Selon la Banque mondiale, l’Afrique du Sud est le pays le plus cher pour envoyer des fonds de faible valeur vers les pays voisins. Il est de l’ordre de 18,69% contre 8,9% pour la moyenne mondiale. Cette situation a amené des tech entrepreneurs à mettre en place une solution viable.
Mama Money est une solution fintech développée par une jeune pousse sud-africaine du même nom. Elle permet d’envoyer de l’argent dans plus de 50 pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe à des prix compétitifs. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2013 par Mathieu Coquillon et Raphael Grojnowski.
« Nous voulons créer une entreprise qui s'attaque à un problème social, à savoir le coût élevé des transferts d'argent pour les personnes à faibles revenus. En tant qu'entreprise, plutôt que d'être motivée par le profit, notre modèle consiste à minimiser le profit. De plus, si l'ensemble du marché réduit ses coûts de commission, alors nous aurons atteint notre objectif », ont déclaré les fondateurs.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. On peut ainsi, depuis un smartphone, effectuer diverses transactions financières. Après téléchargement, il faudra également téléverser votre pièce d’identité. Il peut s’agir du passeport, de la carte d'identité étrangère, de la carte d'identité sud-africaine ou encore d’un document de réfugié ou d'asile. L’inscription se finalise par la prise d’un selfie clair. L’activation du compte peut prendre 24 heures.
Outre l’application, Mama Money dispose également d’un code USSD. Les populations peuvent effectuer leurs transactions même si elles ne possèdent pas de smartphone. La fintech pratique des tarifs avantageux et les diverses opérations financières sont garanties par la South African Reserve Bank.
En Afrique, elle est présente au Botswana, au Cameroun, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Malawi, au Mozambique, au Nigeria, au Rwanda, au Sénégal, en Somalie, en Tanzanie, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe. L’application a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois sur le Play Store d’Android. En 2019, Mama Money a remporté le premier prix de la meilleure fintech lors de la cérémonie annuelle des Southern Africa Startup Awards à Johannesburg.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Gabon : SingPay, une solution fintech pour les entreprises privées et l’administration publique
Malgré les efforts des autorités publiques et de diverses associations et organisations, l’accès aux soins sur le continent est toujours difficile. Les diverses solutions développées par les start-up s’avèrent des alternatives intéressantes.
Appy Saude est une plateforme numérique développée par une start-up angolaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs d’accéder aux pharmacies et aux établissements de santé en cas de problèmes de santé. L’objectif de la jeune pousse est de connecter les populations aux professionnels de santé, aux médicaments et aux savoir-faire dont ils ont besoin grâce aux outils numériques. La healthtech a été fondée en 2017 par Pedro Beirao.
« Nous essayons d'améliorer l'accessibilité aux services de santé en utilisant les outils numériques dont nous disposons aujourd'hui. Notre vision est de connecter tout le monde à notre service de santé, ce pour quoi travaillent la plupart des ONG et des gouvernements », a indiqué Pedro Beirao (photo, à droite).
La solution dispose d’une application mobile sur Android et sur iOS. Depuis un smartphone embarquant l’un ou l’autre de ces systèmes, il est possible d’accéder à toutes les fonctionnalités d’Appy Saude. Après téléchargement, il faut s’inscrire sur la plateforme en fournissant des informations telles que le nom, le prénom, le mail, puis créer un mot de passe.
L’application se comporte comme un marché de produits pharmaceutiques, des articles de beauté aux divers médicaments pour maladies en passant par les vitamines. On y retrouve également les unités de soins comme les cliniques, les cabinets de soin ou encore des laboratoires. Toutes ces unités sont notées par les internautes qui s'y sont déjà rendus, ils font un retour d’expérience en commentaires. L’utilisateur d’Appy Saude saura exactement à quoi s’attendre en se rendant dans un endroit X plutôt qu’à un endroit Y.
La start-up s’est alliée avec l’opérateur mobile Unitel pour atteindre plus de monde dans la société angolaise. Comme l’explique Pedro Beirao, « En termes d'expansion, nous considérons les opérateurs mobiles comme une partie importante de notre croissance et de la numérisation des services de santé. Ils ont une couverture partout, ils recherchent des solutions que les gens peuvent utiliser pour accéder aux soins de santé ou à d'autres services numériques, et ils peuvent aider à collecter des données sur les pharmacies et les médecins sur notre plateforme ouverte ».
En 2019, Appy Saude a réussi une levée de fonds d’un montant d’un million de dollars pour s’étendre au Rwanda et en Afrique du Sud. En février 2019, Appy Saude a été sélectionnée pour présenter sa solution lors de l’Africa Startup Summit à Kigali. En 2020, elle est lauréate du prix ITU Virtual Digital World SME Awards. En 2022, elle fait partie des trente start-up africaines sélectionnées pour participer au programme panafricain « Investir dans l'innovation (i3) ». Financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, chacune des jeunes pousses recevra une enveloppe de 50 000 $. Par ailleurs, la solution a déjà été téléchargée, ne serait-ce que sur le Play Store d’Android, plus de 50 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Damu-Sasa, une solution kényane de gestion des services de don de sang
Depuis la pandémie de Covid-19, l’edtech est devenue un secteur intéressant pour les grandes firmes mondiales. Les tech entrepreneurs locaux se sont également positionnés sur le marché pour offrir aux apprenants une éducation de qualité.
Smartprof est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine du même nom. Elle permet de trouver un professeur particulier en moins de 24 heures. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2018 par Faiz Mustapha. Elle a déjà reçu plus de 50 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance.
C’est depuis un ordinateur ou un smartphone qu’élèves et professeurs peuvent s’inscrire sur la plateforme en renseignant des informations telles que nom, prénom, e-mail ou encore numéro de téléphone. Avant d’opter pour un professeur, l’élève reçoit un cours d’essai gratuit de celui-ci. Si c’est concluant, il peut débuter avec ledit professeur et la plateforme va se charger de suivre sa progression sur toute la période du mentorat. Les cours peuvent se dérouler en ligne ou en présentiel à domicile.
En ce qui concerne les professeurs, ils peuvent directement s’inscrire sur la plateforme et rejoindre la communauté des tuteurs de Smartprof. « Tous nos professeurs sont issus des grandes écoles et universités les plus prestigieuses », indique la plateforme. Avant de postuler, il faudrait avoir un bon curriculum vitae. Il faut signaler que les tuteurs de Smartprof ont la possibilité de gagner jusqu’à 3 200 dirhams (292,7 $) par mois.
La start-up revendique plus de 300 professeurs dans plus de 25 matières et plus 3 000 heures de tutorat réalisées. En 2022, elle figure parmi les lauréats de la 12e édition du Prix Orange de l’entrepreneur social. Smartprof est classé troisième et participera à la phase finale de la compétition au cours de laquelle des start-up de 17 pays d'Afrique et du Moyen-Orient vont se disputer les prix.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Maroc, l'edtech KoolSkools aide les écoles à se digitaliser
Depuis quelques années, les applications de streaming se multiplient dans le monde. Certaines gloires musicales du continent sont oubliées sur plusieurs plateformes, ce qui a amené des tech entrepreneurs du continent à se lancer également sur ce marché.
Baziks est une solution numérique développée par une start-up congolaise éponyme. Elle permet d’accéder, depuis un smartphone, aux chansons congolaises d’hier et d’aujourd’hui. La start-up, basée à Kinshasa, a été fondée par Baya Ciamala (photo) en 2016. Pour diverses raisons, c’est seulement en 2019 que l’entreprise a été enregistrée ; et elle a véritablement lancé la solution en 2021.
« Baziks, c'est la première application de streaming musical 100% local qui veut combattre la piraterie et promouvoir en même temps l'entrepreneuriat des jeunes, c'est-à-dire que nous allons essayer d'accompagner les artistes pour éduquer la population à arrêter de prendre des copies MP3 dans les coins des rues », a indiqué Baya Ciamala.
L’application est uniquement disponible sur Android. Après téléchargement, vous pouvez y surfer sans pouvoir écouter de la musique. Cette action est consécutive à la souscription à un abonnement ou à l’achat d’un « pass miziki ». Il existe l’abonnement de 0,15 $ qui donne accès au catalogue pour une journée avec de la publicité. Les abonnements hebdomadaire et mensuel valent respectivement 0,75 $ et 2,99 $ et donnent accès à tout le catalogue sans publicité. Il est également possible de personnaliser l’interface, d’obtenir des bonus et aussi des récompenses. Les abonnements se font via Orange Money.
Le pass miziki est une carte qui dispose d’un code caché. Comme l’abonnement, il existe trois catégories de pass : celle de 0,1 $, celle de 0,7 $ et celle de 2,99 $. Il est possible de commander un pass miziki en ligne et de bénéficier d’une livraison électronique ou physique gratuite partout en RDC. Rappelons que le catalogue de la plateforme est 100% musique africaine avec une prédominance des musiques des deux Congo.
Selon les données de Play Store, l’application a déjà été téléchargée par plus d’un millier d’internautes. En 2021, la start-up a remporté le premier prix du Prix Orange de l’entrepreneur social en RDC. Baziks est repartie avec un chèque d’un montant de 6 000 $.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Bénin : DingaStream, un Spotify plus adapté aux réalités africaines
Les tickets en ligne sont de plus en plus utilisés lors des événements d’envergure. En Guinée, un tech entrepreneur a décidé de démocratiser cette technologie en mettant en place une solution digitale.
Billetfacile est une solution numérique développée par une start-up guinéenne du même nom. Elle permet de concocter et de gérer les tickets en ligne pour des événements de façon plus sécurisée. La start-up a été fondée par Asma Mori en 2019.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il faudra s’inscrire après téléchargement de l’application pour profiter des services disponibles. La possession d’un compte vous permet de créer une organisation et ainsi de créer un événement, gratuit ou payant. C’est après la création de l’événement qu’il est possible de communiquer autour de sa tenue.
La solution permet également de collecter des fonds. Les Organisations non gouvernementales et les associations peuvent donc se tourner vers Billetfacile pour diverses campagnes. Les utilisateurs peuvent soutenir d’autres événements présents sur la plateforme. Ils s’affichent comme un fil d’actualité et vous donnez votre aval ou non en appuyant sur un bouton.
Il est possible d’accéder aux statistiques de votre événement et d'évaluer à quel point il intéresse la communauté. En amont, la solution permet d’utiliser les différents réseaux sociaux pour booster l’intérêt pour votre événement. Après cette étape, vous pouvez passer à la fabrication et à la gestion des billets en ligne.
Billetfacile revendique plus de 275 organisateurs d’événements sur sa plateforme, 307 événements organisés, plus de 476 184 tickets vendus et 21 collectes de fonds effectuées. En 2022, la start-up est sélectionnée parmi les finalistes du Prix Orange de l’entrepreneur social en Guinée. Elle finit à la troisième place, remporte un chèque d’un montant de 20 millions de francs guinéens (2285,7 $) et participera à la phase finale du concours regroupant 17 pays.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : En Guinée, Magic est spécialisée dans les livraisons au dernier kilomètre
L’edtech est en pleine croissance en Afrique depuis la crise de la Covid-19. Des solutions émergent dans plusieurs pays et proposent des contenus sur-mesure pour les élèves et étudiants du continent.
SmartED Africa est une solution numérique développée par une jeune pousse camerounaise du même nom. Elle permet d’accéder à des cours, des quiz ou encore des épreuves dans diverses matières scolaires. La start-up, basée à Douala, a été fondée par Valérie Patricia Bararunyeretse, Simplice Tankoua et Laba Kagalang.
La solution dispose d’une application mobile disponible uniquement sur Android. Après téléchargement dans le PlayStore, il faut s’inscrire en fournissant nom, e-mail, mot de passe et numéro de téléphone ou passer par votre compte Google ou Facebook. Il faudra ensuite choisir une classe et après cette étape, vous pouvez aisément accéder à tous les contenus disponibles. Il est possible d’accéder aux cours d’autres classes en cliquant sur le menu latéral. Un bouton bleu, en dessous la photo de profil sur lequel est inscrit la classe préalablement choisie, permet de changer de classe.
Les divers contenus sont disponibles en ligne et hors connexion si l’utilisateur prend la peine de les télécharger en amont. La start-up a opté pour cette décision à cause des difficultés d’accès à l’Internet sur le continent. SmartED Africa embarque plus de 500 fiches de cours, plus de 2 500 Quiz et plus de 200 épreuves par classe dans 7 matières. La jeune pousse espère atteindre les 10 000 téléchargements, 9 500 utilisateurs et les 6 500 abonnés à court terme. Pour l’instant, selon les données de PlayStore, un peu plus d’un millier de personnes ont téléchargé la solution.
En ce qui concerne les tarifs, la start-up propose 1 600 FCFA (2,41 $) pour un abonnement mensuel, 3 100 FCFA pour un abonnement trimestriel et 4 600 FCFA pour un abonnement annuel. En 2022, SmartED Africa remporte le prix spécial féminin du Prix Orange de l’entrepreneur social au Cameroun. Un chèque d’un montant de 1 000 000 FCFA et un accompagnement d’une durée de 6 mois ont été offert à la start-up. Elle participera également à la phase finale du concours regroupant 17 pays dans lesquels opèrent le réseau de téléphonie mobile Orange.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Ghana, la solution d'e-learning eCampus démocratise les cours à distance
Au Maroc, 45,1% de la production alimentaire est gaspillée et plus de 137 dollars en moyenne du budget des foyers sont consacrés au gaspillage alimentaire, selon Foodeals, une start-up locale qui a décidé de se pencher sur le problème.
Foodeals est une solution numérique développée par une start-up marocaine du même nom. Son ultime but est de lutter contre le gaspillage alimentaire en connectant les utilisateurs aux restaurants, aux hôtels, ou encore aux pâtisseries pour effectuer de bonnes affaires. La start-up, basée dans la ville de Fès, a été fondée en 2020 par Yassine Bentaleb.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Après téléchargement, il faudra s’inscrire en fournissant des informations personnelles telles que le nom, le prénom puis créer un mot de passe. La plateforme permet également de s’inscrire via un compte Google.
Divers établissements proposent des produits sur la plateforme avec des réductions plus ou moins importantes. Au lieu que ces produits finissent dans les poubelles, ils servent à des familles, des orphelinats ou encore des associations. D’ailleurs, la start-up a signé un partenariat avec une association pour écouler plus de denrées.
Sur ce point, Yassine Bentaleb explique que « cette association sera notre interlocuteur associatif unique. Toutes les transactions seront sur notre application : les grandes surfaces vont poster leurs offres de produits invendus et dont la DLC est très proche (entre J-3 et J-1), puis les associations inscrites peuvent commander ».
En 2022, la start-up a été sélectionnée parmi les finalistes du Prix Orange de l’entrepreneuriat social. Elle a terminé au deuxième rang et sera présente pour la phase continentale.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Khalta, une plateforme tunisienne d’e-commerce qui met en valeur l’art en béton
Le succès des plateformes de commerce électronique en Afrique n’est plus à démontrer. Dans le but de faire connaître leurs articles avant-gardistes, des tech entrepreneures tunisiennes se sont lancées à l’assaut du marché tunisien en mettant en place une plateforme spécialisée.
Khalta est une plateforme de commerce électronique développée par une start-up tunisienne du même nom. Elle permet de se procurer divers articles d’art, en l’occurrence les produits en béton, sur sa plateforme spécialisée. La jeune pousse a été lancée en 2017 par Imen Farah et Molka Ayadi, deux amies d’enfance qui se sont retrouvées plus tard à l’école d’architecture.
Tout se déroule sur la plateforme web de la solution où l’on retrouve divers articles pour la commercialisation. Entre autres, on peut citer des articles de décoration, d’ameublement, d’art de la table ou encore des luminaires. La particularité, comme on le disait supra, est qu’ils sont tous fabriqués avec du béton. Il est possible de naviguer sur la plateforme sans disposer d’un compte. Mais lorsque vous voulez passer action, ce détail s’impose car il faudrait remplir la facture avec vos informations.
La start-up ne dispose pas d’application mobile. Outre sa plateforme web, elle mise sur ses divers réseaux sociaux et sa boutique physique. Il est possible d’entamer des discussions via WhatsApp pour en apprendre davantage sur un article ou apprécier les détails sur un article sur Pinterest. La livraison est gratuite à partir d’un montant de 150 dinars (46,25 $) et le retrait en boutique d’un article acheté en ligne est également gratuit.
Par ailleurs, la start-up embarque plusieurs moyens de paiement tels que les cartes bancaires et Paymee, une fintech tunisienne qui fournit des solutions d’acceptation de paiement en ligne par carte.
En ce qui concerne les récompenses, la start-up a été sélectionnée parmi les 3 meilleures start-up tunisiennes lors de la deuxième édition du concours BloomMasters en 2018. Le concours a été lancé par la Fondation BIAT pour la jeunesse, en partenariat avec Mit Enterprise.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
En Tunisie, Paymee fournit des passerelles de paiement en ligne pour les entreprises
En Tunisie, Class Quiz permet aux enfants d’apprendre de façon ludique
Les tech entrepreneurs africains surfent sur la vague de la révolution technologique en cours. Ils proposent de nombreuses solutions numériques qui sont des alternatives intéressantes aux problèmes inhérents à leur pays et parfois au continent.
Luka Pharma est une solution numérique développée par une jeune pousse congolaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les personnes malades ou leurs proches, de retrouver une pharmacie géographiquement proche de sa position où les médicaments recherchés sont disponibles. La start-up a été fondée par Charlotte Nsongo.
La solution dispose d’une application disponible uniquement sur Android. Depuis son téléphone, l’utilisateur télécharge l’application puis il crée un compte avec ses informations personnelles pour accéder aux fonctionnalités. Entre autres, il est possible de connaître le programme des pharmacies de garde, de rechercher directement un médicament dans la barre de recherche, d’activer un rappel pour les prises de médicament ou encore de discuter avec un pharmacien.
Pour utiliser la solution, il suffit d’appuyer sur le bouton « + » situé en bas à droite de l’application pour créer une nouvelle ordonnance. Il faut ajouter les médicaments présents sur l’ordonnance physique sur l’application puis valider. En moins de 3 minutes, vous recevrez les réponses des pharmacies plus ou moins proche de votre position et vous pourrez consulter le retour de chaque pharmacie et avoir son numéro et sa localisation. En fonction de la distance et des prix pratiqués, vous opterez pour l’un ou l’autre des enseignes.
En ce qui concerne les pharmacies, la start-up offre la possibilité d’augmenter leur visibilité. Les propriétaires peuvent présenter leur firme aux utilisateurs de l’application, mettre en avant le prix de certains médicaments ou encore proposer des médicaments alternatifs pour certaines pathologies.
En 2022, la start-up a été récompensée en remportant le premier prix de la sixième édition du Prix Orange de l’entrepreneur social de l’année en RDC. « C'est un honneur de remporter ce premier prix et nous remercions Orange RDC, qui nous permet d'avoir cette belle opportunité et de sauver plus de vie, car nous voulons à présent passer à une certaine vitesse pour qu'il y ait plus d'accès à l'information sur les médicaments. Ce prix est une récompense qui nous offre l'opportunité de développer notre business », a indiqué Charlotte Nsonga.
Luka Pharma enregistre quelques centaines de téléchargements sur PlayStore. Elle a des retours positifs sur la plateforme de téléchargement et une note de 4,6. Avec cette récompense, elle pourrait gagner éventuellement en visibilité et être plus utile aux Congolais.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
En RDC, Eve Justicebot fournit une aide juridique gratuite aux personnes dans le besoin
Les montants facturés par les institutions financières traditionnelles pour les transferts d’argent impliquant l’Afrique sont onéreux. Des solutions fintech émergent de plusieurs pays du continent pour y faire face.
Eversend est une solution fintech développée par une start-up ougandaise du même nom. Elle permet notamment à ses utilisateurs, les particuliers et les entreprises, d'effectuer des transferts d'argent transfrontaliers à moindre coût. La start-up, créée en 2017 par Stone Atwine et Ronald Kasendwa, a lancé ses activités pour le public en 2019.
« Il y a une dévaluation massive de la monnaie, des taux d'intérêt élevés, des prix prédateurs allant jusqu'à 15% de frais de change cachés, une infrastructure de paiement inadéquate et des expériences bancaires numériques médiocres », a déclaré Stone Atwine.
Pour être efficace face à cette situation, la fintech a développé une application mobile accessible sur Android et iOS. Après téléchargement, il suffit de s’inscrire pour avoir accès aux fonctionnalités. Entre autres, on peut citer le transfert d’argent, l’échange de devises, les cartes virtuelles de débit ou encore le stock trading. Cette dernière fonctionnalité permet d’accéder aux actions américaines depuis l’interface d’Eversend. En ce qui concerne les entreprises, la fintech leur permet d’effectuer des paiements multidevises.
Eversend revendique plus de 350 000 clients satisfaits. Stone Atwine explique « qu’en 2021, la fintech a traité 230 millions $ contre 5 millions $ en 2020 et 800 000 $ au cours de notre première année, 2019. Nous avons atteint notre objectif de durabilité l'année dernière, et nous entrons dans notre phase de croissance et d'expansion en 2022 ».
La fintech ougandaise a été sélectionnée parmi les 60 start-up africaines figurant dans la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Found. Les lauréats se partageront un montant de 4 millions $. Présent en Ouganda, au Kenya, au Nigeria, au Rwanda, au Ghana, Eversend espère s’étendre en Afrique francophone, en Europe et aux États-Unis pour poursuivre sa croissance.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : myStash : une solution numérique qui permet aux Nigérians de mieux gérer leurs finances
Dans le but d’aider des entreprises à prendre de l’avance sur leurs concurrents, des tech entrepreneurs kényans ont mis en place une solution numérique sur mesure pour booster les ventes.
Solutech est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les commerçants, d'accroître leur chiffre d’affaires. La start-up a été fondée en 2014 par Alexander Odhiambo (photo, à gauche) et trois de ses amis. Elle a pour but de devenir le partenaire d'automatisation des ventes et de la distribution de confiance en Afrique.
« La lutte pour prendre des décisions stratégiques au jour le jour est toujours restée une énorme préoccupation pour les fabricants et les distributeurs. Ils manquent régulièrement de données de distribution précises et opportunes, de visibilité sur les activités de vente sur le terrain et d'inefficacités dues à l'enregistrement manuel traditionnel des activités et à la nature du secteur fragmenté de la vente au détail en Afrique », a indiqué Alexander Odhiambo.
C’est pour résoudre ces diverses situations que la start-up s’est lancée sur le marché. Elle dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS qui permet de recevoir les mises à jour en temps réel des activités d’une entreprise avec laquelle elle travaille. Elle permet de collecter les informations pertinentes, ce qui influence les stratégies et les prises de décisions de ses clients. Elle impacte la gestion des ventes, la logistique et aussi les diverses promotions pour attirer de nouveaux clients.
« Les entreprises ont pu constater une augmentation de la productivité, une réduction des coûts opérationnels et une augmentation des revenus grâce à l'accès à des informations opportunes, précises et pertinentes sur les clients », ajoute Alexander Odhiambo. La start-up revendique 4 000 utilisateurs quotidiens de sa solution, plus de 750 millions $ de vente et dispose de plus de 60 entreprises comme clients.
Solutech est présente au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda, en Zambie, en RDC, en Éthiopie et au Soudan. En 2022, elle a été sélectionnée parmi les 60 start-up de la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund. Les start-up se partageront un montant de 4 millions $.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Damu-Sasa, une solution kényane de gestion des services de don de sang
La pandémie de la Covid-19 a bouleversé les habitudes des Africains. Le commerce en ligne a pris une autre dimension avec l’installation des géants mondiaux sur le continent. Néanmoins, les entrepreneurs locaux proposent également des solutions intéressantes pour exister sur le marché.
Club Tiossane est une plateforme de commerce électronique développée par la firme sénégalaise La Laiterie du Berger. Elle permet aux consommateurs, notamment ceux vivant dans les grandes villes, d’accéder à des produits frais. Anciennement Club Kossam, la solution a vu ses chiffres explosés pendant la période de la pandémie de la Covid-19.
Lucien Diedhiou, manager de Club Tiossane, pense « qu'il y a une nouvelle génération qui change les habitudes. Les hommes et les femmes travaillent maintenant, je suis donc convaincu que les Sénégalais resteront intéressés par nos services ».
C’est uniquement grâce à sa plateforme web et aux réseaux sociaux que le Club Tiossane mène son business. Dans un premier temps, il faut créer un compte sur la plateforme puis il est possible d’accéder aux divers produits disponibles. Elle propose des fruits et légumes, des produits de boucherie, des poissons ou encore des produits d’épicerie.
La plateforme priorise les commandes hebdomadaires. Autrement dit, le client passe commande des produits dont il aura besoin pour la semaine, il choisit son jour de livraison et son moyen de paiement. Il a le choix entre le paiement en ligne ou le paiement à la livraison. Ces détails bouclés, Club Tiossane livre gratuitement tous les produits.
En 2020, la start-up a livré 1300 foyers par semaine dans la capitale Dakar. Elle revendiquait un revenu mensuel moyen de 30 millions FCFA (environ 44 500 $). Club Tiossane a touché 62 millions FCFA au mois d’avril 2020. En 2022, la jeune pousse a été sélectionnée parmi 43 start-up africaines au programme Social & Inclusive Business Camp de l’Agence française de développement.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : En Côte d’Ivoire, Jevebara connecte les travailleurs du secteur informel aux employeurs
Les start-up se multiplient sur le continent pour permettre de résoudre diverses situations. En Égypte, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution destinée aux animaux de compagnie de l’homme.
VetCode est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne du même nom. Elle permet de prendre soin des animaux de compagnie en leur offrant des soins vétérinaires comme les vaccinations, le toilettage ou encore le dressage. La start-up, fondée en 2018 par Ahmed Maher et Ahmed AlBadawy, a déjà levé plus de 450 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Les utilisateurs, en l’occurrence des propriétaires d’animaux de compagnie, s’y inscrivent pour profiter des divers services proposés par la jeune pousse. Entre autres, on peut citer les services de soins vétérinaires, les services sociaux, le dressage, etc.
La start-up est en partenariat avec plusieurs cliniques vétérinaires et, en cas d’urgence, il est possible de se rendre dans la clinique la plus proche de chez vous présente dans son réseau. Il y a également la possibilité de faire venir le vétérinaire à domicile pour s’occuper de votre animal de compagnie.
Par ailleurs, VetCode dispose d’une animalerie où il est possible d’acheter, de vendre ou encore d’adopter un animal de compagnie. En 2018, la start-up a fini à la troisième place du concours RiseUp Startup Pitch. VetCode est présente dans une douzaine de villes égyptiennes. Elle espère investir de nouveaux marchés dans les années à venir.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : En Égypte, Glamera permet de réserver pour des soins de beauté
L’accès à la santé est encore difficile sur le continent. En plus des efforts étatiques, les tech entrepreneurs améliorent la situation en développant des solutions pour aider les populations face aux divers problèmes.
Damu-Sasa est une solution d’e-santé développée par une start-up kényane du même nom. Elle permet de prendre en charge l’approvisionnement en sang, de gérer les stocks, les transfusions et même l’hémovigilance. La start-up a été fondée en 2017 par Francis Kilemi et Ochieng Ogunde.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement dans le PlayStore, doit s’inscrire en fournissant des informations usuelles. L’inscription faite, l’utilisateur se retrouve dans une communauté de donneurs de sang où il est possible de discuter grâce à la fonction « chat ».
C’est donc grâce à cette base de données des donneurs de sang que la healthtech peut approvisionner les hôpitaux en sang, même en cas d’urgence. Chaque donneur peut, en quelques clics, accéder à l’historique de ses dons et éventuellement savoir s’il a été contacté pour un prochain don. Avec cette approche, Damu-Sasa revendique avoir travaillé avec 179 hôpitaux, touché 34 161 personnes et enregistré 44 527 donneurs dans 38 comtés du Kenya.
En 2020, pendant la période de la Covid-19, la start-up a reçu une subvention de 20 000 $ de Villgro Africa, incubateur et investisseur d'impact opérant dans le secteur de la santé, pour améliorer ses capacités. Pendant cette période, Matunda Nuancham, président du conseil d’administration de la healthtech a déclaré que Damu-Sasa vise « à améliorer le nombre de donneurs de sang potentiels et à atténuer, dans la mesure du possible, les pénuries de sang persistantes ».
En 2022, la start-up s’est associée à l’université de Nairobi pour améliorer la gestion des services de transfusion sanguine au Kenya. Elle a été également sélectionnée parmi les 30 healthtech de l’initiative i3. Elles recevront le soutien de plusieurs organisations dont la fondation Bill et Melinda Gates.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Cameroun et au Nigeria, Healthlane démocratise l’accès aux soins de santé