Les cours à distance sont devenus, depuis la crise de la covid-19, une alternative sérieuse dans le secteur de l’éducation. Les plateformes se multiplient et proposent des contenus de plus en plus pointus dans diverses matières.
Qataloog est une plateforme numérique développée par une jeune pousse nigériane éponyme. Destinée aux enseignants, aux professeurs, aux instructeurs, aux étudiants et aux élèves, elle permet d'accéder à des manuels académiques et de constituer sa propre bibliothèque numérique. La start-up a été fondée en 2019 par Chinem Bestman et Martins Fidelis.
C’est depuis sa plateforme web que les utilisateurs peuvent accéder aux multiples fonctionnalités qu’offre la solution. Elle offre un accès au contenu d'apprentissage synchronisé sur différents appareils et permet de continuer à apprendre à l'école et à la maison, en l’occurrence sur smartphone ou sur ordinateur. Il faut souligner également que l’accès aux divers contenus d'apprentissage, y compris la lecture hors ligne et le téléchargement, est basé sur le cloud.
Plus de 2 millions de manuels scolaires, de livres audio, de magazines ou encore de vidéos sont accessibles aux élèves et étudiants depuis Qataloog. C’est à partir de ces contenus qu’il est possible de constituer sa propre bibliothèque numérique. En ce qui concerne les enseignants et les professeurs, l’edtech embarque des outils qui permettent de suivre les progrès de leurs élèves et étudiants.
Les services de l’edtech sont payants. Il faut souscrire à un abonnement mensuel ou annuel pour profiter de tous ses services. Il faudra débourser 3 840 FCFA (environ 6 $) chaque mois et 42 240 FCFA chaque année. Qataloog offre la possibilité de résilier le contrat à tout moment.
En mars 2022, la start-up a été sélectionnée pour participer à la deuxième édition de l'Africa Startup Initiative Program (ASIP) organisé par Startupbootcamp AfriTech et Telecel Group. L’objectif de l’événement est d’offrir aux jeunes pousses un accès au financement et de l’accompagnement. Cette expérience lui a ouvert les portes des pays francophones.
Adoni Conrad Quenum
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Comme le crédit, l’assurance n’est pas très développée en Afrique. Depuis quelques années, les start-up prolifèrent dans le secteur pour proposer aux populations des produits d’assurance intéressants et utiles.
Vooli est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet à ses utilisateurs de directement souscrire à une assurance depuis un téléphone mobile. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2019 par Allan Wafula, Brian Baliat, Joel Kipkorir et Maureen Kiboi.
La solution permet de payer votre police d’assurance depuis le confort de votre maison. Lorsque vous souscrivez à l’un de ses services, l’insurtech vous envoie un certificat d’assurance numérique ; en cas de réclamations, c’est également depuis l’application que vous vous lancez dans le processus.
Vooli est accessible sur Android et iOS et propose une multitude de services d’assurance. Entre autres, on peut citer l’assurance voyage, l’assurance voiture, l’assurance maritime ou encore l’assurance responsabilité civile. Il est possible pour les utilisateurs d’obtenir un devis en ligne. Pour cela, il faudra remplir un formulaire sur sa plateforme en fournissant des détails personnels et les détails de l’assurance.
Outre les produits cités supra, Vooli dispose également de produits d’assurance-vie et d’assurance-maladie. « Cette police [parlant de l’assurance-maladie] couvre tout ou partie du risque qu'une personne engage des frais médicaux », indique la plateforme.
Malgré ses diverses propositions, l’insurtech peine à se frayer un chemin sur le marché kényan. D’après les statistiques de Play Store, la version Android de son application a été téléchargée un peu plus de dix fois.
Pourtant en 2022, la start-up a été sélectionnée avec neuf autres start-up africaines pour participer à la deuxième édition de l'Africa Startup Initiative Program (ASIP) organisée par Startupbootcamp AfriTech et Telecel Group. L’an passé, elle avait déjà participé à la troisième édition de CATAPULT : Inclusion Africa. Le but de ces événements est de permettre aux jeunes pousses d’accéder à des financements pour accélérer leur croissance.
Adoni Conrad Quenum
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Avec 1,4 médecin pour 10 000 Ivoiriens en 2019, les solutions d’e-santé sont d’une grande utilité pour combler le vide. Un tech entrepreneur propose une solution intéressante pour les populations.
Skanmed est une solution d’e-santé développée par la start-up ivoirienne Skan Technologies. Elle permet à ses utilisateurs d'accéder à des consultations en ligne, notamment en médecine générale, en pédiatrie et en cardiologie. La start-up a été lancée en 2011 par Anicet Amani.
« La principale difficulté que nous avons rencontrée a été le manque de confiance. Pendant la prospection après la première version de l’application, les hôpitaux et les médecins n’ont pas vraiment adhéré », a indiqué Anicet Amani. Ce scepticisme disparaît après la signature d’une convention avec le ministère de la Santé.
Après inscription sur la plateforme, le patient peut rechercher un médecin par sa spécialité ou par son nom dans la barre de recherche de la homepage. A partir de là, il clique sur son nom et il verra les informations se rapportant à sa disponibilité. S’il a des patients en attente, il devra s’inscrire sur la liste d’attente sinon le médecin peut le recevoir directement via appel vidéo.
Outre ces consultations, la healthtech propose des prestations à domicile. Elle dispose d’une équipe de médecins et d’infirmiers prêts à apporter des soins à domicile 24 heures sur 24. Que ce soit la consultation, le pansement, faire des injections ou encore des prélèvements, le patient peut être satisfait.
En 2021, Skanmed a été lauréat du Grand prix Business Plan Competition de la CGECI. La healthtech remporte également la même année le premier prix de l’innovation du ministère de la Santé. Dans les prochaines années, elle va renforcer sa présence sur le territoire ivoirien avant de penser à s’étendre aux autres pays de la région.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, la plupart des abonnés des opérateurs mobiles disposent d’un compte mobile money. Pour faciliter certaines opérations financières, pouvoir faire le pont entre ces deux comptes peut s’avérer nécessaire. C’est ce qu’offre une fintech sénégalaise.
Yonéma est une solution fintech développée par la jeune pousse sénégalaise InTech Group SAS. Elle permet aux utilisateurs de transférer de l’argent depuis une carte bancaire vers un compte mobile money de son choix. La solution fintech a été lancée en 2019 par Abdoulaye Diop et Mohamet Mbow.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. L’utilisateur doit au préalable télécharger puis s’inscrire en remplissant les cases d’un formulaire avec ses informations personnelles. Le compte créé, il a la possibilité d’effectuer les transactions depuis des cartes bancaires (Visa, MasterCard, carte bleue, etc.) jusqu’au compte mobile money d’un proche.
Il faudra suivre un processus bien défini et fournir toutes les informations nécessaires à chaque étape du transfert. Le pays, le numéro de téléphone, le montant et les informations de la carte bancaire seront nécessaires pour finaliser le processus de transfert. Il faut signaler que le bénéficiaire doit avoir activé un portefeuille mobile chez l'un des opérateurs de téléphonie mobile partenaire de Yonéma dans son pays.
Les fonds reçus, le bénéficiaire reçoit un SMS de son opérateur de téléphonie mobile et de la fintech pour confirmer que l'argent a bien été remis ou l'avertir en cas de problème. Rappelons que Yonéma intègre les programmes Verified By Visa et MasterCard SecureCode pour prévenir toute utilisation non autorisée des cartes bancaires sur Internet.
Adoni Conrad Quenum
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La multiplication des solutions fintech nourrit le rêve de certains pays de passer à une économie sans numéraire. En Ethiopie, le tech entrepreneur a montré ses ambitions lors de la mise en place de sa solution.
ArifPay est une solution fintech développée par une jeune pousse éthiopienne du même nom. Elle permet aux utilisateurs de transférer, d’économiser et de recevoir de l'argent via son application mobile. La fintech a été fondée en 2021 par Habtamu Tadesse (photo, au centre). Elle a déjà levé plus 3,5 millions $ pour accélérer sa croissance. Le but est de fournir des services et des plateformes de traitement des paiements électroniques pratiques, innovants, sûrs et sécurisés pour le marché éthiopien.
Selon Habtamu Tadesse, « ArifPay aspire à apporter une contribution significative au secteur financier en offrant des services de paiement basés sur le numérique qui répondent aux besoins des consommateurs et des commerçants en matière de transactions sans argent liquide, conformément à l'agenda national de l'économie numérique ».
La solution embarque donc une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Les utilisateurs pourront accéder à toutes les fonctionnalités depuis leur smartphone après s’être préalablement inscrit. Les commerçants pourront effectuer des factures électroniques, enregistrer les taxes et supprimer carrément le numéraire de leurs activités, si leurs clients ont également recours à ArifPay.
« Nous pensons également qu'ArifPay soutiendra l'aspiration du pays vers la construction d'une économie numérique en donnant aux entreprises et aux entrepreneurs qui recherchent des solutions de paiement numérique la possibilité de numériser leurs activités et leurs prestations de services », ajoute Habtamu Tadesse.
Outre les plateformes mobile et web, la fintech a développé un système « points de vente mobile » qui permettra aux détenteurs de cartes de guichet automatique d'effectuer des transactions électroniques sur des smartphones. Tout ce dispositif est mis en place pour passer au « cashless », c’est-à-dire à une économie sans numéraire.
Adoni Conrad Quenum
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Avec les difficultés des agriculteurs d’acheminer leurs produits en ville, les startupers, dans différents pays africains, mettent en place des solutions numériques où ils proposent des produits frais aux populations citadines à des tarifs intéressants.
Soutramarket est une plateforme numérique développée par la start-up ivoirienne JAL Holding. Elle permet d’un côté, aux agriculteurs, de céder rapidement leurs stocks et de l’autre, aux consommateurs, d’accéder à des produits frais à des tarifs intéressants. La start-up a été fondée en 2019 par Josiane Asso Lobar.
C’est donc depuis sa plateforme web, en attendant que les applications mobiles en développement soient accessibles, que l’utilisateur va s’inscrire pour accéder aux divers produits alimentaires. Des fruits, des légumes, des céréales ou encore de la viande sont autant de denrées alimentaires disponibles sur Soutramarket. A défaut de passer par la plateforme, un lien vers l’application de messagerie instantanée WhatsApp est disponible pour effectuer ses divers achats.
Il faut signaler que Soutramarket reçoit les produits frais des agriculteurs tous les jours de la semaine. Quant à la livraison, elle est possible partout dans la ville d’Abidjan, et la place de marché propose de nombreuses réductions pour rendre les tarifs encore plus abordables. La start-up propose également des abonnements aux clients. En fonction de celui-ci, le client reçoit un pack de produits de son choix pour un montant donné. Il a le droit d’ajouter ou de retirer des produits de son pack.
En 2022, la jeune pousse affirme avoir fait économiser 500 000 FCFA (787 $) à ses clients. La promotrice Josiane Asso Lobar a reçu cette année le prix de distinction des jeunes femmes africaines de la Fondation Yakin ; elle était devenue, quelques mois plus tôt, lauréate du concours TotalEnergies. En 2020, sa solution Soutramarket a été incubée par Orange Corners.
Adoni Conrad Quenum
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De nombreuses personnes se sont retrouvées dans des situations dantesques à cause des problèmes liés à l’immobilier. Dans le but d’aider les populations à acquérir des biens immobiliers, une tech entrepreneure sénégalo-libanaise propose une solution numérique pour faciliter le processus.
Alpha Digicrédit est une plateforme numérique développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des crédits pour acheter un bien immobilier. La fintech basée à Dakar a été fondée en 2020 par Dina El Kadry. Elle a pour mission de démocratiser l’accès au logement sur le continent, en l’occurrence aux résidents et aux membres de la diaspora.
« Avoir un interlocuteur unique et transparent comme Alpha, permet non seulement d’avoir une idée claire dès le départ de tous les frais liés à une acquisition immobilière et éviter des coûts additionnels, mais surtout de négocier les meilleures conditions pour le compte du client sur toute la chaîne de valeur, où plusieurs experts interviennent pour réduire au mieux les frais liés à cet achat », a indiqué Dina El Kadry.
C’est donc ce rôle que joue la fintech dans le processus d’acquisition de biens immobiliers par un client potentiel. Elle a également recours à son application mobile accessible sur Android et sur iOS pour, entre autres, fournir les informations nécessaires aux clients lorsqu’ils s’engagent dans le processus. En effet, la plupart des acquéreurs manquent d’informations pour non seulement évaluer la qualité du bien immobilier, mais aussi pour faire le choix idoine en ce qui concerne le mode de financement.
La plateforme propose également des biens immobiliers, mais pour accéder à toutes les fonctionnalités, il faut créer un compte puis se connecter avec celui-ci. Alpha Digicrédit propose même un simulateur où il est possible de renseigner le montant du prêt souhaité, la durée et le taux. En fonction de ces informations, vous aurez une idée de la mensualité et savoir si éventuellement votre projet est viable.
« L’acquisition immobilière est l’objectif de toute une vie pour nombre de Sénégalais et d’Africains, vivant sur le continent ou à l’étranger. […] En tant qu’interlocuteur unique, Alpha gère de bout en bout le processus de demande d’acquisition de crédit, la relation avec le notaire, l’assurance, le promoteur et pilote le dossier jusqu’à la remise des clés », a expliqué Dina El Kadry.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré la multiplication des organismes de microcrédits et les fintech sur le continent, les Africains peinent à recourir aux crédits. C’est un marché encore en pleine croissance et les solutions ne cessent d’émerger au jour le jour.
Blnk est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des crédits de consommation en moins de trois minutes. La start-up, fondée par Amr Sultan et Tarek Elsheikh en 2021, a réussi un tour de table de 32 millions $ pour accélérer sa croissance.
Selon Amr Sultan, la fintech veut « permettre à davantage d'Egyptiens d'acheter plus facilement les produits et services qu'ils désirent en offrant un crédit à la consommation inclusif et pratique au point de vente. […] Nous pensons pouvoir favoriser l'inclusion financière en Egypte, ainsi que dans la région élargie du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ».
Pour atteindre ses objectifs, elle dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Après téléchargement, il faudra remplir un formulaire pour la création du compte. Une fois le compte activé, l’utilisateur peut profiter des offres de la fintech dans son réseau de e-commerce. Il faut souligner que pour accéder aux divers services de Blnk, l’utilisateur a juste besoin de sa carte d’identité.
La fintech revendique plus de 20 millions $ de prêts déjà effectués sur le marché égyptien. La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois. Avec ses nouveaux capitaux, elle veut renforcer sa présence sur le territoire local et s’étendre aux autres pays de la région.
Adoni Conrad Quenum
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Comme les healthtech, les insurtech prolifèrent sur le continent pour aider les populations à accéder, entre autres, à des soins de santé décents. Au Rwanda, un tech entrepreneur a mis en place une solution pour les employés des entreprises.
Eden Care est une plateforme numérique développée par une start-up rwandaise du même nom. Elle permet aux utilisateurs de souscrire à une assurance maladie sans passer par des courtiers en assurance. La start-up, basée à Kigali, a été fondée par Moses Mukundi en 2021.
« Eden Care a été fondée pour créer le type d'assurance maladie que nous voulions pour nous-mêmes — une assurance abordable qui ne nécessite pas de remplir six pages de documents à l'hôpital et un temps d'attente de trois heures. Une assurance où nous pouvons facilement voir nos avantages et qui offre des outils de bien-être, une communauté et des incitations pour nous permettre d'être et de rester en bonne santé », a indiqué Moses Mukundi.
La solution propose des plans de santé personnalisables et abordables. En fonction de ses employés, l’entreprise souscrit au forfait qui l’arrange. Elle dispose d’un réseau national de fournisseurs ce qui permet de bien couvrir le territoire national. Hôpitaux, cliniques ou encore laboratoires sont disponibles dans toutes les régions du pays. Eden Care a également recours à la télémédecine pour faire soigner un patient si c’est nécessaire.
En ce qui concerne la paperasse administrative, la plateforme permet de réduire significativement ce volet. Les prestataires médicaux aussi y trouvent également leur compte avec des délais de paiement réduits et des pré-autorisations plus rapides.
« Nous considérons qu'Eden Care a ce qu'il faut pour offrir cette augmentation de valeur et de service aux consommateurs. En numérisant les processus d'assurance et en offrant une couverture d'assurance axée sur le bien-être aux employeurs, Eden Care rend accessible une assurance santé de qualité à un marché mal desservi », a affirmé Arnold Mwangi, associé dans la société néerlandaise d'investissement à impact DOB Equity.
Adoni Conrad Quenum
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L’envoi des fonds en Afrique est parfois compliqué à cause des tarifs appliqués par les entreprises de transferts. De plus en plus de solutions fintech proposent des solutions pour alléger la tâche à la diaspora et aux familles africaines.
Yalla Xash est une solution fintech développée par une start-up marocaine du même nom. Elle permet à ses utilisateurs d’envoyer rapidement de l’argent au Canada, au Sénégal et en Côte d’Ivoire grâce à son application mobile. La start-up a été fondée en 2017 par Cedric Tamavond et Emir Lallouche.
L’application mobile est disponible sur Android et iOS et il est impératif de disposer d’un compte avant toute opération financière. Après un transfert, les fonds sont disponibles dans les 30 secondes en cas de retrait en espèces, et dans les 48 heures maximum pour le transfert bancaire. En ce qui concerne les frais de retrait, la fintech affirme qu’ils sont jusqu’à 6 fois moins chers que la concurrence. Néanmoins, ils commencent à partir de 1,99 CAD (1,5 USD).
Il faut signaler que le receveur reçoit une notification par SMS du transfert avec toutes les informations nécessaires. Après retrait, il est également notifié via le même canal que les sous ont été retirés sans problème.
L’application Android de Yalla Xash a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois dans le Play Store. Depuis la crise de la Covid-19 et sa fulgurante progression de 35% du volume de ses transactions, la fintech ne cesse de gagner du terrain sur le continent. Elle dispose de plus 4 300 points de retrait dans tout le royaume chérifien. Cette évolution a attiré de nouveaux investisseurs, dont Maroc Numeric Fund en juin 2021. L’entité a décidé de mettre 6 millions de dirhams (560 000 $) dans la fintech.
Adoni Conrad Quenum
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Le succès de l’e-commerce sur le continent a également entrainé celle des start-up spécialisées dans la livraison au dernier kilomètre. Malgré les problèmes d’adressage en Afrique, ces jeunes pousses prolifèrent dans la plupart des pays du continent.
Eshi Express est une solution logistique développée par une jeune pousse éthiopienne du même nom. Elle permet aux utilisateurs de faire livrer des articles dans plusieurs villes du pays. La start-up, basée à Addis-Abeba, a été fondée en 2017 par Haben N. Gebre et Tigabu Haile.
Do You Need to Send Urgent and Time Sensitive Items?
— ESHI እሺ (@EshiExpress) November 10, 2022
Well, ESHI Is What You Are Looking For.
ESHI
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La solution dispose d’une application accessible sur Android et sur iOS. Après téléchargement, l’utilisateur peut lancer une course et suivre cela en temps réel depuis son compte préalablement créé. Il faut signaler que le processus de la start-up est automatisé de bout en bout. Après avoir entré l’adresse de réception, l’application affiche directement le prix à payer. Diverses méthodes de paiement sont mises à votre disposition.
Outre la livraison au sein de la même ville, Eshi propose des livraisons sur Adama et Hawassa. Ces courses seront réalisées dans un délai de 48 heures. La start-up propose également un service d’entreposage. C’est un service qui est utile pour les e-commerçants. De plus, Eshi dispose des services d’encaissement à la livraison, d’assurance pour les objets perdus ou endommagés, et les tarifs proposés sont plutôt compétitifs. Elle propose d'ailleurs une formule Express à partir de 12 birr (0,22 USD)/kg en 90 minutes. Tous ces services réunis permettent aux e-commerçants de faire du « quick commerce » grâce à cette jeune pousse.
En 2022, la start-up a été sélectionnée avec sept autres pour présenter des pitchs lors de l’Ethiopia Startup Innovation Pitch. L’événement a été organisé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et le ministère éthiopien de l'Innovation et de la Technologie (MinT) dans le but de permettre aux jeunes pousses sélectionnées d’attirer de potentiels investisseurs.
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Après s’être solidement implantée au Mali, la fintech Sama Money veut s’étendre à d’autres pays du continent. Elle a déjà fait les premiers pas cette année en rejoignant deux pays africains.
Sama Money est une solution fintech développée par une start-up malienne du même nom. Elle permet à ses utilisateurs d’envoyer de l’argent partout au Mali à des tarifs 60% moins cher que la concurrence. La fintech, basée à Bamako, a été fondée en 2018 par Daouda Coulibaly.
« La fintech se donne pour mission de participer à l’inclusion financière des populations africaines. A cet effet, elle a mis au point un système innovant et accessible qui propose non seulement des tarifs très compétitifs mais également une solution multicanale utilisable avec ou sans connexion Internet ainsi qu’une diversité de services payables sans frais depuis le porte-monnaie électronique Sama », a-t-elle indiqué sur sa plateforme.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et iOS. Les utilisateurs pourront, depuis leur smartphone, s’inscrire et accéder aux diverses fonctionnalités. Les transferts et les retraits d’argent, les paiements de factures d’électricité et d’eau, les recharges téléphoniques… sont autant de services qu’embarque la solution. La plupart de ces services sont gratuits.
Outre ces services, de nombreuses institutions optent pour Sama Money au Mali comme moyen de paiement. Entre autres, on peut citer le paiement des bourses des étudiants, les fonds Covid, les assurances, les paiements des salaires ou encore les pensions de retraite. Il faut signaler qu’en plus de ses plateformes mobile et web, la fintech dispose d’un code USSD ce qui permet aux populations des zones rurales d’accéder à leurs services.
Néanmoins, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les statistiques du marché numérique des applications Play Store. Cette année, elle s’est étendue à la Côte d’Ivoire et au Burundi en attendant de se déployer dans le reste du continent.
Adoni Conrad Quenum
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De nombreux pays africains ont pour activité principale l’agriculture. Les acteurs du secteur multiplient les efforts pour fournir des solutions intéressantes afin de relever ce secteur primordial de l’économie des pays africains.
Famunera est une place de marché développée par une jeune pousse du même nom. Elle permet à ses utilisateurs d'acheter en ligne des denrées alimentaires, notamment les produits agricoles. La start-up, basée à Kampala, a été fondée par Joel Barnabas Ojema, Naika Enock Julius et Nammanda Lydia en 2016.
C’est depuis sa plateforme web que la solution permet de surfer sur les divers articles disponibles sur la place de marché. Il faut néanmoins disposer d’un compte et fournir certaines informations personnelles avant d’effectuer ces actions. Des produits agricoles aux intrants, la place de marché est un véritable fourre-tout en ligne. Les utilisateurs ont la possibilité d’évaluer la qualité des divers produits en leur attribuant des notes. Les articles les mieux notés se retrouvent mis en avant par l’algorithme de Famunera.
Outre la plateforme web, les tech entrepreneurs ont pensé à l’achat via un code USSD (*284*77#). N’utilisant pas Internet, cette technologie permet de couvrir la plupart des zones rurales où l’accès à l’Internet est compliqué.
En 2022, la start-up a été sélectionnée avec 42 autres par le programme Social & Inclusive Business Camp. Ce programme est l’œuvre de l’Agence française de développement et inclut formation, mentorat, échanges entre pairs ou encore rencontres avec des investisseurs dans le but de permettre aux jeunes pousses du continent d’atteindre leurs objectifs.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de se procurer des biens immobiliers, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution efficace depuis 2012. Elle grandit et s’étend à d’autres pays du continent.
Mubawab est une plateforme numérique développée par une jeune pousse marocaine du même nom. Elle permet de mettre en contact les détenteurs ou les propriétaires de biens immobiliers avec de potentiels acheteurs ou locataires. La start-up, basée à Casablanca, a été fondée en 2010 par Kevin Gormand, Shadi el-Hajj et Toni Puig. A ce jour, Mubawab a déjà levé plus de 17,9 millions $ pour accélérer sa croissance sur le continent.
« L'immobilier a encore beaucoup à donner dans la région du Maghreb et la technologie est notre maillon fort dans ce marché à fort potentiel », indique Kevin Gormand.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il faudrait créer un compte pour accéder aux informations disponibles sur la place de marché immobilière. On y retrouve des biens à vendre, des biens à louer ou encore des locations de vacances dans diverses villes du Maroc et de la Tunisie. La plateforme propose une barre de recherche où il faut renseigner les informations de base du bien recherché pour avoir des propositions. Le bien choisi, vous pouvez le sélectionner et enclencher la procédure d’achat, de vente ou de location.
En 2021, Mubawab a revendiqué plus de 2 millions de visites de ses plateformes et comptait jusqu’à 150 000 biens immobiliers. Selon Play Store, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’un million de fois. Après la Tunisie, elle veut continuer son expansion dans les pays d’Afrique du Nord avant de songer aux restes des régions du continent.
Adoni Conrad Quenum
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