise l'embarquement des utilisateurs, automatise les contrôles de conformité AML et prévient de manière proactive la fraude et l'usurpation d'identité grâce à une vérification de bout en bout et à une surveillance en temps réel » a déclaré Tobi Ololade.
Dojah permet aux entreprises de se conformer aux réglementations KYC (Know Your Customer) et AML (Anti-Money Laundering) tout en améliorant l'expérience utilisateur avec des processus d’identification fluides. Grâce à son intégration avec plusieurs bases de données officielles et services gouvernementaux, la jeune pousse offre aux fintech, banques, marketplaces et start-up africaines une solution rapide et fiable pour sécuriser les transactions et prévenir les usurpations d’identité.
Avec des clients répartis dans plusieurs pays africains et des partenariats stratégiques, Dojah ambitionne de devenir le leader de la vérification d’identité sur le continent. Son modèle basé sur une API flexible et modulable permet une adoption rapide par divers secteurs, de la finance aux services à la demande. En 2022, elle a été sélectionnée dans la cohorte Hiver de l’accélérateur californien Y Combinator.
Adoni Conrad Quenum
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Pour aider les freelances et les entrepreneurs africains à recevoir des fonds et à gérer des paiements en USD de manière efficace et sécurisée, Philip Mburu a mis en place une solution fintech innovante.
Hurupay est une solution fintech qui aide les freelances, les travailleurs à distance et les entreprises en Afrique à créer des comptes virtuels en dollars américains basés sur des stablecoins, type de cryptomonnaie qui cherche à maintenir une valeur stable en adossant leur valeur marchande à une référence externe. La fintech, basée à Nairobi (Kenya) et San Francisco (USA), a été fondée en 2023 par Philip Mburu.
Pour créer un compte, les utilisateurs doivent télécharger l'application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 1000 fois, selon Play Store. Ils procèdent à l’inscription et font vérifier leur identité à l'aide d'un document officiel. L'ouverture d'un compte virtuel sur Hurupay est gratuite et sans frais mensuels. Une commission de 2 % est appliquée sur chaque transaction reçue, tandis que les retraits et transferts sont gratuits.
Ces comptes permettent de recevoir des paiements en USD sans frais cachés et offrent la possibilité de retirer des fonds vers des plateformes d'échange de cryptomonnaies. Hurupay est déjà disponible dans plus de 40 pays, dont le Nigeria, le Ghana, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, les Philippines et les États-Unis.
Les utilisateurs peuvent recevoir des paiements via Automated Clearing House, un système électronique de transfert de fonds utilisé principalement aux États-Unis pour traiter des paiements entre banques, ou virements domestiques depuis des banques américaines. Il est également possible de recevoir des fonds via des plateformes telles que PayPal, Venmo ou encore Stripe.
Les fonds reçus sont automatiquement convertis en USDC, un stablecoin, offrant une stabilité face à la volatilité des devises locales. Les retraits peuvent être effectués vers des plateformes d’échanges comme Binance ou Bybit pour obtenir des USDT, ou directement vers des banques locales et des services de mobile money avec des taux avantageux.
Adoni Conrad Quenum
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En Égypte, 4 tech entrepreneurs se sont lancés en 2019 dans le commerce en ligne. Leur service est en pleine croissance, et ils ont capté 6,75 millions $ pour se développer au dans la région MENA, améliorer leurs outils et analyses de données, et renforcer leur équipe.
Taager est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse égyptienne. Basée au Caire, elle a été fondée en 2019 par Abdelrahman Sherief, Ahmed Ismail, Ismail Omar, Mohammed Elhorishy. Elle propose aux vendeurs en ligne une solution complète, incluant des services logistiques tels que le stockage et l'expédition, ainsi qu'une place de marché en ligne pour héberger leurs produits, facilitant ainsi la connexion avec les clients.
La start-up a levé plus tôt dans la semaine un montant de 6,75 millions USD pour soutenir sa croissance. « Taager a créé sa propre catégorie, ce qui signifie que nous avons dû passer les 5 dernières années à construire les fondamentaux du commerce social à partir de la base. Au cours des 2 dernières années, nous avons affiné l'activité en devenant plus efficaces en termes de capital, plus évolutifs, et en améliorant l'économie de nos unités de base. Il est maintenant temps de passer à l'échelle supérieure. Nous avons jeté les bases qui nous permettront de multiplier par 5 notre chiffre d'affaires au cours des prochaines années » détaille Mohamed Elhorishy.
Taager est uniquement disponible sur Android où elle a été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les données de Play Store. En utilisant des technologies avancées, notamment l'intelligence artificielle et la science des données, la plateforme propose une structure de prix transparente et un processus de sélection optimisé, permettant aux vendeurs de se concentrer sur la gestion de leur entreprise pendant qu’elle prend en charge l'ensemble des opérations.
La jeune pousse est présente en Égypte, aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et plus récemment en Irak. À ce jour, elle a desservi plus de 45 000 vendeurs en ligne.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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Dans le but de vulgariser l’accès aux investissements à long terme pour les jeunes sud-africains, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution fintech.
Fynbos Money est une solution fintech visant à simplifier et rendre plus attractif l'investissement à long terme en Afrique du Sud. Lancée en 2024 par Matthew de Haast et Adrian Hope-Bailie, elle propose une plateforme web intuitive « sans jargon financier et sans frais de conseiller ».
« La plateforme est conçue pour rendre l'investissement facile à comprendre en distillant les bases de la construction de la richesse à long terme dans un système qui fait tout pour vous sans facturer des frais sur une part de votre investissement [...] Nous essayons plutôt de révolutionner la façon dont les fournisseurs de services financiers structurent leurs frais en ne facturant qu'un abonnement forfaitaire » explique Adrian Hope-Bailie.
Fynbos Money propose un compte d’urgence gratuit qui propose une épargne à faible risque avec un rendement annuel « attractif », et un compte d'épargne qui permet de choisir parmi 5 fonds d'actions pour maximiser la croissance de l’investissement à long terme, sans taxation sur les gains. Contrairement aux plateformes traditionnelles qui facturent des frais basés sur le montant investi, le service propose le plan « Roots » qui est gratuit et le plan « Protea », payant.
Le premier permet d’accéder aux 2 types de comptes sans préalablement souscrire à un abonnement, ce qui permet aux utilisateurs de commencer à investir sans coûts initiaux. La 2nde option est un abonnement mensuel fixe permettant d’accéder à des fonctionnalités supplémentaires, telles que des comptes familiaux et des options d'épargne dédiées.
« Nous avons commencé par un projet pilote avec des amis et des membres de la famille en octobre, et nous n'avons cessé de croître à partir de là. Nous comptons aujourd'hui un peu plus de 2000 utilisateurs et nous enregistrons une forte croissance d'une semaine à l'autre » ajoute Adrian Hope-Bailie.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Les modèles d'IA sont principalement entraînés sur des données disponibles en ligne, favorisant les langues largement parlées comme l'anglais. Les langues africaines sont souvent exclues des solutions basées sur l’IA, ce qui a poussé des tech entrepreneurs africains à se pencher sur le sujet.
ToumAI est une start-up marocaine spécialisée dans l'amélioration de l'expérience client (CX) grâce à des solutions d'analyse vocale basées sur l'intelligence artificielle. Elle comble les lacunes des systèmes d'IA actuels en intégrant les langues et dialectes africains, souvent négligés dans les modèles linguistiques traditionnels.
« Notre suite HolistiCX est à l’avant-garde d’une nouvelle ère en matière d’expérience client, où les entreprises peuvent adapter les interactions aux préférences générationnelles, aux profils émotionnels, aux canaux de communication et aux nuances culturelles, tout en utilisant des systèmes AI plus durables et plus efficaces » peut-on lire sur sa page LinkedIn.
Fondée en 2020 par Youcef Rahmani, Odin Demassieux et Imade Benelallam, ToumAI collabore directement avec des entreprises telles que des opérateurs de télécommunications, des banques et des centres d'appels pour collecter et analyser des données vocales. Cette démarche permet à leur IA de comprendre efficacement les dialectes locaux, les accents et les schémas de parole, offrant ainsi des solutions adaptées aux marchés émergents.
« Dans un monde où les progrès de l'IA ont été dominés par les États-Unis, la Chine, et dans une moindre mesure l'Europe, nous sommes fiers de construire une importante couche d'application de l'IA à partir de l'Afrique pour les marchés mondiaux » indique Youcef Rahmani, cofondateur de ToumAI.
La jeune pousse a été reconnue par Intel Liftoff for Startups et Nvidia Inception, des programmes pour start-up mis en place par les géants technologiques américains Intel et Nvidia. Le lundi 10 février, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 1 million USD pour développer sa technologie, agrandir son équipe et s’étendre à de nouveaux marchés.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans le but de fournir aux populations des zones reculées en Afrique un accès aux soins sanitaires, Abakar Mahamat a mis en place une solution d’e-santé soutenue par diverses instances, dont le ministère tchadien de la Santé et la Banque mondiale.
Telemedan est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse tchadienne. Elle vise à améliorer l'accès aux soins de santé dans les régions reculées et mal desservies du pays. La start-up basée dans la capitale N’Djamena a été fondée en 2021 par Abakar Mahamat. Telemedan et est appuyée par diverses entités, dont le ministère de la Santé, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ou encore la Banque mondiale.
La healthtech déploie des kiosques de télémédecine alimentés à l'énergie solaire et équipés d'outils de diagnostic tels que des électrocardiogrammes (ECG), des stéthoscopes, des oxymètres et des sondes à ultrasons. De quoi permettre aux patients des zones rurales de bénéficier de téléconsultations avec des professionnels de la santé situés dans des régions mieux équipées.
« Notre objectif est de rendre les soins de santé abordables, accessibles et évolutifs, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte, en particulier dans les zones où les infrastructures sont limitées » a déclaré Abakar Mahamat à Disrupt Africa.
Pour accéder aux soins, il faut passer par l’application mobile de la solution accessible sur iOS et sur Android. La jeune pousse a également mis en place un code USSD pour les personnes sans accès à Internet. Il faut souligner que le taux de pénétration d’Internet au Tchad était de 22,5% en janvier 2024, selon les données de DataReportal.
Depuis son lancement, Telemedan a servi à plus de 2000 utilisateurs et réalisé près de 10 000 consultations. L'entreprise prévoit d'étendre ses opérations à d'autres pays d'Afrique subsaharienne, avec pour objectif de déployer 100 kiosques et de toucher 1 million de personnes au cours des trois prochaines années, d’après les propos d’Abakar Mahamat.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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