La République démocratique du Congo est l’un des pays du continent africain qui détient encore le plus grand écart de connectivité entre les zones rurales et urbaines. La demande en connectivité dans le pays s'est développée après la Covid-19 et pousse les entreprises locales et même internationales à y investir.
Dans les prochains mois, plus de 2,5 millions de personnes vivant dans les régions orientales de la République démocratique du Congo (RDC) bénéficieront d’une connectivité numérique plus rapide, plus économique et plus fiable. Un accord de financement à cet effet a été signé, le samedi 4 mars, entre la Banque européenne d’investissement (BEI) et Bandwidth and Cloud Services Group (BCS).
L’accord prévoit l’octroi de 10 millions d’USD à BCS pour la pose de 1 200 km de fibre optique sur les 20 000 km que BCS prévoit d’installer en Afrique australe, centrale et orientale ces trois prochaines années.
« Les technologies numériques constituent un moteur d’équité, d’inclusion et de croissance si puissant que l’UE en a fait un pilier de notre stratégie Global Gateway. L’expansion de l’infrastructure à fibre optique permettra aux populations, écoles et hôpitaux locaux de bénéficier du haut débit mobile, et ouvrira ainsi de nouvelles possibilités pour l’éducation, les entreprises, l’emploi, et les soins de santé », a déclaré Thomas Östros, vice-président de la Banque européenne d’investissement.
C’est en novembre dernier, lors de l’AfricaCom 2022 à Cape Town en Afrique du Sud, que le financement avait officiellement été annoncé. Il s’agit du premier investissement en quasi-fonds propres de la BEI et la deuxième coopération avec BCS. En 2018, BCS Group avait obtenu un financement à long terme de 18 millions d’USD auprès de la BEI.
Ainsi, l’investissement permettra de raccorder des zones actuellement mal desservies par les télécommunications haut débit. Il favorisera la création d’emplois et le raccordement de 319 écoles et 70 hôpitaux et centres de santé. A en croire Yonas Maru (photo, à gauche), fondateur et directeur général de BCS Group, l’investissement permettra « d’enregistrer des progrès significatifs dans la mise en œuvre du protocole d’accord entre la RDC et BCS qui prévoit de raccorder plus de 1 900 écoles, 1 640 hôpitaux publics et institutions étatiques au réseau dorsal de BCS et à l’infrastructure urbaine à fibre optique »
Samira Njoya
Lire aussi :
Le Gabon a mis en place un plan d’accélération de la transformation 2021-2023. Pour cela, l'exécutif a entrepris la mise en œuvre d'un ensemble de projets numériques parmi lesquels la construction d’un centre de données national.
Le ministre de l’Economie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, a reçu le jeudi 2 mars une délégation d’hommes d'affaires Indiens du groupe Shapoorji Pallonji qui ont manifesté leur intérêt à travailler avec le gouvernement gabonais dans le secteur du numérique.
Sur les réseaux sociaux, le ministère de l’Economie numérique a indiqué que les hommes d’affaires du groupe ont « proposé leur expertise dans la conception, la construction et la maintenance des infrastructures numériques dont celles des datacenters ».
Ce groupe a également partagé son expérience sur des projets déjà réalisés en Egypte, au Ghana et en République démocratique du Congo. Ils ont aussi échangé avec le ministre sur la question de l'extension du Backbone national dans les trois autres provinces du Gabon, dont un linéaire de 623 km entre Lambaréné, Mayumba et Doussala à la frontière avec le Congo-Brazzaville.
Rappelons que la construction d'un datacenter national est l’un des projets phares du gouvernement gabonais pour la gestion et le stockage de ses données. Ce qui avait d’ailleurs fait l’objet d’un échange entre le ministre en charge de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, et le ministre de l’Economie numérique. La rencontre avec les investisseurs indiens est donc la suite des échanges entre les deux membres du gouvernement, rappelle Le Nouveau Gabon.
Ainsi, le ministre de l’Economie numérique a instruit ses services de poursuivre les discussions avec le groupe indien, aussi bien au niveau de l’administration centrale que des entreprises sous tutelles, notamment la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) et l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), afin de mieux analyser l'offre du groupe.
Lire aussi :
Annoncé depuis juillet 2022, le lancement de la procédure dématérialisée d'obtention du titre de voyage a connu du retard. Sa mise en œuvre semble se préciser.
A l’instar de plusieurs pays africains, le Cameroun a officiellement adopté l'émission du visa en ligne. Le président de la République du Cameroun, Paul Biya (photo), a signé à cet effet le jeudi 2 mars le décret qui actualise les conditions d’entrée, de séjour et de sortie des étrangers qui séjournent au Cameroun.
Décret fixant les modalités d'application de la loi n° 97/012 du 10 janvier 1997 relative aux conditions d'entrée, de séjour et de sortie des étrangers au Cameroun.
— President Paul BIYA (@PR_Paul_BIYA) March 2, 2023
L’intégralité du texte : https://t.co/e4RUuYRiol#PaulBiya#Cameroun pic.twitter.com/B1xfAXFpPZ
Selon ledit décret, l’obtention du visa électronique requiert au préalable l'introduction d'une demande de visa effectuée sur le site web dédié qui sera lancé bientôt à cet effet. La demande se fait peu importe la zone géographique, du demandeur, selon les modalités administratives et financières établies.
Une autorisation de visa en ligne sera ensuite délivrée au demandeur qui pourra ensuite se rendre soit dans une mission diplomatique, soit à un poste frontière, pour obtenir véritablement le visa. Cette phase finale sera achevée par un enrôlement du demandeur consistant au prélèvement de ses empreintes digitales, de la photographie du visage et autres. Selon le décret, le visa est délivré dans un délai de trois jours à compter de la date de la demande en ligne.
Le projet e-visa rentre dans le cadre du plan stratégique Cameroun numérique. En juin 2022, le gouvernement avait réceptionné les équipements informatiques dédiés à ce projet confié à l’entreprise Impact Palmarès R&D SAS basé à Abidjan en Côte d’ivoire. Le projet de loi actualisant le cadre juridique avait quant à lui été déposé à l’Assemblée nationale le 2 juillet.
La mise en œuvre du visa électronique permettra la centralisation et la protection des données enregistrées sur la plateforme numérique ; le contrôle des flux des entrées et des sorties sur le territoire, le contrôle des recettes de l’Etat grâce au paiement qui se fera désormais par voie électronique.
L’e-visa permettra également « la réduction des distances à parcourir et les files d’attente dans les ambassades. Ces problèmes font partie des griefs dénoncés notamment par la diaspora et les étrangers désireux de séjourner au Cameroun », avait déclaré en juillet le ministre camerounais des Relations extérieures Lejeune Mbella Mbella.
Samira Njoya
Lire aussi :
Cameroun : la délivrance du visa en ligne sera effective au cours du mois de juillet
L’université nigériane forme chaque année des milliers de jeunes talents. Cependant, la plupart d’entre eux ne possèdent pas d’expérience et de connaissances précieuses pour se lancer dans l'entrepreneuriat technologique après l’université.
The Nest Innovation Technology Park, une communauté basée à Lagos au Nigeria qui favorise l'innovation des start-up technologiques, s’est associée mercredi 1er mars au projet Campus Innovation Circles (CIC) pour lancer « The Nestlings Playbook », un programme conçu pour relever les défis auxquels sont confrontés les fondateurs dans les universités du Nigeria.
Ce programme pionnier, vise à offrir aux étudiants de premier cycle l'accès aux ressources et au soutien dont ils ont besoin pour explorer l'économie numérique, leur permettant ainsi d'acquérir une expérience et des connaissances précieuses sans prendre de risques importants.
We’re taking off! 🚀
— The Nest Innovation Hub (@nesthubng) March 1, 2023
The Nestlings Playbook Project is officially here and we couldn’t be more excited to share it with you!
Read more about it here: https://t.co/kbtNdd7kEW pic.twitter.com/WKuyLrrdvI
« Nous pensons que les étudiants entrepreneurs ont le potentiel de créer des solutions révolutionnaires aux problèmes quotidiens. Avec le programme innovant The Nestlings Playbook, nous leur donnons les moyens de libérer tout leur potentiel et d'avoir un impact réel sur l'écosystème entrepreneurial africain », a déclaré Joba Oloba (photo, à droite), un cofondateur de The Nest Innovation Technology Park.
Au Nigeria, l’écosystème des étudiants est riche en talents. Il est donc nécessaire de fournir à ces jeunes les outils et les ressources nécessaires à une transition vers l'économie numérique en tant qu'entrepreneurs et non en tant que principalement des talents ouvriers. L’objectif est de contribuer à la transition de l'Afrique vers une économie numérique grâce à l'engagement des jeunes.
A en croire Toyin Bamidele, le chef de projet et coordinateur, The Nestlings Playbook est l'une des plus grandes collaborations visant à soutenir les fondateurs dans les communautés universitaires qui explorent l'entrepreneuriat numérique pour créer de la prospérité. Le programme phare sera lancé avec 15 communautés universitaires, et l'appel à candidatures débutera en mars 2023.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le développement de la téléphonie mobile sur le continent ne cesse d’impacter des secteurs essentiels telle que la santé. En s’associant, les deux parties ambitionnent d'améliorer la vie de millions de personnes en utilisant les capacités de données mobiles pour réduire la propagation des maladies.
L’Association internationale d'opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) ont signé, mercredi 1er mars à Barcelone, un accord visant à exploiter la puissance du mobile pour lutter contre les maladies en Afrique.
The @GSMA & @AfricaCDC have today signed an agreement at #MWC23 in Barcelona aimed at harnessing the power of mobile to combat disease in Africa. It will provide a framework for partnership between the two organizations on a range of priorities @ahts2023 @AngieWamola @laktarr001 pic.twitter.com/uXB9SkiVzX
— GSMA Africa (@GSMAAfrica) March 1, 2023
« La réunion de l'expertise et des ressources permettra d'établir une nouvelle infrastructure puissante fournissant aux travailleurs de la santé africains l'accès aux informations dont ils ont besoin en temps opportun et l'intelligence nécessaire pour aider à prévenir la propagation des maladies à travers les frontières internationales », a déclaré Angela Wamola (photo, à gauche), responsable de l'Afrique subsaharienne pour la GSMA.
Ainsi, dans le cadre de ce partenariat, la GSMA travaillera en étroite collaboration avec Africa CDC sur HealthConnekt Africa, une nouvelle initiative audacieuse visant à connecter à Internet tous les établissements et le personnel de santé en Afrique d'ici 2030.
L'initiative débutera avec un petit groupe d'Etats membres et de communautés pionniers de l'Union africaine, qui verront leurs établissements de santé connectés à Internet et leurs agents de santé équipés d'appareils intelligents, ce qui leur permettra d'améliorer la qualité des soins fournis à leurs clients grâce à l'accès à des ressources en ligne essentielles.
Il faut noter qu'en Afrique, la croissance du mobile a été phénoménale au cours des deux dernières décennies. Selon la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, l'Afrique comptait 650 millions d'utilisateurs de téléphones cellulaires en 2013, soit plus qu'aux Etats-Unis ou en Europe, alors que pour le groupe suédois de télécommunications Ericsson, le taux de pénétration des smartphones en Afrique atteindra 70 % en 2024.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le Sud-Africain Chad Marthinussen investit dans des solutions technologiques de l’industrie médicale
L’expansion de l’accès au numérique en Afrique fait partie des 55 milliards de dollars de nouveaux investissements annoncés par le gouvernement Biden lors du sommet États-Unis-Afrique en décembre. Deux mois après la rencontre, les premières retombées sont déjà en cours.
Cisco, un entreprise informatique américaine spécialisée dans le matériel réseau et les serveurs, a annoncé le vendredi 24 février la signature d’un protocole d’accord avec la Fondation Thabo Mbeki pour la réalisation de plusieurs projets parmi lesquels la construction d’un centre technologique et éducatif à Johannesburg en Afrique du Sud.
Highlight of the week: @Cisco and the Thabo Mbeki Foundation signed the MoU to build futuristic research and skills development centre.
— Thabo Mbeki Foundation (@TMFoundation_) February 27, 2023
The Thabo Mbeki Presidential Centre will feature the latest technologies and showcase sustainable design principles pic.twitter.com/BZrcwAA9o0
« Donner la priorité aux compétences numériques des jeunes est la première étape pour réaliser le potentiel de l'Afrique du Sud en tant que puissance technologique tournée vers l'avenir. Nous devons intensifier nos efforts pour donner aux apprenants les ressources et le soutien dont ils ont besoin pour maîtriser le numérique et les inciter à explorer le potentiel de la technologie qu'ils utilisent », a déclaré Smangele Nkosi, directrice générale de Cisco Afrique du Sud.
Dans le cadre de ce protocole, Cisco sera responsable de la numérisation de l'expérience de l'utilisateur final du centre, de la pérennité et de l'automatisation de l'infrastructure, des opérations du cloud, du centre de données, et de la mise en œuvre d'une stratégie technologique holistique qui positionnera le centre comme un référentiel d'informations et de formation de premier plan au monde.
Signalons que c’est en décembre dernier lors du Sommet Etats-Unis — Afrique que Cisco Systems a annoncé une contribution en nature de 200 millions de dollars en Afrique pour des ressources telles que des programmes, des outils, des écoles et des instructeurs. L’entreprise américaine avait déclaré que cette contribution permettrait entre autres d’étendre la formation aux compétences numériques et à la cybersécurité à 3 millions d'Africains.
Ainsi, outre le centre technologique, Cisco construira une plateforme de compétences numériques qui complétera les programmes d'éducation de la Fondation Thabo Mbeki et offrira des certifications internationales en cybersécurité, une compétence très demandée et essentielle pour la transformation numérique de l'Afrique du Sud.
Samira Njoya
Lire aussi :
Les femmes entrepreneurs continuent de se heurter à d'importants obstacles pour accéder au financement de leur entreprise. En lançant ce nouveau fonds, les responsables ambitionnent de soutenir les femmes dans leurs efforts pour contribuer à l'évolution de la technologie.
Women in Innovation Fund (WiNFUND), un accélérateur à but non lucratif conçu pour soutenir les entreprises dirigées par des femmes et axées sur les femmes, a annoncé le lundi 27 février le lancement public de la collection WiNFUND NFT Africa, un ensemble d'œuvres d'art numériques uniques conçues par l'artiste rwandaise Christella Bijou.
Join the movement for collaboration, empowerment & changemaking! On 08.03 support our African-inspired NFT collection launch, in partnership with Rwandan artist Christella Bijou. 8080 unique NFTs, 100% of proceeds fund women-led health startups. Be a part of this initiative! #NFT pic.twitter.com/fbznwaSGHh
— winfund (@winfundNFT) February 14, 2023
« WiNFUND est un modèle innovant qui aidera les entrepreneures à se développer en créant une communauté mondiale engagée qui fournira un soutien commercial et un financement par la vente de NFT uniques », a déclaré Patricia O'Hayer, cofondatrice de WiNFUND.
Cofondé par la société de biens de consommation Reckitt et le Health Innovation and Investment Exchange (HIEx), en partenariat avec la Fondation Kofi Annan et la Fondation Ecobank, le nouveau Fonds vise à s'attaquer à deux domaines importants d'inégalité, à savoir l’accès aux soins de santé essentiels, et l’accès aux financements par les femmes
Ainsi, WiNFUND sera en partie financé par la vente des WiNFUND NFT. Les détenteurs de WiNFUND NFT auront accès à des événements, sur invitation seulement, sur les objectifs de développement durable et seront invités à rejoindre un programme de mentorat pour soutenir directement les femmes entrepreneurs qui réussissent.
Signalons que depuis l'ouverture des candidatures en septembre, WiNFUND en a reçu plus de 300 de femmes entrepreneurs dans sept pays africains. Les candidates présélectionnées recevront un soutien commercial pour les aider à se développer, tandis que les meilleures recevront un financement direct de WiNFUND.
Samira Njoya
Lire aussi :
Nigeria : Metaverse Magna lève 3,2 millions de dollars pour étendre sa communauté de jeux d'Afrique
Les technologies de l'information et de la communication sont en plein essor en Tanzanie. Pour cela, le gouvernement du pays a ouvert ses portes aux entrepreneurs étrangers afin de favoriser le développement rapide du secteur.
Le vice-président tanzanien Philip Mpango invite les investisseurs du monde entier à prospecter et à investir dans le secteur des TIC et de la transformation numérique en Tanzanie.
Jeudi 23 février, alors qu’il ouvrait le premier forum des affaires Tanzanie-Union européenne (UE) à Dar es Salaam, Philip Mpango en a profité pour vanter le secteur numérique de la Tanzanie, tout en rappelant aux investisseurs présents que la politique nationale du pays en matière de TIC préconise les investissements dans la construction d'infrastructures numériques telles que des centres de données et des instituts de technologie numérique.
Leo nimefungua Jukwaa la Kwanza la Biashara na Uwekezaji baina ya Tanzania na Umoja wa Ulaya linalofanyika katika Ukumbi wa Mikutano wa Kimataifa wa Julius Nyerere Jijini Dar es salaam. pic.twitter.com/GQfHeha1Ro
— DR. PHILIP ISDOR MPANGO (@dr_mpango) February 23, 2023
« Les TIC et la transformation numérique font partie des principaux moteurs d'un développement rapide […] Cette démarche vise à améliorer les compétences et à tirer parti des innovations numériques de pointe telles que l'ingénierie robotique et l'intelligence artificielle », a-t-il déclaré avant d’ajouter que le gouvernement tanzanien se concentrait sur la construction d'une économie dynamique reposant sur quatre piliers, à savoir la réforme, la réconciliation, la résilience et la reconstruction.
Ainsi, pour ouvrir le chemin aux investisseurs nationaux et internationaux, le gouvernement a pris des mesures pour renforcer et moderniser le secteur notamment par la création du Centre d'investissement de Tanzanie et la mise en place de l'Autorité de promotion des investissements de Zanzibar. Ces centres ont pour ambition de servir efficacement de guichets uniques pour la promotion et la facilitation des investissements.
Le gouvernement en attendant les investissements étrangers continue de développer le secteur à travers ses propres actions. En octobre, le gouvernement a inauguré un ensemble d'infrastructures coûtant 3,4 millions $. Il s'agit entre autres de 11 centres TIC dans les 11 districts d’Unguja et de Pemba, les deux principales îles formant l’archipel de Zanzibar, ainsi que de 42 tours de communication sur l’archipel.
Samira Njoya
Lire aussi :
A l’instar de plusieurs pays dans le monde, la Tunisie a lancé depuis quelques mois le processus de numérisation de ses services publics. L’objectif est de rompre avec les pratiques bureaucratiques et garantir l’efficacité, la qualité et la transparence requises pendant les transactions.
Le nouveau système de l'identité numérique mis en place par le gouvernement tunisien ciblera plus de 100 000 Tunisiens durant l'année 2023. C’est ce qu’a annoncé Nizar Ben Néji, le ministre des Technologies de la communication, le vendredi 24 février.
Alors qu’il dirigeait la campagne nationale pour l'acquisition de l'identité numérique via les mobiles des citoyens à Baja, Nizar Ben Néji a déclaré que le ministère dont il a la charge « va œuvrer, durant l'année 2023, à généraliser l'identité numérique à plus de 100 000 Tunisiens, pour atteindre des milliers de personnes durant les prochaines années ».
« Le ministère opère avec les banques pour introduire l'identité numérique dans les services bancaires », a-t-il poursuivi avant d’ajouter l’instauration prochaine des contrats électroniques de vente et d'achat d'automobiles.
C’est le 3 août dernier que le gouvernement a lancé le service de l’identification numérique sur mobile (Mobile ID). A l’instar des pays développés en matière de gouvernement électronique, le Mobile ID a été mis en place comme un service d’authentification universelle et unique pour accomplir certaines démarches administratives à distance comme l’obtention des documents de l’état civil en ligne, la signature des contrats électroniques de location ou de cession de propriété, les procurations et la signature des contrats de travail. Et ce, dans le but de remplacer progressivement les lourdes démarches administratives par des procédures numérisées, simples et assez sécurisées.
En janvier, le site officiel consacré à l’identité numérique en Tunisie avait annoncé qu’à la date du lundi 2 janvier 2023, le nombre des demandes d’identité numérique non activées avait atteint 86 000 tandis que le nombre des identités numériques activées est passé à 36 474. Des chiffres jugés « bons » par le ministre des Technologies de la communication qui ambitionne à travers des campagnes nationales de généraliser l'identité numérique à tous les citoyens et d'introduire d'autres services en ligne, en coopération avec plusieurs ministères.
Samira Njoya
Lire aussi :
LaTunisiedéploiel’identiténumériquemobile
L’acte de naissance électronique désormais officiel en Tunisie
Le gouvernement égyptien a fait de la transformation numérique centrée sur le citoyen un facteur clé de son développement. Depuis, Le Caire multiplie les investissements dans le secteur des TIC pour atteindre cet objectif.
Le président de la République arabe d'Egypte Abdel Fattah al-Sissi (photo, au centre) appelle son gouvernement à fournir tout le soutien nécessaire pour construire et développer les capacités de la jeunesse égyptienne, soutenir les start-up et encourager leur expansion dans le secteur des TIC.
Lors de sa rencontre, le samedi 25 février, avec le Premier ministre Mostafa Madbouli et le ministre des Communications et des Technologies de l'information Amr Talaat, le président égyptien a donné « des directives pour poursuivre les efforts de l'Etat en faveur de la transformation numérique, et de l'automatisation des procédures administratives et gouvernementales afin d'aider les citoyens et de réduire le temps, les efforts et les coûts. Et ce, tout en suivant l'évolution des applications technologiques de pointe dans le domaine de l'intelligence artificielle, dont l'importance et la valeur ajoutée ne cessent d'augmenter au niveau mondial », lit-on sur le portail web du gouvernement égyptien.
Ces dernières années par le biais de sa stratégie « Egypte numérique », le pays a considérablement progressé dans le domaine du numérique. Un certain nombre d'initiatives et de projets ont été mis sur pieds dans le pays, notamment les « cubs numériques de l'Egypte », les centres d'innovation numérique, ainsi que le développement des bureaux de la poste égyptienne, des bureaux d'enregistrement des biens immobiliers, des parcs technologiques et des écoles de technologie appliquée dans tout le pays.
En juillet 2022, le gouvernement avait annoncé qu’il allouerait 6 025 milliards de livres égyptiennes (319,1 millions USD) dans le budget de l’exercice 2022-2023 pour mettre en œuvre des projets de transformation numérique et de cybersécurité. Ainsi 5 400 milliards EGP seront consacrées à des projets de transformation numérique et au développement des compétences numériques.
Toutes les initiatives et efforts instruits par le président de la République rentrent dans le cadre de la Vision 2030 de l'Egypte et de sa stratégie de transformation numérique, qui visent à renforcer le développement économique et social dans tous les secteurs et à faire du pays un pôle numérique d'excellence en Afrique.
Samira Njoya
Lire aussi :
Egypte : le Sénat approuve le projet de loi portant sur la création du « Fonds Egypte numérique »
L'absentéisme chronique des fonctionnaires est un mal qui mine beaucoup d'institutions en Afrique subsaharienne. Pour contrer ce phénomène qui prend de l’ampleur, les gouvernements se tournent vers le numérique qui propose des solutions adéquates.
Le gouvernement gambien a récemment institué la mise en place d’un système biométrique de pointage visant à confirmer la présence des fonctionnaires au travail. Une note publiée par le ministère gambien de la Fonction publique, des Réformes administratives, de la Coordination des politiques et de l’Exécution, informe que la décision fait référence à une note de service antérieure émise par le secrétaire général et au chef de la fonction publique en février 2021.
« Tous les ministères, départements et agences (MDA) doivent se procurer, d'ici la fin février 2023 au plus tard, et installer un système biométrique de gestion du temps et des présences conformément aux spécifications fournies précédemment par ce bureau », lit-on dans la note.
La décision prise par le gouvernement gambien rejoint celle du gouvernement du comté de Nairobi au Kenya qui a annoncé, il y a peu, qu'il mettait en place un système d'enregistrement numérique du personnel et des cartes d'identité biométriques afin d'identifier les employés « fantômes » de la mairie.
Johnson Sakaja, le gouverneur de Nairobi, a déclaré que le comté a prévu un budget de 10 millions de shillings kényans (79 000 dollars) pour réaliser ce projet, qui permettra d'identifier les travailleurs irréguliers parmi les quelque 13 000 employés de la mairie.
En Gambie, le gouvernement quant à lui prévoit, à la place des cartes d’identités, d’installer un système de pointage électronique biométrique dont les données devront être imprimées chaque semaine et transmises mensuellement au secrétaire général et chef de la fonction publique.
Ainsi, ces nouvelles réformes permettront de lutter contre les maux qui minent le secteur, parmi lesquels l’absentéisme. Il permettra également de moderniser l'administration par l'usage des nouvelles technologies et réduire l'énorme masse salariale que ces travailleurs fantômes font peser sur le gouvernement.
Samira Njoya
Lire aussi :
De nombreux projets numériques sont en cours au Kenya. Le gouvernement s’est donné dix ans pour les réaliser, et ce, en partenariat avec le secteur privé et la Banque mondiale.
Le Kenya veut lancer dans les prochains mois, son projet de déploiement de 100 000 km de fibre optique dans le pays. Le ministre de l'information et de la technologie, Eliud Owalo (photo), a annoncé à cet effet que le pays a sollicité l’aide financière de la Banque mondiale pour l’accompagner partiellement dans la réalisation de ce vaste projet.
S’exprimant le jeudi 23 février lors de la troisième édition du sommet numérique organisé par le Nation Media Group à Mombasa, Eliud Owalo a déclaré « qu'avec l'approbation du gouvernement déjà en place, nous sommes maintenant prêts à déployer une première tranche de 5 000 kilomètres d'ici juin 2023 ».
« Nous sommes également en pourparlers avec la Banque mondiale, par l'intermédiaire du Trésor national, pour obtenir une partie du financement de l'autoroute numérique, par le biais du projet d'accélération de l'économie numérique du Kenya (KDEAP) », a ajouté Eliud Owalo.
Le projet de fibre optique dont il est question fait partie d’un ensemble de projets prévus dans le Plan national de digitalisation (2022-2032). Il avait été annoncé pour la première fois en octobre par le président William Ruto et approuvé le 30 janvier dernier.
D’autres projets numérique tout aussi importants pour le pays ont également été annoncés par le ministre de l'information et de la technologie, notamment la mise en place d’un système d'identité nationale pour l'identification numérique des Kényans d'ici juin, la numérisation de 5000 services gouvernementaux sur le portail e-citoyen, et la numérisation du registre foncier qui pourrait permettre de débloquer potentiellement 100 millions de shillings de revenus (environ 790 000 dollars) provenant du secteur foncier.
Samira Njoya
Lire aussi :
Kenya:legouvernement a approuvé le déploiement de 25 000 bornes Wi-Fi, 100 000 km de fibre optique…
Plusieurs Etat africains ont fait de l’identification numérique une priorité dans divers secteurs stratégiques comme l’administration publique, la sécurité, les transports ou encore la finance. Cette évolution très appréciée découle d’un souci d’efficacité.
Au cours des dix dernières années, l’adoption de la biométrie s’est accélérée en Afrique. Les gouvernements ont institué la reconnaissance des empreintes digitales, faciale ou de l’iris comme forme d’authentification aux fins de la délivrance de cartes de naissance et d’identité nationales. Dans sa stratégie de transformation numérique (2020-2030), l’Union africaine y accorde d’ailleurs une grande importance.
L’Institution panafricaine de développement, estime que l’identité numérique est essentielle pour l’économie numérique car elle promeut la confiance dans l’ensemble des interactions aussi bien en ligne que physique. Elle authentifie l’identité d’un citoyen, d’un demandeur de services, de l'interlocuteur en face.
Cependant, cette authentification biométrique qui croit soulève de nombreuses craintes au regard des faiblesses juridiques qui prévalent actuellement en Afrique en matière de protection des données à caractère personnel. Dans son rapport « Etat des lieux sur la liberté de l’Internet en Afrique 2022 : l’essor de la surveillance biométrique », La Collaboration sur la politique internationale des TIC pour l'Afrique orientale et australe (CIPESA) redoute des abus comme le profilage ou le ciblage. Des pratiques dangereuses pour les libertés individuelles.
« L’utilisation de la vidéosurveillance avec des technologies de reconnaissance faciale intégrées devient de plus en plus accessible et répandue sur le continent, mais ces systèmes ont tendance à être intrusifs », explique le centre de recherche qui focalise son attention sur la prise de décision qui facilite l'utilisation des TIC en faveur de la bonne gouvernance, des droits de l'homme et des moyens de subsistance.
Il souligne que « ces systèmes peuvent suivre les mouvements des personnes, reconnaître les plaques d’immatriculation des véhicules à moteur et faire correspondre les images en direct des personnes dans le public avec les images des personnes figurant sur une "liste de surveillance" en fonction de leur capacité à reconnaître des caractéristiques faciales spécifiques et uniques, semblables à la prise d’empreintes digitales ».
Selon Africa Data Protection, seuls 35 pays sur 54 détiennent déjà une loi sur la protection des données à caractère personnel en janvier 2023. Seuls 22 pays disposent d'une autorité de protection des données à caractère personnel.
Alors que de nombreux pays africains sont encore considérés comme « non libres » par Freedom House dans son rapport « Global Freedom Score 2022 » qui évalue l'accès des personnes aux droits politiques et aux libertés civiles, CIPESA souligne que le droit à la vie privée est essentiel dans une société démocratique car il joue un rôle essentiel dans la réalisation et la jouissance des droits à la liberté d’expression, d’association, de réunion et d’accès à l’information. Le centre estime qu’un encadrement strict de l’usage fait des données biométriques est une nécessité.
Muriel Edjo
Lire aussi : Le Maroc va lancer une plateforme pour faciliter l’accès aux documents historiques
Le gouvernement malgache à travers ce projet et d’autres en cours, ambitionne de faire du pays un modèle sur le continent, en matière d'énergie et d'infrastructures numériques de qualités.
Le projet « Digital and Energy Connectivity for Inclusion in Madagascar » (DECIM) passera devant le conseil d’administration de la Banque mondiale le 30 mars 2023 en vue de son approbation. Le projet financé à hauteur de 400 millions de dollars par la Banque mondiale vise à améliorer de manière significative le taux d’accès à l’électricité et à la connectivité numérique à Madagascar.
Sur Twitter, Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar, a déclaré que le projet permettra de « valoriser ces ressources et doubler le taux d’accès à l’électricité à Madagascar de 30 à 66 % d’ici 2030 ».
La @WB_Madagascar va contribuer à valoriser ces ressources et doubler le taux d’accès à l’électricité à Madagascar de 30 à 66% d’ici 2030. Cela à travers le prochain projet de connectivité digitale et énergétique de $400million faisant partie de l’Initiative Electrifying Africa. https://t.co/1LqFUaZucQ
— Marie-Chantal Uwanyiligira (@MUwanyiligira) February 19, 2023
A Madagascar, la récession induite par la Covid-19 a été le dernier d'une série de chocs subis par le pays, qui ont annulé les gains de croissance économique précédents. Selon la Banque mondiale, l’effondrement des recettes d'exportation et des investissements privés a entraîné une contraction du PIB de 7,1 % et du revenu par habitant de 9,6 %. L'institution de Bretton Woods estime que 2,4 millions de personnes sont passées sous le seuil de pauvreté international en 2020. En conséquence, le taux de pauvreté a atteint un record estimé à 81 % en 2020.
Ainsi, à travers ce projet, le gouvernement envisage de redresser considérablement l’économie du pays. A en croire le ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), le but ultime du projet est de désenclaver les milieux ruraux à travers l’utilisation des appareils solaires et numériques dans les endroits non accessibles aux réseaux ; d’accroître l’alphabétisation numérique mais également offrir de l’énergie solaire et des services numériques aux institutions publiques, les écoles et les hôpitaux.
Samira Njoya
Lire aussi :