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En 2020, le pays s’est doté d’un plan stratégique dont quelques fruits sont déjà visibles. Avec l’accélération de la transformation numérique induite par la crise de Covid-19, il devient urgent pour les autorités camerounaises de mieux répondre aux défis des domaines prioritaires.

La Société financière internationale (SFI) et la Banque mondiale ont organisé, mercredi 30 mars, un atelier sur la valorisation du secteur du numérique au Cameroun. Ce séminaire avait pour principal objectif de rassembler les principaux acteurs du numérique au Cameroun, et le gouvernement autour des problématiques liées au développement du secteur digital dans le pays.

La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng (photo), a expliqué que l’atelier qui regroupe les acteurs de l’écosystème numérique camerounais et les administrations publiques met un accent sur le niveau de développement actuel, les contraintes, les défis et les opportunités, ainsi que les programmes de soutien en cours, dans le but de proposer des pistes d’accélération du développement numérique du pays.

Selon le représentant régional Cemac de la SFI, Sylvain Kakou, « le digital est vraiment au cœur de la stratégie de développement du Cameroun. C’est ce qui explique, nous, notre stratégie à accompagner un développement du digital ; à aider le Cameroun à opérer cette transformation le plus rapidement possible ». Il s’agit donc, souligne-t-il, d’un brainstorming pour s’assurer que dans la définition de la stratégie il y a une cohésion et une consistance dans la manière dont les politiques sont formulées, et comment elles sont exécutées pour obtenir un maximum d’impact.

Le Cameroun s’est doté en 2020 d’un plan stratégique pour le développement de l’économie numérique dont l’objectif principal est d’en faire un pays digital. La Banque mondiale quant à elle, a approuvé le 28 septembre 2021, le financement d’un projet d’accélération de cette transformation au Cameroun.

D’un montant de 100 millions de dollars, ce projet vise entre autres, à travers trois composantes, à étendre la portée et la couverture des réseaux numériques à haut débit dans les zones rurales, à favoriser un environnement propice au développement sécurisé et résilient. Il s’agit également de favoriser la mise en œuvre des solutions axées sur les données « data-driven » dans le secteur agricole, afin de stimuler l’innovation dans un secteur économique stratégique et accroître l’utilisation de solutions numériques par les petits exploitants agricoles.

Au terme de cet atelier, un plan d'action numérique est attendu, avec des objectifs précis. La Banque mondiale qui réalise des investissements à destination des différents acteurs, à l’instar des nouveaux entrepreneurs, dans le développement du digital comme la fintech, s’attend à une stratégie nationale bien formulée, définissant les rôles spécifiques de ces acteurs. Le Cameroun pour sa part, assure la ministre, reste déterminé à coopérer pour la mise en œuvre des recommandations issues de cet atelier. 

Ruben Tchounyabe

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Posted On vendredi, 01 avril 2022 08:05 Written by

Le groupe télécoms français Orange a annoncé, mercredi 30 mars, le lancement d’un nouveau service de télémédecine baptisé DabaDoc Consult. Il est le fruit de sa collaboration avec DabaDoc, la start-up marocaine spécialisée dans la gestion de rendez-vous médicaux en ligne. DabaDoc Consult, c’est l’ouverture du service de vidéo-consultation lancée au Maroc en mars 2020, en pleine pandémie, sur l’ensemble des marchés Orange en Afrique.

À travers DabaDoc Consult, Orange donne à la diaspora africaine le pouvoir d’offrir des vidéo-consultations médicales à leurs proches résidant dans les pays d’origine. « Un processus simple et fluide a été mis au point conjointement par les équipes DabaDoc et Orange Link », explique le groupe télécoms.

« Le client, issu de la diaspora, désireux d’offrir un DabaDoc Consult doit ainsi se connecter à la plateforme "Transfert Pays" d’Orange, choisir le montant de consultation qu’il souhaite offrir, puis régler la prestation via sa carte bancaire. Le bénéficiaire du DabaDoc Consult reçoit alors instantanément un code qu’il peut utiliser en guise de règlement de sa vidéo consultation sur la plateforme », précise Orange.

DabaDoc est le fruit de l’ingéniosité de Zineb Drissi Kaitouni (photo) et Driss Drissi Kaitouni. La plateforme web mobile fondée en 2014 a déjà permis à des milliers de personnes d’accéder aux spécialistes de la santé au Maroc, en Tunisie et en Algérie. Le patient s’y enregistre au préalable. Pour une consultation, il doit sélectionner la spécialité médicale concernée, renseigner la ville, le médecin le plus proche de lui, choisir un créneau horaire. Une fois le rendez-vous pris, un message de confirmation indiquant la date et l’heure de celui-ci est envoyé par mail et par SMS au patient.

En mai 2015, la plateforme est devenue payante pour les professionnels de la santé. Zineb Drissi Kaitouni explique que « les prix varient entre 450 dirhams [122,5 USD] si le médecin souscrit pour un mois, 300 dirhams/mois pour une souscription de 3 mois et 225 dirhams/mois pour une année ».

En avril 2021, Orange Afrique et Moyen-Orient est entré au capital de la start-up à travers une opération de levée de fonds. La société télécoms y a immédiatement mis à contribution son expertise technologique et des solutions de paiement pour permettre de développer des solutions digitales qui apportent rapidement des bénéfices concrets aux patients et à tout l’écosystème de santé africain.

DabaDoc, disponible en français et en arabe, a déjà reçu de nombreuses distinctions telles que le troisième prix de la meilleure start-up du Maroc au Seedstars World en mai 2014. Elle a remporté la première place du concours GIST, compétition organisée en partenariat avec le US Department of State en octobre 2014… Sa cofondatrice Zineb Drissi Kaitouni a été nommée parmi les trois meilleures entrepreneures d’Afrique en 2016.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 31 mars 2022 13:49 Written by

Le fondateur de la start-up AfroVision revient sur les avantages que la connectivité gratuite offerte par le gouvernement apportera à la transformation numérique. Il explique l’importance d’Internet pour les tech entrepreneurs et son impact pour un écosystème innovant comme la Silicon Mountain basée dans le Sud-Ouest du Cameroun.

Qu’est-ce que la Silicon Mountain en général ?

Actuellement, nous ne maîtrisons pas encore toutes les start-up qui constituent la Silicon Mountain, mais elle englobe les villes de Buea, Muyuka, Ekona, Tiko, Mutengene, Limbe ; donc tout le département du Fako. Toutes les localités que le mont Cameroun touche, s’il s’y trouve quelqu’un qui gagne de l’argent à travers les smartphones, cette personne fait partie de la Silicon Mountain. Toutefois, les entreprises les plus connues sont dénombrées à plus de 50 ; même la liste de Wikipédia n’est pas complète parce qu’il y a des entreprises qui ne sont pas inscrites.

La Silicon Mountain est une zone industrielle de technologie basée ici à Buea et dans le Fako. Ce n’est pas une association, c’est juste une zone où se regroupent des jeunes tech entrepreneurs qui ont créé leurs propres structures, comme moi avec AfroVision, Njorku et Buyam. D’autres innovateurs ont lancé des start-up comme Zinger System ; l’incubateur ActivSapces ; Jongo Hub ; sienfliex pour les médias, les séries, les films ; mountain hub ; Mountain credit union ; Genie computer… ce sont toutes ces entreprises qui forment la Silicon Mountain.

Présentez-nous votre entreprise AfroVision Group ?

AfroVision Limited Group est ma première entreprise, lancée en 2006. Nous intervenons dans le consulting, le développement de solutions web/mobiles pour les entreprises, le génie logiciel, le développement des sites web, le développement des applications mobiles telles que Buyam que nous venons de lancer. Nous développons aussi les systèmes pour les structures gouvernementales, à l’instar du GCE Board. Nous sommes une équipe de 10 personnes. Cette année, nous comptons augmenter la taille de notre personnel à 40, essentiellement des ingénieurs parce que nous souhaitons beaucoup nous développer avec les nouveaux partenaires et investisseurs que nous avons aux États-Unis.

Nous travaillons actuellement sur notre projet « Buyam », un marché en ligne. Des boutiques dans le cloud. Les clients pourront contacter directement les marchands sur leur mobile pour acheter.

Le gouvernement camerounais a annoncé le 15 mars dernier l’offre d’un an de connexion Internet gratuite à 35 start-up de l’écosystème Silicon Mountain, parmi lesquelles la vôtre. Que représente ce geste pour vous ?

C’est un signe qui montre qu’il [le gouvernement] est prêt à nous soutenir et à nous aider à évoluer pour que la Silicon Mountain devienne plus viable et crée plus d’emplois pour les jeunes Camerounais. Pour la connexion, il y a certaines structures qui auront la fibre optique. C’est bien rapide, mais ça va prendre encore 4 semaines pour l’installer. Pour les 15 start-up qui ont choisi les modems mobiles, ils ont accédé à Internet le même jour. C’est 135 gigabits par mois.  En ce qui concerne Afrovision Group, nous avons choisi la fibre optique parce que c’est plus stable et que nous avons besoin d’un Internet rapide et sûr pour communiquer avec nos clients en Afrique, en Europe, aux États-Unis. Nous attendons encore l’installation des câbles qui peut durer un mois.

Qu’est-ce qui est à l’origine de cette offre de connectivité gratuite par l’État ?

Il y a un an, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) a envoyé une délégation à Buea. Lors d’une rencontre avec cette délégation, ses membres nous ont demandé quelles étaient les difficultés auxquelles nous faisons face dans notre travail. Nous leur avons répondu la disponibilité d’une connexion Internet de qualité et les coupures récurrentes d’électricité. Sans Internet nous ne pouvons pas travailler avec nos clients, nous ne pouvons pas gérer nos plateformes web et nos applications, ce qui met en danger nos activités. Pour l’électricité, nous avons reçu un groupe électrogène d’hommes d’affaires français présents au Cameroun et de l’Ambassade de France au Cameroun. Il est installé dans les locaux de l’incubateur ActivSpaces à Buea. Le Minpostel, lui, s’est donc proposé de nous soutenir à travers la connexion à Internet.

Quels critères ont prévalu lors de la sélection des start-up bénéficiaires ?

Le Minpostel a demandé une liste de start-up qui ont besoin d’Internet. Nous avons créé un fichier Google Forms que nous avons fait circuler dans la Silicon Mountain. Toutes les start-up et entreprises technologiques installées à Buea pouvaient s’y faire enregistrer. Il fallait être installé à Buea ou un peu partout dans la Silicon Mountain, travailler dans le développement de solutions web mobiles, être une structure légale, c’est-à-dire s’acquitter de ses impôts. 

Qu’apportera ce supplément de connectivité Internet à votre activité ?

D’habitude je dépense 40 000 FCFA par mois pour connecter le bureau à Internet. J’achète un forfait de plus de 100 gigas de data pour la maison et le bureau. Cette connexion ADSL est de 1 à 3 mégaoctets (Mo) par seconde. Avec la connexion fixe que nous allons recevoir, nous tournerons entre 6 et 10 Mo par seconde. Ce qui va beaucoup améliorer notre condition de travail. Les jeunes ingénieurs que j’embauche pourront facilement mener leurs études en ligne ; assister à des réunions avec nos partenaires en Afrique du Sud et dans d’autres régions du monde, etc., ceci sans grandes perturbations. Ce sera même plus rapide de déployer nos solutions dans le cloud. Avec la nouvelle solution Buyam sur laquelle nous travaillons, il a fallu à un moment donné la transférer sur un serveur de plus grande capacité. Cela nous a pris environ 3 semaines alors qu’avec la fibre optique c’est seulement 3 heures. Quand tu gagnes du temps, tu gagnes plus d’argent en fait.

Entre janvier et avril 2017, la Silicon Mountain a subi une coupure d’Internet. Quels ont été les préjudices de cette décision gouvernementale ?

Je n’aime pas vraiment cette coupure d’Internet parce que c’est l’histoire la plus préjudiciable que les jeunes startupers ont connue ici à Buea. En estimation, je peux dire que c’est entre 70 000 et 100 000 dollars que notre entreprise a perdu. Quand on a coupé, on est d’abord allé s’installer à Douala et par la suite on a pris un local à New Bonako, une localité située entre Douala et Buea et où l'Internet passait sans problème. Ça relève donc du passé ; nous continuons de bosser.

Est-ce que l’appui que vous venez de recevoir en connectivité peut aider à compenser vos pertes enregistrées lors de cet épisode ?

L’on ne peut pas comparer les deux parce que ce n’est pas la même chose. Cette coupure est intervenue en 2017 ; aujourd’hui en 2022, nous avons besoin d’Internet et le gouvernement nous le donne. Nous sommes contents et nous utiliserons cela pour améliorer nos affaires, valoriser nos activités et en même temps embaucher plus de gens. Grâce à cette connectivité, nous pourrons former plus de jeunes, travailler avec beaucoup plus de clients, développer plus de solutions.

Propos recueillis par Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Entretien avec Emmanuel Cheriet : « Les jeunes Africains ont une carte à jouer dans la cybersécurité »

Posted On mercredi, 30 mars 2022 09:00 Written by

Avec l’avancée de la transformation numérique sur le continent, les attaques informatiques vont aussi s’intensifier. Adopter les mesures qui s’imposent pour préserver la croissance du continent devient une urgence.

Le Togo abrite depuis le mercredi 23 mars un sommet international sur la cybersécurité en Afrique. L’événement, premier du genre sur le continent, est organisé par le gouvernement et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

L'Objectif, indique l’organisation, est « d'engager un dialogue de haut niveau dans l’optique de formuler des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis et enjeux pressants de cybersécurité », mais surtout « renforcer la coopération et parler d’une même voix en faveur d’une stratégie de cybersécurité pour les États africains ». Pour discuter de cette problématique, près de 600 participants sont mobilisés, parmi lesquels des officiels d’une dizaine de pays, experts, dirigeants du secteur privé et des acteurs de la société civile.

« La question qui nous rassemble aujourd’hui est un des enjeux majeurs de notre temps, et il est important que l’Afrique soit au rendez-vous et même partie prenante », a plaidé le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé (photo) dans son discours d’ouverture, avant de recevoir le prix symbolique de Champion de la CEA pour la Cybersécurité en Afrique pour son engagement.

« L’Afrique offre une multitude d'opportunités économiques dans pratiquement tous les secteurs. Et l'économie numérique représente un atout essentiel pour débloquer ces opportunités. [...]. Toutefois, la cybersécurité est un pilier important pour toute transformation numérique », a rappelé pour sa part la secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe.

Des chiffres inquiétants

Pour l’institution basée à Addis-Abeba, l’organisation de ce sommet (d’abord prévu pour 2021 avant d’être reporté en raison de la Covid-19) était nécessaire, au vu des nombreux défis auxquels le continent doit faire face. Car si elle a rapidement pris le train de la 4e révolution industrielle, l’Afrique est de plus en plus confrontée à des problèmes de cybergouvernance et de cybersécurité.

Au cours des deux dernières années, les faits de cybercriminalité se sont intensifiés, l’Afrique du Sud devenant en juin 2020 le troisième pays au monde avec le plus grand nombre de victimes. Au cours du même mois, l’Agence éthiopienne de sécurité des réseaux d’information (INSA) a annoncé avoir déjoué une attaque majeure. Enfin, au premier semestre 2021, la nation arc-en-ciel, le Kenya et le Nigeria cumulaient environ 80 millions d’attaques.

À ce jour, rappelle l’ECA, « plus de 90% des entreprises africaines opèrent sans utiliser les protocoles de cybersécurité nécessaires ».

Une déclaration sanctionnera le sommet. 

Octave A. Bruce

Lire aussi : Entretien avec Emmanuel Cheriet : « Les jeunes Africains ont une carte à jouer dans la cybersécurité »

Posted On jeudi, 24 mars 2022 08:05 Written by

La stratégie de développement des compétences numériques et de soutien à l’innovation du groupe Orange progresse en Afrique. Initiée depuis 2019, elle touche déjà plusieurs millions de personnes.

Les jeunes Marocains porteurs d’idées technologiques, de projets innovants et même ceux en quête de compétences numériques ont désormais l’opportunité d’accéder à diverses ressources d’accompagnement et d’encadrement. Logé à Rabat, Orange Digital Center (ODC) a officiellement été inauguré à cet effet, le  mercredi 23 mars. 

La structure, fruit de la collaboration entre de l’opérateur de téléphonie mobile Orange Maroc et l'agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ), abrite quatre programmes stratégiques du groupe Orange : une École du Code ; un atelier de fabrication numérique FabLab Solidaire de la Fondation Orange, un accélérateur de start-up Orange Fab ; Orange Ventures, le fonds d’investissement du groupe Orange.

Alioune Ndiaye, le président-directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, explique que ce dernier ODC vient contribuer à la construction du réseau « des 32 Orange Digital Centers du groupe Orange, qui seront déployés sur l’ensemble de nos pays de présence en Afrique et au Moyen-Orient, mais également en Europe ».

Pour Elizabeth Tchoungui, la directrice exécutive RSE, Diversité et Solidarité d’Orange, présidente déléguée de la Fondation Orange,  « ce projet s'inscrit comme une étape clé de notre responsabilité sociétale en faveur de l'inclusion numérique, et tout particulièrement pour les jeunes et les femmes ».

En Afrique, Orange s'est engagé à déployer un ODC dans chacun des pays où il opère d’ici 2025, conformément à son plan stratégique Engage 2025 qui fait du développement des compétences numériques une priorité tout comme la connectivité, l’énergie, l’éducation, l’inclusion financière par le mobile. A ce jour, Orange a déjà un Orange Digital Center en Tunisie, Sénégal, Éthiopie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Madagascar, Maroc, Mali et Égypte. D’autres inaugurations sont à venir d’ici la fin de l’année.

Selon Hendrik Kasteel, directeur général d’Orange Maroc, l’investissement d’Orange ne se limitera pas au centre de Rabat, mais s’insèrera également dans les institutions de formation supérieure du pays pour plus d’impact sur la société. Il annonce à cet effet l’ouverture de plusieurs « ODC Clubs » à travers le royaume, à commencer par l’université Hassan II de Casablanca. 

Muriel Edjo

Lire aussi : Madagascar rejoint officiellement le réseau de formation au numérique et de soutien à l’innovation d’Orange

Posted On mercredi, 23 mars 2022 17:21 Written by

Depuis 2020, le Nigeria suscite un vif intérêt auprès des grands groupes technologiques mondiaux. Microsoft, qui a pris un certain nombre d’engagements auprès du gouvernement, commence à les concrétiser.

Le premier Centre de développement africain (ADC) de Microsoft a officiellement été inauguré le lundi 21 mars à Lagos. Situé au Kings Tower, dans la commune d’Ikoyi, c’est le 7e Centre de Microsoft au niveau mondial. D’une valeur de 100 millions $, il est dédié au développement de solutions technologiques et d'ingénierie destinées à l'Afrique et au monde. Il accueillera à cet effet les talents technologiques du continent et contribuera à l’avancée de l’innovation dans divers domaines stratégiques. Il fournira ainsi des opportunités d’emploi à des millions de jeunes.

Joy Chik, vice-présidente de Microsoft chargée de la division Identité, a affirmé que « l'ADC est le lieu où les ingénieurs de classe mondiale peuvent créer des produits et des services qui alimentent la future économie mondiale ».  Elle a révélé que le Centre « a dépassé les 500 ingénieurs qu’elle prévoit d’embaucher d’ici 2023 ». Ces ingénieurs travailleront dans l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique ou encore la réalité mixte.

Le Centre de développement africain est l’un des nombreux investissements dans le numérique que Microsoft a engagé au Nigeria depuis 2020. Ali Isa Pantami, ministre nigérian des Communications et de l’Économie numérique, a d’ailleurs souligné que «  l’ADC est en phase avec le projet d’économie numérique du gouvernement fédéral ». Il s’ajoute en effet aux engagements pris en mai 2021 par l’entreprise américaine en faveur de l’éclosion de l’économie numérique dans le pays, à travers le développement de la connectivité, la formation des jeunes et la transformation de l’administration.

Après l’inauguration du Centre de développement africain de Lagos, Microsoft procèdera à l’inauguration de celui de Nairobi au Kenya demain jeudi 24 mars. Comme le Nigeria, le pays est l’un des grands carrefours numériques sur lesquels Microsoft veut capitaliser pour accroître son influence sur le continent. 

Adoni Conrad Quenum

Posted On mercredi, 23 mars 2022 15:28 Written by

En Afrique, le faible pouvoir d’achat des populations est l’un des principaux obstacles à l’accès au service en ligne. Tomi Amao, Mayowa Amao, Sam Keiru et Abiola Fajimi ont développé une solution qui résout déjà à une partie du problème.

Simplifyd Systems Inc. a annoncé le jeudi 17 mars le lancement de ZeroData, son répertoire d’applications accessibles sans Internet, ainsi qu'une levée de fonds de pré-amorçage d’une valeur 500 000 $ auprès des investisseurs Y Combinator et Future Africa.

Selon Tomi Amao (photo), cofondateur et président-directeur général de Simplifyd, « ZeroData est conçu pour répondre aux besoins des utilisateurs qui ont un forfait data actif et à ceux des personnes qui n'en ont pas. Pour les utilisateurs dotés d’un forfait data actif, celui-ci n'est pas consommé lorsqu'ils utilisent l'application. Notre application permet également aux utilisateurs sans forfait data actif de bénéficier d'un accès ininterrompu aux applications Internet répertoriées sur la plateforme ».

Sur Simplifyd, ce sont les entreprises et les développeurs qui enregistrent eux-mêmes leurs applications sur la plateforme. Ils déterminent ensuite grâce à la géolocalisation les personnes qui sont éligibles à utiliser leur solution gratuitement, pendant quelle durée, etc. Pour les groupes comme Meta, sans cesse en expansion, ZeroData offre une opportunité de toucher davantage de personnes, d’asseoir leur présence.

ZeroData est disponible par mobile sur iOS et Android, et sur ordinateurs via macOS et Windows. À travers cet outil, l’objectif de la start-up nigériane est de permettre à un plus grand nombre de personnes de jouir aussi des avantages du web malgré la modicité de leurs moyens financiers. Les 500 000 $ obtenus par la jeune entreprise créée en 2020 lui permettront de développer davantage ses offres et d’intégrer plus d'applications variées à sa plateforme numérique. 

Ruben Tchounyabé

Lire aussi : Nigeria : Remedial Health lève 1 million $ pour étendre l’approvisionnement numérique à plus de pharmacies 

Posted On mardi, 22 mars 2022 16:52 Written by

Le service qui a profité du ralentissement d’activités culturelles et sportives, durant la crise de Covid-19, s’est amélioré dans ses prestations. Il souhaite capitaliser dessus pour gagner davantage d’utilisateurs.

La première plateforme de billetterie intelligente 100 % marocaine Guichet.com, avec à son actif plus de 1 000 événements et spectacles organisés en collaboration avec divers partenaires, envisage également d'aller à la conquête d’autres marchés à fort potentiel sur le continent.

La start-up marocaine de ticket et billetterie numérique Guichet Maroc SARL a obtenu, vendredi 11 mars, un financement de 3 millions de dirhams (309 000 $) auprès de CDG Invest, la filiale d’investissement du groupe CDG. Avec cet investissement, la société fondée en 2019 par Ahmed Tawfik Moulnakhla (photo) prévoit de consolider les activités de sa solution Guichet.com sur le marché local, en touchant davantage le secteur du sport, et de conquérir de nouveaux pays africains à fort potentiel.

Guichet.com est une plateforme d’intermédiation entre le public et les promoteurs d’événements (pièces de théâtre, matchs de football, concerts de musique, festivals, formations, etc.). Elle met à leur disposition des tickets et billets numériques payables en ligne. Une application pratique pour ceux qui n’aiment pas faire la queue au guichet. La plateforme offre également aux partenaires un environnement de management et de pilotage autonome avec un suivi de la billetterie en temps réel.

Depuis son lancement, Guichet.com revendique des dizaines de milliers d’utilisateurs, plus de 1 000 événements et spectacles avec de nombreux partenaires exclusifs que sont entre autres le Festival Mawazine, Festival Marrakech du Rire, Festival de Fès des Musiques sacrées du monde, Oasis Festival.

Disponible en application mobile sur PlayStore et AppleStore, Guichet.com s’est enrichi en 2021 de nouvelles options comme la possibilité de se procurer des packages incluant notamment le logement, la restauration et des produits annexes pour un événement. La société a aussi développé Guichet Store, une plateforme e-commerce mise à la disposition des partenaires pour commercialiser des produits dérivés.

Ruben Tchounyabe

Lire aussi : Google vient de dévoiler Mali Magic, un large éventail numérisé du patrimoine culturel du pays

Posted On mardi, 15 mars 2022 14:01 Written by

L’Agence Ecofin dresse le bilan et une analyse des levées de fonds des start-up africaines au cours des deux premiers mois de 2022. Une année déjà marquée par une flopée de deals, mais aussi, une hausse des montants reçus, des signaux d'une nouvelle série de records après les performances de l’exercice 2021.

Alors que l’année 2021 s’est conclue par un record absolu en matière de levées de fonds, l’écosystème start-up africain a le vent en poupe en ce début d’année. Après un premier mois de janvier prolifique, Février s'est inscrit dans le même trend des records. Jamais le niveau des investissements n’a été aussi haut sur les deux premiers mois de l’année.

Selon des données combinées de la plateforme Africa : The Big Deal et de l’Agence Ecofin, au moins 1,2 milliard $ ont été déjà levés par les jeunes pousses opérant en Afrique cette année. À titre de comparaison, ce chiffre n’a pas excédé les 400 millions $ en 2021 sur la même période. L’an dernier, il a fallu cinq mois pour atteindre ce niveau d’investissements, et neuf mois en 2020. A ce rythme, les injections de fonds dans les start-up africaines pourraient atteindre plus de 7 milliards $ en 2022, soit près du double des réalisations de 2021.

159 opérations, 2 big deals

La confiance des investisseurs dans l’univers de l’entrepreneuriat et de l'innovation africaine va crescendo. Quelque 159 opérations ont marqué ce début d’année, c’est presque le double du nombre de deals recensés à la même période en 2021 (83 opérations recensées). Les tours d’amorçage continuent de se tailler la part du lion. Et même si les rondes de petites tailles semblent tenir le pari, les opérations plus avancées maintiennent également le cap.

D’abord, les séries A se sont multipliées. On en recense déjà au moins 9. Autre fait intéressant, l’écosystème a battu en deux mois, le record du nombre de séries D sur une année calendaire, avec les opérations du Ghanéen mPharma (35 millions $) qui fournit des médicaments en dépôt aux pharmacies et la fintech nigériane Flutterwave (250 millions $). L’autre opération d’envergure est le tour de table de 100 millions $ d’InstaDeep, la start-up tunisienne, spécialiste de l’intelligence artificielle, qui travaille dans la biotech.

 La fintech toujours en tête

Menée par la licorne nigériane, devenue la plus importante start-up africaine en matière de valorisation, la fintech africaine démarre 2022 sur les chapeaux de roue. Pas moins de 50 opérations sur les 160 dénombrées concernaient les solutions de technologies financières, soit 20 de plus qu’en 2020 à la même période. Les investissements dans le secteur ont franchi la barre des 530 millions $. A la même période en 2021, la fintech n’avait capté que 150 millions $. 

Derrière la fintech, les solutions en matière d’énergie et d’eau sont celles qui ont attiré le plus d’opérations, au total 22 transactions, mais des deals, dans leur grande majorité, de petites tailles pour un total de seulement de 26 millions $. Ce montant reste deux fois plus faible que celui de 2021 (plus de 50 millions $)

 

Des Percées et des baisses

En collectant 91 millions $ en février, le Sud-Africain des communications mobiles et du chat-commerce, Clickatell, a fortement contribué à la percée du secteur des télécoms, média Entertainment. Ce progrès est également à l’actif de Poa Internet, le fournisseur d’accès à Internet kényan qui a annoncé en janvier le premier closing de son tour de financement de 28 millions $, une opération menée par Africa50. Au total, le secteur timide en 2021, a déjà reçu sur les deux premiers mois, en seulement 6 opérations, six fois plus d’investissements que pendant toute l’année 2021. Cependant, certains secteurs comme l’EdTech et le recrutement ou l’e-santé ont perdu du terrain en glissement annuel.

 

 Le Nigeria, la start-up nation africaine

Avec plus de 34% des deals, le Nigeria continue de consolider son hégémonie dans  l’univers start-up africain, drainant trois fois plus d’investissements qu’à fin février 2021.  Les start-up opérant au Nigeria ont reçu au total 392 millions $, soit environ 32% des levées de fonds globaux. Ces financements sont allés dans leur plus grande majorité à la fintech (335 millions $, un peu près de 85%), ce qui représente plus de 70% des fonds levés par le secteur au cours de la période sous-revue.

De leur côté, le Kenya, l’Egypte, l’Afrique du sud, de loin les poursuivants directs de la première économie africaine en termes de PIB, suivent le pas. Ensemble, ces “top start-up nations africaines” concentrent plus de 80% des financements reçus des capital-risqueurs axés sur l’Afrique.

 

 

Qui investit dans les start-up africaines ?

Plus de 320 investisseurs ont déjà participé aux différents cycles de financement des start-up africaines durant ces deux premiers mois de l'année.

Alors que de plus en plus d’investisseurs à travers le monde se tournent vers l’Afrique, ce sont les sociétés américaines de capital-risque qui semblent les plus actives sur le continent. Elles sont citées au moins 180 fois dans les cycles de financement de ce début d’année. La première place revient à l’accélérateur californien Y Combinator qui apparaît dans 14 opérations. L’US African Development Foundation (USADF), nouvellement arrivé sur le marché africain, monte déjà sur la deuxième marche du podium. Les investisseurs asiatiques eux sont menés par le Japon. Le Japonnais Kepple Africa Ventures continue d’étendre ses intérêts sur le continent alors que d’importants acteurs nippons, notamment SoftBank Group font leur première semence sur le continent depuis 2019. 

Au-delà de tout, l’Afrique se finance en partie, en témoigne la présence marquée d’investisseurs africains traditionnels tels que le Mauricien Launch Africa (13 deals en 2022 et 80 depuis 2019), et le Nigerian LoftyInc Capital Management (8 deals, 54 depuis 2019). Aussi, de nouveaux capital-risqueurs comme le Nigerian All On (13 deals) émergent-ils.

 

 

Fiacre E. Kakpo

Posted On vendredi, 11 mars 2022 14:08 Written by

Depuis 2019, le groupe télécoms déploie sa stratégie de développement des compétences 4.0 dans ses différents marchés de la zone MENA. Il a déjà touché la Tunisie, le Sénégal, l’Ethiopie, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Egypte et la Jordanie.

Jeudi 10 mars, Madagascar est officiellement devenu le neuvième pays d’Afrique et du Moyen-Orient à rejoindre officiellement le réseau de formation numérique et de soutien à l’innovation du groupe télécoms Orange. La société y a inauguré à Antananarivo, dans La Tour Redland à Ankorondrano, son « Orange Digital Center ».

Il s’agit d’un écosystème entièrement mis en œuvre avec la coopération allemande et dédié au développement des compétences numériques et à l’accompagnement des porteurs de projets innovants. Il est opérationnel depuis le 19 octobre 2021.

Selon Alioune Ndiaye, le président-directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient, Orange Digital Center Madagascar « fait partie du réseau des 32 Orange Digital Centers du groupe Orange, qui seront déployés sur l’ensemble de nos pays de présence en Afrique et au Moyen-Orient, mais également en Europe. L’objectif est de démocratiser l’accès au numérique pour les jeunes, diplômés ou non diplômés, leur donner accès aux dernières compétences technologiques pour renforcer leur employabilité, et les préparer aux emplois de demain ».

Déployé sur une superficie de 800 m2, le site malgache  réunit une Ecole du Code, un atelier de fabrication numérique FabLab Solidaire de la Fondation Orange installé à l’université d’Antananarivo et un accélérateur de start-up Orange Fab, soutenu par Orange Ventures, le fonds d'investissement du Groupe Orange. L’ensemble des programmes de formation et d’encadrement est gratuit et ouvert à tous.

La collaboration entre Orange et la coopération allemande à Madagascar rentre dans le cadre du partenariat de développement du « programme develoPPP » que cette dernière met en œuvre pour le compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). L’objectif est de concrétiser leur vision commune : favoriser l’employabilité des jeunes et l’accès aux emplois TIC pour les femmes et les jeunes filles, tout en soutenant la croissance durable et la transformation numérique du pays.

Pour contribuer à l’accès d’un nombre encore plus grand de jeunes Malgaches aux connaissances en rapport avec le numérique, il est aussi prévu l’installation de deux Orange Digital Center Club, extensions de l’Ecole du Code, à l’université de Fianarantsoa et à l’université d’Antsiranana. 

Muriel Edjo

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Posted On vendredi, 11 mars 2022 08:20 Written by
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