L’Afrique participe tant bien que mal à la révolution technologique en cours dans le monde. Bien qu’en retard par rapport aux autres continents, elle noue des alliances pour ne pas se laisser distancer sur le segment technologique.
La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et la Shenzhen Transsion Holdings Co. Ltd, un fabricant chinois de téléphones portables destinés aux marchés émergents, ont signé le mercredi 18 octobre un mémorandum d’entente à Pékin en Chine lors de la troisième édition du Belt and Road Forum. Le but est de mettre à profit l’expertise et les atouts des deux entités pour accélérer la transformation numérique du continent.
@ECA_Official and Shenzhen Transsion Holdings Co., Ltd sign a collaboration MOU to foster and accelerate digital transformation and bridge data gaps and digital divides in Africa.
— ECA (@ECA_OFFICIAL) October 19, 2023
Beijing, 18 Oct, 3rd Belt and Road Forum#4IR #digitalfuture4all#NassimOulmane pic.twitter.com/fnK2fb83QA
« Nous ferons pleinement appel à l'expertise technique de Transsion, ainsi qu'aux capacités d'investissement et aux ressources stratégiques de Transsion Innovation Hub, pour favoriser conjointement le développement de l'économie numérique en Afrique et contribuer à donner un nouvel élan à la croissance de l'économie africaine », George Zhu Zhaojiang, fondateur de Transsion.
Depuis plusieurs années, Transsion s’est imposé sur le marché africain des smartphones avec ses marques Tecno, Infinix et Itel. La firme chinoise, avec ses smartphones d'entrée et moyen de gamme, possède environ 48% de parts de marché et grâce à sa plateforme de données DataSparkle, elle dispose d’assez d’informations sur le secteur technologique en Afrique, en l’occurrence sur l'accès à Internet et le développement numérique.
Nassim Oulmane, directeur par intérim de la division technologie, changement climatique et gestion des ressources naturelles à la CEA, explique que « ce partenariat peut donner des résultats significatifs et avoir un impact sur la résolution des problèmes numériques et la réduction de la fracture numérique sur le continent africain ».
En s’alliant à l’institution onusienne, elle peut aider les gouvernements africains à collecter des informations et fournir des recommandations politiques dans les domaines clés de l’écosystème technologique en Afrique tels que l’e-commerce, la fintech ou encore l'inclusion financière.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré des progrès remarquables dans le secteur des TIC ces dernières années, le Tchad peine à combler le fossé numérique. Des initiatives sont mises en œuvre pour permettre aussi bien aux femmes qu’aux hommes de se familiariser à l’outil informatique.
La première phase du projet « D-CLIC, formez-vous au numérique » déployée par l'Association pour le développement des sociétés de l'information au Tchad (ADESIT), l’ONG Femmes & Tic au Tchad, en partenariat avec l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) a été clôturée le jeudi 19 octobre à N’Djamena lors du forum D-CLIC Pro.
Au cours de cette première phase, 120 jeunes dont 51% de femmes ont été formés dans plusieurs domaines, notamment en communication et marketing digital, développement des applications Web et mobile et en design et infographie.
Selon la coordinatrice projet D-CLIC, Safia Mahamat Youssouf, le programme a pour but de favoriser l'insertion des jeunes dans le milieu professionnel et promouvoir les métiers du numérique. « Notre pays fait face à d’énormes défis liés à l’employabilité des jeunes, au décrochage scolaire, à l’inadéquation de la formation avec l’emploi, à la vulnérabilité de certaines couches sociales, le forum des métiers du numérique, D-CLIC Pro est donc une réponse concrète », a-t-elle déclaré.
Le programme D-CLIC, lancé le 15 avril dernier, est une initiative de l’OIF mise en œuvre dans 14 des Etats membres dont le Tchad. Cette phase initiale s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la Francophonie numérique 2022-2026, notamment l’axe 1, qui vise à « Contribuer à la réduction de la fracture numérique et améliorer l’accès au numérique pour les populations de l’espace francophone ».
A l’issue du programme, la jeunesse tchadienne sera mieux outillée en TIC et préparée pour participer à la transformation numérique en cours au Tchad. Rappelons que le pays a lancé en 2020 un plan stratégique de développement du numérique et des postes visant à réduire la fracture numérique à l'horizon 2030.
Samira NJOYA
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L'écosystème numérique de l'Afrique offre un potentiel énorme pour stimuler la reprise économique, promouvoir les opportunités, faire progresser l'égalité sociale et créer des emplois. Il est donc urgent de développer cet écosystème à travers des partenariats Nord-Sud.
Le gouvernement congolais multiplie les actions pour développer le secteur du numérique dans le pays. Mardi 17 octobre, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à droite), a reçu en audience l’ambassadeur des Etats-Unis en République du Congo, Eugene Stewart Young (photo, à gauche).
Les deux hommes ont discuté entre autres du renforcement de la coopération entre les Etats-Unis et le Congo dans des secteurs de l'économie numérique et la poste.
J'ai reçu en audience l'ambassadeur @USEmbassyBrazza en Rép du Congo SEM Eugène S. YOUNG à l'ordre de jour renforcement de la coopération dans les secteurs de l'économie numérique et la Poste https://t.co/eZbT5JM0Wf https://t.co/hJsqQ1de6I https://t.co/1vpSiP8mqM @adencongobzv pic.twitter.com/0dpxk699mu
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) October 17, 2023
Selon Eugene S. Young, il était question lors de cette audience de définir les domaines de coopération numérique et d'identifier des projets en vue de leur mise en œuvre prochaine. « Nous avons aussi parlé de nos priorités, celles de l'ambassade, les priorités du ministre et tous les nouveaux développements dans le secteur des télécommunications. J'ai hâte de continuer les discussions avec la partie congolaise », a-t-il déclaré.
Cette nouvelle initiative s'aligne en droite ligne avec la stratégie mise en place par le ministère des Télécommunications visant à amorcer le développement de l’économie numérique au Congo. Depuis quelques années, des actions sont menées dans le but d’attirer des partenaires internationaux dans le pays. L’objectif est de multiplier les collaborations pouvant aboutir à la construction de nouvelles infrastructures numériques, le développement des compétences numériques dans les secteurs public et privé, la modernisation des services et la fourniture d’une connexion Internet de qualité.
Il convient de rappeler que cette audience intervient après la décision du gouvernement américain, en décembre 2022, de consacrer 55 milliards de dollars à l’Afrique en trois ans pour le développement de plusieurs secteurs parmi lesquels le numérique, à travers une initiative de Transformation numérique en Afrique (DTA).
Samira Njoya
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Ces dernières années, les fraudes et la cybercriminalité via mobile se sont développées dans l’espace numérique africain. Pour lutter contre ce fléau, les gouvernements multiplient les mesures afin de mettre un terme à ces infractions.
Le gouvernement burkinabè a décidé de réduire de cinq à deux le nombre de cartes SIM détenues par un abonné auprès d'un même opérateur télécoms. La mesure a été adoptée lors du Conseil des ministres tenu le mercredi 18 octobre à Ouagadougou.
Selon Aminata Zerbo-Sabané, la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, la mesure prise par le gouvernement vise entre autres à lutter contre l’insécurité dans le pays.
« Au regard du contexte sécuritaire que vit le Burkina Faso et du détournement des services de communications électroniques, le gouvernement a décidé au cours du Conseil d’aujourd’hui, d’adopter un décret pour renforcer le cadre réglementaire concernant l’identification des abonnés et des clients et fournisseurs de services de communications électroniques. En rappel on avait déjà un décret, qui réglementait cette identification, adopté en décembre 2018, après quelques années de mise en œuvre des insuffisances et des difficultés ont été identifiées ».
Le projet de loi adopté par le Conseil des ministres vient ainsi pallier ces insuffisances et prévoit plusieurs autres mesures, notamment la réduction des pièces et documents d’identification lors de la souscription de services de communications électroniques, l’obligation pour les opérateurs d’assurer la vente de cartes SIM dans leurs agences ou dans des points de vente agréés. Les opérateurs et leurs clients ont donc une période de trois mois pour se conformer à ces nouvelles mesures.
Une fois mises en œuvre, les nouvelles mesures permettront un meilleur encadrement de l’accès aux cartes SIM, une fiabilité des données des usagers des services de communications électroniques en vue de lutter efficacement contre leur utilisation à des fins illicites.
Samira Njoya
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Le gouvernement botswanais veut miser sur une connectivité à haut débit pour développer un ensemble de secteurs dans le pays. Des projets sont mis en œuvre pour y parvenir dans les prochaines années.
Le président botswanais Mokgweetsi Masisi a procédé le mercredi 18 octobre à Maun au lancement officiel du projet « Village Connectivity » visant à accélérer la connectivité numérique dans une centaines de localités du pays.
S’exprimant sur le bien-fondé de ce projet, Mokgweetsi Masisi a fait savoir qu’il soutiendra l'évolution numérique de tous les secteurs de l'économie botswanais et les objectifs de développement du pays au niveau national, régional et mondial.
Today we officially launch the SmartBots Village Connectivity Project in Maun, a testament by the @TheOfficialBDP-led Government of our commitment to achieving our RESET Agenda goal of Digitisation. #AdvancingTogether #PushaBW #ResetBW #TransformBW #BWMindsetChange #GoMasisi 🇧🇼 pic.twitter.com/bVA0sMchJ0
— Dr. Mokgweetsi E.K Masisi (@OfficialMasisi) October 18, 2023
Le projet Village Connectivity s'aligne sur la stratégie nationale en matière de haut débit (NBS) lancée en 2018 par le gouvernement botswanais dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique. Il est un projet phare de SmartBots, une initiative lancée en 2022 par le gouvernement et visant à accélérer la connectivité numérique en développant l'infrastructure TIC dans plus de 500 villages du Botswana.
La première phase du Village Connectivity, qui est sur le point d’être achevée, relie 1 138 installations publiques dans 144 villages de tous les districts du Botswana. Elle couvre environ 1,6 million de personnes et offre un accès gratuit à Internet dans des points d'accès avec une moyenne de 120 924 utilisateurs quotidiens.
A terme, ledit projet financé par le Fonds pour l'accès universel et les services (UASF) permettra de combler le fossé numérique en donnant la possibilité aux citoyens des zones les plus reculées de participer activement au développement de l’économie numérique. Il fournira également de nombreuses opportunités d’emploi et permettra à la jeunesse d’être compétitive à l’échelle mondiale.
Samira Njoya
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Depuis le lancement de ce programme, Orange a récompensé 47 projets et financé l’accompagnement de 90 entrepreneurs par des experts propres à l’entreprise ou venant de ses partenaires.
Les grands gagnants à l’international du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) sont connus. Il s’agit des start-up camerounaises Adinkra Jeunesse et Services for aged, de l’égyptienne Egrobots, de la jordanienne Smart WTI et de la tunisienne Bionic Soul. Elles ont officiellement été dévoilées au public le mercredi 18 octobre, lors d’une cérémonie organisée en marge du Mobile World Congress Africa qui se tient à Kigali au Rwanda du 17 au 19 octobre 2023.
D’après Orange, ces lauréats se sont distingués parmi 1 300 candidats issus de 17 pays. Les projets primés lors de cette 13e édition du Poesam international sont en majorité issus des domaines de l’éducation, de la santé, de l'e-commerce, de l’agriculture et de l’environnement.
#POESAM2023
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) October 18, 2023
Live @MWCHub
La startup camerounaise @Adinkra_237 🥇 grande lauréate du Grand Prix Internationale du Prix Orange de l'Entrepreneur en #Afrique et au #MoyenOrient remis par notre CEO @jerome_henique 🚀 pic.twitter.com/gEEHt6c2We
Pour le grand prix international, la première place a été attribuée à la start-up Adinkra Jeunesse (Cameroun), spécialisée dans l'édition numérique du livre africain pour enfants, avec des personnages qui véhiculent les cultures du continent et racontent son histoire. Elle obtient un financement de 25 000 €.
La seconde place décrochée par Egrobots (Egypte) récompense ses solutions numériques (robots + analyses générées par une intelligence artificielle) mises à la disposition des agriculteurs afin d'optimiser leur activité. La start-up obtient un financement de 15 000 €.
Enfin, à la troisième place se hisse Smart WTI, une start-up jordanienne qui propose des solutions avancées de gestion d'eau utilisant la technologie IoT/AI. Elle ambitionne d’aider les entreprises et les collectivités à gérer efficacement leur consommation, à réduire le gaspillage et à améliorer la qualité de l’eau.
#POESAM2023
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) October 18, 2023
Live @MWCHub@etchoungui remet le prix Féminin International qui récompense un projet porté par une femme, qui permet l’amélioration des conditions de vie des femmes en #Afrique et au #MoyenOrient @OrangeRSE #MWC23 pic.twitter.com/WQdm5QTmNW
Le Prix féminin international qui récompense une start-up dont le projet est porté par une femme et qui permet l’amélioration des conditions de vie des populations en apportant des réponses spécifiques aux problématiques sociales ou environnementales — a été remporté par Bionic Soul (Tunisie). La start-up fabrique et commercialise des prothèses bioniques, intelligentes, sur mesure et à prix abordables pour des personnes amputées. Elle obtient un financement de 20 000€.
Enfin, un prix coup de cœur a aussi été décerné. La start-up camerounaise Services for aged en est l’heureuse bénéficiaire. Son service de santé, d’hygiène et d’assistance pour les personnes âgées à domicile dans les zones rurales a séduit le jury.
Tout comme les cinq gagnants du prix international, les gagnants nationaux du POESAM, dans les 17 marchés d’Orange Middle East and Africa, bénéficieront d’un accompagnement au sein des Orange Digital Centers avec la perspective de développer leur business hors des frontières de leurs pays respectifs, à travers le réseau des Orange Digital Centers installés en Afrique, au Moyen Orient et en Europe.
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Alors que la transformation numérique s’accélère, Amazon continue de renforcer sa présence sur le continent africain. Après l’Egypte, c’est au tour de l’Afrique du Sud de proposer les services d’Amazon via son site web dédié localement.
Amazon, le géant américain du commerce de détail, a annoncé le mardi 17 octobre le lancement d'Amazon.co.za, son service de vente en ligne en Afrique du Sud, en 2024.
Selon Amazon, le nouveau service permettra d’offrir aux vendeurs sud-africains la possibilité d'atteindre les clients à travers le pays, de croître et de développer rapidement leurs activités tout en tirant parti des capacités d’innovation fournies par Amazon.
« Nous sommes impatients de lancer Amazon.co.za en Afrique du Sud, en offrant aux vendeurs locaux, aux propriétaires de marques et aux entrepreneurs – petits et grands – la possibilité de développer leur entreprise avec Amazon, et de fournir une grande valeur et une expérience d’achat commode pour les clients de toute l’Afrique du Sud », a déclaré Robert Koen, le directeur général de la région de l’Afrique subsaharienne pour Amazon.
Depuis quelques années, le marché du commerce électronique en Afrique du Sud est dominé par des acteurs locaux tel que Takealot développé par Naspers, un conglomérat sud-africain. Le lancement d'Amazon.co.za devrait ainsi intensifier la concurrence et favoriser l’augmentation des achats en ligne après que la pandémie a donné l'occasion au commerce électronique de s'implanter.
L’annonce du lancement de ce nouveau service intervient un an après que l’entreprise a ouvert un bureau en Afrique du Sud. Avec Amazon.co.za, l’Afrique du Sud deviendra le 21e pays où Amazon dispose d'un site web basé sur un nom de domaine local. Il sera également le 2e pays africain après l'Egypte où le géant américain du commerce électronique met en place un site web dédié localement.
En Afrique du Sud, Amazon offrira une gamme d'outils, de programmes et de services précieux « y compris des centaines de milliers d'heures de contenu éducatif gratuit pour soutenir les vendeurs à chaque étape de leur voyage, y compris des articles, des vidéos, des webinaires et des études de cas », informe le communiqué.
Samira Njoya
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Pour réussir l’inclusion numérique de sa population et sa transformation 4.0, l’Afrique a besoin de la collaboration de tous. Des entreprises mènent ainsi des actions concertées pour surmonter les défis nationaux et régionaux qui plombent encore son développement.
Orange Middle East and Africa et Smart Africa Alliance, une initiative politique pour la promotion du numérique en Afrique, ont signé le mardi 17 octobre un partenariat visant à soutenir le développement de la numérisation du continent africain.
L’accord qui porte sur la collaboration des deux parties a été paraphé par Lacina Koné (photo, à gauche), directeur général de Smart Africa Alliance, et Jérôme Hénique (photo, à gauche), CEO d’Orange Middle East and Africa, est survenu en marge de la deuxième édition du Mobile World Congress Africa 2023 qui se tient à Kigali au Rwanda.
Through Smart Africa Digital Academy and #OrangeDigitalCenters network, @orangeafrica and @RealSmartAfrica will work together to encourage the creation of innovative digital solutions to respond to local challenges and contribute to the sustainable development of #Africa pic.twitter.com/FnUI0k8hAd
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) October 17, 2023
Dans le cadre de la coopération, les deux entreprises travailleront ensemble, pour encourager la création de solutions numériques innovantes, répondre aux défis locaux et contribuer au développement durable de l’Afrique.
D’après Jérôme Hénique, le partenariat contribuera à « l’objectif commun de Smart Africa et Orange de développer les compétences numériques de la jeunesse africaine, en particulier des femmes, tout en soutenant l’entrepreneuriat innovant ».
Pendant trois ans, les deux organisations collaboreront dans des activités telles que la formation des jeunes et des femmes afin de soutenir leur employabilité dans les nouveaux métiers du numérique ceci à travers leurs programmes de développement des compétences numériques, notamment la Smart Africa Digital Academy (SADA) et le réseau Orange Digital Center (ODC) qui est présent dans 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient et 8 pays européens.
Ils travailleront également ensemble pour renforcer l’entrepreneuriat innovant en renforçant les capacités d’incubation, d’accélération et de financement des entrepreneurs dans des secteurs prioritaires tels que : l’environnement, l'e-agriculture, l'e-santé, l'e-commerce, etc.
“Empowering African citizens, and young people, to equip them for the jobs of the future has been key to our digital transformation efforts. This MOU will expedite our collective efforts in this regard.” said @CEOSmartAfrica during the MOU signing with @orangeafrica pic.twitter.com/kvA0CqhqcN
— Smart Africa Org (@RealSmartAfrica) October 17, 2023
Pour Lacina Koné, le nouveau partenariat permettra de donner des moyens aux citoyens africains, en particulier les jeunes, d’être équipés pour les emplois de demain. L’objectif est de contribuer activement à la transformation numérique du continent. « Unir nos efforts avec Orange accélérera nos efforts collectifs à cet égard », a-t-il déclaré.
Samira Njoya
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Après sa visite aux Etats-Unis en septembre dernier où il a invité les géants de la Silicon Valley à investir dans son pays, le président kényan s’est rendu dans l’empire du Milieu pour entériner d’autres partenariats.
Le président kényan, William Ruto, a signé le lundi 16 octobre à Pékin en Chine un protocole d’accord avec le géant technologique chinois Huawei. Le but est de développer l'infrastructure des technologies de l'information et de la communication au Kenya et de contribuer à la numérisation des secteurs comme les transports, l'e-administration, l'éducation et l'énergie numérique.
His Excellency @WilliamsRuto joined hands with Huawei in Beijing, China, for a groundbreaking Memorandum of Understanding (MoU) signing that's set to transform Kenya.
— Huawei Kenya (@HuaweiKenya) October 17, 2023
The MoU paves the way for an incredible partnership between the Kenyan government and Huawei, with a shared… pic.twitter.com/ddgSXJpJD6
« Nous considérons Huawei comme un partenaire fiable pour l'amélioration de notre infrastructure numérique, grâce à sa force de pionnier dans les technologies TIC. Nous nous réjouissons d'un partenariat plus fort pour des résultats positifs dans notre infrastructure TIC et notre numérisation industrielle », a déclaré William Ruto.
Depuis son accession à la magistrature suprême de son pays en septembre 2022, le président kényan a multiplié les partenariats avec divers acteurs stratégiques, en l’occurrence ceux de l'écosystème technologique, pour dynamiser le secteur et accélérer la transformation numérique du pays. En mars dernier, les autorités ont signé avec Huawei un accord pour la formation aux TIC de 20 000 Kényans, dont 12 500 fonctionnaires, pour augmenter le nombre de services numériques auxquels pourront accéder la population.
« Nous sommes prêts à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement kényan, en facilitant les progrès dans l'infrastructure de connectivité, les centres de données et la production d'énergie solaire. [...] Nous valorisons la collaboration, l'ouverture et les résultats gagnant-gagnant, et nous nous engageons à investir dans des technologies de pointe pour l'économie numérique au Kenya », a affirmé Liang Hua, président du conseil d'administration de Huawei.
Outre le Kenya, Huawei a signé divers partenariats ces dernières semaines avec différents pays africains. Entre autres, le Cameroun, le Tchad, l’Afrique du Sud ou encore la Sierra Leone se sont également tournés vers la firme de Shenzhen. Lors du Huawei Connect en septembre, elle a annoncé un investissement de 200 millions $ pour la création du premier centre de cloud public d'Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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L’énergie électrique est un atout pour le développement socioéconomique en Afrique. Mais elle est encore inaccessible pour des millions de personnes du fait de la faiblesse des systèmes de distribution publics. Des initiatives privées se multiplient autour de produits fonctionnant hors-réseaux.
A travers Orange Energie, son département dédié à la promotion de solutions d’énergies solaires en Afrique, le groupe télécoms Orange a initié la mise sur le marché de congélateurs solaires en République démocratique du Congo, le mardi 17 octobre. Le produit a été développé par Koolboks, une entreprise spécialisée dans les solutions innovantes de refroidissement à l'énergie solaire.
Il est équipé de panneaux solaires et de batteries assurant jusqu’à trois jours d’autonomie totale. L’équipement solaire comprend également des ampoules LED et des ports USB qui permettent la recharge de divers équipements tels que des téléphones et tablettes. Accessible via la plateforme pay-as-you-go d’Orange Energie, les congélateurs solaires pourront être acquis grâce à un système de paiement fractionné réglable à travers le service Orange Money.
Nat-Sy Missamou, senior vice president Afrique et Moyen-Orient d’Orange Energie, explique que ce partenariat avec Koolboks « marque notre entrée dans une nouvelle phase dans laquelle, notre ambition, après avoir donné accès à des services essentiels, est de permettre à des familles de devenir acteurs du développement de leurs communautés ».
Les congélateurs solaires permettront en effet à des familles de s'éclairer, de communiquer et de générer des revenus supplémentaires en ouvrant des commerces de proximité entre autres. Ayoola Dominic, fondateur et président-directeur général de Koolboks, précise que « ce produit a été conçu pour répondre à un besoin, et permettre aux petits commerçants, aux familles de conserver des denrées alimentaires et d’avoir de la lumière dans des zones off-grid ».
En Afrique où près de 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité du fait de la faible couverture des systèmes publics de distribution, l’offre d’Orange et Koolboks est donc stratégique pour rendre accessible des services essentiels au plus grand nombre. Pour Orange en particulier, cette collaboration renforce son ambition d’être un opérateur multiservice.
Après la RD Congo, Orange Energie et Koolboks ont prévu de mettre les congélateurs solaires sur le marché de onze autres pays. Il s’agit du Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Guinée, Jordanie, Liberia, Madagascar, Mali, République démocratique du Congo, Sénégal, Sierra Leone.
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Ces trois dernières années, la transformation numérique s’est accélérée à travers l’Afrique. Conscients des enjeux, les gouvernements des pays africains prennent des initiatives pour le développement du numérique et la démocratisation de l’Internet.
L'Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) du Congo déploiera la technologie mobile de 3e génération (3G) dans 184 zones blanches du pays. Les nouveaux territoires, qui sont situés dans les départements de la Likouala et de la Cuvette-Ouest, ont été identifiés le mardi 11 octobre à Brazzaville, lors de la présentation par le cabinet Smart world Partners de l’étude sur le désenclavement des zones blanches commandée par le régulateur télécoms.
En apportant la 3G dans ces nouvelles localités, c'est au moins 250 000 habitants qui seront touchés par les services télécoms à haut débit. La technologie leur offrira entre autres la capacité de mieux communiquer, d'accéder à des opportunités d'apprentissage ou d'affaires en ligne, de mieux s'informer et même d'accéder à certains services de l'Etat qui se numérisent.
La mise en œuvre de la connectivité dans les localités identifiées entre dans le cadre du Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) et de la stratégie nationale de développement de l'économie numérique, Congo Vision 2025.
Le déploiement de la 3G sera financé par le Fonds pour l’accès et le service universels des communications électroniques au Congo (FASUCE), dont l’étude a réaffirmé la nécessité dans le développement de la connectivité haut débit et de l'inclusion numérique. Jusqu’ici, il a permis au gouvernement de connecter 153 localités ou zones blanches aux services télécoms à haut débit, et de construire 19 salles multimédias à travers le territoire national.
Léon Juste Ibombo (photo, au centre), le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a assuré au regard de l’utilité du FASUCE que « les acteurs impliqués veilleront, à ce que les localités congolaises, les plus reculées, puissent bénéficier de l'accès à Internet, à l'éducation en ligne et aux services publics numériques, tout en exhortant tous les acteurs qui vont œuvrer dans ce processus ».
Samira Njoya
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Depuis 2016, Sony multiplie les investissements pour contribuer à la croissance du secteur technologique dans diverses parties du monde. En Afrique, la société a décidé de miser sur une industrie qu’elle connaît bien.
Sony Group Corporation, une firme technologique japonaise, a annoncé la semaine dernière le lancement du Sony Innovation Fund: Africa, un fonds d’amorçage pour soutenir les start-up africaines. C’est en collaboration avec la Société financière internationale (SFI) que le géant japonais de la technologie a doté la nouvelle entité d’un montant de 10 millions $. Les jeunes pousses visées doivent opérer dans l'industrie du divertissement, en l’occurrence dans les secteurs des jeux, de la musique, du cinéma et de la distribution de contenus.
We are excited to announce Sony Innovation Fund: Africa, an initiative to support African entertainment businesses. In addition, @Sony has finalized a partnership with @IFC_org to accelerate the region's progress and development. Read more on @techcrunch ⬇️https://t.co/xvwUq8N2t4
— Sony Innovation Fund (@Sony_Innov_Fund) October 11, 2023
« Grâce aux activités du Sony Innovation Fund: Africa, nous espérons accélérer la croissance de l'industrie du divertissement en Afrique et contribuer au progrès et au développement de la région en offrant des opportunités de collaboration avec les entreprises de divertissement du groupe », a déclaré Toshimoto Mitomo, vice-président exécutif et directeur de l'exploitation de Sony Group Corporation.
L’industrie du divertissement est en pleine croissance sur le continent. Des géants comme Netflix, Amazon Prime ou Canal+ investissent dans le cinéma africain et dans la création de contenus locaux. En avril dernier, Netflix a déclaré avoir investi plus de 160 millions d’euros dans la production cinématographique en Afrique depuis 2016. Pourtant, les start-up du secteur ont du mal à attirer les capitaux, captant seulement 42 millions $ en 2022, soit 0,9 % du total des investissements en capital-risque en Afrique, selon les données de Partech Africa.
« Le domaine du divertissement a été un domaine clé pour le Sony Innovation Fund depuis le début et continuera à l'être. L'Afrique, en particulier, possède une communauté dynamique de créateurs et d'entrepreneurs qui cherchent à inventer de nouvelles façons d'améliorer les expériences de divertissement pour le public, ce qui a poussé Sony à créer ce fonds », explique Gen Tsuchikawa, président-directeur général de Sony Ventures.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis que les coupures d'Internet sont devenues courantes en Afrique pour museler la société civile, l'usage des VPN s'est accru. Mais l'accès à cette solution commence à être menacé.
L’Autorité tanzanienne de régulation des communications (TCRA) a annoncé le vendredi 13 octobre une directive qui invite les particuliers et les entreprises, dont les activités dépendent des réseaux privés virtuels (VPN), à leur fournir toutes les informations pertinentes, en l’occurrence leur adresse IP (Internet Protocol). L’entité étatique donne un deadline allant jusqu’au 30 octobre pour que tout le monde puisse se conformer aux nouvelles règles.
L’alinéa 2 de l’article 16 de la loi sur les communications électroniques et postales de 2020 stipule « qu’il est interdit de rendre, de posséder ou de distribuer une technologie, un programme, une application ou tout autre élément connexe qui permet ou aide les utilisateurs à accéder à des contenus interdits ». Le législateur prévoit à cet effet une amende d’au moins 5 millions de shillings tanzaniens (environ 1 996 $) ou une peine d’emprisonnement d’au moins douze mois ou les deux.
Les VPN permettent aux utilisateurs de se protéger lorsqu’ils sont en ligne en créant une connexion privée entre leurs appareils et Internet. Ils réduisent de façon drastique les risques de piratages informatiques, cryptent l’adresse IP et octroient une nouvelle identité en ligne à son utilisateur. Toutefois, les cybercriminels l'ont également adopté pour tirer profit de cet anonymat. Dans certains pays, comme la Chine, l’Inde ou encore la Russie, l’utilisation des VPN est fortement restreinte.
La Tanzanie n’est donc pas une pionnière en la matière. A travers l'identification des utilisateurs de VPN, les autorités veulent garder tout le monde à l'œil, les honnêtes personnes comme les potentiels criminels afin d’agir efficacement le cas échéant. Pour rappel, la Tanzanie fait partie des 22 pays africains qui disposent d'équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT) et des 18 du continent ayant élaboré des stratégies nationales de cybersécurité.
Adoni Conrad Quenum
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A travers le monde, les contenus inquiétants véhiculés via les médias sociaux se multiplient. Face à la relative faiblesse des plateformes à jouer leur rôle de filtre, certains gouvernements ont décidé de s'en mêler.
Le gouvernement nigérian veut contrôler les contenus diffusés sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux. Un projet de loi, à cet effet, a été réintroduit pour examen devant l'Assemblée nationale par la Commission nationale de radiodiffusion (NBC).
Ledit projet de loi intègre la promotion de la transition du service de radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique, la promotion de la qualité de l'audio et de la vidéo, la gestion efficace du spectre, le Nigeria Broadcast Institute.
La loi met un accent particulier sur la réglementation des médias sociaux qui selon Balarabe Ilelah, le directeur général de la NBC, est « un monstre dans notre vie quotidienne dans ce pays ». La loi propose ainsi un certain nombre de mesures, notamment l'obligation pour les utilisateurs de médias sociaux de s'enregistrer auprès du gouvernement et le pouvoir de censurer le contenu des médias sociaux.
Au Nigeria, des inquiétudes liées à l'utilisation des médias sociaux, en particulier en ce qui concerne les fausses nouvelles, les discours haineux et la diffusion de contenus préjudiciables ou inappropriés sont au cœur de l’actualité. En 2019, l'ancien gouvernement avait déjà tenté de réguler les réseaux sociaux, mais avait finalement abandonné face à la forte opposition suscitée. Selon les web-activistes et les organisations de la société civile, l’adoption de ce projet de loi constituerait une menace pour la liberté d’expression sur les réseaux sociaux.
En attendant que l’Assemblée nationale table sur le sujet, la NBC a engagé des pourparlers avec YouTube (Google), et TikTok concernant ledit projet de loi, afin de s'assurer que les contenus partagés sur leurs plateformes s'alignent sur les lois et réglementations nigérianes.
Samira Njoya
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