Les tech entrepreneurs ont fait évoluer leur modèle économique à plusieurs reprises pour se mettre sur ce créneau qui, selon eux, apportent une solution viable aux populations voulant aisément accéder à des soins de santé.
Tibu Health est une solution healthtech développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs de recourir à des agents de santé à domicile depuis la plateforme web et l’application mobile. La healthtech, basée à Nairobi, a été fondée en 2018 par Jason Carmichael et Peter Gicharu. L’objectif est de faciliter l'accès des populations aux services de santé à des tarifs abordables.
Disposant d’une solution accessible sur iOS et sur Android, l’utilisateur doit se créer un compte pour avoir accès aux services de la jeune pousse. Il faudra choisir une heure et renseigner votre localisation et un agent se rendra sur place pour vous aider. Que ce soit pour une consultation médicale, des prélèvements en vue de tests de laboratoire ou encore des vaccinations, il suffit de renseigner les détails via l’application mobile ou la plateforme web pour que l’agent se munisse du nécessaire pour accomplir sa tâche.
Dans le cas des tests de laboratoire, les rapports numérisés sont envoyés au patient ou au médecin, et si des interprétations sont nécessaires, Tibu Health aide dans ce sens. Plus de 250 différents types de tests de laboratoires sont effectués sur les installations de la healthtech. Elle revendique faire économiser plus de 5 heures en moyenne, un temps que le patient aurait dû passer dans les files d’attente dans les hôpitaux ou dans les laboratoires. De plus, Tibu Health aurait, d’après ses données, rencontré plus de 40 000 patients avec un taux de satisfaction de 95 %.
From our patient-centric wellness clinic, virtual care to homebased care services, experience care as it should be at Tibu Health.
— TIBU Health Africa (@TIBUHealth) April 11, 2023
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En mars 2023, la jeune pousse a réussi un tour de table d’un montant non dévoilé pour accélérer sa croissance sur le marché local. Elle veut également améliorer sa technologie et renforcer la lutte contre les maladies chroniques. « Nous sommes particulièrement ravis de développer notre programme de lutte contre les maladies chroniques et de faire face à l'augmentation alarmante de l'incidence des maladies chroniques en Afrique », a déclaré Jason Carmichael.
Adoni Conrad Quenum
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Après avoir introduit le paiement mensuel des loyers à Lagos, la proptech a pris un nouvel envol. Elle a révolutionné les pratiques dans les grandes villes nigérianes ce qui permet d’attirer de plus en plus de clients potentiels.
Rent Small Small est une solution proptech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux propriétaires de confier la location de leur patrimoine immobilier à des professionnels du secteur, et aux personnes à la recherche de logements d’avoir affaire à une agence fiable pour louer un bien immobilier. La proptech a été fondée en 2017 par Naomi Olaghere, Pidah Tnadah et Tunde Balogun. Elle a déjà levé plus de 3 millions $ pour accélérer sa croissance au Nigeria.
Disposant d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, l’utilisateur devra se créer un compte sur l’application ou la plateforme web pour avoir accès aux listes des divers biens immobiliers. Entre autres, on y retrouve des maisons individuelles, des appartements ou encore des studios de standings différents. Après avoir parcouru les différentes listes, l’utilisateur peut planifier les visites en vue d’opter pour un bien plutôt qu’un autre.
Il est indispensable de faire certifier votre compte avant de planifier une visite et pour cela, la souscription à un abonnement pour faire partir de la communauté s’avère nécessaire. Rent Small Small vous épargne également des frais juridiques, de courtage et d’agence. En ce qui concerne les paiements, la proptech offre une façon plus simple de vivre et de payer de manière flexible.
La firme dirigée par Tunde Balogun revendique avoir fourni plus de 25 000 séjours mensuels dans 18 différents endroits et avoir fait économiser plus de 1,4 milliards de nairas (3 millions USD) en frais juridiques d’agence aux locataires. En 2021, la jeune pousse a été sélectionnée pour participer au programme Techstars Toronto Accelerator.
« Nous sommes restés à l'écart des investissements institutionnels au cours des 3 dernières années parce que nous voulions trouver un modèle qui résout vraiment les problèmes de location et que nous puissions faire évoluer. Nous pensons que participer à l'accélérateur Techstars Toronto en ce moment est bon pour nous. C'est sur son réseau, ses compétences et ses ressources que nous pourrons nous appuyer au fur et à mesure de notre extension », a indiqué Tunde Balogun.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré sa faible participation à la détérioration de la couche d’ozone, l’Afrique subit également les affres du réchauffement climatique. Aider à adopter des comportements écoresponsables tel est le but de cette solution.
Plstka est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs d’échanger leurs déchets solides et les huiles usées avec des bons de réduction sur divers services et des cadeaux. La start-up a été fondée en 2020 par Ahmed ElNagar et Mahmoud Youssef.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android (téléchargée plus de 5 000 fois). L’utilisateur devra se créer un compte et suivre les différentes étapes pour profiter des services de la jeune pousse. La première étape consiste à la sélection des déchets solides. A ce niveau, en fonction des déchets sélectionnés, des points sont attribués à l’utilisateur. Il faudrait un minimum de 50 points avant de passer à l’étape suivante qui est d’envoyer la demande.
En fonction de votre région, Plstka enverra l’heure d’arrivée de ses employés et vous obtiendrez votre code de réduction une fois les déchets collectés. Le code peut être utilisé dans des restaurants, des cafés ou encore dans les moyens de transport. Néanmoins, il est important de trier les déchets en trois catégories que sont les déchets plastiques, les déchets d’aluminium et les déchets électroniques.
Ahmed ElNagar explique que la jeune pousse vise « à acquérir 1 500 tonnes de marché Delta dans l'industrie des déchets, ce qui représente 3 millions de dollars de la taille du marché, et couvre plus de 100 000 ménages afin de leur permettre de tirer le meilleur parti de leurs déchets et de préserver l'environnement ».
La start-up a attiré des investisseurs en 2021 pour soutenir sa croissance en Egypte. Elle a levé des fonds d’un montant non divulgué avec pour objectif de s’étendre à d’autres régions de l’Egypte, elle qui à la base était uniquement présente dans la région du Delta.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de concurrencer d’importants groupes commerciaux en Egypte, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution pour fournir le nécessaire aux petits détaillants du secteur informel.
Kuzlo est une solution de commerce électronique business-to-business développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux détaillants de se ravitailler en ligne chez des grossistes à des tarifs compétitifs.
La start-up, basée à Alexandrie, a été fondée en 2021 par Ayman Elgarem, Mohamed Gebril, Yehia Elsaka et Tarek Gamal. L’objectif, entre autres, est de transformer le commerce de détail traditionnel en un réseau connecté numériquement. A cette fin, elle a levé une centaine de milliers de dollars pour accélérer sa croissance et développer de nouveaux produits.
« Kuzlo aide les petits détaillants à relever les nouveaux défis futurs et les aide à renforcer leur valeur commerciale en utilisant les nouvelles tendances numériques du commerce électronique et de la finance électronique dans un avenir proche », a affirmé Ayman Elgarem.
Avec son application mobile accessible sur iOS et sur Android, les utilisateurs peuvent, après téléchargement, s’inscrire et avoir accès au réseau de grossistes et de fournisseurs de la jeune pousse. Elle garantit aux clients la disponibilité des divers articles, la livraison dans les délais et des prix compétitifs. On y retrouve plus de 10 000 produits frais, secs ou encore surgelés.
Kuzlo revendique plus d’une cinquantaine de grossistes et de fournisseurs ce qui facilite les négociations et l’obtention des tarifs intéressants. Il y a plus de 1 000 détaillants sur la plateforme et elle est présente dans trois villes du pays. Bien qu’elle ait attiré l’attention des investisseurs assez tôt, c’est maintenant que la jeune pousse amorce sa croissance. La version Android de son application mobile a été téléchargée plus d’un millier de fois et une expansion hors du pays n’est pas encore à l’ordre du jour.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique, les langues héritées de la colonisation sont utilisées pour l’éducation et l’administration de sorte que de plus en plus d’enfants africains ne comprennent pas leurs langues maternelles. Cette solution a été lancée dans le but de faciliter l’apprentissage de ces langues.
Ambani est une solution edtech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs d’apprendre plusieurs langues locales telles que le sizulu, le sisixhosa, le sepedi, le setswana, le tshivenda ou encore le swahili en jouant à des jeux ou en regardant des vidéos spécifiques. Basée à Johannesburg, la start-up a été fondée en 2018 par Mukundi Lambani et Nkulu Lambani. L’objectif est d’offrir un enseignement interactif en langue maternelle aux apprenants de la maternelle à la 12e année.
« Ambani est là pour aider les éducateurs à trouver la bonne combinaison d'outils, de plateformes et de composants pour répondre aux besoins des apprenants et des enseignants », peut-on lire sur la plateforme.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Après inscription, l’utilisateur peut accéder aux divers contenus disponibles sur la plateforme tels que les diapositives, les vidéos ou encore des jeux concoctés sur mesure pour faciliter l’apprentissage.
Outre ce volet, Ambani propose également le tutorat en ligne pour les enfants de plus de six ans. Ce sont des cours individuels dispensés par des professeurs de langues qualifiés. Ils sont accessibles après un abonnement mensuel ou l’apprenant pourrait acheter des leçons spécifiques, en fonction de ses lacunes.
La jeune pousse a également recours à la réalité augmentée pour rendre l'apprentissage toujours plus amusant et surtout expérientiel. « Lorsque vous visualisez les livres via l'application sur votre téléphone, ils prennent vie en 3D », indique la plateforme.
La version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les données de Play Store. En 2021, Ambani est récompensée lors des MTN Business App Year Awards. Elle remporte les prix de meilleure solution éducative, de meilleure solution de jeu, de meilleure solution sud-africaine et de meilleure solution de l’année. L’edtech a reçu un montant de 68 000 $ et prévoit d’introduire d’autres langues africaines comme le yoruba, le shona ou encore le xitsonga.
Adoni Conrad Quenum
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Au cours des dernières années, l'e-commerce a connu une croissance exponentielle et les marketplaces en ligne sont désormais des acteurs incontournables dans ce domaine. Parmi ses acteurs, DizzitUp, une start-up africaine finaliste d'Ecobank Fintech Challenge 2022, porte de grandes ambitions et veut devenir l'Alibaba du continent. Pendant l'étape de Lomé de l'Africa Fintech Tour, We are tech a interviewé son CEO, Solofo Rafeno, afin d'en apprendre davantage sur cette jeune pousse en pleine expansion, au Bénin, au Togo et à Madagascar.
Togo First : A quoi sert DizzitUp ?
Solofo Rafeno (SR) : DizzitUp est une plateforme de vente en ligne qui offre aux PME africaines un accès à des solutions de financement pour développer leurs activités. La start-up aide également ces entreprises à accroître leur chiffre d'affaires en leur proposant une plateforme de vente en ligne pour leurs produits et services à la fois localement et à la diaspora, qui compte plus de 40 millions d'Africains.
DizzitUp est focalisé sur les produits et services de première nécessité, les PSPN, vendus exclusivement par les entreprises africaines dans 6 catégories, l’alimentaire, l'énergie renouvelable et construction, la santé, l'éducation, les tech. (téléphones, ordinateurs & Internet) et dans un futur proche, les nouveaux services financiers décentralisés (DeFi).
De ce fait, DizzitUp permet de développer l’inclusion digitale et financière des TPE/PMEs africaines tout en leur apportant des revenus additionnels.
En 4 mois d’exploitation, DizzitUp Marketplace a enregistré 150 marchands et nous prévoyons de dépasser les 1 000 marchands au Togo, Bénin, Madagascar et Côte d’Ivoire d'ici la fin de l'année 2023.
Togo First : Quels sont les principaux profils d’acheteurs auxquels s’adresse DizzitUp ?
SR : Les acheteurs de DizzitUp Marketplace se divisent en deux groupes principaux : les locaux, résidents en Afrique, pour leur consommation locale ; les membres de la diaspora africaine, plus de 40 millions de personnes, pour leurs familles basées au Togo, Bénin et Madagascar à ce jour et prochainement en Côte d’Ivoire.
Togo First : Comment résolvez-vous la question de la confiance sur votre place de marché ?
SR : 80% de l'économie africaine est constituée de petites et moyennes entreprises (PMEs) informelles. Pour encourager la confiance entre les commerçants et les consommateurs, une solution consiste à bien sélectionner les marchands, vérifier leur existence et à se concentrer sur les produits et services de première nécessité tels que la nourriture, les équipements de production d’électricité solaire autonome, les matériaux de construction, les téléphones, les ordinateurs et les services de santé et d’éducation.
Les équipes DizzitUp sur le terrain vérifient si les magasins existent physiquement et proposent des produits conformes aux critères. Des photos et des vidéos sont prises, et seuls les produits sélectionnés sont inclus sur la plateforme.
D’autre part, la logistique est cruciale pour garantir la qualité de service. En ce sens, notre plateforme propose une prestation de livraison supplémentaire avec des livreurs indépendants.
Togo First : Comment se font les livraisons ?
SR : Notre premier objectif est toujours de développer l’activité économique de nos marchands, ainsi nous privilégions la récupération (picking) des marchandises dans leurs boutiques afin d'accroître le flux de passage de clients. Le picking est proposé par défaut. Toutefois, chaque marchand a le choix de proposer un service de livraison, assuré par des partenaires locaux de DizzitUp.
Par exemple, un parent habitant à Kara achète sur la plateforme et paie en TMoney ou Flooz, le bénéficiaire, un membre de sa famille à Lomé, de la commande peut venir chercher la marchandise à la boutique de Lomé ou se faire livrer par le prestataire partenaire de DizzitUp.
Un autre cas d’usage est l’achat récurrent de panier alimentaire, «FoodBox », par un Togolais vivant à New-York pour ses parents vivants à Lomé. L’achat se fait par carte Visa ou Mastercard, les parents récupèrent les marchandises en boutique ou se font livrer et le marchand est payé par DizzitUp immédiatement par TMoney ou Flooz ou par virement bancaire après cession des marchandises. Il est à noter que toute commande dépassant les 30 000 FCFA bénéficie d’une livraison gratuite dans la zone du Grand Lomé.
Togo First : Vous avez une stratégie axée sur la Blockchain, pensez-vous que les moyens de paiement comme les crypto-monnaies peuvent changer la donne pour les places de marchés comme la vôtre en Afrique ?
SR : Il est important de noter que la blockchain n'est pas une méthode de paiement en elle-même, mais plutôt une infrastructure similaire à Swift.
A l'heure actuelle, notre place de marché accepte les cartes bancaires internationales Visa et Mastercard et le mobile money de sept pays francophones de l’Afrique de l’Ouest.
Prochainement, nous allons lancer notre application DizzitApp, s’appuyant sur l’infrastructure Blockchain permettant les paiements par la diaspora et les jeunes urbains d’Afrique en Bitcoin et autres crypto-monnaies sachant que les marchands seront toujours payés en monnaie locale, FCFA et Ariary pour Madagascar. Ce 3e moyen de paiement sur DizzitApp donnera la possibilité à ceux qui disposent d’actifs numériques de « faire du bien et du réel » avec une partie de leurs avoirs en subvenant aux besoins de leurs familles au pays (leur acheter à manger, payer des frais de scolarité et des actes médicaux, etc.).
Les crypto-monnaies sont en passe de devenir un moyen d'échange à l’échelle mondiale avec 200 à 400 millions d'utilisateurs, dont plus de 40 millions en Afrique. Ces personnes pourront prochainement utiliser leurs avoirs en crypto-monnaies pour acheter des biens essentiels tels que de la nourriture pour leur propre consommation ou leurs familles dans d’autres pays africains
Togo First : Comment percevez-vous les questions liées à la réglementation surtout celles liées à l’utilisation des crypto-monnaies ?
SR : Le Togo est le deuxième pays africain avec le plus grand nombre d'utilisateurs de cryptomonnaies après le Nigeria, ce qui représente d'énormes opportunités pour l'économie africaine.
Les réseaux décentralisés blockchain et les crypto-monnaies associées constituent une opportunité pour les pays émergents. Ils peuvent permettre aux pays africains d'accélérer le commerce intra-continental et l’inclusion financière des TPE/PMEs et des citoyens comme le font depuis une décennie les services de Mobile Money.
Mais toutes ces nouvelles technologies ne pourront être bénéfiques aux entreprises et aux citoyens que dans un cadre réglementaire clairement défini même amendé régulièrement au fil du temps.
Il y a une prise de conscience palpable de nos jours de la part des régulateurs pour définir ce cadre réglementaire, nous sommes impatients de les voir promulgués pour s’y conformer afin de pérenniser nos investissements et surtout booster les activités de nos marchands.
Togo First : Pourquoi avoir choisi le Togo ? Pensez-vous que le Togo peut être un accélérateur pour le déploiement de votre start-up dans la sous-région ?
SR : Nous avons créé notre première filiale au Togo, qui est un vrai hub financier pour la sous-région. Nous avons choisi de nous implanter au Togo car ce pays dispose d'une infrastructure juridique et d'un environnement favorable aux affaires qui attirent de nombreuses institutions financières. La présence du siège mondial d’Ecobank sur la place de Lomé a été aussi décisive.
Malgré notre statut de start-up, ils nous ont accueillis dans leur division multinationale. Ce partenariat nous a permis d'intégrer leur gateway de paiement pour gérer les cartes bancaires au niveau mondiale et les mobile money de 7 pays de la sous-région.
En conséquence, nous avons pu créer notre filiale en moins d'un mois, ce qui représente un avantage comparatif important.
Togo First : Vous avez été finaliste du concours annuel organisé par votre partenaire Ecobank. L’existence de ce partenariat initial a probablement joué un rôle décisif…
SR : Notre partenariat avec Ecobank n'a pas été le facteur décisif de notre sélection lors du concours, car d'autres start-up ont également eu des partenariats significatifs. Cependant, notre ambition d'expansion dans 21 pays, dont Ecobank n'est absent que dans deux, et notre vision et ambition d’être un acteur économique impactant auprès des TPE/PMEs d’Afrique nous a donné un avantage certain.
Nous avons été finaliste d'Ecobank Fintech Challenge 2022, faisant partie des 6 finalistes qui ont été sélectionnés parmi 700 start-up de 59 pays du monde (dépassant le cadre des 54 pays d’Afrique).
Togo First : Vous avez déjà eu recours une fois aux levées de fonds en capital-risque. Comptez-vous lever de nouveaux fonds ?
SR : Effectivement, DizzitUp a déjà réussi à lever 340 000 $ de financement auprès de 44 investisseurs individuels, appelés « business angels ». Environ un tiers de ces investisseurs sont des Africains vivant en Afrique ou en Europe. Les fonds levés ont été utilisés pour développer la start-up et sa plateforme technologique durant 3 ans.
La société est actuellement en train de procéder à une deuxième levée de fonds de 3 millions $ en « equity » pour financer son expansion en Côte d’Ivoire et au Nigeria et développer les nouveaux services de finance décentralisée pour les TPE/PMEs marchands de DizzitUp Marketplace.
Pour cette nouvelle levée de fonds, DizzitUp ambitionne d'attirer des investisseurs privés africains pour environ 20 % de la somme totale recherchée et des fonds d’investissements internationaux (VCs, institutions internationales et Corporate funds).
Togo First : Quels sont les projets d'expansion futurs de DizzitUp ?
SR : En ce qui concerne nos projets futurs, nous avons décidé de renforcer notre présence à Madagascar, au Togo et au Bénin en 2023, ainsi que d'ouvrir une nouvelle filiale en Côte d'Ivoire. Nous avons pour objectif de nous étendre au Nigeria en 2024 pour consolider notre position en Afrique de l’Ouest.
Je suis convaincu que le Nigeria est non seulement le moteur économique de l’Afrique, mais aussi la clé de réussite pour une expansion panafricaine. Nul ne peut prétendre être panafricain sans être présent et opérationnel au Nigeria.
Togo First : Pour atteindre cet objectif, quelle stratégie développez-vous ?
SR : Notre modèle de place de marché est assez simple : les achats suivent la croissance des marchands et des produits listés. Plus nous avons d'offres, plus nous avons de comptes, car les gens peuvent acheter ce qu'ils souhaitent. Nous investissons dans la publicité pour les marchands et nous avons déjà enregistré des chiffres d'affaires en 2022. Un de nos avantages compétitifs au-delà de notre infrastructure de paiement décentralisée, réside dans notre capacité à évangéliser les marchands en combinant les approches digitales et physiques sur le terrain.
Nous commençons toujours par une approche de présence physique, en déployant des équipes sur le terrain pour recruter des marchands. Nous avons également des recruteurs auprès des étudiants et un système d'incitation pour encourager les recruteurs, qui sont également des gestionnaires de marketing pour les marchands. Nous fournissons une assistance complète et gratuite aux marchands, y compris la création de visuels, de photos et de vidéos que nous publions sur Facebook. Les recruteurs deviennent ainsi des commerciaux de nos marchands.
Interview réalisée par Fiacre E. Kakpo
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Malgré les problèmes d’adressage dans plusieurs pays du continent, les services de livraison prolifèrent. En Ethiopie, six tech entrepreneurs se sont lancés dans cette aventure en optant pour des moyens de déplacement écoresponsables.
Tikus Delivery est une solution numérique développée par la jeune pousse éthiopienne Avenir Technologies. Elle permet à ses utilisateurs de se faire livrer des repas de divers restaurants en vélo ou en moto électrique. La start-up, basée à Addis-Abeba, a été fondée en 2019 par Amir Redwan, Bereket Solomon, Bruk Getahun, Tesfa Mesele et Yasin Aman. L’objectif est de soutenir les restaurants locaux et de créer des emplois pour les jeunes.
« Les vélos n'ont pas besoin de carburant pour fonctionner, les clients de Tikus peuvent bénéficier de frais de livraison réduits qui sont de 6 birr éthiopienne (0,11 $) par kilomètre, et les livraisons sont effectuées dans le respect de l'environnement », a indiqué Amir Redwan. Puis il ajoute : « les vélos sont plus abordables que les motos, ce qui signifie que davantage de personnes, en particulier les jeunes, peuvent commencer à gagner de l'argent en tant que Tikus Bikers avec un petit coût initial ».
Let Zaika take care of your Iftar 🍽️🤤
— ትኩስ (@Tikusdelivery) March 31, 2023
💡Use our App, visit our Website or call 📞 9133 to place your orders.#tikusdelivery #tikus #delivery #deliveryservice #deliveryinaddisababa #deliveryinethiopia #Fastdelivery #Saveyourtimeandenergy #ትኩስ #ትኩስዴሊቨሪ pic.twitter.com/GxxZVdDcGr
Disposant d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, les utilisateurs peuvent se créer un compte puis avoir accès aux restaurants partenaires de la jeune pousse. En quelques clics, optez pour un restaurant puis pour votre menu et validez votre panier. Après, il faudra valider la commande et passer à la caisse et vous serez livré dans un délai relativement court. Il est possible de suivre en temps réel votre nourriture depuis l’application.
D’ailleurs, c’est elle qui fixe le prix de la livraison en fonction de la distance et du moyen de déplacement pour lequel vous avez opté. Alors que les frais de démarrage d’un vélo sont de 25 birr, plus 6 birr à chaque kilomètre supplémentaire, ils sont fixés à 35 birr plus 10 birr pour le supplément par kilomètre pour une moto.
La version Android de l'application mobile a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois d’après Play Store. Soutenu par le programme Bridges en partenariat avec la Fondation MasterCard, Tikus veut créer un millier d’emplois dans son pays.
Adoni Conrad Quenum
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La science des données et l’intelligence artificielle sont au cœur de la réussite de nombre de firmes technologiques. Au Nigeria, des tech entrepreneurs ont décidé de mettre ces technologies au service de l’agriculture et du commerce en ligne.
Zowasel est une solution numérique développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux petits exploitants agricoles de recourir à la technologie pour améliorer leur productivité, leur durabilité et leur rentabilité à travers la chaîne de valeur. L’agritech, basée à Lagos, a été fondée en 2019 par Jerry Oche et Oghenekome Umuerri. L’objectif de la firme est de tirer parti de la science des données et de l'intelligence artificielle pour valider et sécuriser leurs chaînes de valeur, de la ferme au marché.
Pour cela, elle dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. L’agriculteur devra la télécharger et s’inscrire afin de pouvoir accéder au réseau de l’agritech. Grâce à ses experts en agronomie, Zowasel évalue la qualité de la productivité et s’efforce pour améliorer la qualité des récoltes dans le but de dénicher de bons acheteurs.
En ce qui concerne les acheteurs, Zowasel s’applique dans le tri. La plateforme vérifie un certain nombre d’informations comme leur solvabilité avant de les mettre en contact avec les agriculteurs. « Nous faisons correspondre les acheteurs et les vendeurs d'un même produit. Vous décidez ensemble des prix et des conditions, Zowasel applique des contrats intelligents et garantit que toutes les transactions sont expédiées et que les paiements sont effectués après la livraison sans aucun problème », peut-on lire sur la plateforme.
On today's episode of #ZowaselMechanization
— Zowasel (@zowasel) December 13, 2022
Take a look at our Disc plough machine at work during a land preparation at Doma LGA, Nasarawa.#Zowasel #Farmers #Sustainability pic.twitter.com/GfXK7lNr5g
En 2021, l’agritech a revendiqué travailler avec plus de 1,5 million de petits exploitants dans le nord du Nigeria. Cette même année, elle a obtenu un financement de 100 000 $ auprès de Guinness et de Prosimador lors du Zero Hunger Sprint 2021, un événement qui s’est déroulé à Lagos et qui a été soutenu par le Programme alimentaire mondial. Bien qu’elle ait lancé des opérations dans le delta du Niger pour soutenir les petits exploitants de cette région, une expansion hors de son pays n’est pas encore à l’ordre du jour.
Adoni Conrad Quenum
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Alors que la Covid 19 a obligé plusieurs magasins de la capitale namibienne à fermer, David Akinin, un homme d'affaires opérant dans l’immobilier, a saisi cette opportunité pour numériser les commandes, les paiements et la logistique avec sa nouvelle start-up.
Jabu est une place de marché en ligne business to business développée par une jeune pousse namibienne. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les commerçants, de se ravitailler en divers articles. La start-up, basée à Windhoek, a été fondée en 2020 par David Akinin. Elle a levé plus de 18 millions $ pour soutenir sa croissance en Namibie et dans la sous-région.
« Nous sommes allés dans le secteur informel et avons réalisé que la ville avait fermé tous les détaillants informels. Et quand ils ont fait cela, nous avions ce logiciel que nous avions développé pour numériser la demande de logements. Nous avons embauché 40 personnes de la communauté et en une ou deux semaines environ, nous avons enregistré 1 000 magasins qui avaient été touchés par cette fermeture », a affirmé David Akinin.
Disposant d’une application mobile accessible uniquement sur Android, les utilisateurs pourront passer par ce canal pour passer leurs commandes après inscription. Ils auront ainsi accès à un tableau de bord d’où ils peuvent tout contrôler : de l’achat à la livraison. Jabu dispose d’une flotte donc elle s’occupe de la livraison au dernier kilomètre des marchandises commandées sur sa plateforme.
L’application mobile intègre également un portefeuille électronique donc toutes les transactions financières peuvent y être effectuées. David Akinin explique que cela s’imposait à cause de la multiplication du volume de transactions. « Nous sommes passés de quelques 100 000 rands (environ 5600 $) par semaine à des millions de dollars namibiens. Et nous avons réalisé qu'il y avait quelque chose de mieux et de plus grand que ce que nous avions initialement exploité », indique-t-il.
Jabu revendique plus de 6 000 détaillants et son application mobile a été téléchargée plus de 5 000 fois, d’après les données de Play Store. En 2021, elle a été sélectionnée pour participer à la cohorte d’été de l’accélérateur californien Y Combinator. Présent dans trois villes namibiennes, la jeune pousse s’est étendue dans deux villes zambiennes amorçant ainsi son plan d’expansion sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
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La création de la healthtech est partie d’une discussion entre les fondatrices sur le manque d'accès aux soins de santé professionnels et abordables dans leur pays, l’Afrique du Sud. Elles ont su se mobiliser et rassembler autour d’elles des infirmières qualifiées pour lancer cette solution.
NOOSi est une solution healthtech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet de relier des infirmiers aux personnes nécessitant des soins de santé à domicile, virtuellement ou en personne. La healthtech, basée au Cap, a été fondée en 2021 par Sumarie Roodt et Catherine Williams. L'objectif de la start-up est de créer une communauté où les soins de santé sont accessibles à tous.
« NOOSi a été lancée parce que nous voulions revitaliser le système de santé sud-africain. Nous croyons que cela peut être fait en utilisant une approche tech4good d'une manière qui donne aux infirmières qui travaillent dur de nouvelles et meilleures opportunités d'emploi et donne aux patients un moyen d'obtenir des soins de santé abordables et accessibles », a indiqué Sumarie Roodt.
Il faudra créer un compte sur la plateforme web pour accéder aux services de la jeune pousse. Que ce soit pour les soins pour la prise en charge des maladies chroniques et les soins mentaux et psychiatriques, NOOSi dispose de la main-d'œuvre qualifiée pour remplir ces tâches. La plateforme embarque une barre de recherche où il faut remplir des informations comme l’adresse du patient potentiel, les services dont il a besoin et la catégorie du service.
NOOSi proposera ainsi des infirmières les plus à même de remplir cette tâche puisque chacune d’elles est spécialisée dans des domaines particuliers. Si les profils proposés par la plateforme ne vous satisfont pas, il est possible de les contacter directement via WhatsApp. En ce qui concerne les tarifs, ils sont fonctions des types de services à effectuer et de l’infirmière. La healthtech est uniquement disponible dans la province du Cap-Occidental. Elle essaie de s’étendre aux autres provinces du pays avant de penser à une éventuelle expansion hors de l’Afrique du Sud.
Adoni Conrad Quenum
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Présents dans le milieu financier africain depuis plus d’une vingtaine d’années, les fondateurs de cette solution fintech savaient exactement les difficultés rencontrées par les populations africaines avec les institutions financières traditionnelles. Ils ont mis en place une alternative sur mesure.
Carbon est une solution fintech développée par la start-up nigériane OneFi. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à des services bancaires depuis un ordinateur ou un smartphone. La jeune pousse de technologie financière, basée à Londres et à Lagos, a été fondée en 2012 par Chijioke Dozie et Ngozi Dozie. Depuis sa création, elle a déjà levé plus de 15 millions $ en capital-risque pour accélérer sa croissance sur le continent.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android et sur iOS. Il faudra y créer un compte en fournissant quelques informations personnelles et en quelques minutes, il est possible d’accéder aux multiples services de la fintech depuis ses plateformes. Carbon a également mis en place un code USSD pour les utilisateurs potentiels vivant dans des zones où Internet est difficilement accessible.
Entre autres, la fintech permet de payer des factures, de transférer de l'argent ou encore d’obtenir des prêts de façon instantanée. Elle a même intégré une fonction qui permet aux utilisateurs d’échanger des messages dans le cadre de la conclusion d’une affaire.
Tous les dépôts des utilisateurs de la plateforme sont assurés par la Nigeria Deposit Insurance Corporation. Autrement dit, la compagnie d’assurance protège les déposants et garantit le règlement des fonds assurés si la fintech se retrouvait dans une situation où elle ne peut plus rembourser les dépôts de ses clients. En 2021, elle signe un contrat avec Visa pour émettre des cartes de débit numériques et physiques.
« Carbon se concentre sur la fourniture d'une expérience bancaire inégalée, à la fois sûre et fiable sur tous les points de contact. Nous voulons que davantage de clients profitent de certains de nos produits populaires comme Carbon Zero via leur carte Carbon, et la clé pour y parvenir est notre partenariat avec une entreprise leader dans le domaine des paiements et de la fintech comme Visa », a déclaré Chijioke Dozie.
En 2020, la fintech a revendiqué environ 659 000 clients et plus de 241,35 millions $ traités. En plus du Nigeria, Carbon est présente au Kenya et au Ghana. Elle a pour ambition de devenir une banque numérique panafricaine pour les Africains et les Africains de la diaspora. Elle est donc au début de son plan d’expansion. Par ailleurs, il faut souligner que la version Android de l’application mobile a déjà été téléchargée plus d’un million de fois.
Adoni Conrad Quenum
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Le déplacement dans les villes africaines est devenu de plus en plus difficile. Entre les bouchons et la qualité des infrastructures routiers, il est plus avisé de se tourner vers des conducteurs de taxis formés et expérimentés.
SafeBoda est une solution numérique développée par une jeune pousse ougandaise. Elle permet aux utilisateurs d’accéder entre autres au service de transport urbain à la demande dans plusieurs villes du continent et à des services financiers. La start-up, basée à Kampala, a été fondée en 2015 par Ricky Rapa Thomson, Alastair Sussock et Maxime Dieudonné.
« Dès le premier jour, SafeBoda a été votre option la plus sûre pour des trajets abordables dans la ville. L'innovation étant l'une de ses valeurs fondamentales, et maintenant avec la licence Bank of Uganda, SafeBoda crée beaucoup plus de valeur pour sa communauté de clients et de chauffeurs en Ouganda », a déclaré la start-up.
C’est depuis son application mobile, accessible sur Android et sur iOS, que les utilisateurs accèdent aux divers services de la jeune pousse après la création d’un compte. A la base une application de transport à la demande en engin à deux roues, SafeBoda a introduit le transport en voiture puis elle propose désormais une myriade de services tels que la livraison au dernier kilomètre, le commerce électronique, l’envoi d’argent sans frais, le paiement des factures, etc.
« Nous construisons un produit mondial qui sera disponible dans les villes d'Afrique… et SafeBoda continuera à construire de meilleurs services qui nous permettront de mieux servir la population et de nous développer au-delà de l'Ouganda afin que quiconque en Afrique ait accès aux services juste en cliquant sur un bouton. Nous veillerons également à ce que la vie de nos chauffeurs soit améliorée », indique Ricky Rapa Thomson.
Après une course, les chauffeurs sont payés directement depuis l’application mobile. La recharge du portefeuille de SafeBoda se fait par Mobile Money, par des agents de la jeune pousse ou même par les chauffeurs. Il faut noter que laisser de l’argent dans le portefeuille numérique peut générer des intérêts allant jusqu’à 10 % du montant. La jeune pousse a déclaré que rien qu’à Kampala, elle a réalisé plus de 30 millions de trajets plus sûrs. Des statistiques qui ont permis à SafeBoda de se lancer dans d’autres pays du continent tels que le Nigeria ou encore le Kenya.
Selon Play Store, la version Android de la super application a déjà été téléchargée plus d’un million de fois. Malgré une féroce concurrence de firmes internationales comme Uber et Bolt sur le segment transport à la demande et Jumia dans le commerce électronique, SafeBoda ne vacille pas. Bien qu’elle ait dû se retirer des marchés kényan et nigérian pour diverses raisons, elle se concentre sur sa croissance en Ouganda pour relancer un nouveau plan d’expansion dans les années à venir avec le soutien de ses investisseurs.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de faciliter l’accès aux livres éducatifs dans le monde, un tech entrepreneur sud-africain a décidé de mettre en place une solution numérique qu'il exporte sur le continent.
Snapplify est une solution edtech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet d’accéder facilement aux manuels scolaires recommandés pour la scolarité de vos enfants. La start-up, basée au Cap, a été fondée en 2011 par Wesley Lynch.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur se crée un compte et accède aux versions électroniques des livres et des manuels scolaires disponibles sur la plateforme. Il faut signaler que les catalogues varient d’un pays à un autre à cause des lois en vigueur par rapport aux contenus numériques et aux documents proprement dits.
En 2022, la jeune pousse a entamé son projet d’expansion en Afrique occidentale. En effet, de nombreux établissements de la région se sont inscrits sur la plateforme pour profiter du système mis en place par la firme de Wesley Lynch. « Les écoles et les établissements d'enseignement supérieur recherchent des outils éducatifs de haute qualité, pertinents et adaptés à leur région. Snapplify leur offre exactement cela », indique-t-il.
Et il ajoute : « Nous sommes impatients de nous connecter avec davantage d'acteurs locaux pour donner à encore plus d'établissements d'enseignement et d'étudiants ouest-africains tout ce dont ils ont besoin pour enseigner et apprendre ».
Présente dans de nombreux pays et disposant des bureaux en Afrique du Sud, au Kenya, au Royaume-Uni ou encore aux Etats-Unis, Snapplify est en pleine croissance. Elle a levé environ 2 millions $ pour accélérer sa croissance sur les nouveaux marchés. Le nombre d’utilisateurs est en pleine progression comme le prouve les statistiques de Play Store. La version Android de l’application mobile a en effet été téléchargée plus de 100 000 téléchargements depuis son lancement.
Adoni Conrad Quenum
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Après un séjour au Kenya en 2014, ce tech entrepreneur a été subjugué par la facilité avec laquelle l’argent mobile était utilisé pour effectuer la plupart des transactions. Il a voulu encore pousser l’idée plus loin en mettant en place un écosystème de paiement lors de la création de sa fintech.
Dash est une plateforme fintech développée par une start-up ghanéenne. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir de l'argent quelle que soit la devise, de payer des biens et services en ligne ou hors ligne et d’économiser des fonds. La fintech a été fondée en 2019 par Prince Boakye Boampong. Elle a déjà levé plus de 86 millions $ pour accélérer sa croissance sur le continent.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur devra se créer un compte sur la plateforme pour accéder à l’univers financier de la jeune pousse. Il faut savoir que le réseau de paiement alternatif de Dash permet de connecter des portefeuilles électroniques de sorte qu’un utilisateur d'argent mobile peut effectuer des transactions avec un compte bancaire.
Prince Boakye Boampong explique : « j’ai été époustouflé par l'omniprésence et la commodité de l'argent mobile en 2014 lorsque j'ai visité le Kenya pour la première fois. Cependant, il existe plus de 200 portefeuilles d'argent mobile et 100 banques à travers le continent qui ne fonctionnent pas les uns avec les autres ». Et il ajoute : « nous construisons cette interopérabilité afin qu'un Kényan voyageant au Ghana ou un Ghanéen voyageant au Kenya puisse payer des choses sans avoir à changer de devise ou à ouvrir de compte lorsqu'il touche le sol ».
Il faut souligner que Dash se fait des bénéfices grâce aux frais de traitement, à l'épargne, aux frais de change, aux paiements de factures et aux frais d'abonnement. En 2022, la fintech a revendiqué avoir traité plus d'un milliard de dollars de transactions depuis son lancement en 2020, auprès d'un million de clients. Ces chiffres ont été effectués au Ghana, au Kenya et au Nigeria. Elle prévoit de s'étendre en Afrique du Sud et en Tanzanie. Le nombre de téléchargement de la version Android de son application mobile traduit également son succès sur les marchés où elle est présente. Plus de 100 000 téléchargements ont été enregistrés d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
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