Depuis la pandémie de la covid-19, les plateformes d’éducation à distance sont devenues des alternatives intéressantes pour acquérir la connaissance. Une start-up américaine axée sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord offre une opportunité pour les férues de l’informatique de cette partie du monde.
Manara, une edtech américaine spécialisée dans les formations en programmation de logiciels, a annoncé le lundi 9 mai la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. L’objectif est de développer le vivier de talents technologiques dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Pour cette levée de fonds, la start-up, fondée en 2021 par Iliana Montauk (photo, à gauche) et Laila Abudahi (photo, à droite), a réussi à attirer des investisseurs comme Stripe, Reid Hoffman (fondateur de LinkedIn) ou encore Paul Graham (fondateur de Y Combinator).
« J'ai grandi en Palestine et j'ai vite réalisé que pour devenir un ingénieur de classe mondiale, je devais travailler sur des produits hautement évolutifs avec des équipes expérimentées. Après avoir réalisé mon rêve à travers de nombreux essais et erreurs, je voulais qu'il soit plus facile pour les gens de chez moi de faire de même », a indiqué Laila Abudahi.
La start-up forme deux cohortes par an, celle d’hiver qui débute le 1er octobre et celle d’été à partir du 1er avril. Il faut passer un test constitué d’un questionnaire axé sur le candidat et ses objectifs, un test de codage et une interview vidéo pour être admis dans une des cohortes. Après admission, elle contribue à la formation de tous et aide à décrocher le boulot de rêve dans de grandes structures technologiques telles que Google, Meta ou encore Noon.
Manara ne prend pas de frais de formation ou de scolarité, mais les diplômés ont l’obligation de payer 10 % de leur salaire pendant deux ans à la start-up. Ce sont les frais de remboursement de la scolarité et le candidat paie uniquement s’il a obtenu un emploi bien rémunéré. D’ailleurs, la jeune pousse affirme que 86 % des ingénieurs formés reçoivent des offres d'emploi dans les cinq mois suivant l'obtention de leur diplôme, tandis que d'autres obtiennent jusqu'à 300 % d'augmentation de salaire après la formation. Aussi, Manara prévoit d’augmenter sa capacité de formation en passant de 60 ingénieurs par an à 6 000.
Adoni Conrad Quenum
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Avec l’entrée en service de la Zone de libre-échange continental africaine en janvier 2021, les opportunités d’affaires se sont multipliées sur le continent. Mais de nombreux acteurs demeurent exclus à cause d’un faible accès aux bonnes informations.
Les petites et moyennes entreprises africaines ont depuis le lundi 9 mai l’opportunité d’accéder en ligne à un facilitateur pour leurs activités commerciales dans les marchés d’Afrique de l’Est et de l’Ouest. Lancée à Nairobi au Kenya, avec déjà une présence à Abuja au Nigeria, Ancestral House Eastern Africa se veut une maison du commerce avec pour objectif de promouvoir les échanges intra-africains à travers l’accompagnement des investisseurs dans divers besoins administratifs, techniques, logistiques, commerciaux, etc.
Ose Imoukhuede (photo), président d’Ancestral House Eastern Africa, a expliqué que « le plus grand défi auquel la plupart des PME du continent sont confrontées est qu’elles ne peuvent pas facilement exporter des marchandises sur le continent, mais elles peuvent facilement exporter et importer des marchandises d’autres continents malgré un potentiel commercial intra-africain supérieur à 1 milliard de dollars par an ».
L’idée d’établir cette maison de commerce vise à apporter une solution à un certain nombre de problèmes auxquels le secteur des PME est confronté en Afrique. À savoir « le manque d’informations sur le marché, des exportateurs ou importateurs inexpérimentés, des infrastructures logistiques médiocres, des systèmes ou infrastructures de paiement transfrontaliers inefficaces, des différences culturelles, des lacunes, un déficit de confiance et un paysage concurrentiel varié », selon Shreyas Patel, partenaire de ce projet.
Le lancement de cette plateforme intervient dans un contexte marqué par l’entrée en scène de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) en janvier 2021, qui constitue un marché de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut de 2,5 milliards $ avec les 55 États membres de l’Union africaine. Les PME qui comptent pour 80 % des entreprises de cette zone sont confrontées à des difficultés pour pénétrer les marchés étrangers mieux structurés ; mais grâce à cette initiative, elles pourront s’appuyer sur les marchés régionaux pour s’exporter au-delà du continent.
Cette nouvelle plateforme de commerce électronique offrira des services tels que le jumelage d’entreprises, les études de marché, la logistique, les tendances et les comportements des consommateurs. « Nous connecterons les producteurs et les consommateurs de biens et de services à travers l’Afrique grâce à des informations et à une expertise axées sur la technologie. La promesse de l’Afrique a tout au long de notre histoire plané au-dessus de nous presque comme un idéal, quelque chose de souhaité, mais inaccessible, alors que l’espace terrestre africain est diversement doté de ressources et de talents abondants pour tenir cette promesse », souligne le président d’Ancestral House Eastern Africa.
Ruben Tchounyabe
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En cinq ans, le nombre de gamers a augmenté en Afrique. Avec la Covid-19, l’industrie a trouvé un catalyseur et affiche actuellement un fort potentiel de création d’emplois et de richesses sur le continent. Le support mobile à lui seul laisse entrevoir de nombreuses opportunités.
L’institut culturel allemand du Burkina Faso (Goethe-Institut) et Enter Africa, le réseau africain créatif initié par 15 Goethe-Instituts en Afrique subsaharienne, ont lancé le projet Goethe Games Station le samedi 7 mai. Son objectif est de créer une plateforme axée sur les connaissances et les compétences autour des jeux vidéo/de la réalité virtuelle (VR).
À travers une caravane organisée chaque premier week-end du mois, sur des sites populaires de la capitale Ouagadougou, les jeunes seront mis en relation avec la communauté nationale des jeux vidéo.
D’après Evelia Gadegbeku, la présidente d’Enter Africa, « l’objectif à travers ce projet est de permettre aux jeunes Burkinabés de découvrir les jeux vidéo, mais aussi de leur montrer les opportunités, les plans de carrière qu’il peut y avoir dans cet écosystème ». Les jeunes seront également sensibilisés à une bonne utilisation du numérique et sur les risques liés à l’addiction aux jeux vidéo, notamment la fracture sociale, le développement de comportements violents inspirés de certains jeux.
Dans une étude publiée l'année dernière, Newzoo, une société d'analyse de jeux, indiquait que sur les 1,14 milliard d'habitants d'Afrique subsaharienne, 186 millions joueraient à des jeux en 2021 (16 %). Sur ces 186 millions de joueurs, 177 millions joueraient sur mobile (95 %). Avec un taux de croissance annuel composé de +9,4 % de 2020 à 2024, l’étude souligne que l'audience des joueurs mobiles d'Afrique subsaharienne devrait connaître la croissance la plus rapide au monde. Elle souligne aussi que sur ces 186 millions de joueurs, 63 millions paient pour des jeux (34 %). Un groupe qui devrait également connaître la croissance la plus rapide au monde selon l’étude.
Selon Newzoo, les revenus générés par l'industrie des jeux vidéo en Afrique ont atteint 590 millions $ en 2021 et devraient encore croître au cours des prochaines années. Des revenus que pourraient capturer de jeunes Burkinabés comme c’est déjà le cas pour de nombreux Sud-Africains, Nigérians, Ghanéens, Kényans et Éthiopiens.
Muriel Edjo
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Au cours des cinq dernières années, l’innovation technologique s’est accentuée dans plusieurs pays africains. Le nombre de licornes a d’ailleurs augmenté sur le continent. De nouvelles opportunités se multiplient et suscitent un intérêt croissant de divers investisseurs.
Africa Innovation & Healthcare Fund VCC (AHF2), le second fonds d’investissement dédié aux start-up d’Afrique de la société AAIC Investment, est lancé. Soutenu par Asahi Intecc Co., Ltd., Eisai Inc., Ohara Pharmaceuticals ainsi que d'autres sociétés commerciales japonaises de premier plan, il fonctionnera pendant dix ans. Dédié aux HealthTech, le nouveau fonds est encore ouvert aux souscriptions jusqu'à l’atteinte de son objectif de mobiliser 150 millions $.
Selon Hiroki Ishida (photo), directeur d'AAIC Investment et représentant du bureau du Kenya, « le fait que les hôpitaux en Afrique manquent encore d'infrastructures de base souligne l'importance plus grande du rôle de la technologie dans les pays en développement que dans les économies développées ». Il a exprimé son impatience de voir comment la technologie dans la santé contribuera au développement en Afrique au cours des dix prochaines années.
AAIC Investment a lancé son premier fonds axé sur l'Afrique, l'Africa Healthcare Fund (AHF1), en 2017. Le fonds a levé un total de 47 millions de dollars et a investi et soutenu la croissance de 30 start-up. L'une de ces start-up, Chipper Cash, une société de paiements transfrontaliers, est d’ailleurs devenue une licorne en 2021 après une levée de 150 millions $ dans le cadre d’un cycle d’extension de série C qui a porté sa valorisation à 2 milliards $.
L’industrie start-up africaine connaît une forte croissance depuis cinq ans, accentuée par la Covid-19 qui a mis en exergue l’utilité des solutions et services numériques sur le continent. Le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Égypte sont les marchés qui enregistrent actuellement le plus fort intérêt des investisseurs, tant leur écosystème est propice à l’innovation. Selon Partech, ces pays ont capturé près de 74 % de tous les investissements dans les start-up africaines en 2021.
AAIC Investment qui a déjà des bureaux au Nigeria et en Afrique du Sud, ouvert respectivement en décembre 2020 et mars 2022, a prévu d'étendre encore son empreinte opérationnelle avec le lancement d'AHF2 afin de couvrir toutes les régions d'Afrique.
Muriel Edjo
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La distanciation sociale que la Covid-19 a suscitée pendant plusieurs mois a contraint le monde à orienter la majorité des interactions sociales et professionnelles vers les réseaux sociaux. Cette période difficile a été un catalyseur d’évolutions pour plusieurs plateformes sociales.
Le réseau social WhatsApp a apporté des nouveautés à ses utilisateurs. Il a annoncé, jeudi 5 mai, que sa fonction « groupe » peut désormais accueillir jusqu’à 512 membres. Soit le double de ce qui était possible jusqu’alors. L’autre amélioration, c’est l’augmentation de la taille des fichiers à envoyer en une fois. De 100 MB avant, elle est passée à 2 GB permettant aux utilisateurs de WhatsApp de partager l’équivalent d'une petite bibliothèque numérique compressée, des vidéos plus longues, des créations graphiques.
En Afrique, les dernières récentes innovations de WhatsApp sont une aubaine pour divers acteurs, notamment les entreprises de commerce en ligne, les établissements scolaires, les regroupements professionnels, les syndicats, les ONG, les partis politiques.
La plateforme a expliqué que ces nouvelles améliorations cadrent avec son engagement « à offrir aux organisations, entreprises et autres groupes particulièrement soudés la possibilité de communiquer en toute sécurité et de s'organiser sur WhatsApp ».
Depuis le début de l’année 2022, WhatsApp a déjà effectué plusieurs améliorations sur la plateforme afin de la rendre plus utile aux utilisateurs. En mars, le réseau social a introduit de nouvelles options sur les messages vocaux. Il est désormais possible, entre autres, de lire un message vocal en dehors de la discussion, de mettre en pause l’enregistrement d’un message vocal ou d’écouter son message vocal avant de l’envoyer. En avril, c’est l’option « Communauté » qui a été introduite. L’idée derrière c’est de rassembler plusieurs groupes au sein d’un super-groupe.
Plusieurs innovations sont actuellement en gestation au niveau de WhatsApp qui veut devenir une plateforme de référence des échanges dans le monde. Le réseau social met en application les nombreuses demandes, suggestions et remarques exprimées par les utilisateurs durant la crise de Covid-19 qui y a impacté une grande partie des interactions sociales et professionnelles.
Muriel Edjo
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Se déplacer dans les grandes villes du continent n’est pas une sinécure. Avec la révolution technologique en cours, des solutions numériques émergent pour proposer des alternatives intéressantes.
GoMetro, une start-up sud-africaine spécialisée dans la gestion de la mobilité, a réussi un tour de table de 1 million $ auprès de Kalon Venture Partners, Hlayisani Capital et d’autres investisseurs. L’information a été dévoilée, jeudi 5 mai, par Kalon Venture Partners. L’objectif est d’élargir son équipe commerciale et de renforcer sa présence sur les marchés sud-africain, britannique et américain.
Selon Justin Coetzee (photo), PDG de la jeune pousse, « en utilisant notre plateforme de gestion de la mobilité et en numérisant l'intégralité de leur flotte, les opérateurs peuvent économiser jusqu'à 30 % sur leurs coûts d'exploitation en augmentant l'utilisation globale des véhicules, en contrôlant le kilométrage excessif et en gérant les coûts de back-office. Nous avons également vu nos clients augmenter de 50 % la certitude et la précision de leurs fenêtres de livraison ».
La start-up, fondée en 2011 par Justin Coetzee, aide à gérer les flottes de bus et de voitures. Elle contribue ainsi à l’acheminement des personnes et des biens vers leurs destinations de manière prévisible, sûre et efficace en numérisant les opérations de transports. Contrairement au transport à la demande, avec cette start-up, les utilisateurs doivent se rendre à des points précis pour profiter des services.
GoMetro montre sur une carte tous les points de ramassage, tous les itinéraires, tous les emplacements voire les horaires des différentes navettes opérant dans les grandes villes des pays où elle opère. Les utilisateurs, en fonction de l’heure et de leur localisation, peuvent se rendre à des endroits stratégiques pour ne pas perdre du temps.
GoMetro dispose d’une application, disponible sur Android et sur iOS, qui permet de profiter de la solution au quotidien. Après téléchargement, il faut s’y inscrire en renseignant certaines informations. Elle intègre un portefeuille qui permet de payer les courses. Outre l’application des utilisateurs, il existe une autre application pour les conducteurs. Ils pourront afficher les tâches, voir leur score de conduite et effectuer des inspections de véhicules dans l'application.
Adoni Conrad Quenum
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L’Afrique est la région qui enregistre la plus grande population jeune. Elle est également celle où le taux de chômage est le plus élevé. Si l’entrepreneuriat innovant peut contribuer à répondre à la question de l’emploi, il est indispensable que les États prennent des mesures favorables conséquentes.
Avec le temps, un plus grand nombre de pays d’Afrique ont rejoint le groupe des 100 meilleurs écosystèmes propices à l’éclosion des start-up dans le monde. En une année, des changements ont été enregistrés sur le continent qui a vu son nombre de représentants passer de onze en 2020 à quatorze en 2021, selon le Global Startup Ecosystem Index 2021 de StartupBlink.
Bien que cette progression puisse être considérée comme minime au regard du faible nombre de pays qui ont rejoint le club des champions, elle reflète cependant l’investissement conséquent engagé par ces diverses nations pour offrir à leur jeunesse un cadre entrepreneurial innovant adéquat.
Plusieurs pays africains ont en effet compris que les start-up représentent un pilier sur lequel le continent peut et pourra s’appuyer pour améliorer l’accès des populations à divers services publics et privés – de base comme l’électricité et l’eau ou avancés comme l’assurance ou encore la finance – et à l’emploi dans un contexte de numérisation accélérée.
L'Afrique centrale n'est toujours pas représentée dans le classement, tandis que l'Afrique de l'Est est passée de 4 à 6 pays dans le top 100 mondial. L'Afrique du Nord a conservé ses trois représentants, mais deux de ces trois nations (la Tunisie et le Maroc) ont perdu du terrain.
En Afrique australe, non seulement l'Afrique du Sud a rejoint le top 50 mondial, mais un deuxième pays (la Namibie) a rejoint le classement. Enfin, l'Afrique de l'Ouest a connu une bonne année, tous les pays classés (Nigeria, Ghana et Cap-Vert) ont amélioré leur classement.
Pour figurer parmi les 100 meilleurs du monde pour 2021, les 14 pays africains ont présenté un écosystème start-up favorable en matière de quantité (nombre de start-up, d'espaces de coworking, d'accélérateurs, de rencontres liées aux start-up, d’organismes de financement, etc.) ; de qualité (nombre d'employés par start-up, présence de licornes, de succursales et de centres de R&D de sociétés technologiques internationales, succursales de sociétés multinationales, événements mondiaux pour les start-up…).
La qualité de l’environnement des affaires (facilité à créer une entreprise, débit Internet, liberté de l'Internet, investissement en R&D, disponibilité de divers services technologiques comme l’e-paiement, etc.) est le troisième critère qu’ont remplir les 14 pays.
Bien que leurs pays ne figurent pas dans le top 100 des meilleurs écosystèmes start-up du monde, plusieurs villes africaines sont toutefois considérées par StartupBlink comme des endroits où l’innovation n’est plus à négliger. Raison pour laquelle elles figurent dans le top 1000 des villes propices à l’éclosion des entreprises innovantes. S’y retrouvent Luanda, Dakar, Douala, Buea et Yaoundé ; Kinshasa, Cotonou, Alger, Ouagadougou, Bamako, Conakry.
Tableau récapitulatif des meilleurs écosystèmes start-up d'Afrique en 2021
Muriel Edjo
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Depuis la crise de la Covid-19, la transformation numérique s’est accélérée partout dans le monde. En Afrique, près de 230 millions d’emplois nécessitent des compétences dans le numérique d’après une étude de la Société financière internationale.
L’organisation panafricaine Power Learn Project (PLP) a annoncé, jeudi 28 avril, le lancement du programme « un million de développeurs pour l’Afrique ». L’objectif est de former un million de jeunes africains en développement de logiciels d’ici 2025. Pour cette année, la première phase du programme vise à former plus de 10 000 apprenants dans six pays, en l’occurrence au Kenya, en Ouganda, au Rwanda, en Tanzanie, au Burundi et en Zambie.
Selon Mme Mumbi Ndung'u, directrice de la croissance et des opérations de PLP, « l’objectif est d'apporter un changement transformateur à la jeunesse africaine par le biais de la formation technologique. Le programme offrira une formation en ligne en développement de logiciels pour les jeunes, comprenant des langages de programmation courants ainsi qu'une composante de compétences générales en matière d'employabilité et d'entrepreneuriat, afin de permettre aux apprenants d'obtenir des emplois de premier échelon dans le domaine des technologies intelligentes ».
Avec la crise de la Covid-19, la transformation numérique se retrouve au cœur de tous les secteurs d’activité sur le continent. Les formations dans les diverses branches de technologie peuvent devenir un tremplin pour les jeunes Africains. Environ 70 % de la population du continent est âgée de 18 à 35 ans et 60 % de ce groupe est sous-employé ou au chômage. John Kamara, président du conseil d'administration de PLP explique que son organisation « travaille à la réalisation du rêve panafricain de renforcement des capacités pertinentes pour tirer profit de la quatrième révolution industrielle ».
La formation sera couverte par une bourse complète grâce au soutien de divers partenaires et va durer 16 semaines. Elle comprendra des cours tels que la programmation en Python, la programmation en Dart avec le framework Flutter, l’introduction aux technologies blockchain, la technologie Web (PHP, HTML, JAVA), les bases de données (programmation SQL) et les compétences en emploi et entrepreneuriat.
Adoni Conrad Quenum
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Les fintech sont actuellement les start-up qui attirent le plus d’investissement en Afrique. Et cette tendance n’est pas près de s’arrêter tant de nouvelles solutions financières voient le jour et suscitent l’intérêt de nouveaux investisseurs.
Le capital investisseur Techstars a annoncé, mardi 26 avril, le lancement de son programme d’accélération ARM Labs Lagos Techstars au Nigeria. Il est le fruit de sa collaboration avec le programme d'innovation pour start-up fintech, ARM Labs, développé depuis 2019 par Asset and Resource Management Holding Company (ARM) et Ventures Platform. Ce programme se concentrera sur l'investissement dans des start-up fintech et proptech en phase de démarrage en Afrique.
Justifiant le choix de Lagos pour accueillir le programme d’innovation, Nancy Wolff, directrice générale de Techstars, a expliqué que la ville « a construit un écosystème de start-up prospère qui mérite une exposition, des investissements et des ressources plus mondiaux, et nous voyons un potentiel extraordinaire sur le marché ». Techstar considère Lagos comme l'un des écosystèmes à la croissance la plus rapide au monde, surclassant Nairobi au titre de première ville africaine de l’indice mondial de l’écosystème de démarrage en 2021.
ARM Labs Lagos Techstars sera le 2e programme d’accélération hébergé par Techstars sur le continent après celui d’Afrique du Sud lancé en 2016. La société opère en Afrique depuis plus de dix ans, avec ses programmes d'investissement et de mentorat lancés dès 2011. L’entreprise a déjà investi dans plus de 50 start-up au Nigeria, au Ghana, en Afrique du Sud, en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie.
Les candidatures pour intégrer l’accélérateur sont attendues de juin à août. 12 start-up seront sélectionnées chaque année pour participer au programme et bénéficier d'un financement pouvant atteindre 120 000 $, d’une accélération et d'un accès au vaste réseau de Techstars de plus de 7 000 mentors, plus de 20 000 investisseurs. La classe inaugurale du programme débutera en décembre 2022 et se terminera par une journée de démonstration en mars 2023.
Le programme d'accélération ARM Labs Lagos Techstars est une opportunité pour les entreprises partenaires de puiser dans le dynamique secteur fintech de l'Afrique. Selon la plateforme de suivi des investissements Partech, 63 % (3,28 milliards de dollars) du financement total levé par les start-up en Afrique a été capté par les fintech en 2021.
Jumoke Ogundare (photo), la PDG d'ARM estime que le programme d’accélération a pour but de propulser le continent africain au statut de future capitale mondiale de la fintech et de transformer la façon dont les Africains accèdent aux services financiers.
Ruben Tchounyabe
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A travers les technologies de l’information et de la communication, l’accès au savoir peut s’améliorer rapidement en Afrique. Les autorités marocaines qui en sont conscientes ont décidé de capitaliser dessus pour développer le goût de la lecture chez les citoyens.
Le ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a annoncé, lundi 25 avril, la mise en place d’une bibliothèque numérique qui permet aux lecteurs du royaume d’accéder gratuitement à près de 36 000 livres. À travers ce service, il s’agit de « diversifier les services numériques des médiathèques, contribuer à la diffusion de nouvelles pratiques liées aux applications des technologies de l’information dans le domaine de l’édition et de la lecture », explique le ministère.
À travers cette plateforme numérique, le gouvernement encourage un large segment de la population à lire, à s’instruire, à développer leurs connaissances. Un identifiant et un mot de passe seront mis à la disposition des adhérents des médiathèques et des bibliothèques des centres culturels placés sous la tutelle du ministère, pour leur permettre d’avoir accès au service. La bibliothèque numérique sera également accessible pour ceux qui aiment le lire dans le confort de leur domicile.
Le lancement de la bibliothèque numérique coïncide avec la célébration de la journée mondiale du livre, le 23 avril de chaque année, et la journée nationale de la lecture au Maroc prévue le 10 mai. Les statistiques 2019 du Haut-commissariat au plan (HCP) révèlent que seul 0,3 % de la population marocaine pratique la lecture au quotidien, et les Marocains ne consacrent que deux minutes par jour à la lecture. Le HCP note également que 55 % des jeunes n’ont jamais pratiqué la lecture, 33,8 % le font de temps en temps et seulement 11,2 % lisent régulièrement.
L'offre de lecture numérique développée par le ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication s'appuiera sur un panel de plus de 400 éditeurs, avec une mise à jour hebdomadaire du catalogue afin d’enrichir le contenu et l’améliorer. Le bilan encyclopédique de la bibliothèque est structuré en fonction de classes d’âge et du type de contenu.
Ruben Tchounyabe
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Depuis la semaine dernière, de nombreux pays d’Afrique centrale expriment leur intérêt pour les cryptomonnaies. Ces actifs sont perçus comme une source supplémentaire de création de valeur.
La République centrafricaine a officiellement adopté un cadre réglementaire pour les cryptomonnaies et choisi le Bitcoin comme monnaie de référence. Le président de la République, Faustin-Archange Touadera (photo), s’est réjoui, mardi 26 avril, de cette décision qui découle de l’adoption le 22 avril par l’Assemblée nationale du projet de loi n°22 régissant la cryptomonnaie dans le pays. Il indique que l’instauration de la cryptomonnaie dans le pays représente un pas décisif vers l’ouverture de nouvelles opportunités.
Selon la loi, tout agent économique est désormais tenu d’accepter les cryptomonnaies comme forme de paiement lorsqu’elles sont proposées pour l’achat ou la vente d’un bien ou d’un service. Les contributions fiscales peuvent être payées à travers les plateformes reconnues et autorisées par le gouvernement. Le taux de change entre les cryptomonnaies et le FCFA est librement déterminé par le marché. Les échanges financiers à travers ces nouvelles devises ne sont pas soumis à l’impôt.
Les mineurs de cryptomonnaies, considérés comme des acteurs indépendants dont l’activité est assurée par voie réglementaire, sont tenus de déclarer leurs gains en monnaie ayant cours légal en République centrafricaine. Pour des besoins de comptabilité, le gouvernement indique que le FCFA est considéré comme monnaie de référence.
Afin d’assurer le contrôle et la régulation des transactions en cryptomonnaie, le gouvernement a créé l’Agence nationale de régulation des transactions électroniques (ANTE) qui est également chargée de contrôler et gérer tous les guichets automatiques (ATM) publics installés par l’État sur le territoire national.
Pour divers analystes, l’adoption de la cryptomonnaie par la Centrafrique qui cherche divers moyens de relancer son économie semble prématurée tant plusieurs préalables ne sont pas réglés. Déjà sur l’aspect de la sécurité des réseaux, l’Union internationale des télécommunications (UIT) déplorait encore en 2020 la faible capacité légale et technique du pays. Une réalité actuelle puisque le gouvernement indique, dans l’article 18 de la loi qui est entrée en vigueur, qu’une réglementation sur la cybersécurité et une autre sur la protection des données à caractères personnelles seront adoptées et promulguées, ainsi que la création des organes y relatifs.
Qu’à cela ne tienne, le ministre d’État Obed Namsio, directeur de cabinet de la présidence de la République, soutient que l’adoption de la cryptomonnaie marque une nouvelle phase du « plan de redressement économique et de consolidation de la paix » en cohérence avec l’agenda gouvernemental « qui prévoit une croissance forte et inclusive au bénéfice du développement et de la performance économique ».
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) ne s’est pas encore prononcée officiellement sur la décision du gouvernement centrafricain qui dit garantir la convertibilité automatique et instantanée des cryptomonnaies en monnaie ayant cours légal au niveau de la banque centrale par la création d’un Trust.
Muriel Edjo
La transformation numérique est au cœur des ambitions d’efficacité administrative et financière de l'administration publique camerounaise. Plusieurs chantiers ont été engagés à cet effet au cours des cinq dernières années.
La digitalisation du système de paiements à l’entrée du port autonome de Douala (PAD), au Cameroun, a permis de multiplier par quatre les revenus de ce segment. Ils sont passés d’environ 250 millions FCFA (près de 410 000 $) lors des années précédentes à plus de 1 milliard FCFA actuellement, d’après le lieutenant-colonel Bertrand Mekinda, directeur adjoint de Douala Port Security, la société chargée des missions de sécurité du PAD.
Lors d’un échange avec la presse locale, vendredi 15 avril, il a indiqué qu’il a été instauré un badge d’accès pour les personnes physiques, usagers et acteurs de la place portuaire. Doté d’un code QR et coûtant 1500 FCFA pour une validité d’une journée, ce nouveau système permet de mieux sécuriser les recettes que l’ancien adossé sur des tickets en papier.
« Lorsque vous achetez votre titre d’accès, toutes vos données sont stockées dans le serveur. Et après une période, il y a une comparaison entre les entrées et les recettes », a expliqué Bertrand Mekinda.
Ces cinq dernières années, le PAD a engagé une série de mesures pour la sécurisation de ses opérations à travers divers chantiers tournés vers sa transformation numérique. Parmi ceux-ci figurent entre autres l’installation de plus de 400 caméras HD, la construction de la Task Force Building, un bâtiment qui abrite notamment un centre de données et une salle de vidéosurveillance.
L’entreprise a aussi prévu d’acquérir un progiciel de gestion portuaire qui permettra de numériser l’ensemble des services délivrés par le port. Dix départements sont concernés par ledit projet, notamment ceux des relations clients, du suivi de la performance, de l’accueil des navires ou encore du suivi marchandise.
Pour ce qui est de la sécurisation des recettes d’entrée, le lieutenant-colonel Bertrand Mekinda estime que la valeur pourrait augmenter à 2 milliards FCFA d’ici la fin de l’année, lorsque de nouvelles guérites seront opérationnelles.
Ruben Tchounyabe
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Les monnaies digitales suscitent de plus en plus d’engouement en Afrique. La valeur des paiements via ces devises a explosé entre 2020 et 2021. De nombreux acteurs du secteur se positionnent déjà pour bénéficier des opportunités qui se multiplient.
Les Ivoiriens peuvent désormais acheter et vendre de la cryptomonnaie depuis Yellow Card. La plateforme panafricaine annonce le démarrage officiel de ses activités dans le pays qui devient ainsi le seizième à l’accueillir sur le continent, depuis son lancement initial en 2018 au Nigeria. Sylvio Contayon (photo), le directeur général de Yellow Card Côte d’Ivoire, voit dans ce nouveau marché de nombreuses opportunités à saisir, notamment devenir leader.
« Ce qui nous excite est que le domaine de la cryptomonnaie est nouveau et inexploré sur le marché ivoirien. Nous avons la possibilité d’être le leader sur le marché en apportant quelque chose de nouveau et d’innovant. On estime à 343 000 le nombre de détenteurs de cryptomonnaies en Côte d’Ivoire et si nous faisons les choses correctement, nous pourrions augmenter les statistiques, monopoliser le marché », estime Sylvio Contayon.
L’installation de Yellow Card en Côte d’Ivoire intervient sept mois après la levée de fonds réalisée par l’entreprise en septembre dernier auprès de Blockchain.com Ventures, Coinbase Ventures, Polychain Capital, BlockFi, Fabric Ventures et Square Inc, au cours d’une opération menée par Valar Ventures, Third Prime et Castle Island Ventures. Le financement de série A d’un montant de 15 millions $ obtenu était destiné au développement de son équipe, au lancement de nouveaux produits ainsi qu’à la poursuite de son expansion africaine.
La cryptomonnaie suscite actuellement un vif intérêt en Afrique où la réglementation s’adapte progressivement. Bien que le continent ne reçoive encore que 2 % de la valeur mondiale de toutes les cryptomonnaies, la plateforme de données blockchain Chainalysis indique qu'entre juillet 2020 et juin 2021, les Africains ont reçu 105,6 milliards $ de paiements en cryptomonnaies. Soit une augmentation de 1 200 % en un an.
Pour assurer le succès de ses opérations en Côte d’Ivoire et garantir l’engouement des Ivoiriens, Yellow Card prévoit de mener des activités d’éducation financière en parallèle à celles de trading.
Muriel Edjo
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Les investissements des grandes firmes américaines de l’informatique et de l’Internet se multiplient au Kenya. Après Microsoft il y a quelques jours, c’est au tour de Google de faire du pays sa base pour l’amélioration de l’expérience utilisateur de ses produits et services sur le continent.
Google a annoncé, mardi 19 avril, l'ouverture de son premier Centre africain de développement de produits basé à Nairobi au Kenya. Pour permettre à cet investissement de contribuer pleinement à l’innovation sur le continent, la société américaine de services Internet a lancé le recrutement d'ingénieurs, notamment : responsable ingénierie, chef de produit, ingénieur logiciel, ingénieur relations développeurs, concepteur UX confirmé ou chercheur UX. Les candidats doivent se manifester par ce lien.
« Nous recherchons des personnes talentueuses, créatives et collaboratives, capables de trouver des solutions à des défis techniques difficiles et importants, par exemple pour améliorer l’expérience utilisateur sur les smartphones des personnes en Afrique, ou pour créer des produits qui vont favoriser la collaboration et permettre à chacun de progresser ensemble », indique Google.
Lors de l’événement Google pour l'Afrique, organisé en octobre 2021, Sundar Pichai (photo), le président-directeur général de Google, avait dévoilé un plan d'investissement de 1 milliard $ au cours des cinq prochaines années. Il indiquait qu’il servirait à financer des projets visant à fournir un accès Internet rapide, fiable et abordable sur tout le continent, à créer des produits locaux utiles et à accompagner les entrepreneurs et les petites entreprises qui soutiennent les économies africaines. Le centre africain de développement de produits de Nairobi rentre dans cette optique dont le but est de soutenir la transformation numérique de l'Afrique.
À l’attention des ingénieurs intéressés à rejoindre le Centre africain de développement de produits de Nairobi, Google indique « qu’outre d’excellentes connaissances techniques et une passion pour la résolution de problèmes difficiles en collaboration avec d’autres personnes, vous devrez comprendre comment les habitants de ce continent utilisent leurs téléphones au quotidien et les défis auxquels ils sont confrontés ».
Muriel Edjo
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