Dans le but d’aider les agriculteurs et les producteurs de produits frais, un tech entrepreneur a mis en place une solution pour connecter ces lieux de cultures avec des vendeurs locaux et du monde entier.
Mahaseel Masr est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet de mettre les propriétaires de fermes en relation avec les acheteurs afin qu’ils puissent s’approvisionner en produits frais. La start-up a été fondée en 2019 par Mohamed Abdel Rahman.
« La demande de fruits et légumes de premier ordre à des prix compétitifs affiche une forte croissance, tirée par une augmentation rapide de la population mondiale et une sensibilisation accrue au numérique, en plus d'un besoin exigeant de stabilité de la chaîne d'approvisionnement mondiale », indique Mohamed Abdel Rahman.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. De là, les deux parties peuvent, après téléchargement et création d’un compte, faire des affaires. Il faut entrer le produit recherché dans la barre de recherches et la plateforme fournit les résultats. Autrement dit, elle fournit les fermes qui disposent des produits et leur position par rapport au votre. Ainsi, c’est en fonction des prix et de la localisation des fermes que l’acheteur prendra sa décision d’achat ou non.
Il faut signaler que la start-up s'appuie également sur la technologie de profilage géospatial des fermes (GPS) qui optimise la traçabilité des fermes enregistrées sur la plateforme pour améliorer son efficacité. A ce jour, elle revendique plus de 28 000 fermes et plus du million de tonnes de récoltes. Elle dispose d'acheteurs locaux mais aussi internationaux, ce qui facilite l’écoulement des produits. Selon le Play Store, la version Android de la solution a été téléchargée plus d’une centaine de fois.
Adoni Conrad Quenum
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Se déplacer dans les grandes villes africaines n’est pas une sinécure. Les solutions de mobilité se multiplient pour faciliter la tâche aux populations. Des tech entrepreneurs ont mis en place une solution et y ont intégré le problème du réchauffement climatique pour le bien-être de la planète.
Metro Africa Xpress est une solution numérique de mobilité développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet à ses utilisateurs de se mettre en contact avec des conducteurs de motos-taxis et de véhicules à énergie propre. La start-up a été lancée en 2015 par Adetayo Bamiduro et Chinedu Azodoh. Depuis son lancement, la start-up a déjà levé plus de 64 millions $ pour soutenir sa croissance dans la sous-région.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Il faudra s’inscrire après téléchargement pour accéder aux fonctionnalités. « L'application MAX offre tout ce dont les opérateurs de transport auraient besoin pour se connecter aux clients ayant besoin d'un trajet (MAX Go), et aux entreprises ayant besoin de services de livraison (MAX Now) », peut-on lire sur la plateforme.
La start-up est également tournée vers la protection de la planète. C’est pour cette raison qu'elle fournit à ses chauffeurs des engins et des automobiles électriques. « Nous fournissons un accès au financement, à la propriété d'un véhicule, à un permis et à des forfaits d'assurance pour aider nos chauffeurs afin qu'ils puissent se concentrer sur l'acheminement de nos clients et de nos marchandises en toute sécurité vers leurs destinations », indique la plateforme.
MAX revendique plus de 18 000 chauffeurs, plus de 17 millions de trajets et plus de 150 millions de kilomètres parcourus. Par ailleurs, la start-up affirme que ses conducteurs ont des revenus moyens avoisinant les 12 $ par jour et jusqu'à 15 $ par jour une fois qu'ils acquièrent la pleine propriété de leur véhicule électrique. Actuellement présente dans sept villes africaines, elle veut passer à une dizaine de villes courant 2023.
Adoni Conrad Quenum
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La croissance économique et démographique dans les grandes villes africaines ont entre autres conduit à des difficultés de stationnement des véhicules. Pour aider les automobilistes de la ville de Lagos, un tech entrepreneur nigérian a mis en place une solution numérique.
Parkwell est une solution numérique développée par une start-up nigériane. Elle permet aux conducteurs de trouver aisément des places de parking dans la ville de Lagos. La start-up a été fondée en 2020 par Philip Ogunnaike.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Il faudrait dans un premier temps télécharger l’application sur le Play Store ou l'App Store puis créer un compte avec son numéro de téléphone. Après cette étape, l'utilisateur peut surfer dans l’application et rechercher avec le GPS une place de parking. Effectuer une réservation puis profiter de votre place de parking en toute quiétude.
En ce qui concerne le paiement, la plateforme explique que « le prix total d'une réservation sur Parkwell est basé sur le tarif horaire ou journalier fixé par l'hôte, plus l'ajout d'autres frais ou coûts déterminés par le propriétaire du parking ou Parkwell, qui peuvent inclure une assurance de stationnement ». Il faut signaler que l’utilisateur notifie dans l’application la période ou le temps pour lequel il loue la place de parking. Néanmoins, il est possible de prolonger la location de la place en se rendant sur l’application. Notez que sa version Android a déjà été téléchargée plus de 500 fois.
Par ailleurs, les prestations sur Parkwell ne peuvent être payées en espèces. La start-up a intégré un portefeuille via lequel il est possible de payer, mais l’utilisateur peut opter pour les cartes de crédit ou de débit. Cette année, la start-up a été sélectionnée avec dix autres pour participer à la troisième édition de l'accélérateur Africa Startup Initiative Program (ASIP) qui se déroulera à Dakar au Sénégal. Les jeunes pousses sélectionnées recevront un montant de 18 000 $ en fonds propres et 750 000 $ de crédits, de services et de valeur en nature.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter la vie aux populations, des tech entrepreneurs égyptiens ont mis en place une solution numérique qui fait office de supermarché en ligne.
Breadfast est une solution numérique développée par une start-up égyptienne. Elle permet à ses utilisateurs d’effectuer les courses, en l’occurrence les produits alimentaires, sur sa plateforme de commerce électronique. La solution a été lancée en 2017 par Mostafa Amin, Muhammad Habib et Abdallah Nofal. La jeune pousse a déjà levé 29 millions $ pour accélérer sa croissance.
« Nous avons commencé par fabriquer et livrer du pain frais, et aujourd'hui, nous sommes en mesure de donner aux Egyptiens l'accès à des milliers d'articles de leurs fournitures de supermarché de base en un clic. Notre mission est de changer la façon dont les gens consomment leurs produits essentiels quotidiens en Afrique et au Moyen-Orient et, grâce à notre technologie dynamique et à notre compréhension approfondie du processus de chaîne d'approvisionnement de bout en bout dans la région, nous transformons une idée simple en un produit qui, nous en sommes convaincus, peut bénéficier à des millions de personnes dans les régions MENA et subsaharienne », a déclaré Mostafa Amin.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il faut s’inscrire, après téléchargement de l’application, avant de commencer à commander les divers produits que propose ce supermarché en ligne. La start-up réussit à livrer ses clients dans l’heure mais elle met en place une politique pour ramener ce temps de livraison à 20 minutes. Elle compte multiplier son réseau de magasins pour atteindre cet objectif.
Breadfast connaît un franc succès dans son pays d’origine. La version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’un million de fois et environ 20 000 personnes, sur PlayStore, ont donné leur avis, pour la plupart positif, sur les services de la jeune pousse. En 2019, elle a rejoint le programme Eté 2019 de l’accélérateur américain Y Combinator. Après cette aventure, la start-up a pu attirer des investisseurs pour améliorer sa technologie et s’imposer sur son marché domestique.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, les transports en commun comme le métro ou le tramway ne sont pas développés. Les moyens de déplacement comme la voiture, la moto ou encore le vélo sont encore privilégiés. Au Nigeria, des tech entrepreneurs favorisent le commerce de voitures en mettant en place une solution numérique.
Shekel Mobility est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet, d’une part, aux entreprises émergentes du secteur automobile de se développer de manière durable et optimale en leur fournissant les outils et les ressources dont elles ont besoin et, d’autre part, aux revendeurs de la start-up d’envoyer et de recevoir de l’argent et de payer les factures plus facilement. La start-up a été fondée en 2021 par Sanmi Olukanmi et Ben Oladokun.
« Dans le but d'autonomiser les entreprises du monde entier, Shekel fournit des services financiers aux revendeurs locaux ainsi qu'aux revendeurs virtuels, permettant des transactions et des connexions transfrontalières facilitées par un écosystème construit avec une sécurité de bout en bout », peut-on lire sur la plateforme.
La plateforme ne dispose pas encore d’applications mobiles. Pour profiter de ses services, que ce soit sur un ordinateur ou sur un smartphone, il faut se rendre sur le site via un navigateur. Il faudrait, dans un premier temps, ouvrir un compte sur la plateforme. Si l’utilisateur veut se lancer dans la vente de véhicules, la start-up lui permet d’accéder à un prêt allant jusqu’à 200 000 $ sans aucune garantie requise.
Il faut signaler que les intérêts sont calculés sur une base hebdomadaire et le remboursement est sous 45 jours après la vente des voitures. Il est possible de renouveler le processus, ce qui dynamise votre entreprise et permet d'augmenter votre chiffre d’affaires. Shekel allie les activités de néobanque et de plateforme de trading pour les concessionnaires automobiles.
La jeune pousse revendique 1 102 revendeurs sur sa plateforme, 3 400 véhicules échangés et plus de 19 millions $ de transactions effectuées. Shekel a été sélectionné pour participer à la cohorte Hiver 2023 de l’accélérateur Y Combinator. En plus de la participation au programme et l’accès à des investisseurs potentiels, la firme américaine a également investi 500 000 $ dans la start-up pour soutenir sa croissance.
Adoni Conrad Quenum
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Les applications de covoiturage ont bonne presse depuis les succès d’Uber, de Yango ou encore de Bolt. En Afrique, ces géants essaient de pénétrer le marché mais ils sont confrontés à la concurrence des start-up locales du secteur en pleine expansion dans différentes régions du continent.
Amigo est une solution numérique développée par une start-up tunisienne. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer leurs courses en taxi en leur proposant de réduire le coût grâce au covoiturage. La start-up a été fondée par de jeunes ingénieurs tunisiens.
« L’application Amigo est un service de taxi basé sur le modèle de partage de course. Amigo vous permet de réduire le temps d’attente passé à trouver un taxi et de passer des moments de convivialité avec des passagers ayant le même itinéraire que vous », indique la plateforme.
Ladite application mobile est disponible sur Android et sur iOS. Après téléchargement, il faut créer un compte en s’inscrivant sur la plateforme. En cas de course, il suffit de rechercher votre destination et de cliquer là-dessus. Une carte apparaît et le chauffeur le plus proche vient vous chercher. S’il y a un client dans un rayon de 2 kilomètres qui a le même trajet que vous, il est possible de vous faire partager la course en le prenant à bord.
Amigo propose souvent des réductions avec des codes promos. Il faut souligner que l’objectif de la start-up est d’optimiser les coûts de transport et de réduire le temps d'attente des clients. C’est également un moyen de diminuer la pollution par l’optimisation du nombre de véhicules circulants. La start-up revendique plus de 500 véhicules en circulation, plus de 10 000 trajets effectués pour plus de 6 000 utilisateurs actifs. Il faut souligner que la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois, selon le Play Store. Cette statistique confirme les chiffres de la start-up qui veut pour l’instant se développer dans son pays d’origine, la Tunisie.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la révolution technologique, les proptech ont du mal à se frayer un véritable chemin en Afrique. Les start-up du secteur ont du mal à avoir du succès comme dans les domaines des finances, de l’agriculture ou encore de la santé.
Spleet est une solution proptech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les personnes à la recherche d’un appartement ou d’une maison à louer ou à acheter, de trouver le bien immobilier à leur convenance. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2018 par Akintola Adesanmi, Dolapo Adebayo et Daniella Ajala. La proptech a déjà levé plus de 3,5 millions $ pour accélérer sa croissance au Ghana et au Kenya.
« Notre solution du côté des locataires était une évidence. Ce sont les propriétaires qui avaient besoin d'être convaincus, mais cela a aidé que nous disposions déjà d'un réseau de propriétaires. […] Ainsi, au lieu de sortir et de lever du capital-risque, nous avons décidé que nous allions démarrer parce que nous pouvions convaincre certains propriétaires d'inscrire leurs maisons sur cette plateforme que nous avions construite et de résoudre certains de leurs problèmes », a expliqué Akintola Adesanmi.
La solution ne dispose pas d’application mobile. Il faudra passer par le navigateur et se rendre sur l’adresse web. La première étape consistera à s’inscrire puis vous pouvez accéder au catalogue de biens immobiliers de Spleet. Vous y trouverez des options d'abonnement journalier, mensuel, trimestriel et semestriel.
Pour louer un bien, l’utilisateur devra simplement créer une réservation en fournissant un certain nombre d'informations personnelles. La demande est ensuite traitée en quelques heures. Il faut signaler qu’aucun paiement n'est prélevé tant que la réservation n'est pas acceptée. La start-up propose également l’option de colocation.
Outre cette option, Spleet propose d’autres services à ses utilisateurs. Entre autres, on peut citer : « Louer maintenant, payer plus tard », « Collect » qui consiste à recevoir automatiquement les paiements de loyer au nom des propriétaires, ou encore « Verify » qui permet aux propriétaires et aux agents immobiliers d'effectuer les vérifications adéquates des antécédents des locataires avant de proposer des contrats de location.
Adoni Conrad Quenum
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Le réchauffement climatique est une réalité et il faut poser des actions concrètes pour ralentir un tant soit peu cette dynamique. C’est dans cette optique qu’un tech entrepreneur a décidé de s’attaquer aux problèmes des déchets en mettant en place une solution numérique.
Zaidi Recyclers est une solution numérique développée par une jeune pousse tanzanienne. Elle permet entre autres de faire collecter ses déchets dans la ville de Dar es Salaam en Tanzanie. La start-up a été fondée en 2014 par Allen Kimambo.
« Les déchets électroniques polluent le sol et l'eau une fois jetés de manière inappropriée, mais peuvent également causer des dommages à la santé et au bien-être humains, notamment des problèmes respiratoires, un stress oxydatif, des dommages à l'ADN et éventuellement causer divers cancers », a indiqué Allen Kimambo.
C’est via une application mobile que l’utilisateur peut prévenir la jeune pousse qu’il dispose de flux de déchets. Que ce soit les appareils électroniques et électriques, les batteries de voiture, les déchets de papier et de cartons, les bouteilles en verre ou encore les plastiques, Zaidi est prête à les récupérer. Mais avant de pouvoir surfer dans l’application, il faudra créer un compte et s’inscrire après téléchargement.
L’application est uniquement disponible sur Android. A termes, elle prévoit de mettre en place un service de paiement des frais d'ordures. Cette fonctionnalité pourrait augmenter l’engouement des populations à contacter Zaidi pour collecter les déchets dans la ville.
La start-up revendique avoir collecté plus de 2 200 conteneurs de déchets, avoir recyclé 700 tonnes, et que ces actions ont permis de sauver plus de 4 400 arbres. Fort du succès de ses activités, Zaidi veut s’étendre à d’autres villes du pays comme Dodoma, Arusha... La jeune pousse a également des vues sur d’autres pays comme la Zambie où elle a déjà un partenaire.
Adoni Conrad Quenum
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Le marché des véhicules d’occasion est très développé en Afrique, ce qui implique des besoins importants en pièces détachées d’automobile. Dans le but de faciliter la tâche aux populations, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution numérique.
Garage mobility est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet de mettre en relation les plus grands distributeurs et fabricants de pièces automobiles avec les détaillants en Afrique. La start-up a été fondée en 2021 par Cedric Foudjet et Gwanygha'a Gana. Depuis son lancement, la jeune pousse a déjà levé 500 000 $ pour soutenir sa croissance sur le continent.
« Garage Mobility est un distributeur en gros de pièces automobiles pour l'Afrique, qui soutient plus de 2 millions de détaillants. Nous regroupons les pièces des plus grands fournisseurs du monde et livrons directement aux détaillants. […] Elle a pour but de réduire le coût de possession d'une voiture en Afrique en rendant les pièces automobiles plus abordables et accessibles », peut-on lire sur la plateforme.
La solution ne dispose pas encore d’une application mobile. Pour y accéder, que ce soit via smartphone ou ordinateur, il faut passer par le navigateur. L’utilisateur a la possibilité de s’inscrire pour acheter sur la plateforme ou pour devenir également un distributeur. Il faut savoir que Garage Mobility livre gratuitement les détaillants dans leurs magasins, et ceci, dans les 24h suivant la commande.
A ses partenaires, elle offre des services consultatifs et partage avec eux des informations sur ce qu'il faut stocker et comment fixer le prix pour maximiser les ventes. La start-up veille également sur les intérêts de ses partenaires et s’emploie à éviter les situations comme les ruptures de stock dans leurs magasins. Garage Mobility opère à Accra au Ghana et à Lagos au Nigeria.
En 2022, elle a été sélectionnée dans la cohorte d’été de l’accélérateur californien Y Combinator. Celui-ci investira un montant de 500 000 $ dans la start-up sous certaines conditions et les startupers auront l’occasion de rencontrer des investisseurs potentiels pour attirer encore plus de capitaux dans leur jeune pousse.
Adoni Conrad Quenum
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L’accès à une éducation de qualité n’est pas encore une réalité en Afrique. C’est l’une des raisons qui ont poussé des tech entrepreneurs à mettre en place une solution pour faciliter les études à l’étranger pour les ressortissants africains.
Educatly est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux étudiants d’accéder aux diverses opportunités dans le secteur de l’enseignement supérieur. L’objectif est de mettre en relation les étudiants et les universités dans le but de faciliter les études à l’étranger pour les uns, et entre autres d’attirer les étudiants brillants pour les autres. La start-up a été fondée en 2020 par Abdelrahman Ayman, Joan Manuel Sanchez Barbera et Mohmmed Sief. Depuis son lancement, elle a déjà levé environ 1 million $ pour accélérer sa croissance.
« Les étudiants veulent avoir un accès transparent à toutes les possibilités qui s'offrent à eux tout en bénéficiant d'un soutien aussi personnalisé que possible pour prendre la meilleure décision possible. Chez Educatly, les utilisateurs peuvent parcourir la plus grande base de données à jour au monde, avec plus de 120 000 opportunités d'enseignement supérieur dans le monde entier, et filtrer en fonction de leur profil et de leurs préférences pour trouver les programmes les plus pertinents pour eux », a déclaré Abdelrahman Ayman en 2021.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il faut créer un compte pour accéder aux multiples fonctionnalités. D’ailleurs, il est possible de vivre l’expérience Educatly en tant qu’étudiant, comme représentant d’une université ou comme étudiant ambassadeur. En effet, la start-up égyptienne veut faire en sorte qu’on retrouve toutes les écoles du monde, chaque programme qu'elles proposent, chaque bourse, chaque cours de langue et chaque professeur et ambassadeurs à un seul et même endroit.
Educatly revendique 100 000 étudiants dans son programme venant de 90 pays, elle est en partenariat avec 3 000 universités et la plateforme draine plus de 150 000 utilisateurs actifs. « Nous tirons parti des dernières technologies pour réduire les programmes les plus pertinents afin de soutenir le processus de décision pour eux et offrons un soutien personnalisé grâce à notre réseau de consultants et d'ambassadeurs », a indiqué Abdelrahman Ayman.
Adoni Conrad Quenum
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A cause de diverses maladies de leurs animaux, les éleveurs africains se retrouvent dans des situations difficiles. Ce problème est notamment dû aux difficultés d’accès aux vaccins de qualité à cause de leur situation géographique.
Cowtribe est une solution numérique développée par une start-up ghanéenne. Elle permet aux éleveurs, en l’occurrence ceux des régions rurales, de s’approvisionner en vaccins pour animaux via un code USSD, SMS et téléphone, ainsi que via un réseau d'agents communautaires. La start-up, basée à Accra, a été lancée en 2017 par Alima Bawah et Peter Awin. Depuis son lancement, Cowtribe a déjà levé environ 1,4 million $ pour soutenir sa croissance.
« Les principaux objectifs incluent l'établissement de l'avantage du premier arrivé au Ghana, la création d'un capital de marque solide et la garantie qu'il est économiquement non viable pour la concurrence de sécuriser des parts de marché sur le marché de Cowtribe », a indiqué Peter Awin en 2018.
Le code USSD est rentré dans les habitudes de la plupart des Africains, alphabétisés ou non, puisqu’ils l’utilisent au quotidien pour contrôler leur crédit de communication, faire du mobile money, etc. En composant le code USSD, les éleveurs suivent les directives en appuyant les chiffres correspondants à chaque fonctionnalité. Pour la première expérience, il faudra s’inscrire, ce qui permet de disposer d’un compte.
En 2018, la start-up a revendiqué avoir servi plus de 30 000 agriculteurs dans plus de 120 villages, en traitant plus de 9 000 demandes de vaccins d'une valeur de plus de 100 000 $. Malgré ces performances, les agriculteurs africains perdent plus de 3 milliards de dollars de revenus par an à cause des maladies du bétail, selon Peter Awin.
« Alors que les agriculteurs ont besoin d'un approvisionnement constant en vaccins sûrs qui pourraient prévenir ces pertes, la plupart d'entre eux vivent dans des endroits ruraux et difficiles d'accès en dehors du rayon de livraison fonctionnel. […] Les prestataires manquent de visibilité pour coordonner efficacement la prestation de services à ces agriculteurs. En fin de compte, plus de 70 % des vaccins pour le bétail fabriqués ne parviennent jamais aux agriculteurs qui en ont le plus besoin ».
A l’aube de 2023, les fondateurs travaillent pour atteindre le million d’agriculteurs avec des vaccins de qualité et abordables. En 2018, Cowtribe a été nommée lauréate de l'étape ghanéenne du concours Seedstars World. Par ailleurs, en ce qui concerne son expansion, l’agrotech a des vues sur le Mali et le Burkina Faso.
Adoni Conrad Quenum
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La santé mentale est un sujet tabou dans la plupart des sociétés africaines. Pourtant, d’après un rapport de l’Organisation mondiale de la santé publié en 2017, plus de 29 millions d’Africains souffrent de dépression.
Nguvu est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les patients atteints de problèmes mentaux, de consulter des spécialistes de leurs affections en ligne via un ordinateur ou un smartphone. La start-up a été lancée en 2020 par Joshua Koya et Juliet Odumusu.
« Nos clients peuvent communiquer par texte, audio et vidéo directement dans l'application avec leurs thérapeutes et sont en mesure de programmer des séances vidéo en direct avec leurs thérapeutes appariés. C'est particulièrement utile dans une période comme celle-ci, post-pandémie. Les effets de la pandémie de Covid-19 ont rendu la thérapie de santé mentale plus importante que jamais », a déclaré en 2021 Joshua Koya.
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C’est donc via ses applications accessibles sur Android et sur iOS, que les utilisateurs se connectent pour accéder aux divers services de la healthtech. Avant cette étape, il faudrait, après téléchargement, s’inscrire et passer un test avant d’être éventuellement mis en contact avec un thérapeute. Il faudrait choisir entre une séance vidéo ou une textothérapie. La version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois.
Certaines fonctionnalités sont gratuites sur Nguvu. Elle propose par exemple des dépistages de santé mentale gratuitement. Par ailleurs, les patients devront débourser environ 3 000 nairas (environ 6,5 $) pour souscrire au plan d’abonnement hebdomadaire de thérapie par message. Pour le mois, l’addition monte à 10 000 mairas, le trimestre coûte 27 000 nairas alors que l’abonnement annuel est fixé à 100 000 nairas. Une séance de vidéothérapie est par contre tarifée à 7 500 nairas et 4 séances à 27 000 nairas.
Nguvu opère au Nigeria et au Kenya et rêve de conquérir le monde d’ici quelques années. « Notre vision est de construire de manière extensive des solutions technologiques qui tournent autour de la prévention des troubles mentaux et de la correction des troubles existants », affirme Joshua Koya.
Adoni Conrad Quenum
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Comme tous les autres secteurs, le transport est en pleine transformation numérique. Des tech entrepreneurs multiplient les solutions pour faire gagner du temps aux voyageurs.
BuuPass est une solution technologique développée par une start-up kényane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les voyageurs, d’acheter les billets de bus, de trains ou encore d’avions et de les comparer quand plusieurs compagnies opèrent sur la ligne. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2017 par Wyclife Omondi (photo, à droite) et Sonia Kabra (photo, à gauche).
« Les voyageurs perdent du temps et de l'argent à comparer les plateformes lorsqu'ils essaient de réserver des billets. Avec la numérisation de BuuPass, ces deux défis sont pris en charge car nous ne réduisons pas seulement les coûts pour les utilisateurs ou les navetteurs, nous réduisons également les frais administratifs pour les exploitants de bus en offrant une solution de gestion de la flotte et des colis », a indiqué Wyclife Omondi.
La solution dispose d’une application mobile uniquement accessible sur Android. Après téléchargement, les utilisateurs vont s’inscrire avec leurs informations personnelles. Ils pourront ensuite surfer dans l’application et accéder aux diverses fonctionnalités qu’elle embarque. Les paiements des divers billets de transport peuvent se faire via mobile money, ce qui permet de ne pas forcément se rendre dans les kiosques de vente. L’application a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois sur Play Store.
En ce qui concerne les compagnies, BuuPass met à leur disposition son interface de programmation. Elles peuvent ainsi rejoindre la liste des compagnies qui opèrent déjà avec la start-up. La start-up revendique plus de 9 millions de billets de bus vendus depuis l’application mobile. Il faut souligner qu’avant de devenir BuupPass, la start-up a remporté l’édition 2016 du Hult Prize Challenge sous le nom de Magic Bus Ticketing. Ce prix leur a permis d’empocher un chèque d’une valeur de 1 million $ des mains de l’ancien président américain Bill Clinton.
Adoni Conrad Quenum
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Les technologies financières en Afrique attirent de nombreux investisseurs. Ce dynamisme du secteur permet entre autres de lutter contre l’exclusion financière et de favoriser l’innovation technologique.
APaym est une solution fintech développée par l’entreprise technologique ivoirienne Weblogy. Elle permet d’effectuer des paiements par QR Code et de gérer plus facilement son argent. L’entreprise a été fondée en 1998 par Daniel Ahouassa.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il faudrait créer un compte après téléchargement de l’application afin d’accéder aux fonctionnalités de la solution. Après des achats, elle offre la possibilité de payer sans recourir à votre carte bancaire. Il suffit de cliquer sur l'icône « Payer » et de scanner le QR Code du marchand. La facture est réglée quelle que soit la banque émettrice du QR Code.
Néanmoins, il faudrait au préalable recharger le compte APaym. C’est grâce au portefeuille électronique rechargeable par les cartes bancaires et par mobile money qu’il est possible d’utiliser la solution fintech. Il est également possible d’effectuer des transferts de carte à carte gratuits, de transférer de l’argent vers des comptes bancaires en Afrique, en Europe et en Asie, d’effectuer des transferts mobile money (Orange, MTN et Moov) vers d’autres pays en Afrique ou encore de transférer de l’argent vers des services d’envoi d’argent express (Express Union et Wari).
Par ailleurs, avec MTN Côte d’Ivoire, il est possible de surfer sur l’application et d’effectuer des transactions sans données mobiles. La fintech a même intégré une version USSD pour permettre aux populations n’utilisant pas des smartphones d’accéder aux services d'APaym. La version Android de la solution a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois.
Adoni Conrad Quenum
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