La majorité des rapports sur le développement en Afrique incite les investisseurs à accorder une grande attention à l’entrepreneuriat. Plusieurs firmes de capital-risque mobilisent déjà des financements à dessein. Elles y voient un moyen de soutenir la croissance sur le continent et de s’assurer de nouveaux revenus.
Mustard, une société de capital-risque basée à Londres et axée sur l’Afrique, a lancé un fonds d’investissement de 4 millions de livres sterling (5 millions $) pour soutenir les start-up africaines avec un potentiel de développement international. À travers le financement qu’elle compte octroyer aux entreprises innovantes, Mustard compte agir à la fois en tant qu'investisseur et en tant qu’accompagnateur de croissance.
Conseillère en capital-risque et experte pour ce projet, Parminder Vir Obe (photo), le juge approprié et estime que « l’Afrique a de nombreuses histoires à raconter ». Elle explique « qu'au cours des 20 dernières années, l’histoire de sa jeunesse résiliente, vue à travers la croissance des start-up technologiques, a été l’une des plus significatives […] Je pense que l’approche de Mustard aidera à faire de même grâce aux récits de marque significatifs qu’elle construit pour les entreprises technologiques ».
Fondateur de Black Ops et également expert pour le projet, Seni Sulyman juge l’approche de Mustard puissante. Elle dit sa « hâte de voir les marques africaines se mondialiser, ce qui signifiera non seulement des changements massifs pour le continent, mais aussi pour sa place dans le monde ».
Mustard pense que les start-up africaines ont le potentiel suffisant pour se développer et avoir une influence à l’échelle internationale au point d’impacter positivement l’image du continent. Les start-up sélectionnées pour bénéficier du fonds jouiront d’un capital et d’une expertise en ingénierie, conception et narration. Elles seront dotées de fonds de capital préalable avant même le lancement. Mustard investira plus de fonds et d’expertise si elle est convaincue par le projet.
Ruben Tchounyabe
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Depuis le début de l’année, deux réunions internationales ont déjà rassemblé de nombreux experts publics et privés sur le respect de la vie privée à l’ère du numérique en Afrique. La question qui préoccupe de plus en plus a mis en lumière les faiblesses de nombreux pays.
La semaine dernière, la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) du Maroc a accepté de partager son expertise avec ses consoeurs du Tchad et du Niger. Elles ont signé un accord à cet effet, jeudi 12 mai, en marge de l'Assemblée générale du Réseau africain des autorités de protection des données personnelles (NADPA-RAPDP) close le 11 mai.
Abdel-Nassir Mahamat Nassour, le directeur général de l'Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (ANSICE) du Tchad, a justifié le partenariat avec la CNDP au regard de l’urgence qu’a l’agence « à trouver des voies et des solutions pour à la fois protéger les données de nos concitoyens et apporter des réponses à leurs demandes » dans un monde qui se numérise rapidement. Un avis que partage Sanady Tchimaden Hadatan (photo), la présidente de la Haute autorité de protection des données personnelles (HAPDP) du Niger.
La transformation numérique qui s’accélère, en accentuant le recours quasi permanent des populations à Internet et aux systèmes d’information, a stimulé davantage la production de données personnelles en Afrique. De nombreux gouvernements et entreprises y accordent déjà un grand intérêt, pour diverses fins.
Mieux protéger les données personnelles devient une urgence au regard des enjeux autour de ces informations considérées actuellement comme des ressources précieuses à l’ère du numérique. Les Autorités du Tchad et du Niger sont conscientes qu’elles représentent les premières lignes de défense contre l’exploitation abusive des données des citoyens aussi bien au niveau national qu’international.
Muriel Edjo
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Depuis janvier, l’entreprise qui utilise la technologie pour relier producteurs et consommateurs a lancé une stratégie de diversification de ses produits. Elle demeure déterminée à mettre à la disposition de la population des aliments de qualité à des prix abordables.
L’agritech Twiga Foods élargit ses activités à la culture. La start-up kényane, qui fournit des produits frais et des produits de base à travers sa plateforme mobile, a investi 10 millions $ pour lancer Twiga Fresh, une nouvelle filiale dédiée à la culture des oignons, des tomates et des pastèques.
Le directeur général et cofondateur de Twiga Foods, Peter Njonjo, a déclaré que « Twiga Fresh, en plus de notre gamme croissante de produits de marque, nous permettra de stimuler la croissance du nombre de clients et d’élargir la taille du panier en offrant des produits de qualité à prix réduit par rapport aux prix en vigueur sur le marché ».
Le lancement de cette nouvelle filiale est conforme à la stratégie de l’entreprise visant à diversifier ses produits. Twiga Foods l’a lancée en janvier dernier en ajoutant du sucre, du sel, du riz, de l’huile de cuisson, la farine de maïs et bien d’autres produits à sa liste d’offres. Cette stratégie a été précédée par la levée de 5 millions $ en novembre 2021 pour soutenir son expansion en Afrique de l’Est et de l'Ouest.
Twiga Foods veut utiliser des techniques agricoles modernes pour augmenter ses rendements sur une ferme de 650 hectares qu’elle a louée à Taita-Taveta. La start-up qui joue le rôle d’interface entre les producteurs, les vendeurs et les consommateurs finaux dit vouloir continuer à travailler avec les petits exploitants agricoles pour des produits tels que les bananes.
Sa stratégie commerciale axée sur des prix bas est rendue possible grâce à la technologie qui permet de réduire le nombre d’intermédiaires dans le processus en reliant les producteurs aux consommateurs. « La volatilité des produits de base dans le monde d’aujourd’hui provoque un niveau sans précédent d’inflation alimentaire à travers le monde. En Afrique, nous pouvons moins nous permettre cette perturbation, et c’est pourquoi nous sommes ravis de l’impact imminent que notre chaîne d’approvisionnement basée sur la technologie aura sur la réduction du coût des aliments », a souligné Peter Njonjo.
Selon ce dernier, Twiga Fresh sera à long terme financée par la dette, en partenariat avec des institutions financières de développement axées sur l’agriculture primaire et la sécurité alimentaire.
Ruben Tchounyabe
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Depuis 2020, de nombreux pays africains investissent de plus en plus dans leur transformation numérique. La Covid-19 leur a permis de prendre conscience de la faible résilience de leur écosystème économique et social à une crise de grande envergure.
Le ministre mauritanien de la Transition numérique, de l'Innovation et de la Modernisation de l'administration, Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher (photo), a dévoilé les grands chantiers sur lesquels son département se concentrera bientôt.
Lundi 16 mai, lors du lancement d’une série d'activités sur la cybersécurité, il a indiqué qu’il est prévu la connexion du pays à un second système sous-marin de fibre optique, le lancement d’une dizaine de nouveaux e-services, l’accélération de l’e-gouvernement, la mise en place d’une équipe nationale d'intervention en cas d'incident de sécurité informatique (CSIRT).
D’après Cheikh El Kebir Ould Moulaye Taher, ces investissements favoriseront un plus grand recours « au numérique qui constitue l'un des outils les plus efficients pour améliorer la performance de l'administration publique et accélérer la croissance inclusive pour tous les citoyens ». Ils contribueront en effet à relever sensiblement le niveau de préparation du pays à l’économie numérique.
Au cours des dix dernières années, la Mauritanie n'a pas fait de grand progrès dans le développement numérique. Bien que le pays ait trois opérateurs télécoms et plusieurs fournisseurs de services Internet, le taux de pénétration d’Internet est encore de 35,8 % selon le Digital Report 2022 de Hootsuite et We Are Social.
Dans son dernier rapport sur le développement de l’e-gouvernement (EGDI), l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe la Mauritanie à la 38e place sur 54 pays africains. Dans son dernier rapport sur l’indice de développement de la cybersécurité, l’UIT ne classe pas le pays faute d’information sur ses réelles performances.
À travers une connectivité renforcée, un développement de l’e-gouvernement et une meilleure sécurité des réseaux, le gouvernement mauritanien veut contribuer à l’accès de la population à un Internet de qualité, à l’efficacité du service public dont la crédibilité dépend aussi de la sécurité des usagers en ligne, au développement de l’entrepreneuriat innovant dans le pays.
Muriel Edjo
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Depuis le début de l’année, l’entreprise a déjà réussi à mobiliser la somme totale de 3 millions $ pour développer ses opérations. Elle compte capitaliser sur l’expérience déjà acquise pour améliorer ses services.
La start-up nigériane de fret Topship a annoncé, lundi 16 mai,la levée de 2,5 millions $ pour étendre sa présence à l’international. Dirigés par Flexport, Y Combinator, Soma Capital, Starling Ventures, Olive Tree Capital, Capital X, True Capital, Immad Akhund, le président-directeur général de Mercury ou encore Arash Ferdowsi, co-fondateur de Dropbox, sont les investisseurs qui ont fait confiance à Topship.
Ce financement servira à « investir dans des partenariats stratégiques et dans l’innovation de produits adaptés pour résoudre une myriade de problèmes d’expédition que nous avons identifiés grâce à des interactions quotidiennes avec nos marchands ».
Selon Moses Enenwali, le président-directeur général de Topship, la start-up permet actuellement à 1 500 marchands de transporter des marchandises et des colis du Nigeria vers plus de 150 pays ; mais pour l’instant la plateforme n’accepte que des livraisons de fret en provenance des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Chine. Le Ghana, la Tanzanie et le Kenya figurent parmi les nouveaux marchés où l’entreprise prévoit de démarrer ses opérations suite à la sollicitation de groupes de commerçants locaux.
Depuis l’avènement de la Covid-19, le marché du fret a enregistré de la croissance. Le fret aérien dans lequel est spécialisé Topship n'est pas en reste. Le développement de l’e-commerce y a contribué.
D’après Moses Enenwali, « nous n’avons pas suffisamment de ports sur le continent. Par exemple, au Nigeria, nous avons un port de fonction et pour que le fret maritime fonctionne, nous avons besoin de ports, de chemins de fer et de routes pour le camionnage. Mais nous n’avons pas de route, nous n’avons pas de chemins de fer. Chaque pays, chaque grande ville du continent, a un aéroport fonctionnel, et les compagnies aériennes desservent tous ces aéroports quotidiennement ».
Hormis son expansion,Topship prévoit aussi grâce aux 2,5 millions $ obtenus d’affiner sa technologie pour rendre les importations et les exportations plus rapides, plus faciles et plus abordables pour les Africains.
Ruben Tchounyabe
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Les entreprises technologiques innovantes représentent une opportunité d’emplois pour de nombreux jeunes Africains. Par les services qu’elles proposent, elles sont également une promesse de richesses. Dans plusieurs pays du continent, des mesures sont adoptées pour favoriser leur éclosion.
Abdel Fattah al-Sissi, le président de la République d’Égypte, a instruit la mise en œuvre de plusieurs facilités en faveur des start-up. Samedi 14 mai, il s’est entretenu à cet effet avec le Premier ministre, Mostafa Madbouly, et le ministre des Communications et des Technologies de l'information, Amr Talaat.
Le président a demandé à Amr Talaat de faciliter la création des entreprises par notification numérique via une plateforme dédiée à cet effet, afin d'éliminer tous les obstacles auxquels sont confrontés les start-up et les entrepreneurs. Il est aussi prévu l'ouverture d'entreprises virtuelles sans être lié par un siège physique, dans le but d'économiser les dépenses et d'apporter des facilités à ces entreprises.
Les autres instructions du chef de l’État portent sur l’assouplissement des conditions d'établissement des sociétés unipersonnelles, l’extension de la création de zones technologiques de libre investissement, l’élargissement des exonérations fiscales pour les start-up, l’activation des listes blanches d'importation de composants électroniques pour les entreprises spécialisées.
Dans la vision de développement de l’Égypte à l’horizon 2030, le gouvernement prône l’entrepreneuriat comme alternative à la création d’emplois pour les jeunes. Les universités sont d’ailleurs mises à contribution comme lieux d’excellence pour inculquer davantage cet esprit aux étudiants.
Dans son rapport « The Egyptian Startup Ecosystem Report 2021 », l’Agence de développement de l’industrie des technologies de l’information (ITIDA) et Disrupt Africa estimaient déjà à 562 le nombre de start-up actives dans le pays. Les nouvelles mesures du président de la République qui favorisent l’entrepreneuriat innovant contribueront à augmenter ce nombre.
Muriel Edjo
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La Poste a toujours joué un rôle dans le développement en Afrique. Dans plusieurs pays, cette administration publique a tout de même perdu de son caractère au fil du temps à cause d’un manque de projection. Avec les TIC, plusieurs pays ont décidé de la réinventer.
L’opérateur public du service postal nigérian (Nipost) a signé un protocole d’accord avec la Commission nationale de la population (NPC) pour la mise en place d’un adressage postal numérique et moderne. L’annonce a été faite, jeudi 12 mai à Abuja, par le directeur général de Nipost, Dr Ismail Adebayo Adewusi, lors d’une conférence de presse.
Il a expliqué que le passage du système analogique au numérique contribuera à plus d’efficacité de l’administration postale dans ses missions de distribution du courrier et de livraison de colis. Adebayo Adewusi a indiqué que le nouveau code postal est une infrastructure essentielle dans un pays en développement comme le Nigeria, caractérisé par le manque de noms de rue et de numérotation des propriétés.
« Nous avons établi des entités de manière à garantir que chaque partie du pays soit effectivement capturée, en utilisant un cadre systématique de caractères alphanumériques de l'État, des zones de gouvernement local, des districts, etc. », a ajouté Nasir Isa Kwarra, le président de la NPC.
C’est depuis 1986 que l’ancien adressage postal du Nigeria était en vigueur. Au-delà de l’amélioration de la fourniture des services postaux, l’adoption du code postal numérique par le gouvernement cadre également avec les ambitions du pays d'atteindre les objectifs du développement durable des Nations unies en matière de réduction de la pauvreté, de lutte contre les maladies et de fourniture de services de base tels que l’eau et l’électricité.
Les autorités nigérianes s’appuieront aussi dessus pour une meilleure réponse des agences de sécurité aux urgences, améliorer les recouvrements d’impôts et la distribution des factures de services publics. Un écosystème qui favorise aussi une meilleure interaction entre les entrepreneurs et leurs clients.
Ruben Tchounyabe
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Pendant la pandémie de Covid-19, plusieurs secteurs économiques et sociaux ont vu leurs activités mises en veille en Afrique. L’école a été l’un des plus touchés. En introduisant une option dématérialisée dans l’enseignement, Madagascar fait le choix d’un apprentissage plus flexible.
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) accompagnera Madagascar dans la création d’une université virtuelle. Une convention-cadre a été signée à cet effet, jeudi 12 mai, entre le Pr Slim Khalbous, directeur de l’AUF (photo, au centre), la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Elia Béatrice Assoumacou (photo, à gauche), et le ministre du Développement numérique et de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications, Tahina Michel Razafindramalo (photo, à droite).
Concrètement, l’AUF va transformer le Centre de Télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD). Cela se traduira par la mise en réseau de tous les Centres régionaux/antennes du CNTEMAD et par la dématérialisation des activités administratives. Il est également prévu la mise en place d’une plateforme d’apprentissage en ligne accessible et ergonomique, permettant de promouvoir l’usage des ressources numériques disponibles dans les différents centres.
Pour le succès du projet, le CNTEMAD bénéficiera de l’expertise internationale de l’AUF en matière d’ingénierie de projets numériques ; gestion d’espaces numériques ; conception de formations à distance (FOAD) ; production de cours en ligne, notamment les MOOC ; formation du personnel enseignant, technique et administratif ; accompagnement du gouvernement dans la recherche d’autres bailleurs et partenaires internationaux pour le projet.
L’aide que l’AUF apportera à Madagascar est conforme à sa stratégie quadriennale 2021-2025 dont l’axe prioritaire porte sur la « transformation numérique et la gouvernance universitaire ». Elle épouse également la stratégie de transformation numérique adoptée par le gouvernement et dont l’ambition est de faire des technologies de l’information et de la communication un catalyseur du développement.
À travers l’université virtuelle, le gouvernement cible des milliers de jeunes Malgaches qui n’ont pas toujours les moyens financiers conséquents pour s’installer à Antananarivo pour poursuivre leurs études. Avec l’université virtuelle, pas besoin de frais d’hébergement et de subsistance. Ils pourront aller en cours depuis leur domicile, connecté à un ordinateur ou un smartphone.
Ruben Tchounyabe
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Malgré les politiques mises en place par les gouvernants, l’accès aux soins de santé n’est toujours pas garanti pour les populations africaines. Les entrepreneurs privés y voient des opportunités et proposent des solutions.
UniDoc, entreprise canadienne spécialisée dans la télésanté, a annoncé, mercredi 11 mai, la conclusion d’un accord-cadre de déploiement d'équipements et de services avec Northern Pacific Global Investment Services Limited, une entreprise nigériane axée sur les investissements. Le but de ce partenariat est de fournir des services de télésanté en République fédérale du Nigeria.
Selon Antonio Baldassarre, président-directeur général de la firme, « l'objectif d'UniDoc est de rendre les soins de santé accessibles à tous. Nous sommes ravis de travailler avec notre partenaire pour apporter notre modèle de solutions de soins virtuels au peuple nigérian. Nos kiosques aideront à permettre au réseau de professionnels de la santé de notre partenaire d'atteindre les patients dans des endroits éloignés à travers le pays ».
Le Nigeria, comme beaucoup de pays d’Afrique, dispose d’une densité médicale inférieure aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Alors que l’organisation onusienne recommande 2,3 personnels de santé au moins pour 1 000 habitants, le Nigeria affiche, selon des données de 2018 de la Banque mondiale, 0,4 médecin pour 1 000 habitants. Cet accord apportera donc une alternative intéressante pour les populations d’accéder à des soins grâce aux kiosques Virtual Care Solutions Model (VCSM) d'UniDoc.
Le VCSM est une solution de télésanté personnalisable et complète exclusive qui est actuellement développée par UniDoc. Elle est conçue pour intégrer une gamme de produits physiques, de services web et d'outils analytiques, ainsi que pour donner accès au réseau en développement de prestataires de soins de santé de la société. Cette solution peut desservir jusqu’à 1 million de patients sur les cinq premières années.
Adoni Conrad Quenum
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Les opportunités se multiplient pour les développeurs web et mobile sur le continent grâce à la Covid-19 qui y a accéléré la transformation numérique. Mais l’offre est encore inférieure à la demande. Google consolide ses initiatives pour améliorer cette situation.
Le géant de la technologie Google s’est associé à Andela – un réseau de formation et placement pour les développeurs de logiciels – et Pluralsight – une société américaine privée de formation en ligne pour développeurs de logiciels, administrateurs informatiques et professionnels de la création – pour offrir une cuvée de 30 000 nouvelles bourses de formation Android et Google cloud aux développeurs africains, débutants ou professionnels. L’entreprise a dévoilé le nouveau programme le jeudi 12 mai. Les inscriptions à cette adresse s’achèvent le 31 mai.
D’après Google, ce programme organisé pour la cinquième année consécutive « donne accès à un contenu soigneusement sélectionné et à des sessions d'apprentissage pratiques ». Il donne aussi accès à un réseau panafricain de groupes d’apprentissage de pairs et de mentors, pour guider les développeurs, les guider dans leur parcours de formation.
Dans son rapport « Africa Developer Ecosystem Report 2021 » publié le 21 février dernier, Google indique que la demande en développeurs a augmenté en Afrique avec la Covid-19 qui a accéléré l’adoption du numérique par les petites et moyennes entreprises. Bien que le continent comptait 716 000 développeurs professionnels contre 690 000 en 2020, en croissance de 3,8 %, l’offre demeure faible pour satisfaire la demande qui s’exprime aussi hors du continent.
Le programme de bourses Google Africa Developer Scholarship, ouvert aux personnes âgées d’au moins 18 ans et résidant dans un pays africain, met à la disposition des participants un accès gratuit à certains cours, projets, laboratoires intégrés et évaluations de compétences. Les 10 000 meilleurs apprenants reçoivent une assistance pratique de la part d’Andela et de Pluralsight, des analyses de projets et un soutien de mentorat.
A la fin du parcours de développement des compétences, le participant peut être admissible à une subvention pour passer des examens de certification Google pour les développeurs associés Android, les spécialistes web mobile et les ingénieurs associés en cloud computing. Google compte à ce jour plus de 180 communautés de développeurs actives dans 30 pays d’Afrique. Ces communautés offrent aux développeurs la possibilité de se connecter, d’apprendre et de grandir ensemble.
Ruben Tchounyabe
Le marché du paiement électronique gagne en maturité à travers le continent. En témoigne l’intérêt croissant que de nombreux investisseurs lui accordent. C’est d’ailleurs le segment de l’industrie start-up qui a attiré le plus de financements étrangers et locaux au cours des cinq dernières années.
La fintech nigériane Interswitch qui fournit des services intégrés de paiement et de commerce numérique a obtenu un nouveau financement pour étendre ses services sur le continent. L'investissement de 110 millions $, dévoilé le mercredi 11 mai, a été mobilisé par LeapFrog Investments, Tana Africa Capital et deux anciens actionnaires que sont Helios Investment Partners et TA Associates qui conservent leur majorité au capital d'Interswitch.
Présent au Nigeria, au Kenya, en Ouganda et en Gambie, Interswitch propose une suite de solutions de paiement numérique pour particuliers, pour petites et moyennes entreprises, pour grandes entreprises dans divers secteurs comme la santé, l’e-commerce, les transports. Facilitateur de transactions financières, Interswitch, qui contribue déjà à l’inclusion financière de plusieurs millions de personnes à travers sa solution de carte de paiement Verve et sa plateforme multicanal de paiement numérique Quickteller, souhaite aller plus loin en pénétrant de nouveaux marchés.
Karima Ola, associée et responsable des services financiers en Afrique chez LeapFrog Investments, a soutenu que l’investissement dans Interswitch confirme le formidable talent de la société qui est une pionnière « de l'écosystème des paiements en Afrique, perturbe l'économie monétaire, stimule les paiements numériques et promeut une inclusion financière équitable au Nigeria depuis deux décennies ». Elle a souligné qu’Interswitch « est bien placé pour saisir l'opportunité significative d'un paysage en évolution des paiements numériques en Afrique ».
Le nouveau financement d’Interswitch intervient près de trois ans après le dernier en date de 200 millions $, survenue en novembre 2019, et fournit par Visa contre 20 % de son capital. Avec une valorisation estimée à 1 milliard $, Interswitch (fondée en 2002) est l’une des plus grandes sociétés africaines de paiement électronique et d’infrastructures.
Se réjouissant de la confiance exprimée par les nouveaux investisseurs, Mitchell Elegbe (photo), fondateur et directeur général d’Interswitch, a rappelé que la société « est née de la nécessité de développer des solutions qui répondent aux besoins uniques des clients et commerçants locaux ».
Ruben Tchounyabe
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Le rapport 2021 de Chainalysis sur les cryptomonnaies montre que l’Afrique est la troisième économie de cryptomonnaies à la croissance la plus rapide. Ces actifs continuent de gagner du terrain sur le continent au point que la République centrafricaine a officialisé l’usage du bitcoin comme monnaie sur son territoire.
MARA, une start-up spécialisée dans l’échange de cryptomonnaies basée au Kenya et au Nigeria, a annoncé le mercredi 11 mai la finalisation d’un tour de table d’un montant de 23 millions $. La start-up, fondée en 2021 par Chi Nnadi, Dearg OBartuin, Lucas Llinás Múnera, a pour objectif de lancer officiellement ses activités en juillet. Le projet de la start-up a attiré de nombreux investisseurs de la cryptomonnaie et de la web 3 tels que Coinbase Ventures, Alameda Research (FTX) et Distributed Global.
Selon Chi Nnadi, président-directeur général de la jeune pousse, « ce que nous faisons, c'est que nous créons une infrastructure financière pour que les gens puissent bâtir leur vie. Et donc c'est plus que de pouvoir acheter des cryptos ; il s'agit d'ingénieurs africains créant leurs [propres] projets. Nous voulons être la source d'incubation des talents ; nous voulons leur donner une plateforme, grâce à notre bourse, pour lancer leurs projets ».
C’est grâce à une application mobile, disponible sur Android et sur iOS, que la start-up va essayer de conquérir le continent dès juillet 2022. L’application va permettre d’acheter, de vendre, d’envoyer et de retirer des actifs fiat et crypto. Elle lancera plus tard dans l’année, en octobre, MARA Chain. C’est un framework basé sur une blockchain de couche 1 alimentée par le jeton natif de la start-up avec lequel les développeurs peuvent créer des applications décentralisées.
Outre ces projets pour l’année 2022, la start-up révèle la signature d’un partenariat avec la République centrafricaine, deuxième pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale après Salvador aux Amériques. « Nous sommes là pour conseiller le président sur l'amélioration de son infrastructure technologique afin qu'il puisse généraliser l'adoption de la cryptographie », a affirmé Chi Nnadi.
Adoni Conrad Quenum
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En trois ans d’activité, l’égyptien Mylerz annonce sa première mobilisation de fonds réalisée avec la participation de Lorax Capital Partners et Fawry. La ressource financera son expansion sur son marché local ainsi qu’en Algérie, en Tunisie et au Maroc.
La start-up égyptienne de logistique et de livraison du dernier kilomètre, Mylerz, a procédé à la levée d’un financement de 9,6 millions $, dirigée par la société de capital-investissement égyptienne Lorax Capital Partners, avec la participation de la société de paiement électronique Fawry.
La ressource dégagée sera consacrée aux plans d’expansion de Mylerz sur le marché égyptien ainsi que ses projets de pénétration de trois nouveaux marchés nord-africains, à savoir : l’Algérie, la Tunisie et le Maroc, d’ici le troisième trimestre 2022.
« Nous prévoyons de tirer parti de nos expériences en Égypte pour commencer nos opérations en Tunisie, en Algérie et au Maroc, d'ici le troisième trimestre 2022. Cette empreinte régionale permettra à nos clients de bénéficier de corridors commerciaux connectés entre les marchés. Ce qui est essentiel pour notre stratégie plus large visant à positionner Mylerz comme le partenaire logistique de premier plan pour le e-commerce à travers l'Afrique », a commenté Samer Gharaibeh (photo), fondateur et directeur général de Mylerz.
Cette levée est le premier cycle de financement obtenu par la société depuis sa création en 2019. En trois ans d’activité, elle affirme avoir franchi le cap des deux millions de colis livrés. Elle exploite actuellement une flotte de plus de 350 véhicules et 21 centres de distribution locaux positionnés à travers l'Égypte.
La start-up qui propose des services de paiement à la livraison ainsi qu'une gamme complète de services de livraison et d'outils marchands technologiques évolue dans le secteur en plein essor du commerce électronique. Selon ses dirigeants, ce segment d’activité devrait atteindre 180 milliards $, d'ici 2025.
Dans le cadre de son expansion sur son premier marché d’exploitation, qu’est l’Égypte, Mylerz entreprend de construire, d’ici le quatrième trimestre 2022, un centre de distribution automatisé de 25 000 m².
Mylerz qui projette de devenir l’un des principaux fournisseurs de solutions logistiques de commerce électronique intégré en Afrique s’appuiera également sur son nouvel actionnaire Fawry qui renforcera ses collectes de fonds auprès de sa clientèle.
Chamberline MOKO
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La transformation numérique prend de l’ampleur en Afrique. Au cœur de cette mutation, le développement des ressources humaines est une des préoccupations majeures. Former les jeunes aux compétences du nouveau monde devient urgent.
L’Agence de développement du digital (ADD) a procédé le mardi 10 mai au lancement, à Rabat, d'Academia Raqmya. Cette plateforme nationale d’e-learning doit contribuer au renforcement des compétences de la jeunesse dans les métiers du numérique et valoriser l’apprentissage à travers les technologies de l’information et de la communication.
La ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour (photo), qui présidait la cérémonie, a expliqué que « le lancement de cette plateforme est une étape importante dans le cadre de l’opérationnalisation du nouveau modèle de développement dans le domaine de la transition numérique, en droite ligne avec les indications du roi Mohammed VI, précisément concernant la valorisation du capital humain ».
Academia Raqmya arrive dans un contexte mondial post-Covid marqué par l’accélération de la numérisation dans la majorité des pays africains. La mutation de divers secteurs stratégiques pour la croissance économique et le développement social est engagée et la formation en fait partie. Avec une offre pédagogique constituée de formations multidisciplinaires diversifiées dans le domaine du numérique, permettant de s’imprégner de nouvelles compétences, le Maroc veut s’assurer d’une meilleure inclusion numérique pas seulement dans l’accès aux services numériques, mais également dans la capacité de sa population à participer à l’économie numérique.
Deux parcours de formation sont proposés, à savoir le « perfectionnement numérique » pour la formation continue dans le domaine du numérique ; et « l'acculturation numérique » pour la sensibilisation et l’initiation du grand public au numérique.
La plateforme compte atteindre 12 500 bénéficiaires par an, en dispensant 173 cours pour un total de plus de 1 200 heures de formation, a précisé la ministre. Le déploiement d'Academia Raqmya se fera en deux phases : une phase pilote, les trois premiers mois, en faveur de 1 350 bénéficiaires ; et une phase de généralisation du quatrième au douzième mois pour atteindre les 12 500 bénéficiaires.
Ruben Tchounyabe
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