Dans le but d’aider les étudiants à faire leurs courses plus aisément, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure.
Chao est une solution numérique développée par une start-up nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les étudiants, de commander de la nourriture et des produits d’épicerie et de se faire livrer sur leur campus universitaire. La start-up a été fondée en 2022 par Gift Akobundu et Melvin Senne-Aya.
« Il n'était pas possible de commander efficacement des repas dans les magasins, car aucune plateforme de livraison de nourriture n'opérait dans les environs du campus. J'ai commencé à discuter avec des restaurants pour mieux comprendre leurs opérations commerciales individuelles, en comprenant ce qu'il faudrait pour résoudre le problème en tant qu'ingénieur logiciel, pas seulement pour les utilisateurs, mais aussi pour les magasins », a indiqué Gift Akobundu à Disrupt Africa.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur se crée un compte et accède aux restaurants et épiceries partenaires de la jeune pousse. Il pourra ainsi passer commande pour se faire livrer les plats cuisinés, des produits d’épicerie ou même des médicaments. Après la mise en place de son service bêta, Chao a décidé de diversifier ses offres au-delà des plats cuisinés.
La jeune pousse revendique plus de 3 000 utilisateurs et couvre actuellement deux campus : la Babcock University et l’université de Port Harcourt. Elle veut s’étendre à d’autres communautés dans les 24 prochains mois. En 2023, Chao a remporté le prix du commerce électronique lors du Wema Bank Hackathon and Grand Summit et en 2024, elle a été lauréate du Markhack 3.0 organisé par Eko Innovation Centre et GDM Group. Cette récompense lui a permis de recevoir 1 000 $ de crédits Amazon, un investissement de démarrage de 50 000 $ de l'Eko Innovation Centre et un programme d'accélération de 3 mois d'une valeur de 10 000 $.
Adoni Conrad Quenum
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Du fait de la sous-bancarisation des populations africaines, les solutions fintech émergent sur le continent. Elles proposent des alternatives pour faciliter l’accès aux services financiers.
PaySika est une solution fintech développée par une start-up camerounaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux services financiers en ligne depuis leur smartphone. La start-up, basée à Douala, a été fondée en 2020 par Roger Nengwe Ntafam et Stezen Bisselou.
PaySika crée de nouvelles expériences bancaires abordables, fluides et transparentes, principalement pour simplifier et faciliter les paiements en ligne, indique la start-up.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et Android où elle a été téléchargée plus de 50 000 fois, d’après les statistiques de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte en quelques minutes pour accéder aux divers services. PaySika propose des cartes virtuelles et des cartes physiques avec lesquelles il est possible de « recevoir des paiements provenant de PayPal, des plateformes de trading ou de paris en ligne, des redevances de YouTube, Facebook, Instagram, TikTok et bien d'autres ».
L’utilisateur peut également effectuer des achats dans des magasins locaux et internationaux, utiliser la carte PaySika dans les distributeurs du monde entier, etc. Depuis l’application mobile, il peut bloquer ou débloquer sa carte, supprimer sa carte ou encore limiter sa carte, c’est-à-dire fixer un budget de paiement.
En ce qui concerne les frais, la fintech perçoit 1% sur les paiements en ligne et les retraits au distributeur automatique, 2% pour les transactions internationales et les retraits mobile money. Que ce soit pour les alertes, les frais de gestion mensuels ou encore les frais de maintenance de la carte, la fintech ne facture rien. En revanche, la recharge minimum a été établie à 100 FCFA (environ 0,16 $) et le retrait minimum à 600 FCFA. En août 2024, elle fait partie des douze finalistes de l’Ecobank Fintech Challenge.
Adoni Conrad Quenum
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Le nom de la jeune pousse, M-Shule, signifie « l’école mobile » en swahili, une langue véhiculaire de l’Afrique de l’Est. Elle a révolutionné l’apprentissage en ligne sur le continent, notamment dans plusieurs pays de la sous-région.
M-Shule est une plateforme numérique développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des cours depuis un téléphone portable, qu’il soit un smartphone ou non. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2017 par Claire Mongeau et Julie Otieno.
« La plateforme est conçue pour éduquer, engager, évaluer et sonder les populations difficiles à atteindre en Afrique, en particulier dans les zones où 80 % de la population n'a pas de smartphone ou d'accès à Internet. [...] En rendant possible une plateforme de développement des compétences tout-en-un avec le plus simple des téléphones, M-Shule ouvre de nouvelles perspectives à des millions de personnes en Afrique subsaharienne et dans le monde », explique la jeune pousse.
L’utilisateur, depuis son téléphone mobile, lance la conversation avec M-Shule. Il demande les notions de cours qu’il veut approfondir et, en fonction de son niveau d’étude préalablement renseigné, la solution répond aux questions. Il avance ainsi à son rythme et peut demander des explications supplémentaires en cas d’incompréhension. Les réponses sont accessibles à tout moment de la journée.
Les élèves du primaire peuvent y réviser les cours d’anglais, de kiswahili et de mathématiques. Leurs parents peuvent suivre leur évolution depuis l’inscription sur la plateforme grâce aux rapports automatiques envoyés sous la forme de SMS sur leurs téléphones. « Nos étudiants utilisateurs ont amélioré leurs résultats aux examens en classe de 7 à 20 % par rapport à leurs pairs ; les écoles signalent que la planification et l'administration des classes se sont améliorées grâce à nos analyses, à nos rapports et à nos conseils correctifs », indique la jeune pousse.
Outre le soutien aux élèves, M-Shule permet de réaliser des enquêtes ou encore des campagnes de sensibilisation par SMS. La jeune pousse revendique plus de 45 000 apprenants. Elle est présente, en plus du Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Les formations et les soutiens scolaires se déroulent dans sept langues que sont le dholuo, l'anglais, le kamba, le kikuyu, le kiswahili, le ng'aturkana et le somali.
Adoni Conrad Quenum
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Selon ce tech entrepreneur, les commerces informels, communément appelées « souks » ou encore « dukas » en Ethiopie, sont mal desservies par les acteurs traditionnels du marché et les distributeurs. Il a mis en place une solution numérique pour résoudre ce problème.
Jemla est une solution d’e-commerce business-to-business développée par une jeune pousse éthiopienne. Elle permet aux propriétaires des commerces informels de se ravitailler auprès des enseignes de distribution des produits de grande consommation. La start-up, basée à Addis Abeba, a été fondée en 2019 par Estephanos Zewdie. Elle a pour but d’autonomiser les commerces informels en améliorant leurs opérations commerciales et leur stabilité financière.
« Une partie de notre mission consiste à permettre aux détaillants d'accéder à des services financiers essentiels. Nous comprenons l'importance de l'autonomisation financière pour stimuler la croissance et la durabilité des entreprises », indique la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible sur Android. L’utilisateur se crée un compte et accède aux divers fournisseurs de la plateforme. En fonction des produits qu’il commercialise, il passe sa commande et se fait livrer dès le lendemain dans sa boutique. Avec cette approche, la start-up s’assure que les boutiques ne manquent jamais de produits pour satisfaire la clientèle.
Elle met en place d’autres services pour garantir cette politique. Elle collecte les données de chacun de ces commerces pour leur faire bénéficier plus tard de financements, de facilités de crédit ou de paiements différés. « Nous prévoyons d'exploiter les données de transaction de ces détaillants pour faciliter l'accès aux services "Achetez maintenant, payez plus tard" (BNPL) et aux produits financiers des banques et des institutions financières, améliorant ainsi leur flux de trésorerie et leur stabilité financière », explique Estephanos Zewdie.
La start-up, qui opère uniquement à Addis Abeba, revendique plus de 10 000 détaillants sur sa plateforme. Néanmoins, elle ne veut pas encore s’étendre hors de son marché local. Elle veut reproduire son modèle dans d’autres villes du pays.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les micro, petites et moyennes entreprises à financer leurs projets, un tech entrepreneur a décidé de mettre en place une solution sur mesure.
Qardy est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et aux start-up d’accéder à des prêts pour développer leur business. La start-up, basée dans la ville de Gizeh, a été fondée en 2022 par Abdel Aziz Abdel Nabi. En août 2024, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant non dévoilé pour soutenir sa croissance.
« Le soutien et la confiance de nos investisseurs ont joué un rôle déterminant dans notre croissance et nous ont permis d'étendre notre portée et notre impact sur le marché. Cet investissement nous permettra d'améliorer encore nos services et d'accélérer nos plans d'expansion en Arabie saoudite et dans la région », a indiqué Tamer El-Manasterly, directeur de l'exploitation chez Qardy.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur se rend directement sur la plateforme web pour accéder aux services. La fintech propose divers types de prêts et en fonction de la situation de sa MPME ou de sa start-up, l’utilisateur opte pour l’un ou l’autre des prêts. Elle propose des prêts classiques et le financement des chaînes d’approvisionnement pour faciliter la gestion du fonds de roulement. Qardy propose des prêts allant de 1 000 livres égyptiennes (environ 20 $) à 242 000 livres égyptiennes.
Pour octroyer ces prêts, la jeune pousse évalue, entre autres, les revenus annuels de la MPME, sa solvabilité et sa stabilité. En fonction de la complexité du dossier, les prêts peuvent être débloqués dans les 18 jours suivants la demande. Par ailleurs, il faut souligner qu’une même entreprise peut demander différents types de prêts à Qardy. En fonction de son dossier, elle recevra les réponses idoines.
Adoni Conrad Quenum
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Les solutions d’e-santé se multiplient sur le continent. Elles représentent des options intéressantes pour faciliter l'accès aux soins de santé en Afrique.
RecoMed est une solution d’e-santé développée par une start-up sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs de prendre contact avec des professionnels de santé depuis sa plateforme web pour accéder à des soins de santé. La start-up a été fondée en 2013 par Sheraan Amod.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Pour accéder aux divers services de la jeune pousse, l’utilisateur doit passer par un navigateur et se rendre directement sur le site web. Il peut, à partir de là, chercher un médecin non loin de sa situation géographique ou encore commander des produits pharmaceutiques en quelques clics. L’utilisateur a le choix d’utiliser le service de livraison de la jeune pousse ou d’aller retirer les produits sur place.
RecoMed a intégré des fonctionnalités pour permettre aux cabinets médicaux d’atteindre plus de patients. « Notre solution en marque blanche combine votre base de fournisseurs et la riche fonctionnalité de réservation de RecoMed avec une intégration transparente du flux de travail PMA [application de gestion de cabinet médical, Ndlr]. Cette solution évolutive augmentera les réservations, améliorera l'efficacité et augmentera la commodité et la satisfaction des patients », indique la jeune pousse.
La healthtech sud-africaine revendique plus de 100 000 réservations mensuelles en ligne, plus de 200 000 visiteurs par mois et plus de 20 000 recommandations de patients. Elle dispose de 3 000 professionnels de la santé et continue de recruter dans les différentes villes du pays pour accroître sa présence sur son marché. Elle est néanmoins présente dans plusieurs grandes villes sud-africaines, en l’occurrence à Pretoria, Johannesburg, au Cap ou encore à Durban.
Adoni Conrad Quenum
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Le tourisme est en plein essor sur le continent. Deux tech entrepreneurs kényans ont décidé de mettre en place une solution sur mesure pour faciliter le quotidien des agences de voyage et des voyageurs.
Triply est une solution numérique développée par une start-up kényane. Elle permet aux agences de voyage de gérer leurs opérations via une seule plateforme, et aux voyageurs d’organiser leurs voyages d'affaires ou de vacances. Fondée en 2021 par Peter Wachira et Collins Muthinja, la start-up est basée dans la capitale kényane, Nairobi.
« Nous aidons les entreprises de voyage à gérer leurs opérations en ligne, à collecter les paiements et à accéder aux services financiers, tout en augmentant leurs réservations grâce à notre place de marché », explique la start-up.
La solution inclut une application mobile disponible sur iOS et Android. Les utilisateurs peuvent créer un compte et accéder à toutes les fonctionnalités pour développer des entreprises telles que des agences de voyage, des plateformes de location d’hébergement de courte et longue durée, ou des entreprises événementielles.
Pour les entreprises, Triply facilite la collecte des paiements, la gestion de la messagerie, les réservations de vols et d'hôtels, ainsi que la gestion de l'identité des clients et des ressources humaines. Elle intègre également un outil de gestion du marketing, permettant aux clients de prendre des décisions stratégiques en intégrant la plupart des réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp et Instagram. Concernant la collecte des paiements et la gestion comptable, Triply propose des outils spécifiques.
Les voyageurs, quant à eux, peuvent réserver des hébergements de vacances, et accéder à des forfaits de voyage et des hôtels depuis ses plateformes web et mobile. Grâce à ses outils de finances, la jeune pousse reçoit les paiements dans plusieurs devises, ce qui facilite la tâche aux voyageurs. En avril 2024, la start-up a été sélectionnée pour rejoindre la cohorte Hiver 2024 de l'accélérateur californien Y Combinator.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de protéger les consommateurs africains, trois entrepreneurs tech ont créé une solution pour authentifier les médicaments et les aliments. Rapidement, ils ont collaboré avec l’Agence nationale pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments de leur pays, le Nigeria.
Chekkit est une solution d’e-santé développée par une start-up nigériane. Elle permet aux utilisateurs de vérifier l’authenticité des médicaments qu’ils consomment. La start-up, basée à Lagos (Nigeria) et à Houston (Etats-Unis), a été fondée en 2018 par Dare Odumade, Tosin Adelowo et Samuel Ukhueleigbe. En 2023, elle a levé un montant non dévoilé pour améliorer sa technologie et soutenir sa croissance.
« Nous développons des produits technologiques uniques qui protègent la vie de millions de personnes et améliorent directement la conduite des affaires pour plusieurs marques, en apprenant à connaître les consommateurs sur les marchés africains largement informels », a affirmé Dare Odumade.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et Android, téléchargée plus de 10 000 fois d’après les données de Play Store. L'utilisateur n’a pas besoin de créer un compte pour utiliser Chekkit. Après avoir téléchargé l’application, il suffit de scanner le QR Code sur l’emballage du médicament. S’il est authentique, toutes les informations sur sa fabrication et sa date d’expiration s’affichent. La vérification permet ainsi d’éviter les médicaments contrefaits et expirés.
Il faut noter que l’application aide à authentifier uniquement les produits portant les étiquettes de la start-up. Par ailleurs, Chekkit a signé des contrats avec diverses entreprises opérant sur le continent pour aider les populations à reconnaître leurs produits authentiques des contrefaçons. Parmi ces entreprises, on peut citer Indomie, Nivea et Flour Mills of Nigeria Plc. Les entreprises ou leurs distributeurs doivent apposer des autocollants avec des codes uniques sur les emballages des produits.
Outre cette fonctionnalité, l’application Chekkit permet d’effectuer des enquêtes d’opinion auprès des consommateurs. L’utilisateur répond à un certain nombre de questions et gagne divers cadeaux en retour. Aussi, il peut formuler des plaintes à l’égard des entreprises ou des laboratoires pharmaceutiques. En septembre 2022, Chekkit Technologies Corp a été sélectionnée parmi trente start-ups pour participer au programme Investir dans l’innovation (i3) de la fondation Bill & Melinda Gates. Ce programme se conclut par l'octroi d'un chèque de 50 000 $.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter la gestion des établissements scolaires, un tech entrepreneur a mis en place une solution sur mesure.
Studirium est une plateforme edtech développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux écoles de numériser leur écosystème. La start-up, basée à Douala, a été fondée en 2024 par Claude Dimo.
« Notre produit consiste en une application web et ou mobile permettant en toute sécurité d'enregistrer, générer, traiter, gérer, rendre accessible à qui de droit et d'archiver les données scolaires. Ceci dans le but d'accroître la performance du milieu scolaire, d'accentuer le suivi parental et de régulariser les cours particuliers en Afrique », explique la start-up.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par le navigateur pour accéder aux services. L’utilisateur, en l’occurrence le responsable de l’établissement scolaire, remplit un formulaire pour ajouter son école. Entre autres, il aura besoin de fournir des informations telles que le nom de l’établissement, la structure, la devise en français et anglais, la localisation, etc.
Après cette étape, un agent de la start-up prend contact avec l’utilisateur pour vérifier les documents de l’établissement. Si tout est conforme, le compte est activé. Il est possible de gérer, depuis le tableau de bord, une préinscription, un transfert d’élèves d’un établissement à un autre, etc.
Depuis son lancement, Studirium revendique 56 établissements, 403 classes ou encore 12 612 apprenants. En 2024, elle a été retenue parmi les dix start-up qui participent à l’étape camerounaise du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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Le nom de la start-up signifie « sauver » en mooré, une langue véhiculaire du Burkina Faso. Elle a pour but de régler les problèmes de livraison de colis dans les différentes localités du pays.
Faangué est une solution technologique développée par le groupe Kafyka, une entreprise burkinabè. Elle permet aux utilisateurs de se faire livrer du gaz domestique en quelques clics. La start-up, basée à Ouagadougou, a été fondée en 2023 par Brice Clovis Kaboré.
Selon les propos de son fondateur, Faangué « a pour objectif de créer des emplois, valoriser le métier de livreur par l’utilisation des TIC, avoir un prix unique de livraison partout au Burkina Faso, motiver la population à intégrer l’aspect digital dans leur habitude, aider le gouvernement dans l’atteinte de ses objectifs ».
L’application est disponible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte et accède aux divers services. S’il veut passer la commande d’une bouteille de gaz, il aura simplement à contacter un des nombreux commerçants présents sur la plateforme. Il opte pour la bouteille de gaz de son choix et valide la commande. Avant de confirmer sa commande, l’utilisateur accède à la facture sur laquelle il retrouve en détail les informations relatives au prix du produit, aux frais de livraison et toutes les informations sur le livreur.
Outre ce service, il est possible de recourir aux livreurs de la start-up pour des courses. En fonction de la situation géographique de l’utilisateur, l’application met en avant les livreurs qui sont proches de sa position. Faangué estime, en kilomètres, la distance approximative qui sépare l’utilisateur et les différents livreurs mis en avant. Il pourra opter pour l’un d’eux pour faire faire la course.
La start-up a pour ambition de créer environ 200 emplois permanents et plus de 5 000 emplois à temps partiel de livreurs de produits divers dans toutes les localités du Burkina Faso. Elle est présente dans plusieurs grandes villes comme Ouagadougou, Bobo Dioulasso ou encore Koudougou.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la période de la Covid-19, les formations en ligne sont devenues une alternative intéressante pour acquérir des compétences. Elles sont d’autant plus accessibles notamment à cause de la flexibilité qu’elles offrent aux apprenants.
Blemama est une solution edtech développée par une jeune pousse béninoise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des formations en ligne dans divers domaines. La start-up, basée à Cotonou, a été fondée en 2019 par Martinien Blévenec.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur devra se rendre directement sur la plateforme web pour accéder aux services. Même s’il est possible de surfer sur ladite plateforme sans disposer de compte, il faudra en créer un pour valider l’achat de formations. Sur Blemama, on retrouve des formations en marketing digital, en codage, en graphisme, en cryptomonnaie ou encore en e-commerce.
Outre ces formations, la jeune pousse dispose d’une « Tech Room ». C’est un programme qui permet de rejoindre une communauté privée de passionnés de technologie et d’accéder à un pack de formations. L’objectif est de permettre à l’utilisateur d’atteindre ses objectifs grâce à des formations conçues sur mesure. Au sein de la communauté, il est possible de demander des formations dans certains domaines clés. Elles se déroulent en ligne et l’utilisateur, indisponible au moment de la formation, peut accéder plus tard à l’enregistrement vidéo. Les frais d’abonnement mensuel s’élèvent à 20 000 FCFA (environ 33 $). L’edtech propose également un abonnement à la « Tech Room » sans accès au pack de formations à 5 000 FCFA.
En ce qui concerne les moyens de paiement, la jeune pousse a intégré les paiements par mobile money, par cartes bancaires et par cryptomonnaies. Par ailleurs, il est possible de devenir formateur sur Blemama. Pour cela, il faut cliquer sur l’onglet « Formateur » et discuter avec Liam, le chatbot basé sur l’IA de la jeune pousse. Elle revendique plus de 25 000 jeunes formés et dispose de plus d’une trentaine de formateurs.
En 2024, Blemama a été sélectionnée, avec cinq autres edtech béninoises, pour rejoindre la première cohorte du programme Mastercard Foundation EdTech Fellowship. C’est un programme d’accélération de huit mois, de mentorat et de conseils d’expert, avec un financement sans prise de participation d’un montant de 75 000 $.
Adoni Conrad Quenum
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Deux tech entrepreneurs togolais ont mis en place une solution pour, entre autres, aider les entrepreneurs. Le nom de la jeune pousse vient de la contraction de « Finance pour tous ».
Fintou est une solution fintech développée par une jeune pousse togolaise. Elle permet aux utilisateurs de créer et de lancer des collectes de fonds. La start-up, basée à Lomé, a été fondée en 2022 par Kokou Nouvor et Fandam Tahalgbanti.
« Fintou est né d’un besoin de financement pour la réalisation d’une idée d’entreprise. Dans la quête de financement nous avons découvert le crowdfunding, un mode de financement alternatif, qui permet de mobiliser des personnes intéressées pour le financement d’un projet. Cela nous a donné l’idée de mettre en place une plateforme similaire et de tester le concept », expliquent les fondateurs à Togo First.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer un navigateur pour accéder à la plateforme. L’utilisateur ouvre son compte en cliquant sur le bouton « Démarrer ». Il renseigne ses informations puis la start-up vérifie les informations avant de valider le compte. Après cette étape, il pourra accéder aux divers services tels que le lancement de campagne de financement pour un projet, de cagnotte pour un anniversaire ou un mariage ou encore de donations.
« Selon votre projet, invitez votre entourage proche à participer puis, élargissez à vos connaissances et partagez ce dernier auprès de votre communauté sur les réseaux sociaux et du grand public. Donnez régulièrement des nouvelles de votre collecte de fonds directement sur la page de la collecte pour tenir informé les contributeurs », indique la start-up.
Pour collecter les fonds, Fintou a intégré le mobile money et les cartes de bancaires. La fintech propose un plan d’abonnement gratuit, pro et expert. Lorsque l’utilisateur opte pour le plan gratuit, le montant des collectes est limité à 3 millions FCFA (environ 5 000 $). Par ailleurs, il faut débourser 20 000 FCFA pour l’abonnement pro et pour l’expert, il faudra faire une demande explicite à la start-up.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter les déplacements dans la ville de Dakar et ses environs, deux jeunes entrepreneurs ont mis en place une solution d’e-mobilité.
Kai est une solution d’e-mobilité développée par une start-up sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs de faire des courses en ville en commandant des taxis depuis son application mobile. La start-up, basée à Dakar, a été fondée en 2018 par Pape Seyni Ndiaye et Birane Diagne. En 2021, elle a levé un montant non dévoilé pour soutenir sa croissance.
L’application est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur se crée un compte en renseignant ses informations personnelles. Il pourra ensuite accéder aux services de la jeune pousse. S’il veut effectuer une course, l’utilisateur choisit sa destination sur la carte et sélectionne une gamme de véhicule. L’application affiche directement le prix de la course.
La jeune pousse permet à l’utilisateur d’en apprendre davantage sur le chauffeur. S’il valide la course, l’utilisateur reçoit une notification à l’arrivée du chauffeur. Il aura à suivre un itinéraire pour effectuer la course. Néanmoins, il est possible d’ajouter des arrêts ou de faire des détours pendant la course. En ce qui concerne les moyens de paiement, Kai offre plusieurs options. Entre autres, l’utilisateur paie avec le portefeuille numérique de l’application (préalablement rechargé), les cartes bancaires, le mobile money ou encore en espèces.
« Les services de Kai incluent des courses dans Dakar, des déplacements depuis et vers l’aéroport de Dakar, ainsi que des mises à disposition dans Dakar et vers toutes les régions », indique la start-up. Pour accélérer sa croissance, la jeune pousse sénégalaise s’est associée à CFAO Motors, un concessionnaire de véhicules. Pour ses débuts en décembre 2021, elle a reçu un lot de 20 voitures dans le cadre du partenariat.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les jeunes pousses opérant dans les technologies de la santé proposent une alternative de choix aux populations. En Zambie, un tech entrepreneur a décidé de faciliter l’accès aux informations liées au secteur de la santé en lançant une solution numérique.
MedSearch Zambia est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse zambienne. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à toutes les informations se rapportant au secteur de la santé dans le pays. La start-up, basée dans la capitale Lusaka, a été fondée en 2018 par Zanga Musakuzi. Avec sa technologie, elle a pour objectif d’améliorer la façon dont les populations zambiennes effectuent les recherches de soins de santé.
« Nous avons développé une application d'annuaire médical, qui fonctionne comme un centre d'information sur la santé et un guide permettant aux utilisateurs à la recherche de services de santé ou de médicaments spécifiques d'en trouver rapidement et facilement un près de chez eux, quelle que soit leur situation géographique », indique la jeune pousse.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte pour accéder aux services de la healthtech. MedSearch Zambia est en partenariat avec de nombreux fournisseurs de soins de santé tels que des pharmacies, des hôpitaux, des cliniques, des fournisseurs de services agrovétérinaires... Le but est de garantir la crédibilité et la fiabilité des informations disponibles sur ses plateformes web et mobile.
Outre la recherche d’informations sur le secteur de la santé, la jeune pousse propose des conseils en recherche médicale, des formations personnalisées pour les organisations et un département « Eau et Assainissement ». Elle dispose également d’un service de tourisme médical qui permet aux populations de se faire soigner en Inde.
Adoni Conrad Quenum
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