Le potentiel du secteur agricole africain n’est plus à démontrer. Pourtant, les agriculteurs du continent peinent à bien gérer leurs champs, ce qui pourrait changer avec l’introduction de la technologie dans le secteur.
TroTro Tractor est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne. La plateforme permet aux agriculteurs et aux entrepreneurs agricoles de louer des équipements agricoles tels que des tracteurs, des semoirs, des moissonneuses-batteuses et des pulvérisateurs. Basée à Accra, la start-up a été fondée en 2016 par Adam Muhammed Muhideen et Kamal Yakub. Le principal objectif est d'aider les agriculteurs ghanéens à accéder facilement à des machines agricoles modernes et de haute qualité dans le but d'améliorer leur productivité et de maximiser leur rendement.
La solution dispose d'une application mobile disponible uniquement sur Android. Il faudrait télécharger l’application et créer un compte pour accéder aux diverses machines agricoles. En fonction des tarifs de location, de la situation géographique et surtout du travail à effectuer, l’agriculteur opte pour une machine ou une autre. TroTro Tractor a également mis en place un code USSD pour permettre aux agriculteurs ne disposant pas de smartphone ou vivant dans des zones reculées sans couverture Internet d’accéder à leurs services.
La start-up offre également d’autres services tels que la formation des agriculteurs sur l'utilisation des machines agricoles, l'assistance technique et la maintenance des équipements. Elle permet aussi aux agriculteurs de planifier et de gérer leurs opérations agricoles plus efficacement, grâce à des fonctionnalités telles que des alertes de rappel d'entretien et des rapports de gestion.
L’application peine néanmoins à s’imposer dans le secteur agricole. D’après les statistiques de Play Store, un peu plus de 100 téléchargements ont été effectués depuis son lancement. Cet indicateur biaise toutefois l’analyse du succès du service puisqu’il est bien connu que les zones rurales en Afrique ne disposent pas d’une bonne couverture Internet. L’option du code USSD pourrait avoir pris le dessus.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce en ligne est en plein boom sur le continent. Les solutions de commerce en ligne émergent partout et les tech entrepreneurs mettent en place diverses stratégies pour s’imposer sur un marché déjà très compétitif.
Sharwa est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs de vendre et d'acheter une variété d’articles en ligne comme des vêtements, des produits de beauté ou encore des appareils électroniques. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2022 par Alaa Shalaby, Hassan Elshourbagi et Mohamed Hanafy. Elle a levé environ 2 millions $ pour soutenir sa croissance.
« L'expérience que nous visons à offrir est similaire à celle d'aller dans un hypermarché en famille ; une personne pousse le même chariot et tout le monde peut jeter des choses. Dans notre modèle, vous bénéficiez tous de bas prix. Nos clients aiment notre service en tant qu'outil pour les aider à lutter contre l'inflation », a indiqué Alaa Shalaby.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Les vendeurs, après avoir créé un compte sur la plateforme, téléchargent les photos de leurs articles et ajoutent des descriptions pour mieux les mettre en avant. Les clients peuvent ensuite parcourir les produits proposés sur la plateforme et passer éventuellement commande en ligne.
Si le client passe la commande, le vendeur reçoit une notification et prépare le produit pour l'expédition. La jeune pousse offre des services de livraison au dernier kilomètre, ce qui permet aux clients de recevoir leurs produits directement à leur domicile ou à leur bureau. Il faut signaler aussi qu’elle intègre des options de paiement en ligne, telles que les virements bancaires, ainsi que des passerelles de paiement en ligne pour sécuriser les diverses transactions qui ont lieu sur sa place de marché virtuelle.
Par ailleurs, Sharwa met en avant l’achat en groupe. Un client peut mettre dans son panier les courses de plusieurs personnes dans le but de bénéficier des meilleurs prix du marché. Il faudra simplement cliquer sur le bouton « acheter avec vos amis » et le tour est joué. La commande sera livrée le lendemain de la finalisation de l’achat, c’est-à-dire au moment où tout le monde aura payé sa part.
Depuis son lancement, l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois. Elle offre également la possibilité aux clients de passer leurs commandes par WhatsApp. D’ailleurs, c’est par ce même canal qu’en cas de réclamations, les acheteurs passent pour signaler leurs problèmes.
Adoni Conrad Quenum
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Après son agression alors qu’il était encore étudiant, un tech entrepreneur a tenu à aider les victimes en informant rapidement les autorités compétentes dans ce genre de situation.
Usalama est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs de donner l’alerte en cas de dangers tels que l’agression, le vol ou encore le cambriolage. Basée à Nairobi, la start-up a été fondée en 2017 par Edwin Inganji, James Chege et Marvin Makau. L’idée de la solution est partie d’une malheureuse expérience de l’un des fondateurs alors qu’il était encore étudiant.
« Un soir, alors que je rentrais chez moi, j'ai été soudainement entouré de quatre hommes sous la menace d'une arme. J'ai malheureusement réalisé qu'il n'y avait aucun moyen que je puisse appeler à l'aide. L'un d'eux m'a donné un coup de poing dans le ventre et alors que je me tordais de douleur, ils m'ont saccagé. L'épreuve a duré cinq minutes, mais après j'ai vu un problème », a indiqué Edwin Inganji.
La solution dispose d’une application mobile disponible uniquement sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, crée un compte et fournit les contacts des personnes à joindre en cas de nécessité. Elle utilise le GPS pour connaître votre situation géographique exacte, qui est relayée en même temps que le scénario du crime. Quatre scénarios sont prédéfinis dans l’application et l’utilisateur, en cas de danger, peut sélectionner l’un d’eux.
« Nous nous concentrons sur quatre types d'urgences : les urgences médicales, les urgences de sécurité, le sauvetage en bordure de route et la violence sexiste. Dans chacun de ces domaines, nous recherchons des prestataires de services d'urgence qui offrent des services dans un secteur donné et les inscrivons à notre plateforme », affirme Edwin Inganji.
Usalama envoie un message avec l'emplacement de la victime, l'emplacement des sauveteurs, les trois postes de police les plus proches de la victime, et les chemins respectifs qui mènent à la victime. Lorsque les contacts à joindre possèdent aussi l’application sur leur smartphone, ils reçoivent des appels de détresse sous forme de notifications ce qui va les amener à ouvrir l'application et être informé de la situation.
L’application mobile a déjà, depuis son lancement, été téléchargée plus de 5 000 fois. Les fondateurs rêvent d’une expansion dans d’autres pays car cette situation d’insécurité prévaut également dans plusieurs pays du continent.
En 2017, Usalama a été lauréate de l’Innovating Justice BoostCamp de l'Institut de La Haye pour l'innovation du droit (HiiL). Elle a obtenu un financement de 20 000 euros. En 2019, c’est au programme Westerwelle Young Founders¸ qui offre un accès à un mentorat d’une durée de six mois et au réseau de l’institution, de sélectionner la jeune pousse avec huit autres firmes du continent.
Adoni Conrad Quenum
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Egalement présent sur le segment de la construction de voitures électriques, Solar Taxi Ride s’est lancée dans le transport à la demande. C’est le 1er avril 2022 que la solution a été officiellement lancé dans la région d’East Legon et de l’aéroport.
Solar Taxi est une solution numérique développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet aux utilisateurs de se déplacer et de faire déplacer des biens dans des véhicules et sur des motos écoresponsables à des prix compétitifs. La start-up, basée à Kumasi, a été fondée en 2018 par Jorge Appiah. Elle a réussi un tour de table d’un montant non dévoilé pour soutenir sa croissance.
La solution dispose d’une application mobile disponible sur iOS et sur Android. Il faudra, dans un premier temps, télécharger l’application puis créer un compte pour accéder aux divers services. La flotte de Solar Taxi est composée de motos, de scooters, de voitures de salon, de tricycles ou encore de mini-fourgonnettes. Tous ces engins fonctionnent à l’énergie solaire et c’est grâce à elle que la jeune pousse pratique des tarifs intéressants.
« La société estime sauver l'environnement de 2 millions de tonnes d'émissions de dioxyde de carbone par an tout en permettant au Ghanéen moyen d’économiser 10 000 cedis [environ 839 $] chaque année sur les coûts de transport », a indiqué Gilbert Sefa Nuwordu, le responsable de Solar Taxi Ride.
La jeune pousse veut ainsi réduire de 80 % le tarif pratiqué par ses concurrents déjà présents sur le marché. Néanmoins, Gilbert Sefa Nuwordu a tenu à notifier que ces prix très élevés des autres applications de transport à la demande sont notamment dus à la hausse du coût du carburant. Ainsi, bien que Solar Taxi ne couvre pas encore toutes les grandes villes du pays, la version Android de l’application a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois. Ces chiffres prouvent qu’elle est sur la bonne voie et qu’à terme, son expansion pourrait être de bon augure pour les populations ghanéennes.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les commerçants dans le convoyage de leurs marchandises, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution numérique pour résoudre cette situation.
Garri est une solution numérique développée par une jeune pousse éthiopienne. Elle permet aux expéditeurs de faire déplacer aisément et de manière fiable leurs marchandises partout en Ethiopie en utilisant des transporteurs et des chauffeurs approuvés par la start-up. Basée à Addis Abeba, Garri a été fondée en 2020 par Aklilu Tadesse, Daniel Temesgen et Michael Andersland. Elle a levé environ 100 000 $ pour soutenir sa croissance.
Avec pour mission d'éliminer les tracas de la logistique de fret en optimisant et en numérisant chaque aspect du travail, la solution s’est munie d’application mobile disponible sur Android et sur iOS pour faciliter le processus. Les expéditeurs et les chauffeurs s’inscrivent et Garri s’occupe de l’approbation des chauffeurs. L’objectif est de disposer de chauffeurs de confiance sur la plateforme.
De plus, la plateforme explique « les chauffeurs approuvés gagnent plus d'argent par voyage, ont une expérience de travail plus sûre et plus flexible et développent de meilleures relations avec les transporteurs et les expéditeurs, avec une possibilité accrue de posséder/d'exploiter leur propre camion ». Et elle ajoute : « Garri s'efforce de trouver des aller-retour et des trajets multiples afin de minimiser les kilomètres à vide et de maximiser les revenus des clients ».
Il faut signaler qu’avant de faire convoyer une marchandise, l’expéditeur demande un devis via la plateforme web ou l’application mobile, puis une fois le prix convenu, Garri fait correspondre l’envoi avec le meilleur transporteur pour le travail. La jeune pousse vous avertit lorsqu’un chauffeur est affecté à votre chargement pour que vous puissiez suivre en temps réel la progression de la livraison. A bon port, tous les documents administratifs vous seront remis.
En 2022, Garri a été sélectionnée parmi les 60 start-up de la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund for Africa. La firme de Mountain View a donné un montant de 4 millions $ pour soutenir ces jeunes pousses.
Adoni Conrad Quenum
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Le ravitaillement des commerçants du secteur informel n’est pas une sinécure. Ce tech entrepreneur a conscience de cette réalité puisque sa mère opérait dans le secteur. Pour aider ces commerçants, il a mis en place une solution numérique sur mesure.
Alerzo est une solution de commerce électronique business-to-business développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux commerçants opérant dans l’informel de se ravitailler depuis leur smartphone. Basée à Ibadan, la start-up a été fondée en 2019 par Adewale Opaleye. Elle a levé environ 16 millions $ pour améliorer sa technologie et accélérer sa croissance.
« J'ai créé Alerzo pour aider ma mère, une mère célibataire qui dirigeait deux magasins de détail informels pour subvenir à mes besoins et à ceux de mes trois frères et sœurs. Avant Alerzo, elle devait fermer sa boutique et voyager pendant des heures pour acheter des stocks », a affirmé Adewale Opaleye. Puis il ajoute : « les femmes sont souvent victimes de vols parce que les garçons de la rue savent que les commerçantes transportent souvent de l'argent liquide. Je voulais appliquer ce que j'ai appris en Chine pour améliorer la vie des mères qui travaillent au Nigeria ».
Avec ses applications mobiles disponibles sur Android et sur iOS, les commerçants peuvent aisément accéder aux services d’Alerzo. Il faudra se créer un compte et accéder aux nombreux grossistes présents sur la plateforme. En quelques clics, vous pouvez vous ravitailler et vous faire livrer gratuitement dans votre magasin dans les 24 heures suivant votre commande. « Avec Alerzo, les détaillants informels peuvent recevoir et effectuer des paiements sans numéraire, mieux suivre la rentabilité des magasins et faciliter un portefeuille de services numériques », peut-on lire sur la plateforme.
En 2021, la jeune pousse travaillait avec environ 150 000 commerçants de l’informel et une équipe composée, d’après les données de Crunchbase, de moins de 250 personnes. En mars 2023, elle a décidé de licencier une partie de son effectif car le contexte économique au Nigeria ne cadrait pas avec les projections de l’entreprise.
« Compte tenu de la dynamique antérieure du marché, nous avons embauché de manière très agressive au cours des deux dernières années pour alimenter une croissance et une expansion rapides à travers le pays. Cela ne correspond pas maintenant à l'environnement économique actuel, nous avons donc malheureusement dû apporter des changements à notre entreprise pour être plus concentré sur la poursuite d'une économie unitaire solide », apprend-on d’un communiqué de la start-up.
Malgré cette période de vaches maigres, Alerzo ne fait pas une croix sur ses projets d’expansion. La plateforme de commerce électronique nigériane veut s’imposer dans le secteur sur le continent et au-delà.
Adoni Conrad Quenum
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Lancée en Guinée sous le nom d’Evatis, son fondateur a préféré continuer le projet dans son pays, Djibouti. Après quelques années, la plateforme facilite déjà l’accès aux soins de santé aux populations djiboutiennes.
Medyc est une solution d’e-santé développée par une start-up djiboutienne. Elle permet aux patients d’accéder à des soins de santé par visioconférence grâce aux outils tels que Zoom et Google Meet intégrés directement sur la plateforme.
Outre le service aux particuliers, elle offre également des services spécifiques comme le conseil ou encore la numérisation des documents de santé aux entreprises et aux institutions. La healthtech a été fondée en 2019 par Moubarik Mahamoud et elle a réussi un tour de table d’un montant de 107 000 euros pour soutenir sa croissance.
La solution ne dispose pas encore d’une application mobile. C’est donc depuis sa plateforme web que les utilisateurs peuvent accéder aux services qu’elle offre. Il suffit de cliquer sur le bouton « prendre RDV » dans le coin supérieur droit et de suivre le processus, de la sélection du service à la date et heure du rendez-vous avec le médecin. La création d’un compte, si vous êtes un nouveau patient, est obligatoire pour valider le processus. La téléconsultation, les soins à domicile et la livraison de médicaments et de dispositifs médicaux au domicile du patient sont les services que propose la healthtech aux particuliers.
En ce qui concerne les institutions et les entreprises, Medyc offre des services de conseil pour les accompagner dans la conception et la mise en œuvre de plateformes de santé numériques, élabore des programmes de bien-être personnalisés pour leurs employés, assure la numérisation des registres papier existants et la formation des équipes à l'utilisation de ces outils. Medyc permet aux clients d’hôtel de bénéficier de consultations médicales, de soins et de livraison de médicaments durant leur séjour en cas d’état de santé défaillant.
Selon Moubarik Mahamoud, environ une trentaine de patients utilisent actuellement les services de Medyc et elle recueille leurs avis pour améliorer ses offres puisqu’elle est toujours en phase de pré-amorçage. Aussi, elle mène des actions pour permettre aux populations d’accéder encore plus facilement à leurs services sans des contraintes liées à la connexion Internet. « La pénétration d'Internet s'est nettement améliorée grâce aux efforts sur les prix. Nous discutons avec notre opérateur télécoms pour rendre la plateforme OpenData, avec notre centre d'incubation, le CLE, qui mène les négociations », confie Moubarik Mahamoud à We Are Tech Africa.
Medyc a des vues sur les marchés éthiopien et somalien. La proximité des deux pays guide ces choix mais son fondateur ajoute aussi que la demande pour des services de santé de qualité est croissante dans la sous-région, et la présence d'infrastructures de télécommunications en constante amélioration sous-tendent également le choix de ces marchés.
Adoni Conrad Quenum
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Après son expansion en Tanzanie et au Kenya, Ridelink a des vues sur d’autres pays africains. Les problèmes de logistique sont une plaie pour les entreprises du continent et cette solution pourrait être une bonne alternative pour d’autres petites et moyennes entreprises.
Ridelink est une solution numérique développée par une jeune pousse ougandaise. Elle permet aux entreprises d'expédier leurs produits à travers l'Afrique en utilisant les transports routier et aérien et a recours à la technologie pour optimiser les chaînes d'approvisionnement, réduire les coûts et améliorer l'efficacité de la livraison. La start-up, basée à Kampala, a été fondée en 2016 par Daniel Mukisa.
« Ridelink est une société tierce de transport et de logistique axée sur la stimulation de la croissance des entreprises en créant des solutions de mobilité durables et abordables conçues pour faciliter le bon fonctionnement des opérations commerciales, augmenter les revenus, améliorer l'efficacité de la mobilité, les performances et la capacité des entreprises à exploiter de nouveaux marchés », indique la plateforme.
Avec pour objectif de résoudre les défis logistiques auxquels les entreprises en Afrique sont confrontées, la solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. Depuis son ordinateur ou son smartphone, l’utilisateur peut accéder aisément aux services de la jeune pousse. Pour des marchandises pesant jusqu’à 30 tonnes, Ridelink se charge de les convoyer à bon port par des camions.
Pour la réservation, il suffit de se connecter à l’application pour accéder aux nombreux chauffeurs disposés à effectuer la course. Optez pour un chauffeur et suivez le processus en fournissant toutes les informations et les documents nécessaires. Après cette étape, vous pouvez vous concentrer sur d’autres tâches et Ridelink s’occupera du reste. Il est possible de suivre votre cargaison en temps réel depuis la plateforme de la jeune pousse.
En 2022, Ridelink a été sélectionné pour participer au programme Google for Startups Accelerator Africa, ce qui lui a permis de bénéficier de l'expertise et des ressources de Google pour renforcer ses activités et atteindre certains de ses objectifs. Par ailleurs, après avoir levé plus de 270 000 $ pour soutenir sa croissance, elle a l'intention de s'étendre à d'autres pays africains après la Tanzanie et le Kenya pour passer encore un cap.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, les entreprises utilisent la technologie pour faciliter l’accès à un certain nombre de services. Les compagnies d’assurance n’échappent pas à la règle avec la mise en place de solutions numériques adaptées pour les besoins des populations.
Naked est une solution insurtech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des polices d’assurance sur mesure pour les voitures, les logements ou encore pour les biens personnels depuis leur smartphone ou leur ordinateur. La start-up, basée à Johannesburg, a été fondée en 2016 par Sumarie Greybe, Alex Thomson et Ernest North. Depuis son lancement, l’insurtech a déjà levé environ 27,6 millions $ pour améliorer sa technologie et se développer sur de nouveaux marchés.
L’insurtech veut offrir une expérience d'assurance plus accessible, pratique et transparente en utilisant l'IA. Pour cela, elle a mis en place une application mobile disponible sur iOS et sur Android, accessible après téléchargement et inscription de l’utilisateur. En fonction de ses besoins, il peut opter pour une police d’assurance plutôt qu’une autre avec l’aide d’un agent conversationnel.
Pour les souscriptions, c’est l’agent conversationnel Rose qui se charge d’aider le client. L’insurtech fera des propositions par son biais sur la base de votre panier et en 90 secondes, l’utilisateur aura une idée du prix de toutes les polices d’assurance. « Nous utilisons l'IA automatisée plutôt que des centres d'appels ou des courtiers pour exécuter et gérer votre police, ce qui nous coûte moins cher et se traduit par des primes moins élevées pour vous », peut-on lire sur la plateforme.
Outre Rose, elle dispose d’autres agents conversationnels qui interviennent dans des situations spécifiques. Par exemple, pour les réclamations, l’utilisateur aura affaire à Jade. « Pour les réclamations normales, Jade, notre bot de réclamations Naked, vous guide tout au long du processus simple et vous posera quelques questions. Il peut approuver certaines réclamations instantanément ; pour d'autres, quelqu'un vous rappellera pour obtenir plus de détails », indique la plateforme.
Prompt et efficace, Naked a su convaincre de nombreux Sud-Africains d’opter pour ses services. Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus d’une centaine de milliers de fois. En 2019, elle a obtenu le prix de l’application de l’année lors d’un événement organisé par le réseau de télécommunication MTN.
Adoni Conrad Quenum
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Après la suspension de Yango, une solution de transport à la demande opérant dans plusieurs pays du continent, au Cameroun en février dernier, des ingénieurs locaux et de la diaspora camerounaise ont lancé une alternative pour combler le vide laissé par la filiale africaine de la jeune pousse russe.
Le lundi 17 avril, un nouveau service numérique de réservation de voiture avec chauffeur et taxi a lancé ses activités au Cameroun. Déployé par la start-up Intelart Technology fondée par Lamine Nyamoutet, Ongo est disponible actuellement dans les villes de Yaoundé et de Douala. Elle facilite les déplacements urbains et interurbains au Cameroun.
Transport urbain à la demande : la nouvelle plateforme Ongo surfe sur les déboires de Yango pour se déployer https://t.co/fRBoxz0o0Z pic.twitter.com/B5GXYDjOTU
— StopBlaBlaCam (@StopBlaBlaCam) April 17, 2023
« Pour un début nous allons d’abord étendre nos activités dans les capitales politique et économique du pays. Mais qu’à cela ne tienne, nous envisageons aussi d’être présent dans toutes les 10 régions que compte le Cameroun », a indiqué Didier Ndengue, le chargé de relations presse de la firme.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. L’utilisateur, après téléchargement de l’application, devra se créer un compte puis accéder au service. Il choisit sa destination et l’application se charge de lui proposer les chauffeurs les plus proches de sa situation géographique. Le tarif de la course est affiché et si l’utilisateur est d’accord avec le montant, il opte pour un des chauffeurs. Il faut souligner que le tarif est également fonction du type de véhicule pour lequel vous optez.
Outre le transport à la demande, Ongo propose également des services de location de véhicule, en l’occurrence pour les événements tels que les mariages, les cérémonies familiales, etc. Plusieurs types de véhicules sont disponibles sur la plateforme web et l’application mobile et, en fonction de vos besoins et surtout de vos moyens financiers, vous optez pour une voiture à votre convenance.
Depuis son lancement, la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois. Malgré la concurrence de Gozem, Ongo pourrait combler le vide laissé par Yango après sa suspension en février dernier par les autorités camerounaises.
Adoni Conrad Quenum
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Après un lancement timide au milieu des années 2010, la plateforme connaît un franc succès ces dernières années. Elle a réussi à attirer des investisseurs pour étendre ses services dans le but d’inclure un plus grand segment d'utilisateurs.
One-to-one Courses (OTO Courses) est une plateforme edtech développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs d'accéder principalement à des cours d’anglais individuels et personnalisés avec un instructeur. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2015 par Ahmed Badr et Tarek Nour El-Din. Depuis son lancement, elle a levé environ 500 000 $ pour développer sa technologie et accélérer sa croissance en Egypte et au Moyen-Orient.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut créer un compte sur la plateforme et opter pour un cours avec un moniteur. Le cours, qui se déroule via un appel audio sur la plateforme, consiste en des sessions individuelles en ligne d’une durée d’une heure avec un instructeur privé. Il est possible de réserver une séance d’essai moyennant les frais (10 $) pour se faire une idée du service.
« Chez OTO, nous cherchons à être une plateforme de premier plan pour l'apprentissage en ligne en Egypte et au Moyen-Orient, et à fournir des services de haute qualité pour tout le monde », a déclaré Tarek Nour El-Din. Et Ahmed Badr ajoutera : « nous continuerons à offrir des services de haute qualité aux tarifs les plus abordables à nos utilisateurs afin que tous les segments puissent bénéficier de notre plateforme ».
Par ailleurs, il faut signaler que les apprenants choisissent les heures de leur session. En fonction de leur emploi du temps, ils peuvent programmer leurs sessions avec les instructeurs. Les vidéos des différentes sessions sont accessibles sur la plateforme ce qui permet aux apprenants de visionner à nouveau les cours pour mieux intégrer certaines notions. En 2021, l’edtech a revendiqué plus de 350 000 heures de cours dispensés en ligne à plus 15 000 apprenants.
Adoni Conrad Quenum
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Le succès du commerce électronique est impressionnant en Afrique. Le secteur informel est également en cours de numérisation et les tech entrepreneurs proposent des solutions adaptées pour les acteurs de ce secteur.
Cartona est une plateforme de commerce électronique business-to-business développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux commerçants de détail de s’approvisionner chez les entreprises axées sur les produits de grande consommation et des grossistes à des tarifs compétitifs via une application mobile. Basée à Gizeh, la start-up a été fondée en 2020 par Mahmoud Talaat, Mahmoud Abdelfattah et Rafic Zaher. Depuis son lancement, elle a déjà levé plus de 16 millions $ pour soutenir sa croissance.
« Le marché du commerce est complètement inefficace et ce n'est pas bon pour le fournisseur ni les fabricants, et ce n'est certainement pas bon pour les détaillants. Nous avons donc eu l'idée de Cartona, qui est essentiellement un modèle entièrement léger qui relie les fabricants et les grossistes aux détaillants », a indiqué Mahmoud Talaat.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Les utilisateurs doivent la télécharger et s’inscrire afin d’accéder aux opportunités qu’elle offre, comme l’accès aux nombreux grossistes pour les détaillants et vice versa. Ils pourront parcourir la plateforme, comparer les prix appliqués et effectuer de bonnes affaires.
La jeune pousse perçoit des commissions sur les commandes, facture aux grossistes la diffusion de la publicité auprès des détaillants et fournit des informations sur le comportement de ces détaillants, sur la concurrence et la part de marché. Toutes les actions sont scrutées de sorte que les grossistes ajustent leur politique de vente.
« Il est temps de capitaliser sur la technologie au-delà des entrepôts et des camions. Les données et la technologie transformeront la vente au détail traditionnelle en une vente numérique native, ce qui en retour améliorera considérablement l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement », a ajouté Mahmoud Abdelfattah.
Cartona, qui donne également accès à des crédits, revendique plus de 60 000 détaillants et plus de 1 500 grossistes. Elle a signé des partenariats avec plus de 250 entreprises dans le but d’établir un guichet unique que des milliers de détaillants peuvent utiliser quotidiennement pour acheter de petites ou de grandes quantités de produits. Néanmoins, une expansion n’est pas encore à l’ordre du jour.
Adoni Conrad Quenum
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Créée en 2016, la fintech a attendu plusieurs années avant d’accéder au financement d’un capital-risqueur. Après cette étape, malgré la pandémie et l’exiguïté de l’écosystème financier de son pays d’origine, plus rien ne pouvait arrêter sa croissance.
Lupiya est une solution fintech développée par une jeune pousse zambienne. Elle permet aux particuliers et aux entreprises d’accéder à des prêts en ligne sans grande difficulté. La fintech, basée à Lusaka, a été fondée en 2016 par Evelyn Chilomo Kaingu et Muchu Kaingu. L’objectif de la firme est d'élargir l'accès au crédit et de réduire le coût d'emprunt pour tous les Zambiens.
« Nous visons à uniformiser les règles du jeu pour tous les Zambiens en offrant des produits de prêt à faible coût et des options de sécurité réalisables. Nous nous distancions des prêteurs traditionnels en étant accessibles aux communautés marginalisées et non bancarisées et en offrant des pratiques de prêt transparentes et équitables », peut-on lire sur la plateforme.
La solution ne dispose pas d’une application mobile donc tout se passe sur sa plateforme web. Il faudra remplir un formulaire où l’utilisateur va renseigner le montant, la durée du prêt ou encore le type de prêt. Après cette étape, il pourra soumettre le formulaire et attendre le retour de la fintech. Cette première étape aide à savoir si vous êtes éligible pour le prêt. Si tel est le cas, il vous sera demandé de créer un compte, ce qui vous permettra d'accéder à la prochaine étape qui consistera à compléter votre profil, à télécharger les documents demandés et à soumettre la demande. Vous recevrez des notifications au fur et à mesure que le prêt est traité. Lupiya perçoit jusqu’à 59 % de taux d’intérêt sur ses clients.
« Nous avons commencé avec seulement 500 $. Nous l'avons prêté à une petite communauté, la source de nos premiers clients précisément. Nous avons eu les cent premiers clients, puis plus. Nous leur avons accordé de petits prêts, des micro-prêts. Nous avons pu générer notre premier ensemble de revenus substantiels à partir de là. C'est ainsi que nous avons commencé », a déclaré Evelyn Kaingu.
Depuis son lancement, la fintech a déjà levé plus de 2,5 millions $ pour accélérer sa croissance en Zambie. Les petits exploitants agricoles du pays ont bénéficié des services de la jeune pousse pour augmenter les rendements de leurs cultures, améliorer la santé des sols et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces actions ont attiré l’attention de Kamala Harris, Vice-présidente des Etats-Unis d’Amérique, lors de sa visite en Zambie fin mars.
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Les tech entrepreneurs ont fait évoluer leur modèle économique à plusieurs reprises pour se mettre sur ce créneau qui, selon eux, apportent une solution viable aux populations voulant aisément accéder à des soins de santé.
Tibu Health est une solution healthtech développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs de recourir à des agents de santé à domicile depuis la plateforme web et l’application mobile. La healthtech, basée à Nairobi, a été fondée en 2018 par Jason Carmichael et Peter Gicharu. L’objectif est de faciliter l'accès des populations aux services de santé à des tarifs abordables.
Disposant d’une solution accessible sur iOS et sur Android, l’utilisateur doit se créer un compte pour avoir accès aux services de la jeune pousse. Il faudra choisir une heure et renseigner votre localisation et un agent se rendra sur place pour vous aider. Que ce soit pour une consultation médicale, des prélèvements en vue de tests de laboratoire ou encore des vaccinations, il suffit de renseigner les détails via l’application mobile ou la plateforme web pour que l’agent se munisse du nécessaire pour accomplir sa tâche.
Dans le cas des tests de laboratoire, les rapports numérisés sont envoyés au patient ou au médecin, et si des interprétations sont nécessaires, Tibu Health aide dans ce sens. Plus de 250 différents types de tests de laboratoires sont effectués sur les installations de la healthtech. Elle revendique faire économiser plus de 5 heures en moyenne, un temps que le patient aurait dû passer dans les files d’attente dans les hôpitaux ou dans les laboratoires. De plus, Tibu Health aurait, d’après ses données, rencontré plus de 40 000 patients avec un taux de satisfaction de 95 %.
From our patient-centric wellness clinic, virtual care to homebased care services, experience care as it should be at Tibu Health.
— TIBU Health Africa (@TIBUHealth) April 11, 2023
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En mars 2023, la jeune pousse a réussi un tour de table d’un montant non dévoilé pour accélérer sa croissance sur le marché local. Elle veut également améliorer sa technologie et renforcer la lutte contre les maladies chroniques. « Nous sommes particulièrement ravis de développer notre programme de lutte contre les maladies chroniques et de faire face à l'augmentation alarmante de l'incidence des maladies chroniques en Afrique », a déclaré Jason Carmichael.
Adoni Conrad Quenum
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