Malgré la baisse des investissements sur le continent dans le secteur, l’écosystème technologique africain est toujours aussi attrayant. De nouveaux investisseurs s’installent sur le continent pour booster les jeunes pousses innovantes.
BEI Monde, une branche de la Banque européenne d’investissement (BEI), a annoncé le mercredi 10 janvier un investissement de 30 millions $ dans le fonds de capital-risque Seedstars Africa Ventures I. Cette action est soutenue par le secrétariat de l'Organisation des Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS) à travers le programme Boost Africa avec une enveloppe de 10 millions $ et par l'Union européenne à travers le Fonds fiduciaire ACP pour un montant de 20 millions $.
We signed an equity investment of $30m in Seedstars Africa Ventures I to support entrepreneurs in Africa.
— EIB Global (@EIBGlobal) January 10, 2024
Backed by the EU & the OACPS through the Boost Africa programme and the ACP Trust Fund, the fund will boost growth and job creation on the continent. https://t.co/3eN1Oc63r3 pic.twitter.com/7npjGiwlsK
L’objectif est de stimuler la croissance et la création d’emploi sur le continent en investissant dans des entités qui tirent parti des technologies numériques pour fournir des services essentiels et renforcer l’efficacité des entreprises.
« Il est essentiel d’encourager et de promouvoir l’innovation et la transformation numérique pour bâtir des économies fortes et durables. L’entrepreneuriat africain détient la clé de l’avenir du continent, par la création d’emplois, la réduction des inégalités et l’amélioration de la qualité de vie. La BEI, dans le cadre de l’Equipe Europe, s’est engagée à soutenir les entreprises africaines et nous sommes fiers du succès de Boost Africa et du Fonds fiduciaire ACP », a indiqué Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.
Dans un contexte où les levées de fonds réalisées par les jeunes pousses africaines ont baissé de 36 % à 3,2 milliards $ en 2023, selon le cabinet TechCabal Insights, l’établissement d’un nouvel acteur en capital-risque axé sur le continent noir est une bonne nouvelle. Les startupers peuvent se tourner vers cette nouvelle source de financement pour donner vie à leurs projets et/ou amorcer la phase de croissance de leur jeune pousse.
Par ailleurs, il faut souligner que la plupart des investisseurs opérant sur le continent sont attirés par les écosystèmes technologiques kényan, sud-africain, égyptien et nigérian. En 2023, les start-up de ces quatre pays ont réalisé 74,9% des tours de table sur le continent. Les quatre premières transactions réalisées par Seedstars Africa Ventures I confirment cette tendance puisque le fonds financera deux jeunes pousses kényanes (Poa! Internet et Shamba Pride), une nigériane (Beacon Power Services) et une française (Bizao) axée sur l’Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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