Dans le but de permettre aux populations d’accéder aisément à des produits frais et aux agriculteurs d’écouler plus aisément leurs récoltes, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution facilitant un tel processus.
Farmhut est une plateforme business to business développée par une jeune pousse zambienne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les propriétaires de restaurants et les commerçants, de se procurer des produits agricoles directement chez les agriculteurs. La start-up, basée à Harare, a été fondée en 2021 par Kumbirai Tagwireyi, Makosa Munyaradzi et Ryan Katayi. Elle a déjà levé environ 175 000 $ pour améliorer sa technologie et les conditions des petits agriculteurs.
« Farmhut fournit aux agriculteurs des informations sur le marché en temps réel, un accès aux services financiers et des opportunités de formation pour les aider à prendre de meilleures décisions, à développer leurs activités et à augmenter leur rentabilité », indique la plateforme.
La solution ne dispose pas d’une application mobile mais les utilisateurs pourront passer par la plateforme web où il est impératif de disposer d’un compte pour accéder aux divers produits et aux agriculteurs. Pour faciliter la gestion de l’entreprise agricole, Farmhut a mis en place un agent conversationnel basé sur le réseau social WhatsApp.
Nommé uMudhumeni, le chatbot répondra au défi de connectivité auquel la plupart des agriculteurs du Zimbabwe sont confrontés. Ils pourront également s'inscrire sur la plateforme et s'informer sur l'agriculture, recevoir des devis et se faire aider par des agronomes virtuels. L’objectif est de permettre aux agriculteurs d’optimiser leurs productions et d’empêcher au maximum le gaspillage des récoltes.
Par ailleurs, selon Farmhut, une inscription sur la plateforme permet aux agriculteurs d’accéder plus aisément aux institutions de microfinance. « Grâce à notre plateforme, les institutions de microfinance et les entreprises peuvent accéder à un marché plus large de clients potentiels, tout en gérant facilement leurs décaissements et recouvrements de prêts. En utilisant notre solution, ils peuvent gagner du temps et réduire les coûts associés aux processus de prêt traditionnels », peut-on lire sur la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
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Après son expérience dans le secteur du commerce électronique avec Jumia, Sam Chappatte a décidé de se lancer, avec d’autres collègues, dans l’aventure Kapu. La start-up essaye de se frayer un chemin sur le marché kényan.
Kapu est une plateforme de commerce électronique business-to-customer développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer leurs courses en ligne aux meilleurs prix. La jeune pousse a été fondée en 2022 par Sam Chappatte, un ancien vice-président exécutif de la licorne Jumia. L’objectif de Kapu est d’aider les consommateurs africains à réduire le coût de la vie et à économiser 1 milliard de dollars au cours des 10 prochaines années.
Sam Chappate explique que « les gens qui dépensent entre 40 et 50 % du revenu de leur ménage dans le panier d'épicerie sont un gros problème pour la société, mais c'est aussi une énorme opportunité... La raison pour laquelle nous avons lancé Kapu est que nous pensons qu'il existe un modèle plus pertinent d'e-commerce qui peut être construit pour cibler le panier d'épicerie, qui représente la plus grande partie des dépenses de la grande majorité des consommateurs ».
Pour être plus efficace, la technologie s’impose comme un des moyens les plus fiables. La solution dispose d’une plateforme web et d’une application mobile, uniquement accessible sur Android, où les utilisateurs peuvent se rendre après la création d’un compte pour effectuer leurs achats. A défaut de passer par ces canaux, Kapu met à la disposition des clients un lien vers un compte WhatsApp depuis lequel il est possible de passer les commandes.
Avec ses 1 500 points relais dans la capitale Nairobi, les agents de la jeune pousse prennent les commandes et livrent le lendemain. « Les clients reçoivent une notification de Kapu et aussi des agents, pour aller chercher leurs marchandises. De nombreux agents livrent également au domicile des consommateurs », ajoute Sam Chappatte.
Bien que ne couvrant pas encore toute la capitale kényane, Kapu revendique 1 million de commandes de clients et avoir fait économiser 300 000 $ à ses clients. Son application a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois d’après les données de Play Store. Après avoir levé 8 millions $ en décembre 2022, elle espère couvrir la totalité de Nairobi avant de pénétrer d’autres marchés du pays.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d'aider les populations à accéder aux services de radiologie à des prix compétitifs, des tech entrepreneurs se sont associés pour mettre en place une solution d'e-santé sur mesure.
Rology est une plateforme d’e-santé développée par une start-up égyptienne éponyme. Elle permet aux patients de prendre rendez-vous avec des radiologues via sa plateforme de téléradiologie assistée par l’IA. La jeune pousse, basée au Caire, a été fondée en 2017 par Amr Abodraiaa, Moaaz Hossam, Mahmoud Eldefrawy et Bassam Khallaf. L’objectif de la healthtech est de résoudre le problème de la pénurie de radiologues sur le continent.
C’est via sa plateforme web que les utilisateurs peuvent décrocher un rendez-vous avec des spécialistes en radiologie. Ils peuvent ainsi passer en direct quelques minutes après avoir rempli les formalités d’usage. La jeune pousse propose un essai gratuit, mais faudrait remplir un formulaire en fournissant des informations telles que nom, prénom, hôpital ou encore le type d’analyses. Après le rendez-vous, le patient reçoit un rapport du spécialiste dans les douze heures, et si c’est une urgence, il est disponible en 90 minutes.
Rology travaille avec une centaine d’hôpitaux et a réussi quelques tours de table (1 million $ au total) pour s’étendre en Afrique et au Moyen-Orient. Elle est aujourd'hui présente dans huit pays.
En 2020, le cofondateur Amr Abodraiaa avait déclaré « qu’ils ont pu constater comment les services de Rology aidaient les hôpitaux à offrir des soins rapides et précis à leurs patients et comment ils pouvaient littéralement sauver la vie des patients. Ils sont impatients d'étendre la plateforme de Rology au marché de l'Afrique et du Moyen-Orient où les services de Rology sont requis et, en fin de compte, aider les hôpitaux à offrir de meilleurs soins à leurs patients ».
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, la legaltech n'est pas un des secteurs phares de la révolution technologique en cours. Pourtant, les solutions du secteur seront très utiles pour entre autres mieux établir le cadre juridique pour cette avalanche de jeunes pousses en croissance sur le continent.
Legal Doctrine est une solution numérique développée par une jeune pousse algérienne. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux législations, aux réglementations et aux décisions de justice de plusieurs pays francophones du continent. Basée à Alger, la legaltech fondée en 2018 par Walid Ghanemi, veut assurer la transparence et l’accessibilité du droit en Afrique pour les entreprises et les administrations.
« Legal Doctrine transforme une vaste quantité de données en une information exploitable qui permet aux décideurs et praticiens de suivre chaque jour l’intégralité de l’actualité juridique », indique la plateforme.
Disposant d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS, l’utilisateur devra créer un compte sur la plateforme. Il pourra ainsi opter pour l’abonnement de son choix puisqu’il faut renseigner un certain nombre d’informations avant que Legal Doctrine ne propose ses forfaits. La legaltech constitue sa bibliothèque juridique avec les jurisprudences de l'Algérie, de la Tunisie, du Maroc, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Cameroun.
« Grâce à ses puissantes fonctionnalités d’indexation et de recherche par mots-clés, le moteur recherche juridique de Legal Doctrine vous permet d’identifier rapidement les informations juridiques les plus pertinentes à partir desquelles bâtir votre propre stratégie », peut-on lire sur la plateforme. La jeune pousse propose un essai gratuit de sept jours aux nouveaux abonnés pour essayer la solution. Les plateformes web et mobile de la start-up sont disponibles en Anglais, en Français et en Arabe.
La legaltech revendique environ 4 000 clients, plus d'un million de recherches en 2020 et plus de 15 millions en 2021. La version Android de son application a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois et Legal Doctrine a remporté, en 2018 à Zurich et en 2019 à Tunis, le titre de « Best African Legaltech Startup ».
Adoni Conrad Quenum
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L’immobilier est un secteur en pleine croissance sur le continent. Pourtant, les solutions technologiques ne sont pas légion et les investisseurs sont plus prudents. Au Kenya, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution pour résoudre quelques problèmes du secteur.
Silqu est une solution proptech développée par une jeune pousse kényane. Elle offre des services de collecte de loyers, de gestion des locataires, de facturation ou encore de gestion des arriérés. La proptech est basée à Nairobi et elle a été fondée en 2021 par Bramwell Kipkosgei et Ronald Mutuku.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Après téléchargement, l’utilisateur, en l’occurrence un bailleur ou un administrateur de bien, devra s’inscrire et accéder au tableau de bord depuis lequel il peut suivre toutes ses activités. Que ce soit pour la perception des loyers, la gestion des locataires et autres, Silqu s’en charge et il n'aura qu’à constater leurs travaux sur son tableau de bord.
A défaut d’opter pour l’application, la proptech a mis en place un code USSD. Il permet aux potentiels clients habitant dans les zones reculées, où la connexion Internet a du mal à passer, d’opter pour la solution afin de mieux gérer leur patrimoine immobilier. Par ailleurs, en ce qui concerne la rémunération, Silqu perçoit une commission de 3 % sur le montant total des loyers.
Malgré ces fonctionnalités, la solution a du mal à s'imposer sur le marché local. La version Android de son application mobile a été téléchargée un peu plus de 100 fois, un chiffre faible par rapport aux ambitions de la proptech. En 2022, Silqu a pourtant été sélectionné avec onze autres jeunes pousses du continent pour prendre part à la première cohorte de l'accélérateur de start-up FAST. L’entité a été créée par le géant américain Microsoft, en partenariat avec Flapmax, dans l’optique de renforcer et de faire évoluer l'écosystème numérique africain.
Adoni Conrad Quenum
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La moto est l’un des moyens de déplacement les plus utilisés en Afrique. Au Rwanda, une jeune pousse a saisi l’opportunité pour mettre en place une solution de mobilité basée sur ces moyens de transport.
Yegomoto est une solution de mobilité urbaine développée par la jeune pousse rwandaise Yego Innovision Ltd, une filiale de la firme singapourienne Kommlabs. Elle permet aux populations de la capitale rwandaise de se déplacer avec leur mode de déplacement phare, le taxi moto.
The benefit of using #YegoApp is that you can see the estimated fare before calling for a ride.
— YEGO (@YegoGlobal) March 17, 2023
Click here to get the APP right away: https://t.co/mFkety5Lct#RideBetter #Twagiye #Taxi #Cabs #Kigali pic.twitter.com/uUqCgkLhSf
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Après téléchargement de l’application, l’utilisateur peut accéder aux diverses fonctionnalités. Il peut ainsi demander une course et porter son choix sur une voiture ou sur une moto. Un chauffeur ou un conducteur de moto, en fonction de son choix, se rendra disponible pour satisfaire le client.
Les conducteurs de moto sont néanmoins reconnaissables dans la ville de Kigali à cause de leur casque rouge vif. Si l’option de l’application peut sembler long un tour au bord des grands axes de la ville et le tour est joué. Il faut rappeler qu’arriver à destination le compteur affiche le montant de la course et le passager paie via mobile money, la carte Tap and Pay ou avec la carte Ride-tap-Pay de Yegomoto.
Outre le transport public, la jeune pousse opère dans la livraison au dernier kilomètre. Il est donc possible de confier un colis à un chauffeur ou un conducteur de moto pour qu’il livre à un endroit donné. Depuis son lancement, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois.
Yegomoto revendique plus de 16 226 575 voyages et plus de 84 820 632 kilomètres parcourus. Elle prévoit de se lancer à Harare et à Bulawayo au Zimbabwe. C’est la prochaine étape de son expansion et d’autres pays africains sont dans son viseur.
Adoni Conrad Quenum
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Alors que les plateformes de commerce en ligne se multiplient sur le continent, la logistique pose souvent problème. En Egypte, des tech entrepreneurs ont décidé de mettre à disposition de ces plateformes une solution logistique adaptée à leurs besoins.
Bosta est une solution numérique business-to-business développée par une start-up égyptienne. Elle permet aux plateformes de commerce électronique de proposer des options de livraison aux clients. La jeune pousse, basée au Caire et fondée par Mohamed Ezat et Ahmed Gaber, a déjà levé environ 7 millions $ pour accélérer sa croissance en Egypte et dans la région Afrique du Nord et Moyen Orient.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android (téléchargée plus de 10 000 fois). L’utilisateur, ici une plateforme de commerce en ligne, devra se créer un compte et accéder au tableau de bord des livraisons. Il pourra commencer à créer des commandes et en quelques clics, opter pour un processus et demander une date de ramassage. Bosta se chargera de l’emballage et de la préparation des factures.
La mise à jour du compte se fait instantanément après la livraison d’un colis. Le solde est mis à jour de façon instantanée et le portefeuille peut être rechargé par carte de crédit, virement bancaire ou par la fintech Fawry.
L’intégration de la solution Bosta sur les plateformes de commerce en ligne se fait grâce aux interfaces de programmation. Que la plateforme soit propulsée par Shopify, par WooCommerce ou programmée de bout en bout par une équipe de développeurs, la jeune pousse égyptienne a mis en place des interfaces de programmation adaptées pour chaque situation.
En 2022, Bosta a livré 20 000 colis par jour et projette en livrer 100 000 dans les mois à venir. Son expansion cette même année en Arabie saoudite et aux Emirats arabes a permis à la jeune pousse d’élever ses ambitions. Elle s’est fixée pour objectif d’atteindre 15 millions de colis livrés d’ici la fin de cette année.
Adoni Conrad Quenum
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Les Africains se tournent de plus en plus vers les formations en ligne. Depuis la pandémie de la Covid-19, l’intérêt pour ce secteur a augmenté et les tech entrepreneurs locaux proposent des solutions sur mesure, adaptées aux besoins des populations.
Teesas est une solution edtech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les enfants, d’améliorer leur niveau dans diverses matières et d’apprendre les langues autochtones. La start-up, basée à Ikeja, a été fondée en 2020 par Osayi Izedonmwen. Elle a levé, moins de deux mois après son lancement, un montant de 1,6 million $ pour développer sa technologie et mieux se positionner sur le marché nigérian.
« Teesas fournit une plate-forme où les éducateurs et les apprenants s'engagent de manière transparente et efficace, dans le but de faciliter une expérience d'apprentissage amusante et efficace via le déploiement de la technologie et l'adoption de la culture et des dialectes locaux », indique la plateforme.
Les utilisateurs accèdent aux divers contenus depuis l’application mobile, accessible sur iOS et sur Android (plus de 100 000 téléchargements d’après Play Store). Il faudra créer un compte et choisir les matières dans lesquelles l’enfant rencontre des difficultés ou éventuellement choisir des cours de langues locales. Les contenus sont inspirés du programme national nigérian ce qui facilite la tâche aux apprenants.
Osayi Izedonmwen explique que « les cours en direct traitent de concepts où les apprenants ont des défis. Les apprenants s'assoient avec des enseignants dans de petites classes à distance de 10 ou 15 pour un engagement personnalisé et pour obtenir plus de rigueur dans le processus d'enseignement ». L’accès aux divers contenus requiert une souscription à un abonnement (à partir de 6 $).
Par ailleurs, les parents peuvent suivre les progrès de leurs enfants depuis une application dédiée, également accessible sur iOS et sur Android. Elle donne accès aux informations sur les opportunités d'amélioration et aux données d'apprentissage personnalisées. « Nous prévoyons un avenir où les enfants n'auront pas à assister à des cours en personne car ils peuvent couvrir des programmes entiers sur une application et être suffisamment prêts pour leurs examens d'entrée à l'école secondaire », ajoute Osayi Izedonmwen.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les plateformes de commerce en ligne connaissent un succès fulgurant dans le monde. Pour diverses raisons, ce succès était moindre en Afrique mais la pandémie de la Covid couplé à l’accélération de la transformation numérique sur le continent ont changé la donne.
Kilimall est une place de marché numérique business-to-customer développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs d’acheter divers produits en ligne depuis leur smartphone ou leur ordinateur. La start-up est basée dans la capitale kényane Nairobi et ella a été fondée en 2014 par Yang Tao.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement dans le Play Store, devra se créer un compte s’il veut effectuer des achats. On y retrouve des articles de diverses catégories tels que les produits de la tech et de l’électronique, des vêtements et des sacs de mode ou encore des produits pour bébés.
Après l’achat d’articles chez Kilimall, la livraison se fait dans des points relais. Il en existe dans plusieurs villes kényanes et en fonction de l’adresse du client, la livraison s’effectue au point relais le plus proche de son domicile. Néanmoins, la livraison à domicile est une option mais elle requiert des frais supplémentaires. La jeune pousse livre aussi à l’international, ce qui permet aux clients vivant hors du Kenya de profiter des prix compétitifs de la plateforme.
Kilimall connaît une forte croissance depuis quelques années. Son application a déjà été téléchargée plus d’un million de fois sur le Play Store. Officiant dans une vingtaine de pays, la plateforme de commerce électronique continue de se développer et accepte de plus en plus de vendeurs étrangers désirant rejoindre l’aventure.
Adoni Conrad Quenum
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Après son lancement en 2017, l’insurtech a eu du mal à se faire une place sur le marché sud-africain. C’est à partir de 2021 que les planètes se sont alignées, propulsant la jeune pousse sur le devant de la scène.
Pineapple est une solution insurtech développée par une jeune pousse sud-africaine du même nom. Elle permet aux utilisateurs de souscrire à des polices d’assurance depuis leur smartphone ou leur ordinateur en un temps record. L’insurtech, basée à Johannesburg, a été fondée en 2017 par Marnus van Heerden, Matthew Elan Smith, Ndabenhle Junior Ngulube. Elle a déjà levé 9,1 millions $ pour soutenir sa croissance.
Disposant d’une application accessible sur Android et sur iOS, la solution propose une pléthore de polices d’assurance. Dans un premier temps, il est indispensable de disposer d’un compte avant de souscrire à l’un ou l’autre de ces polices. Entre autres, Pineapple propose des assurances pour les voitures, les vélos, les smartphones et aussi en cas d’incendie, de vol, de fuites et inondations, de surtension ou encore de dommages accidentels.
L’utilisateur, avant de souscrire à ces polices d’assurance, peut demander un devis. L’insurtech se charge de le lui transmettre en un temps record et elle propose même des avantages dans certains cas. Par exemple, si un utilisateur, après avoir opté pour une police d’assurance pour sa voiture, roule moins de 300 kilomètres par mois, il bénéficie d’une prime qui peut aller jusqu’à 30 % du montant de souscription de ladite police. Mais, avant d’en arriver là, il faudrait qu’un tracker soit installé sur le véhicule ce qui permet à l’utilisateur et à la jeune pousse de suivre l’évolution de la distance parcourue depuis l’application.
Depuis 2021, Pineapple connaît un succès fulgurant en obtenant une forte croissance lors du premier semestre de cette année. La version Android de son application a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, selon les statistiques de Play Store. En 2019, l’insurtech sud-africaine a remporté le premier prix du concours annuel VentureClash aux Etats-Unis. Elle a obtenu 1,5 million $, un montant que les dirigeants ont investi dans le développement de la jeune pousse.
Adoni Conrad Quenum
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Le développement des solutions technologiques s’impose comme une alternative pour résoudre nombre de problèmes inhérents au continent. Au Kenya, un tech entrepreneur veut aider les populations à bien prendre soin de leur santé en cas de maladie.
Snark Health est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux patients de se faire soigner en ligne par des médecins parfois sans avoir à débourser de sou. La healthtech a été fondée en 2020 par Hank Selke.
« Snark Health est la prochaine génération de soins de santé construits autour de la relation médecin-patient. Nous aidons les patients à améliorer leur accès aux soins de santé et à réduire leurs coûts de soins. Nous aidons les médecins à gagner plus d'argent », indique la plateforme.
L’application de la solution est uniquement accessible sur Android. L’utilisateur doit, après son téléchargement, s’inscrire en remplissant un formulaire où il doit renseigner le nom, le prénom, le numéro de téléphone, l’email, le groupe sanguin, la tension artérielle, etc. Ces données vont permettre aux médecins de prendre connaissance d’un certain nombre d’informations sur le patient avant d’effectuer une quelconque consultation en ligne depuis la plateforme.
Peu importe la couche sociale à laquelle le patient appartient, il peut accéder aisément aux soins sans forcément recourir à une assurance maladie. Pour cela, Snark Health a mis en place une cryptomonnaie nommée Hippocratic Coin. « Hippocratic Coin fonctionne comme un compte d'épargne. Lorsque vous devez payer des soins de santé, vous pouvez échanger Hippocratic Coin contre M-Pesa pour effectuer un paiement », peut-on lire sur la plateforme.
Par ailleurs, la healthtech dispose également d’un code USSD pour les patients situés dans les zones rurales. Malgré les efforts des autorités et de diverses organisations pour rendre Internet accessible à tous, il existe encore des régions où les populations ont du mal à accéder à Internet. L’option du code USSD compense ce vide et permet aux populations de ne pas être totalement exclues de la révolution en cours sur le continent.
En 2022, Snark Health a figuré dans la liste des douze start-up africaines sélectionnées pour la première cohorte de l'accélérateur FAST. Il a été créé par le géant américain de la technologie Microsoft, en partenariat avec Flapmax, avec pour but de renforcer et de faire évoluer l'écosystème numérique africain. Le programme a duré douze semaines et les participants ont bénéficié de 250 000 $ en crédits cloud Microsoft Azure, d’un accès à Microsoft 365, à Dynamics 365, aux interfaces de programmations OpenAI et à Microsoft for Startups Founders Hub.
Adoni Conrad Quenum
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Même si cette pratique est en nette régression ces dernières années, plusieurs entreprises occidentales refusent des paiements provenant du continent noir pour diverses raisons. Pour faciliter les achats sur ces plateformes, Shopmeaway a été créé.
Shopmeaway est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs d’acheter aisément des articles sur des plateformes comme Amazon, Zara et autres. La start-up est basée à Dakar et a été fondée en 2016 par Racine Sarr.
« Au Sénégal, les gens veulent acheter sur des sites comme Amazon, Zara et H&M, mais ceux-ci ne livrent pas au Sénégal et n'acceptent très souvent pas les paiements en provenance d'Afrique. Ce problème s'étend à toute l'Afrique, mais aussi à l'Amérique latine et à l'Asie du Sud-Est », a déclaré Racine Sarr.
C’est via sa plateforme web que les utilisateurs peuvent accéder aux divers services proposés. La création d’un compte n’est pas indispensable si vous voulez juste surfer sur la plateforme mais elle s’impose au moment où vous décidez d’effectuer un achat. Peu importe l’article recherché, Shopmeaway sert d’intermédiaire et facilite le processus d’achat.
Outre ce volet, la jeune pousse permet aux producteurs locaux de disposer d’un espace virtuel sur sa plateforme. Les visiteurs peuvent ainsi se procurer des produits « Made in Sénégal » sur Shopmeaway. Que ce soit des vêtements, des appareils électroniques, des produits de beauté, des smartphones ou encore des ordinateurs, la plateforme propose tout. Après l’achat, les délais de livraison sont situés entre 6 et 10 jours.
En 2018, la start up a reçu, de la part du gouvernement sénégalais, un financement d’un montant de 100 000 euros dans le cadre de son projet Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide. Elle a utilisé ces fonds pour diversifier ses services. En ce qui concerne l’expansion, elle n’est pas encore l’ordre du jour.
Adoni Conrad Quenum
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La jeune pousse a changé de dimension quand elle a commencé a multiplié les tours de table avec d’importants investisseurs. Cotée au Nasdaq, elle est sans aucun doute la plus importante firme africaine dans le secteur des transports.
Swvl est une solution d’e-mobilité développée par une start-up égyptienne du même nom. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer aisément leurs courses en optant pour les transports en commun en bus ou en fourgonnettes. Basée au Caire, la start-up a été fondée en 2017 par Mostafa Kandil, Ahmed Sabbah, Mahmoud Nouh et Rafael Coronel. Depuis sa création, elle a levé environ 264 millions $ pour accélérer sa croissance en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique latine.
La jeune pousse se présente comme « un service de transport axé sur la technologie, abordable et pratique, engagé à permettre aux villes, aux personnes et aux entreprises de se déplacer partout ». Grâce à son application mobile accessible sur iOS, Android et Huawei, l’utilisateur peut créer un compte et profiter des nombreux trajets de bus ou de fourgonnettes disponibles pour rendre à son travail, à un rendez-vous ou encore pour effectuer ses courses.
Les itinéraires les plus fréquentés des villes où l’application est accessible sont présents sur celle-ci. Il aura donc à choisir un itinéraire qui se retrouve sur son chemin et le tour est joué. L’utilisateur a également la possibilité de prendre plusieurs bus de la start-up pour se rendre à sa destination s’il est impossible d’avoir un bus direct.
Swvl connait un succès rapide à partir des années 2022. Après des levées de fonds successives, elle est aujourd’hui présente dans 115 villes et 18 pays sur quatre continents. La version Android de son application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 millions de fois. Elle revendique la réservation par ses passagers de plus de 75 millions de trajets avec plus de 20 000 chauffeurs. En 2022, Swvl a commencé à être cotée sur le Nasdaq, le deuxième plus important marché d’actions aux Etats Unis, avec une offre initiale de 9,95 $ par action.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la progression des taux de pénétration d’Internet et du smartphone sur le continent, l’éducation en ligne gagne du terrain. Depuis la pandémie de la Covid-19, on assiste à une prolifération des edtech en Afrique.
Edves est une solution edtech développée par une start-up nigériane. Elle permet aux écoles d’automatiser l'ensemble du parcours des élèves et de créer de l'efficacité dans la prestation des cours et l'administration de l'école. Basée à Lagos, l’edtech a été fondée en 2016 par Dimeji Falana et Dare Adebayo. L’objectif de la start-up est d'améliorer efficacement tous les domaines du fonctionnement de l’école africaine.
« Avec Edves, les parents et les enseignants peuvent suivre et analyser le parcours des élèves en utilisant des données sur les objectifs d'apprentissage et l'évaluation pour répondre aux besoins uniques des élèves. En plus des capacités de gestion de l'apprentissage, ses fonctionnalités incluent la collecte des frais de scolarité (en utilisant les méthodes de paiement USSD, banque à banque et carte) et d'autres activités administratives essentielles », indique la jeune pousse.
Que ce soit depuis sa plateforme web ou son application mobile (téléchargée plus de 5 000 fois d’après Play Store), accessible sur iOS et Android, les parents d’élèves ont un œil sur l’évolution de leurs enfants. Il est indispensable de disposer d’un compte et d’accéder à toutes ces données si l’école, au préalable, ne s’est pas inscrite sur le site.
« Edves permet la personnalisation par école avec une URL unique, un calendrier de facturation des frais scolaires, une collecte des frais, une note de cours, un thème de couleur, des modèles de rapport conformément aux spécifications de l'école. Le même logiciel alimente les variations des demandes du marché », ajoute la jeune pousse.
Hormis les parents, la solution facilite la vie aux enseignants et à l’administration. L'enseignant peut, comme les parents, suivre la progression ou non de tous ses élèves et s’il faut appliquer des mesures particulières envers certains, il saura le faire. Quant aux autorités des écoles, elles ont une idée plus globale de la situation de chaque élève et si éventuellement les parents ne suivent pas les données via les plateformes web et mobile, ils pourront les interpeller.
En 2022, l’edtech revendique être présent dans plus de 1 400 écoles, dispose d’environ 269 262 élèves, 145 053 parents, 25 021 enseignants et 20 997 membres administratifs. Elle est présente dans une dizaine de pays et elle a reçu en 2018, le prix de la meilleure technologie éducative en Suisse avec une subvention de 50 000 $ de la Fondation Jacobs. Cette même année, Edves a décroché son premier investissement d’un montant de 120 000 $ de Chinook Capital et GC Fund CChub. En 2021, elle a pu lever 575 000 $. Tous ses fonds ont été investis pour améliorer sa technologie et soutenir son développement, elle qui rêve de devenir une edtech panafricaine dans les prochaines années.
Adoni Conrad Quenum
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