Comme tous les autres pays africains, l’Afrique du Sud fait face à une demande croissante en connectivité à haut débit dans un contexte de transformation numérique accélérée. Les fournisseurs de services de données ont besoin de plus de capacités pour répondre à cette demande.
L’Autorité indépendante des communications d’Afrique du Sud (ICASA) a libéré la partie inférieure de la bande de fréquences radio de 6 GHz (5925-6425 MHz) pour la fourniture de connectivité Internet à haut débit via Wi-Fi. Le régulateur l’a annoncé dans un communiqué de presse, le mardi 23 mai.
ICASA has published an Amendment to Annexure B of Radio Frequency Spectrum Regulations, 2015 in respect of Radio Frequency Spectrum Licence Exemptions, effectively opening up the lower 6 GHz spectrum band for the provision of Wi-Fi services. https://t.co/UQ7yWxV3Ix pic.twitter.com/DYvTlKOeVa
— ICASA (@ICASA_org) May 24, 2023
Selon le régulateur, le spectre supplémentaire peut supporter plus de connexions simultanées ; offre une latence réduite ; fournit des vitesses de données plus rapides et entraîne moins d'interférences, en particulier dans les zones à haute densité potentiellement encombrées et dans les campus.
Cette initiative a été rendue possible grâce à la modification de l'annexe B du règlement de l’ICASA sur le spectre des fréquences radioélectriques de 2015. L’Autorité de régulation a entamé le processus en décembre dernier, suite à la pression exercée depuis quelques mois par les fournisseurs de services Internet de la nation arc-en-ciel.
Selon l’Association des fournisseurs d’accès sans fil d’Afrique du Sud (WAPA), l’ouverture de bande de fréquences de 6 GHz devrait permettre de déployer la Wi-Fi 6E, la dernière technologie en matière de Wi-Fi. Cela devrait rapporter jusqu’à 57,76 milliards USD au pays sur les dix prochaines années.
« Dans l'ensemble, la mise en œuvre de la bande de fréquences inférieure de 6 GHz devrait apporter des améliorations significatives, des communications sans fil plus robustes et plus fiables, ainsi qu'une expérience utilisateur améliorée pour les consommateurs et les entreprises dans tout le pays », a expliqué l’ICASA.
Isaac K. Kassouwi
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Des millions de Kényans n’utilisent pas encore les smartphones, notamment en raison de la cherté de ces appareils. Le gouvernement veut faciliter l’accès des terminaux aux citoyens pour accélérer ses ambitions de transformation numérique.
Le gouvernement kényan prévoit de mettre sur le marché un premier lot d'un million de smartphones assemblés localement dans deux mois, a révélé Eliud Owalo (photo), ministre des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Ces appareils seront vendus à un prix de détail unitaire de 5 484 shillings kényans (environ 40 $). Cela devrait permettre de favoriser l'accès et l'inclusion numériques.
Le ministre a déclaré que les smartphones sont assemblés à Konza Technopolis à Malili, dans le comté de Machakos, mais il n’a pas précisé les entreprises à qui le marché a été confié.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des actions du gouvernement kényan en faveur de la transformation numérique comme moteur de développement socio-économique. Le Kenya a récemment obtenu un financement d’environ 390 millions $ de la Banque mondiale pour financer la mise en œuvre de la première phase du projet d’accélération de l’économie numérique.
Cette première phase s’étendra de 2023 à 2028. Elle se concentrera notamment sur l’élargissement de l’accès à l’Internet à haut débit à travers le pays ; la numérisation de l’éducation et de certains services gouvernementaux, ainsi que le renforcement des compétences numériques de la population.
Cependant, l’atteinte de ces objectifs sera ralentie par le fait que des millions de Kényans n’utilisent pas de smartphones. Selon les statistiques de l’Autorité des Communications (CA), le Kenya compte 29,7 millions de smartphones actifs, soit 46,9% des 63,3 millions de téléphones mobiles connectés au réseau. Les mêmes statistiques indiquent que le taux de pénétration des smartphones est de 60,2% contre 68,1% pour les feature phones. Toutefois, les chiffres réels sont moins importants, car certaines personnes utilisent plusieurs téléphones.
« Nous sommes conscients que la crise de l'accessibilité des appareils intelligents est un obstacle potentiel à la capacité des citoyens à exploiter tout le potentiel de ce secteur et nous avons activement engagé les parties prenantes des secteurs privé et manufacturier à produire des smartphones à bas prix », a déclaré M. Owalo.
Isaac K. Kassouwi
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Les relations diplomatiques entre les deux pays remontent à plusieurs décennies. Au cours des dernières années, cette collaboration s’est renforcée dans divers domaines parmi lesquels la défense, la santé, l’environnement, l'énergie et désormais les TIC.
La République fédéral du Nigeria et la République de Gambie représentées respectivement par le ministre des Communications et de l'Economie numérique, Isa Ali Pantami, et Ousman Bah, le ministre des Communications et de l'Economie numérique, ont signé un protocole d'accord le mardi 23 mai à Abuja au Nigeria. Il porte sur le développement de l’économie numérique dans les deux pays.
Le protocole prévoit la coopération dans un certain nombre de domaines, notamment le développement de la large bande, de la gestion du spectre, de la recherche, du renforcement des capacités, de la sécurité de l'Internet, de la cybersécurité, de la gouvernance de l'Internet, de l'infrastructure, des cadres juridiques et des services numériques du gouvernement, conformément aux lois pertinentes de chaque pays.
The MoU signed today at the Communications and Digital Economy Complex, Abuja, Nigeria aims to encourage, promote and facilitate cooperation and collaboration between the Federal Republic of Nigeria and the Republic of Gambia in the areas of Broadband Development, Spectrum… pic.twitter.com/nHynEYwcKb
— Fed Ministry of Communications & Digital Economy (@FMoCDENigeria) May 23, 2023
L’accord bilatéral s’inscrit dans le cadre des stratégies de développement du numérique engagées dans les deux pays, visant à faire propulser leurs économies, à favoriser les avancées technologiques et à améliorer la vie de leurs citoyens. Il ouvrira ainsi la voie à une multitude d'opportunités pour le Nigeria et la Gambie en mettant en commun leurs ressources, leurs expertises et leurs idées novatrices.
Rappelons que la signature de ce protocole d’accord intervient environ sept mois après que le gouvernement gambien a sollicité le soutien et la collaboration de la Commission des communications du Nigeria (NCC) pour accélérer le développement du secteur des télécommunications en Gambie. M. Bah avait alors déclaré que le Nigeria avait atteint les objectifs de numérisation de son économie au vu des statistiques du secteur.
Samira Njoya
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Avec 218 millions d’habitants, le Nigeria a besoin de 363 000 médecins pour atteindre la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé qui est de 1 médecin pour 600 habitants. Tâche ardue, les autorités ont décidé de se tourner vers la technologie.
Le gouvernement fédéral nigérian a procédé la semaine dernière à Abuja au lancement officiel de NigComHealth, une solution nigériane d’e-santé. Elle a été mise en place en partenariat avec NigComSat, une entreprise nigériane opérant dans les TIC et les télécommunications ; Sawtrax, une société nigériane d’informatique et Ethnomet, une start-up canadienne opérant dans le secteur des technologies de la santé. L’objectif est de permettre aux populations, en l’occurrence celles des zones rurales et reculées, d’accéder plus aisément à des soins de santé.
« La situation actuelle s'aggrave, chaque médecin s'occupant de plus de 5 000 patients, ce qui contraste fortement avec la recommandation de l'OMS d'un médecin pour 600 patients. Cela représente un contraste frappant avec la recommandation de l'OMS d'un médecin pour 600 patients. Avec 218 millions de personnes à prendre en charge, le Nigeria a besoin d'au moins 363 000 médecins supplémentaires pour atteindre cet objectif, ce que NigComHealth devrait permettre de réaliser », a expliqué le professeur Salahu Junaidu, le chef de cabinet du ministre des Communications et de l’Economie numérique.
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7064606651793735680?utm_source=share&utm_medium=member_desktop
Depuis plusieurs années, le pays a pris le train de la révolution technologique en cours en Afrique et dans le monde. Dans le secteur de la santé, les healthtech se multiplient et s’imposent de plus en plus comme des alternatives viables aux difficultés d’accès aux soins de santé sur le continent. Elles contribuent à l’atteinte du troisième objectif de développement durable qui vise à assurer la santé et le bien-être pour tous en garantissant, entre autres, un accès universel à une couverture médicale et aux services sanitaires.
Malgré ces efforts, les populations des zones rurales ne pourront pas profiter pleinement de cette solution d’e-santé. Outre le taux de pénétration d'Internet de 28% en Afrique subsaharienne, d'après les données de l'Association mondiale des opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile (GSMA) en 2020 ; le Nigeria, en particulier, enregistre l'indice d’exclusion d'Internet le plus élevé au monde, selon une étude publiée par World Data Lab en 2022. D'après la même source, environ 103 millions d'habitants (sur une population d'environ 218 millions) sont des « pauvres d’Internet », des personnes qui ne peuvent pas se permettre un forfait minimum d'Internet mobile.
Face à de telles statistiques, NigComHealth, perçue par le politique comme un deus ex machina, ne sera peut-être qu’une solution healthtech de plus dans le paysage technologique nigérian.
Adoni Conrad Quenum
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Au cours des deux dernières années, plusieurs secteurs stratégiques de l’économie malgache ont fait plus de place aux technologies. Les autorités du secteur agricole ont également compris la nécessité de transformer leur mode opératoire pour gagner en efficacité.
Le ministre malgache de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE), Harifidy Janset Ramilison (photo, à gauche), et son homologue du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), Tahina Michel Razafindramalo (photo, au centre), ont signé le samedi 20 mai une convention de partenariat avec l'Association Agritech Madagascar pour accélérer l'utilisation des TIC dans le secteur agricole.
L’objectif de la coopération est de mettre en commun les ressources, les compétences et les expériences pour accélérer la modernisation du monde rural et faciliter l'accès des exploitants agricoles aux informations et aux moyens pour développer leurs activités.
« Les acteurs du secteur agricole sont unanimes sur la nécessité de la digitalisation des services agricoles. La digitalisation constitue également un élément important pour la transformation et l'amélioration de l'agriculture de Madagascar », a aussi souligné Harifidy Janset Ramilison.
Le gouvernement malgache accorde une attention particulière à l'agriculture dans le pays. De nombreuses actions ont été menées ces dernières années pour stimuler l’efficacité du secteur. Selon la Banque mondiale, le secteur agricole reste « l'épine dorsale » de l'économie malgache. Il représente 70 % de l’emploi total avec une part de 29 % du PIB.
Ce nouveau partenariat, signé dans le cadre des Assises de la Transformation Digitale en Afrique (ATDA), viendra s’ajouter aux projets déjà en cours à Madagascar, notamment la distribution des cartes digitalisée aux agriculteurs, la mise en place d’un système de traçabilité et d'identification par boucle infalsifiable à lecture électronique, et l’élaboration de la stratégie nationale de digitalisation des services agricoles.
Samira Njoya
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Le Tchad a lancé en 2020 un nouveau plan stratégique de développement du numérique et des postes, témoignant de la volonté du gouvernement de rattraper le retard technologique. Pour la mise en œuvre des projets dudit plan, le pays a besoin de partenaires expérimentés.
La République du Tchad veut accélérer sa transformation par le numérique. Les autorités de N’Djamena ambitionnent d'intégrer davantage les technologies de l’information et de la communication dans les différents secteurs stratégiques socioéconomiques. Le ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, Mahamat Allahou Taher, a effectué une visite de travail en Inde à cet effet. L'objectif est de rencontrer les acteurs pouvant accompagner le Tchad dans cette ambition.
Sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Economie numérique a indiqué que la délégation tchadienne, à New Delhi le lundi 22 mai, a « exploré de nouvelles opportunités de coopération et d’assistance technique dans le cadre de la mise en œuvre des grands projets du plan stratégique de développement du numérique et des postes pour la période 2020-2030 ».
La délégation a rencontré des acteurs et responsables de différentes institutions, notamment la Chambre de Commerce, le groupe Airtel et le ministre Indien des Chemins de fer, des Communications électroniques, des Technologies de l’information, Ashwini Vaishnaw.
Rappelons que le Tchad s’est doté, il y a deux ans, d’un plan stratégique de développement du numérique (PSDNP 20-30) qui doit servir de feuille de route dans la décennie 2020-2030. Pour la réalisation des projets du PSDNP, le gouvernement a évalué les besoins à hauteur de 1452 milliards FCFA (2,4 milliards USD).
Le choix de l'Inde pour l'accompagner dans la réalisation de ces projets est judicieux. En moins de 10 ans, le taux de pénétration du numérique en Inde a plus que doublé. La cinquième puissance économique du monde a lancé en 2015, le Digital India, un programme ambitieux avec pour objectif de transformer l’Inde en « une société digitale et une économie de la connaissance ».
Samira Njoya
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A l’ère de l’économie numérique, les informations générées par les utilisateurs d’Internet représentent aujourd’hui de la matière première pour diverses multinationales. Restreindre leur exploitation abusive représente un enjeu de sécurité, particulièrement en Afrique où la réglementation est quelque peu lâche.
La Commission de protection des données (DPC) d’Irlande a annoncé le lundi 22 mai une sanction de 1,2 milliard d’euros à l’encontre de la société Meta Platforms Ireland Limited. Suite à l’examen de la base sur laquelle Meta Ireland transfère des données personnelles de l'Union europénne/Espace économique européen (UE/EEE) vers les Etats-Unis en relation avec son service Facebook, le régulateur a indiqué dans sa conclusion qu’il y a violation de l'article 46, paragraphe 1, du règlement général pour la protection des données (RGPD).
Latest News: Data Protection Commission announces conclusion of inquiry into Meta Ireland https://t.co/fFcppEOCFT pic.twitter.com/tTgLMlw3sY
— Data Protection Commission Ireland (@DPCIreland) May 22, 2023
Meta Platforms Ireland Limited a cinq mois pour « suspendre tout futur transfert de données personnelles aux Etats-Unis », six mois pour arrêter « le traitement illégal, y compris le stockage, aux Etats-Unis » des données personnelles de l'UE transférées. La décision de la DPC irlandaise intervient durant la semaine du cinquième anniversaire du RGPD, entré en application le 25 mai 2018.
La décision publiée lundi par le régulateur irlandais est la énième d’une série qui découle d’une multitude de plaintes du militant de la protection de la vie privée Max Schrems déposée depuis 2011.
La sanction écopée par Meta en Irlande interpelle les autorités africaines sur leur responsabilité quant à la gestion des données à caractère personnelles des consommateurs par des multinationales telles que Facebook, Amazon, Google… dont les services sont utilisés par des centaines de millions de personnes sur le continent.
La Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée le 27 juin 2014, qui a une vision continentale de la protection des données personnes, n’est toujours pas entrée en vigueur. Au 11 avril 2023, 14 pays l’avaient déjà ratifié. Le dernier, c'était la Côte d'Ivoire, le 8 mars 2023. Il n’en manque plus qu’un pour que le texte réglementaire à vision continentale entre officiellement en application, selon son article 36.
Muriel Edjo
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Au cours de la dernière décennie, de nombreux investissements ont été réalisés par le gouvernement kényan pour faire du pays un carrefour technologique en Afrique de l’Est. Avec cet appui apporté par des partenaires, l’ambition est plus grande.
Le Kenya bénéficiera dans les prochains mois d’un Centre de transformation numérique (DTC). La Coopération allemande (GIZ) et le Centre estonien pour le développement international (ESTDEV) ont signé un accord de coopération de 2,4 millions € à cet effet, le vendredi 19 mai à Nairobi.
🇪🇪🇺🇬🇪🇺 #TeamEurope #DigitalTransformation Centre in #Kenya was launched today, as part of which #ESTDEV and @giz_gmbh signed a €2.4M cooperation agreement to support Kenya in building coherent and open digital society.
— ESTDEV 🇪🇪 #StandWithUkraine (@EstDevEstonia) May 19, 2023
🔖https://t.co/2lmBJS0nP3@EUinKenya @DTC_Kenya @MFAestonia pic.twitter.com/XpMdYhvoAA
Cet accord entre l'ESTDEV et la GIZ fait partie d'un accord de cofinancement plus large de 12,2 millions d'euros avec l'Union européenne visant à soutenir la transition du Kenya vers une économie et une société numériques centrées sur l'humain.
« Avec des valeurs telles que l'ouverture, la confiance et la sécurité comme cadre, nous pouvons créer un avenir numérique au Kenya où la technologie répond véritablement aux besoins de la population. C'est notre offre en tant que Team Europe », a déclaré Henriette Geiger, ambassadrice de l'UE au Kenya.
Le DTC sera mis en œuvre pendant trois ans par la GIZ en étroite collaboration avec le ministère kényan de l'Information, des Communications et de l'Economie numérique pour un coût total de 4 milliards KES (29 millions €).
This DTC is a 3 year initiative funded by EU, @GermanyinKenya & @EstDevEstonia with over Ksh. 4 Billion to support Kenya’s green digital transition towards a flourishing digital economy. The project will be implemented by @GIZ_GMBH & working closely with @MoICTKenya pic.twitter.com/D18bxK0Js6
— European Union In Kenya (@EUinKenya) May 20, 2023
Le centre travaillera avec des partenaires sur des thèmes clés du Plan directeur national pour le numérique au Kenya 2022-2023 qui repose sur plusieurs piliers, parmi lesquels la mise en place d’un gouvernement numérique ouvert et inclusif, la protection et la confiance des données, l'emploi des jeunes grâce aux compétences numériques…
Selon Henriette Geiger, les experts du centre offriront des formations, des ateliers et des services de conseil à des partenaires tels que le ministère en charge de l’Economie numérique et de l'écosystème plus large de l'innovation numérique au Kenya. Le centre favorisera également la création d'un pôle d'innovation numérique verte pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les entrepreneurs locaux.
Samira Njoya
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C’est en 2020 qu'Orange a lancé Djoliba, le premier backbone panafricain d'Afrique de l'Ouest, dans le but de soutenir l’écosystème numérique et répondre aux besoins croissants de connectivité dans la région.
Angola Cables, un fournisseur de connectivité à haut débit par fibre optique en Angola, et la société de télécommunications Orange ont récemment conclu un accord de partage d'infrastructure sur le réseau ouest-africain de fibre optique Djoliba. La collaboration permet à Angola Cables de s’appuyer sur le réseau Djoliba d’Orange pour renforcer sa présence sur les marchés francophones d'Afrique de l'Ouest.
« L'accès à des services numériques et en nuage efficaces et sécurisés est une condition essentielle pour toute entreprise dans l'économie du gigaoctet d'aujourd'hui. L'accès au réseau Djoliba de l'Afrique de l'Ouest et à notre infrastructure sous-marine robuste élargit la capacité des entreprises à accéder aux marchés internationaux et offre des destinations de trafic élargies en Afrique de l'Ouest et dans d'autres parties du monde », a déclaré Rui Faria, le directeur commercial mondial d'Angola Cables.
Le réseau Djoliba a été dévoilé en 2020 par Orange. C’est le premier réseau offrant une sécurisation complète en Afrique de l'Ouest avec plus de 10 000 km de réseau terrestre à fibres optiques, couplé à 10 000 km de câble sous-marin, des offres à très haut débits (jusqu'à 100 Gbit/s) et 99,99% de taux de disponibilité. Ce réseau couvre 16 points de présence avec un maillage de près de 155 sites techniques, et relie 300 points de présence en Europe, en Amérique et en Asie.
Ainsi, grâce à cette collaboration, Angola Cables combinera cette nouvelle capacité à celle issue de son réseau mondial composé de câbles sous-marins internationaux tels que WACS, SACS, MONET, EllaLink. Ce qui permettra à la société d’offrir aux entreprises de la région une connectivité sécurisée et à faible latence, des services numériques et des services de cloud.
Il faut noter que ce partenariat rentre dans le cadre de la stratégie lancée par Angola Cables en 2020 visant à multiplier des partenariats et investissements afin de répondre à la demande croissante en connectivité à haut débit, aussi bien en Afrique qu’à l’étranger.
Samira Njoya
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L’économie numérique bouleverse déjà le marché de l’emploi en Afrique ou les détenteurs de compétences numériques de base, intermédiaires et élevées font encore largement défaut. Plusieurs établissements d’enseignement explorent ce segment qui s’avère très porteur. Des entreprises s’y lancent aussi mais à d’autres fins.
Selon Frédéric Debord (photo), le directeur général d’Orange Madagascar, 1 900 personnes ont été formées au numérique depuis l’ouverture de l’Orange Digital Center (ODC) en octobre 2021. 60% de ses apprenants sont des femmes. Parmi les apprenants issus de ce centre d’acquisition de compétences numériques, plus de 600 sont insérés professionnellement. Une performance saluée par Frédéric Debord qui estime que l’ODC de Madagascar est le seul « parmi les 15 dispositifs équivalents déployés sur le continent Africain à avoir atteint cette performance ».
Le directeur général d’Orange Madagascar a exprimé ce contentement lors d’une prise de parole durant la 12e édition des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA). L’évènement s’est tenue du vendredi 19 mai au samedi 20 mai sous le thème « Capital humain : Catalyseur d’un écosystème numérique africain performant ». Au cours de cette rencontre internationale, Frédéric Debord a appelé les acteurs africains du numérique à investir afin de combler les besoins en formations aux compétences numériques de près de 650 millions de personnes du continent, d’ici 2030.
Selon la Société financière internationale (SFI), « plus de 230 millions d'emplois nécessiteront des compétences numériques d'ici à 2030 en Afrique sub-saharienne, ce qui se traduira par près de 650 millions d'opportunités de formation ». La branche de la Banque mondiale souligne que les compétences numériques figurent parmi les sept compétences les plus importantes identifiées pour l'avenir. Or la main-d'œuvre actuelle ne dispose pas d'une offre suffisante de ces compétences et l'écart entre l'offre et la demande qui est plus important en Afrique subsaharienne que dans d'autres régions risque de s’accroître.
Si les systèmes éducatifs africains ne peuvent pas être réformés à temps pour prendre en compte cette réalité future, divers organismes privés de formations répondent déjà aux besoins avec des formations payantes. Certaines, gratuites, sont le fruit d’investissement d’entreprises dans le cadre de leur engagement social.
A Madagascar, Orange qui rentre dans cette dernière catégorie a déployé 42 Maisons digitales pour les femmes, en plus de l’ODC. Elles ont formé au numérique plus de 10 000 femmes sans qualification et sans emploi. 240 Ecoles Numériques ont été déployées à Madagascar, et plus de 400 000 élèves et enseignants bénéficient du programme qui a pour objectif l’amélioration de la qualité de l’enseignement, favoriser l’égalité des chances des élèves en matière d’éducation numérique, cultiver l’usage des outils digitaux au niveau des établissements scolaires.
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Depuis 2020, le trafic Internet s’intensifie sur le continent au même titre que la demande en connectivité à haut débit. Les pays se tournent vers les points d’échanges Internet qui offrent encore plus d’avantages.
L’Organisation non gouvernementale « Internet pour tous » et l'entreprise allemande DE-CIX, en partenariat avec l'Agence du développement du numérique (ADN), vont procéder ce lundi 22 mai à Kinshasa au lancement de « l'Africa Congo Internet Exchange » (ACIX), le plus grand point d'échange Internet d’Afrique centrale basé en République démocratique du Congo.
Tout est prêt au Pullman pour lancement du plus grand point d’échange Internet d’Afrique Centrale, ACIX , Africa Congo Internet Exchange fera de la RDC l’autoroute du numérique Africain. #InternetPourTous #AfricanCongoInternetExchange #ADN #ACIX #DECIX #Congo #Internet #RDC pic.twitter.com/tvioDVmU1Z
— ACIX RDC (@acix_rdc) May 22, 2023
« Africa Congo Internet Exchange fournira un écosystème d'interconnexion pour l'Afrique centrale afin de répondre aux besoins croissants d'interconnexion des entreprises et des utilisateurs finaux ; des connexions abordables de haute qualité pour une meilleure expérience utilisateur et pour un avenir numérique plus interconnecté », peut-on lire sur le portail Web de l’ACIX.
Le lancement de l’ACIX intervient dans un contexte marqué par l’intensification du trafic Internet à travers le continent soutenue par la transformation numérique et les nouveaux modes de consommation numériques des populations. De plus, la République démocratique du Congo est le deuxième pays le plus grand d’Afrique avec neuf pays frontaliers ayant des ambitions clairement affichées en matière de connectivité transnationale et continentale.
La mise sur pied de l’ACIX rentre également dans le cadre de l’expansion africaine de la Deutscher Commercial Internet Exchange (DE-CIX), le plus important point d’échange Internet (IXP) au monde en termes de trafic.
Selon l’Internet Society (Isoc), l’Afrique devrait investir davantage dans des points d’échange Internet pour améliorer la connectivité sur le continent et réduire les coûts d’accès en se basant sur l’expérience du Nigeria et du Kenya. Les deux pays, qui n’échangeaient que 30 % du trafic Internet localement, sont passés à près de 70 % en 2020 grâce aux IXP.
Les IXP, en permettant l’échange local de trafic Internet, permettent d'économiser sur les coûts de transit IP internationaux importants, récurrents et coûteux ; réduisent les coûts de l’Internet, tout en améliorant significativement la qualité et la disponibilité de la connectivité et par ricochet les revenus des fournisseurs d’accès Internet.
Samira Njoya
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La concurrence se renforce de plus en plus sur le marché africain des centres de données. L’objectif visé est de permettre de répondre plus efficacement à la forte demande sur le marché africain des centres de données, en pleine croissance.
Africa Data Centres (ADC), la filiale de Cassava Technologies Group spécialisée dans la construction et l’exploitation de centres de données continue d’étoffer son réseau en Afrique. La société a annoncé, le jeudi 18 mai, qu'elle construisait un nouveau centre de données de 10 MW au Ghana. Il s'agira selon l’entreprise de la plus grande installation d'Afrique de l'Ouest en dehors du Nigeria.
Exciting news! Africa Data Centres expands to Ghana with the largest data centre in West Africa. Read more here: https://t.co/Q609HfcMB9
— Africa Data Centres (@africa_dc) May 19, 2023
#AfricaDataCentres #DigitalTransformation #GhanaExpansion pic.twitter.com/zn22KXpPUE
La nouvelle installation sera construite dans le cadre du projet de réaménagement de la foire commerciale du Ghana à La, à Accra, une zone centrale du Grand Accra. La première phase devrait être achevée dans les 12 mois.
« L'établissement du nouveau centre de données au cœur d'Accra, est une étape importante pour combler le déficit d'infrastructures et développer davantage notre économie numérique. Cet investissement et la volonté du gouvernement de numériser tous les secteurs de l'économie nous permettront d'accroître notre capacité d'accès aux services numériques et d'attirer encore plus d'investissements étrangers directs dans notre économie », a déclaré Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, le président du Ghana.
La construction d’un centre de données à Accra rentre dans le cadre de la stratégie d’expansion africaine d’Africa Data Centres. La société avait annoncé en septembre 2021 un investissement de 500 millions USD dans la construction de 10 centres de données dans une dizaine de pays africains sur une période de deux ans.
Cette expansion, financée en partie par la Société de financement du développement international des Etats-Unis (DFC), vise à accélérer l'infrastructure et les services numériques dirigés par le secteur privé en Afrique.
Ces différents investissements traduisent la concurrence accrue qui prévaut actuellement sur le marché africain des centres de données, en pleine croissance, boostée par la demande grandissante de la connectivité. Selon Arizton Advisory and Intelligence, les investissements dans le marché africain des centres de données devraient atteindre 5,4 milliards USD d’ici 2027.
Samira Njoya
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Le numérique est au cœur du programme de développement du gouvernement kényan. Pour atteindre les premiers objectifs fixés pour 2032, le Kenya a accepté de collaborer avec Singapour qui ambitionne de faire du numérique le cœur de son économie.
Le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong, en visite officielle au Kenya, a assisté le jeudi 18 mai aux côtés du président kényan William Ruto à la signature de trois accords dont l'un portant sur l'économie numérique.
Witnessed the signing of MoU on ICT, which will facilitate cooperation on cybersecurity, digitisation of government services and ICT capacity building. pic.twitter.com/ifDzWmRrw6
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) May 18, 2023
Sur Twitter, le président Kenyan a fait savoir que le protocole d’accord sur l’économie numérique vise à « faciliter la coopération en matière de cybersécurité, de numérisation des services gouvernementaux et de renforcement des capacités en matière de TIC ».
Il faut dire que le numérique occupe une place importante pour Singapour. L’économie numérique et le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) y ont connu un essor rapide ces dernières années. En 2021, le marché des TIC à Singapour était évalué à 41,76 milliards $ et augmentera à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 7,9 % pour atteindre une valeur de 61,06 milliards $ d'ici 2026, selon un rapport récent de Global data.
Le Kenya de son côté a lancé l’an dernier un plan directeur numérique sur dix ans pour les technologies de l'information et de la communication (TIC) 2022-2032, afin de s'aligner sur les avancées technologiques mondiales et de renforcer l'essor de l'économie numérique nationale. Le plan directeur numérique identifie quatre piliers clés : l'infrastructure numérique, les services numériques et la gestion des données, les compétences numériques et la stimulation de l'innovation numérique pour l'entrepreneuriat.
A en croire le Premier ministre singapourien, le protocole d’accord permettra de poursuivre les relations bilatérales qui existent entre les deux pays en recherchant davantage d'opportunités économiques qui stimuleront la prospérité partagée.
Samira Njoya
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Le Burkina Faso connaît une menace terroriste croissante depuis 2015. Pour répondre efficacement à ces attaques perpétrées dans le pays, le gouvernement s’est tourné vers le numérique qui offre un ensemble d’outils pour contrer l’insécurité.
La gendarmerie nationale du Burkina Faso a procédé, le mardi 16 mai à Ouagadougou, au lancement officiel d’une Brigade numérique de veille d’alerte et d’assistance (BNVAA).
La brigarde numérique, accessible via l'adresse www.magendarmeriebf.com et à travers une application mobile « Ma Gendarmerie BF » disponible sur App store et sur Play Store, vise à offrir aux citoyens un canal de communication directe et accessible avec la gendarmerie nationale.
Le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Colonel Boukaré ZOUNGRANA, a présidé, ce mardi, à Ouagadougou, la cérémonie d’inauguration de la Brigade Numérique de Veille, d’Alerte et d’Assistance (BNVAA) de la Gendarmerie nationale. pic.twitter.com/uZbpXuPomk
— MATDS Burkina Faso (@MATDS_BF) May 16, 2023
S’exprimant sur le bien-fondé de la BNVAA, le chef d'état-major de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Evrard Somda, a fait savoir qu’elle « constitue un moyen pratique et rapide pour les gendarmes, d’interagir et de répondre aux préoccupations des usagers 24h/24, de faire la veille sur les réseaux sociaux afin d’analyser les sentiments sur des thématiques particulières ou de détecter des messages et commentaires subversifs, de diffuser des conseils de sécurité et des alertes en cas d’incident ou de catastrophes, de donner des recommandations pour se prémunir de cambriolage ou d’arnaque en ligne ».
La BNVAA s’inscrit dans la dynamique du gouvernement burkinabè visant à utiliser le numérique pour rapprocher les populations des services de l’administration. Elle a été mise sur pied pour accompagner la gendarmerie nationale dans sa lutte contre la montée en puissance de l'insécurité dans le pays.
La brigade sera commandée par un personnel formé afin d’assurer sa bonne gestion. Une première équipe sera chargée de collecter et d’analyser des données numériques, de gérer les preuves numériques et d'assurer l’interaction avec la population grâce à un ChatBot assisté par un agent de sécurité. La deuxième veillera sur la production des informations de sensibilisation et de renseignements sur la sécurité et sur les activités à mener par la brigade numérique.
A en croire l'exécutif, l'objectif est d’optimiser le rendement des services de la gendarmerie en renforçant et en consolidant le lien avec les citoyens, via l’outil numérique. La BNVAA vise également à assurer une présence physique de la brigade territoriale ou de l’unité d’intervention la plus proche et à réduire les temps d’attente dans les structures.
Samira Njoya
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