L’edtech est en pleine croissance en Afrique depuis la crise de la Covid-19. Des solutions émergent dans plusieurs pays et proposent des contenus sur-mesure pour les élèves et étudiants du continent.
SmartED Africa est une solution numérique développée par une jeune pousse camerounaise du même nom. Elle permet d’accéder à des cours, des quiz ou encore des épreuves dans diverses matières scolaires. La start-up, basée à Douala, a été fondée par Valérie Patricia Bararunyeretse, Simplice Tankoua et Laba Kagalang.
La solution dispose d’une application mobile disponible uniquement sur Android. Après téléchargement dans le PlayStore, il faut s’inscrire en fournissant nom, e-mail, mot de passe et numéro de téléphone ou passer par votre compte Google ou Facebook. Il faudra ensuite choisir une classe et après cette étape, vous pouvez aisément accéder à tous les contenus disponibles. Il est possible d’accéder aux cours d’autres classes en cliquant sur le menu latéral. Un bouton bleu, en dessous la photo de profil sur lequel est inscrit la classe préalablement choisie, permet de changer de classe.
Les divers contenus sont disponibles en ligne et hors connexion si l’utilisateur prend la peine de les télécharger en amont. La start-up a opté pour cette décision à cause des difficultés d’accès à l’Internet sur le continent. SmartED Africa embarque plus de 500 fiches de cours, plus de 2 500 Quiz et plus de 200 épreuves par classe dans 7 matières. La jeune pousse espère atteindre les 10 000 téléchargements, 9 500 utilisateurs et les 6 500 abonnés à court terme. Pour l’instant, selon les données de PlayStore, un peu plus d’un millier de personnes ont téléchargé la solution.
En ce qui concerne les tarifs, la start-up propose 1 600 FCFA (2,41 $) pour un abonnement mensuel, 3 100 FCFA pour un abonnement trimestriel et 4 600 FCFA pour un abonnement annuel. En 2022, SmartED Africa remporte le prix spécial féminin du Prix Orange de l’entrepreneur social au Cameroun. Un chèque d’un montant de 1 000 000 FCFA et un accompagnement d’une durée de 6 mois ont été offert à la start-up. Elle participera également à la phase finale du concours regroupant 17 pays dans lesquels opèrent le réseau de téléphonie mobile Orange.
Adoni Conrad Quenum
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Au Maroc, 45,1% de la production alimentaire est gaspillée et plus de 137 dollars en moyenne du budget des foyers sont consacrés au gaspillage alimentaire, selon Foodeals, une start-up locale qui a décidé de se pencher sur le problème.
Foodeals est une solution numérique développée par une start-up marocaine du même nom. Son ultime but est de lutter contre le gaspillage alimentaire en connectant les utilisateurs aux restaurants, aux hôtels, ou encore aux pâtisseries pour effectuer de bonnes affaires. La start-up, basée dans la ville de Fès, a été fondée en 2020 par Yassine Bentaleb.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Après téléchargement, il faudra s’inscrire en fournissant des informations personnelles telles que le nom, le prénom puis créer un mot de passe. La plateforme permet également de s’inscrire via un compte Google.
Divers établissements proposent des produits sur la plateforme avec des réductions plus ou moins importantes. Au lieu que ces produits finissent dans les poubelles, ils servent à des familles, des orphelinats ou encore des associations. D’ailleurs, la start-up a signé un partenariat avec une association pour écouler plus de denrées.
Sur ce point, Yassine Bentaleb explique que « cette association sera notre interlocuteur associatif unique. Toutes les transactions seront sur notre application : les grandes surfaces vont poster leurs offres de produits invendus et dont la DLC est très proche (entre J-3 et J-1), puis les associations inscrites peuvent commander ».
En 2022, la start-up a été sélectionnée parmi les finalistes du Prix Orange de l’entrepreneuriat social. Elle a terminé au deuxième rang et sera présente pour la phase continentale.
Adoni Conrad Quenum
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Le succès des plateformes de commerce électronique en Afrique n’est plus à démontrer. Dans le but de faire connaître leurs articles avant-gardistes, des tech entrepreneures tunisiennes se sont lancées à l’assaut du marché tunisien en mettant en place une plateforme spécialisée.
Khalta est une plateforme de commerce électronique développée par une start-up tunisienne du même nom. Elle permet de se procurer divers articles d’art, en l’occurrence les produits en béton, sur sa plateforme spécialisée. La jeune pousse a été lancée en 2017 par Imen Farah et Molka Ayadi, deux amies d’enfance qui se sont retrouvées plus tard à l’école d’architecture.
Tout se déroule sur la plateforme web de la solution où l’on retrouve divers articles pour la commercialisation. Entre autres, on peut citer des articles de décoration, d’ameublement, d’art de la table ou encore des luminaires. La particularité, comme on le disait supra, est qu’ils sont tous fabriqués avec du béton. Il est possible de naviguer sur la plateforme sans disposer d’un compte. Mais lorsque vous voulez passer action, ce détail s’impose car il faudrait remplir la facture avec vos informations.
La start-up ne dispose pas d’application mobile. Outre sa plateforme web, elle mise sur ses divers réseaux sociaux et sa boutique physique. Il est possible d’entamer des discussions via WhatsApp pour en apprendre davantage sur un article ou apprécier les détails sur un article sur Pinterest. La livraison est gratuite à partir d’un montant de 150 dinars (46,25 $) et le retrait en boutique d’un article acheté en ligne est également gratuit.
Par ailleurs, la start-up embarque plusieurs moyens de paiement tels que les cartes bancaires et Paymee, une fintech tunisienne qui fournit des solutions d’acceptation de paiement en ligne par carte.
En ce qui concerne les récompenses, la start-up a été sélectionnée parmi les 3 meilleures start-up tunisiennes lors de la deuxième édition du concours BloomMasters en 2018. Le concours a été lancé par la Fondation BIAT pour la jeunesse, en partenariat avec Mit Enterprise.
Adoni Conrad Quenum
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Les tech entrepreneurs africains surfent sur la vague de la révolution technologique en cours. Ils proposent de nombreuses solutions numériques qui sont des alternatives intéressantes aux problèmes inhérents à leur pays et parfois au continent.
Luka Pharma est une solution numérique développée par une jeune pousse congolaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les personnes malades ou leurs proches, de retrouver une pharmacie géographiquement proche de sa position où les médicaments recherchés sont disponibles. La start-up a été fondée par Charlotte Nsongo.
La solution dispose d’une application disponible uniquement sur Android. Depuis son téléphone, l’utilisateur télécharge l’application puis il crée un compte avec ses informations personnelles pour accéder aux fonctionnalités. Entre autres, il est possible de connaître le programme des pharmacies de garde, de rechercher directement un médicament dans la barre de recherche, d’activer un rappel pour les prises de médicament ou encore de discuter avec un pharmacien.
Pour utiliser la solution, il suffit d’appuyer sur le bouton « + » situé en bas à droite de l’application pour créer une nouvelle ordonnance. Il faut ajouter les médicaments présents sur l’ordonnance physique sur l’application puis valider. En moins de 3 minutes, vous recevrez les réponses des pharmacies plus ou moins proche de votre position et vous pourrez consulter le retour de chaque pharmacie et avoir son numéro et sa localisation. En fonction de la distance et des prix pratiqués, vous opterez pour l’un ou l’autre des enseignes.
En ce qui concerne les pharmacies, la start-up offre la possibilité d’augmenter leur visibilité. Les propriétaires peuvent présenter leur firme aux utilisateurs de l’application, mettre en avant le prix de certains médicaments ou encore proposer des médicaments alternatifs pour certaines pathologies.
En 2022, la start-up a été récompensée en remportant le premier prix de la sixième édition du Prix Orange de l’entrepreneur social de l’année en RDC. « C'est un honneur de remporter ce premier prix et nous remercions Orange RDC, qui nous permet d'avoir cette belle opportunité et de sauver plus de vie, car nous voulons à présent passer à une certaine vitesse pour qu'il y ait plus d'accès à l'information sur les médicaments. Ce prix est une récompense qui nous offre l'opportunité de développer notre business », a indiqué Charlotte Nsonga.
Luka Pharma enregistre quelques centaines de téléchargements sur PlayStore. Elle a des retours positifs sur la plateforme de téléchargement et une note de 4,6. Avec cette récompense, elle pourrait gagner éventuellement en visibilité et être plus utile aux Congolais.
Adoni Conrad Quenum
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Les montants facturés par les institutions financières traditionnelles pour les transferts d’argent impliquant l’Afrique sont onéreux. Des solutions fintech émergent de plusieurs pays du continent pour y faire face.
Eversend est une solution fintech développée par une start-up ougandaise du même nom. Elle permet notamment à ses utilisateurs, les particuliers et les entreprises, d'effectuer des transferts d'argent transfrontaliers à moindre coût. La start-up, créée en 2017 par Stone Atwine et Ronald Kasendwa, a lancé ses activités pour le public en 2019.
« Il y a une dévaluation massive de la monnaie, des taux d'intérêt élevés, des prix prédateurs allant jusqu'à 15% de frais de change cachés, une infrastructure de paiement inadéquate et des expériences bancaires numériques médiocres », a déclaré Stone Atwine.
Pour être efficace face à cette situation, la fintech a développé une application mobile accessible sur Android et iOS. Après téléchargement, il suffit de s’inscrire pour avoir accès aux fonctionnalités. Entre autres, on peut citer le transfert d’argent, l’échange de devises, les cartes virtuelles de débit ou encore le stock trading. Cette dernière fonctionnalité permet d’accéder aux actions américaines depuis l’interface d’Eversend. En ce qui concerne les entreprises, la fintech leur permet d’effectuer des paiements multidevises.
Eversend revendique plus de 350 000 clients satisfaits. Stone Atwine explique « qu’en 2021, la fintech a traité 230 millions $ contre 5 millions $ en 2020 et 800 000 $ au cours de notre première année, 2019. Nous avons atteint notre objectif de durabilité l'année dernière, et nous entrons dans notre phase de croissance et d'expansion en 2022 ».
La fintech ougandaise a été sélectionnée parmi les 60 start-up africaines figurant dans la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Found. Les lauréats se partageront un montant de 4 millions $. Présent en Ouganda, au Kenya, au Nigeria, au Rwanda, au Ghana, Eversend espère s’étendre en Afrique francophone, en Europe et aux États-Unis pour poursuivre sa croissance.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider des entreprises à prendre de l’avance sur leurs concurrents, des tech entrepreneurs kényans ont mis en place une solution numérique sur mesure pour booster les ventes.
Solutech est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les commerçants, d'accroître leur chiffre d’affaires. La start-up a été fondée en 2014 par Alexander Odhiambo (photo, à gauche) et trois de ses amis. Elle a pour but de devenir le partenaire d'automatisation des ventes et de la distribution de confiance en Afrique.
« La lutte pour prendre des décisions stratégiques au jour le jour est toujours restée une énorme préoccupation pour les fabricants et les distributeurs. Ils manquent régulièrement de données de distribution précises et opportunes, de visibilité sur les activités de vente sur le terrain et d'inefficacités dues à l'enregistrement manuel traditionnel des activités et à la nature du secteur fragmenté de la vente au détail en Afrique », a indiqué Alexander Odhiambo.
C’est pour résoudre ces diverses situations que la start-up s’est lancée sur le marché. Elle dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS qui permet de recevoir les mises à jour en temps réel des activités d’une entreprise avec laquelle elle travaille. Elle permet de collecter les informations pertinentes, ce qui influence les stratégies et les prises de décisions de ses clients. Elle impacte la gestion des ventes, la logistique et aussi les diverses promotions pour attirer de nouveaux clients.
« Les entreprises ont pu constater une augmentation de la productivité, une réduction des coûts opérationnels et une augmentation des revenus grâce à l'accès à des informations opportunes, précises et pertinentes sur les clients », ajoute Alexander Odhiambo. La start-up revendique 4 000 utilisateurs quotidiens de sa solution, plus de 750 millions $ de vente et dispose de plus de 60 entreprises comme clients.
Solutech est présente au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda, en Zambie, en RDC, en Éthiopie et au Soudan. En 2022, elle a été sélectionnée parmi les 60 start-up de la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund. Les start-up se partageront un montant de 4 millions $.
Adoni Conrad Quenum
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La pandémie de la Covid-19 a bouleversé les habitudes des Africains. Le commerce en ligne a pris une autre dimension avec l’installation des géants mondiaux sur le continent. Néanmoins, les entrepreneurs locaux proposent également des solutions intéressantes pour exister sur le marché.
Club Tiossane est une plateforme de commerce électronique développée par la firme sénégalaise La Laiterie du Berger. Elle permet aux consommateurs, notamment ceux vivant dans les grandes villes, d’accéder à des produits frais. Anciennement Club Kossam, la solution a vu ses chiffres explosés pendant la période de la pandémie de la Covid-19.
Lucien Diedhiou, manager de Club Tiossane, pense « qu'il y a une nouvelle génération qui change les habitudes. Les hommes et les femmes travaillent maintenant, je suis donc convaincu que les Sénégalais resteront intéressés par nos services ».
C’est uniquement grâce à sa plateforme web et aux réseaux sociaux que le Club Tiossane mène son business. Dans un premier temps, il faut créer un compte sur la plateforme puis il est possible d’accéder aux divers produits disponibles. Elle propose des fruits et légumes, des produits de boucherie, des poissons ou encore des produits d’épicerie.
La plateforme priorise les commandes hebdomadaires. Autrement dit, le client passe commande des produits dont il aura besoin pour la semaine, il choisit son jour de livraison et son moyen de paiement. Il a le choix entre le paiement en ligne ou le paiement à la livraison. Ces détails bouclés, Club Tiossane livre gratuitement tous les produits.
En 2020, la start-up a livré 1300 foyers par semaine dans la capitale Dakar. Elle revendiquait un revenu mensuel moyen de 30 millions FCFA (environ 44 500 $). Club Tiossane a touché 62 millions FCFA au mois d’avril 2020. En 2022, la jeune pousse a été sélectionnée parmi 43 start-up africaines au programme Social & Inclusive Business Camp de l’Agence française de développement.
Adoni Conrad Quenum
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Les start-up se multiplient sur le continent pour permettre de résoudre diverses situations. En Égypte, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution destinée aux animaux de compagnie de l’homme.
VetCode est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne du même nom. Elle permet de prendre soin des animaux de compagnie en leur offrant des soins vétérinaires comme les vaccinations, le toilettage ou encore le dressage. La start-up, fondée en 2018 par Ahmed Maher et Ahmed AlBadawy, a déjà levé plus de 450 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Les utilisateurs, en l’occurrence des propriétaires d’animaux de compagnie, s’y inscrivent pour profiter des divers services proposés par la jeune pousse. Entre autres, on peut citer les services de soins vétérinaires, les services sociaux, le dressage, etc.
La start-up est en partenariat avec plusieurs cliniques vétérinaires et, en cas d’urgence, il est possible de se rendre dans la clinique la plus proche de chez vous présente dans son réseau. Il y a également la possibilité de faire venir le vétérinaire à domicile pour s’occuper de votre animal de compagnie.
Par ailleurs, VetCode dispose d’une animalerie où il est possible d’acheter, de vendre ou encore d’adopter un animal de compagnie. En 2018, la start-up a fini à la troisième place du concours RiseUp Startup Pitch. VetCode est présente dans une douzaine de villes égyptiennes. Elle espère investir de nouveaux marchés dans les années à venir.
Adoni Conrad Quenum
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L’accès à la santé est encore difficile sur le continent. En plus des efforts étatiques, les tech entrepreneurs améliorent la situation en développant des solutions pour aider les populations face aux divers problèmes.
Damu-Sasa est une solution d’e-santé développée par une start-up kényane du même nom. Elle permet de prendre en charge l’approvisionnement en sang, de gérer les stocks, les transfusions et même l’hémovigilance. La start-up a été fondée en 2017 par Francis Kilemi et Ochieng Ogunde.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement dans le PlayStore, doit s’inscrire en fournissant des informations usuelles. L’inscription faite, l’utilisateur se retrouve dans une communauté de donneurs de sang où il est possible de discuter grâce à la fonction « chat ».
C’est donc grâce à cette base de données des donneurs de sang que la healthtech peut approvisionner les hôpitaux en sang, même en cas d’urgence. Chaque donneur peut, en quelques clics, accéder à l’historique de ses dons et éventuellement savoir s’il a été contacté pour un prochain don. Avec cette approche, Damu-Sasa revendique avoir travaillé avec 179 hôpitaux, touché 34 161 personnes et enregistré 44 527 donneurs dans 38 comtés du Kenya.
En 2020, pendant la période de la Covid-19, la start-up a reçu une subvention de 20 000 $ de Villgro Africa, incubateur et investisseur d'impact opérant dans le secteur de la santé, pour améliorer ses capacités. Pendant cette période, Matunda Nuancham, président du conseil d’administration de la healthtech a déclaré que Damu-Sasa vise « à améliorer le nombre de donneurs de sang potentiels et à atténuer, dans la mesure du possible, les pénuries de sang persistantes ».
En 2022, la start-up s’est associée à l’université de Nairobi pour améliorer la gestion des services de transfusion sanguine au Kenya. Elle a été également sélectionnée parmi les 30 healthtech de l’initiative i3. Elles recevront le soutien de plusieurs organisations dont la fondation Bill et Melinda Gates.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, les jeunes pousses opérant dans les technologies financières attirent d’importants capitaux. Les tech entrepreneurs du continent proposent de plus en plus de solutions dans ce secteur pour offrir diverses alternatives aux populations et aux entreprises.
myStash est une solution fintech développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’épargner en économisant automatiquement un pourcentage préalablement défini des fonds à recevoir ou à dépenser. La fintech a été fondée en 2021 par Christiana Okere et Onyinye Oguego.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Depuis un smartphone, il est possible de gérer toutes ses finances, c’est-à-dire les entrées et les sorties, et de fixer le pourcentage d’épargne automatique. Mais avant cela, il faut s’inscrire sur la plateforme en renseignant plusieurs informations personnelles. De plus, la fintech demande de lier sa carte bancaire à son compte myStash. Elle assure que c’est sécurisé et qu' elle n’a pas accès aux informations sensibles.
La fintech revendique aider plus de 25 000 clients dont plus d’une centaine d’entreprises pour les mouvements d’argent et les épargnes. Que ce soit en naira, la monnaie locale du Nigeria, ou en dollar, myStash permet d’obtenir un taux d’intérêt compris entre 5 et 12%. Par ailleurs, une fonction de la solution permet de recevoir une partie de votre salaire en dollars. Son utilisation est totalement gratuite.
En 2022, la start-up a été sélectionnée avec 42 autres pour le programme social et inclusive Business Camp. Ce programme a été lancé par l’Agence française de développement dans le but d’aider les jeunes pousses du continent à entre autres accéder à des investisseurs potentiels pour amorcer leur développement.
Adoni Conrad Quenum
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Les difficultés d’accès aux services bancaires traditionnels ont motivé les entrepreneurs africains à développer une multitude de solutions fintech pour aider aussi bien les particuliers que les entreprises.
Paiement Pro est une solution fintech développée par la start-up ivoirienne Amira Global Technologies. Elle permet de payer en ligne en temps réel à partir d’un compte mobile money ou d’une carte de crédit. La solution a été lancée par Rukayatou Oyediran, fondatrice d’Amira Global Technologies, en 2019.
La solution dispose d’une application accessible uniquement pour les utilisateurs d’Android. Depuis un smartphone, l’utilisateur peut donc créer un compte en s’inscrivant sur la plateforme. Le nom de l’entreprise, l’adresse géographique ou encore les coordonnées du premier responsable sont entre autres les informations requises. Après cette étape, il est possible d’accéder à toutes les fonctionnalités pour mettre en place un business en ligne. Amira Global Technologies dépêchera plus tard un commercial pour vérifier vos activités.
Des modules tels que la Boutique Pro, l’Agenda Pro, l’Event Pro… sont disponibles sur la plateforme. Paiement Pro embarque diverses fonctionnalités pour permettre une bonne utilisation des divers modules. Par exemple, le scanner de code QR permet de vérifier les tickets vendus lorsque vous avez recours au module Event Pro.
La start-up a signé des partenariats avec United Bank of Africa (UBA), les opérateurs mobiles et les firmes Visa et Mastercard pour faciliter les diverses transactions qui passent par son outil numérique. Outre la Côte d’Ivoire, Paiement Pro est disponible au Bénin, au Burkina Faso, au Niger, au Mali et au Sénégal. Elle espère s’étendre au Cameroun, au Congo, en RDC, au Ghana, au Nigeria et au Togo.
En 2021, Amira Global Technologies reçoit le Prix National de la Meilleure Initiative Numerique Féminine de l'année et est classée parmi les 50 meilleures entreprises africaines par la fondation Jack Ma. En 2022, elle figure parmi les 43 start-up africaines au programme Social & Inclusive Business Camp de l’Agence française de développement.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, l’accès aux soins de qualité est encore assez difficile pour diverses raisons. Les autorités mettent en place moult programmes pour aider leurs populations et les tech entrepreneurs recourent à la technologie pour proposer des alternatives intéressantes.
mTomady est une plateforme numérique développée par une jeune pousse malgache éponyme. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux soins de santé en souscrivant à une assurance maladie depuis leur smartphone grâce au mobile money.
mTomady a été initialement lancée en 2019 pour permettre aux femmes enceintes et aux jeunes mères d'accéder à un portefeuille de santé mobile et à des bons numériques pour des soins subventionnés. En tant qu’entité morale, elle a été constituée en 2020 par Elsa Rajemison, Julius Emmrich et Samuel Knauss pour dorénavant s’occuper de tout le monde.
La start-up vise à « construire et à mettre en œuvre une technologie qui réduit les obstacles financiers aux soins de santé et accélère les progrès vers la couverture sanitaire universelle ». Selon Julius Emmrich, « mTomady permet à un individu et à sa famille d’accéder à différents programmes de protection financière pour la santé en possédant une simple carte SIM ».
Après l’inscription au programme via un code USSD ou par des agents de santé, l’utilisateur peut payer ses cotisations en plusieurs tranches ou en une seule fois depuis son compte mobile money. En cas de maladie, il reçoit de l’argent mobile dans son portefeuille de santé mTomady. Les fonds présents sur ce portefeuille, différents de ceux de son compte mobile money principal, serviront uniquement pour des dépenses de santé, l’achat d’un médicament ou à éventuellement payer des cotisations.
En 2020, la start-up s’est vu décerner le prix de l’innovation du Global Health Hub Germany. En 2022, mTomady figure dans la liste des 43 start-up africaines du programme Social & Inclusive Business Camp de l’Agence française de développement. Elle prévoit de s’étendre dans d’autres pays africains, en l’occurrence en Ouganda et au Ghana où elle sera intégrée dans le menu USSD de la caisse nationale d’assurance.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, de nombreux investisseurs se positionnent sur le marché technologique africain. Cette affluence motive les tech entrepreneurs du continent à proposer des solutions intéressantes.
Abjad Teach est une plateforme d’e-learning développée par la start-up libyenne Abjad Limited. Elle aide les écoles à débaucher les meilleurs profils d’enseignants pour leurs étudiants grâce à l’intelligence artificielle. La start-up a été fondée par Abdulrahman Zurghani et Mohamad Aldemashki en 2018.
La solution dispose d’une application mobile accessible depuis les smartphones Android et iOS. Les enseignants en quête d’une première expérience professionnelle peuvent s’y inscrire dans le but de décrocher un poste. « Abjad vous fournira tout ce que vous devez savoir sur votre mission. Coordonnées, salaire attendu, profil de l'école et autres informations importantes. Vous ne voyez que les emplois qui correspondent à votre profil et à vos intérêts. Obtenez la meilleure correspondance en sélectionnant vos écoles préférées, votre zone géographique, vos matières et bien plus encore », indique la plateforme.
Les écoles, en l’occurrence celles disposant de postes vacants, sont présentes sur la plateforme à la recherche de la perle rare pour leurs étudiants. Grâce à l’IA, les écoles aussi verront uniquement les enseignants qui correspondent à leurs besoins spécifiques. « Tout ce que vous avez à faire est de compléter le profil de votre école, de télécharger les offres d'emploi nécessaires et Abjad s'occupera du reste du processus de candidature et de recrutement », explique la plateforme.
En 2022, Abjad a été sélectionnée parmi les 43 start-up du continent à participer au programme social et inclusive Business Camp de l’Agence française de développement. Elle figure également parmi les lauréats de l’Emerging Mediterranean et participera en novembre à l’Emerging Valley.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de jouer sa partition dans la réduction des 50 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) rejetées chaque année par les véhicules en recherche de stationnement, des entrepreneurs algériens ont mis en place une solution numérique.
Garini est une solution numérique développée par une start-up algérienne du même nom. Elle permet de réserver des places de parking en ligne depuis son ordinateur ou son smartphone dans les grandes villes d’Algérie. La start-up a été fondée en 2017 par Nadir Kassoul et deux de ses amis. « Notre but est de mettre en relation les acteurs de la mobilité urbaine avec les automobilistes afin de réduire les gaz à effet de serre ou le stress de trouver une place de stationnement », a-t-il expliqué.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Pour prétendre à une place de parking, il faut dans un premier temps disposer d’un compte sur la plateforme. Lorsqu’une place est libérée, l’automobiliste le signale sur l’application qui va diriger un autre automobiliste à la recherche de place de parking vers cette place fraîchement libérée.
La start-up, active à Oran et à Alger, négocie avec des lieux (hôtels, résidences privées, centres commerciaux, etc.) qui disposent d’espace dans leur parking pour accepter des personnes extérieures. Cela permet d’avoir plus de places pour satisfaire la clientèle de la jeune pousse.
« Les places réservées aux membres Garini sont parfois regroupées sur un niveau ou une partie d’un niveau du parking et sont toujours indiquées par une signalétique devant le parking et à l’intérieur de celui-ci », peut-on lire sur la plateforme. Les places de parking peuvent être louées pour une plus ou moins longue période (heure, jour, mois). La start-up a mis en place des forfaits pour faciliter la tâche à ceux qui louent sur une longue période.
En décembre 2021, Garini a été sélectionnée parmi les lauréats de la troisième édition de l’Algeria Startup Challenge. En 2022, elle figure parmi les lauréats de l’Emerging Mediterranean. Elle figure également parmi les 43 start-up africaines de la cohorte 2022 du programme social et inclusive Business Camp mis en place par l’Agence française de développement. La start-up, qui participera à l’Emerging Valley à Marseille en novembre, espère s’étendre dans les autres grandes villes d’Algérie avant de partir à la conquête du continent.
Adoni Conrad Quenum
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