Dans le but d’aider les agriculteurs, en l’occurrence les petits exploitants agricoles, deux tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure.
FarmHouse est une solution agritech développée par la start-up zambienne eMsika. Elle permet aux utilisateurs d’acheter des produits agricoles et de demander des conseils agricoles à un chatbot basé sur l’IA. La start-up, basée à Lusaka, a été fondée en 2016 par Gilbert Mwale et Elton Chirwa. Elle a annoncé le jeudi 13 juin, par le biais de Gilbert Mwale, son projet de s’étendre en Tanzanie, au Nigeria, en Egypte et au Zimbabwe.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les statistiques de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte et accède aux divers services proposés par la jeune pousse. Il faut souligner que FarmHouse se concentre sur la fourniture de conseils techniques à la ferme et à la vente d'intrants agricoles de qualité pour les besoins des petits éleveurs de volaille et de bétail dans les zones urbaines.
« FarmHouse permet aux agriculteurs d'accéder à des formations, à des intrants et à des contacts avec d'autres agriculteurs, tandis qu'eMsika a récemment lancé un programme d'adhésion des agriculteurs appelé FarmHouse Plus. Elle a également créé un magasin physique et s'est associée à des fournisseurs multinationaux », a indiqué Gilbert Mwale à Disrupt Africa.
La start-up propose des abonnements, dont le plus accessible s’élève à 149 kwachas zambiens (environ 5,64 $), pour accéder à un certain nombre de services. C’est d’ailleurs l’un des moyens, en plus de la marge réalisée sur les ventes des divers produits agricoles, par lequel FarmHouse génère des revenus. Elle revendique avoir formé environ 8 000 agriculteurs avec ses programmes de formation.
Adoni Conrad Quenum
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Avec le passage à la version 2 de son application mobile en juin 2024, la fintech Zepargn passe un cap dans son processus de croissance. Elle veut lancer de nouvelles fonctionnalités et proposer d’autres produits à ses utilisateurs.
Zepargn est une solution fintech développée par une jeune pousse béninoise. Elle permet aux utilisateurs d’épargner de l’argent en se fixant des objectifs. La start-up, basée à Cotonou, a été fondée en 2023 par Alao Lawal. Elle a pour mission de démocratiser l'accès aux services financiers, en permettant à chaque individu de gérer et d'optimiser ses épargnes de manière simple et sécurisée, quel que soit son statut bancaire.
« Zepargn est un compagnon financier conçu pour vous aider à atteindre vos rêves. Il vous permet de définir des objectifs d'épargne personnalisés, que ce soit pour un achat important, des vacances de rêve ou un fonds d'urgence. Zepargn automatise le processus d'épargne, envoie des rappels et suit vos progrès, facilitant ainsi la concrétisation de vos aspirations financières », explique la jeune pousse.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois. Pour accéder aux divers services de l’entreprise, l’utilisateur devra donc télécharger l’application et se créer un compte en quelques clics. Il faudra ensuite configurer un objectif d’épargne et définir les paramètres. Après cette étape, l’utilisateur peut commencer à effectuer des dépôts réguliers ou ponctuels depuis sa carte bancaire ou son compte mobile money.
Depuis le tableau de bord, il est possible de suivre l’évolution de son épargne avec les différents outils de suivi mis à disposition par la jeune pousse. Ceci permet à l’utilisateur de savoir où il en est à chaque fois dans son processus d’épargne. Alao Lawal a déclaré à We Are Tech Africa que Zepargn a enregistré plus de 1 500 utilisateurs actifs et plus de 15 millions FCFA (24 370 USD) épargnés sur la plateforme depuis son lancement.
« Cependant, pour continuer à accroître cette adoption, nous prévoyons des campagnes de sensibilisation ciblées pour éduquer les non bancarisés sur les avantages de notre solution, l'amélioration continue de l'expérience utilisateur basée sur les retours, le lancement de nouvelles fonctionnalités et produits attractifs comme l'épargne rémunérée et en groupe et le crédit », a-t-il ajouté.
La fintech béninoise est présente dans une dizaine de pays, mais elle envisage une meilleure présence dans la sous-région ouest-africaine. Elle compte, entre autres, introduire une fonctionnalité d'éducation financière avec des contenus ciblés sous forme de gamification, étendre son offre de services à d'autres segments de la population, notamment les petites entreprises ou encore établir des partenariats stratégiques avec des institutions financières et d’assurance pour offrir des produits diversifiés et adaptés aux besoins des populations.
Adoni Conrad Quenum
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D’un nom signifiant « nouveau déballage » en langue soussou (l’une des langues les plus parlées en Guinée), la start-up Arabinènè veut révolutionner le commerce en ligne.
Arabinènè est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse guinéenne. Organisée sous la forme d’une place de marché, elle permet aux utilisateurs de se procurer divers articles en ligne depuis leur ordinateur ou leur smartphone. La start-up, basée à Conakry, a été fondée en 2019 par Thierno Mamoudou Sow. Elle a pour objectif d'amener les Guinéens à vendre et acheter leurs produits via Internet et faire la promotion des produits locaux à l’international.
« Arabinènè compte révolutionner le secteur commercial guinéen et générer une centaine d’emplois directs, des milliers indirectement sur l’étendue du territoire national, dans différents types d’activités, de la marketplace en passant par le dropshipping jusqu’à la livraison des produits », indique la start-up.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Téléchargée plus d’un millier de fois, elle permet à l’utilisateur, après la création de son compte, d’accéder aux boutiques en ligne de la place de marché. En fonction des articles recherchés, que ce soit des produits électroniques, de beauté ou encore des équipements de maison et de bureau, l’utilisateur se rend dans l’onglet dédié pour effectuer ses courses.
Arabinènè met néanmoins en avant plusieurs boutiques en ligne sur sa homepage en fonction de divers critères. Entre autres, il existe la rubrique « Top des ventes du jour » qui agrège les articles des boutiques qui ont été le plus vendus dans la journée ; « Les dernières tendances », « La convoitise des clients » ou encore « Les recommandations de la plateforme ». La plateforme dispose d’un service de livraison qui permet de livrer dans la ville de Conakry et en région dans un délai de 2 à 72 heures, selon les distances. Par ailleurs, Arabinènè n’est pas encore disponible sur toute l'étendue du territoire guinéen. C’est la prochaine étape pour soutenir sa croissance.
Adoni Conrad Quenum
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En 2021, le Béninois Raynald Ballo a lancé RMobility, un service de covoiturage créé sur le modèle de l’entreprise française Blablacar. L’entreprise vient de lancer son service de voiture de transport avec chauffeur (VTC).
Au Bénin, l’application de covoiturage RMobility a lancé une offre de VTC le 7 juin dernier. L’information a été annoncée lors d’une conférence de presse organisée par l’entreprise.
« Nous croyons que la mobilité doit être accessible, sécurisée et pratique pour tous. En lançant un service de VTC, nous voulons offrir une solution plus flexible et plus efficace […] car, nous avons observé une demande croissante pour des options de transport modernes et fiables », a déclaré Raynald Ballo, fondateur de RMobility.
L’entreprise a expliqué avoir mis en service une flotte d’une cinquantaine de véhicules qui tenteront de convaincre les Béninois sur un marché du VTC de plus en plus concurrentiel. Pour s’assurer de convaincre les utilisateurs, l’entreprise a ajouté à ses offres de covoiturage et de VTC la possibilité de réserver, depuis son application, des tickets de bus et des billets d’entrée pour des événements.
Pour promouvoir tous ces services, RMobility compte sur son application et ses outils numériques. D’après le fondateur de l’entreprise, ils ont déjà permis à RMobility d’attirer 20 000 utilisateurs.
Servan Ahougnon
En Afrique, de plus en plus de femmes jonglent entre leur carrière professionnelle et leur vie de mère. Le jumelage est souvent compliqué pour nombre d’entre elles, c’est ce qui a motivé ces tech entrepreneurs à mettre en place une solution.
Preggify est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisatrices, en l’occurrence les femmes enceintes, d’accéder à des soins tout au long de leur grossesse. La jeune pousse, basée à Lagos, a été fondée en 2022 par Ifunanya Lilian Igweze et Daniel Temitayo. Elle a pour vision de créer un monde où la grossesse et la garde des enfants ne sont pas des obstacles à la carrière professionnelle des femmes.
« Preggify est une plateforme de santé qui fournit aux femmes africaines à revenus moyens et élevés en âge de procréer des soins maternels faciles, abordables et accessibles. Notre technologie de pointe permet aux femmes d'accéder à un soutien médical personnalisé et à des ressources, de la pré-grossesse à la post-grossesse, avec confiance et facilité », indique la start-up.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par un navigateur pour accéder au site Internet. De là, l’utilisatrice pourra se créer un compte en fournissant des informations telles que les nom et prénom, l’adresse e-mail, le numéro de téléphone, la date de naissance et le sexe. Après cette étape, elle recevra un mot de passe à usage unique (OTP) dans sa boite e-mail pour lui permettre de se connecter à la plateforme.
Il existe une version premium et une version gratuite où l’utilisatrice pourra se sentir soutenue par une communauté de femmes enceintes ou ayant déjà connu cette période une ou plusieurs fois. La start-up offre ainsi un espace numérique où les femmes qui font carrière peuvent accéder à des ressources et à un soutien sur mesure pour concilier maternité et vie professionnelle.
Entre autres, les utilisatrices ont accès à un journal alimentaire, à des cours hebdomadaires en direct, à des séances de remise en forme pendant la grossesse, à un soutien avant et après une césarienne, à une éducation sur les soins en épisiotomie, à l’aide à l’allaitement ou encore au soutien mental. Preggify travaille à l’intégration de professionnels de la santé et aux rendez-vous virtuels avec les médecins sur sa plateforme.
Adoni Conrad Quenum
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La pandémie de Covid-19 a accéléré la mise en place de cette jeune pousse, qui étudiait le marché togolais pour apporter des solutions digitales au secteur de l’événementiel. Depuis lors, elle fait son bonhomme de chemin et a été associée à plus de 150 événements depuis son lancement.
Klumer est une solution numérique développée par l’entreprise Eods Communication. Elle permet aux utilisateurs de se procurer les tickets d’événements en ligne depuis leur ordinateur ou leur smartphone. La start-up, basée à Lomé, a été fondée en 2018 par Fiacre Dagbegnon.
« Klumer est une plateforme événementielle dotée d’un écosystème complet, conçu pour offrir une assistance optimale aux organisateurs d’événements dans la réalisation de leurs objectifs en termes de ciblage de leur public », indique la jeune pousse.
L’application est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d'après les statistiques de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, crée son compte et accède aux services de la jeune pousse. Outre le service e-Ticket qui fonctionne comme une billetterie en ligne et permet de se procurer les tickets de divers événements depuis la plateforme de Klumer, la start-up embarque les services e-Voting, e-Collect et e-Score.
Comme leur nom l’indique, e-Voting permet d’organiser des votes en ligne en un seul clic ; e-Collect aide à effectuer des appels de fonds et des dons sociaux de manière transparente et e-Scoring facilite l’accompagnement des divers événements compétitifs avec un tableau de score digitalisé.
« Klumer a été développé sur le format de Facebook et Instagram. Aujourd'hui, on n’a rien à envier à ce que les développeurs de la Silicon Valley ont réalisé en matière de développement de réseaux sociaux. La seule différence, c’est au niveau de leur logistique que nous n’avons pas encore », a déclaré en février 2023 Fiacre Dagbegnon à Togo First.
La start-up togolaise revendique plus de 810 000 utilisateurs, ainsi qu'avoir couvert plus de 150 événements depuis son lancement. Elle a été sélectionnée, avec neuf autres start-up togolaises, pour participer à la deuxième édition du salon technologique Gitex Africa à Marrakech, au Maroc, du 29 au 31 mai derniers.
Adoni Conrad Quenum
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Conforme aux normes du système comptable ouest-africain, cette solution de comptabilité en ligne est accessible dans 17 pays d’Afrique. Elle facilite la gestion des comptes aux petites et moyennes entreprises, aux entrepreneurs indépendants ou encore aux cabinets comptables.
Iwo est une solution de technologie financière développée par une jeune pousse béninoise. Elle permet aux entreprises de gérer leur comptabilité en ligne depuis un ordinateur ou un smartphone. La start-up, basée à Cotonou, a été fondée en 2020 par Razak Hachimou.
« Il [Iwo] vous permet de produire vos états financiers aux normes en un clic, gérer votre comptabilité en toute simplicité et de bénéficier d'un suivi expert par nos équipes. Iwo vous évite les pertes de données en cas de pertes de PC, tablettes ou téléphones. Vous pouvez accéder à vos données en tout lieu, à tout moment et depuis n'importe où grâce à Internet », indique la start-up.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur devra se rendre sur la plateforme Internet de la start-up pour accéder à la solution. Iwo donne la possibilité d’essayer la solution gratuitement et pour cela, il faut cliquer sur le bouton « Essayer gratuitement ». La suite du processus implique la création d’un compte avec les informations personnelles telles que le nom, le prénom, l’adresse e-mail ou encore le numéro de téléphone et les informations professionnelles telles que la raison sociale de l’entreprise ou encore son adresse physique.
Après cette étape, il pourra accéder aux nombreuses fonctionnalités de la solution gratuitement pendant 14 jours pour se faire son propre avis. « La fonctionnalité phare de Iwo est la caisse qui facilite la tenue de la comptabilité par les entrepreneurs ou responsables d'entreprises n'ayant pas de compétences comptables, ou les moyens de recruter un comptable ou un cabinet comptable. La caisse facilite la tenue de comptabilité sans les manœuvres débit-crédit », explique la jeune pousse.
Outre la caisse, on retrouve des fonctionnalités comme le plan comptable, le grand livre, les états financiers, les projets ou encore les opérations. Après la période d’essai, il faut souscrire à un abonnement pour utiliser Iwo. L’utilisateur déboursera 3 000 FCFA (environ 5 $) par mois pour accéder au forfait Envol, 3 500 FCFA pour le Mature et 5 000 FCFA pour le forfait Expertise.
Adoni Conrad Quenum
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Le développement du e-commerce sur le continent entraîne une hausse de la demande en logistique. Ce secteur englobe la livraison du dernier kilomètre, et pour combler ce vide, un tech entrepreneur a mis en place une solution adaptée au marché de son pays.
Forcelog est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet aux utilisateurs, notamment les e-commerçants et les professionnels du commerce, de livrer des commandes ou des colis à leurs clients. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2021 par Anas Bouziane.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Pour accéder aux services de la start-up, il faut se rendre sur son site Internet. L’utilisateur clique sur le bouton « Devenir client » et arrive sur une page où il doit remplir un formulaire avec son nom, le nom de son entreprise, une adresse e-mail, la ville où se situe le siège social de son entreprise, etc. Après cette étape, il accède à un espace de travail pour suivre ses activités avec Forcelog.
« Nos prestations comprennent un service de ramassage gratuit depuis votre boutique ou magasin de stockage sans quantité minimum, un stockage dans nos locaux jusqu’à déclenchement des commandes auprès de vos clients, la préparation et l’emballage des produits si nécessaire, et enfin l’expédition des colis et la livraison à l’adresse du client », explique la start-up.
Forcelog revendique livrer vers 240 destinations au Maroc. La start-up propose des délais de livraison de 24 heures pour les grandes villes comme Casablanca, Rabat et Marrakech, et de deux jours pour les petites villes. L’utilisateur peut suivre en temps réel depuis son espace de travail l’évolution des livraisons grâce au système de tracking. Les tarifs, quant à eux, commencent à partir de 18 dirhams marocains (environ 1,81 $) par commande livrée.
Adoni Conrad Quenum
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Le nom de la start-up « Kuringo » est dérivé du mot mandingue « cauris ». Ce sont des espèces de coquillages qui étaient historiquement utilisées comme monnaie dans plusieurs régions d’Afrique.
Kuringo est une solution numérique développée par une start-up gambienne. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer des transferts d’argent internationaux depuis la Gambie vers plusieurs pays africains et européens. La start-up, basée à Kanifing, a été fondée en 2020 par Muhammad Jagana. La jeune pousse a pour mission de fournir des solutions de transfert de fonds et de paiement sécurisées, pratiques et abordables avec pour objectif de favoriser l’inclusion financière dans la sous-région ouest-africaine.
« Chez Kuringo, nous croyons qu'il faut rendre les services financiers accessibles et abordables pour tous, quels que soient leur origine ou leur lieu de résidence. Notre passion pour la promotion de l'inclusion financière et de la durabilité dans les communautés que nous servons nous pousse à innover et à améliorer constamment nos services », explique la start-up.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois. L’utilisateur, après téléchargement, se crée un compte avec son numéro de téléphone et quelques informations personnelles. Il peut ensuite ajouter des destinataires dans l’application pour faciliter l’envoi d’argent.
Le processus de transfert de fonds consiste à ajouter le destinataire, remplir le montant à transférer et fournir une pièce d’identité. Après ces étapes, l’utilisateur finalise le transfert avec un paiement depuis son compte bancaire, une carte de débit/crédit ou tout autre mode de paiement local disponible.
Avec Kuringo, de la Gambie, il est possible d’envoyer de l’argent vers les pays africains comme le Sénégal, le Ghana, la Sierra Leone ou encore la Guinée. En Europe, la fintech permet d’effectuer des transferts de fonds uniquement vers le Royaume-Uni.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter la mise en relation entre les particuliers et les professionnels des Bâtiments et travaux publics, une start-up met en place une solution sur mesure.
Djooman est une solution numérique développée par une start-up ivoirienne. Elle permet aux utilisateurs de se faire assister dans les travaux de construction et de rénovation. La start-up, basée dans la ville d’Abidjan, a été fondée en 2019.
« Djooman.ci est venu d’un constat, la recherche d’un artisan compétent et de confiance est difficile et anxiogène pour les particuliers et les entrepreneurs du BTP [Bâtiments et travaux publics] », explique la jeune pousse. Et elle poursuit : « Djooman est un service d’accompagnement des particuliers et des PME dans leurs travaux de rénovation et constructions, qui s’appuie à la fois sur une plateforme digitale innovante, et sur un réseau d’intermédiaires sur le terrain nos "Conducteurs travaux" qui sélectionnent les artisans et entreprises partenaires de Djooman et peuvent intervenir chez nos clients ».
La solution ne dispose pas encore d’une application mobile. L’utilisateur passe par le navigateur pour accéder à la plateforme. Il peut directement demander un devis sans créer un compte. Il suit le processus dans lequel il fournit les informations nécessaires comme le type de bien (immeuble, appartement, bureau, etc.), le lieu des travaux, les artisans nécessaires ou encore une description du projet. L’utilisateur a également la possibilité d’ajouter des images du lieu pour donner un meilleur aperçu de son projet et de suivre son évolution depuis l’espace de travail.
Avec ces données, les experts de Djooman feront un devis sur mesure et proposeront parmi les artisans inscrits sur la plateforme, les plus à même de réaliser le projet, qu’il soit de réalisation ou de rénovation. Parmi les artisans, on retrouve sur le site Internet des architectes, des architectes d’intérieur, des décorateurs d’intérieur, des menuisiers, des peintres, des maçons ou encore des cuisinistes.
Adoni Conrad Quenum
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Après son master en gestion des projets à l’université de Kigali en 2016, elle met en place sa plateforme de commerce en ligne, se positionnant comme l’une des pionnières du secteur dans son pays, le Rwanda.
Murakali est une solution e-commerce développée par une jeune pousse rwandaise. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer des achats sur ses plateformes web et mobile. La start-up, basée à Kigali, a été fondée en 2015 par Yvette Uwimpaye.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus d’un millier de fois. L’utilisateur pourra ainsi créer un compte avec ses informations personnelles et accéder aux services de la jeune pousse. Entre autres, il peut acheter en ligne divers produits tels que les articles de maison, les produits d’épicerie et d’alimentation générale, les articles pour bébé, etc.
C’est la solution « pour les mamans qui sont occupées à concilier travail et vie, pour les célibataires qui ont besoin d'une livraison rapide, pour les nouveaux résidents qui ne connaissent pas les prix et les marchés, pour les diasporas qui veulent faire des courses pour leurs familles au Rwanda, et pour les organisations qui ont besoin de consommables de bureau et de papeterie de bureau ».
Murakali offre les meilleurs prix aux clients parce que, en plus de la start-up elle-même, d’autres enseignes de commerce ont la possibilité d’ouvrir leurs magasins sur la plateforme. De là, plusieurs boutiques spécialisées disposent de magasins sur Murakali, ce qui contribue également à la multiplicité des articles sur la plateforme de commerce en ligne.
La start-up dispose d’un service de livraison et s’est associée à l’entreprise américaine DHL pour livrer hors du Rwanda. En attendant une expansion dans d’autres pays du continent, Murakali dispose déjà de clients hors du Rwanda (Ouganda, Kenya) et même hors du continent (Etats-Unis, Suisse).
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter les collectes de fonds pour des projets, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution technologique.
Nobuk est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs de collecter des fonds pour divers projets. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2022 par Jani Landman et Elvis Bando.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois. L’utilisateur, après téléchargement, clique sur le bouton « Login » puis « Sign up » pour créer son compte. Il aura besoin de remplir ses nom et prénoms, son adresse e-mail, son numéro de téléphone puis créera un mot de passe. Après cette étape, il peut créer ses projets où il définit le type de collecte et l’objectif de la collecte ou pas. Un lien de paiement sera mis à sa disposition après le processus et il pourra partager cela sur les réseaux sociaux ou l’envoyer directement à ses cibles via divers canaux de communication.
Le paiement via le lien de paiement partagé ne nécessite pas le téléchargement d’une application. En cliquant sur le lien, les contributeurs peuvent payer par mobile money ou par virement bancaire et télécharger le reçu de paiement en un clic. Que ce soit pour les dons, les levées de fonds, les cotisations ou encore les paiements de groupe, Nobuk peut être utile à ces fins. La solution permet également de suivre tous les paiements qui affluent et envoie des rappels pour signaler l’atteinte d’un objectif ou une quelconque anomalie.
Même si le téléchargement et la création d'un compte sont gratuits, l’utilisation de la solution est payante. La jeune pousse propose des abonnements mensuels allant de 500 shillings kényans (environ 3,79 $) à 2 500 shillings kényans. Ces différents abonnements offrent des avantages tels que le paiement hors ligne avec USSD, le paiement via WhatsApp, la personnalisation de l’image des liens différents de paiement ou encore le nombre de contributeurs autorisés à participer aux projets.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les plateformes d’e-commerce à atteindre leur plein potentiel, une tech entrepreneure a mis en place une solution pour révolutionner le segment sur le continent.
Dukka est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs d’automatiser les opérations quotidiennes depuis ses plateformes web et mobile. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2020 par Keturah Ovio. Elle a levé 1,5 million $ pour soutenir sa croissance.
La solution dispose d’une application accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, crée un compte et accède aux divers services de Dukka. Entre autres, la start-up permet de gérer les stocks, de générer des factures et des reçus électroniques, d’accepter toute forme de paiement numérique choisie par les clients ou encore d’accéder à des outils de comptabilité simples.
« Qu'il s'agisse d'un solopreneur ou d'une entreprise de taille moyenne avec du personnel et plusieurs sites, la technologie de Dukka transforme n'importe qui en marchand. [...] Notre écosystème permet à quiconque de payer et d'être payé, de gérer les stocks, de suivre les ventes et les dépenses sur un ou plusieurs sites, d'obtenir des micro-instructions sur les performances de l'entreprise et de vendre en ligne. Les consommateurs sont en mesure de découvrir, d'acheter et de dépenser en toute sécurité auprès de commerçants vérifiés », a indiqué Keturah Ovio.
Dukka veut mettre en place tout un écosystème pour faciliter l’éclosion d'e-commerce. En effet, les start-up opérant sur ce segment se développent de plus en plus sur le continent. Selon les données de Partech Africa, elles ont capté 298 millions $ en capitaux propres en 79 deals au cours de l’année 2023. Seul le segment de la technologie financière fait mieux avec ses 852 millions $ en 113 deals.
« Nous avons accueilli plus de 100 000 utilisateurs sur notre plateforme, dont plus de 90 000 au Nigéria. Nous avons lancé notre solution d'infrastructure de paiement au second semestre 2023 auprès de quelques centaines de clients qui nous ont vraiment aidés à définir notre modèle de tarification et à affiner notre stratégie de monétisation », ajoute Keturah Ovio.
Adoni Conrad Quenum
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Les applications de VTC ont le vent en poupe sur le continent. Plusieurs entreprises d’envergure mondiale s'installent sur le continent pour concurrencer les opérateurs locaux.
Woyo est une solution d'e-mobilité développée par une jeune pousse malienne. Elle permet aux utilisateurs de se déplacer via des taxis préalablement commandés par une application mobile. La start-up, basée à Bamako, a été fondée en 2020 par Oumar Diawara. Les objectifs de Woyo sont, entre autres, de rendre les transports, en l’occurrence les nocturnes, plus sûrs et de contribuer à la réduction du chômage au Mali.
L’application mobile de la solution est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur, après téléchargement, crée un compte et accède aux services proposés par la jeune pousse. Il entre sa destination et en fonction de sa situation géographique, le chauffeur le plus proche prend la course.
Les tarifs sont fixés par l’application et ils varient de façon standard entre 500 FCFA (environ 0,82 $) et 1 000 FCFA par kilomètre. La jeune pousse dispose également des tarifs Eco établis à 2 000 FCFA, Confort à 2 500 FCFA et VIP à 5 000 FCFA. En ce qui concerne les chauffeurs, ils prennent des commissions à hauteur de 20% sur toutes les courses et à la fin du mois une prime fixe pour le meilleur chauffeur établi en fonction du nombre de courses et de la note des clients. En effet, après chaque course sur Woyo, les clients doivent laisser un commentaire et noter le service. C’est une façon de motiver l’équipe à fournir les meilleurs services aux clients.
En octobre 2023, la start-up malienne revendiquait une flotte d’une vingtaine de véhicules et de plus d’une centaine de chauffeurs partenaires. Quant aux moyens de paiement, Woyo intègre sur son application les cartes bancaires, mobicash ou encore le mobile money, en l’occurrence Orange Money.
Adoni Conrad Quenum
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