Le transport de marchandises est un secteur attractif pour les tech entrepreneurs. Ils s’y investissent dans le but d’aider les commerçants à recevoir leurs marchandises dans des délais raisonnables et aux meilleurs prix.
Chargel est une plateforme numérique développée par une start-up sénégalaise de même nom. Elle permet aux chauffeurs routiers de rouler moins de kilomètres à vide et aux expéditeurs de trouver rapidement des chauffeurs routiers disponibles. La start-up, basée à Dakar, a été fondée par Moustapha Ndoye et Alioune Ndoye. Elle a déjà levé 750 000 $ plus tôt dans l’année pour soutenir sa croissance.
La start-up met donc en relation, à travers ses plateformes, les expéditeurs et les transporteurs. « Nous offrons également des services à valeurs ajoutés tels que la mise à disposition de traceurs GPS, l’assistance pour l’achat de carburant à des tarifs réduits, l’assistance dans les réparations en cas de pannes afin que vous puissiez vous focaliser sur votre cœur de métier et acheminer les expéditions à bon port », indique la plateforme.
Quant aux expéditeurs, ils peuvent utiliser ce réseau de transporteurs en faisant confiance à Chargel. Ils ont la possibilité de réserver instantanément ou à l'avance, de suivre en temps réel leurs marchandises et d’obtenir une preuve électronique de livraison.
Chargel, dont l’ambition est de devenir la plus grande plateforme digitale de logistique de l’Afrique francophone, espère un tour de table d’amorçage avant la fin de l’année pour passer un cap dans le secteur. Il faut souligner que Raja Kaul, fondateur et associé directeur de Logos Ventures, un des investisseurs de Chargel, se dit « convaincu que Moustapha et Alioune sont bien placés pour faire de Chargel une place de marché logistique de premier plan au Sénégal, et éventuellement dans toute l'Afrique de l'Ouest ».
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, les réseaux sociaux, en l’occurrence les applications de messagerie instantanée, connaissent un succès fulgurant. Les tech entrepreneurs locaux ont décidé de se mettre sur ce segment.
OnDjoss est une plateforme numérique développée par une start-up camerounaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs de discuter par des messages instantanés et des appels audios et vidéos. La start-up, basée à Douala, a été fondée par Valère Tchapda en 2020.
« Ondjoss est une messagerie instantanée faite par les Africains pour le monde. Il est question de doter l'Afrique d'une application de messagerie performante à laquelle les Africains adhèrent et qui pourrait plus tard rivaliser les autres applications déjà connues dans le monde. On compte conquérir l'Afrique d'abord, ensuite le monde », a affirmé Valère Tchapda.
L’application mobile est uniquement disponible sur Android. Selon certains utilisateurs, elle est une copie de l’application WhatsApp mais Valère Tchapda défend son joyau. « Par exemple, dans un groupe chez nous, les gens n'ont pas accès à votre numéro de téléphone, ce qui n'est pas le cas ailleurs. Sur "OnDjoss" on peut juste voir votre pseudonyme. C'est dans cet esprit que nous avons créé l'application », indique-t-il. Et il poursuit : « il est possible d'envoyer des fichiers assez lourds de plusieurs giga-octets que ce soit des vidéos ou des audios. On a des fonctionnalités comme la sauvegarde des messages lorsque vous égarez votre téléphone ». En 2022, elle a décidé d’intégrer une nouvelle fonction nommée « Kongossa ».
Hello Les Djosseurs ☺️
— OnDjoss Messenger (@OnDjoss) June 28, 2022
Vous avez envie de discuter deux places incognito ?
La fonctionnalité Kongossa désormais disponible sur OnDjoss est faite pour vous.
Rendez-vous sur le Play Store et télécharge la mise à jour si c'est pas encore fait 👇🏽https://t.co/CxE8fobLp6#ondjoss pic.twitter.com/gkBOIksPOp
L’inscription requiert un numéro de téléphone actif et un pseudonyme. Après, il faudra que vos contacts utilisent également cette application de messagerie instantanée pour que vous puissiez échanger. Le scandale des données personnelles qui a touché les applications de la firme américaine Meta, notamment WhatsApp, a impacté à la hausse le nombre d’utilisateurs d’OnDjoss. Le réseau social camerounais revendique plus de 125 000 utilisateurs. Les statistiques du marché virtuel des applications Android affichent plus de 100 000 téléchargements, ce qui corrobore les données dévoilées par la jeune pousse.
Adoni Conrad Quenum
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Les start-up du continent réussissent à attirer de nombreux investisseurs au fil des années. Des accélérateurs de renommée internationale s’installent sur le continent et d’autres n’hésitent pas à convier les startuppers africains à leur messe.
Mosabi est une solution technologique développée par une start-up sierra-léonaise du même nom. Elle permet aux entrepreneurs, la plupart du secteur informel, d’acquérir des connaissances en finance et en commerce afin de mieux gérer leur entreprise et leur argent. La start-up, fondée en 2018 par Francis Okeke, Chris Czerwonka et Kayee Au, a déjà levé plus de 150 000 $ pour soutenir sa croissance.
« Nous utilisons des repères visuels et sonores qui peuvent atteindre les utilisateurs faiblement alphabétisés. Non seulement notre formation aide les utilisateurs à acquérir des compétences pratiques et à augmenter leurs revenus, mais nos leçons et nos incitations économiques sont spécifiquement conçues pour favoriser le changement de comportement », a déclaré Chris Czerwonka.
C’est donc à travers des contenus vidéos que les utilisateurs se forment sur des sujets tels que l’entrepreneuriat, le commerce ou encore la culture financière. Mosabi a également recours à des quiz gamifiés, des enquêtes et des agents conversationnels pour agrémenter la façon de dispenser les cours. La solution tient également compte du niveau d’alphabétisation des participants pour ajuster les contenus et les examens.
« Nous pensons que nous créons une valeur unique et tangible de l'apprentissage pour les personnes exclues des voies éducatives traditionnelles, et que nous remettons le contrôle entre leurs mains en les aidant à comprendre et à améliorer leur solvabilité », a affirmé Chris Czerwonka.
La start-up revendique plus de 20 000 utilisateurs en Sierra Léone, au Ghana, au Kenya, au Liberia, au Paraguay et au Sénégal. Selon Chris Czerwonka, « d'ici cinq ans, nous prévoyons de nous lancer dans 20 pays du Sud, et d'ici dix ans, nous voulons nous imposer comme la plateforme de formation mondiale de choix pour l'apprentissage tout au long de la vie aligné sur le développement durable mondial ».
Quant à son application mobile, bien qu’absente du marché numérique Play Store d’Android, sa version Android a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois. Mosabi propose le format Android Package (APK) qui nécessitera quelques interventions de votre part, contrairement à une version de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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L’accès aux médicaments en Afrique n’est pas une sinécure. Dans divers pays du continent, les tech entrepreneurs essayent de mettre au service de la population des solutions novatrices pour ce genre de problème.
Phati est une solution e-santé développée par la start-up congolaise Valorigo. Elle permet à ses utilisateurs de vérifier la disponibilité des articles de santé dans leur localité, de comparer les prix et d’être orientés vers la pharmacie la plus appropriée. La start-up, basée à Kinshasa et à Goma, a été fondée en 2018 par Birindwa Makombe, Ghislaine Neema et Esther Masirika.
C’est grâce à sa plateforme web et à l’application de messagerie instantanée WhatsApp que les utilisateurs peuvent utiliser la solution Phati. Lorsque vous êtes à la recherche d’un médicament, il suffit de se rendre sur la plateforme et de renseigner votre emplacement, le nom du médicament et votre numéro de téléphone. L’application vous dirige vers une page où vous pouvez comparer le prix de l’article dans plusieurs pharmacies. Votre choix effectué, vous serez redirigé vers le compte WhatsApp de la pharmacie pour effectuer votre achat.
En ce qui concerne les pharmacies, elles devront absolument être préalablement enregistrées sur la plateforme. Le propriétaire devra remplir un formulaire où on retrouve son nom, le nom de sa pharmacie, le logo de la pharmacie, la localisation, le numéro WhatsApp ou encore l’adresse email. C’est la seule façon de faire partie de la communauté Phati qui est en pleine extension.
Outre Phati, la start-up Valorigo a développé de nombreuses solutions dans le secteur de la santé. En septembre 2022, elle a été sélectionnée parmi les 30 start-up opérant dans le secteur de la santé dans le cadre du programme panafricain « Investir dans l'innovation (i3) », une initiative de la fondation Bill et Melinda Gates. Chacune des start-up obtiendra une subvention d’un montant de 50 000 $ pour entre autres soutenir sa croissance.
Adoni Conrad Quenum
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L’Afrique francophone compte plus de 300 millions de patients et, parmi eux, plus de 50% achètent encore les médicaments dans la rue, selon les données de Meditect. C’est entre autres l’une des raisons qui a amené à la création de Meditect.
Meditect est une solution e-santé développée par une start-up ivoirienne du même nom. Elle permet à ses utilisateurs d’accéder à des médicaments de qualité, de localiser les pharmacies les plus proches et de vérifier l’authenticité des médicaments. La start-up, fondée en 2018 par Arnaud Pourredon et Romain Renard, a pour mission de digitaliser les acteurs de la chaîne de distribution des médicaments en Côte d’Ivoire.
Selon Arnaud Pourredon, « l'Afrique connaît une explosion démographique sans précédent. Pour faire face au défi de l'accès aux médicaments de qualité, l'Afrique va devoir sauter une étape grâce au digital ». C’est donc dans cette optique qu’il a mis en place Meditect.
La solution permet au patient de s’informer, grâce à son application mobile disponible sur Android et iOS, sur les médicaments prescrits. Il pourra aisément connaître les prix et les pharmacies dans lesquelles ses cachets sont disponibles après la création d’un compte. Quant aux pharmaciens, ils devront également disposer d’un compte sur la plateforme afin de rendre leur officine connectée. Les données des patients sont accessibles sur Meditect en local ou en ligne. Une perturbation du réseau ne conduira donc pas à un drame.
La start-up, opérationnelle en Côte d’Ivoire et au Sénégal, revendique plus de 50 000 patients et plus de 1 200 pharmacies. Elle collabore avec les autorités et les douanes pour lutter contre la contrefaçon de médicaments. Plus de 3 000 médicaments ont déjà été saisi. La version Android de l’application a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois. En septembre 2022, la healthtech, start-up opérant dans le secteur de la santé, a été sélectionnée pour participer au programme panafricain Investir dans l'innovation (i3), obtenant une subvention de 50 000 $. L’initiative a été financée par la fondation Bill et Melinda Gates.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de favoriser le transport des marchandises sur le continent, un tech entrepreneur ghanéen a mis au point une solution technologique. Elle s’est frayée un chemin sur la scène africaine et internationale.
Swiftly est une solution numérique développée par une start-up ghanéenne du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les transitaires et les commerçants, de comparer les devis de son réseau de transitaires, de recevoir des conseils d'experts en matière de douane et de réglementation, ou encore d’expédier des marchandises dans divers pays d’Afrique et du monde. La start-up, basée à Accra, a été fondée en 2016 par Edem Dotse.
Depuis leur plateforme web, l’utilisateur crée une commande ce qui consiste à remplir un formulaire avec tous les détails de l’envoi. Le processus lancé, vous pourrez examiner les différents devis envoyés par le réseau de transitaires de la start-up.
Éventuellement, si vous approuvez un devis, vous réalisez le paiement en ligne et vous patientez le temps d’être livré. L'envoi par voie aérienne prendra entre 3 et 5 jours ouvrables ; par bateau, l’attente sera entre 30 et 40 jours ; par la route, elle sera de 1 à 2 jours, et si c’est un coursier normal, il faudra attendre moins de trois heures de temps.
La création d’un compte est nécessaire avant d’effectuer tout ce processus. Ceci requiert de fournir des informations personnelles telles que le nom, le prénom, l’adresse e-mail, le numéro de téléphone, le nom de votre compagnie puis de créer un mot de passe. Avec leurs comptes, les expéditeurs peuvent même s’entendre pour louer un conteneur pour se partager les frais.
« C'est du gaspillage lorsque quelqu'un doit expédier un conteneur à moitié plein par mer, un colis à moitié plein par avion ou louer un service de livraison sans utiliser pleinement l'espace. Nous visons à résoudre ce problème en reliant les expéditeurs les uns aux autres pour qu'ils partagent leur espace supplémentaire. D'autres souhaitent également pouvoir trouver quelqu'un avec qui collaborer pour charger une cargaison ; nous sommes la plateforme de correspondance pour ces personnes », a indiqué Edem Dotse.
Swiftly revendique des tarifs jusqu’à 30% inférieurs à la concurrence. La start-up est passée de 100 kilogrammes d’expédition sur une année à 500 tonnes mensuelles. Edem Dotse explique que la jeune pousse « transporte déjà des marchandises du monde entier entre des pays comme le Ghana, l'Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Kenya, le Rwanda, le Nigeria et le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie et la Chine. Nous voulons maintenant avoir une présence physique en Afrique occidentale française et en Afrique de l'Est ». Au-delà de cette croissance, elle veut également introduire son modèle aux Etats-Unis, en Chine et en Europe pour passer un cap dans le secteur.
Adoni Conrad Quenum
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La révolution technologique en cours a affecté tous les secteurs économiques du continent, dont l’informel. Les tech entrepreneurs africains ont décidé de penser à des solutions numériques pour résoudre certains problèmes des acteurs de ce secteur.
Sabi est une plateforme de commerce en ligne business-to-business (B2B) développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les commerçants du secteur informel, d’effectuer des transactions commerciales. La start-up a été fondée en 2020 par Anu Adasolum et Ademola Adesina. Elle a levé 6 millions $ en 2021 pour entre autres soutenir sa croissance.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il faut donc créer un compte en renseignant des informations telles que le nom, le prénom, l’e-mail, puis créer un mot de passe. Après cette étape, l’utilisateur peut accéder aux nombreux marchands de la place de marché et effectuer aisément ses affaires. Sabi intègre une fonctionnalité qui permet de faire livrer tous ses achats à l’adresse de notre choix.
En ce qui concerne votre entreprise, il est possible de suivre l’évolution des ventes. La start-up propose d’ailleurs de vous fournir des rapports de performances pour qu’en tant qu’entreprise présente sur la plateforme, vous puissiez avoir un œil sur vos affaires. Elle propose même des prêts pour se relancer en cas de problèmes majeurs. « Sabi s'assure que les commerçants ont la possibilité de se développer et d'augmenter leurs revenus grâce à des services tels que des prêts et l'accès aux meilleurs prix des produits sur le marché », indique la plateforme.
Sabi enregistre déjà plus de 10 000 agents à travers l’Afrique, plus de 200 000 marchands et plus de 2 milliards $ de vente. Sur Play Store, le marché électronique des applications Android, l’application Sabi a été téléchargée plus de 10 000 fois. La start-up, également présente au Kenya, espère d’ici quelques années, s’étendre à d’autres pays du continent.
Adoni Conrad Quenum
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La fintech est un secteur en vogue en Afrique. Elle capture la plupart des investissements ce qui encourage les tech entrepreneurs à mettre en place diverses alternatives pour favoriser l’inclusion financière sur le continent.
Fintra est une solution fintech développée par la start-up sénégalaise Orya Technologies. Elle permet aux salariés de toucher une avance sur salaire de façon à boucler le mois de façon plus sereine. La fintech octroie jusqu’à 20% de salaire à un taux d’intérêt de 6% en cas de remboursement dans les quinze jours. Basée à Dakar, elle a été fondée en 2022 par Oumar Diallo.
Fintra vient des mots « fin » et « tranquille » pour signifier fin de mois tranquille. Cette solution a été mise au point à cause de la difficulté financière que connaissent des travailleurs à partir d’un certain moment du mois. A défaut de prendre des prêts bancaires à hauteur de 12%, sans oublier la paperasse importante, ou de recourir à des usuriers, ils peuvent se tourner vers cette solution.
« Fintra permet de gérer, automatiquement, les demandes d’avance sur salaire et de fournir aux employés un système de gestion financière, tout en gardant le contrôle et sans impacter la trésorerie de l’entreprise. La gestion des demandes de prépaiement est automatique », a indiqué Oumar Diallo.
C’est via une application mobile que le processus se mettra en place. Le projet est actuellement en phase pilote, lancée le 15 septembre 2022. Elle va durer deux mois. Selon Oumar Diallo, « la démarche est simple. Après l’enrôlement de l’entreprise, et la création des comptes pour les employés, démarre ensuite le processus de décaissement. A partir du 15 du mois, les salariés peuvent faire leur demande d’avance sur une application et recevoir l’argent en moins d’une heure dans un wallet mobile money de l’employé (OM, Wave, Free Money) ».
Selon les données de la fintech, le Sénégal compte environ 350 milles salariés formels, ce qui représente près de 350 milliards FCFA (520 millions USD). La fintech a également des vues sur l’Afrique de l’Ouest et ses 4 millions de salariés formels. Pour atteindre ses objectifs, Orya Technologies compte sur son principal investisseur la Compagnie Générale sénégalaise d’ingénierie et d’investissement.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de permettre aux touristes de vivre des aventures authentiques, des tech entrepreneurs ougandais ont mis en place une solution numérique sur mesure.
Pieme est une solution numérique développée par une start-up ougandaise du même nom. Elle permet à ses utilisateurs, en l’occurrence les citoyens ougandais, de transformer leur maison en restaurant à temps partiel, en maison d’hôtes ou en un lieu d’événements. La start-up a été fondée en 2018 par Joshua Muhindo et John Kainja. L’objectif de la start-up est d’aider les touristes à vivre l’expérience des repas faits maison et à rencontrer les autochtones pour mieux vivre leur aventure.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Pour accéder aux diverses fonctionnalités, une inscription s’impose. Il faudra fournir les informations comme le nom, le prénom, l’adresse mail, le numéro de téléphone puis créer un mot de passe. Après cette étape, il est possible d’accéder aux messageries pour discuter avec les propriétaires des maisons, recevoir des notifications si éventuellement la situation évolue au niveau d’un bien.
L’application comptabilise déjà plus de 10 000 téléchargements sur Android. Joshua Muhindo explique que la start-up « a été confrontée au coût élevé de la nourriture et de l'hébergement dans les restaurants et hôtels urbains ». Ces prix peuvent justifier l’intérêt grandissant du public pour Pieme. Déjà, plus de 2 000 personnes proposent des logements et des repas aux hôtes via la plateforme. Ce qui a amené la jeune pousse à revoir ses objectifs à la hausse. Elle espère atteindre plus de 20 000 réservations pour le dernier trimestre de l’année.
Déjà présente au Nigeria et au Kenya, la jeune pousse espère s’étendre en Egypte et en Ethiopie l’an prochain. De plus, Joshua Muhindo déclare que Pieme « est également intéressé par les Emirats arabes unis en raison du nombre de touristes et de la fonction sociale de l'application qui permet aux gens de rencontrer les habitants et les communautés locales autour d'un repas ».
Adoni Conrad Quenum
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Fondée plus tôt dans l’année, la start-up a su séduire des investisseurs de premier plan pour mettre en route son projet. Elle propose une solution révolutionnaire dans le secteur de l’immobilier.
Partment est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne du même nom. Elle permet à ses utilisateurs d’acheter des résidences secondaires ou une partie de ces résidences à des prix intéressants. La start-up, fondée par Nadim Nagui, Ahmed el Raggal et Chinmaya Das en 2022, a réussi un tour de table d’un montant de 1,5 million $ pour améliorer l’infrastructure de sa plateforme et déployer son produit minimum viable (MVP).
L’objectif de ce déploiement est de recueillir assez de retours utilisateurs pour valider le projet et le produit avant de commencer un développement long et coûteux. « Partment est un nouveau concept en Egypte et nous pensons qu'il va changer la façon dont les gens achètent et utilisent les biens immobiliers sur le marché local et international », a affirmé Nadim Nagui.
Depuis la plateforme, l’utilisateur peut explorer la liste des maisons situées pour la plupart dans des destinations de vacances. Il peut investir dans l’achat d’une des nombreuses maisons. En fonction de la valeur de la maison choisie et du montant investi, l’utilisateur deviendra propriétaire ou copropriétaire. C’est également à hauteur du capital investi qu’il obtiendra un quota transparent et équitable de jours de haute/moyenne/basse saison pour utiliser la maison. Il est également libre de vendre ses « actions » si éventuellement la maison ne lui convenait plus. Autrement dit, Partment « combine un investissement immobilier transparent, accessible et pratique avec la copropriété d'une propriété de vacances ».
La plateforme de la start-up est accessible, mais pour l'utiliser, une inscription s’impose. L’utilisateur renseignera les informations telles que le nom, le prénom, le numéro de téléphone ou encore l’adresse e-mail, puis il créera un mot de passe. Son compte créé, il pourra accéder aux divers biens.
Avec son récent tour de table, la start-up espère conquérir rapidement le pays des pharaons et s’étendre dans la région. « Outre le soutien financier et les conseils d'experts, la confiance qu'ils accordent à notre modèle économique nous aidera à atteindre nos objectifs à court et à long terme et à faire passer notre activité à la vitesse supérieure en Egypte et dans toute la région », a indiqué Nadim Nagui.
Adoni Conrad Quenum
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Grâce aux diverses compétitions organisées sur le continent, les tech entrepreneurs se subliment pour proposer des solutions numériques intéressantes. L’étape sénégalaise du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient n’a pas dérogé à la règle.
Doom Yaye est une plateforme numérique développée par une jeune pousse sénégalaise du même nom. Elle permet aux femmes enceintes et aux nouvelles mères de s’informer sur la santé maternelle. La plateforme dispose également d’une boutique en ligne où il est possible de faire des courses pour bébé et pour la nouvelle mère. La start-up, basée à Dakar, a été fondée par Awa Diop.
La solution dispose d’une plateforme web sur laquelle on retrouve tout ce qui se rapporte à la femme enceinte et à la mère. Divers articles de blog sont accessibles sans inscription préalable sur la plateforme. Ces articles traitent de divers sujets et mettent en relief les situations variées que peuvent affronter une femme enceinte, du premier trimestre à la confession de sa valise de maternité. Outre cette période, beaucoup d’informations sont accessibles sur l’enfant et la vie de mère du premier jour jusqu’aux huit ans de l’enfant.
La plateforme dispose d’un commerce en ligne où il est possible d’acheter vêtements, chaussures, livres, jouets, etc. Des articles pour bébé et tout ce dont on a besoin pour concocter une valise de maternité sont disponibles sur la plateforme. En dehors de l’achat, Doom Yaye propose la location de divers objets de puériculture et de loisirs pour enfant tels qu’un trotteur, une baignoire, de la vaisselle ou encore une chaise haute. La durée de location est de 48 heures à 6 mois. La start-up souligne que tous les articles loués sont désinfectés.
Pour effectuer des achats ou des locations, la possession d’un compte s’impose. Il faudra fournir diverses informations et créer un mot de passe pour entériner l’inscription. En 2022, Doom Yaye remporte le prix de la douzième édition du Prix Orange de l’entrepreneur social au Sénégal. La start-up empoche un chèque d’un montant de 5 millions FCFA (7 405 USD) et valide son billet pour participer à la phase finale regroupant 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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La concurrence est rude sur le marché des start-up en Afrique. Les tech entrepreneurs proposent diverses solutions pour simplifier le quotidien des populations dans plusieurs domaines. Au Ghana, cette start-up veut s’imposer dans plusieurs secteurs d’activités.
ShaQ Express est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne éponyme. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à divers services tels que le commerce en ligne, la commande de nourriture, la livraison au dernier kilomètre, ou encore à une pharmacie en ligne. La start-up a été fondée en 2020 par Anthony Owusu-Ansah.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Depuis un smartphone, il est possible d’accéder aux divers services disponibles. L’utilisateur a également la possibilité de devenir un vendeur sur la plateforme de commerce en ligne ou un coursier. Pour cela, il faudra s’inscrire et renseigner des informations telles que nom, prénoms, numéro de téléphone, adresse e-mail, etc. Pour un coursier, c’est plutôt rapide et il suffit d’attendre de recevoir une notification, une demande d’un client. Il est libre d’accepter ou de refuser cette course.
En ce qui concerne le commerce en ligne, après la soumission du formulaire, un agent de la start-up vous appellera pour l’activation de votre compte. L’utilisateur recevra ensuite une formation pratique sur les diverses façons de vendre sur l’application, et une fois intégrée, il pourra profiter des visiteurs de la plateforme de commerce en ligne pour effectuer des chiffres intéressants. La commande viendra sous la forme d’une notification, et si le produit est disponible, il accepte celle-ci et prépare le colis qui sera récupéré quelque temps plus tard par un coursier de ShaQ Express. Il se chargera de la livraison au client.
La version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 5000 fois sur le Play Store, le marché des applications sur Android. En 2022, la start-up a été sélectionnée avec 5 autres start-up ghanéennes pour prendre part au programme de l’accélérateur MEST Express, en partenariat avec la fondation MasterCard. Le programme durera 20 semaines et chacune des start-up sélectionnées recevra un chèque d’un montant de 5 000 $.
Adoni Conrad Quenum
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Dans les grandes villes du monde, la gestion des déchets n’est pas une sinécure. Les villes africaines n’échappent pas à la donne, ce qui a amené les entrepreneurs locaux à mettre en place des solutions technologiques pour lutter contre ce fléau.
Scrapays est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle permet aux ménages et aux entreprises de vendre leurs déchets recyclables. La start-up a été fondée en 2020 par Tope Sulaimon, Boluwatife Arewa et Olumide Ogunleye.
La solution aide les ménages et les entreprises à s’inscrire auprès d’agents collecteurs qui dépendent de Scrapays. Ces agents passent dans les ménages et les entreprises ramasser les ordures et les trient de façon à vendre les ordures recyclables à la start-up. L'application aide les différentes parties à se rencontrer afin d’effectuer les transactions. Il est important de souligner que chacune des parties est préalablement inscrite sur l’application en fournissant les informations nécessaires.
Pour impliquer les populations ne disposant pas d’Internet, Scrapays a mis en place un code USSD. Tout le monde peut rejoindre ainsi le creuset mis en place par la start-up en devenant un agent collecteur de déchets ou un participant aux discussions relatives à la gestion des déchets. En ce qui concerne les déchets recyclables, on retrouve diverses matières comme les plastiques, les métaux, l'aluminium, le papier ou encore le carton.
En 2020, la start-up a revendiqué avoir collecté plus de 150 000 kilogrammes de déchets solides. Elle a ainsi généré plus de 60 000 $ à la vente. Avec la mise en place du service qui permet aux particuliers de démarrer, de développer et de faire évoluer leurs mini-entreprises de recyclage, Scrapays espère gagner plus. En 2022, elle a été sélectionnée avec cinq autres start-up pour prendre part au programme de l’accélérateur OceanHub Africa.
Adoni Conrad Quenum
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Le big data est très sollicité dans divers secteurs d’activité. Il permet d’être plus efficace dans certaines situations et de suivre le rythme de la révolution technologique en cours. Appliquées au marketing, les mégadonnées révolutionnent la concurrence dans le secteur de la vente.
Rwazi est une solution numérique développée par une start-up mauricienne du même nom. Elle permet aux entreprises de suivre l’évolution de leurs concurrents grâce à diverses données collectées sur le terrain. La start-up a été fondée en 2018 par Joseph Rutakangwa (photo, à droite) et est déjà présente, en plus de l'île Maurice, en Ouganda, en Zambie et au Rwanda.
C’est grâce à une application mobile que la start-up collecte des informations sur diverses marques dans les marchés et les points de vente. Elle engage des personnes à temps partiel pour effectuer ce travail. Quant aux clients, ils disposent d’un tableau de bord sur l’application, après s’être dûment inscrit, pour suivre en temps réel l’évolution des prix de leurs concurrents.
Selon Joseph Rutakangwa, « les entreprises s'abonnent pour activer le cycle où elles veulent optimiser la distribution. Par exemple, vous êtes Coca-Cola, et vous vous abonnez pour que nous vous fournissons un flux en direct sur la disponibilité, la visibilité et les prix de Coca-Cola par rapport à Pepsi à Lagos, tout au long de l'année. Grâce à cela, vous répertoriez et réapprovisionnez rapidement pour augmenter votre part de marché ».
En plus de suivre diverses données, la start-up propose aux clients des analyses et des prédictions en temps réel ce qui permet d’ajuster ou non sa politique commerciale. Rwazi emploie plus de 20 000 « mappers » dans 50 pays d’Afrique, d’Asie du Sud et de l’Amérique pour effectuer des analyses fiables et pertinentes pour ses clients. Elle travaille également avec plus de 500 entreprises. « Nous donnons aux petites et moyennes entreprises un accès direct aux données psychographiques de leurs clients, ce qui peut les aider à déterminer comment les servir au mieux », a indiqué la jeune pousse.
Adoni Conrad Quenum
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