Après avoir suivi un programme d’incubation en 2022, l’agritech kényane a lancé sa phase pilote en février 2023 puis, avec ses partenaires, a décidé d’effectuer un lancement officiel ce mois.
Tawi est une place de marché agritech développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux cuisines commerciales, telles que les hôtels, les restaurants, les traiteurs, les écoles ou encore les hôpitaux, d’accéder directement aux produits frais des petits exploitants agricoles via sa plateforme web. La start-up, fondée par Cherotich Rutto, a lancé sa plateforme en 2023 après une incubation auprès de SC Ventures, une filiale de la banque britannique Standard Chartered.
« Tawi connectera nos agriculteurs à une opportunité de marché estimée à 200 milliards de shillings kenyans [1,47 milliard $]. Grâce à cette plateforme, les agriculteurs gagneront plus pour leurs produits tout en améliorant l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement en produits de haute qualité pour les clients commerciaux. Nous y parvenons en agrégeant la demande et en simplifiant le processus de vente et d'achat de produits frais à l'échelle commerciale », a déclaré Cherotich Rutto.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut donc passer par un navigateur pour y accéder depuis un smartphone ou un ordinateur. L’utilisateur peut accéder aux diverses fonctionnalités de Tawi après avoir cliqué sur le bouton « Commencer », puis « Vendeur » ou « Acheteur » sur la page d’accueil en fonction de son statut. Après, il faudra suivre le processus en remplissant les formulaires et soumettre la demande pour approbation par la start-up.
Entre février 2023 où elle a commencé le test de la plateforme et mai 2023 où elle a officiellement été lancée, Tawi a enregistré plus de 1 000 agriculteurs, 250 cuisines commerciales et a effectué plus de 1 000 livraisons. En ce qui concerne les livraisons, elles sont gérées par l’équipe logistique de la jeune pousse et s’effectuent dans les 12 à 18 heures après la commande. Il faut commander pour au moins 2 000 shillings kényans (14,71 $) sur Tawi.
L’agritech veille à ce qu'au moins 25 % des agriculteurs avec lesquels elle s'associe soient des femmes et des jeunes et que 90 % des produits proviennent directement des agriculteurs. Elle prévoit également d’intégrer des services financiers, en l’occurrence des prêts et des microassurances, mais aussi une assistance agronomique pour soutenir l’adoption de bonnes pratiques agricoles. Officiellement lancée le mardi 9 mai, aucun plan d’expansion n’est à l’ordre du jour.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
En Ouganda, Emata soutient les agriculteurs locaux dans la transformation numérique de leurs fermes
Au Gabon, Wagui connecte les agriculteurs, les acheteurs et les agronomes