La Banque mondiale estime urgent que l’Afrique adapte la formation de sa jeunesse aux besoins du futur monde numérique. L’objectif est une meilleure insertion professionnelle de millions de personnes. Dans plusieurs pays, l’heure est au développement de cursus plus web, numérique et informatique.
Ynov Campus, une école formant les ingénieurs informatiques au Maroc, et Cisco, une entreprise informatique américaine spécialisée dans les logiciels et le matériel réseau ont récemment signé un partenariat stratégique visant à promouvoir le développement des compétences numériques au Maroc.
Dans une interview accordée à un média local, Amine Zniber (photo, à gauche), le directeur général de Maroc Ynov Campus, a fait savoir que ce partenariat offrira plusieurs opportunités aux étudiants inscrits sur le campus.
« En tant que l’un des leaders mondiaux des technologies de l’information et de la communication, Cisco joue un rôle essentiel dans la transformation numérique et technologique à l’échelle mondiale. Grâce à ce partenariat, les étudiants d'Ynoc Campus auront désormais les ressources de formations de classe mondiale, les certifications reconnues internationalement et des opportunités de stage et d’emplois au sein du réseau mondial de Cisco », a-t-il déclaré.
Le nouveau partenariat renforce ainsi l’engagement commun des deux parties en faveur de l'éducation, de l'innovation et de l'employabilité des jeunes au Maroc. En plus des avantages pour les étudiants, ce partenariat offrira également des opportunités de recherche et développement conjointes ainsi que des collaborations sur des projets technologiques innovants.
L’objectif est de pouvoir fournir aux jeunes des compétences nécessaires pour réussir dans une économie numérique en constante évolution et participer au développement du continent africain qui comptera, selon la Banque mondiale, un tiers de la population jeune de la planète en 2050.
Samira Njoya
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Depuis 1994, les pays de l'Afrique orientale et australe ont lancé un marché commun avec de nombreuses facilités pour les acteurs nationaux. Diverses barrières non tarifaires posent encore des problèmes, notamment dans les transactions financières. Une menace pour l'inclusion commerciale recherchée.
Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) lancera une plateforme de paiement numérique d’ici juin 2024. Le directeur général du Conseil des entreprises du COMESA (CBC), Teddy Soobramanien (photo), l’a annoncé le lundi 24 juillet lors d’une conférence de presse à Lusaka en Zambie.
La plateforme a pour but de faciliter les transactions en ligne et stimuler les relations commerciales entre les pays de la région. « Le projet sera lancé dans huit pays avant d'être déployé dans les 21 Etats membres d'ici juin de l'année prochain […] Les écosystèmes d'inclusion financière sont essentiels au développement durable et au progrès économique, en particulier parmi les petites et moyennes entreprises (PME) qui sont des moteurs d'innovation, de création d'emplois et de réduction de la pauvreté », a déclaré Teddy Soobramanien.
« En exploitant la puissance de la technologie numérique, nous pouvons leur ouvrir des opportunités sans précédent, leur permettant de réaliser leur plein potentiel et de contribuer à la prospérité de la région », a-t-il ajouté.
La mise en œuvre de la plateforme de paiement numérique rentre dans le cadre d’un projet du COMESA visant l'inclusion financière numérique des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) de la région. Le projet est axé sur l'amélioration de la réglementation financière et la réduction des coûts de transaction transfrontalière pour les MPME du COMESA.
Une fois déployée, la plateforme permettra non seulement de stimuler la croissance économique et l'autonomisation financière des catégories sociales les plus vulnérables, mais également de promouvoir les partenariats et les liens entre les entreprises de la région.
Samira Njoya
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L’Afrique couve actuellement une jeunesse innovante, de plus en plus en quête de soutien pour entreprendre. Le groupe Orange qui croit en l’impact social des sociétés technologiques s’est engagé à les accompagner depuis plusieurs années à travers divers programmes.
La société de téléphonie mobile Orange Cameroun a dévoilé les trois lauréats de l’édition 2023 du Prix Orange de l'entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) le jeudi 20 juillet à Douala. Il s’agit d’Armelle Touko avec sa solution numérique « Adinkra Jeunesse », de Philippe Ohandja Ayina avec « Clinic Home » et d’Ashangndowah Akwo avec Nkwa Tech Ltd, qui remportent respectivement les premier, second et troisième prix de la compétition nationale.
La finale de la 13e édition du #POESAM a eu lieu jeudi dernier, 20 juillet.
— Orange Cameroun (@Orange_Cameroun) July 23, 2023
Après la phase de pitch durant laquelle les finalistes ont pu présenter leurs projets respectifs, les vainqueurs ont été dévoilés 🥳👏!!!#ODCCMR pic.twitter.com/VHE9uXJAOh
Avec « Andira Jeunesse », Armelle Touko s’est démarquée des autres candidats en développant une plateforme web et mobile sur laquelle des enfants peuvent accéder à des livres numériques et les lire hors connexion Internet. Son premier prix lui octroie la somme de 3 000€.
Avec « Clinic Home », Philippe Ohandja Ayina a développé « un hôpital virtuel dédié à la médecine à domicile de famille et à la télémédecine ». Il souhaite à travers cette solution faciliter l’accès des populations de toutes les classes sociales à des soins médicaux de qualité à moindre coût. Son prix lui a valu une récompense de 1 500 €.
Pour Ashangndowah Akwo, la somme décrochée par son troisième prix s’élève à 750 €. Le jury a été séduit par son application mobile « Nkwa » qui permet aux utilisateurs d'épargner de manière disciplinée de l’argent afin d’atteindre des objectifs précis.
Comme il est désormais de coutume, un prix spécial féminin a également été décerné. Il est allé à Olivia Kamga, porteuse du projet « Services For Aged » qui met en relation du personnel médical et paramédical avec des personnes âgées vivant en milieu rural. La jeune dame bénéficiera d'un accompagnement technique d’Orange Cameroun ainsi que d'une dotation financière de 1 500 €.
Pour cette édition du Poesam, un total de 245 candidatures a été reçu et examiné par les jurys. Seules 11 candidatures ont été retenues pour la finale. Parmi celles-ci figuraient des solutions comme Mon Combi, Kiss and Go ou encore Ajuoza.
Grâce à sa première place, Armelle Touko aura l’opportunité de concourir pour le grand prix Poesam international qui oppose les premiers prix de toutes les filiales d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient. Seuls trois lauréats seront sélectionnés. En fonction de leur classement, ils remporteront respectivement les somme de 25 000 €, 15 000 € et 10 000 €.
Samira Njoya
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Le passage du signal télévisé analogique au numérique était censé s’achever en juin 2015 dans le monde. Mais plusieurs pays ont pris du retard, notamment en Afrique où seule une quinzaine de nations sur les 54 du continent sont à la page.
Abdouramane El Hadjar, un expert de l’Union internationale des télécommunications (UIT), séjourne à Ndjamena au Tchad depuis le jeudi 13 juillet. Il est en mission d’évaluation de la migration du pays à la télévision numérique terrestre (TNT). Il a été reçu en audience par Hassan Daoussa Hassaballah, le directeur général de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), avec lequel il a également échangé sur la valorisation technico-économique du dividende numérique.
Lors de son séjour, la délégation de l’UIT rencontrera plusieurs autres acteurs du paysage numérique et audivisuel tchadien afin de collecter le maximum de données de qualité indispensable à son travail. Il est prévu à cet effet des rencontres avec l’Agence de développement des TIC (ADETIC) ; le ministère de l’Information et de la Communication ; le ministère des Télécommunications et de l’Economie numérique ; la Haute autorité des media et de l’audiovisuel (HAMA) ; la Coordination générale du passage de l’audiovisuel de l’analogique au numérique.
Comme plusieurs pays d’Afrique, le Tchad a pris du retard dans le passage de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre. Au cours des dernières années, le pays a dû se focaliser d’abord sur plus urgent, notamment les difficultés économiques résultants de la chute des prix mondiaux du pétrole à partir de 2014. Elles ont entraîné un déficit budgétaire et contraint le gouvernement à mettre en place des mesures d'austérité. L’impact de la Covid-19 n’a pas favorisé la stabilisation des finances publiques et de l’économie nationale.
En incitant le Tchad comme plusieurs autres pays d’Afrique à passer totalement à la TNT, l’UIT désire accélérer le développement du secteur télécoms à travers la libération de nouveaux spectres de fréquences dans des bandes qui peuvent être indispensables à la fourniture du haut débit mobile de qualité aux populations.
Profitant de la rencontre avec l’expert de l’UIT, le DG de l’ARCEP a exprimé le souhait du Tchad d’être accompagné par l’organisation spécialisée des Nations unies pour la mise en place d’une stratégie de gestion du dividende numérique ; le réaménagement du spectre télécoms et la planification de l’utilisation du dividende numérique.
Muriel Edjo
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Avec ce nouveau virage, la plateforme GoCampus, qui a déjà un immense potentiel, pourra réaliser ses propres objectifs commerciaux non atteints mais tant espérés par le fondateur.
Le tech entrepreneur indien Vickram Sybri a récemment racheté la plateforme nigériane de réseautage universitaire GoCampus pour un montant de 71 000 $.
Cette plateforme, qui permet de mettre en relation des étudiants sur les campus, a réussi à connecter plus de 370 000 utilisateurs dans trois pays, en l'espace de quatre mois, devenant ainsi une plateforme florissante pour l'interaction entre étudiants.
Au cours des semaines qui ont précédé la vente, la plateforme a connu un arrêt de fonctionnement et d’autres problèmes qui ont empêché son évolution. Le jeune entrepreneur nigérian Muili Seun (photo), fondateur de Go Campus, a décidé de vendre sa plateforme.
« La décision de se séparer de GoCampus a été difficile à prendre, mais je voulais assurer la poursuite de son succès et de sa croissance. La plateforme était confrontée à des difficultés liées aux limites de l'infrastructure, ce qui entraînait des temps d'arrêt occasionnels pendant les périodes de pointe. En vendant la plateforme à un gourou de la technologie bien établi, je suis certain que la plateforme recevra le soutien et les ressources nécessaires pour surmonter ces obstacles », a déclaré Muili Seun.
Depuis son lancement, GoCampus a rapidement gagné en popularité. La plateforme a révolutionné la manière dont les étudiants interagissent en leur permettant de se connecter les uns aux autres dans le but d’échanger et de partager des idées sur les travaux et autres sujets liés à l’université.
Avec ce rachat, l’entrepreneur indien Vickram Sybri pourra poursuivre le chantier engagé par Muili Seun. Connue dans la sphère technologique indienne et internationale, son entreprise est spécialisée dans le marketing numérique et la construction de la présence en ligne solide et influente des individus et des entreprises.
Samira Njoya
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Depuis plusieurs années, la Tanzanie se prépare pour mettre en orbite son propre satellite. Ces derniers mois, le gouvernement a multiplié les initiatives visant à accélérer le processus.
La République unie de Tanzanie envisage de construire son propre satellite dans un avenir proche. Une équipe spéciale pour étudier les besoins dudit satellite a été mise en place par le gouvernement du pays. Le vice-ministre de l'Information, de la Communication et des Technologies de l'information, Kundo Mathew, l’a déclaré le lundi 19 juin à l’occasion de l’inauguration de la Conférence annuelle 2023 de l’Association pour l'audit et le contrôle des systèmes d'information (ISACA) qui se tient jusqu’au vendredi 23 juin à Arusha.
« Nous prenons le temps d'identifier nos besoins pour le satellite national proposé. Nous réfléchissons à l'utilisation prévue du satellite : servira-t-il uniquement à patrouiller dans le ciel ou à protéger nos ressources depuis les airs ? Peut-être aussi pour surveiller numériquement les frontières du pays », a indiqué le ministre Kundo Mathew.
« Il y a des zones parsemées de grandes collines et de montagnes où il est impossible d'installer des câbles en fibre optique, et c'est là que le satellite prendra le relais pour diffuser des ondes numériques », a-t-il ajouté.
Cette annonce de la Tanzanie intervient alors que les gouvernements des pays africains affichent un intérêt croissant pour les programmes spatiaux et multiplient les investissements dans le secteur. Selon l’édition 2022 du rapport annuel de l’industrie spatiale africaine réalisé par Space In Africa, la valeur de cette industrie devrait atteindre 22,64 milliards $ en 2026 alors qu’elle était évaluée à 19,49 milliards $ en 2021. Le même rapport indique que les nations africaines ont alloué un total de 534,9 millions $ aux programmes spatiaux en 2022 contre 523,2 millions de dollars en 2021.
Le satellite que le gouvernement tanzanien prévoit de lancer viendra compléter les 758 tours de communication érigées dans toute la Tanzanie et les 600 autres qui seront bientôt installées dans le pays.
Il pourrait ainsi être utilisée pour améliorer la couverture des services télécoms et Internet à haut débit, notamment dans les zones rurales ou reculées difficiles d’accès pour les opérateurs de téléphonie mobile. Ces efforts permettront de réduire la fracture numérique et d'améliorer l'accès aux services d'éducation et de santé. Selon les dernières statistiques de la Tanzania Communications Regulatory Authority (TCRA), le pays compte 61,9 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 33,1 millions d’internautes.
Samira Njoya
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Divers problèmes émergent dans différents pays du continent à cause des applications de VTC. Le marché africain n’était pas encore prêt pour ces changements qui se sont accélérés avec la pandémie de la Covid-19.
Au Nigeria, les chauffeurs d'Uber et de Bolt, des applications de VTC, ont annoncé le mardi 20 juin envisager une nouvelle grève. Regroupés au sein de l'Amalgamated Union of App-based Transport Workers of Nigeria (AUATWON), une organisation qu’ils veulent légitimer comme leur syndicat officiel, ils s'étaient mis en grève le 7 juin à cause d’un certain nombre de revendications à l’endroit de leurs employeurs.
Jolaiya Moses, trésorier de l’AUATWON, explique que « les sociétés détenant les applications de VTC n'ont rien fait pour répondre à nos demandes. Nous sommes censés entamer une grève illimitée si rien n'est fait à ce sujet ».
Entre autres, l’une des raisons de ces tensions entre employeurs et employés est le prix de base des courses jugé trop bas par les chauffeurs. Les baisses de prix successives pour attirer la clientèle face à la concurrence font que les chauffeurs ne réalisent plus assez de marge.
« Les chauffeurs ne peuvent pas faire face à la tarification actuelle ; nous vendons en dessous du prix de revient. Le meilleur moyen d'augmenter les bénéfices des chauffeurs sera de réduire les commissions exorbitantes imposées aux chauffeurs par les sociétés d’application », a ajouté Jolaiya Moses.
L’apparition des applications de VTC en Afrique a fortement influencé le marché. Le secteur est en pleine croissance et profite d’une absence de réglementation dans plusieurs pays du continent. D’après la base de données Statista, le chiffre d'affaires du segment « Ride-hailing & Taxi » devrait atteindre 4,13 milliards $ cette année, et le nombre d'utilisateurs des navettes et taxis devrait s'élever à 62,12 millions d'ici 2027.
Par ailleurs, il faut signaler que les entreprises Bolt et Uber ne sont pas totalement restées sans réaction face aux nombreuses revendications. Elles ont relevé le tarif de base des courses mais les chauffeurs jugent cette augmentation insignifiante. Ils demandent aux entreprises de réduire leur commission de 20% tout en augmentant les frais de transport de 200%.
Adoni Conrad Quenum
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Les jeux vidéo représentent un marché important dans lequel la participation de l’Afrique est moindre. Dans le but de faire profiter les jeunes Africains des avantages de cette industrie en croissance, divers partenariats sont signés.
Teddy Kossoko, président-directeur général de Masseka Game, un studio de jeux vidéos en France qui crée des contenus exclusivement sur l’Afrique, et Mathieu Bécue, attaché de coopération pour l’innovation et l'économie numérique de l’ambassade de France au Sénégal, ont signé le jeudi 15 juin à Paris lors de VivaTech 2023 un partenariat stipulant la création d’un gaming hub au Sénégal. L’information est parue le dimanche 18 juin dans un communiqué de presse.
L’objectif de ce partenariat, financé à hauteur de 300 000 $, est la mise en place d’un projet hybride « entre incubateur et studio de production de jeux vidéo » pour dynamiser l’industrie du gaming et faire du pays de la teranga un hub en Afrique de l’Ouest. « Le jeu vidéo pèse plus de 300 milliards $. L’Afrique aujourd’hui ne pèse que 1%. L’objectif est de créer des champions africains pour aller chercher 2% dans les années à venir soit environ 9 milliards $ », peut-on lire dans le communiqué.
L’industrie des jeux vidéo est en pleine croissance depuis quelques années. Les partenariats et des événements se succèdent sur le continent pour dynamiser un tant soit peu ce secteur. En avril dernier, le Comité national de promotion de l’eSport au Sénégal (CONAPES) et Sénégal Numérique (SENUM SA) ont décidé de s’associer pour développer l’eSport dans le pays. Le Bénin et plus récemment la Côte d’Ivoire ont organisé des événements d’envergure pour les gamers africains.
Grâce à ce partenariat, de jeunes sénégalais seront formés à créer des contenus pour le marché local, continental et international. Le programme débutera en septembre prochain et les premiers résultats sont attendus pour janvier 2024.
Adoni Conrad Quenum
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Cheikh Tidiane Mbaye est le président du jury international du Prix Orange de l'entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). Pendant plusieurs années, il a vu défiler des milliers de projets à fort potentiel. Il évoque avec We Are Tech l’impact de l’écosystème d’émulation et d’accompagnement financier mis en place par Orange sur l’innovation et sa perception de l’Afrique dans l’économie numérique.
Nous nous sommes rendus à la 13e édition du POESAM. Au regard des projets que vous avez jugés au fil des ans, quelle appréciation faites-vous du niveau d'innovation technologique en Afrique ?
Effectivement nous en sommes à la 13e édition. Ça fait une dizaine d'années que je suis dans le jury et je dois le présider depuis environ six ans si je ne me trompe pas. Et alors, quand on regarde l'évolution des candidatures, l'intérêt que suscite le prix, l'évolution de l'impact médiatique, on se rend compte qu'on est en fort développement, en forte croissance. Pour donner un chiffre, le nombre de candidats pour l'édition de cette année (2023) est de 1 400 environ. Et il me semble qu'il y a quatre, voire cinq ans, nous étions encore autour de la moitié de ce chiffre. Nous avons presque doublé en moins de cinq ans et je trouve cela très intéressant. Autre point qu'il faut relever c'est que le pourcentage de femmes augmente aussi. A l'heure actuelle, nous sommes presque à 30% de femmes ce qui est très important. Je pense qu'il faut aussi comprendre que les projets présentés au POESAM traduisent est quelque sorte les besoins en Afrique. Je trouve vraiment intéressant d’observer que ces projets qui reflètent non seulement la capacité des jeunes entrepreneurs à créer, à innover, à développer reflètent aussi les besoins africains. A titre d'exemple, lors du dernier prix, la majorité des projets portait par ordre de croissance sur l'éducation, la santé, l'agriculture et l'e-commerce. C'est très intéressant de voir l'évolution de l’innovation dans ces domaines et le prix Orange récompense surtout l’impact social.
Personnellement, pourquoi avoir accepté de jouer le rôle de président du jury international ?
Comme je vous l'ai dit, je suis membre du jury depuis une dizaine d'années. On m'a proposé la présidence il y a quelques années, j'ai accepté. Mais c'est surtout ma fonction de membre du jury depuis tant d'années qui compte pour moi. Je pense que mon choix traduit une passion et une conviction. La passion, c'est le développement. Je suis un passionné du développement et de ce qu'il faut faire pour y arriver. Ma conviction est justement qu'on peut y arriver. On peut y arriver parce que nous avons les ressources nécessaires à cet effet. L'une des clés pour moi c'est le secteur privé et le rôle qu’il joue, notamment les petites et moyennes entreprises. Le rôle que ces entreprises doivent jouer dans le développement et l'importance de l'innovation de l'entrepreneuriat des jeunes. Le gouvernement a lui aussi un rôle à jouer. La bonne gouvernance permettra d'accélérer tout ça malgré les faiblesses. Voilà ce qui me passionne et je suis prêt à participer à toutes les initiatives sérieuses qui servent cette passion et cette conviction. Mettre en lumière des projets qui impactent le quotidien, qui impactent concrètement la vie des populations du continent.
Comment est née votre amour pour cette innovation qui nourrit votre passion pour le développement ?
J'ai travaillé chez Orange comme directeur, notamment comme directeur général de Sonatel pendant 25 ans. J’y étais acteur dans un autre domaine, celui des infrastructures télécoms qui est justement essentiel pour moi au développement de l'entreprenariat tech. Il faut une bonne base, il faut de bonnes infrastructures. Tout ce que nous avons fait au fil des années est basé sur les infrastructures que nous avons mis plusieurs années à installer. Nous avons vu ce que nos innovations réseaux apportent aux communautés. C’est sur elles que les services innovants des entrepreneurs s’appuient et s’appuieront. Ces services innovants sont en train d'arriver par le biais de jeunes Africains talentueux, notamment ceux qui sont promus, soutenus, encouragés par ce prix d'une grande utilité. Il y a donc une continuité entre ce que j'ai fait depuis que j'ai commencé à travailler et ce que je fais aujourd'hui.
Que vous apporte l’expérience à la présidence du jury du POESAM ?
Je dois dire que j'apprends, j'apprends énormément moi qui suis issu des infrastructures. Là on parle d'innovation, de start-up. Ces jeunes entrepreneurs que nous accompagnons aujourd’hui, ils nous reprochent des choses, surtout les entreprises dans lesquelles j'ai travaillé. Ça me permet de corriger. Ça me permet de passer de l'autre côté et de voir comment améliorer les choses. Il m'est arrivé d'intervenir plusieurs fois dans plusieurs pays Orange pour faciliter les relations entre les startuppers et les opérateurs Orange que nous sommes aussi. Les opérateurs sont grands, forts, ils ne pensent pas toujours à tout. Ces interactions m’ont apporté connaissance et humilité aussi. Je pense que l'inclusion numérique en Afrique se fait, elle n'est déjà pas mauvaise, contrairement à ce qu'on croit.
Quelle est votre appréciation de l'impact qu'a eu le POESAM au fil des années sur l'innovation technologique en Afrique et sur le développement économique et social en particulier ?
Le prix aide beaucoup d’entrepreneurs, de start-up. J’ai quelques exemples assez forts. J'ai en tête l'exemple de M. Johnson du Liberia qui développe aujourd'hui des produits à base d'huile de palme pour offrir des solutions d'énergie renouvelable. Grâce à la subvention du POESAM qu’il a obtenu en 2018, il a doublé son revenu et créé 24 emplois supplémentaires. Il y a aussi l'entreprise tunisienne Kumulus qui a développé une machine qui transforme de l'air en eau. Elle a réussi à lever son premier million d'euros grâce à nous et à augmenter sa visibilité. Elle travaille avec des entreprises du groupe Orange. Il y a d'autres exemples que nous pouvons citer. Il y a un impact concret de ces entreprises sur leurs clients. Il n'y a pas que les lauréats du POESAM que ce prix a aidé, il a suscité l’émulation en permettant à un grand nombre de jeunes Africains d’oser, et ça, je crois que c'est quelque chose de très important. Je rappelle qu'Orange Afrique et Moyen-Orient c'est quand même 17 pays. Chaque entreprise Orange dans chaque pays a contribué à entretenir cette innovation et cette émulation.
Au regard de toutes les innovations que vous avez observées autour des 13 dernières éditions, comment entrevoyez-vous les perspectives de l’Afrique dans l'économie numérique ?
Je crois que le continent africain jouera un rôle décisif dans l’économie numérique. J'ai rencontré un entrepreneur qui a travaillé dans les plus grandes entreprises de la tech mondiale et qui est rentré en Afrique. Il a lâché un pont en or dans une grosse boîte pour créer sa startup dans le domaine de la santé. Comme moi, lui aussi — tout comme plusieurs cabinets internationaux, la Banque mondiale, l'IFC, des organismes spécialisés — considère que l’avenir de l’économie numérique en Afrique sera formidable. Je pense que ce dynamisme entrepreneurial, nous qui sommes justement très près de cela, nous en avons une bonne lecture.
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Du 14 au 17 juin se déroule à Paris le salon technologique VivaTech. C’est en marge de cet événement qu’a été initié l’AfricaTech Awards. Elle en est à sa deuxième édition.
Waspito, Kubik et Curacel sont les lauréats de la deuxième édition de l’AfricaTech Awards, respectivement dans les catégories healthtech, climate tech et fintech. L’événement, qui s’est déroulé le jeudi 15 juin, à Paris, pendant le salon technologique parisien VivaTech, en partenariat avec la Société financière internationale (IFC), a été initié l’an passé pour permettre aux start-up du continent de tisser des relations dans le but d’attirer des investisseurs.
The winners take the podium #AfricaTechAwards2023 with @IFC_org 🎉
— Viva Technology (@VivaTech) June 15, 2023
🌍 #ClimateTech: @buildkubik
🩺 #HealthTech: @waspito1
💰 #FinTech: @curacel
Congrats to all these trailblazing startups boosting innovation in Africa 🌍🚀#VivaTech pic.twitter.com/HmJz8BuqG0
Waspito, lauréat de la catégorie healthtech, est une start-up camerounaise qui met en relation patients et médecins pour des consultations vidéo instantanées via son application mobile accessible sur iOS et sur Android. Elle a été fondée en 2020 par Jean Lobé Lobé et a attiré des investisseurs tels qu'Orange Ventures ou encore Launch Africa Ventures.
Quant à Curacel, lauréat de la catégorie fintech, c’est une solution nigériane qui permet aux entreprises de distribuer des polices d'assurance et de traiter plus rapidement les réclamations. Fondée en 2019 par Henry Mascot et John Dada, elle dispose également d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android.
En ce qui concerne Kubik, lauréat de la catégorie climate tech, c’est une jeune pousse kényane fondée en 2021 par Ndeye Penda Marre. Elle transforme les déchets plastiques difficiles à recycler en matériaux de construction à faible émission de carbone.
Pour rappel, lors de la première édition de l’AfricaTech Awards en 2022, ce sont le kényan Weee Centre (climate tech), l’égyptien Chefaa (healthtech) et le sud-africain Click2sure (fintech) qui ont été couronnés.
Adoni Conrad Quenum
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Lancée en 2020, avec pour ambition de former les jeunes dans plusieurs pays, l’initiative « Digital School » cherche à assurer une innovation continue et à promouvoir l'apprentissage numérique par des modules basés sur le jeu et l’apprentissage adaptatif piloté par l'IA.
Digital School, l’une des initiatives mondiales lancées par le Premier ministre des Émirats arabes unis, Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, a récemment procédé à l’inauguration de 66 nouveaux centres d’apprentissage numérique en Mauritanie, a annoncé l'Agence de presse des Émirats (WAM).
Secretary General Ahmadu Ould Adahi Ould Akhtira shares the incredible milestones achieved through this collaboration between #TheDigitalSchool and the Ministry of National Education & Educational Reform in Maurtiania. pic.twitter.com/XrkyafpJn5
— The Digital School - المدرسة الرقمية (@digital_sch) June 10, 2023
Les nouveaux centres créés en collaboration avec le Croissant-Rouge des Émirats (ERC) visent à diffuser les compétences et les solutions en matière d'éducation numérique dans la région arabe.
« Notre partenariat avec Mohammed bin Rashid Al Maktoum Global Initiatives, dans le cadre du projet The Digital School en Mauritanie et dans d'autres pays vise à faciliter l'accès des étudiants à un contenu éducatif numérique avancé, encourager l'apprentissage et l'acquisition de connaissances, surmonter les difficultés, lutter contre les taux d'abandon scolaire, enrichir le contenu électronique et soutenir l'éducation qui favorise le développement, la stabilité, le progrès et la prospérité dans les communautés », a déclaré Hamoud Al Junaibi, le secrétaire général adjoint de l’ERC.
L’inauguration de ces centres d’apprentissage numérique en Mauritanie s'inscrit dans le cadre de la deuxième phase d’un projet issu d’un accord signé entre la République islamique de Mauritanie et l’initiative Digital School pour établir l'école numérique en Mauritanie en 2021.
Dans sa phase pilote initiale, ce projet a permis l'ouverture de six centres numériques équipés dans quatre collèges et deux écoles primaires, au profit de 635 élèves. Douze enseignants ont été formés dans le domaine de l'éducation numérique, ainsi que trois membres de l'équipe. Cette formation a débouché sur la remise à l'équipe nationale de certificats de l'Université d'Arizona et sur la distribution de 400 tablettes électroniques.
La deuxième phase du projet vise à étendre cette expérience à 60 nouvelles écoles, au bénéfice de 20 000 élèves des cycles primaire et préparatoire. Elle prévoit également la formation de 146 enseignants et une augmentation du nombre de membres de l'équipe du projet. L’objectif final est d'atteindre 100 000 élèves et 1 000 enseignants dans les trois prochaines années.
Samira Njoya
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l'Etat d'Israël et la République fédérale du Nigeria entretiennent des relations bilatérales solides dans divers secteurs depuis plusieurs années. Récemment, les deux pays ont décidé d’accentuer leur coopération dans le domaine du numérique.
L'ambassade d'Israël au Nigeria a procédé le jeudi 8 juin au lancement officiel de la troisième cohorte de la bourse d'innovation pour les inventeurs et chercheurs en herbe baptisée i-FAIR (Innovation Fellowship for Aspiring Inventors and Researchers).
S’exprimant sur le bien-fondé de l’événement, l'ambassadeur d'Israël au Nigeria, Son Excellence Michael Freeman (photo, au centre), a fait savoir que le programme s’inscrit en droite ligne de certains objectifs du nouveau gouvernement nigérian visant à développer l’économie numérique et créer un million d'emplois dans le secteur.
« Israël est un leader mondial dans le domaine de l'économie numérique et de l'attraction des investissements ainsi que de l'investissement dans d'autres lieux. Il adhère pleinement à cette vision et souhaite être un partenaire du président Tinubu et de son administration pour aider à créer un environnement propice à l'investissement et à la création de ce million d'emplois dans l'économie numérique ».
Pour devenir l'un des premiers pays numériques dans le monde, l’Israël a tout misé sur l’innovation. En l'espace de 50 ans, l'écosystème israélien de l'innovation est devenu l'un des plus attractifs, denses et productifs de la planète. Le pays compte près de 9 000 start-up et plus de 70 licornes.
Le programme i-FAIR lancé au Nigeria est basé sur l’expérience d’Israël dans l'innovation. Il s’agit d’un programme de 6 mois permettant aux participants de transformer des idées en réalité en fournissant des outils technologiques et éducatifs, des plateformes, des conseils et un mentorat par des experts de l'Etat d'Israël et du Nigeria.
Le programme I-Fair, qui existe depuis trois ans, a déjà bénéficié à plus d'une centaine de personnes et d'organisations, dont des participants notables tels que Soilless Farms, Project 3R et Think Bike. L’objectif est de former une nouvelle génération d'entrepreneurs et d'innovateurs nigérians capables de stimuler la croissance de l'emploi et d'améliorer l'économie dans son ensemble.
Samira Njoya
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L’absence d’une régulation spécifique aux plateformes de réservation de taxi en ligne devient un problème en Afrique. Elle a été à l’origine d’un mouvement d’humeur récemment en Côte d’Ivoire et il y a deux ans au Sénégal. Le numérique change tout et il est urgent que les marchés africains s’adaptent.
Pendant trois mois, les véhicules de transport avec chauffeur (VTC) commandés en ligne n’accèderont pas aux centres commerciaux de Soweto, un banlieue sud-africaine située à 15 km au sud-ouest de Johannesburg, dans la province du Gauteng. L’accord a été négocié le jeudi 8 juin par la municipalité de la capitale, après les violentes attaques dont ont été victimes des véhicules des sociétés de VTC telles que Bolt, Uber ou encore Taxify de la part des chauffeurs de taxi. Ils les accusent de voler leurs clients dans les centres commerciaux.
Lundi 5 juin, au moins trois véhicules appartenant à des sociétés de réservation de VTC en ligne (e-hailing) ont été incendiés. L'interdiction d’accès a été introduite comme une forme de cessez-le-feu entre e-hailing Association et Soweto Taxi Services (STS) afin d’avoir du temps pour trouver une solution permanente.
« Il n'est pas certain que la solution soit la meilleure actuellement, mais c'est néanmoins une solution. En fin de compte, nous devons essayer quelque chose pour assurer la sécurité de la communauté et la nôtre », a déclaré Vhatuka Mbelengwa, porte-parole national de la South African E-hailing Association.
« Il s'agit d'un accord et non d'un accord définitif. Nous le faisons pour la sécurité de tous et pour nous assurer que tout le monde est protégé. Nous avons convenu qu'ils n'entreront pas dans les centres commerciaux et ne s'arrêteront qu'aux portes des centres commerciaux. Une solution permanente sera encore discutée ultérieurement », a indiqué Myekeleni Madlala, le président des chauffeurs de taxi.
Au cours des trois dernières années, les services de réservations de taxi en ligne ont gagné rapidement en activité en Afrique. Dans les pays développés comme l’Afrique du Sud où le marché enregistre de nombreuses opportunités, cela fait maintenant dix ans que les plateformes de réservation de VTC prolifèrent. Cependant, elles ne sont soumises à aucune régulation. Une situation qui frustre les chauffeurs de taxi qui considèrent cela comme de la concurrence déloyale.
« Le projet de loi d'amendement sur les transports aurait déjà dû être promulgué pour répondre à la question de la légitimité de l'e-hailing. En dépit de la note de pratique, la loi devrait officiellement introduire l'e-hailing dans l'écosystème des transports et donc uniformiser les règles du jeu et permettre la coexistence entre les homologues. Nous avons joué notre rôle en plaidant pour l'officialisation de l'e-hailing […] Malheureusement, nous n'avons guère été reconnus alors que nous sommes la solution qui aurait permis d'éviter tous les problèmes que nous connaissons aujourd'hui », a déploré le Conseil des partenaires de l'e-hailing le mardi 6 juin.
Muriel Edjo
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Le manioc est l’un des aliments les plus consommés en Afrique subsaharienne du fait de sa diversité de transformation et de sa culture aisée sur divers types de sols. Cette culture est cependant confrontée à des menaces qui peuvent être maîtrisées par l’utilisation des nouvelles technologies.
Le fournisseur de logiciels de gestion agricole intelligente FarmERP a annoncé, le mardi 6 juin, le déploiement de sa plateforme FarmGyan basée sur l'IA, le machine learning (ML) et la vision par ordinateur au Nigeria.
Selon le communiqué de la société, la plateforme vise à stimuler la culture du manioc dans le pays afin d'améliorer la productivité, la rentabilité et la prévisibilité.
« FarmERP a mis l'accent sur l'aide aux agriculteurs de manioc en prolongeant la durée de vie des cultures et en augmentant de 40 % la mortalité des plantes dans les plantations de manioc grâce à sa plateforme technologique », indique le communiqué.
Au Nigeria, la filière manioc est la plus importante d’Afrique. Le pays est depuis plusieurs années le premier producteur mondial de manioc comptant pour 21 % de la production mondiale. Cependant, les plantations de manioc sont confrontées à plusieurs défis, à savoir la prolifération des ravageurs, la présence des maladies et les conditions météorologiques extrêmes.
Pour résoudre ces problèmes, la plateforme FarmGyan développée par FarmERP numérisera le parcours de croissance du manioc. A l'aide d'images de drones, un modèle intelligent alimenté par l’IA, la société pourra mieux contrôler les plantes et identifier l'infestation de mauvaises herbes.
La plateforme permettra également de détecter l'humidité des cultures et du sol, les besoins en eau des cultures et l’irrigation, gérer les maladies par des outils satellitaires de surveillance de la santé des cultures. Dans l'ensemble, FarmGyan contribuera à une gestion efficace et efficiente des cultures.
Après le Nigeria, l’entreprise étendra ses services à d'autres pays africains notamment l'Angola et le Ghana. L’objectif est d’aider un maximum de parties prenantes à pratiquer l'agriculture numérique 4.0 pour réaliser une agro-industrie rentable et durable.
Samira Njoya
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