Le Nigeria est en tête des pays qui établissent les règles et réglementent l'espace des actifs numériques en Afrique. Le financement de ce nouveau projet va permettre au Nigeria de maintenir cette place pendant les années à venir.
La Banque africaine de développement (BAD) et la Securities and Exchange Commission (SEC) du Nigeria ont signé, lundi 18 juillet, un accord de subvention de 460 000 dollars pour financer l'assistance technique et le renforcement des capacités pour le développement des marchés de capitaux. Les fonds alloués devront soutenir l'acquisition, l'installation et le développement d'un système automatique qui surveille en temps réel le marché des capitaux nigérians.
« L'introduction d'un système de surveillance renforcera la surveillance de la négociation de titres sur toutes les plateformes de négociation existantes et futures et sur tous les titres et produits négociables par la SEC. Il préservera donc l'intégrité du marché des valeurs mobilières, renforcera la confiance des investisseurs et renforcera l'inclusion financière, entre autres résultats attendus », a déclaré M. Lamin Barrow, directeur général du bureau de la BAD au Nigeria.
Pour assurer la réussite du projet, la première étape prévoit la conception d’un programme d'assistance technique qui intégrera des activités de formation pour renforcer la capacité des utilisateurs du système de surveillance du marché des valeurs mobilières, la préparation de manuels opérationnels pertinents, le traitement des flux de travail et la gestion des documents pour la solution de surveillance.
Le système de surveillance sera mis en œuvre dans deux ans pour un coût inférieur à 1 million de dollars, avec plus de 500 000 dollars à apporter par la SEC. Le reste du montant viendra des fonds alloués par la BAD qui proviennent du Fonds fiduciaire pour le développement des marchés de capitaux (CMDTF). C’est un fonds fiduciaire multidonateurs administré par la BAD et soutenu par le ministère des Finances du Luxembourg et le ministère du Commerce extérieur et de la Coopération des Pays-Bas.
Pour M. Lamido Yuguda, directeur général de la SEC, l’acquisition de ce système de surveillance du marché est d’une importance capitale pour le pays. Il va aider la SEC à détecter et à traiter les abus de marché aussi rapidement et efficacement que possible afin de prévenir les infractions. Il va également renforcer le rôle de la commission dans la protection des investisseurs et va garantir un marché transparent, équitable et ordonné afin de réduire les risques systémiques. « La solution contribuera à la création d'emplois, encouragera l'épargne et facilitera la création de richesse ainsi que l'augmentation des investissements dans l'économie grâce aux investissements directs étrangers (IDE) », a-t-il déclaré.
Samira Njoya
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