Le covoiturage s’impose de plus en plus dans les grandes villes africaines. On y voit une alternative intéressante aux transports en commun et de nombreux géants du secteur tels que Yandex, Bolt ou encore Uber renforcent leur position sur le continent.
Pip Pip Yalah est une plateforme numérique développée par une jeune pousse marocaine du même nom. C’est une application de covoiturage qui permet aux utilisateurs de payer moins cher pour parcourir un trajet plutôt que de recourir à un chauffeur privé ou aux transports en commun.
La start-up, fondée en 2018 par Hicham Zouaoui et Otman Harrak, était au départ un groupe sur le réseau social Facebook depuis 2013 où « le conducteur postait son offre et les passagers potentiels manifestaient leur intérêt dans la section commentaire ou par message privé. Au fur et à mesure, la communauté s’étoffait et il devenait compliqué de gérer les requêtes et d’optimiser l’expérience utilisateur », indique Hicham Zouaoui.
Aujourd’hui, la plateforme dispose d’une application accessible pour les utilisateurs Android et iOS. Il faut disposer d’un compte pour accéder aux centaines d’offres publiées chaque jour par les utilisateurs. En fonction du voyage, il y a plusieurs offres et il est possible de réserver des sièges. Il faut penser à valider son code QR à la fin du covoiturage pour signifier que le trajet s’est bien déroulé.
Les tarifs dépendent des chauffeurs et Pip Pip Yalah met des limites à ne pas dépasser. L’idée est d’aider les gens à économiser sur leurs frais de transport. En ce qui concerne son modèle économique, la start-up prélève, depuis 2020, 10 à 15 % du prix auprès du conducteur et 0 à 5 % auprès du passager qui peut payer par carte bancaire ou en liquide. Otman Harrak précise que les conducteurs sont responsables de la collecte des commissions, que nous déduisons ensuite des portefeuilles respectifs, directement dans l’application. En 2020, la start-up a été l'application de l’année aux Maroc Web Awards.
Adoni Conrad Quenum
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Les entrepreneurs technologiques africains mettent en place diverses solutions pour aider les producteurs locaux à améliorer leurs conditions de vie. Diverses solutions technologiques émergent pour optimiser leurs travaux quotidiens.
Wagui est une application numérique développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle permet aux agriculteurs de bénéficier de conseils pratiques pour améliorer leurs productions pour augmenter leurs revenus. La start-up a été fondée en 2018 par Marlyse Mapaga et Tamarah Moutotekema Boussamba, une serial entrepreneure gabonaise qui est également la fondatrice d’une autre agritech, Agridis.
« Avec Wagui, mon objectif est de mieux régler le problème de mise en relation entre les producteurs et les agriculteurs et ainsi d’augmenter leurs revenus. Mon objectif aussi est de faciliter l’accès aux conseils agricoles et Wagui peut être améliorée en fonction des retours qu’on peut avoir. Le défi, c’est aussi d’intégrer tout le monde dans la chaîne de valeurs », indique Tamarah Moutotekema Boussamba.
Wagui a vu le jour grâce à l’expérience d’un proche de l’équipe dans le secteur agricole. Il a pu mettre la main sur des problèmes inhérents au secteur, aux agriculteurs en particulier, ce qui a permis à l’équipe de lancer cette start-up. L’application, uniquement accessible sur Android, peut permettre aux agriculteurs d’accéder à du matériel agricole, au financement et à des conseils agricoles. En effet, l’équipe a su réunir sur l’application plusieurs acteurs du secteur tels que les agriculteurs, les acheteurs et les agronomes. Wagui est donc un véritable creuset pour contribuer à l’augmentation des productions agricoles.
La cofondatrice Tamara Boussamba a reçu le prix de la Best Agricultural Business de la Tony Elumelu Foundation en 2016, celui de la Most Promising Young African Women Under 25 (Milead Fellow) de la Moremi Initiative en 2017 ; la start-up Wagui a reçu en 2018 le deuxième prix de la meilleure solution technologique lors du concours Africa Code Hackathon organisé en Égypte. Wagui rejoint la Société d’incubation numérique du Gabon en 2019, il s'agit d'une entité nationale qui booste la transformation numérique des entreprises gabonaises grâce à son incubateur numérique.
Adoni Conrad Quenum
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Avec le mobile money, les paiements numériques s’imposent de plus en plus dans le monde des affaires. Les entrepreneurs saisissent l’opportunité en mettant en place des solutions fintech efficaces.
Paymee est une solution fintech développée par une start-up tunisienne du même nom. Elle permet de numériser les processus de paiement et de fournir des solutions d’acceptation de paiement en ligne par carte. Les entreprises peuvent utiliser cette solution pour mettre en place un système de paiements pour leurs produits. La start-up, fondée en 2017 par Marwen Amamou (photo), a réussi un tour de table d’un montant à six chiffres non dévoilé pour soutenir sa croissance.
« Nous avons déjà une bonne réputation pour l'efficacité et la clarté de nos solutions de paiement, et maintenant nous voulons dominer le marché tunisien. Au cœur de nos initiatives de recherche et développement, nous répondons aux demandes de nos clients et rationalisons leurs processus commerciaux », explique Marwen Amamou.
L’intégration de la solution Paymee sur le site web d’une entreprise est plutôt aisée. Il suffit au mandataire ou au gérant de l’entreprise de créer un compte business sur la plateforme. Il faudra remplir un formulaire ; pour la validation du compte, les informations et les documents de l'entreprise seront nécessaires. L’autre option consiste à recourir à une interface de programmation ou à des plug-ins. Quoiqu’il en soit, chaque méthode permet d’effectuer et de traiter les transactions en temps réel.
En mai 2019, la fintech a obtenu le label Startup de la part du ministère des Technologies de la communication et de l’Économie numérique. Elle revendique plus de 15 000 comptes intermédiaires, plus de 250 comptes business et plus de 100 000 transactions déjà effectuées.
Adoni Conrad Quenum
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C’est pendant la crise de la Covid-19 que la jeune pousse nigériane s’est lancée dans cette aventure. La société mère a vu cette opportunité comme une solution à une éventuelle pénurie alimentaire due à la pandémie.
Farmcrowdy Foods est une plateforme numérique développée par la jeune pousse nigériane Farmcrowdy Limited. Elle a été lancée en avril 2020 et permet aux consommateurs de se procurer aisément des produits agricoles frais et les produits d’épicerie. La start-up — fondée en 2016 par Onyeka Akumah, Akindele Phillips, Temitope Omotolani, Christopher Abiodun et Ifeanyi Anazodo — a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 3,4 millions $ pour soutenir sa croissance.
Selon Linda Obi, la cheffe de direction de Farmcrowdy Foods, « son entité complète notre chaîne de valeur de production. Ce que nous vendons est ce que nous obtenons des centres d'agrégation. Sur Farmcrowdy Foods, nos produits sont classés en grains, tubercules, fruits de mer, blé, fruits et légumes. À l'exception de nos fruits de mer où nous nous sommes associés à des importateurs et à des agriculteurs crédibles qui produisent localement des choses comme des escargots et des crevettes, tout ce que nous avons sur notre plateforme provient de nos centres d'agrégation ».
Avant d’accéder aux informations contenues sur la plateforme, il est impératif de disposer d’un compte et de se connecter. La solution dispose d’une application sur Android où il est possible d’effectuer des commandes depuis le confort de son foyer.
La solution a connu un certain succès dès les premiers jours puisque plus de 3 000 commandes ont été enregistrées dans les 90 premiers jours, uniquement depuis l’application. « Le seul défi auquel nous avons été confrontés est la logistique. Nous avons des endroits à Lagos où les voitures et les vélos ne peuvent pas circuler sans subir de dommages », a indiqué Linda Obi.
Adoni Conrad Quenum
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La pandémie de la Covid-19 a bouleversé les habitudes des populations africaines. On assiste à la digitalisation de la plupart des secteurs d’activité et les entrepreneurs locaux mettent en place des solutions numériques pour faciliter le quotidien de leurs compatriotes.
OnilBox est une plateforme numérique développée par une start-up tanzanienne éponyme. Elle permet aux utilisateurs de trouver, depuis leur smartphone, différents lieux où faire des activités sportives. La solution a été lancée en 2021 par Natalino Mwenda pendant la période de la Covid-19 où des amateurs de fitness cherchaient des gymnases ou des salles similaires pour s'exercer loin de la foule.
« Les utilisateurs appelaient pour faire des réservations et, à mesure que les appels augmentaient, OnilBox a créé une application permettant aux utilisateurs de réserver l'espace au lieu d'appeler. D'un espace l'on est passé à quatre, des gymnases ont rejoint le réseau et des activités ont également rejoint le réseau, permettant à OnilBox d'offrir la plus grande expérience de fitness en Tanzanie et à Zanzibar », a indiqué Natalino Mwenda.
L’application est donc disponible sur Android et sur iOS. Il est possible d’accéder à plusieurs espaces tels que les gymnases et les studios, ou encore à diverses activités sportives. Des salles de sport intelligentes, contrôlées par l’Internet des objets, ont été aussi aménagées pour diversifier les offres. Selon leurs choix, les utilisateurs peuvent partager les espaces avec d’autres amateurs de fitness ou prioriser des séances privées. Depuis l’application, ils choisissent également l’heure, le nombre de personnes ou encore la durée de la session.
Contrairement aux salles de sport traditionnelles, il n’y a pas de mensualités à payer. En optant pour une salle chez OnilBox, l’utilisateur bénéficie d’un crédit qui correspond à une durée dans la salle choisie. Sur place, il y a un minuteur pour le décompte. Il faut noter qu’il est possible de naviguer sur la plateforme sans se connecter ou disposer d’un compte.
La solution dispose de plus de 100 utilisateurs et plus de 2 000 réservations ont déjà été effectuées. Elle prévoit de s’étendre à d’autres pays de la région comme le Kenya et l'île Maurice ; l’Afrique du Sud et le Rwanda sont également dans la ligne de mire de la jeune pousse.
Adoni Conrad Quenum
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Le streaming a pris le pouvoir dans le secteur musical depuis plusieurs années. Dans cette optique, une équipe béninoise s’est lancée dans le défi de concocter une solution technologique pour mettre en avant les productions locales et africaines.
DingaStream est une plateforme numérique développée par une start-up béninoise du même nom. Elle permet d’écouter de la musique en ligne comme des applications telles que Apple Music, Deezer ou encore Spotify. La start-up a été fondée par Miguel Kpakpo et l’application DingaStream a été lancée pour la première fois en août 2021.
« Nous avons fait le choix d’abord idéologique de faire un produit qui répond au principe du For us by us, par nous et pour nous. Nous avons fait le choix de recruter africain, nous avons fait le choix de travailler africain, nous avons fait le choix de produire pour le public africain, béninois d’abord parce que nous avons des racines et des assises dans le pays, mais d’abord africain », a affirmé Miguel Kpakpo.
La plateforme dispose d’une application disponible uniquement sur Android pour l’instant. L’utilisateur devra créer un compte avec son numéro de téléphone ou son adresse email et souscrire à un abonnement pour bénéficier des chansons de ses artistes préférés sur la plateforme. Il faudra débourser 2 000 F CFA (soit 3,11 $) pour un forfait mensuel et 5 000 F CFA pour un forfait trimestriel. Quant aux artistes, ils seront rémunérés à hauteur de 3 F CFA par écoute. Les paiements se réalisent via les cartes bancaires ou par mobile money.
DingaStream propose également des écoutes en avant-première sur sa plateforme. Il existe également un mode hors connexion où l’utilisateur télécharge un certain nombre de contenus pour les écouter plus tard. Outre les musiques, les podcasts sont également disponibles sur DingaStream. Il faut souligner que l’objectif de la jeune pousse est de mettre la lumière sur les créateurs de contenus audio locaux, et de leur permettre de les monétiser.
Adoni Conrad Quenum
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Trouver des logements ou des bureaux à louer ou à acheter dans les grandes villes africaines n’est pas une sinécure. Au Ghana, des entrepreneurs locaux se sont penchés sur le sujet en mettant en place une solution technologique.
MeQasa est une plateforme numérique développée par une start-up ghanéenne du même nom. Elle permet aux utilisateurs de trouver des logements, à louer ou à acheter, dans des délais raisonnables tout en respectant leurs critères grâce aux petites annonces postées par les propriétaires ou les agences immobilières. La start-up, fondée en 2013 par Kelvin Nyame, Kofi Amuasi et Rashad Seini, a pu lever 500 000 $ en 2015 pour soutenir sa croissance.
Shaun Di Gregrio, président-directeur général de la société de capital-risque qui a soutenu la start-up en 2015, explique que « l'entreprise dispose d'une plateforme solide et progresse rapidement dans ce que nous considérons comme un marché véritablement dynamique en Afrique de l'Ouest. La combinaison de notre propre expérience des petites annonces en ligne sur les marchés émergents, ainsi que la passion et l'engagement de MeQasa, constitue une combinaison puissante et une opportunité de créer une entreprise leader du secteur au Ghana et au-delà ».
Pour avoir un impact plus important, la start-up a mis en place des applications mobiles, disponibles sur Android et sur iOS. Que ce soit dans la région d’Accra, au pays Ashanti, dans la région de l’Ouest…, il est possible grâce à MeQasa de trouver des logements. L’utilisateur peut filtrer en fonction du type de bâtiment qu’il recherche, de la fourchette de prix, etc.
En cliquant sur un bien, toutes les informations nécessaires pour mener à bien l’opération sont disponibles. Outre la partie e-commerce, la jeune pousse possède un blog où elle traite de divers sujets se rapportant à la proptech. Il est possible d’en apprendre davantage sur le sujet en parcourant les différents articles.
Adoni Conrad Quenum
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L’intelligence artificielle apporte de nombreuses solutions dans divers secteurs de l’économie. Dans le secteur primaire, elle contribue entre autres au perfectionnement des solutions technologiques agricoles.
Agrix Tech est une plateforme numérique développée par une start-up camerounaise du même nom. Elle permet aux petits agriculteurs de traiter les maladies des cultures et de lutter également contre les mauvaises herbes et les ravageurs de culture grâce à l’intelligence artificielle. La start-up a été fondée en 2018 par Adamou Nchange Kouotou.
« La plupart des petits agriculteurs des pays en développement sont des autodidactes qui ne disposent pas des connaissances appropriées en matière de gestion des maladies et des parasites des cultures », a indiqué Adamou Nchange Kouotou.
C’est donc pour venir en aide à cette partie de la population que l’entrepreneur camerounais a mis en place une application disponible uniquement sur Android. Après avoir téléchargé l’application sur son smartphone, l’agriculteur doit s’inscrire en renseignant certaines informations personnelles. Pour avoir des recommandations concernant une plante malade de son champ, l’agriculteur la scanne via l’application. Celle-ci enregistre une vidéo qui est automatiquement analysée avec les techniques d’intelligence artificielle. Quelques instants plus tard, il reçoit des indications pour le traitement de la plante malade.
Outre cette fonctionnalité, la solution peut aider les agriculteurs à déterminer les types de cultures qui correspondent à un terrain agricole et à effectuer son entretien, au jour le jour, en rappelant les bonnes pratiques. Pour ne pas exclure les agriculteurs peu alphabétisés, une technologie de reconnaissance vocale et textuelle utilisant plusieurs langues locales a été intégrée à la solution. Tous ces services sont rendus gratuitement aux exploitants agricoles. Mais, pour faire tourner la start-up, Adamou Nchange Kouatou mise sur la vente d'espaces publicitaires sur l’application et sur la vente de licences d’utilisation aux entreprises de conseils agricoles.
Adoni Conrad Quenum
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Les entreprises du continent ont besoin de solutions fintech de gestion pour améliorer leurs résultats. Des entrepreneurs proposent divers produits plus performants les uns que les autres.
Sava est une plateforme numérique développée par une start-up sud-africaine du même nom. Elle propose des outils comptables automatisés pour permettre aux petites et moyennes entreprises de mieux gérer leurs dépenses. La start-up, fondée en 2021 par Yoeal Haile, Federico Von Bary Landesmann et Kolawole Olajide, a réussi à lever un montant de 2 millions $ pour entre autres développer ses produits.
Kolawole Olajide explique « qu'ayant travaillé à la transformation numérique des entreprises dans divers secteurs, je suis ravi d’aider à créer une plateforme qui aidera les propriétaires d’entreprise à gérer leurs finances et à résoudre certains des problèmes auxquels ils ont été confrontés en utilisant des outils logiciels financiers disjoints. Sava nous permettra de voir et de contrôler les dépenses commerciales en temps réel et de fournir aux entreprises des informations et des crédits exploitables ».
C’est donc dans cet état d’esprit que la plateforme Sava a été mise au point, mais les applications mobiles ne sont pas encore disponibles. Néanmoins, il faut s’inscrire pour avoir accès à toutes les fonctionnalités que propose la solution. Entre autres, émettre des cartes virtuelles pour chaque employé, prendre en compte les budgets et les flux de trésorerie, une transparence en temps réel.
La fintech propose également à ses clients des crédits disponibles rapidement et des plans de remboursement plutôt flexibles. Il est possible d’opter pour des plans de remboursement quotidiens, hebdomadaires ou encore mensuels. Elle prévoit de lancer officiellement ses activités au troisième trimestre de l’année en Afrique du Sud ; une expansion est prévue au Kenya et au Nigeria un peu plus tard.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, les start-up proposent diverses solutions pour aider les populations. Cette jeune pousse nigériane veut mettre en place une communauté qui met en relation des personnalités influentes.
Movemeback est une plateforme numérique développée par une start-up anglo-nigériane éponyme. Elle permet de connecter les membres de sa communauté, en l’occurrence les leaders, les influenceurs et les talents du continent, à des opportunités de carrière sociales et entrepreneuriales à fort impact. La start-up a été fondée en 2014 par Charles Sekwalor (photo, à gauche) et Oyin Solebo (photo, à droite).
La solution ne dispose pas d’application mobile, mais elle est accessible via un navigateur. On y retrouve des propositions de travail dans plusieurs villes africaines ou en remote. Pour postuler, il est impératif de s’inscrire sur la plateforme et de faire partie de la communauté de la start-up. À cet effet, un bouton « join », sur la home page, renvoie sur une page où l’utilisateur doit renseigner ses informations personnelles, son e-mail, son pays et sa ville.
Movemeback se veut un creuset où les membres pourront bénéficier non seulement des opportunités disponibles, mais également de celles que peuvent apporter les membres. Faciliter la relation entre les membres est l’un des objectifs majeurs de la jeune pousse.
En août 2020, Movemeback a été sélectionné avec 11 autres start-up africaines parmi 139 pour participer à « The Future is Female », un programme de mentorat en relations publiques et en communication. La start-up n’a pas encore réussi à lever des fonds, mais elle « aspire à devenir le canal de confiance international par lequel l'Afrique interagit et établit des partenariats avec des individus, des organisations et des institutions dans le reste du monde ».
Adoni Conrad Quenum
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Signifiant « commerce » en Bambara, une langue parlée entre autres en Côte d’Ivoire, la start-up Julaya a mis en place une solution de paiement destinée aux entreprises. Elle est déjà utilisée par des centaines de personnes dans certaines régions du continent.
Julaya est une plateforme numérique développée par une start-up franco-ivoirienne. Elle permet d’effectuer des paiements vers des comptes de mobile money et de mobile banking. La start-up, fondée en 2018 par Charles Talbot et Mathias Léopoldie, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 2,7 millions $ auprès des business angels et d'autres investisseurs comme Orange Ventures pour soutenir sa croissance.
Mathias Léopoldie explique que la plateforme « permet aux clients de simplifier leur comptabilité : ils améliorent leur efficacité opérationnelle en digitalisant leurs paiements vers leurs salariés, journaliers et fournisseurs. Notre solution est plug-and-play et ne nécessite aucune connaissance technique, ce qui permet de toucher les directions financières encore peu digitalisées ».
Via l’application de la solution, uniquement disponible sur Android, il est possible de payer plusieurs personnes en un temps record. Avant tout, il faudra créer un compte et recharger son portefeuille dans l’une des banques partenaires de Julaya. C’est à partir de ce moment que, grâce aux multiples partenariats signés avec les opérateurs téléphoniques et d’autres fintech, l’utilisateur peut aisément profiter des fonctionnalités intégrées à l’application. En Côte d’Ivoire et au Sénégal, il est possible de recharger son portefeuille dans pas moins de 10 banques.
Selon la start-up, plus de 300 directeurs des affaires financières et directeurs généraux utilisent quotidiennement Julaya, plus de 100 000 paiements et salaires ont été reçus grâce à la jeune pousse, et elle estime à plus de 300 heures le temps gagné à ne pas attendre à la banque. Le service d'assistance de la start-up, en cas de problème, est accessible tous les jours de la semaine, 24 heures sur 24. En ce qui concerne les tarifs, ils varient entre 0 et 2 % de la transaction en fonction du type d’opération effectué par le client.
Adoni Conrad Quenum
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La jeune pousse OKO revendique avoir aidé plus de 15 000 agriculteurs au Mali et en Ouganda. Elle veut s’étendre en Côte d’Ivoire et continuer à soutenir les petits exploitants agricoles du continent grâce à sa solution.
OKO est une plateforme numérique développée par une start-up malienne du même nom. Elle veut aider les petits exploitants agricoles en leur fournissant des produits d’assurance récolte abordables. La start-up, fondée en 2018 par Raphael Haziza, Shehzad Lokhandwalla et Simon Schwall, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 2,1 millions $ pour, entre autres, soutenir sa croissance et s’étendre en Côte d’Ivoire d’ici quelques mois.
Se définissant d’un genre nouveau, la start-up explique qu’elle « fournit une assurance efficace et abordable aux agriculteurs des marchés émergents et offre un règlement instantané des sinistres ». Elle essaye de tirer parti de l’influence grandissante de la technologie mobile pour atteindre cet objectif. Il suffit ainsi de disposer d’un téléphone portable pour accéder à une assurance récolte chez OKO.
La jeune pousse a en effet signé de nombreux partenariats, en l’occurrence avec Orange Mali et le géant allemand des assurances Allianz, pour optimiser les produits qu’elle propose aux exploitants agricoles. C’est grâce à des informations météorologiques pointues qu’elle évalue, dans un premier temps, les risques dans les différentes régions agricoles et fixe les prix de façon optimale. La solution, puisqu’elle veut être utile aux petits exploitants et que ceux-ci ont rarement accès à Internet, a mis en place un code USSD, en plus d’une application mobile et d’une interface de programmation, qui permet d’accéder à ses services depuis n’importe quel téléphone portable.
L’application mobile est une véritable alternative au code USSD, contrairement à l’interface de programmation qui permet aux différents partenaires de la start-up d’accéder à certaines informations pertinentes de sa base de données. Pour mieux gérer la multitude de polices d’assurance, la solution embarque divers outils tels que le suivi des performances, l’archivage sécurisé et le reporting pour les régulateurs.
Depuis son lancement, la start-up malienne a reçu de nombreuses distinctions. Entre autres, on peut citer le prix international lors de la journée de la finance climatique de Finance for Tomorrow en novembre 2019, le prix FinTech Showcase 2019 lors du Global Policy Forum de l'Alliance for Financial Inclusion (AFI) à Kigali (Rwanda), le prix de la création d'emplois lors du sommet Seedstars 2019 à Johannesburg par la Banque africaine de développement (BAD).
Adoni Conrad Quenum
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Les services de livraison au dernier kilomètre connaissent du succès à travers le continent. Dans de nombreux pays africains, des entrepreneurs se lancent sur ce marché avec plus ou moins de réussite.
Kaba Delivery est une solution numérique qui permet d’effectuer des commandes de nourritures et de se faire livrer à domicile ou à une adresse quelconque. Elle a été développée par une start-up togolaise, fondée en 2018 par Ruphin Tiou Tagba Aliti et trois de ses amis.
« Les frais de livraison de Kaba sont les plus concurrentiels du marché. Nous proposons des livraisons à partir de 500 FCFA et nous voulions que n’importe quel compatriote soit à même d’utiliser l’application et cela passe par le coût des livraisons », a indiqué Ruphin Tiou Tagba Aliti.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Les utilisateurs, après l’avoir téléchargée, doivent créer un compte. Il est également possible de devenir un livreur ou un partenaire de la start-up. Les fondateurs ont d’ailleurs lancé un crowdfunding sur Leetchi pour permettre à tout le monde d’aider la start-up dans sa progression.
Pour commander sur Kaba Delivery, il faut choisir le restaurant puis sélectionner le menu désiré. Ensuite, il faut créer et enregistrer une adresse géolocalisée de livraison puis opter pour un mode de paiement. L’utilisateur a le choix entre le paiement en ligne par divers moyens, en l’occurrence le mobile money, ou le paiement à la livraison. La commande validée, il faudra patienter pour se faire livrer à l’adresse préalablement définie.
La jeune pousse revendique être en partenariat avec plus de 200 restaurants. Ils proposent des mets divers, africains et occidentaux, ce qui permet à tout le monde d’en avoir pour son compte. La start-up continue ainsi sa marche en avant et espère un tour de table pour soutenir sa croissance et s’étendre dans les pays voisins.
Adoni Conrad Quenum
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La logistique peut devenir un problème majeur dans la plupart des pays africains. Après plusieurs levées de fonds successives, une jeune pousse nigériane propose une alternative dans le secteur du transport de fret.
Kobo360 est une solution numérique développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet de mettre en relation des conducteurs de camions et des entreprises de fret, dans le but d’assurer les livraisons en un temps record. La start-up, fondée en 2017 par Ife Oyedele et Obi Ozor, a réussi plusieurs tours de table d’un montant total de 37,3 millions $ pour entre autres soutenir sa croissance. Elle est présente dans sept pays africains que sont le Nigeria, Ghana, Togo, Ouganda, Kenya, Côte d’Ivoire et Burkina Faso.
Selon Wale Ayeni, dirigeant de l'investissement en Afrique pour la Société financière internationale, la branche de la Banque mondiale qui soutient le secteur privé, « Kobo360 renforce la capacité du vaste réseau de "micro" flottes mal desservies d'Afrique afin de répondre aux énormes besoins non satisfaits des grandes entreprises et des PME en matière de fret long-courrier, en apportant de la valeur ».
Pour ce fait, la solution dispose d’une application, accessible sur Android et sur iOS. Elle permet aux transporteurs et aux clients d’accéder depuis leur smartphone à tous les services que propose la start-up. Tous les utilisateurs disposent également d’un tableau de bord qu’ils peuvent suivre aisément depuis le confort de leur domicile par exemple. Néanmoins, la création d’un compte est obligatoire pour profiter de toutes les fonctionnalités.
Grâce à ses plateformes mobile et web, Kobo360 garantit aux clients un transport de fret rapide et efficace, un vaste réseau de partenaires pour l'entreposage, le dédouanement et l'expédition de fret, et un suivi en temps réel des produits transportés. En ce qui concerne les transporteurs, la jeune pousse leur offre une opportunité d’augmenter leurs revenus au-dessus du taux moyen du marché, de développer leur entreprise de camionnage ou encore d’avoir des réductions de tarif sur les achats de diesel et de pneus.
Kobo360 revendique plus de 9 milliards de kilogrammes de marchandises transportées, plus de 50 000 camions actifs, plus de 150 000 emplois créés et plus de 700 entreprises desservies. En 2019, l’Africa CEO Forum Awards a nommé la start-up « Disrupteur de l’année » pour avoir eu un succès immédiat et significatif dans son secteur d’activité. Son cofondateur Obi Ozor remporte la même année les prix du « Jeune chef d'entreprise de l'année » et « d'Innovateur de l'année ». Lors des AppsAfrica Awards en 2020, Kobo360 remporte le « Mobility Award » devant d’autres prestigieuses start-up opérant dans le secteur sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
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