A l’instar de plusieurs pays d’Afrique, la Somalie a décidé de tirer parti de la technologie pour résoudre certains des problèmes auxquels elle est confrontée. Le pays vient d’adopter un code QR national visant à améliorer l’inclusion financière et par ricochet le segment de l’e-commerce local.
Les citoyens de la Somalie pourront bientôt payer des biens et des services dans les magasins et supermarchés en scannant un code de réponse rapide (QR) à l'aide de leurs appareils mobiles. La Banque centrale de Somalie (CBS) a lancé le mardi 20 juin le code QR national normalisé appelé « SOMQR ». Il a pour but de stimuler les paiements numériques, qui sont proposés par les différents prestataires de services de paiement dans le pays.
1/4 Today, the Central Bank of Somalia (CBS) launched a standardized national QR code known as 'SOMQR'. This is the latest project of series of reforms undertaken by CBS in the last few years. pic.twitter.com/JvJ3uufkDO
— Central Bank of Somalia (@CentralBankSo) June 20, 2023
« Nous sommes vraiment fiers d'avoir franchi une nouvelle étape majeure dans le processus de numérisation des systèmes de paiement […] La norme SOMQR Code révolutionnera le paysage des paiements en Somalie en tant que solution peu coûteuse, évolutive, sécurisée et interopérable vers une société sans argent liquide », a déclaré Abdirahman Mohamed Abdullahi (photo), le gouverneur de la CBS.
Le lancement du SOMQR est le dernier projet d'une série de réformes entreprises par la CBS au cours des dernières années. Il fait suite au lancement en aout 2021 du Système national de paiement (NPS), un système de paiement interbancaire, de compensation et de règlement qui relie la Banque centrale et les 13 banques commerciales agréées. Il s'agit en quelque sorte d'un marché d'acheteurs et de vendeurs.
Toujours dans le cadre de la modernisation des services, la CBS a également lancé en mars dernier la conformité au numéro international de compte bancaire (IBAN), avec pour objectif de connecter les institutions financières du pays au reste des services bancaires internationaux et de faciliter la validation de leurs transactions.
Le SOMQR vient s'ajouter ainsi à toutes les initiatives suscitées. Sa mise en œuvre effective permettra de révolutionner le paysage des paiements en Somalie en tant que plateforme de paiement rapide, évolutive et sécurisée à faible coût. Le code QR standardisé permettra aux commerçants de recevoir leurs paiements instantanément à tout moment et en tout lieu.
Samira Njoya
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Divers problèmes émergent dans différents pays du continent à cause des applications de VTC. Le marché africain n’était pas encore prêt pour ces changements qui se sont accélérés avec la pandémie de la Covid-19.
Au Nigeria, les chauffeurs d'Uber et de Bolt, des applications de VTC, ont annoncé le mardi 20 juin envisager une nouvelle grève. Regroupés au sein de l'Amalgamated Union of App-based Transport Workers of Nigeria (AUATWON), une organisation qu’ils veulent légitimer comme leur syndicat officiel, ils s'étaient mis en grève le 7 juin à cause d’un certain nombre de revendications à l’endroit de leurs employeurs.
Jolaiya Moses, trésorier de l’AUATWON, explique que « les sociétés détenant les applications de VTC n'ont rien fait pour répondre à nos demandes. Nous sommes censés entamer une grève illimitée si rien n'est fait à ce sujet ».
Entre autres, l’une des raisons de ces tensions entre employeurs et employés est le prix de base des courses jugé trop bas par les chauffeurs. Les baisses de prix successives pour attirer la clientèle face à la concurrence font que les chauffeurs ne réalisent plus assez de marge.
« Les chauffeurs ne peuvent pas faire face à la tarification actuelle ; nous vendons en dessous du prix de revient. Le meilleur moyen d'augmenter les bénéfices des chauffeurs sera de réduire les commissions exorbitantes imposées aux chauffeurs par les sociétés d’application », a ajouté Jolaiya Moses.
L’apparition des applications de VTC en Afrique a fortement influencé le marché. Le secteur est en pleine croissance et profite d’une absence de réglementation dans plusieurs pays du continent. D’après la base de données Statista, le chiffre d'affaires du segment « Ride-hailing & Taxi » devrait atteindre 4,13 milliards $ cette année, et le nombre d'utilisateurs des navettes et taxis devrait s'élever à 62,12 millions d'ici 2027.
Par ailleurs, il faut signaler que les entreprises Bolt et Uber ne sont pas totalement restées sans réaction face aux nombreuses revendications. Elles ont relevé le tarif de base des courses mais les chauffeurs jugent cette augmentation insignifiante. Ils demandent aux entreprises de réduire leur commission de 20% tout en augmentant les frais de transport de 200%.
Adoni Conrad Quenum
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Avec la transformation numérique, les entreprises africaines ont besoin de plus de capacités pour soutenir leurs activités. Les entreprises locales et étrangères multiplient les investissements dans ce sens afin de mieux répondre à la demande croissante sur le continent.
Africa Data Centres (ADC), une filiale de Cassava Technologies Group spécialisée dans la construction et l’exploitation de centres de données, a été choisie par le London Internet Exchange (LINX) comme point de présence (PoP) pour le nouveau centre d'interconnexion d'Afrique de l'Est, LINX Nairobi.
La nouvelle collaboration vise à améliorer la connectivité et soutenir la croissance numérique de la région, a annoncé l’entreprise dans un communiqué le mercredi 21 juin.
Africa Data Centres has joined forces with @LINX_Network Nairobi, the interconnection hub for East Africa. As a full point of presence (PoP), we are thrilled to enhance connectivity and support the region's digital growth. https://t.co/osm6tvMSAx
— Africa Data Centres (@africa_dc) June 21, 2023
« Avec LINX Nairobi, nous ne créons pas seulement un hub pour le Kenya, mais pour toute l'Afrique de l'Est. La région, qui connaît une croissance rapide, est très demandeuse d'une interconnectivité améliorée, à faible latence et à grande vitesse. LINX Nairobi ne servira pas seulement les réseaux locaux, mais attirera également les fournisseurs d'accès à Internet internationaux et les hyperctalculateurs », a déclaré Nurani Nimpuno, la responsable de l'engagement mondial pour LINX.
Cette nouvelle intervient après l’annonce d’un partenariat stratégique le mois dernier entre les deux organisations, ADC et LINX, afin d'assurer la croissance et les opportunités sur de nouveaux marchés en Afrique, d'améliorer la connectivité et d'apporter des services numériques aux citoyens.
Selon le communiqué, ce nouveau partenariat permettra aux clients basés sur le centre de données d'Africa Data Centres à Nairobi (NBO1) d’avoir un accès direct à la nouvelle communauté de peering de LINX Nairobi par le biais d'une seule connexion croisée. Ces clients bénéficieront également de services supplémentaires tels que l'assistance 24 heures sur 24 et l'accès au portail de LINX. En outre, les réseaux qui se connectent à LINX Nairobi à partir de n'importe quel centre de données pourront établir des accords de peering, ce qui favorisera un écosystème numérique solide et garantira un trafic local.
LINX Nairobi, qui devrait être mis en service dans les prochaines semaines, est le premier point d'échange Internet (IXP) interconnecté et multisite de la région. La plateforme est conçue aux mêmes normes que LINX au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, offrant redondance et résilience aux réseaux qui s'y connectent.
Samira Njoya
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Le continent africain dispose de nombreux atouts, comme la jeunesse de sa population, pour devenir leader dans le domaine de l'intelligence artificielle. Si certains pays traînent à l’adopter, d’autres multiplient les efforts pour profiter pleinement de ses bénéfices dans les prochaines années.
L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) va soutenir le Maroc dans la promotion de la transformation numérique et de l'intelligence artificielle. Le directeur du bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt (photo, à droite), s’est entretenu sur le sujet le vendredi 16 juin à Rabat avec Ghita Mezzour (photo, à gauche), la ministre marocaine de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.
(1) استقبلتُ، يومه الجمعة 16 يونيو، بمقر الوزارة بالرباط، السيد إريك فالت مدير مكتب اليونسكو لدى الدول المغاربية. @UNESCO pic.twitter.com/3DESf5zDAr
— Ghita Mezzour - غيثة مزور (@MezzourGhita) June 16, 2023
« Cette réunion a été l'occasion d'étudier les moyens de renforcer la coopération avec l'UNESCO dans les domaines liés à la transformation numérique et à l'intelligence artificielle. J'ai également souligné, au passage, l'importance que notre pays attache à la numérisation et au renforcement de la présence des technologies modernes dans des champs variés », a déclaré Ghita Mezzour sur Twitter.
Le marché mondial de l’IA connaît une croissance fulgurante. Comme plusieurs pays dans le monde, le Maroc a accéléré le déploiement de cette nouvelle technologie dans plusieurs secteurs. Reposant sur un processus d’imitation de l’intelligence humaine qui se base sur la création et l’application d’algorithmes, l’intelligence artificielle a un avenir prometteur et représente une énorme opportunité pour le pays. Toutefois il est indispensable de préparer le terrain pour l’usage de cette technologie dans tous les domaines voire de participer à son développement aussi bien dans le secteur public que dans le privé.
Avec l’UNESCO, le Maroc travaillera pour promouvoir la transformation numérique et exploiter le potentiel de l'intelligence artificielle dans le pays. L’organisation onusienne s'est engagée également à soutenir le Royaume dans ses efforts visant à promouvoir la recherche, l'innovation et l'utilisation responsable des technologies numériques.
Selon les données de Tratica, un cabinet américain d'information commerciale axé sur l'interaction humaine avec la technologie, l’IA devrait générer près de 90 milliards de dollars de bénéfices dans le monde dès 2025.
Samira Njoya
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La révolution numérique en cours sur le continent africain est une immense opportunité. Cependant, afin de pleinement advenir et d'être source de progrès socio-économique, cet écosystème a besoin d’être développé d’où les partenariats entre les divers pays.
L’Egypte et l’Algérie veulent intensifier leur coopération en vue de développer le secteur numérique dans les deux pays. Le ministre algérien des services postaux et des télécommunications, Karim Bibi Triki (photo, à gauche), et son homologue égyptien, Amr Talaat (photo, à droite), se sont entretenus à cet effet le lundi 19 juin au Caire.
Selon le communiqué publié par le ministère égyptien en charge des TIC, les deux hommes politiques ont discuté des moyens de stimuler la coopération dans le domaine des communications et des technologies de l'information.
« Des discussions approfondies ont également eu lieu sur les moyens de faire progresser la coopération et l'échange d'expériences dans un certain nombre de domaines liés aux services postaux, à l'infrastructure numérique, à la réglementation des télécommunications, à l'industrie des centres de données, au développement de l'industrie des technologies de l'information et au soutien à l'innovation technologique et à l'entrepreneuriat », informe le communiqué.
Les deux pays ont annoncé par la même occasion des projets d'installation de deux nouveaux câbles sous-marins, qui permettraient d'établir une liaison plus solide entre l'Egypte et l'Algérie, et dont l'exploitation débuterait d'ici 2025. Il s’agira ainsi d'arriver à quatre connexions directes par câble sous-marin, leur permettant d’accéder de manière optimale au réseau haut débit.
En s’appuyant sur ce nouveau réseau, les opérateurs des deux pays pourront entre autres développer des gammes de services basés sur le haut débit. A en croire M. Karim Bibi Triki, la nouvelle collaboration vise également à inciter la jeune génération à créer des entreprises.
Samira Njoya
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Avec l’accélération de la transformation numérique sur le continent, les pays africains font face à la problématique de la sécurité numérique. Ils ont entre autres recours à des partenariats pour gérer des situations plus ou moins urgentes.
Ronald Lamola, ministre sud-africain de la Justice, et Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, ont signé le lundi 19 juin un protocole d’accord dans le but d’améliorer les capacités de l'Unité sud-africaine des enquêtes spéciales (SIU) dans la lutte contre la cybercriminalité. L'accord devrait également déboucher sur la création d'une académie de lutte contre la corruption qui sera sise à Tshwane, une municipalité de la province de Gauteng où se situe la capitale Pretoria.
« Nous allons beaucoup bénéficier de ce processus de formation qui permettra à nos cyber-enquêtes d'être à la hauteur des normes mondiales, car ces types de crimes ne sont plus seulement nationaux, ils sont de nature transnationale […] Ce type de coopération sera d'une grande valeur et nous aidera à améliorer nos compétences et à être en mesure de faire face à la cybercriminalité dans le pays », déclare Ronald Lamola.
Today marked the beginning of a practical implementation of our cooperation with the French Government. Thank you @MinColonna May our cooperation bear fruits of justice. pic.twitter.com/iBX42AhjrH
— Minister of Justice and Correctional Services 🇿🇦 (@RonaldLamola) June 19, 2023
La cybersécurité est devenue un sujet majeur sur lequel les pays africains doivent plus se pencher. Il est en effet indispensable de se protéger des menaces en provenance d’Internet et quelques pays du continent, dont l'Afrique du Sud, ont déjà pris des mesures importantes dans ce sens. En décembre 2022, 18 pays sur 54 avaient déjà élaboré des stratégies nationales de cybersécurité et 22 disposaient d'équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT).
« Depuis le tout début de notre coopération, des membres de la SIU se sont rendus en France et ont eu l'occasion de voir et d'expérimenter l'expertise française dans le domaine des cyber-enquêtes. Grâce à la coopération étroite des experts français, la SIU dispose actuellement de 22 formateurs capables de former d'autres enquêteurs », explique Catherine Colonna.
Outre à la SIU, ladite coopération bénéficiera également à d'autres organismes chargés de l'application de la loi et de la lutte contre la corruption au sein de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et dans les pays membres et non membres du Commonwealth.
Adoni Conrad Quenum
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Les jeux vidéo représentent un marché important dans lequel la participation de l’Afrique est moindre. Dans le but de faire profiter les jeunes Africains des avantages de cette industrie en croissance, divers partenariats sont signés.
Teddy Kossoko, président-directeur général de Masseka Game, un studio de jeux vidéos en France qui crée des contenus exclusivement sur l’Afrique, et Mathieu Bécue, attaché de coopération pour l’innovation et l'économie numérique de l’ambassade de France au Sénégal, ont signé le jeudi 15 juin à Paris lors de VivaTech 2023 un partenariat stipulant la création d’un gaming hub au Sénégal. L’information est parue le dimanche 18 juin dans un communiqué de presse.
L’objectif de ce partenariat, financé à hauteur de 300 000 $, est la mise en place d’un projet hybride « entre incubateur et studio de production de jeux vidéo » pour dynamiser l’industrie du gaming et faire du pays de la teranga un hub en Afrique de l’Ouest. « Le jeu vidéo pèse plus de 300 milliards $. L’Afrique aujourd’hui ne pèse que 1%. L’objectif est de créer des champions africains pour aller chercher 2% dans les années à venir soit environ 9 milliards $ », peut-on lire dans le communiqué.
L’industrie des jeux vidéo est en pleine croissance depuis quelques années. Les partenariats et des événements se succèdent sur le continent pour dynamiser un tant soit peu ce secteur. En avril dernier, le Comité national de promotion de l’eSport au Sénégal (CONAPES) et Sénégal Numérique (SENUM SA) ont décidé de s’associer pour développer l’eSport dans le pays. Le Bénin et plus récemment la Côte d’Ivoire ont organisé des événements d’envergure pour les gamers africains.
Grâce à ce partenariat, de jeunes sénégalais seront formés à créer des contenus pour le marché local, continental et international. Le programme débutera en septembre prochain et les premiers résultats sont attendus pour janvier 2024.
Adoni Conrad Quenum
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Avec le choc de la pandémie de la Covid-19 qui a bouleversé les modes de travail, accélérer la numérisation à travers l’appui aux innovateurs est plus que jamais une priorité pour éviter les interruptions, fournir des services plus rapides et efficaces en Afrique.
Le ministère du Développement numérique, de la transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) et le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) ont procédé le vendredi 16 juin au lancement officiel du projet « Miary Digital » à Antananarivo à Madagascar.
Financé par la Banque mondiale, le projet « Miary Digital » a pour but d'accompagner les entrepreneurs locaux et de leur apporter un financement pour leurs projets.
💡⏰ RDV en direct #MAINTENANT sur notre page FB pour le lancement officiel du programme d’appuis aux startups numériques MIARY DIGITAL, appuyé par la Banque Mondiale.
— Banque mondiale Madagascar (@WB_Madagascar) June 16, 2023
🖥️https://t.co/IOb5PprPCo pic.twitter.com/Gb3XemT5LC
« Il y a beaucoup de jeunes Malgaches et 65% d'entre eux ont moins de 25 ans. Ce qui constitue une aubaine pour le secteur du digital à Madagascar. C'est ce qui nous a poussés à soutenir les jeunes qui veulent faire des affaires dans le monde numérique », a expliqué Tiana Michel Razafindramalo, le ministre du développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications.
A Madagascar, les infrastructures limitées, le manque de capital, l’absence de formation et d’esprit entrepreneurial constituent des freins à l’éclosion et à la durée de vie des start-up. Selon le Centre d’excellence en entrepreneuriat (Centre), le taux de réussite des start-up à Madagascar tourne autour de 20 % depuis plusieurs années.
Ainsi, dans le cadre de la phase pilote du projet Miary Digital, 45 start-up de la région d'Analamanga seront sélectionnées. Elles recevront du gouvernement et des partenaires publics et privés à l'instar d'Orange de multiples accompagnements, notamment des formations, des réseautages, des coachings et des financements allant de 5 000 à 15 000 dollars pour les meilleurs projets.
A terme, le projet permettra entre autres de stimuler l'entreprenariat et les investissements privés dans le pays. Il permettra également de créer des emplois, renforcer la gouvernance locale et améliorer les infrastructures.
Samira Njoya
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Madagascar teste l'état civil et l'identité numérique dans la commune urbaine de Toamasina
A Madagascar, le non enregistrement des enfants à la naissance constitue un problème d’envergure nationale. Avec l'aide des nouvelles technologies, le gouvernement du pays s'est donné pour ambition de pallier ce problème dans un bref délai.
Les autorités de la commune urbaine de Toamasina à l'est de Madagascar ont procédé le vendredi 15 juin au lancement de la phase d'essai du système de numérisation de l’état civil et de l’identité.
La nouvelle solution, en préparation depuis deux ans, sera lancée dans les prochains jours à Toamasina et dans plusieurs autres communes du pays d’ici la fin d’année. « C’est dans ce laboratoire que nous organisons les pré-tests. Le lancement officiel est prévu fin juin. La digitalisation des données d’état-civil permet de stocker les informations relatives aux naissances de façon sécurisée pour les préserver des incendies et des pertes », a déclaré Volana Rakotonirina, le directeur général du centre national d’état-civil auprès du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.
A Madagascar comme dans plusieurs pays d’Afrique, l'identification des individus reste et demeure un réel problème. Selon les données de l’UNICEF, à Madagascar, près d’un quart des enfants de moins de 18 ans n’ont pas d’acte de naissance, soit environ 2,5 millions d’enfants. On estime à 1 million le nombre d’adultes non enregistrés et donc invisibles. Les raisons de ce déficit sont liées en partie à la méconnaissance de la procédure, mais aussi à des problèmes structurels tels que les dysfonctionnements de l’administration.
Grâce au nouveau système, les données au niveau des hôpitaux seront transférées directement dans les communes et les informations seront validées par le secrétaire d’état-civil. Les maternités seront dotées de tablettes connectées à cet effet. L’objectif est d’interconnecter au moins 30 communes d’ici la fin de l’année.
Rappelons que ce projet de numérisation entre dans le cadre du Projet de gouvernance digitale et de gestion de l’identité Malagasy (Prodigy) lancé en 2019 et financé par la Banque mondiale. Le projet vise l’accroissement d’un accès inclusif à l’identité légale pour tous les citoyens malgaches et l’amélioration de l’accès et la qualité de services publics clés.
Samira Njoya
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Cheikh Tidiane Mbaye est le président du jury international du Prix Orange de l'entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). Pendant plusieurs années, il a vu défiler des milliers de projets à fort potentiel. Il évoque avec We Are Tech l’impact de l’écosystème d’émulation et d’accompagnement financier mis en place par Orange sur l’innovation et sa perception de l’Afrique dans l’économie numérique.
Nous nous sommes rendus à la 13e édition du POESAM. Au regard des projets que vous avez jugés au fil des ans, quelle appréciation faites-vous du niveau d'innovation technologique en Afrique ?
Effectivement nous en sommes à la 13e édition. Ça fait une dizaine d'années que je suis dans le jury et je dois le présider depuis environ six ans si je ne me trompe pas. Et alors, quand on regarde l'évolution des candidatures, l'intérêt que suscite le prix, l'évolution de l'impact médiatique, on se rend compte qu'on est en fort développement, en forte croissance. Pour donner un chiffre, le nombre de candidats pour l'édition de cette année (2023) est de 1 400 environ. Et il me semble qu'il y a quatre, voire cinq ans, nous étions encore autour de la moitié de ce chiffre. Nous avons presque doublé en moins de cinq ans et je trouve cela très intéressant. Autre point qu'il faut relever c'est que le pourcentage de femmes augmente aussi. A l'heure actuelle, nous sommes presque à 30% de femmes ce qui est très important. Je pense qu'il faut aussi comprendre que les projets présentés au POESAM traduisent est quelque sorte les besoins en Afrique. Je trouve vraiment intéressant d’observer que ces projets qui reflètent non seulement la capacité des jeunes entrepreneurs à créer, à innover, à développer reflètent aussi les besoins africains. A titre d'exemple, lors du dernier prix, la majorité des projets portait par ordre de croissance sur l'éducation, la santé, l'agriculture et l'e-commerce. C'est très intéressant de voir l'évolution de l’innovation dans ces domaines et le prix Orange récompense surtout l’impact social.
Personnellement, pourquoi avoir accepté de jouer le rôle de président du jury international ?
Comme je vous l'ai dit, je suis membre du jury depuis une dizaine d'années. On m'a proposé la présidence il y a quelques années, j'ai accepté. Mais c'est surtout ma fonction de membre du jury depuis tant d'années qui compte pour moi. Je pense que mon choix traduit une passion et une conviction. La passion, c'est le développement. Je suis un passionné du développement et de ce qu'il faut faire pour y arriver. Ma conviction est justement qu'on peut y arriver. On peut y arriver parce que nous avons les ressources nécessaires à cet effet. L'une des clés pour moi c'est le secteur privé et le rôle qu’il joue, notamment les petites et moyennes entreprises. Le rôle que ces entreprises doivent jouer dans le développement et l'importance de l'innovation de l'entrepreneuriat des jeunes. Le gouvernement a lui aussi un rôle à jouer. La bonne gouvernance permettra d'accélérer tout ça malgré les faiblesses. Voilà ce qui me passionne et je suis prêt à participer à toutes les initiatives sérieuses qui servent cette passion et cette conviction. Mettre en lumière des projets qui impactent le quotidien, qui impactent concrètement la vie des populations du continent.
Comment est née votre amour pour cette innovation qui nourrit votre passion pour le développement ?
J'ai travaillé chez Orange comme directeur, notamment comme directeur général de Sonatel pendant 25 ans. J’y étais acteur dans un autre domaine, celui des infrastructures télécoms qui est justement essentiel pour moi au développement de l'entreprenariat tech. Il faut une bonne base, il faut de bonnes infrastructures. Tout ce que nous avons fait au fil des années est basé sur les infrastructures que nous avons mis plusieurs années à installer. Nous avons vu ce que nos innovations réseaux apportent aux communautés. C’est sur elles que les services innovants des entrepreneurs s’appuient et s’appuieront. Ces services innovants sont en train d'arriver par le biais de jeunes Africains talentueux, notamment ceux qui sont promus, soutenus, encouragés par ce prix d'une grande utilité. Il y a donc une continuité entre ce que j'ai fait depuis que j'ai commencé à travailler et ce que je fais aujourd'hui.
Que vous apporte l’expérience à la présidence du jury du POESAM ?
Je dois dire que j'apprends, j'apprends énormément moi qui suis issu des infrastructures. Là on parle d'innovation, de start-up. Ces jeunes entrepreneurs que nous accompagnons aujourd’hui, ils nous reprochent des choses, surtout les entreprises dans lesquelles j'ai travaillé. Ça me permet de corriger. Ça me permet de passer de l'autre côté et de voir comment améliorer les choses. Il m'est arrivé d'intervenir plusieurs fois dans plusieurs pays Orange pour faciliter les relations entre les startuppers et les opérateurs Orange que nous sommes aussi. Les opérateurs sont grands, forts, ils ne pensent pas toujours à tout. Ces interactions m’ont apporté connaissance et humilité aussi. Je pense que l'inclusion numérique en Afrique se fait, elle n'est déjà pas mauvaise, contrairement à ce qu'on croit.
Quelle est votre appréciation de l'impact qu'a eu le POESAM au fil des années sur l'innovation technologique en Afrique et sur le développement économique et social en particulier ?
Le prix aide beaucoup d’entrepreneurs, de start-up. J’ai quelques exemples assez forts. J'ai en tête l'exemple de M. Johnson du Liberia qui développe aujourd'hui des produits à base d'huile de palme pour offrir des solutions d'énergie renouvelable. Grâce à la subvention du POESAM qu’il a obtenu en 2018, il a doublé son revenu et créé 24 emplois supplémentaires. Il y a aussi l'entreprise tunisienne Kumulus qui a développé une machine qui transforme de l'air en eau. Elle a réussi à lever son premier million d'euros grâce à nous et à augmenter sa visibilité. Elle travaille avec des entreprises du groupe Orange. Il y a d'autres exemples que nous pouvons citer. Il y a un impact concret de ces entreprises sur leurs clients. Il n'y a pas que les lauréats du POESAM que ce prix a aidé, il a suscité l’émulation en permettant à un grand nombre de jeunes Africains d’oser, et ça, je crois que c'est quelque chose de très important. Je rappelle qu'Orange Afrique et Moyen-Orient c'est quand même 17 pays. Chaque entreprise Orange dans chaque pays a contribué à entretenir cette innovation et cette émulation.
Au regard de toutes les innovations que vous avez observées autour des 13 dernières éditions, comment entrevoyez-vous les perspectives de l’Afrique dans l'économie numérique ?
Je crois que le continent africain jouera un rôle décisif dans l’économie numérique. J'ai rencontré un entrepreneur qui a travaillé dans les plus grandes entreprises de la tech mondiale et qui est rentré en Afrique. Il a lâché un pont en or dans une grosse boîte pour créer sa startup dans le domaine de la santé. Comme moi, lui aussi — tout comme plusieurs cabinets internationaux, la Banque mondiale, l'IFC, des organismes spécialisés — considère que l’avenir de l’économie numérique en Afrique sera formidable. Je pense que ce dynamisme entrepreneurial, nous qui sommes justement très près de cela, nous en avons une bonne lecture.
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La course à la transformation numérique bat son plein sur le continent. Les gouvernants optent de plus en plus pour des partenariats pour accélérer la transformation numérique de leur pays.
Mário de Oliveira, le ministre angolais des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale, et Felix Mutati, le ministre zambien des Sciences et de la Technologie ont signé le lundi 12 juin un mémorandum d’entente visant à renforcer la coopération des deux pays dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC), rapporte l’Agence angolaise de presse (ANGOP).
ANGOTIC2023: Angola e Zâmbia rubricam memorando para formação de quadros - Leia mais em: https://t.co/kIbqmMUYCf pic.twitter.com/Q4MeiqEFmL
— Agência AngolaPress (@portalangop) June 12, 2023
S’exprimant sur le bien-fondé de cette nouvelle signature, M. Oliveira a fait savoir que les deux pays membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ambitionnent d’unir leurs forces pour saisir les opportunités offertes par le secteur des télécommunications et des technologies de l’information.
« Nous sommes très intéressés par la connexion de la Zambie par fibre optique. Nous sommes reliés à la République démocratique du Congo (RDC) et à la Namibie. D'ici un mois, nous serons reliés au Congo Brazzaville, à partir de la frontière nord de Cabinda », a déclaré Mário de Oliveira
Ainsi, le protocole d'accord permettra de renforcer la coopération dans des domaines tels que la transformation numérique, l'IA et l'établissement d'une connectivité dorsale transfrontalière directe en fibre optique entre les deux pays.
Dans le cadre de cette entente, il est également prévu une coopération en matière de technologie spatiale. La Zambie envisage de s'appuyer sur l'expérience de l'Angola pour mettre en place son propre programme spatial, la formation du personnel et l'échange de connaissances.
Rappelons que le protocole d'accord a été signé en marge de la 3e édition du Forum international des technologies de l'information et de la communication de l'Angola (ANGOTIC) qui s’est tenu du lundi 12 au mercredi 14 juin à Luanda.
Samira Njoya
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Du 14 au 17 juin se déroule à Paris le salon technologique VivaTech. C’est en marge de cet événement qu’a été initié l’AfricaTech Awards. Elle en est à sa deuxième édition.
Waspito, Kubik et Curacel sont les lauréats de la deuxième édition de l’AfricaTech Awards, respectivement dans les catégories healthtech, climate tech et fintech. L’événement, qui s’est déroulé le jeudi 15 juin, à Paris, pendant le salon technologique parisien VivaTech, en partenariat avec la Société financière internationale (IFC), a été initié l’an passé pour permettre aux start-up du continent de tisser des relations dans le but d’attirer des investisseurs.
The winners take the podium #AfricaTechAwards2023 with @IFC_org 🎉
— Viva Technology (@VivaTech) June 15, 2023
🌍 #ClimateTech: @buildkubik
🩺 #HealthTech: @waspito1
💰 #FinTech: @curacel
Congrats to all these trailblazing startups boosting innovation in Africa 🌍🚀#VivaTech pic.twitter.com/HmJz8BuqG0
Waspito, lauréat de la catégorie healthtech, est une start-up camerounaise qui met en relation patients et médecins pour des consultations vidéo instantanées via son application mobile accessible sur iOS et sur Android. Elle a été fondée en 2020 par Jean Lobé Lobé et a attiré des investisseurs tels qu'Orange Ventures ou encore Launch Africa Ventures.
Quant à Curacel, lauréat de la catégorie fintech, c’est une solution nigériane qui permet aux entreprises de distribuer des polices d'assurance et de traiter plus rapidement les réclamations. Fondée en 2019 par Henry Mascot et John Dada, elle dispose également d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android.
En ce qui concerne Kubik, lauréat de la catégorie climate tech, c’est une jeune pousse kényane fondée en 2021 par Ndeye Penda Marre. Elle transforme les déchets plastiques difficiles à recycler en matériaux de construction à faible émission de carbone.
Pour rappel, lors de la première édition de l’AfricaTech Awards en 2022, ce sont le kényan Weee Centre (climate tech), l’égyptien Chefaa (healthtech) et le sud-africain Click2sure (fintech) qui ont été couronnés.
Adoni Conrad Quenum
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Lancée en 2020, avec pour ambition de former les jeunes dans plusieurs pays, l’initiative « Digital School » cherche à assurer une innovation continue et à promouvoir l'apprentissage numérique par des modules basés sur le jeu et l’apprentissage adaptatif piloté par l'IA.
Digital School, l’une des initiatives mondiales lancées par le Premier ministre des Émirats arabes unis, Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, a récemment procédé à l’inauguration de 66 nouveaux centres d’apprentissage numérique en Mauritanie, a annoncé l'Agence de presse des Émirats (WAM).
Secretary General Ahmadu Ould Adahi Ould Akhtira shares the incredible milestones achieved through this collaboration between #TheDigitalSchool and the Ministry of National Education & Educational Reform in Maurtiania. pic.twitter.com/XrkyafpJn5
— The Digital School - المدرسة الرقمية (@digital_sch) June 10, 2023
Les nouveaux centres créés en collaboration avec le Croissant-Rouge des Émirats (ERC) visent à diffuser les compétences et les solutions en matière d'éducation numérique dans la région arabe.
« Notre partenariat avec Mohammed bin Rashid Al Maktoum Global Initiatives, dans le cadre du projet The Digital School en Mauritanie et dans d'autres pays vise à faciliter l'accès des étudiants à un contenu éducatif numérique avancé, encourager l'apprentissage et l'acquisition de connaissances, surmonter les difficultés, lutter contre les taux d'abandon scolaire, enrichir le contenu électronique et soutenir l'éducation qui favorise le développement, la stabilité, le progrès et la prospérité dans les communautés », a déclaré Hamoud Al Junaibi, le secrétaire général adjoint de l’ERC.
L’inauguration de ces centres d’apprentissage numérique en Mauritanie s'inscrit dans le cadre de la deuxième phase d’un projet issu d’un accord signé entre la République islamique de Mauritanie et l’initiative Digital School pour établir l'école numérique en Mauritanie en 2021.
Dans sa phase pilote initiale, ce projet a permis l'ouverture de six centres numériques équipés dans quatre collèges et deux écoles primaires, au profit de 635 élèves. Douze enseignants ont été formés dans le domaine de l'éducation numérique, ainsi que trois membres de l'équipe. Cette formation a débouché sur la remise à l'équipe nationale de certificats de l'Université d'Arizona et sur la distribution de 400 tablettes électroniques.
La deuxième phase du projet vise à étendre cette expérience à 60 nouvelles écoles, au bénéfice de 20 000 élèves des cycles primaire et préparatoire. Elle prévoit également la formation de 146 enseignants et une augmentation du nombre de membres de l'équipe du projet. L’objectif final est d'atteindre 100 000 élèves et 1 000 enseignants dans les trois prochaines années.
Samira Njoya
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En Afrique, plusieurs millions de personnes sont encore privées de l’accès à Internet à haut débit. La situation, qui résulte de plusieurs facteurs tels que l’inaccessibilité du mobile adéquat et la faible couverture télécoms, représente un danger pour l’inclusion numérique porteuse de développement.
La société angolaise LiraLink Tecnology et l'entreprise chinoise ZTE ont signé mardi 13 juin un accord de partenariat pour l'implantation d'une usine de téléphones mobiles en Angola. L’usine de montage qui doit être opérationnelle en 2024 se focalisera sur la production d’appareils 4G et 5G.
Sous la supervision de Mário Oliveira, le ministre des Télécommunications, des Technologies de l'information et de la Communication sociale, les documents qui entérinent cet accord ont été paraphés par le directeur général de LiraLink, Walter João et le vice-président du groupe ZTE, Ni-Fei, en marge du Forum international sur les technologies de l'information et de la communication de l'Angola (ANGOTIC), qui s’est tenu du 12 au 14 juin.
Le bien-fondé de cette usine de montage de smartphones résulte de la volonté de mettre des téléphones de qualité, à des prix abordables sur le marché. Dans son rapport « From luxury to lifeline : Reducing the cost of mobile devices to reach universal internet access » publié en 2020, l’Alliance for Affordable Internet (A4AI) jugeait que le coût des smartphones est encore assez élevé.
Dans les 187 pays étudiés, le coût moyen mondial d'un smartphone représente environ 26 % d'un revenu mensuel moyen par habitant, soit 104 $ selon A4AI. Certains pays et régions présentent un coût encore plus élevé.
Par exemple, en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, le coût moyen d’un smartphone dépasse 40 % du revenu mensuel moyen par habitant. « Pire encore, dans les pays les moins avancés, une personne moyenne devrait consacrer plus de la moitié de son revenu mensuel à l’achat d’un smartphone. Les habitants des pays à faible revenu doivent dépenser près de 70 % de leur revenu mensuel moyen pour acheter le smartphone le moins cher disponible sur le marché ».
Selon Lúcia Yang, la directrice de la zone commerciale de la ZTE, l’usine de montage de smartphones qui sera mise sur pied disposera également d'un centre d'assistance pour répondre aux besoins des clients.
Muriel Edjo
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