Depuis quelques années, la révolution technologique est en marche dans le monde. Les entrepreneurs tech proposent diverses solutions numériques pour faciliter le quotidien des populations.
Onloutou est une plateforme numérique développée par une start-up ivoirienne. Spécialisée dans la location de biens, en particulier de l’électroménager, elle permet de louer sans déposer une caution. La start-up, également présente en Guinée, au Burkina Faso et au Gabon, a été lancée en 2019 par Adams Ousmane Diaby.
La solution dispose d’une application mobile pour les utilisateurs de smartphones Android. Après inscription, l’utilisateur pourra accéder aux divers produits en location sur la plateforme. On y retrouve des niveleuses, des chargeuses, des biens immobiliers, des articles de bricolage, de l'électroménager, etc. Il est également possible de trouver des artisans tels que des carreleurs, des couturiers ou encore des décorateurs pour l’exécution d’un travail.
Les produits de la jeune pousse embarquent une composante technologique qui permet de géolocaliser les divers équipements avec la possibilité de les désactiver à distance. Le client n’aura donc pas la possibilité d’utiliser un produit au-delà du temps initial pour lequel il l’a loué, à moins de payer les coûts supplémentaires. Il faut noter que la start-up facilite l’accès à tous ses services en réduisant la paperasse au strict minimum. La carte d’identité du client est suffisante pour réaliser une transaction.
Onloutou revendique plus d’un millier de clients satisfaits par ses services et plus d’une quinzaine de récompenses. En 2019, elle a participé au Maroc au programme d'Open Innovation du groupe BCP, plus connu sous le nom de Fintech Challenge. Elle a figuré parmi les six lauréats sur plus de 1200 participants venus de plusieurs pays du monde.
Adoni Conrad Quenum
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La livraison au dernier kilomètre se développe sur le continent. Des solutions locales coexistent avec des géants du secteur pour satisfaire les besoins des populations.
Magic est une application mobile lancée en 2022 développée par une jeune pousse guinéenne. Elle permet d’effectuer des livraisons et de faire des courses pour les entreprises dans plusieurs villes guinéennes. La start-up est dirigée par Abdoulaye Diallo (photo).
« En Guinée, la plupart des familles sont à la maison et il y a toujours quelqu’un qui apporte à manger. Nous avons créé Magic en 2017 et aujourd’hui, l’entreprise est en train de grandir. Nous sommes plus de 75 personnes qui y travaillent, nous sommes présents à Conakry et autour (Coyah et Dubrééka), à Mamou, à Labé, à Kamsar et bientôt à Nzérékoré », a-t-il indiqué.
Grâce à son application, disponible sur Android et iOS, l’utilisateur peut opter pour un des nombreux services disponibles après son inscription. Que ce soit pour se faire livrer à manger, pour le dépôt d’un chèque à la banque, pour le paiement des factures, pour une course au marché ou encore pour des courses administratives, le serveur de la start-up envoie automatiquement un devis après le choix du service. La validation effectuée, un coursier s’occupe de la course dans les plus brefs délais.
L’application embarque des fonctionnalités de géolocalisation pour faciliter les courses au quotidien. Il est possible à l’utilisateur de suivre en temps réel l’exécution de sa course. Outre les entreprises guinéennes qui adhèrent aux services de Magic, la jeune pousse revendique plus d’un millier de téléchargements de son application mobile. Elle espère convaincre dans un pays où faire appel à un service professionnel spécialisé dans la livraison n’est pas encore entré dans les habitudes.
Adoni Conrad Quenum
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Bien qu’il existe de nombreuses sociétés de transport de colis, les tarifs pratiqués par celles-ci ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Alors qu’il était un jeune étudiant en Belgique, un entrepreneur camerounais a trouvé le moyen de faciliter l’envoi de petits cadeaux à sa famille au Cameroun sans se ruiner.
Sendylo est une application mobile lancée en 2021 par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux particuliers d’envoyer des colis partout dans le monde, grâce au covalisage, à moindre coût et en toute sécurité. La start-up a été fondée par Loic Keming, Arsène Franck Yimele et Fabrice Manga.
« Tout a commencé en 2016, tout fraîchement arrivé en Belgique pour y finaliser ses études, Loïc Keming a rapidement été confronté au souci suivant : comment envoyer aux membres de sa famille restés au Cameroun, leurs cadeaux de Noël. Faire appel à un transporteur ? Trop cher pour sa petite bourse », peut-on lire sur la plateforme.
L’application, disponible sur iOS et Android, embarque plusieurs fonctionnalités pour faciliter les divers envois de colis. L’utilisateur lambda, après une inscription, verra son compte être vérifié en suivant des mesures de sécurité très strictes. Il y va de la sécurité des opérations se déroulant sur la plateforme. Sendylo opte pour une vérification sur 5 niveaux (photo, profil, e-mail, téléphone et Facebook). Après cette étape, l’utilisateur peut surfer sur la plateforme pour en apprendre davantage sur la solution.
Elle dispose d’une fonction de messagerie qui permet de prendre contact avec l’auteur d’une annonce. Tout le processus, de la prise de contact à l’exécution de la course, se déroule ainsi sur la plateforme. C’est à l’annonceur, dans son post, de notifier le nombre de kilos disponibles et le tarif qu’il va appliquer par colis ou par kilo. Par ailleurs, il est également possible de faire des recherches ciblées en entrant dans une barre de recherche la destination du paquet. Si aucune publication ne correspond à la recherche, l’utilisateur peut créer une alerte et chaque publication correspondant à ses besoins lui sera notifiée.
Adoni Conrad Quenum
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Dans beaucoup de grandes villes africaines, la gestion des déchets est devenue un problème inhérent à la société. Les services municipaux sont dépassés et les Organisations non gouvernementales, les start-up essaient tant bien que mal de trouver des solutions viables.
Coliba est une plateforme numérique développée par une jeune pousse ivoirienne du même nom. Elle permet de collecter et recycler les déchets plastiques dans les villes ivoiriennes, en l’occurrence à Abidjan où elle dispose d’une quinzaine de kiosques de collecte. La start-up a été fondée en 2017 par Yaya Koné et Genesis Ehimegbe. Pour soutenir sa croissance, elle a reçu en 2020 un soutien financier de GreenTec Capital Partners dont le montant n’a pas été communiqué.
Avec Coliba, Yaya Koné explique « permettre aux ménages et aux particuliers de saisir la valeur de leurs déchets en plastique ; c’est-à-dire que l’on convertit ces déchets en points et bonus. Ces points sont convertis en bon d’achat, en alimentation de base et des kits scolaires en fonction des quartiers ».
Il poursuit : « c’est que pour nous les bouteilles plastiques doivent être considérées comme de la matière première. Et donc, des personnes qui vivent dans le secteur informel doivent y vivre de manière très formelle grâce à des formations que nous leur offrons. Nos services prennent en compte toutes les couches sociales dans la mesure où, ceux qui n’ont pas Internet, ni de téléphone pourront tout simplement nous contacter par appel pour l’accès à nos offres ».
Malgré la mise en avant d’une application mobile disponible sur Android et sur iOS pour convaincre les populations, la jeune pousse mise également sur les appels locaux et les SMS pour atteindre un plus grand nombre de personnes. Néanmoins, il faut signaler que l’application mobile permet entre autres, après inscription, de voir les points de collecte à proximité, de faire une demande de collecte, de convertir les points en cadeaux et informe sur l'actualité du recyclage sur le continent.
Pour la collecte des déchets, elle a installé des box dans les stations-service Shell, TotalEnergies, Petro Ivoire, les écoles, les supermarchés et aussi dans les quartiers. Coliba revendique plus de 135 box dans la ville d’Abidjan, 16 kiosques opérationnels où les collecteurs informels peuvent se rendre pour vendre leurs déchets plastiques et près de 64 emplois créés. La jeune pousse prévoit couvrir toute la ville d’Abidjan d’ici la fin de l’année 2023 et s’étendre à d’autres villes du continent.
Les déchets plastiques sont entre autres utilisés pour la production des paillettes PET pour les industriels. Plus de 150 tonnes sont produites chaque mois et la firme espère atteindre les 15 000 tonnes annuelles d’ici 2025.
Adoni Conrad Quenum
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Le fossé entre le monde académique et le monde de l’emploi est immense. Pour aguerrir les jeunes à affronter avec succès ce rite de passage, une start-up rwandaise a mis au point une plateforme numérique reliant les étudiants aux entreprises.
BAG Innovation est une plateforme numérique développée par une jeune pousse rwandaise du même nom. Elle permet aux étudiants d’effectuer des stages à distance dans de grandes entreprises de la région pour acquérir de l’expérience afin d’être prêts pour le monde de l’emploi. La start-up a été fondée en 2017 par Gabriel Ekman et Yussouf Ntwali.
« BAG cherche à révolutionner l'approche traditionnelle de la façon dont les individus acquièrent de l'expérience à l'école et forme la prochaine génération d’apporteurs de solutions. C'est pourquoi notre nom est BAG - Building A Generation », indique la start-up.
Comme sur un réseau social, les utilisateurs créent un compte en remplissant un certain nombre d’informations personnelles. Après cette étape, il faudra renseigner des informations sur son parcours scolaire puis sur ses centres d’intérêt. Ce processus aide la start-up à proposer les stages adaptés à chaque profil.
Grâce à la réalité augmentée et à l’apprentissage automatique, BAG met les étudiants à l’épreuve en les confrontant à une situation réelle en cours dans une des entreprises privées partenaires, sous la forme d’une étude de cas. Pour réussir un tel pari, elle utilise la gamification, méthode qui consiste à appliquer les codes et mécanismes attachés au monde des jeux vidéo à des secteurs auxquels ils n'étaient pas destinés.
La start-up revendique avoir touché plus de 8 000 étudiants au Rwanda et 600 ont obtenu des opportunités de travail. Elle est en partenariat avec une quinzaine d’universités dont l’Université du Rwanda, la plus importante du pays, et plus de 115 petites et moyennes entreprises.
Adoni Conrad Quenum
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Les applications de services se multiplient de plus en plus sur le continent. Les entrepreneurs essaient de faciliter le quotidien de leurs compatriotes en proposant des solutions technologiques utiles.
Iya est une solution numérique développée par une jeune pousse togolaise du même nom. Elle permet de mettre en relation les artisans et les particuliers pour effectuer des tâches domestiques et elle embarque également une boutique en ligne spécialisée dans la vente de divers articles. La solution a été lancée en 2021 par Sika Kagbara, mais le projet en lui-même était en cours depuis 2020.
« Iya.com est une entreprise spécialisée dans la mise à disposition d’artisans de tout genre pour vos travaux de réparation, de rénovations, etc. Elle vise à offrir aux particuliers, entreprises et artisans le moyen le plus simple pour identifier et réaliser tous les travaux », indique la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible pour les smartphones Android. Les utilisateurs, après avoir créé un compte client en entrant un certain nombre d’informations personnelles, peuvent surfer sur la plateforme à la recherche d’un carreleur, d’un maçon, d’un peintre,d’un fleuriste…
Les artisans qui souhaitent travailler avec Iya doivent également créer un compte. C’est grâce à cela qu’ils peuvent postuler aux différentes offres présentes sur le site. La création du compte est gratuite et il est important de donner sa situation géographique puisque lors des recherches, la plateforme priorise les artisans géographiquement plus proches.
Hormis cette fonction, Iya possède une boutique en ligne où se vendent des articles tels que des accessoires de mode, des meubles, des tableaux ou encore des sculptures. L’objectif est de valoriser et de promouvoir les artisans présents sur la plateforme. Elle répertorie plus de deux cents artisans dans plusieurs secteurs.
Adoni Conrad Quenum
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Les solutions healthtech émergent en Afrique pour aider les populations à accéder plus aisément aux soins. Au Cameroun, un entrepreneur s’est lancé dans l’aventure en proposant une alternative intéressante.
Healthlane est une plateforme numérique développée par une jeune pousse camerounaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des services de soins de qualité à des prix abordables au Cameroun et au Nigeria. La start-up a été fondée en 2020 par Alain Nteff, un ingénieur camerounais qui n’est pas à son premier essai dans l’univers des start-up spécialisées dans le secteur de la santé. En 2020, Healthlane a réussi à lever 2,4 millions $ pour accélérer sa croissance.
La start-up dispose d’une application sur iOS et sur Android où il est possible de prendre rendez-vous en cas de maladie. Des soins de santé aux soins préventifs, elle embarque toutes les fonctionnalités pour prendre en charge les patients. L’analyse corporelle, la santé cardiaque, le contrôle du diabète, l’immunité, la vérification rénale ou encore le contrôle du foie sont autant de tests qui sont effectués pour maintenir le patient en bonne santé.
Il faut débourser entre 50 000 FCFA et 250 000 FCFA pour souscrire à l’un des forfaits d'utilisation concoctés pour les patients. En effet, un bilan de santé premium revient à 50 000 FCFA, le patient aura droit à une cinquantaine de tests préventifs, alors que le pack santé complet revient à 250 000 FCFA. Même si le patient dispose d’une assurance maladie, il peut toujours opter pour la solution Healthlane.
Depuis son lancement, la jeune pousse revendique plus de 500 tests préventifs effectués, plus de 10 000 plans de soins curatifs et plus de 10 000 vaccins administrés. En 2020, elle a participé à la cohorte d’hiver de l’accélérateur californien de start-up Y Combinator. La Healthtech s’annonce au Kenya et en Côte d’Ivoire dans les prochains mois.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, la plupart des travailleurs n’ont pas accès à la sécurité sociale, car beaucoup opèrent dans l’informel. En Tunisie, un entrepreneur a décidé de voler au secours des femmes des régions rurales.
Ahmini est une plateforme numérique développée par une jeune pousse tunisienne. Elle permet aux femmes des régions rurales de Tunisie d’accéder aux prestations médicales et de retraite en s’inscrivant à la sécurité sociale. La start-up a été fondée en 2019 par Meher Khelifi suite à une expérience personnelle.
Selon le fondateur, les femmes rurales travaillent généralement dans la ferme de leur mari sans avoir des congés ou des jours de repos. Ces conditions de travail difficiles favorisent la dégradation de leur état de santé ; à cause des moyens limités, elles sont incapables d’accéder à des soins de qualité. Je ne veux pas que quiconque dans ce monde fasse l’expérience de ce que j’ai connu, voir quelqu’un de très proche mourir et sans pouvoir rien faire pour lui », a-t-il déclaré.
Grâce à Ahmini, il est allé vers les concernées, avec des centaines de volontaires formés pour la sensibilisation, pour expliquer le bien fondé de sa jeune pousse. « Il n’y avait pas de lois qui leur assuraient une couverture sociale ou sanitaire et les municipalités n’étaient pas si favorables, mais j’ai réussi à changer les lois et à en introduire de nouvelles pour leur bénéfice et les assurer », a-t-il ajouté.
La start-up utilise la technologie et les téléphones mobiles pour relier les numéros de sécurité sociale et les paiements aux cartes SIM. Elles peuvent ainsi accéder aux assurances à des tarifs raisonnables. Ahmini offre également la possibilité de parrainer des femmes dans diverses régions du pays. La jeune pousse revendique plus de 15 000 femmes inscrites et parmi elles, 8 360 ont été parrainées. Meher Khelifi prévoit une expansion de sa solution dans tout le monde arabe, en commençant par l’Algérie et le Liban.
Adoni Conrad Quenum
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Le faible taux de bancarisation en Afrique subsaharienne justifie l’émergence de multiples solutions fintech pour pallier les problèmes dans le secteur financier. Au Gabon, une entrepreneure promeut une solution pour régler une situation inhérente à la plupart des pays du continent.
CaPay est une solution fintech développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle permet aux populations non bancarisées des régions rurales du Gabon de recevoir leur paie via le mobile money (Airtel Money ou Moov Money). La start-up a été fondée en 2018 par Ariane Akeret, mais le lancement officiel a eu lieu en 2021. La solution a reçu le soutien de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING) et de la Banque mondiale.
« La principale motivation qui m’a amené à mettre en place la plateforme CaPay est le fait qu’elle soit la réponse au cri de toutes ces personnes bancarisées ou pas qui vivent dans des villes où il n’y a pas d’établissements bancaires et sont obligés de faire le déplacement vers la capitale pour percevoir leurs différents dus », explique Ariane Akeret.
Les entreprises, les administrations publiques ou encore les caisses de prestations sociales peuvent utiliser cet outil pour payer plus aisément les salariés et les retraités. Elle a l’avantage d’autonomiser la paie des salariés exclus du système bancaire classique et/ou vivant dans des villes éloignées, d’économiser sur les coûts de convoyages de fonds, de réduire les manipulations d’argent liquide, d’optimiser le nombre d'employés nécessaire pour le traitement des salaires et la paie en espèces.
Outre la gestion de la paie, CaPay embarque plusieurs autres fonctionnalités. Entre autres, la gestion des ressources humaines, la gestion des encaissements et prévoit de lancer les paiements internationaux. En ce qui concerne le modèle économique, la fintech perçoit 1 % de toutes les transactions qu’elle effectue.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce en ligne a pris de l’ampleur sur le continent depuis la pandémie de Covid-19. De nombreux entrepreneurs mettent en place divers modèles économiques pour atteindre la clientèle et se rendre utiles à la population.
Kasha est une plateforme d'e-commerce développée par une start-up rwandaise éponyme. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence des femmes, d'acheter et de se faire livrer des articles tels que des produits de soins menstruels, des contraceptifs, des produits pharmaceutiques ou encore des gammes de produits de beauté. La start-up, lancée en 2016 par Amanda Arch et Joanna Bichsel, a réussi à lever près de 4 millions $ pour accélérer sa croissance et s’étendre au Kenya.
Selon Joanna Bichsel, présidente-directrice générale de la jeune pousse, « l'objectif est de s'assurer que les femmes des marchés émergents obtiennent les produits, les informations et les services dont elles ont besoin pour leur santé, leurs soins personnels et leur bien-être ».
La plateforme embarque une application mobile disponible uniquement sur Android pour permettre d’effectuer les achats en toute quiétude depuis un smartphone. Si l’utilisateur ne dispose pas de smartphone pour accéder directement à la boutique en ligne, Kasha propose de passer par son centre d'appels ou d'utiliser un code USSD. Au Rwanda, il faut composer *911# et suivre les instructions afin d’effectuer les achats sans problème. Au Kenya, il faut plutôt composer le *308# pour accéder aux services de la start-up. L’utilisation d’un code USSD ne nécessite pas Internet et il est accessible à tout le monde.
En ce qui concerne les moyens de paiement, la jeune pousse propose le mobile money et les cartes bancaires. La récupération de votre colis peut s’effectuer dans un point de ramassage Kasha ou par un livreur directement à l'emplacement de votre choix. Des agents Kasha sont mis en place pour les livraisons dans les communautés éloignées, notamment celles à faible revenu.
La jeune pousse espère s’étendre dans d’autres pays de la région et veut continuer sa lutte pour l’autonomisation des femmes. Plus 50 % des cadres supérieurs sont des femmes et la jeune pousse emploie également de nombreuses femmes dans diverses communautés pour le poste d’agent Kasha.
Adoni Conrad Quenum
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Grâce à la pandémie de la Covid-19, les plateformes d’enseignement à distance se sont multipliées sur le continent. Au Maroc, une jeune pousse a décidé d’aider les écoles à effectuer leur transformation numérique.
KoolSkools est une plateforme numérique développée en 2020 par une start-up marocaine du même nom. Elle permet aux écoles de numériser leurs cours et exercices, de créer une banque de contenus et de dispenser des cours en direct. L’objectif est d’aider les élèves du primaire et du secondaire à atteindre un meilleur niveau scolaire. La jeune pousse a été fondée par Mariam Zrii et Nouredine Amrani. Elle a reçu le soutien du Maroc Numeric Fund à hauteur de 290 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance dans le royaume chérifien.
Selon ses créateurs, KoolSkools « permet de libérer la créativité des élèves, de vivre l’école autrement, de favoriser les interactions et les partages, de connecter l’école, les enseignants, les élèves et leurs parents et de proposer des contenus éducatifs de qualité ».
La solution dispose d’une application mobile sur iOS et Android d’où parents, élèves, enseignants ou les entités scolaires peuvent créer un compte. L’élève peut accéder à ses cours, ses exercices qui seront corrigés de leur côté par les enseignants. Quant aux parents, ils peuvent suivre les performances de leurs enfants, accéder aux relevés de notes, savoir s’ils ont été présents aux cours ou non, etc.
Au-delà d’être une plateforme d'apprentissage collaboratif pour démocratiser l'accès à un contenu d'apprentissage de qualité et répondre aux exigences d'apprentissage en ligne, KoolSkools se veut également un outil de gestion numérique des opérations quotidiennes de l'école comme les dossiers des élèves, la gestion des paiements, la communication avec les parents.
L’edtech est présente dans plusieurs grandes villes marocaines et revendique travailler avec une trentaine d’écoles, 20 000 étudiants et près de 700 enseignants. Le prochain cap est d’atteindre 100 000 élèves dans les deux ou trois prochaines années et de couvrir toutes les régions du Maroc.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis plusieurs années, l’Afrique suit tant bien que mal la révolution technologique en cours dans le monde. Des solutions émergent de part et d’autre. Un entrepreneur béninois établi en Côte d’Ivoire lance une révolution avec un nouveau produit.
Open est un superphone lancé par le groupe Cerco le samedi 9 juillet. C’est un smartphone « plus intelligent » qu’on peut utiliser sans lire et sans écrire grâce à KONE, son assistant vocal. Il permet d’effectuer toutes les tâches d’un smartphone et plus encore avec la voix. Le superphone, en plus des langues habituelles comme le Français, l’Anglais, etc., parle plus d’une cinquantaine de langues africaines.
« Open est doté d’un assistant vocal intelligent qui parle plus de 50 langues africaines et qui permet de faire des commandes et des recherches vocales personnalisées en dioula, baoulé, fon, goun, yoruba, wolof, swahili, peul, malinké, bambara, haoussa… », a indiqué le Dr Alain Capo Chichi, inventeur du superphone et président du groupe Cerco.
Le joyau du groupe Cerco, fabriqué sur le site du Village des technologies de l’information et de la biotechnologie (Vitib) à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire par des ingénieurs ivoiriens, embarque 2 gigas de RAM et 32 gigas de ROM. Une carte mémoire externe d’une capacité de 16 gigas est offerte pour compléter le stockage. Le groupe Orange, dès le lancement du produit, est devenu un partenaire officiel de la firme. Il offre 7,5 gigas de données à l’achat du téléphone qui sera commercialisé au prix promotionnel de 60 000 FCFA (au lieu de 100 000 FCFA) dans toutes les boutiques Orange Côte d’Ivoire.
Avec Open, Alain Capo Chichi veut conquérir le monde, mais la commercialisation commence par l’Afrique en Côte d’Ivoire. D’ici l’an prochain, Open devrait comprendre plus de 1 000 langues pour couvrir toutes les régions de tous les pays du continent africain.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la pandémie de la Covid-19, les services de livraison au dernier kilomètre se sont multipliés dans les grandes villes africaines. Les entreprises locales coexistent avec les géants mondiaux du secteur sur le continent.
WumDrop est une plateforme numérique développée par une jeune pousse sud-africaine du même nom. Elle est spécialisée dans la livraison au dernier kilomètre dans les grandes villes sud-africaines. La start-up a été fondée en 2014 par Roy Mathieu Borole et Simon Hartley.
« Nous sommes obsédés par l'élimination des frictions de la livraison du dernier kilomètre en Afrique et par la création d'une expérience logistique sans anxiété pour les entreprises, les utilisateurs individuels et les chauffeurs », a indiqué la start-up.
C’est avec son application mobile, uniquement disponible sur Android, que la solution essaie de révolutionner la livraison au dernier kilomètre. Il faut disposer d’un compte pour accéder aux fonctionnalités embarquées dans WumDrop. La jeune pousse propose d’ailleurs une case où il est possible d’avoir un devis de la course à effectuer. Il faudra entrer des informations telles que les adresses de récupération et de dépôt du colis, la date, etc.
L’application dispose également d’un outil qui permet à l’utilisateur de suivre son colis en temps réel. En ce qui concerne le paiement, le recours au portefeuille intégré de la solution est une option fiable et recommandée par les propriétaires. La start-up propose des forfaits aux entreprises pour assurer le volet livraison. Entre autres, elle propose les forfaits occasionnel, régulier et super utilisateur. En fonction du forfait, les tarifs sont revus à la baisse pour favoriser l’entreprise.
En novembre 2017, la chaîne belge de magasins Makro a acquis une importante part dans la start-up pour accélérer la livraison des commandes de ses clients. Simon Hartley explique « être ravi de travailler en si étroite collaboration avec une entreprise comme Makro, qui soutient leur mission d'éradiquer l'anxiété que l'on éprouve normalement en attendant une livraison ».
En mai 2022, la chaîne de supermarchés sud-africaine affirme avoir acquis 100 % de la société de livraison WumDrop.
Adoni Conrad Quenum
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L’entrepreneur congolais s’est lancé dans cette aventure avec des fonds propres en ayant recours aux services de développeurs indiens. Fin prête, sa solution est utile à plus d’un millier de personnes dans son pays natal.
Lisungui Pharma est une plateforme numérique développée par une jeune pousse congolaise. Cette healthtech permet entre autres de géolocaliser les pharmacies dans un rayon de dix kilomètres, de connaître la disponibilité des produits et leur prix ou encore de recevoir des alertes pour les traitements. La start-up a été fondée en 2015 par un natif de Pointe-Noire, Rufin Ovoula Lepembe. Il a eu recours à des développeurs indiens pour créer le premier prototype de la solution.
« J’ai fait du vécu, une opportunité […] Il s’agissait surtout de savoir si mon idée pouvait se concrétiser dans une application. Bien sûr, du fait de sa conception low cost, l’application comportait un certain nombre de bugs. Mais ce prototype a montré que le concept tenait la route, il ne restait plus qu’à améliorer la forme », a indiqué Rufin Ovoula Lepembe.
Présente également au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Cameroun et au Congo, la solution embarque une application mobile, disponible uniquement sur Android, où toutes les fonctionnalités sont accessibles. L’utilisateur a l’obligation de créer un compte pour accéder aux services et d’activer la localisation pour que l’application fonctionne normalement. Il faut signaler que ce paramètre permet également de montrer l’itinéraire à suivre pour se rendre dans une des pharmacies de garde ou dans celles situées dans un rayon de dix kilomètres.
En 2016, le natif de Pointe-Noire a remporté le premier prix du concours d’entreprise de la fondation congolaise Perspectives d'Avenir ; en 2018, il a été sélectionné parmi les lauréats du programme de la fondation Tony Elumelu avec une dotation de 10 000 $. Rufin Ovoula Lepembe espère que sa solution sera présente dans une vingtaine de pays dans les prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
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