Les entrepreneurs africains proposent diverses solutions fintech pour aider les populations à accéder à des crédits. En Ouganda et au Kenya, une solution fintech propose des produits financiers intéressants.
Tugende est une plateforme numérique développée par une start-up ougandaise éponyme. Elle octroie des crédits aux entrepreneurs indépendants, en l’occurrence ceux qui possèdent des petites et moyennes entreprises, pour les aider à développer leur business. La start-up, fondée en 2013 par Michael Wilkerson, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 51,1 millions $.
« 90 % des entreprises en Afrique sont des MPME, mais elles reçoivent moins de 20 % du crédit total disponible. Tugende a commencé par combler ce déficit de crédit pour les motos-taxis en Ouganda, en aidant ces entrepreneurs indépendants à posséder au lieu de louer leurs principaux actifs productifs en 24 mois ou moins », indique la jeune pousse.
La solution possède une application, disponible uniquement sur Android, qui permet à ses utilisateurs d’accéder aux fonctionnalités. Il faudrait néanmoins s’inscrire et disposer d’un compte. Lorsque quelqu’un exprime un besoin de financement, la start-up mène son enquête et demande à rencontrer deux personnes de son entourage qui témoignent de sa bonne volonté. Après cette étape, un dépôt minimum de 100 shillings ougandais (environ 0,027 $) est effectué sur le compte avant l’octroi du crédit par Tugende.
Au-delà des enquêtes menées, le choix de financer un entrepreneur repose sur un système basé sur le big data et l’intelligence artificielle. Ce système permet de prédire la façon dont le bénéficiaire va utiliser les crédits octroyés. Par ailleurs, Tugende revendique 52 000 clients financés depuis son lancement, plus de 29 000 clients actifs et plus de 800 emplois à temps plein créés. La start-up est également présente au Kenya. En mai 2022, Tugende remporte le prix de « l’inclusion financière » lors de la 16e édition des trophées « African Banker ».
Adoni Conrad Quenum
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Avec la transformation numérique en cours, les Africains, bien qu’en retrait, participent activement à la révolution technologique du monde. Dans le but d’aider les populations à accéder aisément à certains services, un entrepreneur béninois a mis en place une solution à cette fin.
Ylomi est une plateforme numérique développée par une start-up béninoise du même nom. Elle permet de mettre en contact des artisans avec des clients potentiels à la recherche d’une certaine compétence dans maints domaines, en l’occurrence dans le service à domicile. La start-up a été fondée en 2018 par Jean Vivien Dah N’Gbekounou.
« En 2016, lorsqu’on était en période de délestage au Bénin, j’ai eu toutes les peines du monde à retrouver un mécanicien pour réparer mon groupe électrogène en panne. Et le seul qu’on m’a proposé m’a vraiment eu en me facturant 3 fois le prix de la réparation sans aucune satisfaction en retour. Cette histoire, qui est commune aux populations africaines, m’a plongé dans une réflexion profonde qui a conduit à la création de Ylomi », a indiqué Dah N’Gbekounou.
La solution possède une application mobile disponible sur Android et sur iOS. Les utilisateurs peuvent ainsi accéder à tous les services Ylomi depuis ce canal. Avant cela, il faut créer un compte en appuyant sur le bouton « inscription ». Il faut ensuite renseigner quelques informations basiques et créer un mot de passe. Pour devenir un artisan professionnel, un bouton « devenir pro Ylomi » est accessible depuis la homepage. Elle renvoie vers une page où il faut renseigner également des informations personnelles, choisir le type de prestation et décrire en quelques mots ce en quoi elle consiste.
Des artisans professionnels, validés par la start-up, sont opérationnels pour aider à réparer des télévisions, à effectuer des massages relaxants, à régler des problèmes de plomberie ou de vitrerie, etc. La jeune pousse revendique entre autres 458 professionnels sur la ville de Cotonou, 153 sur Abomey-Calavi ou encore 73 sur Porto-Novo. Il est important de souligner que Ylomi a souscrit auprès de NSIA une assurance de la responsabilité civile des employés de maison et prestataires proposant leurs services via leur plateforme. C’est une façon de protéger les deux parties en cas de problèmes lors des prestations.
Adoni Conrad Quenum
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Les solutions technologiques se multiplient dans les pays africains. La proptech, start-up opérant dans le secteur de l’immobilier, essaie de se frayer un chemin sur un continent dominé par les fintech.
Togo Home est une plateforme numérique développée par une jeune pousse togolaise du même nom. La start-up, lancée en janvier 2022 par Edmond Joseph Messan (photo), permet aux utilisateurs de trouver aisément depuis leur smartphone un logement avec des caractéristiques préalablement définies.
« À l’heure où le numérique et la digitalisation régentent presque la totalité de la vie, nous estimons qu’il serait bienvenu de concevoir une plateforme sur laquelle tous les agents immobiliers reconnus par l’État, formés et professionnalisés pourraient déposer leurs offres dûment actualisées. Nos compatriotes n’auraient plus qu’à effectuer la recherche du bien souhaité, l’opération souhaitée, consulter et proposer leurs prix, discuter des conditions puis visiter avant de conclure », a déclaré Edmond Joseph Messan.
Une application, disponible sur iOS et sur Android, a été développée à cette fin. On y retrouve une multitude d’annonces de biens immobiliers, en location ou en vente, avec toutes les informations pertinentes pour passer à l'action. En cliquant sur un bien, on accède à des photos supplémentaires avec un numéro à contacter si l’on veut en savoir davantage. Les recherches s’effectuent en fonction de trois caractéristiques que sont : location ou vente, type de bien recherché et la région dans laquelle le bien est recherché.
Pour profiter de toutes les fonctionnalités, il faut s’inscrire sur la plateforme en renseignant des informations comme le nom, le prénom, le numéro de téléphone, l’adresse email, puis créer un mot de passe. La plateforme revendique le titre de « Google de l’immobilier » et pour ce fait, elle a signé un partenariat avec la Fédération togolaise de l’immobilier pour avoir la primeur dans le secteur.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, le secteur informel occupe une part importante de l’économie des pays. Pourtant, les acteurs sont souvent délaissés par les autorités pour diverses raisons. En Angola, une entrepreneure s’est lancée dans la digitalisation du secteur en développant une place de marché virtuelle.
Roque Online est une plateforme numérique mise en place par une start-up angolaise du même nom. C’est une place de marché virtuelle qui permet à tout type de commerçants de faire grandir son business. La start-up, fondée en 2018 par Geraldine Geraldo, s’inspire de l’ancien marché de la capitale angolaise Roque Santeiro, actif entre 1991 et 2011.
« Notre objectif est d'aider quiconque à être compétitif dans la société moderne. Que vous soyez un vendeur des marchés informels, un propriétaire de petite entreprise ou un grand distributeur, vous pouvez télécharger notre application mobile et commencer à enregistrer votre inventaire afin que nous puissions commencer à le monétiser sur notre site web ou via les canaux de commerce électronique de nos partenaires », affirme la start-up.
La solution dispose d’une application, sur Android et sur iOS, qui permet d’accéder aisément aux fonctionnalités. La création d’un compte est indispensable avant l’insertion des divers biens et services sur la plateforme. Les équipes de la jeune pousse essaient de recruter des vendeuses dans les marchés pour proposer leurs produits en ligne. Elles contribuent à créer des revenus supplémentaires à la « bonne dame » puisque cette dernière ne soupçonnait pas forcément l’existence du marché parallèle dans laquelle elle a été introduite grâce à Roque Online.
C’est ainsi que la place de marché virtuelle de la start-up est devenue l’adresse où il est possible de tout se faire livrer. Des produits alimentaires aux prestations de services, les clients peuvent avoir accès à tout ce qu’ils désirent auprès des commerçants informels. Les petites entreprises familiales peuvent donc élargir leur base de consommateurs et s'adapter à l'évolution de l'environnement commercial. En 2019, la jeune pousse a remporté le premier prix du Seedstars Luanda.
Adoni Conrad Quenum
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L’un des objectifs de la révolution technologique en cours est de faciliter la vie aux populations avec la mise en place de solutions efficaces. En Algérie, une plateforme tout-en-un permet d’accéder à une multitude de services depuis son smartphone.
temtem One est une plateforme numérique développée par la jeune pousse algérienne temtem. C’est une application qui permet d’accéder à de nombreux services tels que le covoiturage, des artisans à la demande, des médecins à la demande, des services financiers ou encore de shopping. La start-up, fondée en 2017 par Kamel Haddar, a depuis lors réussi à lever près de 5,7 millions $ pour entre autres soutenir sa croissance.
Selon Kamel Haddar, sa start-up veut « améliorer la vie des gens en obtenant plus facilement les services qui comptent et même des services innovants qui n’existent pas ailleurs. Par exemple, ma mère qui vit à l’étranger peut désormais offrir à sa sœur vivant à Oran un téléphone portable, livré en une heure ». Cette vision des choses a été rendue possible grâce à la super application puisqu’à la base temtem opérait uniquement dans le secteur du covoiturage.
La super application temtem One, disponible sur iOS et sur Android, embarque de nombreux produits et services. Elle est également présente au Maroc, en Tunisie, au Mali, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en France. La diaspora algérienne peut ainsi utiliser ce canal pour faire plaisir, à tout moment, à leurs proches au pays. À la recherche d’un électricien, d’un plombier à domicile pour une intervention rapide ; d’un médecin, d’un infirmier pour une consultation express ou une prestation spécifique ; ou encore d’un service de livraison ; temtem One devient pratique.
Il a fallu signer des partenariats avec des travailleurs indépendants d’un côté, et des grandes marques comme Decathlon, Huawei, Puma ou encore Ooredoo, de l'autre, pour proposer tous ces services. Il est important de souligner que l’application embarque d’un portefeuille qui peut être rechargé par mobile money, PayPal ou des cartes bancaires, entre autres. La start-up revendique plus de 10 000 partenariats, particuliers et entreprises compris, et plus de 500 000 clients depuis 2018.
Adoni Conrad Quenum
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Ushanga est une initiative soutenue entre autres par le bureau du vice-président, le ministère du Commerce, de l'Industrie et des Coopératives, les gouvernements des différents comtés concernés, le ministère de la Fonction publique et du Genre.
Ushanga est une plateforme numérique mise en place par l’initiative Ushanga et soutenue par le gouvernement kényan. Elle a pour but d’aider les femmes d’éleveurs des comtés de West Pokot, Samburu, Narok, Kajiado, Marsabit, Baringo et Turkana à vendre en ligne leurs accessoires en perles sur le marché local et à l'étranger.
Amina Mohamed, ministre des Sports, du Patrimoine et de la Culture, explique à l’occasion du lancement de la plateforme qu’elle « exposera le beau travail de ces femmes dans le monde entier et leur capacité intellectuelle sera respectée. Chaque groupe devrait avoir son propre compte, car il recevra de l'argent en devises étrangères ».
Les femmes de chaque comté ont une façon particulière de fabriquer leurs accessoires. Les potentiels clients auront donc le choix entre divers accessoires de styles différents. Les boucles d'oreilles, les bracelets, les plaques de poitrine, les bagues ou encore les ceintures sont autant d’articles qui seront disponibles sur la place de marché. Il faut noter que les perles sont également utilisées pour décorer des vêtements, des épées, des chaussures, entre autres.
Selon Hellen Nkaissery, présidente de l'initiative Ushanga, « en tant que femmes de pasteurs, les femmes qui sont en bas de l'échelle, nous sommes maintenant soutenues par notre gouvernement, par le programme de l'initiative Ushanga Kenya, et nous sommes placées dans une plateforme où d'autres parties du pays sont également soutenues ».
Grâce au bouton « Sign in/Register », le potentiel client peut créer un compte pour accéder à tous les services. Il aura besoin de fournir, entre autres, son e-mail et de créer un mot de passe. Les autorités ont décidé d’investir près de 4 millions $ dans le projet qui va toucher 5 000 femmes qui seront doter de compétences entrepreneuriales ; environ 60 sociétés coopératives seront créées dans ce but.
Adoni Conrad Quenum
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Les start-up misent de plus en plus sur les fonds apportés par les sociétés de capital-risque pour soutenir leur croissance. Des entrepreneurs nigérians ont mis en place une solution qui peut aider l’écosystème en Afrique d’une part et amener les populations à investir, d’autre part.
GetEquity est une plateforme développée par une start-up nigériane du même nom. Elle a été fondée en 2020 par Jude Dike, Temitope Babatunde Ekundayo et Williams Okafor. Ces entrepreneurs veulent mettre en relation, à travers leur plateforme, les jeunes pousses du continent et les investisseurs dans le but de faciliter les financements pour soutenir leur croissance.
Dike Jude, président-directeur général de la start-up, explique que « GetEquity remet en question le statu quo du financement des start-up et du capital-risque. Elle démocratise l'accès au financement des start-up ». Pour remplir sa mission, la start-up dispose également d’une application mobile, disponible sur Android et sur iOS.
Avec son compte utilisateur, il est possible de gérer ses investissements dans plusieurs start-up. Avec 10 $, depuis un terminal, l'on peut se procurer des actions d’une entité africaine en pleine croissance ou les vendre.
Avant de se lancer dans l’aventure, la création d’un compte est indispensable. Il faudra renseigner des informations personnelles et recharger son portefeuille pour effectuer les diverses transactions en ligne. La start-up revendique avoir attiré plus de 6 000 investisseurs sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
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Les plateformes de ventes en ligne rencontrent un grand succès depuis la crise de la Covid-19. De nombreux Africains, munis d'une connexion Internet et d'un smartphone, font de plus en plus le choix de se tourner vers ce mode d’achats.
Carniger est une plateforme en ligne de vente de voitures, de motos et de pièces de rechange au Niger. C’est une place de marché fondée en 2017 par Africargroup, où vendeurs et acheteurs se rencontrent virtuellement pour négocier. Il est également possible d’importer un véhicule depuis un pays étranger vers le Niger depuis la plateforme.
Pour acheter un produit sur la place de marché, il faut effectuer son choix parmi les nombreux biens disponibles. Les informations pertinentes sur le produit sont accessibles : les références du moteur, l’année de la voiture, la boîte de vitesses, la couleur ou encore le type de carburant. Le client peut aisément entrer en contact avec le vendeur via la plateforme ou grâce à son numéro de téléphone ; il peut aussi directement faire une contre-offre pour le véhicule. Mais, avant d’en arriver là, l'inscription sur la plateforme est obligatoire. Des informations personnelles sont requises et un compte, depuis lequel l’utilisateur pourra effectuer toutes ses opérations, est créé.
En plus des véhicules et des pièces de rechange, Carniger propose un service de financement où l’option de paiement différé est disponible. La plateforme dispose donc d’un service pour acheter maintenant et de payer plus tard. Elle met en relation l’acheteur potentiel avec une structure spécialisée ; il est indispensable de disposer d’une carte d'identité ou d’un passeport nigérien en cours de validité, d’une source permanente de revenus, d’au moins 6 mois de relevés bancaires, etc.
En disposant de tous ces éléments, il faudra remplir un formulaire et laisser le processus suivre son cours. À part l’option de financement, celle de l’assurance est également proposée. Il est recommandé de souscrire à une assurance en cas d’achat d’une voiture et Carniger permet de faire ces formalités au même endroit.
Adoni Conrad Quenum
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Les solutions technologiques sont devenues des alternatives dans la plupart des secteurs d’activité. Dans l'éducation, les plateformes de formation prolifèrent pour aider les apprenants dans leur cursus.
Ennajah est une plateforme numérique développée par une start-up algérienne du même nom. Elle aide les étudiants, en l’occurrence ceux du cursus de médecine, à réussir leurs examens grâce entre autres aux nombreuses questions à choix multiples (QCM) disponibles sur le site. La start-up a été fondée en 2020 par Medkour Zakaria.
« C’est une plateforme virtuelle permettant d’avoir un rapide accès à tous les QCM nécessaires pour passer les différents examens du cursus médical de l’externe, ainsi que l’examen d’évaluation de résidanat de Sétif, et donc permet l'évaluation pédagogique rapide simple et précise des acquisitions des étudiants grâce au traitement rapide, objectif et facilement programmable des différentes questions présentées », indique la start-up.
Elle propose une application mobile disponible sur Android et iOS. Il faut néanmoins créer un compte pour profiter totalement de l'application, qui est comme un assistant virtuel pendant les périodes de révision. L’utilisateur peut y évaluer ses performances et tirer des conclusions sur l’évolution de ses révisions à travers un test. Il a la liberté de choisir un module et le nombre de questions auxquelles il souhaiterait répondre lors du test.
Il est aussi possible d’accéder aux statistiques montrant le nombre de QCM passés et le taux de réussite. De plus, les QCM selon la source, le module, l'année d'examen ou encore un cours particulier peuvent être filtrés. Ennajah revendique 86 616 QCM sur sa plateforme et elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, le secteur de la fintech attire beaucoup de capitaux. La principale raison est le faible taux d’inclusion financière des populations et les fintech offrent des alternatives intéressantes aux institutions financières traditionnelles.
Motito est une plateforme numérique développée par une start-up ghanéenne éponyme. Elle aide ses utilisateurs à différer les paiements, c'est-à-dire à acheter maintenant et payer plus tard (BNPL). La start-up a été fondée en 2020 par Tobi Martins.
« Les lèche-vitrines deviennent de véritables clients payants et augmentent la valeur de votre commande et votre clientèle jusqu'à 40 % », indique la start-up.
Grâce à ses partenaires, la plateforme permet à ses utilisateurs d’acheter dans divers magasins et de payer en plusieurs fois. Elle dispose d’une application mobile, sur Android et sur iOS, d’où tous les services proposés sont accessibles. Il suffit ainsi de s’inscrire et d’activer son compte en renseignant les informations demandées à chacune des étapes du processus.
Une fois le compte activé, il est possible de se rendre dans l’une des boutiques en ligne et d’effectuer des achats. Motito propose des plans de paiement sur mesure pour faciliter le quotidien de ses utilisateurs. La période maximale sur laquelle la start-up étend les paiements différés est de trois mois.
Avec la difficulté d’accès aux crédits sur le continent, les solutions comme Motito s’imposent pour lutter contre l’exclusion financière. En juin 2022, la fintech a été sélectionnée avec huit autres start-up africaines pour participer à la deuxième édition du Norrsken Impact Accelerator.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les métiers liés à l’informatique s’imposent à cause de la révolution technologique. La crise de la Covid-19 a revitalisé cette révolution au point où la transformation numérique s’est accélérée partout dans le monde.
GOMYCODE est une plateforme numérique développée par une start-up tunisienne du même nom. Elle permet de prendre des cours poussés dans le domaine de la programmation. La start-up, fondée en 2017 par Yahya Bouhlel et Amine Bouhlel, a réussi un tour de table d’un montant de 8 millions $ pour, entre autres, étendre sa présence en Afrique du Sud, au Kenya, au Ghana et en Arabie saoudite. Elle était déjà présente au Bahreïn, au Maroc, en Égypte, en Algérie, en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Nigeria.
« Il y a beaucoup d'acteurs d'impact et de masse. Nous ciblons un large éventail d'étudiants. Ainsi, nos cours ne sont pas réservés aux diplômés, aux professionnels, ou aux personnes d'une classe sociale spécifique. Les programmes GOMYCODE ciblent les marchés de masse, et notre modèle mixte nous rend accessibles et abordables », indique Amine Bouhlel.
La jeune pousse a mis en place une méthode basée sur des projets et des exercices fournissant aux étudiants des connaissances et des compétences à long terme. Une formation en data science ou en UI/UX design prendra environ 20 semaines, alors que celle en Deep Learning ou en Intelligence artificielle se fera en 12 semaines. Les apprenants passent la moitié de leur temps en ligne et l’autre moitié dans l’un des 20 centres physiques de la start-up.
Elle dispose de plus de 500 enseignants qui enseignent dans plus de 12 langues. GOMYCODE a eu recours à des enseignants locaux dans chacun des pays où elle s’est implantée. La jeune pousse revendique à ce jour plus de 25 parcours de formation lancés avec des professionnels du métier, plus d’une centaine de partenaires recruteurs, ou encore plus de 10 000 étudiants formés dans les technologies les plus tendances du marché.
En ce qui concerne les tarifs, les formations d’une durée de trois mois coûtent environ 250 $ et celles de cinq mois sont facturées autour de 750 $. La firme essaie de placer ses étudiants dans diverses institutions. Elle revendique avoir réussi à placer 80 % d’entre eux. D’ici les deux prochaines années, GOMYCODE espère attirer plus de 100 000 étudiants et ouvrir plus de 50 centres physiques en Afrique et au Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la crise de la Covid-19, les autorités ont pris conscience de l’importance de la technologie au XXIe siècle. Elle peut contribuer à la résolution de la plupart des problèmes inhérents aux sociétés du continent.
Ntchina est une plateforme numérique développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle aide à mettre en relation les patients et les potentiels donneurs de sang. La start-up a lancé la plateforme, son produit phare, le mardi 14 juin à l’occasion de la journée mondiale du don de sang.
Alvine Yeno, promotrice de la jeune pousse, explique que « Ntchina est née d’un sentiment d’impuissance qui a envahi une famille librevilloise lorsqu’elle a été confrontée au besoin et à l’urgence de devoir trouver du sang pour sauver la vie d’un proche, en attente de transfusion sanguine, atteint de lupus ».
La plateforme dispose d’une application mobile, disponible sur Android et iOS, où il est possible d’accéder à toutes les fonctionnalités. Il faut s’inscrire en renseignant plusieurs informations personnelles comme la ville de résidence, le groupe sanguin, indispensable dans ce cas de figure. Il est possible de devenir un donneur de sang, d’être à la recherche d’un donneur d’un groupe spécifique ou encore de recevoir une alerte qui stipule la disponibilité de sang. « Notre cheval de bataille est de faciliter l’accès au don de sang via notre application, pour une meilleure prise en charge des personnes dans le besoin, les malades, les femmes enceintes, les accidentés, etc. », a indiqué Alvine Yeno.
Ntchina a également mis en place un jeu en ligne pour sensibiliser sur l’importance du don de sang. Cette action est nécessaire, d’autant plus qu’au Gabon les dons de sang ont considérablement diminué depuis la pandémie de la Covid-19. Avant la pandémie, les autorités recueillaient 23 000 poches de sang chaque année. Cette quantité ne satisfaisait pas la demande avant de s’effondrer durant la période de la Covid-19. Avec Ntchina qui signifie « sang » en langue Omyene, l’intérêt du don du sang pourrait être relancé pour sauver des vies.
Adoni Conrad Quenum
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Au Nigeria, la plateforme Clafiya aide les populations des zones rurales à
L’accès aux soins de santé dans certaines zones du continent n’est pas une sinécure. Entre le manque de personnels de santé et la difficulté d’accès à ces endroits, les solutions technologiques s’avèrent être des alternatives intéressantes.
Clafiya est une plateforme d’e-santé qui permet aux populations d’accéder à des soins de santé à des tarifs abordables. Elle relie les patients des zones rurales et semi-urbaines aux agents de santé communautaires. La plateforme a été développée par une start-up nigériane du même nom, fondée en 2020 par Itoro Inoyo et Jennie Nwokoye.
Selon Itoro Inoyo, « peu importe votre race, votre sexe ou votre statut socio-économique, la santé est un droit humain fondamental et personne ne doit être laissé de côté ». C’est grâce à cette vision des choses doublée des expériences personnelles de Jennie Nwokoye que les deux femmes se sont lancées dans le secteur, pour aider les populations vivant dans des zones reculées.
Elles ont pris en compte le taux de pénétration d’Internet, qui évolue certes, mais il est toujours inaccessible dans des endroits visés par les cofondatrices de Clafiya. Dans les faits, un code USSD a été mis au point (*347*58 #) et permet d’accéder aux services de la healthtech sans avoir à télécharger une application. C’est donc en lançant ce code que l’utilisateur pourra s’inscrire sur Clafiya en renseignant un certain nombre d’informations personnelles. Après l’inscription il est possible de prendre des rendez-vous à tout moment et profiter des soins primaires rapides et abordables.
La healthtech propose divers forfaits tarifés entre 5 000 nairas (12 $) et 8 000 nairas. Ces forfaits offrent différents avantages comme le dépistage de l’hypertension et de la glycémie, la consultation pour des soins primaires, le test de diagnostic rapide pour le paludisme et la fièvre typhoïde, et en cas de pathologie grave, il y a une orientation vers un médecin spécialiste (virtuellement ou dans un établissement médical).
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les autorités rwandaises s’attèlent à faire du pays un hub technologique important. Cette politique se traduit par une prolifération des start-up avec l’émergence de solutions technologiques dans divers secteurs d’activité.
Fixa est une plateforme numérique développée par une start-up rwandaise éponyme. Elle permet de mettre en relation des entreprises avec des artisans tels que des nettoyeurs, des plombiers, des électriciens, des mécaniciens, des ouvriers occasionnels ou encore des charpentiers. La start-up a été fondée en 2020 par Tafara Makaza.
« Notre objectif est de garantir aux entreprises l'accès à des solutions d'aide et de gestion fiables pour les projets de toutes tailles sur le lieu de travail, tout en soutenant les prestataires de services avec davantage d'opportunités d'emploi, de protection sociale et de formation formelle », peut-on lire sur la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile qui facilite la tâche aux superviseurs sur le terrain, car elle permet de déployer les travailleurs, d’enregistrer leur présence et de mesurer leur productivité. Le superviseur peut ainsi évaluer les différents profils et l’historique des performances des travailleurs sous sa charge. En cas de problèmes dans l’évolution des travaux, il peut situer avec précision le ou les travailleurs qui n’ont pas fourni les efforts nécessaires.
Fixa permet donc de prendre de meilleures décisions pour les équipes grâce aux données recueillies en temps réel sur le terrain. En quelques clics, l’entreprise peut réajuster ses choix. Pour profiter des services de la start-up, il faut effectuer une réunion en visioconférence avec l’équipe et exposer son projet. La jeune pousse revendique plus de 300 artisans dans son réseau et plus d’une cinquantaine d’emplois traités chaque semaine.
Adoni Conrad Quenum
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