Ce nouveau modèle innovant et inclusif va permettre d’élargir l'accès à une éducation numérique de qualité et d’offrir des opportunités de travail aux porteurs de projets innovants au Sénégal.
C’est la ville de Dakar qui a été choisie pour le lancement et l’implantation de la toute première zone d’intelligence collective portée par l’agence de talents panafricaine « 01Talent Africa » en partenariat avec Atos, un leader international de la transformation digitale. Le nouveau centre d’intelligence collective appelé Zone01 a été lancé le lundi 4 juillet 2022 dans les locaux d'Atos Africa, qui accueilleront en septembre prochain 120 futurs jeunes talents originaires du Sénégal.
Lors de la cérémonie du lancement, Alpha Barry, directeur Afrique d'Atos, a donné les raisons pour lesquelles l’Afrique est le continent idéal pour le développement dudit projet. Il explique « qu’avec une moyenne d'âge de 19 ans, l'Afrique est le continent le plus jeune du monde et représentera 40 % de la population mondiale d'ici la fin du siècle. En travaillant avec 01Talent en Afrique, nous offrons à cette jeunesse l’opportunité de libérer son potentiel créatif afin qu’elle contribue à l’innovation et à la transformation digitale du continent ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique qui a pour but d’accélérer la transformation digitale en Afrique, en permettant de massifier les compétences numériques de niveau international par une offre de formation d’excellence, innovante et inclusive sur le continent.
« Cette initiative stratégique confirme l’engagement de 01Talent et d’Atos dans la création d’un écosystème technologique africain renforcé par la formation de talents de niveau international essentiels à la réalisation de la transition digitale du continent. C’est une opportunité énorme de création d’emplois pour les jeunes et de valeur pour les entreprises locales. Tous deviennent acteurs du changement », a précisé Karim Sy, le directeur stratégique de 01Talent Africa.
Au terme de cette première expérience qui débutera en septembre 2022, les résultats attendus sont, entre autres, la création d’une force collective qui accélèrera la transformation digitale de l’Afrique, la transformation digitale des territoires et des entreprises du Sénégal et l’autonomisation de la première cuvée d’apprenants.
Après Dakar, Atos et 01Talent développeront leur partenariat avec l’ouverture de nouvelles Zone01 sur le continent africain, notamment en Égypte, au Maroc et en Mauritanie.
Samira Njoya
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L’infrastructure financière unifiée a été développée et peaufinée au cours des trois dernières années par le gouvernement avec l’expertise technique de la société nigériane eTransact. Elle traduit la volonté des pouvoirs publics d’accroître l’inclusion numérique.
La ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a officiellement lancé la plateforme nationale d’agrégation des moyens de paiement électronique (NPSI), mardi 5 juillet à Yaoundé. Accessible via le code USSD #237#, cette initiative du gouvernement camerounais a comme objectifs une meilleure traçabilité des flux financiers numériques dans le contexte actuel de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, et de promotion de l’économie numérique.
Selon Pierre Kaldadak, le directeur général de la Cameroon Postal Services (Campost), l'entité publique chargée de l’hébergement et de la gestion de cette infrastructure financière pour le compte de l’État, l’avantage qu’offre ce service réside dans « l’équité d’accès à l’interconnexion, la réduction des coûts d’accès aux services à valeur ajoutée, la visibilité et la traçabilité de toutes les transactions non bancaires, bancaires et extra-bancaires ». Il certifiera le traitement des transactions financières de tout instrument électronique de paiement (carte, porte-monnaie électronique, transfert de fonds, etc.).
Le DG de Campost a indiqué qu’actuellement « tous les opérateurs télécoms sont agrégés à la plateforme ainsi qu’une quarantaine d’entreprises, et un bon nombre d’entreprises sont en attente de connexion ».
En gestation depuis 2018, la plateforme nationale d’agrégation des paiements électroniques est une infrastructure qui permet aux prestataires de services financiers traditionnels d’offrir leurs services via un téléphone mobile ou via Internet à travers un code USSD unique ; elle a été inaugurée le 30 juin 2020. Sa réalisation avait bénéficié de l’expertise technique de l’entreprise nigériane eTranzact.
Pour Minette Libom Li Likeng, la NPSI contribuera entre autres à la réduction de la dépendance des consommateurs au cash, au renforcement de l’inclusion financière ; elle stimulera l’innovation à travers le développement d'applications publiques et privées, ainsi que la promotion des start-up. Cette infrastructure numérique « constitue l’utilitaire central, partagé, des systèmes numériques et de paiement du Cameroun », avait-elle affirmé.
Samira Njoya
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Il y a cinq ans, la Banque mondiale s’est engagée à soutenir financièrement le gouvernement ougandais dans l’acquisition d’infrastructures télécoms de qualité. Avec plus d’un demi-milliard de dollars de financement décaissé, le pays s’est doté de moyens techniques pour l’économie numérique.
Le gouvernement ougandais, à travers l’Autorité nationale des technologies de l’information (NITA-U), s’est réjoui des nombreuses réalisations accomplies par le Programme régional d'infrastructures de communication (RCIP) qui arrive à son terme le 16 août prochain.
Lors d’une conférence de presse, organisée le mercredi 29 juin à Kampala, Hatwib Mugasa (photo), le directeur exécutif de la NITA-U, a dévoilé quelques-uns des succès enregistrés par cette initiative, notamment l’amélioration de l’accès à Internet grâce aux 1 606 km du réseau national de fibre optique, les 300 points Wi-Fi déployés à travers les villes principales du pays. Il y a aussi la dématérialisation des services publics, la mise en place des services d’identification numérique et de signature électroniques (Ug-Pass).
Hatwib Mugasa déclare qu’en cinq ans, le RCIP enregistre un taux d'achèvement de 100 % sur toutes ses composantes. Selon lui, c'est grâce à ce programme que le gouvernement a pu réduire ses dépenses dans les capacités data internationales. La facture mensuelle de bande passante de l'État est ainsi passée de 300 $ par mégabit par seconde (Mbps) en 2016 à 70 $ actuellement. Il a révélé qu’un total de 725 ministères, départements et agences publics, ainsi que des sites gouvernementaux locaux et des groupes d'utilisateurs cibles ont pu être connectés au réseau national de fibre optique.
Le RCIP a été lancé en 2016 en Ouganda. Il a été financé à hauteur de 775 millions $ par la Banque mondiale avec plusieurs objectifs, dont l’amélioration de l’accès à Internet, la mise en oeuvre d’un environnement propice à l’e-gouvernement.
Avec les succès acquis au cours des cinq dernières années, l’Ouganda s’est doté de moyens pour entamer sa transformation numérique. Aujourd’hui, le gouvernement peut proposer aux populations plusieurs services innovants, notamment l’e-santé, l’éducation à distance, le paiement des taxes en ligne et bien d’autres.
Samira Njoya
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Les problèmes de litiges dans le secteur foncier sont légion en Afrique. Entre la lourdeur administrative et les documents acquis illicitement, l’administration guinéenne a décidé de se tourner vers la technologie pour apporter une solution viable aux populations et aux investisseurs.
Le ministère guinéen de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire a lancé, mercredi 29 juin, l’application habitatguinee.app. L’objectif est d’aider les populations, en l’occurrence les demandeurs de bail, à aisément réaliser les formalités administratives et mettre un terme aux nombreux dysfonctionnements constatés dans le secteur depuis des années.
Ousmane Gaoual Diallo, ministre guinéen de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, explique lors de la cérémonie de lancement que « le projet vise clairement à promouvoir l’efficacité et la sécurisation dans la mobilisation des recettes de l’État en minimisant les risques éventuels qui s’y attachent ».
Présent à la cérémonie, le Premier ministre Mohamed Béavogui (photo, au centre) ajoute « qu'avoir un bail valide et sécurisé est une condition nécessaire aussi bien pour les citoyens qui aspirent à avoir un toit ainsi que pour les investisseurs ».
L’application dispose de dix modules et sa configuration est accessible à une poignée de personnes habilitées. Il est impossible d’y naviguer sans une inscription préalable.
Selon Souleymane Diallo, technicien de Global High Tech, partenaire du ministère dans la conception de la solution, « l’application fait intervenir tous les départements et toutes les structures impliquées dans l’établissement des contrats de baux en Guinée. Elle permet de dématérialiser tout le processus d’attribution de baux et de recueillir l’ensemble des baux existants sur le territoire dans la même plateforme ».
Adoni Conrad Quenum
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Alors que la transformation numérique prend de l’ampleur en Afrique, la dématérialisation des services publics s’intensifie. L’authentification des usagers devient nécessaire pour garantir la confiance en ligne. Certains pays prennent déjà des dispositions à cet effet.
Le ministère des Technologies de la Communication a signé, vendredi 1er juillet, un accord de partenariat avec l’Agence nationale de certification électronique et les opérateurs télécoms pour la mise en œuvre de l’identité numérique mobile « mobile ID ». Ce projet naissant permettra d’associer le numéro de carte d'identité nationale des citoyens à leur numéro de téléphone.
« Ce nouveau service va permettre de renforcer les solutions de confiance numérique en Tunisie, et ce, en mettant à la disposition du citoyen un nouvel outil simple et sécurisé d’utilisation lui permettant d’accéder à tous les services numériques et d’avoir en outre une signature numérique », a indiqué dans un communiqué Nizar Ben Néji, le ministre des Technologies de la Communication.
Les opérateurs téléphoniques auront en charge la vérification de l'identité des citoyens et de joindre leurs numéros de carte d'identité nationale à leur numéro de téléphone. Le Centre national de l’Informatique aura la responsabilité de créer un matricule unique pour chaque citoyen.
L’Agence nationale de certification électronique créera un QR Code via lequel le citoyen pourra signer électroniquement des documents administratifs en ligne. A terme, en cas de besoin d’un document administratif, tout Tunisien pourra se connecter sur la plateforme de l’administration en question, s’identifier avec son matricule, demander le document dont il a besoin ; le signer si nécessaire.
Le projet d’identification numérique mobile annoncé depuis le mois de février 2021 entre dans le cadre du processus d’accélération de la transformation numérique dans le pays. Il permettra selon le ministre des Technologies et de la Communication de se débarrasser définitivement de la signature légalisée et de la copie conforme.
« Le Mobile ID » viendra faciliter l’accès des Tunisiens aux 120 services administratifs déjà en ligne dans le pays. Le ministère explique que le service sera déployé progressivement avant sa généralisation à toutes les administrations.
Samira Njoya
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L’espace abrité par Orange Digital Center est une opportunité offerte aux porteurs de projets et aux entreprises d’éprouver la qualité de leurs produits et services tech. Une sorte de test à petite échelle avant le grand lancement.
Le tout premier laboratoire 5G d’Orange (Orange 5G Lab) en Afrique a ouvert ses portes à Dakar au Sénégal. Destiné à l’écosystème numérique et aux acteurs économiques, cet espace dédié à l’expérimentation et au développement de produits et services compatible avec la technologie télécoms a officiellement été inauguré, jeudi 30 juin, par Sékou Dramé, le directeur général de la Société nationale des télécommunications (Sonatel), et le directeur de la technologie et de l’innovation d’Orange, Michaël Trabbia.
Très fier d’inaugurer avec @SekouKDrame l’#Orange5GLab de #Dakar !
— Michaël Trabbia (@MichaelTrabbia) June 30, 2022
Moins de 18 mois après l’Europe, c’est le 1er laboratoire des usages #5G en #Afrique 👍👍👍
Merci à toutes les équipes @GroupeSonatel @orange_sn @Orange #Innovation 🙏 pic.twitter.com/pqN9PXatLR
Michaël Trabbia a déclaré que la 5G est un levier de compétitivité des entreprises et de développement des territoires. C’est la raison pour laquelle Orange est engagée dans une démarche de co-innovation autour de la 5G pour créer les usages de demain. « L’ancrage territorial est clé dans le dispositif Orange 5G Lab, pour soutenir la transformation numérique des acteurs économiques, et aider chacun à tirer parti du potentiel de la 5G », a-t-il soutenu.
Orange 5G Lab Dakar est logé à l’Orange Digital Center de Dakar dans une salle de 108 m² avec plusieurs univers pouvant servir d’espace de démonstration de services de réalité virtuelle et réalité augmentée, d’espace gaming ou de co-working. Cet espace offre des cas d’usages dédiés aux entreprises dans plusieurs domaines (e-Santé, smart port, smart édu, smart Agri) en partenariat avec les fournisseurs de technologie Huawei et Nokia ; des démos en co-innovation avec l’écosystème et les startups : Caytu en partenariat avec la Dakar American University of Science and Technology (DAUST), Senvital en partenariat avec la médecine d’entreprise Sonatel.
Orange 5G Lab Dakar est le 14e espace technologique du genre à être inauguré par le groupe télécoms français sur l’ensemble de ses marchés. Il y en a déjà dix en France et un en Roumanie, en Belgique et en Pologne. Plus de 1 200 entreprises et collectivités ont déjà bénéficié de l’espace technologique, 114 ont pu mettre en œuvre une expérimentation autour de leurs propres cas d’usage.
Au Sénégal, l’introduction de la 5G associée à de nouvelles technologies telles que le Big data, l’IA, la réalité augmentée vise à stimuler la transformation de la société et de l’économie sénégalaise dans des domaines clés comme l’agriculture, la santé publique, l’éducation, l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes.
Ruben Tchounyabe
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Le tech entrepreneur camerounais Vincent Onana Binyegui n’a rien perdu de sa volonté d’améliorer l’accès de tous à une éducation de qualité, surtout en zone rurale. Depuis 2016, il a multiplié les actions pour développer sa start-up et les solutions qu’elle propose.
La start-up camerounaise Teachmepad Mobile Limited, conceptrice des tablettes éducatives solaire « Teachmepad », recherche 5 millions d'euros pour financer le projet d’implantation d’une usine d’assemblage de ses appareils dans le pays. Il a lancé à cet effet une levée de fonds en pré-série A le mercredi 1er juin. Les 5 millions d’euros seront répartis en financement participatif par action de 420 000 euros et en financement participatif par prêt de 4,573 millions €. L’opération devrait prendre fin au 1er juin 2023.
« Le projet d'implantation au Cameroun d'une usine d'assemblage des tablettes numériques solaires brevetées en pleine deuxième levée de fonds (5 000 000 €) a fait l'objet d'un examen des services techniques de la Société nationale d’investissement (SNI) », a révélé Vincent Onana Binyegui, le fondateur et président-directeur général de Teachmepad, au terme d’une séance de travail à laquelle il était convié par le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).
L’usine « Teachmepad Mobile Industry » créera 200 emplois directs, soutient Vincent Onana Binyegui. Après le démarrage des travaux de construction, il sera question pour la start-up de se doter en Chine d’une unité à capacité de production de 5 000 tablettes par jour tournant à moins de 20 % de régime avec 10 employés pour la première année, avant de passer progressivement à une équipe forte de 205.
Au cours des séances de travail avec les experts du gouvernement, la SNI a recommandé un appui de l'État pour redimensionner le projet et le rendre suffisamment bancable pour un accompagnement technique et financier additionnel. SNI recommande par ailleurs d'associer à l'usine d'assemblage, un partenaire technique, de préférence manufacturier de composants mobiles, pour garantir les volets « approvisionnement et préparation de la matière première » conformément à la capacité de production de l'usine.
En 2021, à l’issue d’une première levée de fonds lancée en 2020, la start-up avait réussi à rassembler près de 1,219 millions d’euros d’investisseurs français et camerounais. Ce montant a notamment permis d’acquérir un site d’une superficie de 5 hectares sur lequel sera implantée l’usine ; de passer des prototypes à la production des exemplaires de préséries commerciales à l’imprimante 3D ; et de progresser dans les procédures administratives et les études nécessaires à la réalisation d’un tel projet.
La tablette éducative solaire Teachmepad embarque du contenu éducatif préinstallé et accède à Wikipédia sans Internet. Elle a été conçue comme une solution d’apprentissage dans les zones rurales en proie au faible accès à Internet, au faible nombre d’enseignants et au mauvais accès à l’électricité. Elle a reçu le brevet d’invention de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
« Nous ambitionnons de devenir le fournisseur agréé des États africains, en tablettes numériques solaires brevetées « Teachmepad », afin qu’ils réalisent aussi aisément leurs collectes de données ou travaux statistiques de recensement général des populations n’importe où, jusque dans les zones confrontées au problème d’accès à l’électricité et à Internet », a déclaré Vincent Onana Binyegui.
Ruben Tchounyabe
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Après le Bridge Fund porté par Digital Africa et déployé par Proparco en novembre 2020, les deux institutions s’associent à nouveau pour un nouveau projet, Fuzé, attendu d’ici trois mois. Ce dispositif vise à soutenir des entreprises innovantes en phase d’amorçage en Afrique.
La plateforme Digital Africa, dédiée au soutien des start-up numériques et à fort potentiel en Afrique et Proparco qui finance des entreprises privées, dans plusieurs régions dans le monde, dont l’Afrique, lanceront conjointement en septembre prochain, le fonds Fuzé. Présenté comme « une solution de financement adaptée à l’amorçage des start-up d’Afrique francophone », ce nouveau véhicule soutiendra près de 200 start-up africaines, à différents stades de leur croissance.
Conscient du fait que « l’amorçage est l'un des moments les plus difficiles du parcours entrepreneurial en Afrique », le fonds Fuzé a choisi de s'intéresser spécifiquement aux entreprises en phase d'amorçage, avec pour objectif de « créer l’effet de levier nécessaire pour passer le cap des débuts, autrement difficile à franchir sans soutien », explique Proparco.
Bien avant cette nouvelle initiative, Digital Africa et Proparco avaient conjointement lancé en novembre 2020, le fonds Bridge doté d’un capital de 5 millions d’euros et dédié au financement d’entreprises innovantes en Afrique. En deux ans d’existence, ce fonds a financé 11 start-up, pour un montant total de 3,88 millions d’euros.
Avec le nouveau véhicule, les deux structures financeront des start-up dont les besoins de financement oscillent entre 20 000 et 30 000 euros. Le financement sera accordé par palier et conditionné aux progrès et à la réussite des entreprises. Au-delà du capital, les deux associés mettront à disposition des entreprises bénéficiaires, un large éventail d’offres et de solutions pour renforcer leur croissance dans leurs marchés respectifs.
En Afrique, la tech poursuit sa dynamique de croissance. En 2021, l’ensemble des start-up du continent ont levé 5,2 milliards $ en equity, selon Partech. Par rapport à 2020, les montants investis ont triplé et les activités de financement ont doublé. Selon la plateforme Africa : the big deal, ce montant pourrait encore progresser jusqu’à atteindre 7,3 milliards $ de fonds levés d’ici la fin de l’année, à condition que la collecte de fonds entamée depuis le début de l’année 2022 poursuive le même rythme tout au long de l’année.
Chamberline MOKO
L’e-éducation a démontré toute sa valeur lors de la pandémie de Covid-19. Au-delà de son côté pratique, c’est surtout la richesse et la grande diversification des contenus qui lui donnent son importance. De nombreux pays africains ont décidé de l’adopter.
Les ministères camerounais de l’Enseignement supérieur (Minesup) et des Enseignements secondaires (Minesec) ont convenu de numériser de manière concertée leur système éducatif. Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur, et son homologue des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, se sont engagés, à cet effet, le vendredi 24 juin à Yaoundé.
« Les deux membres du gouvernement ont pris acte des efforts déployés par l’État en matière de digitalisation des enseignements, notamment à travers le Centre national de supervision du réseau interuniversitaire du Minesup et le Centre d’éducation à distance du Minesec. Ils ont décidé de mutualiser lesdits efforts afin de réaliser des économies d’échelle, et de parvenir à l’efficience escomptée », indique un communiqué publié après la réunion interministérielle.
Il est aussi prévu la coopération entre les infrastructures et ressources numériques des deux ministères notamment les Centres de développement du numérique universitaire des Institutions publiques d’enseignement supérieur et les structures déconcentrées du Minesec, tout comme le renforcement des capacités des enseignants du secondaire en techno-pédagogie numérique, à travers tous les départements d’informatique des Écoles normales supérieures et des Écoles normales supérieures d’enseignement technique du Cameroun.
La transformation numérique du système éducatif supérieur et secondaire du Cameroun rentre dans le cadre de la modernisation de l’éducation nationale contenue dans la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30). L’objectif est de fournir aux apprenants et aux enseignants des cadres d’apprentissage et de partage de connaissances plus propices au développement de la connaissance.
Les deux ministres ont pris l’engagement de procéder à une évaluation régulière de la collaboration ainsi amorcée.
Ruben Tchounyabé
L’intérêt des investisseurs pour la tech africaine ne cesse de croître tant le nombre d’entreprises innovantes se multiplie. Dans les différentes sous-régions, des pays s’affirment progressivement en leader. Ils cristallisent une communauté de tech entrepreneurs désireux de conquérir le monde.
Le Nigeria est depuis janvier 2019 l’industrie start-up la plus dynamique d’Afrique de L'Ouest en matière de levée de capitaux. Au mois de mai 2022, le pays avait confisqué à lui seul 3,6 milliards $ sur les 4,2 milliards $ attirés par la sous-région Afrique de l’Ouest depuis 2019. Soit 86 % de l’ensemble des fonds levés par les start-up d’Afrique de l’Ouest, sur la période.
Les start-up nigerianes ont attiré plus de financements que celles d’Afrique du Nord et de l'Est combinées au cours de la période. 3,6 milliards $ contre 3,8 milliards $. Depuis 2019, 6 $ sur 7 levés en Afrique de l’Ouest vont au Nigeria, selon la plateforme Africa : The Big Deal.
Bien que la part totale des financements perçus par les start-up du Nigeria ait diminué progressivement, elle reste toutefois bien imposante. En 2019, le Nigeria a confisqué 93 % des 760 millions $ levés en Afrique de l’Ouest. En 2020, le pays a compté pour 87 % des 504 millions $ attirés. En 2021, c’est 85 % des 2 milliards $ de financement suscité dans la sous-région. Au mois de mai 2022, le Nigeria pesait pour 84 % des 983 millions $ déjà mobilisés en Afrique de l’Ouest.
Au niveau du continent, l’industrie start-up du Nigeria est également demeurée championne en matière de levées de fonds selon les données de Partech. En 2021, elle a obtenu la plus grosse part des 6 milliards $ mobilisés en Afrique. Soit 1,8 milliard $. En 2020, le pays a attiré 21 % des 1,43 milliard $ que les start-up ont réussi à lever en Afrique. Soit 307 millions $. Enfin, en 2019, une fois encore le Nigeria avait pris la tête des start-up les plus financées avec 747 millions $ levées sur les 2 milliards perçus par le continent.
Au-delà du Nigeria, le Ghana et le Sénégal sont deux autres industries start-up performantes en Afrique de l’Ouest. Bien sûr, ils ne sont pas au même niveau que le Nigeria. Le Ghana a obtenu 7 % du total des fonds levés par la sous-région entre 2019 et 2021, soit 279 millions $. Le Sénégal quant à lui a attiré 243 millions $ sur la même période. Ensemble, le Nigeria, le Ghana et le Sénégal ont mobilisé 99 % des financements de la sous-région depuis 2019.
Muriel Edjo
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Le marché de la grande distribution présente de belles marges de progression en Égypte. Il représente un segment porteur pour diverses offres financières comme le microcrédit ou le prêt à la consommation. Une aubaine à saisir pour des investisseurs en quête de nouvelles sources de revenus.
La fintech égyptienne MNT-Halan, spécialisée dans la fourniture de solutions de paiements numériques et de microcrédits aux populations non bancarisées, a procédé à l’acquisition de la start-up d’e-commerce business-to-business Talabeyah. L’annonce a été faite le dimanche 26 juin par Karim Nassef, le président-directeur général et cofondateur de Talabeyah. Le montant de l’opération n’a pas été dévoilé.
Justifiant la cession de son entreprise, Karim Nassef a expliqué qu'en « faisant équipe avec MNT-Halan, nous bénéficions d'un grand nombre de talents et d'une puissance technologique et financière qui nous permettront de développer rapidement nos opérations ».
Pour Mounir Nakhla, le président-directeur général de MNT-Halan, cette association est bénéfique pour la fintech, car elle « permet de continuer à étendre notre offre de produits aux détaillants égyptiens et à développer davantage notre portefeuille de prêts et nos marges ».
Fondée en juillet 2020 par Karim Nassef, Amr Abbas, Khaled Hussein et Adel Hodroj, Talabeyah permet aux commerçants de détail de commander des marchandises en un clic, directement sur son application mobile et web. La start-up, qui collabore avec plusieurs fournisseurs de produits de grande consommation, donne aux commerçants à travers sa solution numérique un moyen de mieux gérer leurs stocks.
En octobre 2021, Talabeyah avait levé 1,1 million $ auprès de divers investisseurs pour faire évoluer ses opérations, développer davantage sa technologie et tirer parti de l'utilisation de l'intelligence artificielle et des algorithmes d'apprentissage automatique pour améliorer l'expérience client, accroître l'efficacité tout au long de la chaîne de valeur et développer son équipe pour mieux servir le marché.
Ruben Tchounyabé
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Face au e-commerce qui se développe au Nigeria, une nouvelle tendance de marché prend de l’ampleur dans le pays. Le commerce social mise sur l’esprit de communauté pour encourager l’interaction entre les personnes et susciter de bonnes affaires.
La plateforme de commerce social et de paiement PocketApp a obtenu de la Banque centrale du Nigeria (CBN) un accord de principe pour l’acquisition d’une licence d’opérateur Mobile Money. L’annonce a été faite le lundi 27 juin par la société de services financiers Piggytech Global Limited,qui a développé PocketApp. Cet accord marque la première étape avant l’obtention définitive de la licence, après respect de certaines conditions stipulées par la CBN.
Pour cette évolution stratégique de PocketApp, Patricia Adoga (sa directrice d’exploitation) explique « qu’au cours des 18 derniers mois, nous nous sommes concentrés sur la construction de l'infrastructure de base qui permettra un commerce social sécurisé et des paiements à grande échelle ».
« Nous croyons que le commerce social prospérera mieux dans un environnement plus fiable. Nous avons donc ajouté l'entiercement à notre infrastructure de paiement, protégeant les acheteurs et les vendeurs, et de nombreuses autres fonctionnalités, garantissant une expérience d'achat fluide sur l'application », a-t-elle ajouté.
Lancée en 2021 sous le nom Abeg App, l’application qui n’offrait que des services d’envoi et de réception d’argent s’est développée au fil des mois pour devenir une application connectant acheteurs et vendeurs à travers le Nigeria. Elle cible l’Afrique et envisage de proposer d’autres fonctionnalités. Elle compte près de 2 millions d’utilisateurs à ce jour.
La licence d'opérateur de Mobile Money permettra à PocketApp d'exercer entre autres des activités de création et de gestion de portefeuille, d'émission de monnaie électronique, ainsi que le recrutement et la gestion d'agents, la collaboration avec des commerçants pour le paiement marchand, l'acquisition de cartes et toute autre activité pouvant être autorisée par la CBN.
Selon le cabinet Research And Markets, l'industrie du commerce social au Nigeria devrait croître de 82,4 % sur une base annuelle pour atteindre 1 003,8 millions $ fin 2022. En 2028, sa valeur devrait atteindre 23 817,4 millions $.
Muriel Edjo
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La pandémie Covid-19 a démontré la capacité des innovateurs africains à tirer parti des solutions tech pour transformer la fourniture de soins de santé et des médicaments sur le continent. Avec les investissements adéquats, ils peuvent révolutionner l’ensemble du secteur de la santé.
La société Southbridge A&I, spécialisée dans le conseil stratégique, opérationnel et financier des opérateurs économiques et sociaux ; en partenariat avec Salient Advisory, orientée dans la mise en œuvre des approches transformatrices dans le secteur de la santé et SCIDaR, une organisation à but non lucratif de conseil et de mise en œuvre de systèmes de santé ; a lancé le programme « Investing in Innovation » (i3). Il s’agit d’un fonds de 7 millions $ destiné à soutenir 30 entreprises technologiques de la santé par an sur deux ans.
Les candidatures pour la première cohorte de 30 entreprises sont ouvertes depuis le mercredi 22 juin et seront clôturées le 14 août ; le programme débutera le 19 septembre. L'adresse pour candidater est http://www.innovationsinafrica.com.
Le programme I3 cible des innovateurs en phase de démarrage ou de croissance sur tout le continent, ayant un impact tangible sur la santé publique que ce soit en matière de disponibilité, d’accessibilité, de qualité ou de transparence des flux des produits de santé publique. Les entreprises sélectionnées auront droit à une subvention systématique de 50 000 $, ainsi qu’un programme d’accès aux marchés grâce à des évènements organisés sur tout le continent.
L’accélérateur Impact Lab a été sélectionné pour coordonner le processus de sélection et suivre les entreprises tout au long du programme en Afrique francophone. Startupbootcamp AfriTech s’occupera de l’Afrique Australe, Villgro Africa de l’Afrique de l’Est et Co-creation Hub (CcHUB) de l’Afrique de l’Ouest.
La Fondation Bill et Melinda Gates, l’Agence de développement de l'Union africaine (AUDA NEPAD), la branche africaine de l’Organisation mondiale de la santé Afro (WHO AFRO), le groupe allemand de recherche et de fabrication biopharmaceutique Merck (MSD) et l’entreprise américaine de développement et de commercialisation de produits de santé AmerisourceBergen sponsorisent le programme.
Muriel Edjo
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Orange, groupe télécoms français opérant dans 18 pays de la zone MEA, s’implique dans la transformation numérique du continent à travers diverses actions. C’est à Madagascar que le groupe a récemment mené à bien quelques projets.
L’association Orange Solidarité Madagascar a inauguré, mercredi 22 juin, la 41e maison digitale pour les femmes à Madagascar. L’infrastructure, située à Fort-Dauphin, ville située au sud-est de l'île, a été réalisée en partenariat avec la direction régionale du ministère de la Population, l’association Manarina, le Comité 8 mars, l’Unesco, l'Association des femmes journalistes et la direction des impôts de la région Anosy. Frédéric Debord, directeur général d’Orange Madagascar, et Benja Arson, président d’Orange Solidarité Madagascar, étaient présents à la cérémonie.
Les maisons digitales, installées un peu partout sur l'île, forment les femmes sans emploi et sans qualification dans le secteur du numérique. C’est une formation longue durée où elles apprennent, entre autres, les usages d’Internet et certains logiciels professionnels.
La 173e école numérique, la 4e de la région, a été également inaugurée ce jour-là à Fort-Dauphin. Il s’agit de l’EPP Bazar Centre qui va accueillir jusqu’à 400 élèves chaque année. L’école a reçu les différents kits numériques et les enseignants ont été formés par les « salariés bénévoles » de la filiale malgache d’Orange.
À travers ces actions, Orange s’engage à contribuer à la participation du continent à la révolution technologique dans le monde. Avec la crise de la Covid-19, la plupart des pays africains ont accéléré leur transformation numérique. De nombreuses actions pour soutenir, entre autres, l’inclusion numérique, améliorer la fracture numérique ou encore favoriser l’égalité des chances en matière d’éducation numérique se sont multipliées sur le continent. Les accélérateurs de start-up et les prix récompensant les innovations technologiques sont autant d’actions qui contribuent à l’accélération de l’alphabétisation numérique en Afrique. D'ailleurs, plus de 9 000 femmes malgaches ont été formées depuis 2013 dans le cadre du programme Maisons digitales pour les femmes.
Adoni Conrad Quenum
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