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Avec l’essor de la technologie, le marché du travail connait de profonds changements en Afrique. Alors que de nombreux profils de métiers se transforment ou disparaissent, il devient urgent pour les Etats d’anticiper et proposer des solutions idoines aux nouveaux besoins.

Le président de la République d’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa (photo) annonce le lancement prochain à l’échelle nationale d’une formation des jeunes sans emplois aux compétences numériques. Dans son bulletin d’information hebdomadaire publié dimanche 17 avril, il a expliqué que la somme de 800 millions de rand (43,6 millions $) sera investie pour financer cette nouvelle action pilotée par le National Skills Fund (Fonds national pour les compétences) en faveur de la jeunesse.

Le World Economic Forum (WEF) estime que l’Afrique du Sud « devrait connaître le taux de chômage le plus élevé au monde. En tant que nation la plus industrialisée du continent, le taux de chômage devrait atteindre 35,6 % en 2023 ».

Cette situation résulte de plusieurs causes dont la faible croissance économique qui a entraîné une diminution des possibilités d'emploi ; l’inadéquation entre l'éducation et les compétences qui rend difficile la recherche d'un emploi pour de nombreuses personnes ; des problèmes structurels tels que de fortes inégalités ;  une concentration de la propriété et un marché intérieur limité ; une rigidité du marché du travail à travers des lois du travail, des réglementations et conventions collectives qui limites l’accès à l'emploi en particulier pour les petites et moyennes entreprises.

Alors que l’économie numérique fait naître de nouveaux métiers à fort potentiel, le gouvernement voit dans la reconversion ou la réorientation de certains Sud-Africain un moyen de répondre aux nouvelles réalités du marché de l’emploi suscitées par l’accélération de la transformation numérique. La formation aux compétences numériques des jeunes sans emplois par le National Skills Fund est l’une des nombreuses actions de développement initiées par l’Etat depuis 2020 pour préparer le pays à la quatrième révolution industrielle.

Au cours des trois dernières années, de nombreuses entreprises internationales et locales, spécialisées dans les services numériques ou la connectivité à haut débit, ont renforcé leurs investissements en Afrique du Sud. De nouvelles sociétés ont exprimé leur intérêt pour ce marché.  Ce sont des milliers d’opportunités professionnelles spécialisées en perspectives que le gouvernement sud-africain veut qu'une main-d'œuvre locale capable saisisse.

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 18 avril 2023 11:23 Written by

Les inégalités dans l'accès aux soins de santé de qualité perdurent en Afrique. Grâce à des partenariats à travers le continent, AstraZeneca ambitionne de former les talents locaux et rendre les soins de santé de qualité plus accessibles à tous.

AstraZeneca le groupe pharmaceutique suédo-britannique a annoncé le jeudi 13 avril le lancement de « l’Africa Health Innovation Hub », un centre d'innovation destiné à améliorer l'accès aux soins de santé en Afrique.

Selon le communiqué du géant pharmaceutique, l’Africa Health Innovation Hub se concentrera sur les dernières sciences et technologies telles que l'intelligence artificielle (IA) et la génération de données.

« Le lancement de l'Africa Health Innovation Hub est une étape importante pour débloquer la transformation numérique et l'innovation dans le domaine de la santé à travers le continent, ouvrant la voie à des solutions de santé numérique centrées sur le patient qui ne laissent personne de côté », a déclaré Gagan Singh, le président du groupe AstraZeneca en Afrique.

Dans ses phases initiales, l'Africa Health Innovation Hub formera deux partenariats majeurs en Afrique. Avec Medsol AI Solutions, le groupe travaillera pour le déploiement de l’application « Melusi Breast AI » pour promouvoir l'utilisation de l'IA dans la détection des maladies par le biais d'une sonde à ultrasons Wi-Fi de pointe qui peut détecter le cancer du sein en quelques secondes. L'application de détection rapide Melusi Breast AI sera déployée dans les cliniques rurales à cet effet en Afrique du Sud.

Au Kenya, l'entreprise collabore avec Tricog Health Limited pour améliorer le diagnostic précoce et le traitement de l'insuffisance cardiaque en utilisant les outils d'IA InstaECG de Tricog pour un diagnostic rapide.

L'Africa Health Innovation Hub investira également dans le renforcement des talents locaux, encouragera un changement de politique en matière de dépistage du cancer, comblera les lacunes en matière d'accès aux soins de santé et améliorera la qualité de vie des patients en Afrique, en particulier dans les communautés rurales et mal desservies, rapporte le communiqué.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 14 avril 2023 15:14 Written by

Alors que la transformation numérique s’accélère, Amazon Web Services maintient son engagement en Afrique du Sud et continue de répondre à la demande en services technologiques des clients en Afrique et dans le monde entier.

Amazon Web Services (AWS), la filiale du groupe américain Amazon spécialisée dans la fourniture de services de cloud computing, a annoncé dans un rapport publié le jeudi 13 avril son intention d’investir 30,4 milliards de rands supplémentaires (1,6 milliard USD) dans son infrastructure cloud en Afrique du Sud d'ici 2029.

Selon ce récent rapport d'étude d'impact économique, cette somme vient s'ajouter aux 15,6 milliards de rands (855 millions USD) que le fournisseur de cloud à grande échelle a déjà investis dans le pays, principalement au Cap, où il a construit un centre de données.

« L'investissement a déjà un effet d'entraînement sur de nombreuses entreprises locales et a permis de mettre en place des programmes de formation et de qualification pour la main-d'œuvre locale, de soutenir l'engagement communautaire par le biais de diverses initiatives et de créer des initiatives de développement durable dans tout le pays », a déclaré Amrote Abdella, la directrice régionale de l’Afrique subsaharienne chez AWS.

Entre 2018 et 2022, les investissements d’AWS, estimés à 855 millions de dollars environ, comprennent toutes les dépenses en espèces directement attribuables à la région AWS Afrique (Le Cap), telles que les importations d'équipements et de logiciels hautement spécialisés et exclusifs, ainsi que les dépenses dans le pays.

Le rapport indique que l’investissement total d'AWS contribuera à hauteur d'environ 4,4 milliards de dollars au produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique du Sud et soutiendra une moyenne de 5 700 emplois à temps plein dans des entreprises locales sud-africaines.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 14 avril 2023 12:17 Written by

Elle a vu le jour en décembre 2022 avec pour objectif principal de combler le fossé numérique en Afrique. Pour réaliser cette ambition, l’organisation place l'acceptation universelle au centre de ses priorités.

La Coalition pour une Afrique numérique a annoncé le jeudi 13 avril le lancement d’une nouvelle initiative visant à renforcer l'infrastructure Internet à travers le continent. L'initiative est soutenue par l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) et menée en collaboration avec l'Association des universités africaines (AUA). Elle vise à préparer les sites web, les applications et les systèmes de messagerie électronique des établissements d'enseignement supérieur africains à prendre en charge tous les noms de domaine et toutes les adresses de courrier électronique.

Dans le cadre de cette initiative, la Coalition pour une Afrique numérique sensibilisera les établissements d'enseignement supérieur africains à l'acceptation universelle (UA) qui est l’un des fondements d’un Internet multilingue, qui permet aux utilisateurs du monde entier de naviguer entièrement dans les langues locales.

Des formations seront dispensées à ces institutions pour qu'elles configurent et rendent leurs sites web, leurs applications et leurs systèmes de messagerie électronique compatibles avec l'UA, et pour qu'elles intègrent les concepts de l'UA dans leurs programmes d'études.

Le projet s'inscrit dans le cadre d’une série d'initiatives annoncées par la Coalition pour une Afrique numérique lors de sa création en décembre dernier, afin de veiller à une croissance sûre et stable de l'Internet en Afrique pour favoriser le rapprochement des communautés, des cultures et des économies.

L’initiative souligne la nécessité d’élargir le choix de langues et d'écritures pouvant être utilisées dans les noms de domaine. Une étape importante vers la construction d'un Internet plus utile et porteur d'autonomie en Afrique.

Signalons que le nombre de langues parlées en Afrique varie de 1 000 à 2 500 selon le Rapport mondial de suivi sur l'éducation pour tous de 2005 publié par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

« Ce travail jette véritablement les bases d'un Internet plus inclusif », a déclaré le professeur Olusola Bandele Oyewole, secrétaire général de l'AUA. « En permettant l'utilisation de langues et d'écritures locales, les utilisateurs d'Afrique et du monde entier pourront accéder plus facilement à des contenus importants en ligne - sur le continent et ailleurs - à des fins académiques. » 

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Posted On jeudi, 13 avril 2023 18:34 Written by

La course à la transformation numérique bat son plein sur le continent. Les gouvernants optent de plus en plus pour des partenariats publics-privés pour accélérer la transformation numérique de leur pays.

Liquid Intelligent Technologies, une entreprise de Cassava Technologies opérant dans le domaine de la connectivité, de l'innovation et des technologies intelligentes, a annoncé le mercredi 5 avril la signature d’un protocole d'accord avec les autorités zambiennes. L’objectif est d’accélérer la transformation numérique du pays et de fournir une connectivité fiable et abordable à la population.

« Pouvoir contribuer de manière significative à la croissance socio-économique de la Zambie et au développement de ses infrastructures en partageant nos connaissances et nos compétences, et en fournissant les infrastructures et les services nécessaires aux Zambiens dans cette phase de croissance est important pour nous », a déclaré Mark Townsend, directeur général de la filiale zambienne de Liquid Intelligent Technologies.

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Selon le Zambia Inclusive Digital Economy Status Report 2022, le pays a obtenu un score d'économie numérique de 45 % et 47 % de la population ne sont pas inclus numériquement. Pourtant, la Zambie est en pleine mutation grâce à la numérisation en cours et elle veut se positionner comme une plaque tournante solide de l'activité numérique dans la région. Pour cela, les autorités signent des partenariats stratégiques et investissent dans le secteur.

D’ailleurs, l’accord avec Liquid Intelligent prévoit également une extension de son réseau de fibre pour connecter encore plus de villes, fournir l’infrastructure nécessaire pour connecter les écoles et les cliniques le long du réseau et lancer un nouveau centre de données capable de répondre aux besoins croissants d'hébergement de données des entreprises locales et des hyperscalers établissant leur présence dans le pays. Liquid Intelligent soutiendra également le gouvernement du président Hichilema dans le processus de développement des solutions cloud public et privé et de cybersécurité pour la numérisation des services gouvernementaux.

Adoni Conrad Quenum            

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Posted On jeudi, 06 avril 2023 13:37 Written by

En Afrique, le manque de financements destinés aux jeunes pousses demeure un obstacle pour leur développement. Des fonds sont lancés à cet effet leur permettant d’accéder à des financements et évoluer dans des marchés mal desservis.

La société d’investissement néerlandaise Goodwell Investments et la fondation néerlandaise Oxfam Novib ont annoncé, vendredi 31 mars, le lancement de « Pepea », un fonds conjoint doté d’un capital de 20 millions d'euros (21,7 millions $) et axé sur le financement de start-up en phase de démarrage en Afrique de l’Est, plus précisément au Kenya, en Ouganda et en Ethiopie.

Selon le communiqué publié par Goodwell Investments, ledit fonds s’intéressera aux entreprises des secteurs de l'agriculture durable, de l'énergie, de la mobilité, de la logistique et de la gestion des déchets.

« Nous sommes conscients des difficultés que rencontrent les PME de la région (en particulier celles qui appartiennent à des femmes) pour accéder à un capital patient bien ciblé et nous voulons maintenant jouer un rôle pour répondre à ces besoins », a déclaré Tamara Campero, responsable des investissements chez Oxfam Novib.

Dans une analyse publiée le 14 juin 2022, la plateforme Africa: The Big Deal informe que l’Afrique de l’Est est l’une des régions où l’écosystème du capital-risque est suffisamment développé sur le continent. Près de 23 % des fonds levés par l’ensemble des start-up africaines depuis 2019 ont été réalisés en Afrique de l’Est. Le Kenya a attiré à lui seul la majorité de ses financements, soit près de 1,9 milliard $ en deux ans et demi.

En lançant « Pepea », Goodwell Investments et Oxfam Novib veulent davantage développer la région et soutenir les jeunes entreprises qui génèrent des revenus, mais n’ont pas encore levé de fonds. Pepea s'assurera ainsi que les entreprises qu’il sélectionnera disposent des bonnes structures et systèmes, nécessaires pour se préparer à lever leurs premiers fonds.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 03 avril 2023 08:54 Written by

Depuis la pandémie de la Covid-19, l'Internet est devenu un outil indispensable pour les administrations, les institutions et les populations africaines. Les autorités multiplient les investissements afin que les pays africains suivent la cadence de la révolution technologique en cours.

Edouard Ngirente, Premier ministre rwandais, a annoncé, mercredi 29 mars, un investissement d’un montant de 500 millions de francs rwandais (451 000 $) pour améliorer la qualité de la connectivité de base. L’objectif est de faciliter le travail dans toutes les administrations du pays.

Selon le Premier ministre, la lenteur de la connexion Internet couplée à sa difficulté d’accès freinent la prestation des services à divers niveaux. Il faudrait absolument investir ces fonds, qui viendront d’ailleurs compléter la somme de 1,3 millions $ alloués plus tôt, afin d’avoir une connexion décente dans le pays. « C'est une préoccupation à laquelle nous nous sommes engagés à répondre au cours du prochain exercice et le budget a été affecté », ajoute Edouard Ngirente.

Le Rwanda, comme de nombreux pays africains, est un acteur actif de la révolution technologique en cours sur le continent. Entre la numérisation de la plupart des processus administratifs et la mise en place d’un écosystème technologique pour assurer la prolifération des start-up, cette décision confirme les intentions des gouvernants de faire du pays un hub technologique important dans la sous-région.

En février, la ministre en charge des TIC et de l’Innovation, Paula Ingabire, a annoncé un projet visant à connecter plus de 3 000 écoles à Internet d’ici 2024. Plus tôt dans le mois, le gouvernement avait également signé un partenariat avec Starlink, le fournisseur d’Internet par satellite du milliardaire américain Elon Musk, pour connecter 500 écoles dans le cadre de la phase pilote du programme de connectivité scolaire.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 31 mars 2023 14:47 Written by

Alors que les pays africains prennent progressivement le chemin de la quatrième révolution industrielle, le recours aux solutions numériques doit être au cœur de la stratégie des entreprises. Les capacités digitales s’avèrent en effet nécessaires pour favoriser et pérenniser leurs activités.

ZTE Corporation, l'un des principaux fournisseurs mondiaux de solutions de technologies de l'information et de la communication (TIC), et BCX, un intégrateur de systèmes et partenaire de transformation numérique basé en Afrique du Sud, ont signé un accord de coopération stratégique lors du Mobile World Congress 2023 (MWC 2023) à Barcelone.

Le communiqué publié à cet effet par ZTE le jeudi 30 mars, renseigne que ledit accord vise à promouvoir le déploiement de solutions numériques pour diverses industries en Afrique du Sud.

« BCX plonge profondément en Afrique et au Moyen-Orient, et a fait de grandes réalisations dans la numérisation régionale. La coopération stratégique entre ZTE et BCX peut apporter des avantages complémentaires. ZTE et BCX apporteront plus de changements et d'opportunités de marché dans l'expansion de l'industrie et aideront à accélérer le processus de numérisation régionale », a déclaré Zhang Wanchun, SVP (Senior Vice President) et directeur général de la division Wireless Product Operation chez ZTE.

En Afrique du Sud, saisir les opportunités du numérique s’impose depuis des années comme une nécessité afin d’appréhender au mieux les nouveaux modes de consommation et développer l’activité des entreprises. Selon un rapport de McKinsey & Company, sur l'avenir du travail en Afrique du Sud, la numérisation et l'automatisation pourraient entraîner un gain net pouvant atteindre 1,2 million d'emplois en Afrique du Sud d'ici 2030.

En s’associant, BCX et ZTE ambitionnent coopérer pour développer davantage l'infrastructure numérique en Afrique du Sud, notamment les serveurs, le stockage, la 5G privée, l'infrastructure des centres de données et les clouds privés. Avec la signature de cet accord, BCX devient ainsi un partenaire de distribution officiel de ZTE sur le marché sud-africain des réseaux d'entreprise.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 31 mars 2023 09:46 Written by

En 2020, la pandémie a mis en évidence des problèmes dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire en Afrique. Elle a alors suscité un fort intérêt des investisseurs dans la technologie en tant que solution potentielle pour satisfaire un consommateur de plus en plus numérisé.

L’écosystème des jeunes entreprises innovantes qui emploient les nouvelles technologies dans le secteur de l’agriculture et de l’alimentation (agrifoodtech) a gagné en valeur en Afrique en 2022. Il a attiré 640 millions $ d’investissement, en croissance de 22 % par rapport à 2021 où le volume de fonds attiré était de 536 millions $ selon un rapport publié par le fonds de capital-risque AgFunder, en collaboration avec le fonds souverain singapourien Temasek.

Pour 2022, l’argent reçu, réparti en fonction de la spécialisation des start-up, est demeuré faible dans le segment de la mécanisation. En effet, les jeunes entreprises de robotique agricole, mécanisation et équipement qui intègre les tracteurs connectés, les drones, les machines agricoles automatiques n’ont attiré que 10 millions $. Soit 1,56 % de l’ensemble des investissements mobilisés par l’agrifoodtech en Afrique.

Investissement par catégories de start-up en 2022 ($)

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Source : AgFunder

Pourtant, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la mécanisation de l’agriculture en Afrique est indispensable car elle allège les tâches fastidieuses, augmente la productivité agricole, améliore les revenus et contribue à la sécurité alimentaire. L’organisation déplorait en 2019 le fait que les petits exploitants utilisaient encore à 65 % leur propre force musculaire pour la préparation des sols, à 25 % des animaux et seulement à 10 % les engins à moteur.

En Asie du Sud, par comparaison, la force musculaire humaine était déjà tombée à 30 % pour les travaux de préparation des sols, contre 40 % pour les engins à moteur, alors qu’en Amérique latine et dans les Caraïbes les engins à moteur représentaient 50 %.

 Investissement consacré à la mécanisation par région en 2022 ($)

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Source : AgFunder

Selon AgFunder, quatre segments de l’agrifoodtech ont capturé le gros des financements du secteur en 2022. Les start-up spécialisées dans le commerce de détail et les technologies de la restauration (In-Store Retail & Restaurant Tech) ont par contre attiré 197 millions $. Les start-up spécialisées dans les technologies intermédiaires (Midstream Tech), qui opèrent notamment sur les segments de la sécurité alimentaire, la traçabilité, la logistique, le transport et la transformation ont mobilisé 170 millions $. 

Les start-up proposant des places de marché et les solutions de financement ont attiré 131 millions $ alors que les start-up spécialisées dans les technologies de cloud computing qui produisent, entre autres, des cuisines fantômes et des robots de livraison autonomes ont levé 44 millions $. Des sommes largement plus importantes que celle mobilisée par les start-up qui proposent des outils d’amélioration de la production.

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 28 mars 2023 07:23 Written by

Les investissements dans l'espace technologique africain ont récemment augmenté. Cependant, les start-up détenues par des fondatrices n'ont pu obtenir qu'une infime fraction de tous les fonds.

UK-Nigeria Tech Hub, une initiative du gouvernement britannique visant à soutenir la croissance de l'écosystème technologique nigérian, a annoncé le vendredi 24 mars sa collaboration avec Google for start-up Africa pour soutenir les femmes fondatrices d’entreprises technologiques au Nigeria.

Dans le cadre de cette collaboration, les deux entités attribueront 3 millions de dollars de crédits Google Cloud aux start-up détenues par des femmes. L’objectif est de subventionner les coûts liés à la technologie cloud pour les start-up, leur permettant ainsi de se concentrer sur l'innovation, l'acquisition de clients et la croissance.

« Ce partenariat témoigne de notre engagement à soutenir les femmes fondatrices et à les aider à atteindre leur plein potentiel. Des partenariats comme celui-ci sont l'un des meilleurs moyens pour les parties prenantes de s'unir afin de faire progresser l'écosystème technologique du Nigeria à un rythme accéléré », a déclaré Justina Oha, directrice nationale du UK-Nigeria Tech Hub.

Au Nigeria comme dans plusieurs pays d’Afrique, les investisseurs hésitent à financer des entreprises appartenant à des femmes. Dans un rapport, Maxime Bayen d'Africa : The Big Deal a révélé qu'en 2021, les femmes fondatrices n'avaient levé que 1,4 % (par rapport aux hommes fondateurs qui avaient reçu 87,5 %) du financement total qui est entré au Nigeria. Le reste, 11 %, a financé des équipes mixtes.

Le partenariat entre UK-Nigeria Tech Hub et Google for start-up Africa, comme plusieurs autres initiatives lancées au Nigeria ces dernières années, ambitionne de réduire ce fossé et renforcer les capacités des femmes entrepreneures dans le pays.

A en croire Folarin Aiyegbusi, responsable de l'écosystème des start-up de Google Afrique, « l'autonomisation des femmes fondatrices est essentielle à la construction d'une industrie technologique plus diversifiée et plus inclusive ».

Samira Njoya

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Posted On lundi, 27 mars 2023 12:39 Written by
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