Les entrepreneurs africains proposent de plus en plus des solutions pour faciliter le quotidien des populations. Dans le secteur de l’éducation, une start-up nigériane met en place une solution numérique utile aux parents d’élèves.
Edusko est une solution numérique développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux parents d’élèves de connecter leurs enfants à des écoles privées, de la maternelle à la dernière année du lycée. La start-up, fondée en 2017 par Jide Ayegbusi et Bukola Owobello, veut mettre en place un véritable marché de l’éducation pour aider les familles à offrir une éducation décente à leurs enfants.
Selon Jide Ayegbusi, « les écoles recrutent plus de 70 % de leurs étudiants avec moins de 10 % de leur budget marketing sur notre plateforme. Les parents obtiennent jusqu'à 40 % de réduction sur les frais de scolarité et peuvent accéder facilement à des prêts d'études à faible taux d'intérêt et à des articles de papeterie ».
Pour bénéficier de ces services, il faut disposer d’un compte sur la plateforme. L’inscription requiert certaines informations comme le nom, le prénom, l’adresse mail, le numéro de téléphone et la création d’un mot de passe. Ces informations fournies, l’utilisateur peut accéder à la plateforme. Une barre de recherche permet de chercher les écoles en partenariat avec la jeune pousse.
La start-up revendique être en partenariat avec plus de 4 500 écoles privées, et plus de 50 000 parents, dans les 36 États du Nigeria, ont déjà utilisé la solution pour mettre leurs enfants à l’école. Elle affirme également avoir déjà encaissé plus de 150 000 $ en fonds propres et en subventions. Ses autres sources de revenus proviennent entre autres des intérêts sur les divers prêts. Edusko, uniquement présent au Nigeria, veut s’étendre dans d’autres pays du continent, notamment au Ghana, au Kenya, en Ouganda, en Afrique du Sud et en Égypte dans les cinq prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
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La start-up convainc de plus en plus sur le marché local. Un succès prédit en 2021 par AG Partners Afrique qui la considérait en 2021 comme l’une des jeunes entreprises africaines prometteuses dans les catégories IOT, SaaS. Elle l’avait d’ailleurs invité à prendre part au salon VivaTech.
Pozi est une solution numérique développée par une jeune pousse gabonaise du même nom. Elle permet aux propriétaires de véhicule et aux gestionnaires de flotte de suivre leurs engins en temps réel. La start-up a été lancée en novembre 2020 par Loïc Kapitho et Thomas Leluc.
La solution dispose d’une application web et mobile accessible sur Android et iOS. Son utilisation requiert une inscription, puis il faudra planifier un rendez-vous pour l'installation du boîtier Pozi Connect. La start-up envoie un professionnel vers vous pour l'effectuer et c’est le début d’une nouvelle expérience. « Pozi analyse la performance de vos déplacements et identifie les risques et les opportunités liés à l'exploitation sur l'ensemble de vos véhicules (économie de carburant, maîtrise des horaires de circulation, etc.) », indique la jeune pousse.
Il faut souligner qu’elle influence également le conducteur car, via l’application, les comportements à risque vous sont notifiés. Elle permet aussi une géolocalisation en temps réel du véhicule, le suivi de ses activités (kilométrage, durée de circulation) ou encore de connaître les trajets et les zones fréquentées.
Pour profiter des services, Pozi propose des forfaits mensuels et annuels. Les formules Smart et Genius coûtent respectivement 25 000 FCFA (37,88 $) et 35 000 FCFA par véhicule. L’installation du boîtier Pozi Connect est facturée à 15 000 FCFA. Néanmoins, la start-up propose une formule gratuite, mais l’application se contentera d’envoyer divers rappels administratifs.
En Avril 2022, Pozi a atteint les 500 utilisateurs actifs. Elle espère devenir leader sur le marché gabonais d’ici 2024 et conquérir l’Afrique d’ici 2030. « L’atteinte de cet objectif des 500 véhicules marque une nouvelle étape de croissance pour notre start-up : notre ambition est grande et nous sommes conscients qu’elle se concrétise dans notre capacité quotidienne à rester focaliser sur la satisfaction de nos clients », explique Loïc Kapitho.
Adoni Conrad Quenum
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Du fait de la difficulté d’accès aux services financiers en Afrique, les tech entrepreneurs du continent développent diverses solutions pour aider les populations et les entreprises en proposant des alternatives aux systèmes traditionnels.
Chapa est une solution fintech développée par une jeune pousse éthiopienne du même nom. Elle permet aux entreprises et aux organisations basées dans l’ancienne Abyssinie de recevoir des paiements en ligne internationaux depuis n’importe quelle destination. La start-up a été fondée en 2020 par Israël Goytom (photo, à droite) et Nael Hailemariam (photo, à gauche).
« La mission de Chapa est de donner aux entrepreneurs et aux entreprises éthiopiens les moyens de prospérer dans l'économie mondiale. Ce lancement établit formellement notre entrée dans le secteur financier éthiopien, et nous sommes impatients d'étendre notre empreinte digitale sur le développement de l'écosystème numérique à travers l'Afrique de l'Est dans la phase deux, et le reste de l'Afrique dans la phase trois », a indiqué Nael Hailemariam.
La solution fintech permet de recevoir directement les fonds dans son compte bancaire. Pour profiter de leurs services, il faut s’inscrire en renseignant les informations telles que le nom, le prénom, le nom de l’entreprise, l'e-mail et créer un mot de passe. La fintech offre son interface de programmation aux diverses entreprises pour recevoir leurs paiements en 24 heures.
Chapa perçoit 3,5% par transaction réussie sur le plan national, 1% par transaction réussie sur le plan international. En ce qui concerne l’interface de programmation, les entreprises n’auront à débourser aucun frais d’intégration ou de maintenance.
Adoni Conrad Quenum
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Les services de livraison se multiplient dans les pays africains. Les entrepreneurs se livrent une concurrence farouche sur le terrain pour s’imposer dans les plus grandes villes du continent.
Mapha est une solution numérique développée par une start-up sud-africaine du même nom. Elle permet d’effectuer des livraisons à la demande pour les petites entreprises dans les zones urbaines et périurbaines. La start-up a été fondée en 2017 par Tshidiso Vatsha et Lesego Mokou.
« Mapha utilise une application mobile interactive pour opérer dans le canton tout en utilisant également des vélos comme mode de transport pour soutenir les objectifs fixés par l'entreprise et le pays dans son ensemble », indique la plateforme. Selon Tshidiso Vatsha, « grâce à la plateforme interactive de Mapha, les utilisateurs peuvent désormais commander des marchandises auprès de n'importe quel détaillant de leur choix, sans limiter la portée aux articles périssables tels que la nourriture ».
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android. De là, il est possible d’accéder à tous les services de la start-up. Avant, il faut s’inscrire en renseignant nom, prénom, e-mail, numéro de téléphone et créer un mot de passe. L’utilisateur a la possibilité de devenir un coursier chez Mapha ou de devenir un marchand. Cette option permet aux commerçants d’atteindre de nouveaux clients en s’associant à la jeune pousse.
À ce jour, Mapha revendique 10 778 livraisons, dispose de 312 livreurs et marchands et enregistre 116 nouveaux utilisateurs chaque jour. Elle a été sélectionnée parmi les 60 start-up de la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund in Africa. Les nommées se partageront la somme de 4 millions $. Elle avait figuré parmi les dix start-up sud-africaines sélectionnées pour le programme AlphaCode Incubate. Mapha avait reçu un montant de 10 000 $.
Adoni Conrad Quenum
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Les tech entrepreneurs africains développent des solutions pour aider les populations. Au Kenya, une solution fintech a été mise au point pour aider les acteurs du secteur informel.
Leja est une solution fintech développée par la start-up kényane Asilimia. Elle permet aux commerçants opérant dans le secteur informel d’enregistrer leurs rentrées et leurs sorties d’argent. La start-up, fondée en 2017 par Maxime Servettaz Morgane Kablan et Tekwane Mwendwa, a déjà réussi à lever près de 2,5 millions $ pour soutenir sa croissance.
« Je l’utilise pour noter mes relevés. Parfois mon fournisseur m’appelle pour savoir combien il m’a vendu de produits, deux ou trois semaines auparavant. Grâce à Asilimia, c’est facile, je vais sur l’application et je retrouve la transaction », indique une commerçante. Et elle poursuit : « avant, je devais tout noter dans un carnet, mais c’est facile de le perdre. Alors que ces relevés sont importants, ça me permet de voir à chaque fin de mois si je vends à perte ou si je fais du profit ».
La solution dispose d’une application mobile, uniquement disponible sur Android, qui permet aux commerçants d’effectuer toutes leurs opérations depuis leur smartphone. Elle intègre M-Pesa, le portefeuille mobile money populaire au Kenya, et veut intégrer d’autres fournisseurs de mobile money ainsi que les banques. Pour l’utiliser, il faut créer un compte et renseigner des informations personnelles. Cette étape est importante puisque les utilisateurs peuvent accéder à des microcrédits grâce à Leja.
En effet, Leja permet de montrer aux institutions de microcrédits et aux banques l’évolution de leurs activités commerciales. Plus de 50 000 microentreprises au Kenya font confiance à la fintech. Rappelons que son utilisation coûte 3,5 $ par mois. Asilimia compte mettre en place un code USSD pour atteindre les populations rurales n’ayant pas accès à Internet.
En 2022, la start-up a été sélectionnée parmi la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund for Africa. 60 jeunes pousses se partageront 4 millions $.
Adoni Conrad Quenum
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Les solutions fintech émergent sur le continent pour régler un certain nombre de problèmes socioéconomiques. Le transfert d’argent vers le continent en fait partie et un entrepreneur sénégalais propose une alternative aux divers moyens existants.
Cauri Money est une solution fintech développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence à la diaspora africaine, d’effectuer aisément des opérations financières vers le continent à des tarifs intéressants. La start-up, fondée par Lamine Tall en 2021 et basée à Paris et à Dakar, a déjà levé 350 000 $ pour soutenir sa croissance.
La solution possède une application mobile disponible sur Android et sur iOS. Elle permet d’utiliser tous les services qu’embarque Cauri Money depuis un smartphone. D’abord, il faut s’inscrire et renseigner des informations personnelles.
Après l’inscription et les vérifications d’usage, l’utilisateur peut effectuer des ouvertures de compte et des transferts à l’international avec une assistance dans la langue maternelle. C’est en partenariat avec Paynetics AD, un fournisseur de plateforme bancaire spécialisé dans les paiements business-to-business basé en Bulgarie, que la fintech sénégalaise peut créer des comptes de paiement et fournir des cartes bancaires MasterCard à ses clients.
En 2020, la solution espérait atteindre plus d'une dizaine de milliers d'utilisateurs à la fin de l’année 2021. Mais, elle peine encore à s’imposer et ses statistiques sur PlayStore ne sont pas reluisantes. Néanmoins, la start-up a des vues sur d’autres marchés, notamment sur le Mali, la Côte d’Ivoire et le Nigeria.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la pandémie de la Covid-19, le digital est devenu incontournable dans de nombreux domaines d'activités. Un entrepreneur ivoirien a décidé d’utiliser cet outil pour le secteur informel.
Jevebara est une solution numérique développée par la start-up ivoirienne CogIT Business. Elle permet aux travailleurs du secteur informel de trouver et d’exécuter des contrats indépendants. La solution a été lancée en 2022 par Louis Omgba, fondateur de CogIT.
« On a voulu construire une application qui nous serve dans nos affaires quotidiennes. Une plateforme qui permettra à chacun de trouver non seulement une main-d'œuvre mais aussi à des "grouilleurs" de pouvoir se développer », a indiqué Louis Omgba.
La solution dispose d’une application mobile disponible sur Android sur laquelle il faut s’inscrire en remplissant un formulaire. L’utilisateur choisira son profil, grouilleur (travailleur) ou boss (employeur). Après cette étape, il faudra suivre les instructions à la lettre pour valider le compte. Aucun frais d’abonnement n’est demandé.
Le travailleur est payé une fois que le client a validé le travail effectué. Il a la possibilité de lui donner une note, ce qui peut augmenter la notoriété du travailleur. La start-up a instauré un système de coupon pour gérer le paiement des artisans. Les fonds peuvent être retirés via Orange Money, MTN Mobile Money ou encore Wave Money. Depuis son lancement le 27 août 2022, l’application a déjà été téléchargée plus de 1000 fois sur Play Store où elle a une note de 4,6 sur 5.
Adoni Conrad Quenum
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Les entrepreneurs nigérians proposent de plus en plus de solutions pour faciliter la vie au quotidien à leurs concitoyens. Ces solutions sont plus adaptées aux régions urbaines quand elle n’embarque pas de code USSD.
Chowdeck est une solution numérique développée par une start-up nigériane. Elle permet aux utilisateurs de recevoir rapidement leurs commandes de nourriture. La start-up, spécialisée dans la livraison de repas, a été fondée en 2021 par Femi Aluko, Olumide Ojo et Lanre Yusuf.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Pour accéder aux services, il faut la télécharger et s’inscrire avec son e-mail, son numéro de téléphone, un mot de passe. Après cette étape, l’utilisateur peut accéder au large éventail de restaurants accessibles sur la plateforme. On y retrouve des mets africains, occidentaux et orientaux et Chowdeck s’arrange pour que le client soit livré dans les trente minutes.
La start-up est en pleine croissance et recrute de plus en plus. Elle essaie d’attirer d’autres restaurants de Lagos sur sa plateforme afin d’améliorer la qualité de ses services. Chowdeck aide les restaurants à accéder à plus de clients, ce qui doit impacter positivement leur chiffre d’affaires. La firme affirme avoir livré 80 000 repas au cours des six premiers mois de l’année.
Elle a été sélectionnée pour figurer dans la cohorte d'été 2022 de l’accélérateur américain Y Combinator. La start-up peut récolter jusqu’à 500 000 $ de la part de Y Combinator avant d’accéder à son réseau et espérer convaincre d’autres investisseurs de se joindre à l’aventure.
Adoni Conrad Quenum
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La technologie propose de nouvelles solutions dans tous les secteurs d’activité. L’objectif est de faciliter la vie des populations par rapport aux situations qui peuvent survenir dans leur vie.
Sendoff est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet d’organiser toute une cérémonie de funérailles depuis la mort de l’individu à la maison, à l’hôpital, etc. à l'enterrement. La start-up a été fondée par Thabisile Sethaba et Zolani Matebese (photo) en 2020.
« L’idée m'est venue lorsque j'ai dû aider à organiser des funérailles familiales, c'était une expérience tellement traumatisante que je me suis dit qu'il devait y avoir un moyen de faire cela différemment et simplement », a expliqué Zolani Matebese.
En plus de sa plateforme web, la solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. En quelques clics, l’utilisateur peut choisir et réserver tout le nécessaire pour que la cérémonie se déroule dans de bonnes conditions. La réservation de l’église et d'une salle, l’achat des fleurs et du cercueil, les photos et les vidéos ou encore le transport sont autant de courses que Sendoff aide à effectuer.
Si l'individu est décédé en ville et son inhumation doit se dérouler au village, Sendoff s’en occupe également. La jeune pousse a signé des partenariats avec diverses structures pour être efficace. « Ce qui a commencé comme une simple application funéraire, est en train de devenir une plateforme funéraire, un guichet unique pour les funérailles », a déclaré Zolani Matebese.
Adoni Conrad Quenum
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Grâce aux plateformes de commerce en ligne, il est possible de vendre des articles à des personnes vivant à l’autre bout du monde. Fort cet atout, une entrepreneure malgache s’est fixée des objectifs élevés pour sa start-up.
Vangovango est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse malgache du même nom. Elle permet de vendre en ligne des bijoux ancestraux malgaches faits en matériaux nobles. La start-up a été fondée en 2018 par Diana Chamia Anjarasoa.
« Vangovango Gasy est née d’une envie de mettre en lumière le bracelet ancestral malgache. Mais l’aventure nous a amené à proposer plus que des bracelets mais aussi les autres formes de bijoux (colliers, bagues etc.). Mon objectif initial était de proposer des Vangovango plus modernes. Certes les anciens vangovango sont jolis, d'ailleurs on les propose sur notre boutique en ligne, mais il était nécessaire de proposer de nouvelles créations pour se démarquer », indique Diana Chamia Anjarasoa. Et elle poursuit : « la chance que j’avais, c'est que je sais dessiner et je suis créative, je puise à partir de ma vie, de mon environnement, des fois je fais la chasse à la création en visitant des musées, des vides greniers dans le 5e arrondissement ou Maisons-Laffitte ou chez les vendeurs de grigri au marché de Diego Suarez ».
Diverses photos des produits créés par les artisans de la firme sont exposées sur la boutique en ligne. Ils sont faits en or, en argent ou encore en saphir. Pour faire des courses sur la plateforme, il faudra créer un compte et renseigner les informations personnelles habituelles (nom, prénom, mail, mot de passe). La livraison est offerte après un achat d’un montant de 50 euros.
Il faut néanmoins souligner que les délais de livraison sont plutôt longs. Il varie de 3 à 16 jours d’attente en fonction de la situation géographique. En ce qui concerne le paiement, Vangovango propose plusieurs moyens comme le virement bancaire et PayPal. L’option du paiement différé (achetez maintenant, payez plus tard ; paiement en quatre fois) est également disponible. En 2022, la startupeuse a été sélectionnée parmi les 50 entrepreneurs africains à l’Africa’s Business Heroes.
Adoni Conrad Quenum
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La révolution technologique insuffle au continent une certaine dynamique dans le secteur des livraisons. Des solutions numériques se multiplient pour le bonheur des populations et des entreprises.
Boxconn est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne éponyme. Elle permet aux entreprises de livrer leurs clients dans les meilleurs délais en s’occupant de la livraison au premier et au dernier kilomètre. La start-up a été fondée en 2020 par Emmanuel Asamoah, Hafeez Babatunde, Ibrahima Mounkoro, Nimrod Kgosimore. Depuis son lancement, Boxconn a pu lever 100 000 $ pour développer sa solution et s’étendre à d’autres marchés.
Emmanuel Asamoah explique, avec son équipe, qu’ils ont réalisé que « les entreprises avaient besoin d'une plate-forme centrale pour gérer toute leur logistique tout en recevant les bons de livraison via leurs propres canaux. Cela leur permet de réaliser des économies considérables et les aide à établir des relations plus solides avec leurs clients ». Avec cette solution, elles peuvent accéder à une flotte de coursiers à la demande pour convoyer diverses marchandises.
C’est ainsi que la solution Boxconn a été adoptée par plusieurs entreprises. Elle propose divers forfaits d’abonnement aux firmes et une assistance permanente 24/7. Toutes les opérations sont assurées avec un suivi direct jusqu’à livraison. La start-up revendique plus de 30 000 livraisons pour le compte de 120 entreprises. Elle a même signé des contrats avec certaines comme KFC Ghana.
La start-up pense également à fournir un service de livraison par drone pour améliorer ses services. Elle discute dans ce cadre avec des partenaires potentiels pour ajouter ce service à sa plateforme. Selon Emmanuel Asamoah, leur solution a fait économiser plus de 100 000 $ aux entreprises qui travaillent avec eux. Boxconn, déjà présent au Nigeria et au Botswana, prévoit investir le marché malien et d’autres pays du continent d’ici 2023.
Adoni Conrad Quenum
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Les services de livraison se sont multipliés dans les grandes villes du continent ces dernières années. Des entrepreneurs nigérians ont décidé de prendre d’assaut une ville de moindre taille que la métropole en y proposant leur solution.
Heyfood est une solution numérique développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à plusieurs restaurants pour choisir un repas. La start-up, basée à Ibadan, a été fondée en 2021 par Taiwo Akinropo et Demilade Odetara.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Depuis un smartphone, il est possible d’y naviguer après téléchargement et inscription en tant que consommateur ou en tant que propriétaire de restaurants. Le consommateur, en fonction du choix de sa nourriture, opte pour un restaurant parmi ceux présents sur l’application. Il sera livré dans les meilleurs délais, d’après la start-up.
Le propriétaire d’un restaurant peut s’inscrire dans le but de recevoir des commandes depuis la plateforme. Avec les fonctionnalités « gestion de commandes », qui permet de recevoir et de traiter les commandes directement depuis un tableau de bord, et « paiement automatique », qui aide à reçevoir l'argent automatiquement sur un compte bancaire, Heyfood s’évertue à ce que toutes les parties soient satisfaites.
La start-up réalise des bénéfices sur chacune des livraisons effectuées. La version Android de l’application a déjà enregistré plus de 10 000 téléchargements et elle est notée 3,9 sur 5 sur PlayStore. En 2022, la start-up a été sélectionnée pour rejoindre la cohorte d’hiver d'Y Combinator, un accélérateur de start-up basé dans la Silicon Valley. L’objectif est de trouver des investisseurs.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les entreprises à atteindre leur plein potentiel, des entrepreneurs africains mettent en place divers outils numériques. Au Kenya, une fintech propose une solution intéressante de gestion financière d’une entreprise.
Boya est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet aux entreprises d’émettre des cartes de dépenses et de les suivre via une application web et mobile. La start-up a été fondée en 2019 par Robert Nyangate et Alphas Sinja.
L’application mobile, disponible sur Android et sur iOS, permet aux entreprises d’avoir une idée, en temps réel, des dépenses des employés. L’accès à l’application requiert une inscription. Le compte Boya créé, il peut être associé aux cartes de dépenses émises par l’entreprise. Il faut noter que c’est avec l’américain Visa que la solution kényane a décidé de travailler. Toutes les cartes sont donc estampillées Visa.
Outre le contrôle et le suivi des dépenses, la carte Boya offre un découvert instantané lorsque l’entreprise en a besoin. La limite de découvert augmente à mesure que des transactions sont effectuées sur Boya. De plus, la fintech dispose d’un service d’assistance disponible, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avant, pendant et après toute transaction. Il est possible d’activer et de désactiver la carte depuis l’application.
La fintech a été sélectionnée pour participer à la cohorte d'hiver 2022 de l’accélérateur californien, basé dans la Silicon Valley, Y Combinator. C’est une opportunité pour la firme kényane de trouver des investisseurs en plus des capitaux que l’accélérateur injectera dans la start-up.
Adoni Conrad Quenum
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Avec pour ambition de se développer en Éthiopie, au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Zambie, un marché comportant près de 500 millions d’individus, des entrepreneurs soudanais proposent une alternative aux solutions existantes et aux institutions financières traditionnelles.
Bloom est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet d’accéder à des services financiers, en l’occurrence d'effectuer des épargnes en dollars et des opérations financières en livres soudanaises, depuis un smartphone. La fintech a été fondée en 2021 par Ahmed Ismail, Youcef Oudjidane, Khalid Keenan et Abdigani Diriye. Elle a réussi en juillet 2022 un tour de table d’un montant de 6,5 millions $ pour soutenir sa croissance.
Ahmed Ismail explique que « le plan est de se développer dans le pays, puis de s'étendre à d'autres marchés. Nous prévoyons d'être sur au moins un marché avant la fin de l'année et quelques autres au début de l'année prochaine ». L’objectif est d’aider les Soudanais à mieux gérer la dévaluation croissante de leur monnaie.
La fintech dispose d’une application mobile, accessible sur Android et sur iOS. Elle est également téléchargeable depuis la plateforme web de Bloom en scannant le code QR présent sur la homepage. La création d’un compte est gratuite et le processus commence par l’enregistrement avec son numéro de téléphone. « Les services bancaires sont fournis par l'Export Development Bank, qui est agréée par la Banque centrale du Soudan et est membre du Fonds de sécurité des dépôts bancaires de la Banque centrale du Soudan », indique la plateforme.
Bloom revendique plus de 100 000 utilisateurs. Elle a signé des partenariats stratégiques comme celui avec le géant américain Visa qui a d’ailleurs investi dans son tour de table pour accompagner son développement dans la région. En mars 2022, la fintech a été sélectionnée pour participer à la cohorte d'hiver 2022 de l’accélérateur californien Y Combinator.
Adoni Conrad Quenum
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