La technologie propose de nouvelles solutions dans tous les secteurs d’activité. L’objectif est de faciliter la vie des populations par rapport aux situations qui peuvent survenir dans leur vie.
Sendoff est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet d’organiser toute une cérémonie de funérailles depuis la mort de l’individu à la maison, à l’hôpital, etc. à l'enterrement. La start-up a été fondée par Thabisile Sethaba et Zolani Matebese (photo) en 2020.
« L’idée m'est venue lorsque j'ai dû aider à organiser des funérailles familiales, c'était une expérience tellement traumatisante que je me suis dit qu'il devait y avoir un moyen de faire cela différemment et simplement », a expliqué Zolani Matebese.
En plus de sa plateforme web, la solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. En quelques clics, l’utilisateur peut choisir et réserver tout le nécessaire pour que la cérémonie se déroule dans de bonnes conditions. La réservation de l’église et d'une salle, l’achat des fleurs et du cercueil, les photos et les vidéos ou encore le transport sont autant de courses que Sendoff aide à effectuer.
Si l'individu est décédé en ville et son inhumation doit se dérouler au village, Sendoff s’en occupe également. La jeune pousse a signé des partenariats avec diverses structures pour être efficace. « Ce qui a commencé comme une simple application funéraire, est en train de devenir une plateforme funéraire, un guichet unique pour les funérailles », a déclaré Zolani Matebese.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : En Afrique du Sud, WumDrop assure la livraison au dernier kilomètre en quelques clics
Grâce aux plateformes de commerce en ligne, il est possible de vendre des articles à des personnes vivant à l’autre bout du monde. Fort cet atout, une entrepreneure malgache s’est fixée des objectifs élevés pour sa start-up.
Vangovango est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse malgache du même nom. Elle permet de vendre en ligne des bijoux ancestraux malgaches faits en matériaux nobles. La start-up a été fondée en 2018 par Diana Chamia Anjarasoa.
« Vangovango Gasy est née d’une envie de mettre en lumière le bracelet ancestral malgache. Mais l’aventure nous a amené à proposer plus que des bracelets mais aussi les autres formes de bijoux (colliers, bagues etc.). Mon objectif initial était de proposer des Vangovango plus modernes. Certes les anciens vangovango sont jolis, d'ailleurs on les propose sur notre boutique en ligne, mais il était nécessaire de proposer de nouvelles créations pour se démarquer », indique Diana Chamia Anjarasoa. Et elle poursuit : « la chance que j’avais, c'est que je sais dessiner et je suis créative, je puise à partir de ma vie, de mon environnement, des fois je fais la chasse à la création en visitant des musées, des vides greniers dans le 5e arrondissement ou Maisons-Laffitte ou chez les vendeurs de grigri au marché de Diego Suarez ».
Diverses photos des produits créés par les artisans de la firme sont exposées sur la boutique en ligne. Ils sont faits en or, en argent ou encore en saphir. Pour faire des courses sur la plateforme, il faudra créer un compte et renseigner les informations personnelles habituelles (nom, prénom, mail, mot de passe). La livraison est offerte après un achat d’un montant de 50 euros.
Il faut néanmoins souligner que les délais de livraison sont plutôt longs. Il varie de 3 à 16 jours d’attente en fonction de la situation géographique. En ce qui concerne le paiement, Vangovango propose plusieurs moyens comme le virement bancaire et PayPal. L’option du paiement différé (achetez maintenant, payez plus tard ; paiement en quatre fois) est également disponible. En 2022, la startupeuse a été sélectionnée parmi les 50 entrepreneurs africains à l’Africa’s Business Heroes.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : À Madagascar, Sayna forme les talents aux métiers du numérique
La révolution technologique insuffle au continent une certaine dynamique dans le secteur des livraisons. Des solutions numériques se multiplient pour le bonheur des populations et des entreprises.
Boxconn est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne éponyme. Elle permet aux entreprises de livrer leurs clients dans les meilleurs délais en s’occupant de la livraison au premier et au dernier kilomètre. La start-up a été fondée en 2020 par Emmanuel Asamoah, Hafeez Babatunde, Ibrahima Mounkoro, Nimrod Kgosimore. Depuis son lancement, Boxconn a pu lever 100 000 $ pour développer sa solution et s’étendre à d’autres marchés.
Emmanuel Asamoah explique, avec son équipe, qu’ils ont réalisé que « les entreprises avaient besoin d'une plate-forme centrale pour gérer toute leur logistique tout en recevant les bons de livraison via leurs propres canaux. Cela leur permet de réaliser des économies considérables et les aide à établir des relations plus solides avec leurs clients ». Avec cette solution, elles peuvent accéder à une flotte de coursiers à la demande pour convoyer diverses marchandises.
C’est ainsi que la solution Boxconn a été adoptée par plusieurs entreprises. Elle propose divers forfaits d’abonnement aux firmes et une assistance permanente 24/7. Toutes les opérations sont assurées avec un suivi direct jusqu’à livraison. La start-up revendique plus de 30 000 livraisons pour le compte de 120 entreprises. Elle a même signé des contrats avec certaines comme KFC Ghana.
La start-up pense également à fournir un service de livraison par drone pour améliorer ses services. Elle discute dans ce cadre avec des partenaires potentiels pour ajouter ce service à sa plateforme. Selon Emmanuel Asamoah, leur solution a fait économiser plus de 100 000 $ aux entreprises qui travaillent avec eux. Boxconn, déjà présent au Nigeria et au Botswana, prévoit investir le marché malien et d’autres pays du continent d’ici 2023.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Ghana, Tendo connecte les grossistes locaux aux dropshippers
Les services de livraison se sont multipliés dans les grandes villes du continent ces dernières années. Des entrepreneurs nigérians ont décidé de prendre d’assaut une ville de moindre taille que la métropole en y proposant leur solution.
Heyfood est une solution numérique développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à plusieurs restaurants pour choisir un repas. La start-up, basée à Ibadan, a été fondée en 2021 par Taiwo Akinropo et Demilade Odetara.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Depuis un smartphone, il est possible d’y naviguer après téléchargement et inscription en tant que consommateur ou en tant que propriétaire de restaurants. Le consommateur, en fonction du choix de sa nourriture, opte pour un restaurant parmi ceux présents sur l’application. Il sera livré dans les meilleurs délais, d’après la start-up.
Le propriétaire d’un restaurant peut s’inscrire dans le but de recevoir des commandes depuis la plateforme. Avec les fonctionnalités « gestion de commandes », qui permet de recevoir et de traiter les commandes directement depuis un tableau de bord, et « paiement automatique », qui aide à reçevoir l'argent automatiquement sur un compte bancaire, Heyfood s’évertue à ce que toutes les parties soient satisfaites.
La start-up réalise des bénéfices sur chacune des livraisons effectuées. La version Android de l’application a déjà enregistré plus de 10 000 téléchargements et elle est notée 3,9 sur 5 sur PlayStore. En 2022, la start-up a été sélectionnée pour rejoindre la cohorte d’hiver d'Y Combinator, un accélérateur de start-up basé dans la Silicon Valley. L’objectif est de trouver des investisseurs.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Togo : Gozem, une super application de transport à la demande
Dans le but d’aider les entreprises à atteindre leur plein potentiel, des entrepreneurs africains mettent en place divers outils numériques. Au Kenya, une fintech propose une solution intéressante de gestion financière d’une entreprise.
Boya est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet aux entreprises d’émettre des cartes de dépenses et de les suivre via une application web et mobile. La start-up a été fondée en 2019 par Robert Nyangate et Alphas Sinja.
L’application mobile, disponible sur Android et sur iOS, permet aux entreprises d’avoir une idée, en temps réel, des dépenses des employés. L’accès à l’application requiert une inscription. Le compte Boya créé, il peut être associé aux cartes de dépenses émises par l’entreprise. Il faut noter que c’est avec l’américain Visa que la solution kényane a décidé de travailler. Toutes les cartes sont donc estampillées Visa.
Outre le contrôle et le suivi des dépenses, la carte Boya offre un découvert instantané lorsque l’entreprise en a besoin. La limite de découvert augmente à mesure que des transactions sont effectuées sur Boya. De plus, la fintech dispose d’un service d’assistance disponible, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avant, pendant et après toute transaction. Il est possible d’activer et de désactiver la carte depuis l’application.
La fintech a été sélectionnée pour participer à la cohorte d'hiver 2022 de l’accélérateur californien, basé dans la Silicon Valley, Y Combinator. C’est une opportunité pour la firme kényane de trouver des investisseurs en plus des capitaux que l’accélérateur injectera dans la start-up.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Rwanda, Save permet aux entreprises et aux particuliers de faire des économies
Avec pour ambition de se développer en Éthiopie, au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Zambie, un marché comportant près de 500 millions d’individus, des entrepreneurs soudanais proposent une alternative aux solutions existantes et aux institutions financières traditionnelles.
Bloom est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle permet d’accéder à des services financiers, en l’occurrence d'effectuer des épargnes en dollars et des opérations financières en livres soudanaises, depuis un smartphone. La fintech a été fondée en 2021 par Ahmed Ismail, Youcef Oudjidane, Khalid Keenan et Abdigani Diriye. Elle a réussi en juillet 2022 un tour de table d’un montant de 6,5 millions $ pour soutenir sa croissance.
Ahmed Ismail explique que « le plan est de se développer dans le pays, puis de s'étendre à d'autres marchés. Nous prévoyons d'être sur au moins un marché avant la fin de l'année et quelques autres au début de l'année prochaine ». L’objectif est d’aider les Soudanais à mieux gérer la dévaluation croissante de leur monnaie.
La fintech dispose d’une application mobile, accessible sur Android et sur iOS. Elle est également téléchargeable depuis la plateforme web de Bloom en scannant le code QR présent sur la homepage. La création d’un compte est gratuite et le processus commence par l’enregistrement avec son numéro de téléphone. « Les services bancaires sont fournis par l'Export Development Bank, qui est agréée par la Banque centrale du Soudan et est membre du Fonds de sécurité des dépôts bancaires de la Banque centrale du Soudan », indique la plateforme.
Bloom revendique plus de 100 000 utilisateurs. Elle a signé des partenariats stratégiques comme celui avec le géant américain Visa qui a d’ailleurs investi dans son tour de table pour accompagner son développement dans la région. En mars 2022, la fintech a été sélectionnée pour participer à la cohorte d'hiver 2022 de l’accélérateur californien Y Combinator.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Sénégal, Weebi aide les commerçants à gérer leur business
La technologie s’impose de plus en plus dans l'évolution dans de nombreux secteurs. Dans le showbiz, des entrepreneurs nigérians ont lancé une solution pour résoudre des problèmes inhérents au secteur.
Boomkit est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle permet aux artistes indépendants de distribuer leurs musiques de façon numérique et de construire une base de fans. La start-up a été lancée en 2021 par Abiola Hamzat et Ridwan Jimoh.
« La perception des redevances a toujours été un problème pour les artistes africains, et la plupart des artistes africains finissent par perdre leurs revenus provenant des ventes de musique. Les sociétés de distribution américaines populaires comme Tunecore et CD Baby exigeront qu’un artiste fournisse un compte PayPal avant de pouvoir traiter les gains, mais malheureusement PayPal n’est pas disponible dans la plupart des pays africains », a indiqué Abiola Hamzat.
Disposant d’une application mobile accessible sur Android et iOS, Boomkit facilite la perception de ses gains via des comptes bancaires locaux. Les artistes peuvent également recevoir des financements de la part de leurs fans grâce à SupportME, une fonction intégrée à la solution numérique. « Cela crée une nouvelle source de revenus pour les artistes indépendants. Avec l’avance sur les redevances, le crédit est garanti par leurs revenus projetés sur les ventes de musique », a ajouté Abiola Hamzat.
Boomkit aide aussi à distribuer la musique sur toutes les autres plateformes numériques comme Apple Music, Spotify, TIDAL, Boomplay, Audiomack et plus de 150 magasins numériques. La plateforme compte plus de 10 000 utilisateurs et plus de 3 000 chansons ont déjà été diffusées. Elle propose aux artistes indépendants des forfaits allant de 0 à 20 $. Bien que Boomkit ne soit pas encore officiellement présent dans ces pays, des artistes du Ghana, d’Afrique du Sud, du Kenya, de la Tanzanie ou encore du Rwanda utilisent l’application. Quant à la start-up, elle prévoit se lancer au Ghana et en Afrique du Sud dans un avenir proche, selon les propos d’Abiola Hamzat.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Bénin : DingaStream, un Spotify plus adapté aux réalités africaines
De nos jours, l’enseignement à distance est rentré dans les habitudes. De nombreuses entreprises du continent se sont lancées à la conquête de ce marché en déployant d’importantes ressources pour faire face à la concurrence des plateformes internationales.
eCampus est une solution numérique d’e-learning développée par une jeune pousse ghanéenne du même nom. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence des étudiants, des enseignants et des employés d’entreprises, d’atteindre leurs objectifs d’apprentissage et de formation. L’histoire d'eCampus remonte en 2003, avec Cecil Senna Nutakor à la baguette. La start-up a traversé le temps pour lancer sa plateforme web et son application mobile en 2015.
Le fondateur de la start-up explique que tout est parti d’une expérience personnelle. « J'ai échoué trois fois de suite à mes examens de fin d'études secondaires, et toutes ces fois, je voulais trouver un outil que je pourrais utiliser pour me préparer et me faire savoir si j'étais prêt pour les examens », a-t-il indiqué. L’application mobile, disponible sur Android et sur iOS, permet d’accéder à toutes les ressources de la solution. Il faut néanmoins s’inscrire en renseignant des informations telles que le nom, l’e-mail, un mot de passe, un institut ou un référent si éventuellement l’un d’entre eux vous envoie.
La solution eCampus utilise l'intelligence artificielle pour optimiser l'évaluation des résultats d'enseignement et d'apprentissage, afin d'adapter la préparation des apprenants aux examens, la préparation des demandeurs d'emploi pour le marché du travail et le statut de conformité des employés. « Les gens s'adaptent progressivement à l'apprentissage en ligne. Avant la pandémie, l'adoption était très lente, car les gens étaient encore sceptiques quant à l'efficacité de l'apprentissage en ligne. Les écoles étaient réticentes à investir dans des infrastructures permettant l'apprentissage en ligne et même le service éducatif ghanéen était un peu réticent », a-t-il déclaré.
Il est également possible de gagner des revenus supplémentaires sur la plateforme en transmettant des connaissances dans le but d’aider des étudiants et/ou des employés d’entreprises de la place. Il faudra suivre les instructions en appuyant sur le bouton « devenir enseignant ». Depuis la crise de la pandémie du coronavirus, la start-up revendique plus de 50 000 utilisateurs, dont plus de la moitié sont des utilisateurs actifs, et plus 1 719 cours. Elle envisage de s'étendre sur les marchés d’Afrique orientale et australe anglophone et en Afrique francophone.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Bénin : l'application Nors permet d’apprendre des langues étrangères
En Tunisie, Class Quiz permet aux enfants d’apprendre de façon ludique
À Madagascar, Sayna forme les talents aux métiers du numériqueAu Maroc, l'edtech KoolSkools aide les écoles à se digitaliser
Nigeria : avec Stranerd, les étudiants s’aident mutuellement à apprendre
Avec plus de 500 millions d’internautes, le continent africain dispose des ressources nécessaires pour abriter un réseau social influent. Des entrepreneurs locaux ont mis en place plusieurs solutions dans divers pays.
Dikalo est une plateforme numérique développée par une start-up camerounaise du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’interagir, d’échanger des messages avec n'importe qui, n'importe où et sans avoir besoin de partager leurs informations personnelles. La start-up a été fondée en 2016 par Alain Ekambi dans le but de doter les Africains d’un réseau social typiquement du continent.
L’application mobile est uniquement disponible pour les utilisateurs d’Android. Elle intègre des fonctions communes à la plupart des applications de messagerie instantanée telles que les messages texte, les fichiers multimédias ou encore les messages vocaux. Dikalo dispose également de la fonction sticker, ces autocollants qui ont révolutionné l’art de la communication sur les réseaux sociaux. On y retrouve ainsi divers stickers qui représentent des contrées africaines, par exemple les naïja stickers du Nigeria ou les zouzoukwa de Côte d’Ivoire.
Contrairement à WhatsApp, l’inscription sur l’application requiert plutôt la création d’un pseudonyme, un e-mail et un mot de passe. L’application génère après un code unique qui permet de valider l’inscription. Dikalo procède ainsi pour protéger les données personnelles des utilisateurs. L’application camerounaise essaye d’être la plus transparente possible dans la gestion des données personnelles de ses utilisateurs.
L’application revendique plus de 100 000 abonnés dont 87 000 seraient actifs. « La plupart de nos utilisateurs viennent du Cameroun et de la Côte d’Ivoire. Notre objectif principal est de devenir numéro un partout. J’adorerais que nous soyons grands dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya, le Ghana, le Nigeria, le Rwanda, l’Algérie… Nous y arriverons », indique Alain Ekambi. Il songe à y intégrer une solution de paiement mobile pour la rendre plus complète.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : RDC : Masolo ou le WhatsApp à la congolaise
Le secteur sanitaire privé est en pleine expansion sur le continent. Les entrepreneurs africains sont décidés à fournir aux populations des solutions intéressantes pour sauver le plus de vies.
Medsaf est une plateforme numérique développée par une start-up nigériane du même nom. Elle permet aux hôpitaux et aux pharmacies de se mettre en relation avec les fournisseurs de médicaments dans le but de rendre la chaîne d’approvisionnement plus efficace. La jeune pousse, basée au Nigeria et aux Etats-Unis, a été fondée en 2017 par Joao Pinheiro, Temitope Awosika et Vivian Nwakah.
C’est à la mort d’un proche de Vivian Nwakah que l’entrepreneure a eu l’idée de fonder cette firme. Selon elle, « le manque d'infrastructures de chaîne d'approvisionnement appropriées pousse les acteurs de la santé vers les marchés ouverts pour trouver leurs médicaments et leurs consommables […] Les problèmes liés à la manière dont tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement interagissent les uns avec les autres sont les raisons pour lesquelles il y a de graves défaillances dans la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique ».
Medsaf est ainsi devenu cet acteur, ce pont pour favoriser l’entrée des médicaments de qualité sur le sol nigérian grâce à sa plateforme. En 2020, plus de 160 hôpitaux et pharmacies ont effectué leurs courses sur Medsaf. La start-up aide à acquérir des produits de diagnostic aux réactifs, en passant par les équipements et les consommables. Elle se comporte donc comme « un guichet unique permettant aux hôpitaux, cliniques et centres de diagnostic d'acheter, de gérer et de suivre leurs besoins cruciaux en médicaments grâce à la technologie ». Medsaf embarque divers produits comme Medsaf Assure qui offre des remises sur les achats et des options de crédit pour faciliter plus encore l’accès aux médicaments.
La start-up prévoit de déployer les services Medsaf Speedy et Medsaf Patients direct. Pour ce dernier, elle travaillera avec un réseau de médecins pour approvisionner leurs patients en médicaments contre certaines maladies chroniques. Quant à Medsaf Speedy, ce sera un service de livraison express. Le patient sera livré à domicile le jour même de sa commande quand il est à Lagos et 48 à 72 heures plus tard en dehors de la métropole nigériane. La solution prévoit de s’étendre en Afrique de l’Ouest et de l’Est dans les prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Bénin : Vèna Ahouansou, fondatrice de Kea Medicals, a partagé avec Emmanuel Macron sa vision de l'e-santé africain
Le commerce électronique a pris de l’ampleur en Afrique depuis la Covid-19. Des plateformes émergent dans différentes parties du continent pour satisfaire les populations et offrir de nouvelles opportunités aux commerçants traditionnels.
Kwely est une plateforme numérique de commerce électronique business-to-business (B2B) développée par une start-up sénégalaise du même nom. Elle veut permettre aux producteurs locaux d’exporter aisément leurs produits. La start-up, basée au Sénégal et aux Etats-Unis, a été fondée en 2019 par Birame N. Sock (photo). Elle juge que les produits « made in africa » ont leur place sur le marché mondial et ambitionne de faire de sa plateforme l'Alibaba du continent. Elle a déjà levé 1,7 million $ pour mener à bien son projet.
Birame N. Sock explique que sa firme « s'efforce de relier les points entre les producteurs africains locaux, les consommateurs mondiaux et les acheteurs internationaux. L’objectif est d'être la principale plateforme africaine de commerce électronique B2B, qui redéfinit la perception des produits africains et la façon dont les acheteurs et les vendeurs africains effectuent des transactions entre eux et avec le reste du monde ».
Pour atteindre les producteurs locaux, la start-up a mis en place un programme d’incubation appelé Tekki. C’est la meilleure façon de rejoindre les fournisseurs de la start-up. Kwely en est à la deuxième cohorte et les objectifs sont entre autres d’améliorer l'emballage des produits locaux afin qu'ils puissent répondre aux normes requises sur les marchés internationaux, de développer une stratégie commerciale internationale évolutive et adéquate, ou encore de créer une stratégie marketing et de « Storytelling » autour des marques et des produits afin de les introduire sur les marchés ciblés.
Pour un producteur lambda, elle se charge ainsi de créer une image de marque prête pour exportation et offre des services de stratégie marketing et de distribution via sa plateforme B2B. Des produits de beauté, des aliments ou des accessoires pour la maison sont autant de produits que commercialise Kwely. C’est de cette façon qu’elle prévoit d'impacter son secteur sur le continent et atteindre son ambition de devenir l'Alibaba africain.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Ghana, Tendo connecte les grossistes locaux aux dropshippers
Depuis quelques années, le dropshipping connaît du succès dans le monde. Au Ghana, une start-up a mis en place un modèle similaire pour lancer sa solution numérique.
Tendo est une solution numérique développée par une start-up ghanéenne du même nom. Elle permet de mettre en relation les grossistes locaux et les dropshippers. La start-up a été fondée en 2020 par Felix Manford et Primerose Ruvimbo Katena. Elle a déjà levé plus de 220 000 $ pour soutenir sa croissance dans la sous-région. Tendo s’est d’ailleurs lancée sur le marché nigérian en 2022.
Felix Manford explique que « les personnes qui souhaitent vendre en ligne doivent économiser de l'argent, visiter des centaines de fournisseurs pour en trouver un de confiance et risquer de perdre leur capital en stockant des marchandises. Au-delà de cela, ils doivent supporter des coûts de logistique et d'entreposage ».
La solution supprime cette difficulté supplémentaire et permet à tout le monde de devenir commerçant. « Tendo permet à quiconque de démarrer son activité en ligne sans investir de capital », indique la plateforme. Il suffit d’ajouter des bénéfices aux produits et de les partager en ligne. Lorsque le client passe commande auprès de vous, vous le passez à votre tour sur Tendo avec les coordonnées du client. La start-up livrera en votre nom et enverra votre profit. C’est le principe du dropshipping.
Tendo dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS, de quoi travailler depuis son smartphone, de n’importe où, n’importe quand. Elle offre aussi la possibilité de devenir un fournisseur. Dans ce cas, les grossistes pourront aisément bénéficier du réseau de Tendo pour écouler rapidement leurs stocks. En 2022, la jeune pousse ghanéenne a été sélectionnée pour participer à la cohorte d’hiver de l’accélérateur californien Y Combinator.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Rwanda : Kasha, une plateforme d'e-commerce spécialisée dans des produits de santé pour femmes
Dans le but d’aider les petites et moyennes entreprises à économiser des ressources, des entrepreneurs kényans ont décidé de mettre en place une solution pour externaliser la gestion de certains départements d’une entreprise.
Workpay est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane du même nom. Elle aide les petites et les moyennes entreprises du continent à gérer leur ressource humaine et la paie. La start-up, fondée en 2019 par Jackson Kibigo et Paul Kimani, a déjà levé plus de 2,4 millions $ pour entre autres soutenir sa croissance sur le continent.
Paul Kimani a expliqué que « les investissements ont donné l'opportunité d'adapter leurs outils de gestion des ressources humaines et de traitement de la paie aux petites et moyennes entreprises et de les étendre aux entreprises clientes de toute l'Afrique de l'Est. Nous avons la chance d'avoir le soutien de personnes incroyables dans notre mission de faciliter la gestion et la rémunération des employés des entreprises à travers l'Afrique ».
La solution dispose d’une application accessible sur Android et iOS. Elle permet d’accéder aux divers services web et de suivre en temps réel et depuis son smartphone ses équipes ; sans oublier le suivi précis du temps de travail, l’embauche des meilleurs talents du continent, l’obtention des informations en temps réel sur les dépenses ou encore la gestion des performances.
La start-up propose plusieurs forfaits et s’adapte aux entreprises afin de leur faire profiter du maximum de services disponibles. « Nous pensons que toutes les entreprises ne sont pas identiques. Par conséquent, nos forfaits et nos prix sont différents pour chaque entreprise », indique la plateforme. Avec ce modèle économique, elle revendique travailler avec plus de 500 entreprises dont la licorne nigériane Flutterwave.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Au Kenya, Ushanga valorise en ligne les accessoires en perles fabriqués par les femmes d'éleveurs
Les fondateurs ont pu développer, depuis 2018, une communauté sur les médias sociaux pour aider les étudiants dans l’apprentissage de leurs cours. L’idée a évolué pour donner naissance à une solution numérique.
Stranerd est une solution edtech développée par une jeune pousse nigériane du même nom. Elle permet aux étudiants de s’aider dans diverses matières en posant ou en répondant à des questions de cours. Les meilleurs étudiants sont d’ailleurs récompensés pour leur interaction sur la plateforme. La start-up a été fondée en 2021 par Jeremiah Godwin et Timmy Salami.
« Notre objectif est de construire la plus grande communauté d'étudiants où la collaboration et l'innovation prospèrent afin de créer des opportunités pour l'étudiant de fonctionner au plus haut niveau possible et d'apporter le plus de valeur à la communauté estudiantine. Nous avons l'intention de le faire en favorisant l'apprentissage entre pairs en donnant aux étudiants les outils nécessaires pour collaborer et résoudre leurs problèmes », a déclaré Jeremiah Godwin.
Disponible en application mobile uniquement sur Android, la solution aide à mieux se préparer pour les examens grâce à des flashcards, des notes et les diverses réponses aux questions. Les flashcards sont des cartes qui comportent des questions sur une face et les réponses sur l’autre. Les notes, quant à elles, sont des résumés précis et concis sur divers sujets dans de nombreuses matières.
L’interface de la solution est épurée et ergonomique, du genre gamifié, ce qui incite les étudiants à passer assez de temps sur la plateforme comme sur l’application. En ce qui concerne l’inscription, il faudra fournir quelques informations personnelles et créer un mot de passe pour accéder à l’univers Stranerd des études. Le modèle économique de la start-up est basé sur les services de tutorat et l’aide aux devoirs par la messagerie directe des réseaux sociaux.
L’idée est partie des réseaux sociaux, en l’occurrence une page sur Instagram, pour aboutir à une solution numérique telle qu’on la connaît. En 2022, la start-up a été sélectionnée avec 44 autres pour participer à la deuxième édition du programme d'accélération Future of Work Africa.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : À Madagascar, Sayna forme les talents aux métiers du numérique