L’accès à la santé est encore difficile sur le continent. En plus des efforts étatiques, les tech entrepreneurs améliorent la situation en développant des solutions pour aider les populations face aux divers problèmes.
Damu-Sasa est une solution d’e-santé développée par une start-up kényane du même nom. Elle permet de prendre en charge l’approvisionnement en sang, de gérer les stocks, les transfusions et même l’hémovigilance. La start-up a été fondée en 2017 par Francis Kilemi et Ochieng Ogunde.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement dans le PlayStore, doit s’inscrire en fournissant des informations usuelles. L’inscription faite, l’utilisateur se retrouve dans une communauté de donneurs de sang où il est possible de discuter grâce à la fonction « chat ».
C’est donc grâce à cette base de données des donneurs de sang que la healthtech peut approvisionner les hôpitaux en sang, même en cas d’urgence. Chaque donneur peut, en quelques clics, accéder à l’historique de ses dons et éventuellement savoir s’il a été contacté pour un prochain don. Avec cette approche, Damu-Sasa revendique avoir travaillé avec 179 hôpitaux, touché 34 161 personnes et enregistré 44 527 donneurs dans 38 comtés du Kenya.
En 2020, pendant la période de la Covid-19, la start-up a reçu une subvention de 20 000 $ de Villgro Africa, incubateur et investisseur d'impact opérant dans le secteur de la santé, pour améliorer ses capacités. Pendant cette période, Matunda Nuancham, président du conseil d’administration de la healthtech a déclaré que Damu-Sasa vise « à améliorer le nombre de donneurs de sang potentiels et à atténuer, dans la mesure du possible, les pénuries de sang persistantes ».
En 2022, la start-up s’est associée à l’université de Nairobi pour améliorer la gestion des services de transfusion sanguine au Kenya. Elle a été également sélectionnée parmi les 30 healthtech de l’initiative i3. Elles recevront le soutien de plusieurs organisations dont la fondation Bill et Melinda Gates.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, les jeunes pousses opérant dans les technologies financières attirent d’importants capitaux. Les tech entrepreneurs du continent proposent de plus en plus de solutions dans ce secteur pour offrir diverses alternatives aux populations et aux entreprises.
myStash est une solution fintech développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’épargner en économisant automatiquement un pourcentage préalablement défini des fonds à recevoir ou à dépenser. La fintech a été fondée en 2021 par Christiana Okere et Onyinye Oguego.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Depuis un smartphone, il est possible de gérer toutes ses finances, c’est-à-dire les entrées et les sorties, et de fixer le pourcentage d’épargne automatique. Mais avant cela, il faut s’inscrire sur la plateforme en renseignant plusieurs informations personnelles. De plus, la fintech demande de lier sa carte bancaire à son compte myStash. Elle assure que c’est sécurisé et qu' elle n’a pas accès aux informations sensibles.
La fintech revendique aider plus de 25 000 clients dont plus d’une centaine d’entreprises pour les mouvements d’argent et les épargnes. Que ce soit en naira, la monnaie locale du Nigeria, ou en dollar, myStash permet d’obtenir un taux d’intérêt compris entre 5 et 12%. Par ailleurs, une fonction de la solution permet de recevoir une partie de votre salaire en dollars. Son utilisation est totalement gratuite.
En 2022, la start-up a été sélectionnée avec 42 autres pour le programme social et inclusive Business Camp. Ce programme a été lancé par l’Agence française de développement dans le but d’aider les jeunes pousses du continent à entre autres accéder à des investisseurs potentiels pour amorcer leur développement.
Adoni Conrad Quenum
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Les difficultés d’accès aux services bancaires traditionnels ont motivé les entrepreneurs africains à développer une multitude de solutions fintech pour aider aussi bien les particuliers que les entreprises.
Paiement Pro est une solution fintech développée par la start-up ivoirienne Amira Global Technologies. Elle permet de payer en ligne en temps réel à partir d’un compte mobile money ou d’une carte de crédit. La solution a été lancée par Rukayatou Oyediran, fondatrice d’Amira Global Technologies, en 2019.
La solution dispose d’une application accessible uniquement pour les utilisateurs d’Android. Depuis un smartphone, l’utilisateur peut donc créer un compte en s’inscrivant sur la plateforme. Le nom de l’entreprise, l’adresse géographique ou encore les coordonnées du premier responsable sont entre autres les informations requises. Après cette étape, il est possible d’accéder à toutes les fonctionnalités pour mettre en place un business en ligne. Amira Global Technologies dépêchera plus tard un commercial pour vérifier vos activités.
Des modules tels que la Boutique Pro, l’Agenda Pro, l’Event Pro… sont disponibles sur la plateforme. Paiement Pro embarque diverses fonctionnalités pour permettre une bonne utilisation des divers modules. Par exemple, le scanner de code QR permet de vérifier les tickets vendus lorsque vous avez recours au module Event Pro.
La start-up a signé des partenariats avec United Bank of Africa (UBA), les opérateurs mobiles et les firmes Visa et Mastercard pour faciliter les diverses transactions qui passent par son outil numérique. Outre la Côte d’Ivoire, Paiement Pro est disponible au Bénin, au Burkina Faso, au Niger, au Mali et au Sénégal. Elle espère s’étendre au Cameroun, au Congo, en RDC, au Ghana, au Nigeria et au Togo.
En 2021, Amira Global Technologies reçoit le Prix National de la Meilleure Initiative Numerique Féminine de l'année et est classée parmi les 50 meilleures entreprises africaines par la fondation Jack Ma. En 2022, elle figure parmi les 43 start-up africaines au programme Social & Inclusive Business Camp de l’Agence française de développement.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, l’accès aux soins de qualité est encore assez difficile pour diverses raisons. Les autorités mettent en place moult programmes pour aider leurs populations et les tech entrepreneurs recourent à la technologie pour proposer des alternatives intéressantes.
mTomady est une plateforme numérique développée par une jeune pousse malgache éponyme. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux soins de santé en souscrivant à une assurance maladie depuis leur smartphone grâce au mobile money.
mTomady a été initialement lancée en 2019 pour permettre aux femmes enceintes et aux jeunes mères d'accéder à un portefeuille de santé mobile et à des bons numériques pour des soins subventionnés. En tant qu’entité morale, elle a été constituée en 2020 par Elsa Rajemison, Julius Emmrich et Samuel Knauss pour dorénavant s’occuper de tout le monde.
La start-up vise à « construire et à mettre en œuvre une technologie qui réduit les obstacles financiers aux soins de santé et accélère les progrès vers la couverture sanitaire universelle ». Selon Julius Emmrich, « mTomady permet à un individu et à sa famille d’accéder à différents programmes de protection financière pour la santé en possédant une simple carte SIM ».
Après l’inscription au programme via un code USSD ou par des agents de santé, l’utilisateur peut payer ses cotisations en plusieurs tranches ou en une seule fois depuis son compte mobile money. En cas de maladie, il reçoit de l’argent mobile dans son portefeuille de santé mTomady. Les fonds présents sur ce portefeuille, différents de ceux de son compte mobile money principal, serviront uniquement pour des dépenses de santé, l’achat d’un médicament ou à éventuellement payer des cotisations.
En 2020, la start-up s’est vu décerner le prix de l’innovation du Global Health Hub Germany. En 2022, mTomady figure dans la liste des 43 start-up africaines du programme Social & Inclusive Business Camp de l’Agence française de développement. Elle prévoit de s’étendre dans d’autres pays africains, en l’occurrence en Ouganda et au Ghana où elle sera intégrée dans le menu USSD de la caisse nationale d’assurance.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, de nombreux investisseurs se positionnent sur le marché technologique africain. Cette affluence motive les tech entrepreneurs du continent à proposer des solutions intéressantes.
Abjad Teach est une plateforme d’e-learning développée par la start-up libyenne Abjad Limited. Elle aide les écoles à débaucher les meilleurs profils d’enseignants pour leurs étudiants grâce à l’intelligence artificielle. La start-up a été fondée par Abdulrahman Zurghani et Mohamad Aldemashki en 2018.
La solution dispose d’une application mobile accessible depuis les smartphones Android et iOS. Les enseignants en quête d’une première expérience professionnelle peuvent s’y inscrire dans le but de décrocher un poste. « Abjad vous fournira tout ce que vous devez savoir sur votre mission. Coordonnées, salaire attendu, profil de l'école et autres informations importantes. Vous ne voyez que les emplois qui correspondent à votre profil et à vos intérêts. Obtenez la meilleure correspondance en sélectionnant vos écoles préférées, votre zone géographique, vos matières et bien plus encore », indique la plateforme.
Les écoles, en l’occurrence celles disposant de postes vacants, sont présentes sur la plateforme à la recherche de la perle rare pour leurs étudiants. Grâce à l’IA, les écoles aussi verront uniquement les enseignants qui correspondent à leurs besoins spécifiques. « Tout ce que vous avez à faire est de compléter le profil de votre école, de télécharger les offres d'emploi nécessaires et Abjad s'occupera du reste du processus de candidature et de recrutement », explique la plateforme.
En 2022, Abjad a été sélectionnée parmi les 43 start-up du continent à participer au programme social et inclusive Business Camp de l’Agence française de développement. Elle figure également parmi les lauréats de l’Emerging Mediterranean et participera en novembre à l’Emerging Valley.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de jouer sa partition dans la réduction des 50 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) rejetées chaque année par les véhicules en recherche de stationnement, des entrepreneurs algériens ont mis en place une solution numérique.
Garini est une solution numérique développée par une start-up algérienne du même nom. Elle permet de réserver des places de parking en ligne depuis son ordinateur ou son smartphone dans les grandes villes d’Algérie. La start-up a été fondée en 2017 par Nadir Kassoul et deux de ses amis. « Notre but est de mettre en relation les acteurs de la mobilité urbaine avec les automobilistes afin de réduire les gaz à effet de serre ou le stress de trouver une place de stationnement », a-t-il expliqué.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Pour prétendre à une place de parking, il faut dans un premier temps disposer d’un compte sur la plateforme. Lorsqu’une place est libérée, l’automobiliste le signale sur l’application qui va diriger un autre automobiliste à la recherche de place de parking vers cette place fraîchement libérée.
La start-up, active à Oran et à Alger, négocie avec des lieux (hôtels, résidences privées, centres commerciaux, etc.) qui disposent d’espace dans leur parking pour accepter des personnes extérieures. Cela permet d’avoir plus de places pour satisfaire la clientèle de la jeune pousse.
« Les places réservées aux membres Garini sont parfois regroupées sur un niveau ou une partie d’un niveau du parking et sont toujours indiquées par une signalétique devant le parking et à l’intérieur de celui-ci », peut-on lire sur la plateforme. Les places de parking peuvent être louées pour une plus ou moins longue période (heure, jour, mois). La start-up a mis en place des forfaits pour faciliter la tâche à ceux qui louent sur une longue période.
En décembre 2021, Garini a été sélectionnée parmi les lauréats de la troisième édition de l’Algeria Startup Challenge. En 2022, elle figure parmi les lauréats de l’Emerging Mediterranean. Elle figure également parmi les 43 start-up africaines de la cohorte 2022 du programme social et inclusive Business Camp mis en place par l’Agence française de développement. La start-up, qui participera à l’Emerging Valley à Marseille en novembre, espère s’étendre dans les autres grandes villes d’Algérie avant de partir à la conquête du continent.
Adoni Conrad Quenum
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La résolution des problèmes juridiques peut être onéreuse et énergivore. Cela empêche certaines classes de population d’accéder à ces services. En RDC, une tech entrepreneure s’est attaquée à ce problème.
Eve JusticeBot est une solution numérique développée par une start-up congolaise. Elle propose une aide juridique légale gratuite et met en relation les clients et les prestataires juridiques grâce à un agent conversationnel (chatbot) disponible 24/7. La start-up, basée dans la commune de Goma, a été fondée en 2019 par Charmante Kasitu.
C’est grâce à l’application de messagerie instantanée Messenger que l’agent conversationnel juridique guide les personnes ayant recours à Eve JusticeBot. Depuis l’application Facebook ou la plateforme de la start-up, il est possible d’y accéder et de recueillir toute information pouvant être utile. En plus de connecter les personnes ayant besoin de prestataires juridiques, Eve fournit gratuitement des informations et/ou des procédures judiciaires et aide à obtenir des documents légaux.
L’utilisateur n’a donc pas besoin de s’inscrire sur la plateforme, à moins qu’il ne dispose pas d’un compte sur Facebook. Tout se fait aisément avec ce compte et une fois connectée, il suffit de rechercher Eve JusticeBot et de lui envoyer un message pour que l’agent conversationnel vous réponde. Le chatbot est basé sur l’intelligence artificielle ce qui lui permet de répondre convenablement aux requêtes sans se tromper.
La start-up revendique plus de 23 634 requêtes, plus de 15 recommandations et plus de 591 remerciements. Ces chiffres prouvent que « la structure est engagée à réduire les inégalités face à l’accès à la justice, surtout pour les personnes n’ayant pas les moyens financiers des outils légaux ». En ce qui concerne les juristes, ils peuvent rejoindre la start-up en s’inscrivant sur la plateforme avec ce statut. Il y a un processus de révision obligatoire pour répondre aux normes et exigences de la jeune pousse avant éventuellement de les rejoindre.
En 2022, Eve JusticeBot a été sélectionnée parmi les 43 start-up africaines du programme social et inclusive Business Camp de l’Agence française de développement. Les lauréats bénéficieront de formation, de mentorat, d’échanges entre pairs ou encore de rencontres avec des investisseurs potentiels.
Adoni Conrad Quenum
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Les entrepreneurs africains proposent de plus en plus des solutions pour faciliter le quotidien des populations. Dans le secteur de l’éducation, une start-up nigériane met en place une solution numérique utile aux parents d’élèves.
Edusko est une solution numérique développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux parents d’élèves de connecter leurs enfants à des écoles privées, de la maternelle à la dernière année du lycée. La start-up, fondée en 2017 par Jide Ayegbusi et Bukola Owobello, veut mettre en place un véritable marché de l’éducation pour aider les familles à offrir une éducation décente à leurs enfants.
Selon Jide Ayegbusi, « les écoles recrutent plus de 70 % de leurs étudiants avec moins de 10 % de leur budget marketing sur notre plateforme. Les parents obtiennent jusqu'à 40 % de réduction sur les frais de scolarité et peuvent accéder facilement à des prêts d'études à faible taux d'intérêt et à des articles de papeterie ».
Pour bénéficier de ces services, il faut disposer d’un compte sur la plateforme. L’inscription requiert certaines informations comme le nom, le prénom, l’adresse mail, le numéro de téléphone et la création d’un mot de passe. Ces informations fournies, l’utilisateur peut accéder à la plateforme. Une barre de recherche permet de chercher les écoles en partenariat avec la jeune pousse.
La start-up revendique être en partenariat avec plus de 4 500 écoles privées, et plus de 50 000 parents, dans les 36 États du Nigeria, ont déjà utilisé la solution pour mettre leurs enfants à l’école. Elle affirme également avoir déjà encaissé plus de 150 000 $ en fonds propres et en subventions. Ses autres sources de revenus proviennent entre autres des intérêts sur les divers prêts. Edusko, uniquement présent au Nigeria, veut s’étendre dans d’autres pays du continent, notamment au Ghana, au Kenya, en Ouganda, en Afrique du Sud et en Égypte dans les cinq prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
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La start-up convainc de plus en plus sur le marché local. Un succès prédit en 2021 par AG Partners Afrique qui la considérait en 2021 comme l’une des jeunes entreprises africaines prometteuses dans les catégories IOT, SaaS. Elle l’avait d’ailleurs invité à prendre part au salon VivaTech.
Pozi est une solution numérique développée par une jeune pousse gabonaise du même nom. Elle permet aux propriétaires de véhicule et aux gestionnaires de flotte de suivre leurs engins en temps réel. La start-up a été lancée en novembre 2020 par Loïc Kapitho et Thomas Leluc.
La solution dispose d’une application web et mobile accessible sur Android et iOS. Son utilisation requiert une inscription, puis il faudra planifier un rendez-vous pour l'installation du boîtier Pozi Connect. La start-up envoie un professionnel vers vous pour l'effectuer et c’est le début d’une nouvelle expérience. « Pozi analyse la performance de vos déplacements et identifie les risques et les opportunités liés à l'exploitation sur l'ensemble de vos véhicules (économie de carburant, maîtrise des horaires de circulation, etc.) », indique la jeune pousse.
Il faut souligner qu’elle influence également le conducteur car, via l’application, les comportements à risque vous sont notifiés. Elle permet aussi une géolocalisation en temps réel du véhicule, le suivi de ses activités (kilométrage, durée de circulation) ou encore de connaître les trajets et les zones fréquentées.
Pour profiter des services, Pozi propose des forfaits mensuels et annuels. Les formules Smart et Genius coûtent respectivement 25 000 FCFA (37,88 $) et 35 000 FCFA par véhicule. L’installation du boîtier Pozi Connect est facturée à 15 000 FCFA. Néanmoins, la start-up propose une formule gratuite, mais l’application se contentera d’envoyer divers rappels administratifs.
En Avril 2022, Pozi a atteint les 500 utilisateurs actifs. Elle espère devenir leader sur le marché gabonais d’ici 2024 et conquérir l’Afrique d’ici 2030. « L’atteinte de cet objectif des 500 véhicules marque une nouvelle étape de croissance pour notre start-up : notre ambition est grande et nous sommes conscients qu’elle se concrétise dans notre capacité quotidienne à rester focaliser sur la satisfaction de nos clients », explique Loïc Kapitho.
Adoni Conrad Quenum
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Du fait de la difficulté d’accès aux services financiers en Afrique, les tech entrepreneurs du continent développent diverses solutions pour aider les populations et les entreprises en proposant des alternatives aux systèmes traditionnels.
Chapa est une solution fintech développée par une jeune pousse éthiopienne du même nom. Elle permet aux entreprises et aux organisations basées dans l’ancienne Abyssinie de recevoir des paiements en ligne internationaux depuis n’importe quelle destination. La start-up a été fondée en 2020 par Israël Goytom (photo, à droite) et Nael Hailemariam (photo, à gauche).
« La mission de Chapa est de donner aux entrepreneurs et aux entreprises éthiopiens les moyens de prospérer dans l'économie mondiale. Ce lancement établit formellement notre entrée dans le secteur financier éthiopien, et nous sommes impatients d'étendre notre empreinte digitale sur le développement de l'écosystème numérique à travers l'Afrique de l'Est dans la phase deux, et le reste de l'Afrique dans la phase trois », a indiqué Nael Hailemariam.
La solution fintech permet de recevoir directement les fonds dans son compte bancaire. Pour profiter de leurs services, il faut s’inscrire en renseignant les informations telles que le nom, le prénom, le nom de l’entreprise, l'e-mail et créer un mot de passe. La fintech offre son interface de programmation aux diverses entreprises pour recevoir leurs paiements en 24 heures.
Chapa perçoit 3,5% par transaction réussie sur le plan national, 1% par transaction réussie sur le plan international. En ce qui concerne l’interface de programmation, les entreprises n’auront à débourser aucun frais d’intégration ou de maintenance.
Adoni Conrad Quenum
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Les services de livraison se multiplient dans les pays africains. Les entrepreneurs se livrent une concurrence farouche sur le terrain pour s’imposer dans les plus grandes villes du continent.
Mapha est une solution numérique développée par une start-up sud-africaine du même nom. Elle permet d’effectuer des livraisons à la demande pour les petites entreprises dans les zones urbaines et périurbaines. La start-up a été fondée en 2017 par Tshidiso Vatsha et Lesego Mokou.
« Mapha utilise une application mobile interactive pour opérer dans le canton tout en utilisant également des vélos comme mode de transport pour soutenir les objectifs fixés par l'entreprise et le pays dans son ensemble », indique la plateforme. Selon Tshidiso Vatsha, « grâce à la plateforme interactive de Mapha, les utilisateurs peuvent désormais commander des marchandises auprès de n'importe quel détaillant de leur choix, sans limiter la portée aux articles périssables tels que la nourriture ».
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android. De là, il est possible d’accéder à tous les services de la start-up. Avant, il faut s’inscrire en renseignant nom, prénom, e-mail, numéro de téléphone et créer un mot de passe. L’utilisateur a la possibilité de devenir un coursier chez Mapha ou de devenir un marchand. Cette option permet aux commerçants d’atteindre de nouveaux clients en s’associant à la jeune pousse.
À ce jour, Mapha revendique 10 778 livraisons, dispose de 312 livreurs et marchands et enregistre 116 nouveaux utilisateurs chaque jour. Elle a été sélectionnée parmi les 60 start-up de la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund in Africa. Les nommées se partageront la somme de 4 millions $. Elle avait figuré parmi les dix start-up sud-africaines sélectionnées pour le programme AlphaCode Incubate. Mapha avait reçu un montant de 10 000 $.
Adoni Conrad Quenum
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Les tech entrepreneurs africains développent des solutions pour aider les populations. Au Kenya, une solution fintech a été mise au point pour aider les acteurs du secteur informel.
Leja est une solution fintech développée par la start-up kényane Asilimia. Elle permet aux commerçants opérant dans le secteur informel d’enregistrer leurs rentrées et leurs sorties d’argent. La start-up, fondée en 2017 par Maxime Servettaz Morgane Kablan et Tekwane Mwendwa, a déjà réussi à lever près de 2,5 millions $ pour soutenir sa croissance.
« Je l’utilise pour noter mes relevés. Parfois mon fournisseur m’appelle pour savoir combien il m’a vendu de produits, deux ou trois semaines auparavant. Grâce à Asilimia, c’est facile, je vais sur l’application et je retrouve la transaction », indique une commerçante. Et elle poursuit : « avant, je devais tout noter dans un carnet, mais c’est facile de le perdre. Alors que ces relevés sont importants, ça me permet de voir à chaque fin de mois si je vends à perte ou si je fais du profit ».
La solution dispose d’une application mobile, uniquement disponible sur Android, qui permet aux commerçants d’effectuer toutes leurs opérations depuis leur smartphone. Elle intègre M-Pesa, le portefeuille mobile money populaire au Kenya, et veut intégrer d’autres fournisseurs de mobile money ainsi que les banques. Pour l’utiliser, il faut créer un compte et renseigner des informations personnelles. Cette étape est importante puisque les utilisateurs peuvent accéder à des microcrédits grâce à Leja.
En effet, Leja permet de montrer aux institutions de microcrédits et aux banques l’évolution de leurs activités commerciales. Plus de 50 000 microentreprises au Kenya font confiance à la fintech. Rappelons que son utilisation coûte 3,5 $ par mois. Asilimia compte mettre en place un code USSD pour atteindre les populations rurales n’ayant pas accès à Internet.
En 2022, la start-up a été sélectionnée parmi la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund for Africa. 60 jeunes pousses se partageront 4 millions $.
Adoni Conrad Quenum
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Les solutions fintech émergent sur le continent pour régler un certain nombre de problèmes socioéconomiques. Le transfert d’argent vers le continent en fait partie et un entrepreneur sénégalais propose une alternative aux divers moyens existants.
Cauri Money est une solution fintech développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence à la diaspora africaine, d’effectuer aisément des opérations financières vers le continent à des tarifs intéressants. La start-up, fondée par Lamine Tall en 2021 et basée à Paris et à Dakar, a déjà levé 350 000 $ pour soutenir sa croissance.
La solution possède une application mobile disponible sur Android et sur iOS. Elle permet d’utiliser tous les services qu’embarque Cauri Money depuis un smartphone. D’abord, il faut s’inscrire et renseigner des informations personnelles.
Après l’inscription et les vérifications d’usage, l’utilisateur peut effectuer des ouvertures de compte et des transferts à l’international avec une assistance dans la langue maternelle. C’est en partenariat avec Paynetics AD, un fournisseur de plateforme bancaire spécialisé dans les paiements business-to-business basé en Bulgarie, que la fintech sénégalaise peut créer des comptes de paiement et fournir des cartes bancaires MasterCard à ses clients.
En 2020, la solution espérait atteindre plus d'une dizaine de milliers d'utilisateurs à la fin de l’année 2021. Mais, elle peine encore à s’imposer et ses statistiques sur PlayStore ne sont pas reluisantes. Néanmoins, la start-up a des vues sur d’autres marchés, notamment sur le Mali, la Côte d’Ivoire et le Nigeria.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la pandémie de la Covid-19, le digital est devenu incontournable dans de nombreux domaines d'activités. Un entrepreneur ivoirien a décidé d’utiliser cet outil pour le secteur informel.
Jevebara est une solution numérique développée par la start-up ivoirienne CogIT Business. Elle permet aux travailleurs du secteur informel de trouver et d’exécuter des contrats indépendants. La solution a été lancée en 2022 par Louis Omgba, fondateur de CogIT.
« On a voulu construire une application qui nous serve dans nos affaires quotidiennes. Une plateforme qui permettra à chacun de trouver non seulement une main-d'œuvre mais aussi à des "grouilleurs" de pouvoir se développer », a indiqué Louis Omgba.
La solution dispose d’une application mobile disponible sur Android sur laquelle il faut s’inscrire en remplissant un formulaire. L’utilisateur choisira son profil, grouilleur (travailleur) ou boss (employeur). Après cette étape, il faudra suivre les instructions à la lettre pour valider le compte. Aucun frais d’abonnement n’est demandé.
Le travailleur est payé une fois que le client a validé le travail effectué. Il a la possibilité de lui donner une note, ce qui peut augmenter la notoriété du travailleur. La start-up a instauré un système de coupon pour gérer le paiement des artisans. Les fonds peuvent être retirés via Orange Money, MTN Mobile Money ou encore Wave Money. Depuis son lancement le 27 août 2022, l’application a déjà été téléchargée plus de 1000 fois sur Play Store où elle a une note de 4,6 sur 5.
Adoni Conrad Quenum
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