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Au Botswana, il y a plus de bétails que d’hommes. Plus de 100 000 fermes sont enregistrées dans le pays, mais la gestion s’avère difficile pour les propriétaires qui utilisent encore les méthodes traditionnelles.

Le Botswanais Thuto Paul Gaotingwe (photo) a mis au point une application qui fonctionne hors ligne pour permettre aux éleveurs du pays de mieux gérer leurs bétails et d’autres installations agricoles. Au départ, le but était de donner un coup de main à un ami, mais il s’est rapidement rendu compte que les éleveurs du Botswana ont un contrôle limité sur les processus d'élevage.

« Nous avons travaillé autour de méthodes innovantes qui leur permettent toujours d'améliorer la production et l'efficacité avec moins de changements par rapport à leurs anciennes méthodes », affirme-t-il.

L’objectif est de permettre de collecter efficacement les informations sur une ferme afin d’agir en conséquence en cas d’accroc. Le nom de la solution Modisar vient du mot tswana, une des plus anciennes langues bantoues de l’Afrique centrale, « Modisa » qui signifie littéralement « gardien de bétail ».

La solution aide les éleveurs et les producteurs à tenir différents registres d'élevage, registres d'exploitation, de finances et de production. L’application dispose d’un mode « assistant agricole intelligent » intégré, qui rappelle à l'agriculteur les tâches importantes à effectuer et les meilleures pratiques pour une agriculture rentable. Le mode « gestion des animaux », quant à lui, permet d'enregistrer presque tout ce qui concerne les animaux de la ferme, et il produit également une large gamme de rapports de production.

Modisar produit aussi des rapports de gestion, en synthétisant les informations recueillies sur les pratiques agricoles, et propose des solutions pour équilibrer les dépenses et optimiser les bénéfices. Elle intègre également une fonction qui permet de suivre les actifs, l'inventaire et les finances de l’exploitation agricole ou encore un module de suivi du bétail. Par exemple, elle envoie des alertes par SMS pour rappeler aux fermiers la vaccination de leurs animaux ou une insémination.

La start-up a décidé en novembre 2015 de mettre gratuitement sa base d’informations à la disposition de tous. 1 200 fermiers y ont souscrit dans un premier temps. L’application a remporté le prix POESAM en 2014.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 01 avril 2022 11:08 Written by

La solution numérique a déjà à son actif plusieurs milliers d’hectares de terres cultivables analysées dans plusieurs pays d’Afrique. A travers sa grande ambition qui est de contribuer à la sécurité alimentaire sur le continent, son fondateur veut aussi sortir les acteurs du secteur de la précarité.

La clinique agropastorale de Pyrrus Koudjou (photo), ClinicAgro, est actuellement engagée dans une opération de levée de fonds qui devrait lui permettre de poursuivre son développement.  La start-up spécialisée dans le domaine de l’agriculture technologique est née en 2019 de sa prise de conscience des difficultés touchant le secteur agricole, après une rencontre avec un agriculteur. L’informaticien camerounais décide alors de réfléchir à un moyen de fournir à la communauté agricole, qui vit quasiment les mêmes problèmes, diverses informations essentielles pour le succès de leurs activités.

« L'Afrique et le Cameroun en particulier ont besoin d'un apport stable en nourriture, d'autant plus que sa population croît exponentiellement. Dans ces conditions, nous devons accompagner les agriculteurs à optimiser leur production sur un minimum d'espace, à réduire leur empreinte écologique et à préserver les ressources naturelles pour les générations futures », explique l’entrepreneur social.

Connecté par Bluetooth à une application, le kit ClinicAgro propose des diagnostics poussés de sols et des maladies que peuvent subir les végétaux. Il permet en 60 secondes d’obtenir divers indicateurs tels que le taux de fertilité, le degré d’azote, phosphore et potassium ou l’indice de fertilité des nutriments. La solution émet alors des recommandations à l’agriculteur pour améliorer son sol, avoir de meilleurs rendements et de meilleurs revenus. L’utilisateur peut également prendre en photo les végétaux malades, identifier le mal et le soigner grâce à une intelligence artificielle qui lui fournit des solutions. Disponible en 6 langues, cette solution constitue un outil de prise de décisions pour l’agriculteur.

La start-up a été lancée officiellement en février 2021. A ce jour, ClinicAgro c'est 12 kits fabriqués et déployés au Cameroun et dans d’autres pays, notamment le Burkina Faso, le Togo, et la France. Elle compte 1 200 hectares de terre analysés. « Ce qui me motive au quotidien, c’est ma cible, les agriculteurs. Et je me suis donné comme mission de trouver des solutions pour les accompagner à avoir un rendement optimal », confie Pyrrus Koudjou, qui cible 1,8 million hectares de terres cultivables au Cameroun.

Passionné par les technologies, Pyrrus Koudjou a développé plusieurs solutions basées sur l’intelligence artificielle. Il a déjà décroché plusieurs récompenses grâce à sa solution ClinicAgro, notamment le prix Coup de Cœur 2019 Med’Innovant Africa, le 1er prix Antic 2019, le 1er prix Cultivez le Numérique au Maroc, et le 1er prix Espoir Afric Startup Summit 2019 à Paris. Premier prix Orange de l’entrepreneur  social au Cameroun en 2019, il intègre le programme d’accélération d’Orange digital center Douala qui l’a accompagné dans le développement du premier prototype et la version commerciale du produit. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On lundi, 28 mars 2022 14:47 Written by

Développé depuis 2019, l’outil technologique a le potentiel de sauver la vie de millions de femmes à travers le continent. La jeune Nigériane à son origine a travaillé dessus afin d’éviter à d’autres familles la triste histoire qu’a vécue la sienne.

Nextwear Technology, une entreprise nigériane spécialisée dans la technologie de la mode, envisage de mettre sur le marché en juillet son « Smart Bra », un soutien-gorge intelligent. L’innovation de Kemisola Bolarinwa (photo), ingénieure en robotique, a été développée pour contribuer à la lutte contre le cancer du sein en améliorant le diagnostic précoce. Le soutien-gorge est doté de petits capteurs à ultrasons fonctionnant sur batterie. Synchronisés avec une application mobile, ils scannent les seins et le résultat peut être transmis à un médecin pour interprétation. 

Smart Bra est le résultat de 4 années de recherche. Kemisola Bolarinwa a eu cette idée en 2017, après le décès de sa mère des suites d'un cancer du sein à l'University College Hospital d'Ibadan. Elle explique que le diagnostic tardif de la maladie a retardé sa prise en charge. « Dans son service à l'hôpital, j'ai vu des femmes de différents groupes d'âge, même des adolescentes, gémir de douleur à cause du cancer du sein. C'est à ce moment-là que j'ai senti que je devais apporter ma contribution pour lutter contre la maladie », a-t-elle raconté.

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Le soutien-gorge intelligent doit être porté pendant un maximum de 30 minutes pour que le scan soit efficace. Kemisola Bolarinwa explique que les femmes pourraient utiliser l'appareil en toute sécurité dans le confort de leur foyer, au lieu de se rendre chez le médecin pour subir un dépistage du cancer du sein comme c’est le cas actuellement. Il pourra aussi être utilisé par les centres de santé qui n’ont pas toujours assez de moyens financiers pour acquérir des équipements de radiologie et mammographie. Dans les communautés pauvres, le Smart Bra peut aussi servir plusieurs fois.

Nextwear Technology a déjà effectué un test local de son innovation qui a obtenu une précision d'environ 70 %. La jeune Nigériane travaille encore dessus pour atteindre 95 à 97 % de précision. L’équipe espère que le soutien-gorge contribuera à protéger les Nigérianes et les autres Africaines. Avec 129 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le cancer du sein est actuellement le type de cancer le plus répandu chez les femmes en Afrique subsaharienne. Les estimations de survie après 5 ans sont proches ou inférieures à 50 % dans cette région, souligne l’OMS. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On vendredi, 25 mars 2022 08:02 Written by

La solution mobile mise sur la communauté pour susciter de la motivation auprès des utilisateurs. Contrairement aux autres applications qui sont un répertoire d’adresses de salles de sport où se rendre, celle-ci peut transformer tout endroit en salle de sport.

Depuis janvier, l’application mobile de fitness Welnes s’attelle au développement de ses ressources humaines. Financée par 300 000 $ de fonds d’amorçage qu’elle a réussi à lever auprès d’investisseurs comme Samurai Incubate, UI Investments, conduit par Flat6labs, cette équipe en cours de préparation lui permettra de réaliser son ambition d’expansion dans la sous-région Afrique du Nord d’ici 2023.

L’application lancée en 2020 par la start-up égyptienne éponyme est un réseau social pour ceux qui veulent faire du sport en groupe, mais depuis chez eux. Pour accéder aux différents services qu’offre la plateforme, les utilisateurs doivent au préalable s’y inscrire. Ils pourront par la suite, une fois connectés à travers leur compte, accéder à un cadre d’échange d’expérience, de rencontre entre abonnés ; participer à des défis sportifs (routine à mener pendant une période donnée pour un objectif précis) élaborés par des coachs ; discuter avec des nutritionnistes et définir des programmes de sport personnalisé ; partager des recettes de cuisine adaptées et des images de plats réalisés.

Amr Saleh (photo, à gauche) le PDG et Amr Diab, qui ont fondé la start-up Welnes, justifient sa création par le souci de pousser de nombreux jeunes travailleurs — trop occupés en journée et peu motivés pour aller à la salle de sport, une fois arrivés à la maison — à mener une activité sportive, même à domicile. Ils comptent sur l’effet de groupe pour susciter de l’engagement auprès des différents utilisateurs, dont le nombre a dépassé les 15 000 et qui ont partagé plus de 500 000 photos de repas, selon les fondateurs.

Amr Saleh croit que les utilisateurs viennent pour les régimes de nutrition et d'entraînement, et ils restent pour la communauté. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On mardi, 22 mars 2022 08:27 Written by

La jeune entreprise qui a développé l’application a obtenu son label « Start-up Act » en 2020. Depuis février, elle est pensionnaire d’Orange Fab Tunisie, l’accélérateur de la société télécoms. Un encadrement qui peut lui offrir de nombreuses opportunités.

WeMove, créé en 2018 par Mariem Sellami (photo), Hichem Ben Hmida, Mohamed Khelil et Mejdi M’barek, est une place de marché de fitness et de bien-être qui propose à ses utilisateurs un large choix de cours de sport dans un réseau de salles partenaires sur toute la Tunisie. Diverses activités sportives comme le yoga, la danse ou encore la boxe sont proposées toutes les semaines par les salles partenaires. L’utilisateur peut combiner plusieurs activités en fonction de ses envies et de son budget.

Mariem Sellami explique que « plusieurs personnes ne pratiquent pas d’activité sportive, car l’accès aux salles de sport est conditionné par un abonnement qui implique un engagement financier conséquent et sans garantie. Si l’adhérent n’utilise pas son abonnement, il ne sera pas remboursé ». WeMove apporte donc une alternative qui permet d’effectuer des séances de sport à la demande sans avoir préalablement à souscrire à un abonnement.

La plateforme a opté pour le modèle « pay as you go » comme les réseaux de télécommunication. L’utilisateur recharge son compte de crédit et c’est avec ces fonds qu’il peut acheter des accès uniques à la salle de son choix depuis la plateforme. L’achat lui donne droit à un code QR qui sera scanné dans la salle de sport pour lui permettre d'accéder à son activité. Disponible sur Android et iOS, l’inscription sur l’application est gratuite pour les utilisateurs et les salles de sport. « Avec notre start-up, faire du sport c’est comme aller au cinéma ! Nos clients ont accès à une plateforme multisalles et multi-activités avec un paiement par cours et à la demande », indique Mariem Sellami.

Présente dans le Grand Tunis, l’entreprise veut s’étendre aux autres grandes villes du pays. Pour cela, les fondateurs scrutent les différentes salles de sport. Ils prévoient également de diversifier les offres en proposant des coachs indépendants et des organisateurs d’événements sportifs en plus des salles de sport.

La solution qui était à la base un simple projet de fin d’études a fini sur le podium de la 4e édition du « Samsung Fast Track », un programme d’accompagnement initié par Samsung Tunisie. L’entreprise a également été labellisée « Start-up Act » en 2020, un statut sur lequel elle capitalise pour solliciter des fonds de soutien pour son extension. Sa sélection en février dernier pour rejoindre l’accélérateur Orange Fab Tunisie lui donnera davantage de moyens techniques pour atteindre ses objectifs. 

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 21 mars 2022 11:53 Written by

Le fondateur de la start-up Genity Sarlu a de grandes ambitions avec son innovation. Il ne veut pas seulement apporter un confort aux malades de son pays, mais contribuer également à une bonne prise en charge de tous ceux du continent.

En République démocratique du Congo, de nombreuses personnes atteintes de drépanocytose souffrent encore de complications liées à la maladie à cause d’une mauvaise prise en charge résultant d’un faible accès aux spécialistes. Les malades des zones reculées connaissent plus de difficultés. C’est pour résoudre cette situation que vivent une grande partie des drépanocytaires dans le pays, qu’Arnold Wogbo, fondateur de la start-up Genity Sarlu, a créé l’application AnemiApp.

Diplômé en Génie électronique, Arnold Wogbo révèle avoir eu l’idée de son application après avoir travaillé avec l’ONG "Réseau Drépano SS" comme chargé de la communication. Il dit y avoir remarqué, en questionnant les drépanocytaires, qu’ils avaient beaucoup de besoins mais pas assez de spécialistes pour y répondre.

Disponible sur Android, l’application fournit à ses utilisateurs, qui doivent d’abord s’y inscrire au préalable, plusieurs conseils d’hygiène pour limiter les crises liées à la maladie, améliorer leur quotidien. Les informations sur les médicaments, les vaccins, le dépistage, les transfusions sanguines et les grands évènements de santé, disponibles sur l’application, proviennent de médecins, du ministère de la Santé, de nutritionnistes. Il est également possible d’accéder à un répertoire et à une géolocalisation des pharmacies et des centres de santé compétents pour la prise en charge des malades.

Accéder au service ne nécessite pas d’avoir un smartphone. Ceux qui ont des téléphones basiques peuvent procéder par un code USSD. Opérationnelle à Kinshasa, en attendant une couverture nationale, Anemiapp en a été développée par la start-up Genity Sarlu. Elle génère des revenus grâce aux divers abonnements des utilisateurs et aux commissions tirées de ses prestations.

Lauréat 2020 de l’Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud de la fondation Pierre Fabre et champion du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient en 2018 (Poesam), Arnold Wogbo souhaite étendre la présence de son application hors de la capitale Kinshasa et de la RD Congo.

Adoni Conrad Quenum

 

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Posted On samedi, 19 mars 2022 11:14 Written by

La modicité des moyens financiers des populations est l’une des causes de prolifération des médicaments de la rue en Afrique. Permettre à des familles démunies d'avoir aussi accès à des produits sûrs, sans débourser un sou, est l'ambition que s'est fixée Adama Kane, avec l'assistance de professionnels de santé.

Il y a sept ans, Adama Kane lançait Jokkosanté, sa solution numérique de pharmacie communautaire pour permettre à un plus grand nombre de Sénégalais d’accéder à des médicaments de qualité sans nécessairement dépenser de l’argent. Aujourd’hui, le service profite à des milliers de personnes.

Jokkosanté est simple. Toute personne qui dispose dans ses armoires de restes de médicaments encore consommables peut les déposer dans des centres de santé publics qui vont les trier et les mettre à disposition des plus démunis. Le déposant, inscrit au préalable sur l’application web mobile JokkoSanté, reçoit une notification par SMS qui lui indique les points gagnés, équivalant à la valeur des produits donnés. Ces points pourront être dépensés auprès de pharmacies pour acquérir d’autres médicaments ou transférer à d’autres personnes qui voudront acquérir des médicaments.

Pour ceux qui n’ont pas de médicaments à échanger, JokkoSanté a mis en place un mécanisme de financement croisé. Sur la plateforme, les entreprises, les ONG et les associations peuvent financer le don de médicaments à des segments de population de leur choix, afin d’améliorer leur visibilité et leur impact social. Cette visibilité de leurs activités est garantie au moment de la réception par le membre bénéficiaire du SMS qui l’informe de l’offre de médicaments sur son ordonnance par une entreprise précise.

La plateforme, qui implique des structures et professionnels de santé, vise trois objectifs qui sont : mettre fin au gaspillage de médicaments ; éliminer la vente illicite de médicaments ; et aider les populations les plus démunies à avoir une meilleure santé. L’idée de JokkoSanté est née en 2013 dans l’esprit d’Adama Kane. « Notre premier bébé est venu au monde en 2013 et, un mois avant sa naissance, ma femme et moi étions en train de ranger notre chambre pour lui faire un peu de place. Comme nous avions eu des difficultés pour avoir ce premier bébé, nous avions accumulé une quantité importante de boîtes de médicaments, dont la plupart étaient encore intactes et non utilisées. C’est l’image de tous ces médicaments dont d’autres personnes ont certainement besoin qui a déclenché l’idée de créer une pharmacie communautaire digitale », explique-t-il.

JokkoSanté a bénéficié du financement d'amorçage d’Orange pour le développement de l’application bêta et le lancement de la phase expérimentale. Orange a aussi mis à disposition de la start-up ses plateformes de service pour les échanges SMS et USSD. Le service a remporté plusieurs distinctions, notamment le certificat « Recognition of Excellency » de l’Union internationale des télécommunications, l’African Entrepreneurship Award pour le meilleur projet africain dans un domaine inexploré et pour la protection de l’environnement en 2015. En 2016, il a décroché le prix de l’Observatoire de la e-santé de la Fondation Pierre Fabre ainsi que le Grand Prix toutes catégories confondues du concours international des Trophées de la e-santé organisé par Castres-Mazamet Technopole. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On vendredi, 18 mars 2022 15:41 Written by

Envoyer des produits de première nécessité à la famille au village, rentrer en possession de ses médicaments chez soi, sont quelques-unes des nombreuses offres que propose la solution numérique qui a de belles opportunités à saisir avec le développement de l’e-commerce en Afrique.

Depuis 2017, la start-up Colis’Mart fait son petit bonhomme de chemin en Guinée. La pandémie de coronavirus qui a insufflé du dynamisme dans le segment de l’e-commerce jusqu’ici timide dans le pays lui donne des raisons de se réjouir. La société de service numérique de livraison fondée par Sékou Lamine Coyah Bangoura, permet de livrer des colis sur tout le territoire national et même à l'international (Turquie, Émirats arabes unis, France, Chine).

C’est via son application mobile mycolismart, disponible uniquement sur Android que les fournisseurs, les livreurs et les clients sont mis en relation. Le service permet l’achat de divers types de marchandises comme les vivres, les médicaments, les vêtements, les fournitures scolaires, etc., et leur livraison ; la planification du dépôt et du retrait des vêtements à la blanchisserie ; la réservation d’envoi de marchandises selon les horaires de transport des camionnettes pour bénéficier des livraisons à prix réduit ou encore le don d’articles aux démunis dans les orphelinats. Accéder au service requiert l’ouverture d’un compte qui permet à l’utilisateur de suivre toutes ses opérations d’achat et d’expédition de colis.

Mycolismart regroupe plus de 21 livreurs à moto indépendants pour des livraisons à l’intérieur des villes, et plus de 200 camionnettes partenaires pour des livraisons interurbaines. Pour faciliter le retrait des commandes payées par Orange Money, l’application utilise les kiosques Orange Money ou encore les boutiques Orange proches du lieu de résidence des clients comme point relais. Des pharmacies sont aussi mises à contribution.

Mycolismart a décroché il y a six ans la seconde place du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (Poesam). Soit une somme de 30 000 000 de francs guinéens (près de 3 000 euros).

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 17 mars 2022 14:42 Written by

Cette application, qui permet un meilleur suivi des dépenses et assure la sécurité des transactions, est le fruit de plusieurs expériences vécues par le jeune ingénieur en génie électrique. Elle se veut plus pratique pour tous.

Pour les Africains installés à l’étranger pour des raisons professionnelles entre autres, il est parfois arrivé que des fonds destinés à une facture d’électricité, de santé, etc. soient détournés à d’autres fins. Pour éviter ces situations au Kenya, Brian Muriu (photo, à gauche) et Alistair Gould (photo, à droite) ont développé Tulix en 2020. L’application a pris part le jeudi 10 mars au Demo Day, organisé par le fonds de capital-risque Antler pour les entreprises en phase de démarrage.

Tulix permet aux Kényans de la diaspora de régler diverses factures directement depuis son interface, de n’importe où dans le monde, comme s’ils étaient au pays. Plus besoin de commissionner un membre de la famille ou un ami. La solution donne accès à plus de 100 000 entreprises et institutions instantanément et directement via le service de paiement mobile M-Pesa. Il permet aussi de payer des produits de première nécessité qui seront simplement retirés par la famille, une facture d’hôpital, des frais de scolarité.

Le portefeuille Tulix est rechargeable grâce à une carte bancaire et le ressortissant kényan vivant à l’étranger peut définir des dépenses et y allouer des fonds. Les utilisateurs peuvent ainsi suivre leurs dépenses ce qui permet de planifier les diverses allocations financières. Lorsqu’une transaction est effectuée, Tulix envoie des notifications via sa messagerie et par mail à l’initiateur du paiement sur l’état de l’opération.

Brian Muriu, titulaire d’un Honors Degree en génie électrique, explique que l’idée de Tulix résulte de sa propre expérience. « Cela commençait généralement par la réception d’un appel téléphonique de mes proches vivant et travaillant aux États-Unis, tard dans la nuit. Ils m’appelaient pour m’informer du code secret que je devais utiliser pour récupérer l’argent qu’ils avaient envoyé via un service tel que Western Union ou Moneygram pendant leur pause de travail. L’argent était destiné à plusieurs choses dont ils avaient besoin chez eux et impliquait souvent des processus fastidieux ».

La fintech assure ne garder aucune trace des informations de paiement, notamment celles se rapportant aux cartes bancaires qui ont éventuellement servi à la recharge de portefeuille. Elle affirme que les informations personnelles sont conservées en toute sécurité. 

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 16 mars 2022 13:05 Written by

L’accès à l’énergie et à la connectivité demeure encore un obstacle au développement de l’apprentissage à distance sur le continent. Mais des solutions intégrées voient de plus en plus le jour pour y remédier.

En 2020, la Covid-19 a nui à l’éducation dans plusieurs pays d’Afrique. Pendant plusieurs mois, les écoles ont dû fermer leurs portes par mesure de précaution sanitaire. Les solutions alternatives d’apprentissage à distance mises sur pied par les Etat n’ont pas toujours brillé par leur efficacité. Une situation qui aurait pu être mieux gérée grâce aux nombreuses solutions edtech déjà développées sur le continent par de nombreux innovateurs à l’instar du Franco-Togolais Victor Agbegnenou (photo) avec Retice Renal Smart 80/20.

La solution Retice Renal Smart 80/20 est une combinaison d’outils numériques, dont une plateforme de gestion et d’échanges synchronisés ; une infrastructure très haut débit sans Internet ; des tablettes et logiciels didactiques. Ce réseau, exécutable à différentes échelles, permet à l’enseignant d’interagir avec chaque élève muni d’une tablette connectée équipée de manuels scolaires numérisés et de dispenser son cours en présentiel comme à distance. La connectivité est assurée par la technologie « PWCS », un système de communications sans fil de point à multipoint.  

Lebon Ngounou, directeur général de Retice Africa Sarl, estime qu’avec cette technologie, les élèves et enseignants peuvent rester chez eux et tout de même assister au cours. La solution, adaptée aux zones rurales très souvent dépourvues d’énergie électrique, embarque des unités de stockage d’énergie rechargeable avec une lampe solaire. Ces unités de stockage sont destinées aux tablettes.

Retice Renal Smart 80/20 a reçu le prix ITBP Sorbonne 2018, a été primé par l’Unesco et par l’Organisation internationale de la francophonie comme solution numérique pour l’éducation. Il figure également dans le Top 40 des technologies numériques pour l’éducation certifiées par l’Union africaine en 2019.

KA Technologies, l’entreprise créée par Victor Agbegnenou pour déployer la solution, travaille à équiper près de 150 000 élèves au Togo depuis 2020 dans le cadre d’un projet avec l’ambassade de France. La solution est déjà déployée au Sénégal dans deux communes et au Nigeria dans l'Etat de Kano. L’entreprise qui a déjà obtenu l’accord formel du ministère de l’Education de base et du ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun poursuit ses échanges avec le gouvernement pour déployer sa solution dans les établissements d’enseignement du pays. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On mardi, 15 mars 2022 07:54 Written by
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